Fiche de culture du mélèze en bonsaï - Bonsai-ka

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Fiche de culture du mélèze en bonsaï - Bonsai-ka
Mélèze (larix sp.)
Le mélèze est un arbre à port érigé présent principalement dans les forêt de résineux de
l’hémisphère Nord. Le genre compte une dizaine d’espèces et il est apprécié pour ses magnifiques
couleurs printanières et automnales. Les aiguilles sont disposées aléatoirement en spirale sur les
rameaux longs et en verticilles sur les rameaux plus courts.
Les mélèzes sont très recherchés en bonsaï. Il est assez facile de se procurer des plants et les
troncs grossissent assez facilement. Le changement radical de son apparence au fil des saisons et
aussi un attrait supplémentaire. Les cônes, de petit taille apparaissent généralement pourpres au
printemps et deviennent bruns ensuite. Ils peuvent rester sur l’arbre plusieurs années avant de
tomber. Les principales espèces cultivées en bonsaï sont les suivantes :
Larix decidua (Mélèze d’Europe)
Originaire d’Europe Centrale ou l’on trouve les plus grandes formations naturelles, il est aussi
présent plus au Sud. En France on le trouve principalement dans le massif du Queyras, le
Briançonnais et le Dévoluy alors qu’il est présent en plaine dans le Nord de l’Allemagne et au
Danemark. Le mélèze d’Europe a une croissance extrêmement vigoureuse dans ses premières années. Il
peut atteindre une hauteur de cinquante mètres et plus. Sa couronne devient ensuite souvent plus
tabulaire et ses branches retombent. Les feuilles,
plates et souples, mesurent 1 à 3 cm. Elles
passent d’un vert lumineux au printemps à un
jaune d’or en automne avant leur chute. L’écorce
grise est très décorative, et elle se craquèle de
noir sur les sujets matures.
Larix kaempferi (Mélèze du Japon)
Originaire du Japon, l’espèce est aussi très
présente dans le reste du monde. En raison de sa
croissance vigoureuse, elle est utilisée par
l’industrie forestière. Les sujets jeunes ont une
croissance encore plus vigoureuse que celle de
leurs cousins européens. Contrairement à l’espèce
européenne, les branches sur les sujets matures
n’ont pas tendance à retomber mais poussent plus
ou moins horizontalement. Les 2 espèces se
ressemblent beaucoup mais il est assez facile de
les distinguer en hiver : Les jeunes pousses sont
rougeâtres chez larix kaempferi alors qu’elles
sont jaunes chez larix decicua.
Mélèze du Japon (larix kaempferi) bonsaï
Mélèze hybride (larix x eurolepsis)
Un hybride des 2 espèces ci-dessus, qui combine
leurs caractéristiques.
Mélèze laricin (larix laricina)
Appelé mélèze d’Amérique ou Tamarack en anglais, il est considéré en Amérique du Nord comme le
meilleur en bonsaï. Très rustique. (Jusqu’en zone USDA 3)
Exposition
L’exposition doit être ensoleillée. En été, il faut cependant surveiller l’arrosage afin d’éviter
que des feuilles ne grillent. Le mélèze aime avoir la tête au soleil et les pieds dans l’eau ce
qui n’est pas toujours facile à gérer. L’espèce étant très rustique, elle ne nécessite pas de
protection particulière jusqu’à -15°C. Plage de températures : 25°C – -20°C
Fertilisation
Organique solide, tous les mois en période de forte activité végétative. Interrompre d’octobre à
mars.
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Taille et mise en forme
La taille de structure doit idéalement se faire à la fin de l’hiver. La taille d’entretien, elle,
est pratiquée tout au long de la période végétative : On laisse pousser les rosettes et on les
rabat régulièrement. Il suffit souvent de tirer dessus pour les raccourcir sans utiliser de
ciseaux qui coupent les feuilles. L’espèce est extrêmement vigoureuse et elle est capable de
repousses constantes au fil de la saison végétative. A noter : Plus le mélèze est cultivé en
climat frais, plus ses feuilles sont de petite taille.
La mise en forme par ligature se fait idéalement à la fin de l’hiver, lorsque les bourgeons sont
prêts à éclore mais que les branches sont encore bien visibles. Il faut veiller à ne pas détacher
les bourgeons. Les branches jeunes sont souples et peuvent être ligaturées avec succès. Sur les
branches plus anciennes, présentant une écorce rugueuse et mature on préfèrera le haubanage.
L’écorce marque assez vite en raison de la vigueur de l’espèce et il convient de surveiller
régulièrement que le fil ne s’incruste pas.
Arrosage
L’espèce est gourmande en eau, particulièrement en été surtout lorsque elle est cultivée en position
ensoleillée.
Rempotage
L’espèce ne se plait pas à l’étroit et doit être rempotée tous les 1 ou 2 ans au débourrement
printanier. Ne pas tailler trop sévèrement les racines, se contenter de les raccourcir au maximum de
moitié. Utiliser un substrat drainant idéalement pouzzolane 50%, kiryu 25%, akadama 25%. Ajuster en
fonction du climat de culture. Si vous cultivez en France méridionale, vous augmenterez la proportion
d’akadama afin d’améliorer la rétention en eau du substrat.
Maladies et parasites
Peut être attaqué par les pucerons et cochenilles. Cela reste assez rare. Il suffit de les retirer à la
main.
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