Sept ans à la tête de l`Institut hongrois à Paris \(suite de la page 1\)

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Sept ans à la tête de l`Institut hongrois à Paris \(suite de la page 1\)
n° 20
Janvier 2006
La lettre d’infor mation
Amitiés France-Hongrie
LES VŒUX DU PRESIDENT
En ce début d’année 2006, je tiens, au nom
du Conseil d’Administration, à exprimer à
toutes celles et à tous ceux qui partagent
avec nous cette passion pour l’amitié entre la
France et la Hongrie mes meilleurs vœux de
bonheur et de santé. Je souhaite cette année
riche en évènements positifs pour les
associations affiliées, espérant que d’autres
nous rejoindront…
Nous approchons du 50e anniversaire d’une
période qui a marqué le cœur de tous les
Hongrois (et j’oserai dire aussi, même si le
traumatisme était moins grand, de ceux qui
vibraient en essayant de suivre l’évènement
par la radio).
Cela sera aussi le 125e anniversaire de la naissance
de Béla Bartók. Nos Associations ont plein de
projets…Nous aurons donc l’occasion, pour
beaucoup, de nous retrouver, et pour les plus
lointains, ce
bulletin, vos
messages, et
nos
réponses
seront
le
moyen de
poursuivre
notre
vie
associative.
Daniel GUFFROY
Président d’Amitiés France-Hongrie
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Année 2006
J’adhère à Amitiés France-Hongrie
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Tarif:
25 € (cotisation individuelle)
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Parcours - Sept ans à la tête
de l’Institut hongrois à Paris
En janvier prochain, Sándor
Csernus directeur de l’Institut
hongrois à Paris quittera ses
fonctions pour revenir dans son
pays. En près de 7 ans d’activité à
Paris, cet universitaire, historien
médiéviste laisse derrière lui un
réseau de contacts franco-hongrois
d’une grande richesse. Ils ne sont
pas nombreux à pouvoir se vanter
d’être restés à leur poste pour un
mandat de sept ans. C’est le cas de
Sándor Csernus.
Suite page 2
Le meilleur souvenir de Sándor Csernus :
Magyart ! (photo Institut hongrois)
-1-
Amitiés France-Hongrie – Lettre d’information n°20 – Janvier 2006
Parcours - Sept ans à la tête de l’Institut hongrois à Paris (suite de la page 1)
Le directeur de l’Institut hongrois à Paris quittera en janvier ses fonctions après sept ans de loyaux services. Si
l’Institut hongrois perd un excellent directeur, l’université de Szeged sera certainement heureuse de retrouver un
non moins excellent professeur. Car, Sándor Csernus aura contribué à l’événement phare de ces dernières
années : Magyart, l’année culturelle de la Hongrie en France. Décidée en 1997, la saison s’est déroulée, en en
2001. Cela reste sans conteste, le meilleur souvenir de Sándor Csernus à Paris.
En France, Magyart fut d’après lui, « la première saison culturelle organisée selon les principes français
de l’interprétation de la culture, basés sur le triptyque suivant : décentralisation – démocratisation –
participation de la société civile ». Résultat : plus de 860 événements organisés sur tout le territoire
français. La suite ne s’est pas faite attendre : de nombreuses autres saisons culturelles hongroises ont vu
le jour dans d’autres pays : France, France, France et l’année prochaine en France.
L’image de la Hongrie a changé
Deux ans plus tard, c’était la Hongrie qui invitait la culture
française chez elle avec un événement phare : l’exposition
Monet qui reste dans toutes les mémoires avec 250,000
visiteurs. Et ce professionnel de souligner que l’exposition
avait rappelé à juste titre que « la Culture pouvait aussi être
rentable ». Sándor Csernus est satisfait « les contacts établis
à l’époque entre professionnels des deux pays se sont
révélés solides. Les touristes français ont vu leur nombre
augmenter de 18% en 2001-2002 ». D’ailleurs, le directeur
de l’Institut hongrois à Paris estime que le budget dépensé
par chaque touriste a largement remboursé l’investissement
financier consacré par la Hongrie à la saison culturelle
Magyart. Surtout, l’image de la Hongrie a évolué près des
touristes occidentaux. Quant aux collaborations initiées
avec et entre artistes, elles perdurent elles aussi : l’exemple
le plus probant cité par Sándor Csernus étant le théâtre
Kretakör créé à Bobigny, dans la banlieue parisienne.
Sándor Csernus et Daniel Guffroy en 1999
(photo France-Hongrie 13)
L’image de la Hongrie a alors bénéficié d’événements qui n’étaient pas tous prévus se souvient-il
encore mais qui ont beaucoup joué : « une magnifique campagne de publicité de l’office de tourisme
dans les couloirs du métro parisien, le prix Nobel de littérature Kertész, ou encore le prix Femina de
Magda Szabó ». C.V. (LPJ Budapest) Mercredi 23 novembre 2005
Bienvenue au nouveau directeur
András Derdák.
Nous ferons plus ample connaissance dans
notre prochain bulletin. Des contacts ont
déjà eu lieu avec lui pour confirmer la
volonté d’Amitiés France-Hongrie de
continuer à collaborer avec l’Institut
comme à l’époque de Monsieur Csernus.
Amitiés France-Hongrie – Lettre d’information n°20 – Janvier 2006
-2-
Le Busójárás de Mohács
Une antique tradition hongroise
La fin de l’automne et l'hiver sont des moments de l'année ou le ciel est le plus souvent foncé et gris, le
paysage brun mat ou recouvert de neige, les arbres dénudés, créant un effet fantasmagorique et effrayant,
et il peut y avoir une tristesse flottant dans le ciel et dans nos esprits. Heureusement des fêtes et des
événements viennent colorés les saisons et ajoutés de la chaleur : Halloween, Thanksgiving, saint Nicolas,
sainte Lucie, Noël, saint Sylvestre, Épiphanie, Mardi gras, Carnaval, saint Valentin, …
Le carnaval est le moment qui célèbre l'enterrement de l'hiver et l’accueil du printemps. Il remonte à
l’Antiquité comme rituel de fertilité. Il dure de l'Épiphanie (6 janvier) à mardi gras (Húshagyó Kedd).
Le monde comporte quelques carnavals célèbres : Venise, Rio, New-Orléans, Nice, Dunkerque, Binche…
La Hongrie est fière du sien : le Carnaval (farsang) du Busójárás à Mohács.
Pendant le carnaval, il y a de la fantaisie, de l'amusement. Comme ailleurs, bals costumés, danses, défilés et
autres pratiques fascinantes étranges et peu communes impliquent les coutumes folkloriques
traditionnelles locales. La coutume veut que dans les villages hongrois les enfants, le visage barbouillé de
suie, portant fièrement un bâton, vont chez les voisins demander un morceau de lard qu’ils mettent à
l'extrémité d’une tige, plus tard ils le rôtissent sur un feu brûlant et mangent joyeux tout en chantant. Ils
mangent également le beignet traditionnel (fánk).
Bien sûr la Hongrie possède d’autres carnavals.
A Szeged, le samedi du carnaval, on brûle une sorcière en paille qui est ensuite jetée dans la Tisza afin de
bouter hors les murs, les maladies et les esprits diaboliques.
A Budapest, Le carnaval « Fanta » sur la place Vörösmarty, inclue un défilé et un concours de costume
comportant généralement un saint Nicolas, un Kossuth Lajos, un roi et ses chevaliers, un monstre
diabolique (krampusz), une bête masquée, des masques vénitiens, des arlequins et des clowns, et beaucoup
d'autres.
Si vous visitez la Hongrie en février, il ne faut pas manquer de visiter Mohács pour voir une partie
« terrifiante » de la culture hongroise. Pendant cette visite, saisissez l’occasion de voir Mohács et de faire
l'expérience et la connaissance des coutumes du « busó ». Elles resteront gravées à jamais dans votre
mémoire. En descendant de Budapest, par la rive droite, vous pourrez visiter Szekszárd, faire un détour
dans les caves de Villány ; par la rive gauche, Kalocsa et Baja s’offriront à vous avant d’arriver à Mohács.
La pratique des busójárás est exécutée dans Mohács par les busós, personnages effrayants et féroces
provenant à l’origine du peuple Sokác (ancienne population slave de la région), on les trouve aussi bien en
Slovénie qu’en Croatie. La légende et la croyance veut que cette férocité épouvantable était une technique
de bataille pour inspirer la crainte aux troupes turques afin de les forcer à la retraite.
Le carnaval de Busójárás dure six jours par an (habituellement en février). Il commence par une
ouverture le jeudi, puis un petit carnaval (Kisfarsang) le vendredi, puis le plus grand jour est le
dimanche (7e dimanche avant Pâques), et se termine enfin avec l’enterrement du carnaval
(Farsang Temetés) le mardi.
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Amitiés France-Hongrie – Lettre d’information n°20 – Janvier 2006
Le programme complet des événements, des programmes, et des attractions peut se retrouver sur
www.mohacs.hu (site Web de la ville). Le moteur du carnaval est le défilé des busójárás sauvages, féroces,
effrayants. Ils portent des masques grotesques, souvent découpé dans du bois et peint par les artisans
locaux, de grandes fourrures et des cloches d’animaux. Ils agitent des crécelles. Ils marchent ou montent
sur des chariots avec un cercueil appelé le busó temető. Certains busós offrent des beignets (fánk) avec
l'extrémité de fourches et les autres battent « doucement » les femmes avec un objet représentant un
symbole de fertilité. En outre, pendant le festival, les busós montent dans des bateaux sur le Danube. Le
défilé descend la rue principale menant à la place centrale à côté de l’église orthodoxe. Attention, ils vont
essayer de vous arroser de farine ! La rue principale est garnie de marchands et c'est un plaisir de pouvoir
acheter un masque, une fourrure, une crécelle, et d'autres articles relatifs au carnaval ou à l’artisanat local.
On peut aussi déguster un excellent vin (blanc) chaud en mangeant des saucisses (on est en février et les
pieds sont peut-être dans la neige). On peut assister aussi aux démonstrations de danses folkloriques
permettant de voir des costumes de diverses régions de la Hongrie. Les busós sont-là pour semer la joie et
la bonne humeur ! Il y a le canon à feu et la course de quelques sorcières sur la place et même une sainte
Lucie au masque blanc fait une apparition pendant le défilé. La nuit tombe vite en février, un feu énorme
au milieu de la place est allumé, un mannequin de paille représentant l’hiver est brûlé en effigie, et les
busós exécutent des danses grotesques autour du feu à la stupéfaction et à l'étonnement des spectateurs.
Après une éclipse trop longue, de nos jours, il y a de plus en plus de busójárós qui participent au carnaval.
C'est une bonne idée de maintenir vivace ces traditions faisant partie intégrante du patrimoine pour que les
générations futures puissent aussi les apprécier.
Henri TOULOUZE
Président d’honneur d’Amitiés France-Hongrie
Rakott palacsinta (Gâteau de crêpes meringué)
Ingrédients :
Pour une douzaine de crêpes :
3 œufs, 300gr de farine, 30cl de lait, 2
sachets de sucre vanillé,
1 cuillère à soupe de rhum ambré, 30 cl
d’eau gazeuse, 1 pincée de sel
Pour la garniture :
200 gr de noix moulues, 100 gr de sucre
en poudre, 6 cuillères à soupe de
confiture d’abricot
Pour la meringue :
2 blancs d’œufs, 100 gr de sucre en
poudre
Faire cuire des crêpes de taille moyenne (entre 20 et 24 cm de diamètre). Beurrer un moule à manquer de la même
taille. Disposer la première crêpe dans le moule, étaler dessus une cuillère à soupe de confiture d’abricot , mettre la
deuxième crêpe, saupoudrer de noix moulues mélangées au sucre en poudre et alterner ainsi crêpe, confiture, crêpe,
noix et ainsi de suite. Terminer par une crêpe et couvrir le dessus avec la meringue (2 blancs battus en neige avec
une pincée de sel, quelques gouttes de jus de citron et 100 grammes de sucre ajoutés quand la mousse est déjà
ferme). Mettre au four pour faire dorer la meringue et servir en tranches comme une tarte.
Enikő Sombrin-Sasvári
Amitiés France-Hongrie – Lettre d’information n°20 – Janvier 2006
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VINS DE HONGRIE
LE SUD BALATON A L’HONNEUR
L’Académie Hongroise du Vin a élu début décembre les vignerons de l’année 2005. Cette consécration
récompense chaque année un ou plusieurs viticulteurs dont l’ensemble de la production mérite d’être
mentionnée. Cette année, sur les trois élus, deux opèrent sur la rive sud du lac Balaton ; il s’agit de Légli
Ottó de Balatonboglár et de Garamvari Vencel de Balatonlelle. Ce n’est pas la première fois que les
viticulteurs du Sud Balaton sont récompensés puisque Illés Gyula de Siófok Kiliti en 1998 et en 2000 à
chaque fois pour ses merlots a déjà été honoré. Mais, cela reste encore l’exception pour ne pas insister
aujourd’hui sur ce double choix. (Notons que le troisième élu Vincze Béla, viticulteur à Eger a déjà été
honoré plusieurs fois tout comme nombre de viticulteurs de la région d’Eger dont les vins sont plus
connus, à défaut d’être plus réputés, que ceux du Sud Balaton).
Zone de production intense, la région du sud Balaton a longtemps souffert d’une qualité moyenne puisque
la quantité primait souvent sur la qualité. De plus, une grande partie des récoltes était destinée à la
fabrication de pétillants, ce qui n’encourageait pas à la recherche d’une qualité capable de rivaliser, ne
serait-ce qu’avec les vins produits sur la rive Nord. Tout ceci a bien changé, puisque nombre de
producteurs affichent aujourd’hui leur savoir-faire, au travers d’une association fondée au printemps 1999
et n’hésitent pas à proposer dégustation et vente directe tout au long « d’une route des vins du sud
Balaton » (A Dél-balatoni Borút) qui a été officiellement ouverte le 20 août 2000. De Siófok à Kéthely, une
trentaine d’établissements (producteurs, mais aussi restaurateurs et distributeurs) participent à cette
démarche de valorisation des vins de cette région du Balaton qui mérite plus qu’un simple regard.
A l’époque de l’Empire Romain, le lac Balaton, autant sur sa rive nord que sur sa rive sud, était entouré de
routes reliant la Pannonie et l’Italie. De nombreux fragments ont été découverts dans cette région
montrant, entre autres, Bacchus avec une grappe de raisin ou un esclave travaillant dans la vigne.
L’empereur Probus (de 276 à 282), qui fut procurateur à Acquincum, avant d’atteindre le pouvoir suprême,
connaissait la viticulture autour du lac Balaton et en appuyait le développement. Même pendant la
domination turque la viticulture survécue, y compris autour du lac, puisque les livres de dîmes des beylicats
musulmans prescrivent, parmi les contributions obligatoires des différentes agglomérations, la livraison de
vin en proportion de la grandeur de la région viticole.
Cette région de vins est en train de devenir une région de grands vins et ne boudez pas votre plaisir de
venir les déguster lors de votre prochain séjour en Hongrie car le sud Balaton est aussi une grande région
touristique. Un seul regret, c’est que de trop viticulteurs s’empressent aujourd’hui de ne cultiver que des
cépages connus à l’étranger dans l’espoir de percer sur ces marchés en oubliant que la typicité des vins
hongrois s’expriment aussi avec des cépages qui ont fait la réputation de la Hongrie dans ce domaine.
Certes, vous allez déguster des merlots sublimes chez Illés Gyula mais ne passez pas à côté des király
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Amitiés France-Hongrie – Lettre d’information n°20 – Janvier 2006
léányka véritable révélation du savoir-faire de ce viticulteur. Tout comme les kékfrankos, rencontrés dans
la région de Balatonboglár, méritent le détour pour un cépage longtemps décrié dans la région de Sopron
et qui retrouve aujourd’hui ses lettres de noblesse tout du moins du côté de Balatonboglár.
Les caves de Balatonboglár
Mais avant de décrire les cépages, il faut savoir que beaucoup de vignes poussent sur cette partie sud de
Balaton sur des sols forestiers formés sur les dépôts de lœss et que nombre de vignes sont également
plantées dans du sable ce qui rend les vins de cette rive sud encore plus complexes et encore plus
particuliers.
Le « király leányka » est le nom hongrois d’un cépage de cuve blanc d’origine roumaine (région de
Brasov) le « feteasca regala » qui offre, grâce aux sols hongrois, une typicité encore plus marquée que celle
rencontrée dans les vins roumains ; lorsque l’automne est chaud, ce cépage permet d’obtenir des vins
liquoreux d’une qualité exceptionnelle et si l’occasion vous en est donnée, n’hésitez pas, ce cépage étant
d’ailleurs de plus en plus cultivé en Hongrie. Tout comme le « leányka » cépage blanc d’origine moldave et
transylvaine («le « feteasca alba ») qui donne un vin alcoolique, bouqueté, rappelant la pêche et l’abricot et
qui, lui aussi, vieilli extrêmement bien. A signaler quand même que les plus grands « leányka » se
rencontrent dans la région d’Eger.
Le cépage blanc le plus répandu autour du Balaton est l’« olaszrizling1 » ou riesling italien qui, malgré son
nom, est d’origine inconnue, ce qui dans ce cas fait dire ou écrire n’importe quoi. Sa production est
relativement importante dans cette région, où l’on trouve de très bons et de moins bons « olaszrizling » ; à
vous de vous faire, sur place, une opinion.
N’oublions pas le « szürkebarát » connu également sous le nom de « pinot gris » qui est une variation
grise du pinot noir. Il aurait été apporté vers 1375 par l’empereur Charles IV aux moines cisterciens qui le
plantèrent sur les collines de Badacsony d’où son nom de « moine gris », mais aussi le « kéknyelű » surtout
autour de Badacsony et pour ceux qui recherchent l’originalité, un conseil, cherchez à déguster un « irsai
olivér » en l’achetant directement dans une grande cave, du côté de Balatonboglár par exemple, car vous
aurez là l’occasion de découvrir (et d’apprécier je pense) un pur produit viticole hongrois. Ce cépage blanc
à deux fins, obtenu par l’hybrideur hongrois Paul Kocsis en 1930 en croisant le « pozsonyi fehér » et le
« csabagyöngye » (« perle de Csaba ») mûrit dès la fin août et donne des arômes muscatés fort agréables. Si,
au hasard de vos recherches, vous en découvriez un issu du vignoble d’Aszár-Neszmély, n’hésitez pas,
c’est sans doute le meilleur.
1
Au Moyen-Âge, le nom « Olasz » ne désignait pas seulement les Italiens, mais plus généralement les Latins dont les
Français comme l’atteste le nom d’un village sur la route de Pécs à Mohács. Le mystère de l’origine de l’« olaszrizling »
n’en est que plus épais.
Amitiés France-Hongrie – Lettre d’information n°20 – Janvier 2006
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Parmi les cépages rouges, en dehors du « kékfrankos » et du « merlot » dont nous avons déjà parlé
retenez, pour le plaisir de la comparaison, deux cépages d’origine française, le « pinot noir » souvent
présenté sous son nom français alors que son nom hongrois est le « kék kisburgundi », et le « cabernet
sauvignon » d’appellation identique en français et en hongrois ainsi qu’un cépage d’origine autrichienne, le
« zweigelt » du nom de son créateur, qui devient le « rotburger » en Hongrie et dont vous apprécierez la
fraîcheur surtout l’été au bord du lac.
Ce petit voyage autour du lac Balaton, mais, soyons honnêtes, principalement sur sa rive sud, n’a pour
seule ambition que de vous faire mieux connaître ce qui reste, certainement, de mieux approprié pour
apprécier la cuisine hongroise et en particulier les poissons du Balaton. Mais comme chacun sait que les
goûts et les couleurs ne se discutent pas, on vous laisse seul juge du chemin que vous suivrez pour votre
plus grande joie.
Colette a écrit : « le vin n’est pas fait pour la soif, mais pour le plaisir » ; à vous de vous laisser guider, non par la
soif, mais par le plaisir.
Fabien HOUILLER
Quelques références :
• Marcel Lachiver Vins, vignes et vignerons aux éditions Fayard.
• Pierre Galet, dictionnaire encyclopédique des cépages aux éditions Hachette.
• Vins de Hongrie, cépages oubliés et millésimes anciens publié par : Agrarmarketing Centrum.
• Borgazdaság, Numéro spécial publié à l’occasion du Concours Mondial de Vins, Budapest 1972.
• A Dél-balatoni Borút informacios, contact : Kispál Vilmos, tel : 0036 85 350 737.
• Régions viticoles de Hongrie, Turista informácio, [email protected].
• Le livre des vins d’Eger aux Editions Csizmadia.
Parmi les viticulteurs cités :
• Légli Ottó, Balatonboglár, Kilató út 7, tél. : 06 85 350 975
• Garamvari Vencel, 8638 Balatonlelle, Kishegyi út 42, tél. : 00 36 85 454 701, Fax 00 36 85 554 153, email : [email protected], site : http://www.garamvariszolobirtok.hu
• Illés Gyula, Siófok Kiliti, Belsöhegy, tél : 00 36 30 2747 149
• Vincze Béla, Eger, Zone industrielle, Bakfai út.
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Amitiés France-Hongrie – Lettre d’information n°20 – Janvier 2006
A TRAVERS LA PRESSE
FRANCOPHONE
Ces informations ont été relevées dans la presse francophone
de fin décembre/début janvier.
Elles ne peuvent en aucun cas refléter l’opinion
d’Amitiés France-Hongrie ou de ses dirigeants.
Le PIB dans l’Union européenne
Le PIB par habitant a varié dans les États
membres de 43% à 227% de la moyenne de
l’UE25 en 2004. Le PIB par habitant au
Luxembourg, exprimé en standards de pouvoir
d’achat (SPA), a été plus de deux fois supérieur à
la moyenne de l’UE25 en 2004, tandis que celui
de l’Irlande était environ 40% au-dessus de la
moyenne. Les Pays-Bas, l’Autriche, le
Danemark, la Belgique, la Suède et le RoyaumeUni dépassaient la moyenne de l’UE25 d’environ
20%, la Finlande, la France et l’Allemagne
d’environ 10%. L’Italie et l’Espagne se situaient
au niveau de la moyenne de l’UE25.
À Chypre, en Grèce et en Slovénie, le PIB par
habitant était inférieur à la moyenne d’environ
20%. Le Portugal, la République tchèque et
Malte se situaient environ 30% au-dessous de la
moyenne.
Le PIB par habitant de la Hongrie était environ
40% inférieur à la moyenne. Il représentait
environ la moitié de la moyenne en Slovaquie, en
Estonie, en Pologne et en Lituanie, tandis qu’en
Lettonie, le PIB par habitant était juste audessous de 45% de la moyenne de l’UE25. Ces
données révisées pour 2004 ainsi que les données
définitives pour 2003 sont publiées par Eurostat,
l’Office
statistique
des
Communautés
européennes.
›
BUDGET EUROPEEN 2007-2013. –
Non, non et non... bon d'accord !
Après avoir dit, répété et confirmé qu'il refusait
le budget proposé par la présidence européenne
britannique, car ne pouvant convenir dans sa
forme actuelle avec les intérêts de la Hongrie, le
Premier ministre Ferenc Gyurcsány a fini par
accepter la proposition budgétaire négociée à
l'arrachée vendredi dans la nuit.
Amitiés France-Hongrie – Lettre d’information n°20 – Janvier 2006
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Il est vrai que des changements, qualifiés
toutefois de minimes par Etele Baráth, le ministre
hongrois sans porte feuille responsable des
Affaires européennes, avaient été effectués. La
nouvelle version budgétaire doit toutefois
concéder un fonds supplémentaires de 140
millions d’euros pour la Hongrie contre 22
millions d’euros précédemment proposé.
›
Hongrie : l'armée manque d'armes
adéquates (sondage)
Beaucoup de Hongrois estiment que l'armée de
leur pays manque d'armement moderne et
adéquat pour défendre la nation en cas de conflit
militaire, indique le quotidien Magyar Nemzet
paru mardi. Selon un sondage, réalisé par un
centre de recherches et cité par ce journal, tous
les sondés ont indiqué que rien ne devait être
épargné pour défendre l'indépendance du pays,
mais 77% d'entre eux estiment que l'armée
hongroise manque d'armes modernes et
d'équipements nécessaires pour la défense
nationale. Environ 58% des sondés se sont
déclarés persuadés que les Hongrois seraient
incapables de se défendre si leur pays était
menacé par une guerre, toujours selon le
sondage. Celui-ci montre également qu'être
soldat est loin d'être un choix de métier populaire
en Hongrie, seuls 14% des sondés se déclarant
volontaires pour devenir militaires.
›
Energie – Les conséquences de la crise
gazière
Après les difficultés d’approvisionnement en gaz
survenues il y a quelques jours en Hongrie,
suite au différend russo-ukrainien, un débat a vu
le jour à Budapest pour tenter de se libérer –
même partiellement – de la dépendance
énergétique avec la Russie. C’est pourquoi,
György Hatvani, secrétaire d’État au ministère de
l’Économie, a rappelé lors d’un séjour à
Bruxelles, l’importance de la recherche de
solutions alternatives, telle par exemple la
construction d’un gazoduc à partir du Kazakhstan
vers l’Union européenne et qui passerait par la
Hongrie. A cet effet, le secrétaire d’État a mis
l’accent sur l’approbation politique de tous les
pays et la réunion de fonds communautaires. Car
à l’heure actuelle, il est possible, mais pas facile
de recourir à d’autres ressources d’énergies pour
assurer le chauffage. En Hongrie, 90 % des
appartements sont chauffés avec du gaz, une
méthode confortable qui se reflète également sur
les prix de l’immobilier. Les appartements
équipés en chauffage électrique se vendent moins
cher. Actuellement, cela coûte deux fois plus
cher de chauffer un appartement en Hongrie
qu’en Autriche où les logements font appel à une
isolation thermique efficace. Face à une
recherche de nouvelles solutions énergétiques, le
Premier ministre Ferenc Gyurcsány a précisé que
l’application de la politique énergétique devrait
désormais passer du niveau national au niveau
régional ou communautaire, Le chef de
gouvernement hongrois a également incité à la
construction d’un terminal de gaz liquide en
Croatie sur la base de fonds européens. Cette
installation, vanne méridionale de l’Union
européenne, permettrait d’acheminer le gaz
naturel par des gazoducs en direction d’autres
pays du continent. Au niveau hongrois, F.
Gyurcsány n’a pas manqué de souligner
l’importance de la mise en place de réservoirs
stratégiques nationaux tout en remarquant que
son gouvernement se pencherait également sur
l’élaboration d’un programme d’énergies
biologiques.
›
Politique – Les grands enjeux de 2006
Le principal sujet politique en Hongrie à l’aube de
cette nouvelle année est évidemment les prochaines
élections législatives qui auront lieu dans quatre
mois environ. En effet, à l’heure actuelle, seul le
président de la République László Sólyom en
connaît la date exacte. Une fois gagnée les
élections, le parti vainqueur sera confronté à la mise
en place et à l’application de grandes réformes plus
que nécessaires en Hongrie. Pour autant, les
programmes ne sont guère précis. Comme ailleurs,
le combat politique se fera plutôt par personnalités
interposées, en l’occurrence pour les Socialistes
Ferenc Gyurcsány et pour la droite Viktor Orbán. Il
y a néanmoins une nouveauté dans le paysage
politique en Hongrie. László Sólyom contrairement
à ces prédécesseurs a encore montré qu’il ne voulait
pas être un Président "qui inaugure les
chrysanthèmes" avec un discours du 1er de l'an très
politique.
›
DIPLOMATIE – Rencontre avec le
Monténégro
En début de semaine dernière, le Président de la
République de Hongrie László Sólyom et le
Premier ministre Ferenc Gyurcsány ont rencontré
Filip Vujanovics, président du Monténégro. Ce
pays est actuellement candidat pour rejoindre
l’Otan et l’Union européenne et la Hongrie
soutient ses deux démarches ainsi que le
référendum prévu sur l’indépendance du
Monténégro. Dans la région, c’est avec la
Hongrie que le Monténégro entretient le plus de
rapports économiques et commerciaux a déclaré
le chef de l’Etat monténégrin.
-9-
Amitiés France-Hongrie – Lettre d’information n°20 – Janvier 2006
Décembre : la neige
En Hongrie, comme dans la plupart des pays
européens, l’année 2005 s’est terminée sous la
neige. Elle a provoqué le déraillement d'un
tramway à Budapest, bloquant plusieurs lignes
dans la capitale, alors que des autobus étaient
immobilisés. Les habitants de la capitale ont été
invités à rester chez eux, ou en cas de nécessité
absolue, à emprunter les axes principaux.
L’utilisation des équipements spéciaux étaient
obligatoires dans de nombreuses régions. La
neige a également entraîné des perturbations de
trafic sur le réseau ferroviaire en Hongrie, où
près de 120 trains accusaient du retard.
Ceux qui voulaient une Saint Sylvestre
traditionnelle ont été servis ! Comme dans une
grande partie de l’Europe, il neige à Budapest
depuis le 27 décembre dernier. Cela a commencé
dans l’ouest du pays et depuis le 29, la situation
est devenue plus critique. Les chutes de neige
doublées d’un vent fort, ont ralenti la circulation
dans le pays entier, voire rendu impraticables
certaines routes. Bus et trains ont accumulé du
retard, et plusieurs services de transports
réguliers régionaux n’ont carrément pas pu
démarrer. De son côté, la circulation aérienne a
aussi rencontré des problèmes à l’aéroport
Ferihegy. A Budapest même, il faut savoir que 60
engins déblayent les rues régulièrement mais
malheureusement cela n’empêche pas que
certains autobus ne desservent que difficilement
les arrêts situés sur les collines de Buda.
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Amitiés France-Hongrie – Lettre d’information n°20 – Janvier 2006
Un avion se pose en urgence à
Newcastle
Newcastle (Angleterre). Un avion s'est posé en
urgence sur l'aéroport de Newcastle (Angleterre)
peu de temps après son décollage à cause d'un
problème technique. Vers 18h30, heure locale,
l'appareil de la compagnie irlandaise Easy-Jet en
route pour Budapest (Hongrie) s'est mis à tourner
au-dessus de l'aéroport pour bruler du kérosène.
L'incident semble du à un défaut dans le système
d'air conditionné de l'avion et l'équipage en a été
informé lorsqu'une légère brume a envahi la
cabine. Le commandant de bord a alors décidé de
revenir sur l'aéroport de départ pour trouver les
causes du problème et a du tourner au-dessus de
l'aéroport plusieurs heures afin de bruler
suffisamment de kérosène pour pouvoir se poser
en toute sécurité. L'avion s'est posé sans incident
et les passagers ont été transférés sur d'autres vols
de la compagnie.
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Immobilier – De bonnes occasions !
Alors que le marché de l’immobilier semble
reprendre de plus belle en ce début d’année, le
ministère hongrois de la Défense compte
encaisser plusieurs milliards de HUF avec la
vente de bien immobiliers jugés superflus. Cet
argent devrait être utilisé pour la modernisation
des casernes et la construction de logements.
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Prix – Des hauts et des bas
Parmi les denrées alimentaires, la taxe sur le café,
le cacao, les jus de fruits, et le champagne est
passée de 25 a 20%. Pour les appareils de
télécommunication, informatiques, les outils
agricoles, les jouets, les meubles et les articles
électroniques les prix vont aussi baisser. Par
contre dans les restaurants, le montant de
l’addition ne bougera pas car la majorité des
produits alimentaires est taxée à 15%. Mais cette
année, certains prix vont augmenter. En janvier la
carte pour les transports en commun de Budapest
coûte désormais 6 900 HUF (27,6 euros), un
billet de métro reviendra à 185 HUF (74 centimes
d’euro) équivalent à environ une augmentation
moyenne de 10%.
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Le ministre de l’Economie János Kóka estime
nécessaire de réduire de 30% les effectifs de la
MÁV, la compagnie nationale des chemins de fer
hongrois. Les ouvriers qualifiés ne sont pas
concernés précise-t-on encore afin certainement
de rassurer les voyageurs. En échange, l’Etat
hongrois attribuerait aux Chemins de fer 100
milliards de HUF, mais exigerait néanmoins le
contrôle des pertes financières de la société des
chemins de fer en 2006. Une bonne nouvelle
dans ce panorama : le ministre a annoncé que des
travaux étaient en cours pour relier l’aéroport de
Ferihegy de Budapest au centre-ville de la
capitale par une voie ferrée. Ces travaux
pourraient être terminés dans deux ans et demi.
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SECURITE ROUTIERE – Port du
casque obligatoire pour les cyclistes !
Le ministère de l’Economie et des Transports
compte rendre le port du casque et du gilet
fluorescent obligatoire pour tous les cyclistes. En
moyenne par an, les accidents de la route font
1.300 victimes et plus de 20.000 blessés en
Hongrie. Sans mesures sévères de prévention, le
pays ne pourra pas satisfaire aux exigences du
livre blanc de l’Union européenne. D’après ce
document d’ici 2010, les pays membres devront
réduire de moitié le nombre des victimes
d’accidents de la route. Aussi, les automobilistes
aussi sont concernés par les nouvelles mesures. A
partir du second semestre 2006, seules les
voitures neuves dotées de l’ABS pourront être
mises en circulation. Et à partir de la fin mai tous
les véhicules de moins de 3,5 tonnes devront être
équipés d’un extincteur. Les spécialistes de la
sécurité routière ont accueilli ces nouvelles
résolutions avec réserve, car en Hongrie les
pouvoirs publics n’ont pas encore réussi à
généraliser auprès des cyclistes, un éclairage en
règle à la tombée de la nuit.
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CHEMINS DE FER – Moins de
personnel, plus de subventions
PRIVATISATION – L’aéroport de
Budapest est anglais
C’est la société BAA International qui est sorti
vainqueur de l’appel d’offres sur l’aéroport de
Ferihegy. La société anglaise a proposé 464,5
milliards de HUF. Tout le monde ne semble pas
ravi de ce choix. Le Fidesz, le parti de
l’opposition de droite, les employés de l’aéroport
et d’autres encore crient au scandale et des
enquêtes concernant cette attribution seraient en
cours. C.V. (LPJ Budapest – Radio Budapest) 19
décembre 2005
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SANTE – Scandales alimentaires !
La semaine dernière, un lot de 73 tonnes de
viande de volailles en décomposition a été saisi
en Hongrie. La viande était originaire de
République tchèque, Slovaquie et Pologne. Au
sein de l’Union européennes, les services de
douane ne contrôlent pas systématiquement les
marchandises entre pays membres. De plus, les
entreprises qui reçoivent ces matières premières
pour être transformées ne les déclarent pas
toujours aux autorités compétentes, ce qui est le
cas pour ce lot de 73 tonnes. Ce cas hongrois ne
semble pas le seul parmi les pays de l’Union
européenne et il apparait qu’il y a urgence de
mettre en place une réglementation plus
rigoureuse en matière de sécurité alimentaire
entre Etats membres.
- 11 Amitiés France-Hongrie – Lettre d’information n°20 – Janvier 2006
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Créée sous les auspices de son fondateur Árpád
Fasang, la fondation est aujourd’hui présidée par
Éva Martonyi, et dirigée par Magda Szabó.
Culture – Quelques programmes de
2006
Après plusieurs grandes villes et capitales du
monde entier, Budapest va accueillir la fameuse
Cowparade. Des vaches en plastique après avoir
été décorées seront exposées puis mises aux
enchères. Les fonds récoltés seront ensuite offerts
à des œuvres caritatives.. Ces expositions
aménagées dans des endroits publics ont déjà été
réalisées dans plus de 30 grandes villes du monde
: Zürich, suivie par Chicago, Manchester,
Houston,
Bruxelles,
Stockholm,
Prague,
Varsovie, Moscou, Londres et Dublin. Le conseil
municipal de Budapest a déclaré que l’objectif de
cet événement est de lancer une initiative créative
et positive, ouverte et visible par tous, afin de
servir une cause noble, celle du bénévolat.
Cette semaine a aussi commencé la vente de
billets pour le concert tant attendu de Liza
Minnelli qui est prévu pour le 10 avril dans
l’Arène de Sport László Papp à Budapest. Et
cette année, pas d’erreur ni événement imprévus,
car les organisateurs veulent à tout prix éviter que
le scandale d’il y a deux ans se reproduise. La
Hongrie accueillera aussi au cours des sept
premiers mois de l’année des stars telles que
Depeche Mode, Eros Ramazotti, Eric Clapton ou
encore Robbie Williams.
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ENSEIGNEMENT - Une multitude de
petits ponts entre France et Hongrie
Cela fait déjà maintenant 14 ans que la
Fondation franco-hongroise pour la jeunesse
œuvre pour l’apprentissage du français en
Hongrie. 770 jeunes diplômés de français de
langues étrangères ont pu acquérir en Hongrie
leur première expérience dans l’enseignement
Les activités de la Fondation franco-hongroise
pour la jeunesse s’inscrivent dans un programme
de coopération entre les gouvernements hongrois
et français, les deux pays qui financent le projet.
Amitiés France-Hongrie – Lettre d’information n°20 – Janvier 2006
De gauche à droite, le fondateur de la Fondation Á. Fasang,
la directrice M. Szabó et la présidente É. Martonyi (photo :
Földes Judit)
Depuis l’origine de la mise en place de ces
accords, 770 jeunes diplômés français de langues
étrangères ont pu acquérir une première
expérience dans l’enseignement, dans des
conditions toute à fait originales, découvrir un
pays, ses habitants et leur culture.
Comme le précise Magda Szabó, la directrice de
la Fondation, cela constitue “une multitude de
petits ponts entre les deux pays“. En effet, après
un ou deux ans de présence en Hongrie, les
jeunes français repartent dans leur pays avec un
réseau de contacts qui d’après les témoignages ne
s’effiloche pas au cours des années. D’autant que
parfois des couples se sont formés, ce que l’on
appelle communément “la génération Erasmus“.
Aller dans les établissements d’enseignement
professionnel
Ces jeunes enseignants français sont aussi des
promoteurs ardents de la francophonie dans un
pays qui vient d’entrer en tant qu’observateur
dans l’organisation internationale. Car rares sont
ceux qui se limitent à l’enseignement. Nombre
d’entre eux développent des activités parallèles,
tels des cours de théâtre, des journaux, des
échanges scolaires et autres expositions. La liste
est loin d’être exhaustive. Certains même sont à
l’origine de festivals de théâtre qui ont su
perdurer après leur départ et qui continuent
encore aujourd’hui. Car tous les niveaux
scolaires sont concernés, de la maternelle à
l’université, ces jeunes enseignants doivent
apprendre à faire aimer leur langue et la culture
française.
- 12 -
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Aujourd’hui, la fondation à d’autres projets,
comme de faire profiter les établissements
d’enseignement professionnel de la venue de ces
jeunes diplômés.
Le footballeur hongrois Gábor
Zavadszky meurt à l'âge de 31
ans
Si vous êtes tenté par l’expérience, prenez
contact :
D. Le Carre : [email protected]
ou [email protected]
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Histoires de crêpes
Comment expliquer l'existence d’un vocabulaire
identique dans des langues aussi différentes que
l'allemand d’Autriche, le slovaque et le hongrois
? Il semblerait que certains mots puissent
aisément sauter d’une famille linguistique à
l’autre. Il est vrai que l'Autriche, la Slovaquie et
la Hongrie ont appartenu au même empire
pendant des années. D'ailleurs, les termes
désignant la nourriture y sont curieusement
identiques. « Maïs » se dit « kukurica » en
slovaque, « kukorica » à Budapest et « Kukuruz »
dans l’est de l’Autriche, où l’appellation
allemande « Mais » est rarement employée.
Gábor Zavadszky, ex-international de l'équipe de
football de Hongrie, a été retrouvé sans vie dans
son logement du port chypriote de Limassol.
C'est le médecin du club d'Apollon, où évoluait le
milieu de terrain hongrois, qui a fait la macabre
découverte aux alentours de minuit, vendredi, a
annoncé à Associated Press, Frixos Savvides, le
porte-parole du club chypriote. Agé de 31 ans, le
joueur s'était vu prescrire des calmants en raison
d'une blessure survenue lors d'une rencontre de
coupe en milieu de semaine. Il avait discuté
vendredi soir par téléphone avec le médecin du
club et l'avait informé qu'il allait mieux. Une
autopsie devait être pratiquée samedi sur le corps
du Hongrois. Avant de rejoindre Apollon la
saison dernière, Zavadszky avait évolué pour le
club hongrois de Ferencváros.
Illustration de Henning Studte
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Autre exemple, celui de la crêpe. En Slovaquie,
on demandera une « palacinka », en Hongrie une
« palacsinta » et une « Palatschinken » près de
Vienne. Alors qu'en Allemagne, c’est
« Pfannkuchen » qui fait office de terme
consacré. Et il existe trop d’anecdotes culinaires
équivalentes pour croire à une simple
coïncidence. Mais finalement, peu importe les
diverses dénominations de la crêpe, pourvu
qu'elle soit bonne…
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Amitiés France-Hongrie – Lettre d’information n°20 – Janvier 2006
Dernière minute :
Catastrophe aérienne – Une quarantaine de victime et un seul survivant.
Jeudi 19 janvier dernier en début de soirée, un avion de la KFOR, la force multinationale de l’Otan au
Kosovo s’est écrasé en Hongrie. Il transportait des soldats slovaques de retour de mission. Une
quarantaine de personne ont trouvé la mort et l’on ne compte qu’un seul survivant dans un état grave.
Il s’agit d’un des pilotes de l’avion et d’après les déclarations de son épouse, c’est lui qui aurait donné
l’alerte. Les recherches ont été particulièrement difficiles dans cette région montagneuse et forestière
du nord de la Hongrie près de la frontière slovaque. Aucun hélicoptère n’a put survoler la zone de la
catastrophe et l’accès a été seulement possible par route ce qui a rendu d’autant plus difficile la tâche
des pompiers et des ambulanciers. L’avion a explosé après avoir percuté une montagne. L’enquête
pourrait vite avancer puisque le ministre hongrois de la défense Monika Lemperth a déclaré que la
boite noire avait été retrouvée. Mais d’ores et déjà, les enquêteurs auraient découverts que le plan de
vol de l’avion slovaque n’aurait pas été scrupuleusement respecté.
Election – Aux urnes citoyens, les 9 et 23 avril prochain !
Le Président de la République hongroise L. Sólyom, a enfin donné jeudi dernier les dates des
prochaines élections législatives : le premier tour aura lieu le dimanche 9 avril et le deuxième tour est
prévu pour le dimanche 23 avril. Avec cette décision présidentielle, la campagne électorale est
officiellement ouverte. Ferenc Wéber, le chef du Bureau de Presse de l’Office du Président a confirmé
qu’aucune consultation n’avait été menée par László Sólyom avec les représentants des partis, et que le
Président n’avait au préalable informé personne de sa décision. M. Wéber a souhaité réagir à une
certaine presse qui avaient suggéré que Ferenc Gyurcsány, l’actuel Premier ministre et Viktor Orbán,
président du plus grand parti de l’opposition, le Fidesz avaient été avertis des deux dates choisies.
ECO - Des réformes nécessaires sur fond de campagne électorale
En 2006, la politique budgétaire du gouvernement hongrois poursuivra les priorités économiques et
sociales déjà établies et soutenues en 2005. Le ministre des Finances János Veres, s’est exprimé dans
ce sens lors d’un déjeuner organisé par la Chambre de Commerce américaine.
Le ministre des Finances s’est déclaré prêt à poursuivre le programme de convergence européenne en
2006 dont l’objectif principal est de remplir les critères de Maastricht pour la Hongrie d’ici 2008, afin
de pouvoir joindre l’Eurozone en 2010.
Pour atteindre ces objectifs, une réduction du déficit budgétaire de 0, 7% s’impose et se fera d’un coté
par le biais de la politique monétaire avec la réduction des taux de base de la Banque Nationale de
Hongrie, et d’un autre côté avec la diminution progressive des effectifs du secteur public.
Les réformes nécessaires
Le parti socialiste (MSZP) au pouvoir poursuit actuellement des négociations avec ses alliés,
notamment le parti de l’Alliance des Libres Démocrates (SzDSz) afin de pouvoir s’attaquer après les
élections législatives à la réforme de la santé publique (ainsi que de l’éducation) – une aventure jugée
beaucoup trop risquée jusqu’ici par tous les gouvernements hongrois depuis le changement de régime
en 1990. Il est vrai qu’un programme radical visant à achever la transformation de l’économie du
secteur de la santé publique nécessiterait beaucoup plus de moyens et de responsabilité - surtout
éthiques - que les quelques milliers de milliards de HUF qui y seraient investis. Ces domaines sont en
ce moment en Hongrie un des bastions de la corruption et gare a tous ceux qui s’y aventurent – y
compris les malades ! Les élections législatives de 2006 montreront très bientôt quel parti sera
finalement en position de faire avancer les réformes nécessaires.
Amitiés France-Hongrie – Lettre d’information n°20 – Janvier 2006
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Londres et Budapest tancés par leurs pairs sur leur déficit
L'Union européenne a sommé la Grande-Bretagne et la Hongrie de ramener leur déficit public sous la
barre des 3% du PIB prévu par le Pacte de stabilité de l'euro, une critique mal accueillie par Londres.
Les ministres des Finances des Vingt-Cinq ont intégralement suivi la recommandation présentée par la
Commission européenne le 11 janvier dernier sur la situation de sept pays de l'UE.
La Finlande, seul pays du lot membre de la zone euro, ainsi que la Suède et le Danemark, sont les
meilleurs élèves de la classe : ils disposent de surplus budgétaires qui atteignent jusqu'à 3,6% du PIB
cette année pour Copenhague. Les efforts de la Slovaquie et de la République tchèque, qui entendent
ramener leur déficit sous la barre des 3% du PIB respectivement en 2007 et en 2008, une des
conditions pour l'entrée dans la monnaie unique, sont également salués.
Mais le déficit budgétaire britannique, qui a atteint 3,3% du PIB en 2004-2005 après 3,2% lors de
l'exercice précédent, devrait, selon la Commission, s'élever à plus de 3% en 2006-2007, contrairement
aux prévisions présentées par le chancelier de l'Echiquier, Gordon Brown. Les ministres ont jugé ce
déficit "excessif" dans la mesure où il n'est pas dû à une chute de la croissance, qui est restée forte
malgré un trou d'air à 1,6% en 2005. Ils recommandent donc de sommer le Royaume-Uni de prendre
des mesures supplémentaires à celles qu'il a déjà prévues dans le budget pour revenir dans les clous en
2006-2007, même s'ils reconnaissent que la dette britannique reste très faible. Les critiques les plus
acérées vont à la Hongrie, dont le déficit s'est élevé à 6,1% du PIB en 2005, et qui n'entend pas
corriger le tir avant 2008. Or, l'exécutif européen estime que même ce programme de convergence
n'est pas crédible, puisqu'il juge trop optimistes les prévisions de croissance économique sur lesquelles
il est basé ainsi que les attentes sur la réduction des dépenses. Les ministres lui ont donc demandé de
présenter un nouveau plan de convergence pour le premier septembre prochain.
Des livres ayant appartenu au Collège calviniste de Sárospatak vont être rapatriés
en Hongrie
En attendant d'être restitués à la partie hongroise, les livres ayant appartenu à la bibliothèque du
Collège calviniste Sárospatak se trouveront à Nijni Novgorod (à 400 km à l'est de Moscou), a-t-on
annoncé lundi à la bibliothèque scientifique régionale. Vendredi dernier la Douma (chambre basse du
parlement) a adopté une loi autorisant la remise à la Hongrie des livres de la bibliothèque du Collège
calviniste Sárospatak près l'Eglise calviniste de Hongrie. Ces livres avaient été transférés en Union
soviétique après la Seconde Guerre mondiale, durant laquelle la Hongrie avait combattu aux côtés de
l'Allemagne. Depuis 1960, ils étaient conservés à Nijni Novgorod (anciennement Gorki). "En attendant
d'être remis à la partie hongroise ces livres se trouveront à Nijni Novgorod. La cérémonie aura lieu
dans notre bibliothèque", a-t-on indiqué à la bibliothèque régionale. L'interlocuteur de l'agence n'a pas
précisé la date à laquelle la remise des livres pourrait avoir lieu du moment que la loi en question doit
encore être entérinée par le Conseil de la Fédération, la chambre haute du parlement russe. En 1960,
quelque 900 livres en cinq langues - latin, anglais, hongrois, allemand et français - avaient été confiés à
la bibliothèque. En les compulsant, les employés de la bibliothèque avaient remarqué qu'un cachet
étroit portant un texte illisible se répétait fréquemment sur 131 livres. Par la suite il s'était avéré que les
livres appartenaient au Collège calviniste Sárospatak". Trois autres livres avaient été identifiés par la
suite et un catalogue comportant 134 titres avait été constitué. Pour l'essentiel, il s'agit d'ouvrages
religieux. Représentant une grande valeur artistique, au début de la guerre, le collège les avait remis à
la Banque de Hongrie, a poursuivi l'interlocuteur de l'agence. Vers la fin du conflit les livres avaient
été transférés en territoire soviétique. C'est en septembre 2003 que la question de la restitution de ces
ouvrages avait été soulevée. Selon la législation russe, les objets d'art transférés sur le territoire de
l'URSS pendant la Seconde Guerre mondiale et étant propriété russe peuvent être rendus à leur pays
d'origine dans quatre cas: si ces objets appartiennent à des victimes de l'holocauste, à des institutions
religieuses, à des victimes du nazisme ou s'ils sont la propriété d'Etats qui n'avaient pas été des
ennemis de l'URSS.
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Amitiés France-Hongrie – Lettre d’information n°20 – Janvier 2006
L’année 2006 verra la commémoration nationale du
Jubilé de Béla Bartók
(125e anniversaire de sa naissance)
Tout au long de cette année, notre association et les différents comités affiliés auront
l’occasion de revenir sur celui-ci. Mais pour bien le préparer, rafraîchissons notre
mémoire.
Né le 25 mars 1881 à Nagyszentmiklós, Béla Bartók
entreprend des études de musique à l'Académie Royale de
Budapest auprès d’István Thomán (piano) et János Koessler
(composition). Parallèlement à son activité de compositeur,
il commence à enquêter de manière systématique sur le
folklore hongrois avec son ami Zoltán Kodály (1905-1906),
posant ainsi les fondements de l'ethnomusicologie. Il y
découvre, outre l'échelle pentatonique, des combinaisons
polyrythmiques non symétriques qu'il utilise dans ses
premières œuvres pour piano comme dans les «Six danses
bulgares» de Mikrokosmos. Peu avant 1914, il donne de
nombreuses pièces, dont Allegro barbero (1911) pour piano,
dont les rythmes martelés et les contours émaciés, l'équilibre
de l'élément magyar et de la nouvelle grammaire, marquent
l'avènement d'un style neuf. II poursuit sa lancée avec un
opéra, Le Château de Barbe-Bleue (1914-1917), puis avec le
ballet Le Mandarin Merveilleux (1918-1919), où se révèle
l'influence du Sacre du Printemps. Il continue à composer
(concertos pour piano, sonates pour violon et piano,
quatuors à cordes...) tout en poursuivant son travail de
recensement des musiques folkloriques jusqu'à ce que la
montée du nazisme le pousse à s'expatrier aux Etats-Unis,
où il meurt le 26 septembre 1945.
Chronologie
1907-1934 Professeur de piano à l'Académie royale de musique de Budapest.
1907 3 Chansons populaires hongroises
1908 1er Quatuor à cordes op.7
Début d'une série de 6 quatuors où Bartók donne le meilleur de lui-même.
1908 Pour les enfants, recueil de pièces pour piano où Bartók fournit une contribution importante à la pédagogie
musicale.
1918 Le Mandarin merveilleux
Outre ses œuvres vocales, ses compositions les plus intéressantes sont ses pièces pour piano, traité pour la première
fois par Bartók, en instrument à percussion.
1934-1940 Il se consacre exclusivement à ses recherches. Chaque année voit alors l'éclosion d'un chef-d'œuvre.
1936 Musique pour cordes, percussions et célesta
1937 Sonate pour 2 pianos et percussions
1938 Concerto pour violon et orchestre
1938 Microkosmos
1940- 1945 Hostile au régime politique hongrois proche du nazisme, il choisit d'émigrer aux Etats-Unis. En 1943 :
Concerto pour orchestre. Le succès que rencontre cette œuvre lui vaut de nombreuses commandes qui arrivent trop tard.
L'incompréhension, la gêne et la maladie hâtent sa fin.
Amitiés France-Hongrie – Lettre d’information n°20 – Janvier 2006
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