Étude - Castors de l`Ouest

Transcription

Étude - Castors de l`Ouest
Étude
Chauffage au bois
Quel appareil convient
à mon logement ?
2e partie
Ce poêle cheminée, postcombustion, à feu continu 10 heures, d’une puissance 10 kW, est apte à chauffer correctement une
habitation de 100 m2, bien isolée. Rendement 76 %, taux 0,09 %, 5 étoiles Flamme Verte, modèle Ove par Invicta.
L’offre d’appareils performants est désormais suffisante pour qu’il y en ait pour tous les goûts et tous les budgets. Mais,
si l’esthétique influe à la fois sur le prix et sur le choix, c’est essentiellement à la puissance qu’il faut s’intéresser et au
rendement. Ce sont ces deux éléments qui vous permettront de choisir un appareil en adéquation avec le volume à
chauffer et les qualités architecturales de votre logement.
Par Monique Vincent-Fourrier
N
ous ne parlerons pas de la
classique cheminée à foyer ouvert ni des vieux poêles, ni des
cuisinières au look un peu rétro ou des
antiques chaudières, fabriqués jusque
dans les années 1980 et dont le rendement était inférieur à 60 % voire à 50 %.
Seuls nous intéressent aujourd’hui les
chauffages nouvelle génération, performants au niveau du rendement énergétique et de la qualité de l’air.
La puissance,
un élément déterminant !
On considère qu’un appareil d’une puissance de 10 kWh est capable de chauffer une maison d’habitation de 100 m2,
ayant une hauteur de plafond à 2,50 m,
soit un volume de 250 m3.
8
Attention ! Mieux vaut opter pour un
appareil tout juste suffisant et le faire
fonctionner à plein régime que de
choisir un appareil surdimensionné. Le
fonctionnement au ralenti diminue la
qualité de combustion mais augmente
la consommation de bois, l’émission de
polluants et de fait, l’encrassement du
conduit et de la vitre. Connaître le rendement avant l’achat est très important, les
performances étant déterminantes pour
votre budget combustible sur les 15, 20
ou 25 ans à venir ! Plus le rendement est
élevé, moins vous consommez de bois.
Les inserts
On peut dire qu’ils ménagent la chèvre
et le chou ! Ils cassent certes un peu le
charme d’une belle cheminée de pierres
CASTORS magazine - N°32 • MARS - AVRIL 2013
mais ils permettent de conserver cet apparat et d’obtenir le rendement d’un appareil de chauffage dit « efficace » (plus de
70 %). L’air chaud, circulant autour de la
chambre de combustion en fonte, est distribué dans les pièces par des gaines, soit
par convection naturelle, soit aidé par un
ventilateur. Avant d’installer l’insert vérifiez
quelques points !
- La cheminée doit être fermée par une
trappe : celle-ci permet de fermer la cheminée quand on n'utilise pas l'installation de
chauffage, cela évite les arrivées d'air froid
et les retombées de poussières de suie.
- L’espace compris entre l’insert et cette
plaque est-il suffisant pour permettre à
l’air chaud de circuler ?
- Une arrivée d’air préchauffé (mieux que
l’air frais) est-elle prévue ? Cet air indispensable à la combustion du bois, ne se
trouve pas dans les maisons bien isolées
et pourvues d’une VMC, qui concurrence
la cheminée au niveau du tirage.
Les cheminées
à foyers fermés
Ce n’est, ni plus ni moins, que le mariage
de l’insert et de la cheminée ! Constitué
d’une chambre à combustion en acier, le
foyer est encadré d’une double paroi, dans
laquelle l’air circule. Ses performances
vont de 50 % pour les plus médiocres à
pratiquement 80 % pour les meilleurs. Apparus récemment sur le marché, ces derniers sont équipés d’un dispositif de postcombustion ou d’arrivée d’air secondaire.
Le foyer fermé se distingue de l’insert
par son habillage en matériaux lourds
(briques, pierres, terre cuite ou crue…), à
la façon d’une cheminée, avec jambage et
hotte ou au look résolument plus contemporain. Il diffuse de fait une petite partie de
sa chaleur par inertie et l’autre par un système de bouches et de gaines permettant
de pulser l’air dans les différentes pièces
de l’habitation.
Remplacer un vieil appareil par un nouveau, plus performant, impose souvent
de casser l’habillage. Ces travaux sont
poussiéreux et plus onéreux que le remplacement d’un insert dans une cheminée
existante. Résolument très design, il existe
également des cheminées à foyer fermé,
qui sont installées sans encadrement,
au milieu d’une pièce. Avantage certain,
la chaleur est mieux répartie du fait de
la position centrale de la cheminée. Par
contre, cette chaleur n’est diffusée que
par convection, aucun matériau lourd ne
venant encadrer le foyer.
Les poêles à bois
à double combustion
(ou à post combustion)
Les poêles à double combustion sont
pourvus de plusieurs entrées d’air secondaires, naturelles ou forcées qui obligent
les gaz à subir plusieurs combustions
avant de s’échapper du foyer. Cette
« postcombustion » permet d’optimiser
le rendement, de réduire le volume des
cendres et de suies, limitant ainsi l’encras-
Cette cheminée centrale à foyer fermé ne
nécessite aucun encadrement et laisse une
grande latitude sur le choix de l’emplacement. Puissance nominale 12 kW, rendement
82,1 %. Création Lea par JC Bordelet/Seguin
Convection ou radiation (rayonnement) ?
Ne vous laissez pas embrouiller par des
arguments commerciaux, qui n’affichent
pas toujours les caractéristiques exactes,
notamment pour ce qui concerne la diffusion de la chaleur produite. L’est-elle par
convection ou par radiation ?
La convection transmet la chaleur à l’air
ambiant. Elle circule dans l’espace de
l’habitation grâce au mouvement de l’air
(aidée par un ventilateur, par exemple) et
par voie ascendante (la chaleur montant
systématiquement vers le haut). Ce mode
de chauffage est rapide, idéal pour rendre
une pièce confortable dans des délais
assez bref. La plupart des appareils diffusent la chaleur de cette manière.
La radiation (appelée aussi rayonnement)
concerne les chauffages qui emma-
gasinent la chaleur dans une masse,
pour la restituer peu à peu à l’ensemble
du bâtiment. Cette forme de diffusion
s’apparente à la chaleur produite par le
soleil, elle est beaucoup plus naturelle et
agréable. Les poêles à accumulation sont
les champions toutes catégories de ce
type de propagation de la chaleur.
Ce poêle en acier noir diffuse sa chaleur par convection. Placé judicieusement au cœur de la
pièce à vivre, entre le séjour et la salle à manger il offre une vision des flammes, quel que soit
l’endroit où l’on se trouve, grâce à ses trois vitrages. Puissance nominale 6 kW, rendement
80 %, surface de chauffe 50 à 300 m2. Modèle Scan 58 par Jotul.
Parce qu’ils diffusent la chaleur par radiation,
les poêles de masse offrent un confort
de chauffage inégalé.
Nunnauuni en pierre ollaire.
CASTORS magazine - N°32 • MARS - AVRIL 2013
9
Témoignage, M. et Mme Brandeau, Clisson
Le poêle chauffe toute la maison
Poêle à bois, double combustion puissance 7 kW, rendement 78,6 %,
émissions de CO 0,09 %, labellisé 5 étoiles Flamme verte. Modèle
Exso inox ambiance par Richard le Droff
sement du conduit et les émissions de polluants. Pour être vraiment efficaces, ces
poêles exigent un feu nourri et continu.
Ces poêles peuvent être en acier ou en
fonte avec parfois un habillage en matériaux réfractaires tels que la céramique
ou les pierres ollaires (à forte capacité
thermique). L’un et l’autre possèdent des
avantages et des inconvénients.
Les poêles en acier montent plus rapidement en température. Le matériau autorise
plus de créativité, les appareils sont souvent plus design.
Les poêles en fonte conservent plus
longtemps la chaleur et ils sont souvent
de formes plus classiques.
Poêle à granulés, d’une puissance de 2 à 8 kW, rendement 90 %,
CO de 0,009 à 0,024 %, 5 étoiles Flamme Verte, trémie 19 kg, autonomie 33 heures. Modèle Pyra par Invicta @ Studio Garnier
tion des gaz par une arrivée d’air secondaire, située en partie haute de l’appareil.
Avantage de cette technologie : ils montent
plus rapidement en température. Mais
ces foyers n’étant pas équipés de pierres
réfractaires, les poêles turbo affichent
une autonomie et un rendement plus
faible (environ 65 %). Ils sont intéressants
quand ils fonctionnent à plein régime mais
moins performants quand ils tournent au
ralenti. Ils consomment également plus
de combustibles que les poêles à post
combustion.
Les poêles à granulés
(pellets)
Les premiers poêles à granulés ont été
L’offre dans chaque catégorie, en fonte ou
conçus aux États-Unis dans les années
en acier, est suffisante pour que chacun
1980. Cela fait maintenant plus d’une
puisse adapter le poêle à son ambiance indizaine d’années, qu’ils ont traversé
térieure. On trouve aujourd’hui des poêles
l’Atlantique et les problèmes inhérents
à foyer tournant, des appareils intégrant
à un démarrage laborieux de ce marché
une niche pour conserver les plats au
se sont résorbés, notamment en ce qui
chaud, des poêles cheminées avec une
concerne l’approvisionnement en comporte vitrée… Tous diffusent essentiellebustible. Au niment une chaleur
Certains
poêles
à
granulés
veau conception,
par convection,
certains poêles
c’est-à-dire que le
sont programmables.
sont désormais
poêle réchauffe
très performants et presque silencieux.
l’air ambiant, qui se diffuse ensuite dans
Méfiez-vous cependant, le ventilateur
la maison par voie ascendante. Les poêles
en fonte et ceux qui possèdent un habilet l’alimentation en granulés peuvent
lage en céramique et en pierres ollaires
être bruyants sur certains modèles. Par
produisent également une chaleur par
contre, les poêles équipés d’un système
rayonnement, mais sur une courte durée,
de ventilation chauffent plus rapidement,
contrairement aux poêles de masse qui
l’air chaud étant pulsé dans la pièce. Ceux
ont une forte inertie et accumulent la chaqui propagent la chaleur par convection
leur dans leurs parois pendant de longues
sont plus silencieux, mais aussi plus lents
heures.
à diffuser la chaleur, au moment de l’allumage. Les premiers sont pratiques pour
les propriétaires qui ne font qu’une flamLes poêles turbo
bée le soir et le matin. Les seconds sont
Comme les appareils à post combustion,
plus intéressants pour ceux qui laissent le
ces poêles visent à optimiser la combuschauffage en permanence.
10
CASTORS magazine - N°32 • MARS - AVRIL 2013
En fonte ou en acier, les poêles à granulés présentent l’avantage d’être automatisés, avec un réservoir pouvant contenir
de 20 à 60 kg de combustible pour une
autonomie de 24 heures à une centaine
d’heures (variable en fonction du volume
de stockage, de la puissance de l’appareil et de la chaleur demandée). Avec ce
type de chauffage, fini la corvée de stockage du bois et plus besoin de recharger
à intervalles soutenus, le jour comme la
nuit. Cela fonctionne, presque tout seul,
d’autant que certains poêles programmables, peuvent être mis en marche
alors que vous êtes absent, grâce à une
programmation préalable !
Les avantages des poêles à granulés
sont nombreux :
- Allumage et ramonages simplifiés.
- Pas de surchauffe, l’alimentation automatisée est régulière.
- Bonne autonomie et température d’ambiance constance grâce au thermostat.
- Rendement très élevé (90 % et jusqu’à
95 % pour les modèles les plus performants) pour très peu de cendres et de
salissures (avec des granulés de qualité, sans trop d’écorce et avec un taux
d’humidité proche de 5 %).
Mais ils existent néanmoins
quelques inconvénients :
- Coûts du poêle et du combustible
plus élevés que pour un poêle à bois
(bûches).
- Les poêles à granulés sont rarement
réglés en usine ! De fait, exigez que votre
installateur vous fournisse la notice qui
vous permettra de régler l’appareil en
fonction des besoins de votre habitation.
Si le poêle est mal réglé (ou les pellets
de mauvaise qualité), du mâchefer se
formera sur les grilles et au niveau de la
chambre de combustion.
- La vis sans fin qui alimente le brûleur et
Acheté au départ pour l’ambiance, le
poêle a conquis toute la famille et rallie les
suffrages des voisins, qui ont investi depuis dans un chauffage bois ! Bien isolée,
bien orientée, la maison était initialement
chauffée par plancher chauffant, énergie
gaz. C’est désormais le poêle qui assure
le chauffage des 120 m2, tout compris,
rez-de-chaussée et étage.
« Cela apporte un confort différent, les
chambres sont plus fraîches, mais l’ensemble est plus agréable. En ce moment
(avril 2012, 12 °C dehors dans la journée, pluie et vent froid), nous n’allumons
le poêle que tardivement le soir, vers
20 heures. L’hiver, il tient quasiment la
nuit si nous le chargeons assez tard en
soirée et tôt le lendemain ». Idem dans
la journée ! Dans cette famille de quatre
personnes, où tous sont absents du matin
jusqu’au soir, le premier qui rentre remet
du bois ou rallume le feu.
Le coût de l’appareil (pose comprise)
revient à 4 500 € duquel il faut déduire
un crédit d’impôts de 25 %. La dépense
pour le combustible était de 350 € la
première année et 400 € pour l’hiver
2011/2012. « Nous payons 70 € le stère
de bois, coupé en 30 cm de long, mais
nous avons bénéficié en parallèle de
bois très peu onéreux, dans la mesure
où nous avons quasiment débarrassé les
personnes d’un stock trop important ».
le ventilateur est alimentée par l’électricité
et de fait tributaire des coupures EDF.
Dans ce cas, plus de chauffage, à moins
d’équiper le poêle d’une petite batterie
(prévue d’origine sur certains modèles).
Certains modèles ne peuvent être équipés
d’un échangeur foyer-eau, ce sont alors
des poêles bouilleurs (voir plus loin).
Attention ! Assurez-vous que les délais de
livraison seront respectés et que le service
après-vente est assuré rapidement si vous
tombez en panne au cœur de l’hiver.
d’un thermostat et d’un chrono thermostat permettant de régler la température.
- Ils évitent les pannes de combustible et permettent de s’adapter aux variations de prix.
- Ces poêles sont disponibles en plusieurs
habillages : stéatite, céramique, pierre
ollaire.
- Ce sont souvent des poêles bouilleur,
qui assurent aussi la production d’eau
chaude sanitaire.
Les poêles mixtes
Ce poêle à bois Cashin chauffe une superficie
de 120 m2, répartis sur deux niveaux.
Mais ils ont aussi des inconvénients :
- Ils sont plus massifs et certains sont équipés d’une ventilation bruyante.
Les poêles étanches
Si vous souhaitez profiter le soir des belles
flammes offertes par la combustion des
« Quèsaco ? » Ces poêles sont conçus
bûches et conserver une certaine marge
exclusivement pour les maisons BBC
de sécurité au niveau de l’approvisionne(maison très bien orientée et isolée à
ment, les poêles mixtes sont une réponse
très faible consommation d’énergie).
honorable à vos attentes. Ils fonctionnent
Ces appareils ne
à bûches ou à
Les
poêles
étanches
prennent pas l’air,
granulés, il suffit
dont ils ont besoin
sont
conçus
de changer la popour la combussition de la grille
pour les maisons BBC
tion, à l’intérieur
foyère et de régler
de
l’habitation
mais
directement
à l’extél’arrivée d’air, sans avoir besoin d’éteindre
rieur
par
une
arrivée
spécifique.
Dans
une
l’appareil.
habitation traditionnelle, l’air pénètre par
les aérations, les ouvertures, les défauts
Les poêles mixtes
présentent de nombreux avantages :
d’étanchéité… Dans une maison très bien
- Ils sont autonomes, avec un chargement
isolée (BBC) où seule la VMC assure le
de granulés, la journée pendant votre
renouvellement de l’air, l’utilisation d’un
absence.
poêle classique est impossible, la VMC
- Ils vous permettent de faire une belle
aspirant également l’air de l’habitation,
flambée de bûches, le soir.
d’où l’intérêt du poêle étanche, qui prend
- Comme les précédents, ils sont équipés
son air, directement en extérieur.
Poêle à bois étanche, compatible avec une
construction BBC, rendement 78 %, taux de
CO 0,04  %, puissance 8  kW, 5 étoiles Flamme
Verte. Modèle Ilot par Invicta @ Studio Garnier
Appareil neuf :
Démarrage en douceur
Un poêle ou un foyer se rôdent doucement pendant les premières flambées. Ne
faites pas tourner votre appareil, dès les
premiers jours, à sa puissance maximale,
au risque de l’endommager (fissurage ou
dilatation…). De plus, les produits utilisés
par le fabricant (peinture, vernis…) vont dégager une odeur plus ou moins agréable.
CASTORS magazine - N°32 • MARS - AVRIL 2013
11
Témoignage M. Danilo à Mouzillon
Cinq ans de bons et loyaux services
Ce poêle bouilleur Palazzetti chauffe 100 m2
de surface habitable et fournit l’eau chaude
sanitaire sur une longue partie de l’année
(Octobre à avril).
De mai à septembre, deux panneaux solaires
prennent le relais du poêle bouilleur pour
assurer la production d’eau chaude sanitaire.
Les poêles bouilleurs
ou poêles hydro
ou poêles chaudière
À mi-chemin entre le poêle et la chaudière,
ils permettent de bénéficier des plaisirs
d’une flambée à l’intérieur du logement
tout en assurant le chauffage central.
Au niveau de la combustion, ils fonctionnent comme un poêle classique (à
bois ou à granulés). La différence se situe
au niveau de l’échangeur foyer/eau dans
lequel l’eau se réchauffe avant de passer
par une vanne trois voies thermiques, qui
s’ouvre graduellement pour lui permettre
de s’acheminer vers un ballon tampon,
dès qu’elle atteint 60 °C. Elle peut alors
être utilisée en eau chaude sanitaire ou
pour le chauffage, avant d’être réinjectée
dans l’échangeur par un By-pass (vanne
différentielle).
Ce type d’installation nécessite la mise
en place d’une pompe (pour faire circuler
l’eau), de vannes thermiques pour contrôler la température, d’un vase d’expansion
et d’une soupape pour réguler la pression.
12
« J’ai choisi ce poêle bouilleur Palazzetti
parce qu’il était à double combustible.
Cette solution me permet de chauffer
100 m2 en toute tranquillité et de faire
une flambée avec une bûche le soir, juste
pour le plaisir des yeux ». Installé dans le
salon, le poêle bouilleur est raccordé à
un ballon de 650 litres, incluant un ballon
interne de 200 litres pour l’eau chaude
sanitaire. Partant du poêle, l’eau chaude
est acheminée vers le ballon. Les calories sont ensuite distribuées dans toute la
maison par l’intermédiaire d’un plancher
chauffant dissimulé sous des carreaux de
terre cuite.
Les granulés sont acheminés directement dans le poêle par une vis sans
fin. L’allumage est automatique, à partir
du programmateur. Lorsqu’on ouvre la
porte pour mettre une bûche, le réglage
de l’arrivée d’air se fait également automatiquement. « Nous pourrions le mettre
en fonctionnement à distance à l’aide
d’un téléphone portable mais c’est une
technologie qui coûte cher et n’a pas
d’intérêt pour nous dans la mesure où il
est programmable directement sur place.
Plusieurs options sont envisagées : allumage au jour j, en marche seulement le
week-end ou juste pendant la semaine… ».
Le poêle génère très peu de cendres,
environ deux seaux par an. Celles-ci
constituent un excellent apport pour le
jardin ou le tas de compost. Elles servent
aussi à nettoyer la vitre du poêle ! Il suffit
de prendre un papier journal, de le mouiller avec un peu d’eau de le tremper dans
la cendre et de frotter. Inutile d’acheter
des produits très onéreux mais pas plus
efficaces.
Le coût du combustible (2 tonnes de
pellets/an) est estimé à 500 €. Le propriétaire chauffe environ 4 heures par
jour d’octobre à avril (2 heures le matin,
2 heures le soir). En dehors de la période
de chauffage, l’eau chaude sanitaire est
assurée par des panneaux solaires de
4 m2.
Mieux vaut installer également un ballon
tampon, dans lequel l’eau va séjourner
avant d’être utilisée. Les calories émises
par le feu sont mieux employées, l’eau
servant alors à les stocker.
rénovation. Des enduits chaux/chanvre
sur les murs, en complément, permettant
d’intégrer le réseau de tuyaux, offrent aux
habitants un confort thermique incomparable.
Les avantages du poêle bouilleur :
- Il remplace efficacement une vieille chaudière au fuel. Dans ce cas, il s’intègre
directement dans le système de distribution (radiateurs, plancher ou murs
chauffants) existant.
- Il économise de l’énergie. Dans une maison bien isolée ou BBC, un poêle bouilleur étanche sera largement suffisant !
- La puissance de chauffe de l’appareil
est mieux répartie entre les différents
espaces de vie. Le fait d’utiliser l’eau
pour chauffer plusieurs pièces, en la
faisant circuler l’eau sous le plancher,
dans des radiateurs ou dans des murs
chauffants, évite d’avoir à surchauffer la
pièce où se trouve le poêle pour disposer
d’une température acceptable dans les
autres espaces.
- Il est plus économique qu’une chaudière.
- Il constitue une très bonne solution de
chauffage et production d’eau chaude
sanitaire pour les petits logements et en
Inconvénient mineur :
- Il est naturellement plus volumineux
qu’un poêle normal.
Astuce ! le poêle bouilleur peut être couplé avec du solaire thermique, de façon
à assurer une parfaite autonomie de la
maison.
CASTORS magazine - N°32 • MARS - AVRIL 2013
soir pour que la chaleur s’accumule dans
la masse, qui peut être en terre crue, en
stéatite, en briques, en chaux, en faïence
(tous les matériaux à forte inertie). Ce ne
sont pas les flammes ni les braises qui
chauffent mais les gaz de combustion
(à environ 800 °C), qui passent dans un
ensemble de chicanes, où ils transmettent
leurs précieuses calories à la masse, avant
d’arriver dans le conduit d’extraction. Les
poêles à accumulation peuvent être fabriqués en usine ou conçus directement sur
place et de fait, adaptés aux usagers et à
l’habitation.
Les avantages de ces poêles
sont multiples :
- Le rendement du corps de chauffe se situe
entre 80 et 90 % en émettant peu de polluant, puisqu’il fonctionne au maximum
de sa puissance sur une courte durée.
- La consommation de bois est limitée à
quelques heures par jour, ce qui réduit
d’autant les manipulations.
- La chaleur diffusée est douce, confortable, agréable, durable sur une douzaine d’heures, voire plus selon le matériau utilisé.
- Les enfants ne risquent pas de se brûler
sur la masse.
Les inconvénients ne concernent pas
le chauffage lui-même mais sa mise
en œuvre :
- Peu d’artisans vraiment qualifiés sont
actuellement formés pour concevoir, sur
place, ce type d’installations.
- Encombrants, ils ne sont pas adaptés à
tous les logements ni à tous les modes de
vie. Il faut du temps pour chauffer la masse
qui diffuse ensuite les calories. Le réchauffement de la pièce n’est pas instantané.
- L’investissement est élevé, à partir de
7 000 € et jusqu’à 20 000 €.
- L’utilisation demande un petit temps
d’apprentissage pour bien maîtriser la
durée et la force de la flambée.
Mais nous reviendrons plus longuement
sur ce type de chauffage, très intéressant,
dans un prochain numéro.
Les cuisinières à bois
ou à granulés
C’est l’image d’Épinal, la potée qui mijotait longtemps sur le coin de la plaque,
les pommes qui doraient tranquillement
dans le four, sans compter les fruits que
l’on faisait sécher dans le compartiment
bas. C’est le symbole de la bonne cuisine
française de nos campagnes, celui d’une
vie un peu rustique certes mais tellement
chaleureuse ! Loin d’être complètement
passée de mode, la cuisinière a toujours
ses adeptes et réussi même l’exploit d’en
convaincre de nouveaux. Elle n’a d’intérêt que si elle est située dans une grande
pièce, faisant office à la fois de cuisine et
d’espace de vie. Les cuisinières classiques
exigent souvent des chargements fréquents en combustible, du fait de leur petit
foyer, pour un rendement moyen de 50 à
70 %. Mais il existe aussi des cuisinières
à combustion inversée et des cuisinières
à granulés qui améliorent le rendement
et assurent une plus grande autonomie.
Les chaudières à bûches
Elles sont intéressantes dans les campagnes et les départements où les propriétaires disposent de beaucoup de ter-
rains boisés, qu’ils exploitent eux-mêmes.
C’est le seul cas où l’investissement est
justifié et où elles sont concurrentielles
avec une chaudière gaz ou fioul. Si vous
devez acheter le combustible prêt à être
utilisé, n’investissez pas dans une chaudière à bûches.
Comme les chaudières à fioul, elles sont
généralement situées à la cave ou dans
le garage et elles alimentent tout un réseau de radiateurs. Les anciens modèles
étaient relativement gourmands et peu
performants. Les chaudières récentes, à
combustion inversée ou les chaudières
turbo, qui possèdent un magasin à bois
séparé de la chambre de combustion affichent des rendements compris entre 70
et 85 %. Ce dernier chiffre étant obtenu,
lorsque l’apport d’air est régulé et optimisé par une ventilation. Ces chaudières
« nouvelle génération » ont désormais
une bonne autonomie et elles sont peu
émissives en polluants. Leur principal
inconvénient réside dans le fait qu’il faut
alimenter le foyer régulièrement.
Attention ! La mise en place d’un ballon
tampon est indispensable pour stocker
l’eau chaude, assurer l’inertie du circuit
de chauffage et limiter les variations de
températures.
Les chaudières à plaquettes
Comme les chaudières à bûches, elles
sont intéressantes pour les propriétaires
terriens qui disposent d’un approvisionnement de proximité et chauffent une
surface relativement importante (ferme,
exploitation horticole…).
Les poêles à accumulation
ou poêles de masse
Les pays nordiques ne s’y trompent pas,
eux font perdurer largement, ce mode de
chauffage. Parmi les solutions bois c’est
à la fois le plus sain, le plus agréable et
le plus économique de tous les chauffages bois. Son principe repose sur une
très forte inertie de l’appareil, la masse
qui diffuse pendant de longues heures,
les calories des gaz de combustion. En
clair, il suffit de fait une grosse flambée
de trois heures le matin et une autre le
Ce poêle de masse émet 100 % de la chaleur pendant plus de
5 heures, 50 % pendant plus de 16 heures et 25 % pendant plus de
26 heures. Il est capable de stocker 50 kWh pour une surface de
chauffe de 30 à 80 m2. Modèle Nammi par Kulikivi
Cette cuisinière est équipée d’un grand four pour régaler toute la
famille. Puissance 10 kW, rendement 77 %, CO 0,28 %, 4 étoiles
Flamme Verte. Modèle la Royale par Invicta. Photo Studio Garnier
CASTORS magazine - N°32 • MARS - AVRIL 2013
13
Témoignages, Mme Dewitte à la Chapelle Basse Mer
La méthode de chauffage la plus économique et la plus écologique
La maison est bien isolée et orientée
sud sud-est. Pour le chauffage, les propriétaires ont opté pour le tout bois. La
cuisinière, située dans la cuisine/salle à
manger chauffe également la salle de
bain, les toilettes, le bureau et l’atelier où
Mme Dewitte confectionne des costumes
de théâtre. La cuisinière est employée
bien évidemment à la fonction induite
dans son nom : la cuisine.
Parallèlement un poêle installé dans le séjour, diffuse sa chaleur dans les chambres.
Le coût de revient des appareils est de
3 000 € la cuisinière et 1 000 € le poêle,
hors installation.
Après un premier hiver, les propriétaires
avouent leur satisfaction. Pour l’hiver
2011/2012 la consommation n’a été de
10 stères de bois pour chauffer 140 m2.
Le bois coupé en 50 cm de long est
acheté 60 € le stère.
« Nous avons choisi ce chauffage pour
des raisons économiques, parce qu’on
aime cela et qu’il faut être aussi pragmatique. Une pompe à chaleur coûte cher,
l’avenir du fioul et du gaz est compromis et nous ne voulons pas dépendre de
l’électricité. Ce choix nous confère une
meilleure chaleur, plus enveloppante.
Mais attention, c’est un mode de chauffage actif, il ne suffit pas d’appuyer sur un
bouton. C’est un choix de vie ! »
L’autonomie n’est pas très importante, il
faut recharger trois ou quatre fois par jour,
mais le matin, au réveil la cuisinière est
encore tiède.
« Cela demande du temps, un investissement personnel qui va au-delà des
travaux. Il faut aussi que la maison soit
bien isolée. Nous avons plus souvent
trop chaud que froid ».
Les chaudières
Chaudière automatique, multicombustibles
(granulés de bois, bois déchiqueté, agropellets, tourteaux…) d’une puissance de 15 à
40 kW. Elle convient pour le monde agricole,
les petits collectifs ou les grands domaines.
- Les fumées sont évacuées vers la cheminée
par la buse verticale.
- Le pilotage, la combustion et la sécurité sont
gérés par le tableau de commande
-
Le ventilateur améliore la combustion en
produisant très peu de cendres.
-
Le parcours des fumées est optimisé et
assure un excellent transfert vers l’eau de
l’installation.
- Le bac permet de récupérer les cendres
issues de la combustion.
- La flamme s’établit et se développe dans le
tunnel en béton réfractaire.
-
La vis sans fin achemine le combustible
jusque dans la chambre de combustion
poly combustibles
Ces chaudières sont très tolérantes, elles
acceptent les plaquettes, les granulés,
le miscanthus, les copeaux et même les
noyaux de fruits. De fait, elles sont, comme
les deux précédentes, plutôt réservées
au monde agricole, aux exploitations
fruitières ou aux petits collectifs situés en
zone rurale, à proximité de sources d’approvisionnement en combustibles bon
marché. Il faut compter entre 25 000 et
30 000 € pour une chaudière mixte, haut
de gamme, d’une puissance de 7 à 20 kW.
Cette cuisinière bois chauffe la moitié de la
maison et assure en même temps le repas.
Le petit poêle Godin, à l’allure rétro, chauffe
l’autre partie de l’habitation.
- Le réservoir intégré de stockage de bio combustibles assure une grande autonomie de
fonctionnement, capacités de 300 à 600
litres.
Modèle Multi-Heat HSFRANCE
Témoignage Anjou Bois Énergie
Vendeurs et consommateurs
Cette chaudière assure le chauffage des bureaux de l’entreprise.
14
CASTORS magazine - N°32 • MARS - AVRIL 2013
Spécialisée dans la commercialisation de combustibles bois
(plaquettes forestières et granulés) la société Anjou Bois Énergie
utilise naturellement ses produits pour chauffer ses bureaux.
Située dans un hangar accolé à ceux-ci, la chaudière Hargassner est alimentée par une vis sans fin, qui achemine indifféremment l’un ou l’autre des combustibles se trouvant dans le
lieu de stockage (granulés et plaquettes).
D’une puissance de 9 à 200 kW les chaudières de cette marque
sont essentiellement destinées aux propriétaires de grandes
maisons, aux exploitants agricoles et aux petites entreprises.
« Pour l’instant, nous ne chauffons que les bureaux, mais nous
avons envisagé d’étendre l’installation aux deux maisons ».
Les chaudières
à granulés
Ces chaudières conviennent à ceux qui
souhaitent rénover leur installation, initialement équipée d’une chaudière au fioul
mais aussi à ceux qui aménagent un
bâtiment neuf. Elles sont aussi simples
d’utilisation et aussi autonomes que
les chaudières à fioul. Leur principe de
fonctionnement est aisé à comprendre.
Stockés dans un garage, un grenier ou
dans un silo, les pellets sont acheminés
par un système d’aspiration (ou une vis
sans fin) jusqu’à la chambre de combustion. La pièce de stockage (ou le silo) doit
être suffisamment spacieuse pour limiter à
deux par an, le nombre des livraisons. Le
volume de stockage dépend bien évidemment du volume à chauffer. Pour une maison d’une surface de 150 m2, répondant
aux normes d’isolation actuelles, comptez
une consommation moyenne annuelle de
5 000 kg de pellets mais cela peut aller
jusqu’à 7 000 kg dans un bâtiment ancien,
mal isolé. La zone de stockage doit être
bien ventilée pour éviter l’accumulation de
la poussière et accessible pour permettre
la livraison des pellets. Celle-ci se fait par
camion, équipé d’un tuyau souffleur de
30 m maximum. Plus respectueuses de
l’environnement que leurs homologues au
fioul et aussi plus économiques sur le long
terme, les chaudières à granulés sont encore pénalisées par leur coût relativement
élevé (entre 15 000 et 20 000 €) et le prix
des pellets. Bourrées d’électronique, elles
réclament aussi une attention particulière
la première année au niveau des réglages.
Il est donc indispensable de s’assurer de
la compétence et du sérieux du vendeur
au niveau du service
après-vente et que les
interventions nécessaires au réglage
ne s’ajouteront
pas au prix de
l’appareil.
Chaudière
multifonctions
(chauffage et eau
chaude sanitaire)
à granulés de bois,
conçue spécialement
pour les maisons BBC (à très haute performance environnementale). 3 puissances
disponibles : 3,9 - 6 et 7,8 kW rendement
jusqu’à 106,1 %. Modèle OkoFen Smart.
QUESTIONS ESSENTIELLES À SE POSER
AVANT D’ACQUÉRIR UN CHAUFFAGE AU BOIS
pondra alors parfaitement à vos attentes.
Dans un petit appartement, un poêle à
pellets sera suffisant… Celui-ci pourra
même s’affranchir d’une évacuation par
le toit, s’il peut se satisfaire d’un conduit
horizontal et d’un petit tubage extérieur.
Ce poêle à bois peut être installé dans un bâtiment
BBC, puissance 7 kW, rendement 80 %, émissions CO 0,15 %. Modèle r1-118 Richard le Droff
En dehors de l’atout « charme », du côté
naturel, plus respectueux de l’environnement, les chauffages au bois, possèdent,
nous l’avons vu, de nombreuses qualités,
aptes à séduire les plus exigeants. Mais
avant de sauter le pas, il est indispensable
d’examiner les critères fondamentaux qui
régissent le choix d’un appareil à bois.
Quelles sont vos exigences
thermiques ?
Recherchez-vous un appareil d’appoint
pour chauffer le séjour ? Avez-vous besoin d’une chaudière pour remplacer
l’antique chaudière à fioul et diminuer
ainsi le coût la facture des énergies fossiles ? Souhaitez-vous bénéficier d’une
chaleur douce et agréable, émanant
d’un poêle situé au cœur de la maison ?
Pouvez-vous alimenter l’appareil régulièrement dans la journée ou celui-ci doit-il
être complètement ou autonome ?
Quel combustible allez-vous utiliser ?
Votre choix est largement tributaire du
lieu où se situe le logement : région boisée ou non, ville ou zone rurale. Dans
certaines régions le bois bûches est particulièrement intéressant au niveau prix,
dans d’autres les plaquettes se trouvent
aisément et à faible coût. En ville, où le
stockage est souvent réduit, les pellets
conviennent mieux que les bûches…
Quel chauffage est compatible
avec l’architecture de votre maison ?
Dans une maison très cloisonnée, il est
impossible de chauffer toutes les pièces
avec un poêle situé dans le séjour. La
solution dans ce cas, ne peut être qu’un
chauffage central avec diffusion de la
chaleur par radiateurs, plancher ou murs
chauffants. Dans une maison, où la pièce
centrale et le conduit d’évacuation se
situent au centre, le poêle de masse ré-
Quelles économies allez-vous
réaliser ?
En fonction des réponses aux deux questions précédentes, vous pouvez faire de
réelles économies en adoptant un chauffage au bois. Dans la mesure où, contrairement au prix du fuel et du gaz, il existe
de fortes disparités sur les prix du bois,
d’une région à l’autre, vous avez réellement le pouvoir d’agir sur votre budget
chauffage, en faisant des choix judicieux.
De quel budget disposez-vous ?
On trouve des poêles à double combustion à partir de 700 €, des chaudières
à bûches à 8 000 €, des poêles de
masse 15 000 €, des cuisinières à bois
de 1 500 € à 7 000 € Bref ! Il y en a vraiment pour tous les budgets. Votre défi
consiste à trouver l’appareil qui répond le
mieux aux critères énumérés précédemment et qui correspond à votre budget…
Design, esthétique…
Un foyer fermé, un poêle à pellets et
à plus forte raison un poêle de masse
prennent de la place dans une pièce.
Contemporain ou classique, discret ou
omniprésent dans le décor, le nouveau
venu devra s’harmoniser avec l’existant.
Dans quel état d’esprit êtes-vous ?
Même s’ils sont désormais très performants, voire automatisés, les chauffages
au bois affichent tous un minimum de
contraintes : stockage du bois, des pellets ou des plaquettes, nettoyage de
l’échangeur de la chaudière, de la vitre du
foyer fermé, ramonage de la cheminée…
Êtes-vous réellement prêt à accepter ces
nouvelles contraintes et à sauter le pas ?
CASTORS magazine - N°32 • MARS - AVRIL 2013
15
Faites le bon choix
L’achat d’un chauffage bois revêt un
caractère trop personnel pour qu’il soit
complètement objectif (les flammes sont
jolies, cela rappelle l’enfance, réchauffe
le cœur…).
Pour vous éviter ce type de désagrément :
Reportez-vous aux informations figurant sur la plaque CE et exigez-les si elles
ne sont pas affichées sur les documentations et immédiatement repérables sur
l’appareil. Généralement située derrière
celui-ci, la plaque CE peut aussi se cacher
sous le dessous où il faut aller la débusquer. Elle vous donne des informations
décisives pour vous aider à choisir en
connaissance de cause : rendement de
l’appareil, taux d’émission de gaz carbonique, puissance en kW, norme de sécurité (distance minimale entre l’appareil et
les matériaux combustibles).
Faites confiance au label « Flamme
verte  » ! Créé en 2000, par l’Ademe et
certains fabricants de chauffages au
bois, la charte « Flamme Verte » a pour
objectif de qualifier et d’identifier les chauffages au bois, disponibles sur le marché
français, les plus performants et les plus
respectueux de la qualité de l’air. Cette
charte concerne les inserts, les foyers
fermés, les poêles et cuisinières, avec ou
sans bouilleur respectant soit les normes
européennes : NF EN 13229 (inserts),
NF EN 13240 (poêles), NF EN 12815
(cuisinières domestiques), NF EN 14785
(poêles à granulés bois), NF EN 12809
(chaudières domestiques), NF EN 15250
(poêles de masse), soit un avis technique
ATEC CSTB permettant de déterminer les
performances énergétiques et environnementales des appareils.
Le label « Flamme Verte » est attribué
aux appareils affichant un minimum de
qualités :
- un rendement supérieur à 70 % pour les
poêles, chaudières à bûches, inserts et
foyers fermés et à 80 % pour les poêles
et les chaudières automatiques à pellets.
- un taux de monoxyde de carbone (CO)
inférieur à 0,6 % du total des fumées.
Depuis le 1er janvier 2011, un indice de
performance environnemental est calculé à partir de ses performances (rendement et taux de monoxyde de carbone).
Cet indice permet d’attribuer un certain
nombre d’étoiles qui fournissent immé16
diatement, au futur acheteur, l’information qu’il recherche. Plus le produit est
étoilé, plus l’appareil est performant du
point de vue environnemental.
L’adhésion à la charte « Flamme Verte »
engage les signataires à :
Fournir des appareils possédants, au
minimum, 3 étoiles. Tous ces produits
sont obligatoirement étiquetés, avec
trois modèles selon le nombre d’étoiles
obtenu (3, 4 ou 5).
Remettre une documentation technique à l’acheteur, rappelant que l’installation des appareils doit répondre aux
règles énumérées dans les DTU 24-1,
DTU 24-2 et celles concernant la qualité
du bois à utiliser.
Attention ! Le label « Flamme verte »
est attribué à un produit, il ne qualifie
en aucun cas une entreprise. Certaines
marques ne peuvent avoir qu’un ou
deux produits labellisés sur une gamme
de plusieurs dizaines d’appareils.
A contrario, certaines marques peu diffusées en France, n’ont pas adhéré à
la charte « Flamme Verte » mais commercialisent des appareils possédant
d’excellentes performances.
31 centrales réparties sur 7 départements
LA B E L
NÉGOCES
SPÉCIALISTES
EN BOIS & DÉRIVÉS
•
•
•
•
•
•
« Que je réalise moi-même ou pas, je comprends et je conçois ma réalisation »
•Traite simplement mais en détail de sujets techniques
(les peintures, les menuiseries extérieures, l’isolation…)
Au moment de l’achat, regardez les étiquettes et si les informations essentielles
n’y figurent pas, demandez-les du vendeur ou allez voir ailleurs.
Ce petit poêle à bûche révèle des capacités extraordinaires. Il est apte à chauffer 225 m3 pour
une puissance nominale de 5 kW et un rendement de 83 %. Modèle F163 de Jotul.
•Vous présente des travaux pas à pas
(rénovation d’une façade, construction en brique
mono-mur…)
•Vous présente les nouveaux produits « malins »
des fabricants et distributeurs
•Vous aide à travailler plus en sécurité
•Vous propose des conseils et astuces pour
l’extérieur de votre maison… toujours dans l’esprit
Castors.
,
Tous les 2 mois
pour 12€ seulement
par an,
!
rent chez vous 1 MAGAZINE Diffé
BULLETIN D’ABONNEMENT
MAGAZINE
NOM : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
.......................................................................
CONSTRUIRE MALIN !
Le label Flamme Verte garantit de bonnes performances, notamment pour les produits
labellisés cinq étoiles, comme celui-ci. Poêle en fonte, habillage coffrage cheminée, puissance
14 kW, rendement 75 %, postcombustion, taux de CO 0,15 %.
Modèle Poêle décor 1 000H par Invicta. Photo Studio Garnier
CASTORS magazine - N°32 • MARS - AVRIL 2013
CONSTRUIRE MOINS CHER !
.......................................................................
Je m’abonne à la revue CASTORS MAGAZINE
code postal : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
q Pour 1 an (6 N°) et vous adresse la somme de 12 E
q Pour 2 ans (12 N°) et vous adresse la somme de 22 E
ville : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
n° d’adhérent : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Par chèque bancaire à l’ordre de CASTORS MAGAZINE
e.mail : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Tél. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
ZAC de Grandchamps - rue Barbara - 44570 TRIGNAC
connectez-vous17
www.castorsouest.fr
CASTORS magazine - N°32 • MARS - AVRIL 2013