rural logistics
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RWANDA Integrated Framework (IF) Diagnostic Trade Integration Study (DTIS) Rapport Final ENQUETE DE COUT DE LA LOGISTIQUE RURALE (Cas du café et de la pomme de terre) Janvier 2005 Faite par : Madame KAYITARE Chantal Kigali -RWANDA 1 Carte Administrative du Rwanda Butaro Kabare Bugaragara Ville d'Umutara Muvumba Kinigi Bukamba Rushaki Ville de RuhengeriCyeru Gabiro Bungwe NgaramaKahi Mutobo Rebero MuturaBuhomaBugaruraNyamugali Kinihira Cyanzarwe Kisaro Gasiza Bukonya Nyamyumba Humure Kanama Rulindo Rwamiko Murambi Kageyo Rukara Rushashi Gaseke Buliza Kayove Shyorongi Ndiza Gasabo Gisenyi Muhazi Gisozi Kayumbu Rutsiro Kayonza Nyagisagara Kamonyi Kicukiro Cyarubare Bicumbi Muhanga Butamwa Gisunzu Ville de Kabuga Kibuye Ruyumba Budaha Nyarubuye Kigarama Nyamata Ntenyo Rukira Mirenge Itabire Gashora Ntongwe Rusenyi Akabagali Ngenda Rusumo MushubiKaduha Cyangugu Nyamure Gatare Nyamasheke Karaba Impala LEGENDE Kiruhura Gikonko Maraba Route asphaltée Bukunzi Bugarama Mudasomwa Route nationale en terre Save Gashonga Provinces Nyaruguru Mugombwa Lac kivu. Nyakizu Nshili Districts Kibingo 20 40 Kilomètres Ruhengeri Gisenyi Lac Kivu Kibuye Cyangugu Byumba Kig a Umutara li N ga li Kigali Gitarama Kibungo Gikongoro Butare 20 0 N Régionsd'étude Bref aperçu L’enquête sur la logistique rurale au Rwanda fait partie du Cadre Intégré de l’étude sur le Diagnostique de l’Intégration du Commerce (DTIS) en vue de la réduction de la pauvreté. Le transport de produits comme le café et la pomme de terre a été l’élément clé de cette enquête. Cette étude a été organisée dans la province de Cyangugu pour le transport du café et les provinces de Ruhengeri et de Gisenyi pour le transport de la pomme de la terre. Ces provinces ont été choisies suite à leur grande production de ce deux produits. Objectifs Le premier objectif de cette étude est de produire une compréhension précise de l’organisation de logistique depuis le fermier jusqu’aux principaux centres commerciaux dans le pays : séquence de la chaîne des intervenants. Le deuxième objectif était de reconstituer la valeur de la chaîne à chaque étape dans la séquence logistique. La difficulté de cet exercice est que la plus part des participants n’ont pas de comptabilité formelle pouvant constituer les coûts des opérations. Par conséquent, les coûts ont été estimés indirectement, basés sur des chiffres que les participants pouvaient produire eux-mêmes. Méthodologie La méthodologie derrière les coûts de la logistique rurale s’est basée sur une série d’interviews ouvertes de participants à l’organisation de la chaîne de la logistique du transport rural à savoir : • Les fermiers ; • Les fournisseurs locaux de services de transport • Les intermédiaires locaux/commerçants ; • Les transporteurs du niveau régional ; • Les associations des fermiers ou les organisations de coopératives. L’étude a aussi adapté son approche avec les réalités locales de la production, de commercialisation , le transport y relatifs et l’ analyse de la situation des infrastructures routières en général ; 3 Les contraintes générales trouvées en milieu rural sont : - Les routes et ponts sont en mauvais état ce qui augmente le coût de transport ; - Le transport du champ jusqu’au centre de vente se fait par portage à tête ; - Les routes des centre de collection jusqu’aux routes principales macadamisés sont en mauvaise état surtout pendant la saison pluvieuse ; - Le coût de transport est élevé par suite de l’état vétuste des routes et le prix élevé du carburant ; - L’insuffisance des activités commerciales en milieu rural augmente le prix de transport ; - Pas d’accès au crédit pour développer les activités commerciales en milieu rural ; - Insuffisance des stations de lavage de café pour le traitement du café ; - Insuffisance et inadéquation des silos de stockage; - Les coûts élevés des pesticides et fertilisants ; - Pas assez d’agents agronomes et vulgarisateurs pour encadrer les fermiers ; - Le commerce n’est pas développé suite à une faible production régionale. Recommandations - Les réseaux routiers intérieurs surtout ceux qui mènent vers les champs de production seront une priorité de financement dans l’entretien et réparation voir même la création d’autres voies d’accès vers les champs de production. - La réhabilitation des ponts en état de délabrement ; - La construction des silos pour la conservation de la production ; - La construction des stations de lavage du café dans toutes les zones de production afin d’améliorer la qualité du café ; - La motivation, la formation et l’encadrement des fermiers dans la culture du café ; - La réduction des prix des pesticides et fertilisants ; - L’extension des champs de café et de la pomme de terre en milieu rural ; - La création d’un réseau pour la culture du café ; - L’extension de la production et des marchés. 4 1.0 INTRODUCTION 1.1 Préambule Le Rwanda est un pays enclavé avec une superficie de 16 338 km2. Sa population est estimée à 8,34 million d’habitants. Sa superficie cultivable est 1 385 000 ha mais seulement 50% est cultivée. Au Rwanda, la logistique à l’intérieur, depuis les champs de production jusqu’aux centres commerciaux voir même aux frontières vers l’exportation, est un problème épineux. Les produits agricoles dont les villes ont besoins pourrissent souvent dans les zones de production à cause de l’insuffisance des moyens de transport et par manque d’infrastructures routières aménagées depuis les zones de production. Dans sa vision 2020, le Rwanda s’organise dans l’immédiat pour l’intensification et l’amélioration de l’agriculture afin de relever l’économie nationale dans l’autosuffisance alimentaire et augmenter ses exportations traditionnelles et non traditionnelles. Cette situation devrait aller de pair avec le développement des infrastructures routières et l’amélioration de l’acquisition des moyens logistiques pour faciliter le transport des produits commerciaux entre les milieux ruraux de production, les villes de consommations et les points d’exportation. Les produits agricoles devraient arriver aux consommateurs à moindre coût de transport. Le transport joue un rôle important dans les échanges et la promotion de l’économie. Ceci demande pour ce fait une bonne organisation de transport afin d’élargir les marchés de consommation. Le transport se situe dans le secteur tertiaire de l’économie et assume un rôle important dans le développement économique d’une région. La population rwandaise rurale, vit dispersée près de leur champs de production et loin de routes tracées. 5 1.2. Situation du réseau routier Le rapport sur l’indicateur de développement du Rwanda 2003, nous donne la situation du réseau routier rwandais. Le Rwanda possède près de 14.000 Km de routes réparties comme suit : 1.2.1 les voies primaires - 892 kilomètres de route revêtues représentent qui facilitent le trafic international et assurent les liaisons entre régions; - 130 kilomètres de routes revêtues sont d’intérêt national ; ces routes facilitent la connexion des provinces; - 1.700 kilomètres de routes en terre sont également d’intérêt national ; - 523 kilomètres de routes en terre représentent les routes d’intérêt communal. 1.2.2 Les voies secondaires Ces voies assurent les liaisons locales et ont une longueur de 2.163 km - 652 kilomètres de route en terre représentent les intérêt nationaux ; - 1 511 kilomètres de routes en terre sont d’intérêts communaux . 1.2.3 Les voies tertiaires Ces voies représentent à peu près 8 000 km et constituent des pistes créées par les projets de développement et par les travaux communautaires pour désenclaver les secteurs et permettre l’écoulement des produits vivriers. Une partie de ce réseau concerne les voiries urbaines, autres que les traversées d’agglomération par les routes nationales dont le linéaire est de 1 300 Km et 800 km se trouvent dans la ville de Kigali . La réhabilitation et l’entretien sont le souci majeur du Gouvernement Le transport et ses activités connexes à savoir la manutention, les dépôts d’entreposage des produits ainsi que le transit ont une importance capitale dans le développement des autres branches de l’activités économique. Ceci a toujours conditionné la vie de l’homme dans la satisfaction de ses besoins d’échange et ainsi réduire sa pauvreté. Le réseau classé et à charge du MININFRA représente 5 408km et le réseau non classé et à charge de l’administration locale représente 8 592 km. 6 Tableau 1 : Réseau routier classé Categories de routes Réseau primaire Revêtu nationales 892 Réseau secondaire En terre 0 Routes d’intérêt internationale Routes nationales 130 1 700 652 d’intérêt national Routes nationales 0 523 1 511 d’intérêt communal Total par réseau 1 022 2 223 2 163 Total général Source : Indicateur de Développement du Rwanda 2003 Total Revêtu 892 En terre 0 130 2 352 0 2 034 1 022 5 408 4 386 Les routes revêtues représentent actuellement 19% du réseau classé tandis les routes non revêtues représentent 81%. 1.3 Transport routier et ses activités connexes Le Transport et ses activités connexes sont des instruments de promotion des exportations. Comme vue ci haut, le Rwanda possède des routes asphaltés qui facilitent ses connections dans les échanges commerciaux avec ses pays limitrophes aussi lui facilitent l’accès pour l’exportation et l’importation de produits par la frontière de Rusumo au corridor central Dar es Salaam en Tanzanie et par la frontière de Gatuna au corridor Nord Mombassa en passant par l’Uganda. Ces routes ont été construites après l’indépendance et constituent les tronçons de voies dessertes. L’asphaltage de ces routes constitue également la facilitation des échanges commerciaux du Rwanda et des pays voisins. Dans le temps, le Rwanda avait ses propres moyens de transport gérés par la Société de Transport International au Rwanda STIR qui facilitait le transport des marchandises de l’intérieur du pays jusqu’à l’exportation et l’importation. Actuellement cette société en faillite n’existe plus depuis 1996 suite à la disparition de ses camions pendant la guerre de 1994. Le transport des marchandises à l’intérieur comme l’extérieur est assuré par des transporteurs privés soit nationaux ou internationaux. Le nombre des véhicules immatriculés destinés à transporter les marchandises arrivent actuellement à 4 660 camionnettes et 1 346 camions selon le rapport N° 8 du MININFRA. 7 Après la guerre de 1994, suite aux activités de rapatriement des personnes et de construction de ravitaillement, un grands nombreux d’opérateurs ont investi dans l’achat des véhicules avec la facilité des crédits bancaires, actuellement ces véhicules ne répondent pas toujours aux besoins réels, certains se trouvent sous-utilisés. Cette situation a placé les transporteurs dans l’impossibilité de rembourser les crédits contractés. En milieu rural rwandais le transport des faibles charges est assuré par portage sur la tête du lieu de production ves les centre commerciaux. 1.4 L’ Entretien des routes. Le Gouvernement à travers le Ministère des infrastructures entretient des routes intérieures avec les fonds d’entretien routiers (FER) mais à un petit pourcentage . Les interventions d’entretien se font suivant l’urgence et en fonction des disponibilités financières par exemple quant il y a coupure de routes. Ainsi le réseau routier intérieur y compris les ponts est non macadamisé et en mauvais état. Les plans de développement communautaires des districts soulignent l’importance des routes et expriment le besoin de construction et réhabilitation. Le programme HIMO (Haute Intensité de la main d’œuvre) se propose de réparer en moyenne 45km de routes par district. Dans l’ensemble, approximativement 3 780km de routes rurales seront réparées. La première sélection des pistes à réparer sera faite sur base des plans de développement communautaires suivi d’une coordination au niveau provincial pour garantir la cohérence des interventions dans ce secteur et la complémentarité avec d’autres programmes de développement. Les études de faisabilité, la supervision seront confiées à un bureau d’études ou aux consultants indépendants en fonction de la taille des travaux. Les activités de construction des routes exigent un minimum d’équipement approprié comme de petits compacteurs vibrants et les tracteurs. 1.5 Contraintes des infrastructures en milieu rural du Rwanda La communication en milieu rurale En milieu rural, les infrastructures sont rares, les moyens de communication en téléphone sont entre le milieu urbain et le milieu rural. 8 L’Etat de routes intérieures Le mauvaise état des routes intérieures fait que les camionneurs ne sont pas motivé exercer le transport en milieu rural. Il faudrait une étude sur l’état des routes intérieur du Rwanda. Après la guerre de 1994, leur entretien s’est dégradée et manque de maintenance régulière. Il se peut que la commune avec les entretiennent les routes qui mènent vers les centres de collection mais pas régulièrement. La maintenance de routes principales macadamisées est assurée. D’autres routes d’intérêt communal macadamisées ont étaient détruite pendant et après la guerre. En effet, après la guerre ces routes étaient fréquentées par des grands camions pour approvisionner des vivres à la population rapatriée sans oublier que les pluies intenses en certaines périodes ( ex : phénomène El nino de 1997) ont contribuée à leur dégradation. L’Etat de ponts. La plupart des ponts ont été détruits pendant la guerre 1994 et en période d’infiltrations en 1997 et 1998. La destruction de ces ponts implique directement que les routes deviennent impraticables. D’autres ponts, par manque d’entretien, leur état deviennent deplorable et les véhicules cessent d’y passer. En effet, la plupart sont construits en bois qui vieillit en l’avenir. Etat de réhabilitation A part les fonds d’entretien routier, le gouvernement n’a pas des ressources pour entretenir et réhabiliter les routes intérieures. Le fonds d’entretien routier est constitué de la collecte de la redevance d’usage de routes par les propriétaires des véhicules. Les recettes sont estimées à 3 milliards de francs rwandais soit (5,5million de us$) par an. Les coûts estimés d’entretien routier revient à 11 milliards par an. Ces fonds routiers représente 27% des besoins réels. En conséquences, ces fonds (FER) sont utilisés pour les besoins urgents et ne peuvent satisfaire le milieu rural. 9 A la direction de routes du Ministère des infrastructures, les statistiques sur l’état des routes n’existent pas. Il n’y a pas du personnel pour constituer ces statistiques. Actuellement, dans le cadre de la décentralisation, l’entretien de routes rurales est confié aux provinces et aux districts. Le problème qui se pose au niveau des provinces est le manque des fonds, du personnel qualifié et des équipements pour entretenir les routes. Les entreprises privées nationales manquent également du personnel qualifié dans les techniques d’entretien de routes. Souvent les appels d’offre d’entretien des routes sont internationaux pour pouvoir avoir des entreprises qualifiées en construction des routes. Tableau 2 Véhicules de transport des marchandises L’indicateur de développement 2003, nous donnent les statistiques des véhicules ci-aprs Véhicules 1995 1996 1997 1998 1999 2000 Camionnettes 972 2782 5499 6911 8120 9443 Camions 164 407 738 927 1025 116 Remorques 67 164 266 355 397 464 Source : Indicateur de développement 2003 Les statistiques après l’année 2000 ne sont pas ré portés dans ce document 1.6 But du travail Le travail a porté sur l’enquête de la logistique rurale dans les provinces de Cyangugu et Ruhengerie/Gisenyi et a comporté sur la logistique rurale de deux produits : le café et la pomme de terre ainsi que leurs différentes organisations. Ces régions sont connues respectivement comme grand producteurs du café et de la pomme de terre. Des interviews ouvertes ont été menés aux fermiers, aux intermédiaires, aux commerçants, aux associations, aux responsables d’usines, aux banques, aux compagnies d’assurance ainsi qu’aux entités administratives locales en vue d’avoir les données quantitatives et qualitatives. Les contraintes et quelques recommandations sont suggérées. 10 1.7 Situation générale de l’agriculture rwandaise Au Rwanda la superficie des terres cultivées représente 56,78% de la superficie cultivable soit en 2004 786 423 ha sur 1 385 000 ha. Le fermier cultive divers produits agricoles en des petites dimensions dans son champs (en moyenne moins d’1 ha) pour sa consommation et pour la vente. Il serait avantageux l’agriculture soit intensifiée surtout pour les cultures d’exportation : le café , le thé qui font entrer les devises au pays. Tableau 3 Caractéristiques des Régions agro-climatiques No Région Altitude Moyenne (m) 1 1.700 Pluviosi té Moyenn e (mm) 1200 1.700 1.400 1.600 1.200 2.200 1.500 2 3 4 Imbo (plaine de Bugarama) Impala (arrière pays de cyangugu) Bord du lac Kivu Terres de lave Températ Types de sols ure dominant Moyenne (°c) 24 Sols alluvionnaires 19 Sols lourds dérivés de basalte 20 Sols limonoargileux 17 Sols volcaniques 17 Sols humifères acides 5 Crête Nil Congo- 2.100 1.600 6 Hautes terres 2.000 de Buberuka Plateau central 1.700 1.200 16 1.200 19 7 8 Mayaga Bugesera et 1.450 10.050 21 9 Crêtes Plateaux l’Est et 1.500 de 950 20 10 Savanes l’Est de 1.400 850 22 11 Valeur agricole Excellent Bonne Excellent Excellent Moyenne au Nord et pauvre au Sud Sols latérisés Bonne d’altitude Sols bonne humifères Sols argileux Très bonne dérivés de de shistes Sols latérisés Moyenne au Nord et bonne au Sud Vieux sols de Très bonne texture variable Régions Agro-Climatiques par Entités Administratives N Kabare OUGANDA Bugaragara Vill e d' Umutara Les hautes terres de Buberuka Les cônes et hautes plaines volcaniques Muvumba Butaro Bukamba Kinigi Rus hak i Ville de Ruhengeri Bungwe Gabi ro Kahi Cyer u Mutobo Ngaram a Bugarur a Buhoma Vill e de Byumba Nyam ugali Mutura Rebero Les savanes de l'Est Cyanzarwe Nyar utovu Kinihi ra Kisaro Bukonya R.D. C Gasiza Nyam yumba Hum ure Kanama Rulindo Murambi Ndi za No ZONE_AGROC 1 savanes de l'Est 2 hautes terres de Burebuka 3 hautes terres de Burebuka 4 cônes et hautes plaines volcaniques 5 crêtes et plateaux bordant les savanes de l'Est 6 crête congo-Nil 7 Plateau Central 8 bord du lac Kivu 9 hautes terres de Burebuka 10 Mayaga et Bugesera 11 Impala 12 Plaine de Bugarama sup km2 4797,600 13,590 1684,120 908,860 3813,660 3919,290 5297,710 735,920 73,810 2235,730 649,530 158,310 Rwamik o Rus has hi Les hautes terres de Buberuka Kageyo Gaseke Ruk ara Buliza Shyorongi Gasabo Kayove Muhazi Gisozi Nyagisagara Rutsiro Kayumbu Kamonyi Muhanga Kacyi ru Nyar ugenge Vill e de Kabuga Nyam irambo Gikondo Kanombe Butamwa Kicukiro Budaha Le bord du lac Kivu Ville de Gi tarama Ville de Rwamagana Kayonza Bicumbi Cyar ubare Les crêtes et plateaux bordant les savanes de l'Est Gisunzu Ville de Kibuye Ruyumba Nyam ata Ruk ira Ntenyo Le Plateau Central Itabire Rus enyi Akabagali Nyar ubuye Ville de Kibungo Kigaram a Ntongwe Etablie le 20 Septembre 2004 par CPR-MINAGRI T NIE ZA AN Ville de Gi senyi Gashora Mirenge Ville de Ruhango La crête Congo-Nil Kaduha Gatare Rus umo Ngenda Vill e de Nyanza Cyangugu Impal a Mushubi Nyam ure Le Mayaga et le Bugesera Nyam asheke Karaba Impala Kiruhur a Gi konko Vill e de Gikongoro Ville de Cyangugu Bukunzi Mudasom wa Limite de Province Limite de District Maraba Bugaram a Légende Save Gashonga Régions Agro-Climatiques Ville de Butare La Plaine de Bugarama Nyar uguru Savanes de l'Est Hautes Terres de Buberuka Cônes et Hautes Plaines Volcaniques Crêtes et plateaux bordant les savanes de l'Est Crête Congo-Nil Mugombwa Nshili Nyak izu Kibingo Echelle 1/250 000 BURUNDI Tableau 4 Cultures dans les zones agroclimatiques Cultures Imbo Impala Bord (plaine de (arrière pays Du Lac Bugarama de kivu cyangugu) Soja S1 S1 S1 Banane S1/S2 S1/S2 S/2 Pomme de terre Thé Blé S2 12 Plateau Central Bord du lac Kivu Mayaga et le Bugesera Impala Plaine de Bugarama Terres de Lave Crête CongoNil Hautes Terres de Buberuka S1 S1 S1/S2 S1 S1 S1 S1 S1 cultures Café Riz irrigué cultures Imbo (plaine de Bugarama S1 Imbo (plaine de Bugarama Impala (arrière pays de Cyangugu ) S1 S1 Impala (arrière pays de cyangugu) Bord du Lac kivu S1 S2 Bord du Lac kivu Terre s de Lave Crête Cong o-Nil Terre s de Lave Crête Cong o-Nil Haricot Maïs S1 S1 S1 S1 S1 S1 S1 S1/S2 S1 S1/S2 cultures Imbo (plaine de Bugarama Impala (arrière pays de cyangugu) Bord du Lac kivu Terre s de Lave Crête Cong o-Nil arachide manioc S1 S1 S2 S1/S2 S1 S1/S2 Petit pois S1/S2 S1 S1 13 Hautes Terres de Buberu ka Hautes Terres de Buberu ka S1 S1/S2 Hautes Terres de Buberu ka S1/S2 Plateau central Mayaga et Bugeser a Crêtes et Plateau de l’Est Savanes de l’Est S1 S2 Plateau central S1/S2 S1/S2 Mayaga et Bugeser a S2 Crêtes et Plateau de l’Est S1S2 Savanes de l’Est S1 S2/S1 S2 S2/S1 S2 S2 S2 Plateau central Mayaga et Bugeser a Crêtes et Plateau de l’Est Savanes de l’Est S2 S2 S1 S1 S1/S2 S1/S2 S1 S2 2.0 DEMANDE DU TRANSPORT DU CAFE 2.1. L’importance du café dans l’agriculture rwandaise Le café est l’une de culture traditionnelle d’exportation rwandaise qui rapporte des devises étrangères au Rwanda et exige une grande activité de transport. Il est cultivé un peu partout au Rwanda à une altitude comprise entre 1500 et 2000. En 2002, ses recettes représentaient 22% de l’ensemble des exportations du Rwanda alors qu’en 1990 ses recettes atteignairent à 63,7% de l’ensemble des exportations. Les producteurs de café représentent à peu près 400.000 familles. Il existe au moins 70 millions des arbres caféiers. Le tableau ci-dessous tiré de l’indicateur de développement du Rwanda (ouvrage publié par le ministère des finances et la planification économique), montrent clairement que la production du café n’a cessé de diminuer. En 2003, la production a été de 14.175 tonnes de café marchand. Les recettes relatives à cette production sont de l’ordre de 15 millions de dollars. Pour améliorer la production du café, le gouvernement rwandais par l’intermédiaire de l’OCIR café a pris des stratégies d’acquisition des nouvelles plantes améliorés , des pesticide, des engrais des cisaille, des claies de séchage, de promotion de la construction des stations de lavage du café. Les dé pulpeuses en état de délabrement seront réhabilitées. Le Rwanda projette d’augmenter la production du café dans les années à venir. Jusqu’au 8 novembre 2004, le café rwandais atteignaient à 23.294.740 kg contre 14.725.600kg en 2003 soit une augmentation de 1,58 %. Notons que pour l’exportation souvent le café est mis dans des sacs de 60 kilogrammes. Le tableau ci-après montre la part du café dans l’ensemble des exportation rwandaises 14 Tableau 5. Exportation fob du café en millions de $ US et volume en tonne de 1990 en 2002 Valaur fob million US Café: valeur Volume Tonnes en 1990 % 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 65,7 45 579 38,2 15 079 43,0 21 051 45,3 14 459 28,1 14 998 26,5 18 333 22,5 16 089 19,4 17 788 21,7% 14,6 19 787 Thé : valeur Volume Tonnes 21,0 11 759 3,8 3 956 9,3 7 755 20,6 12 963 22,9 15 129 17,5 12 710 24,3 13 717 22,7 15 166 32,7% 22,0 14 574 Cassiterite Volume Tonnes 3,6 1 005 0,9 247 0,8 330 1,0 327 0,4 189 1,2 529 1,0 365 1,1 555 1,4 672 2,1% Colombo tantalite : Volume Tonnes 0,6 54 1.3 97 2,7 228 2,5 199 4,6 330 8,5 511 41.1 1 550 13.9 1 086 20,7% Womfram/valeur Volume en Tonnes 0.1 19 0.2 62 0.1 63 0.2 122 0.1 84 0.27 144 0.4 162 0.5 325 0,7% Peaux : valeur Volume en Tonnes 2.6 720 2.2 1 250 3.2 1 222 4.6 1 610 2.0 877 0.5 632 0.4 479 0.8 511 2.6 1 984 3,9% Pyrethre : valeur Volume en tonnes 1.9 29 0.5 14 0.3 6 3.4 46 0.9 14 0.3 5 0.0 0.1 1.8 22 1.1 13 1,6% Quinquina : valeur Volume en tonnes 0.4 311 0.0 446 0.1 468 0.1 128 0.1 128 0.1 128 0 0 0 0 0.02 16 0,1% 0.07 12.1 0.87 12.1 11.1 16,5% 69.0 93.6 67.3 100% Electricité 0.04 0.04 0.89 0.07 0.07 Autres (dont effets 7.8 4.9 3.7 15.3 7.0 11.1 personnels) TOTAL 103.0 51.2 61.7 93.0 64.1 62.0 Source : Indicateur de Développement du Rwanda 2003 15 2.2 Production nationale du café La production nationale du café a chuté depuis la guerre de 1994. Les données ci-dessus montrent la chute de la production au Rwanda pendant et après la guerre de 1994. Tableau 6 : Production et exportation du café de1970 en 8/11/2004 en millier de kilogramme ANNEE 1970 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977 1978 1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 (8/11/2004) PRODUCTION 14 240 940 15 246 160 10 602 300 21 564 480 29 241 600 22 121 460 36 399 900 21 332 820 26 100 000 30 567 000 30 567 000 31 118 950 23 085 000 27 081 600 41 532 120 42 742 440 43 088 160 41 115 000 30 837 000 39 091 500 39 575 940 27 750 000 38 970 000 28 495 500 1 373 940 21 883 080 15 284 820 14 829 960 14 268 480 18 817 440 16 098 300 18 267 300 19 426 640 14 175 315 29 111 493 EXPORTATION 14 240 940 15 245 160 10 602 300 21 564 480 21 317 940 28 614 180 36 346 020 16 927 740 16 530 300 33 315 180 21 565 380 27 821 400 26 365 000 33 829 680 33 296 000 46 933 440 45 735 000 26 267 580 20 267 580 39 024 000 34 661 100 27 333 000 38 061 000 28 093 500 1 355 940 19 016 940 17 726 600 14 309 740 14 303 460 18 664 260 16 036 620 18 017 100 19 529 540 14 725 600 23 294 740 Source : OCIR CAFE L’analyse de l’évolution de la production du café depuis 1970 montre que cette production n’a cessé de chuter depuis 1986, année à laquelle le Rwanda a atteint sa meilleure performance de 43 088 160 kg. 16 2.3 Exportations de 1990 en 2004 La part du café rwandais dans la contribution des exportations totale a régressé depuis l’année 1990, cette mal performance s’est surtout accentuée durant ces trois dernières années 2001, 2002, 2003. Le tableau ci-après des exportations du café l’explique. Tableau 7 : Valeurs des exportations du café et sa contribution sur les exportations totales ( en million de usd) ANNEE 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 20 Export. Café 65,7 57,6 35,1 37,6 17,4 38,2 43,0 45,3 25,9 30,6 22,4 19,4 19,2 15 27 Export.totale 103 95,6 69,0 67,7 32,2 51,2 61,7 93,0 64,4 62,0 69.0 73 67.3 62,9 % du café 63,8 60,3 50,9 55,5 54,0 74,6 69,7 48,7 40,2 49,4 32,5 26,6 29,1 23,8 Source : Ministère de l’Agriculture Les recettes du café jusqu’au 8/11/2004 ont augmenté de 1,85 par rapport à l’année 2003. Cette tendance à la hausse de la production montre que d’ici la fin de l’année le café pourra représenter une part plus importante par rapport aux quatre années passées. En effet, le café injecte beaucoup de fonds dans le milieu rural qui sont en parti utilisés pour satisfaire les besoins vitaux de la population et par là la réduction de leur pauvreté. 2.3.1 Causes de la baisse de production et d’exportation Les causes de la baisse de la production et par là de l’exportation sont les suivantes : - La baisse du prix mondial du café qui se répercute sur le producteur et fait perdre sa motivation dans la culture du café et font d’autres cultures des consommation comme la banane, le riz, les haricots, les patates douce ; - Abandon des plantations de café après la guerre de 1994 qui a conduit à une faible productivité des plantations et la réduction de la qualité ; - La baisse de la fertilité du sol ; - Les sécheresses qui sévissent dans certaines régions ; - Les plantes caféiers sont vieux et en âge d’être régénéré ; - La non respect des techniques culturales dû au manque d’encadrement ; - L’incapacité des producteurs pour s’approvisionner des fertilisants et des pesticides suite à leur pauvreté caractérisée; - La faible proportion des agents vulgarisateurs ; - Le manque de financement pour investir à long terme dans la production du café ; 17 - Manque de moyen logistique par les producteurs pour la conservation et l’entretien du café (dépôts, machines depilpeuses, claies de séchage, pallés ). - L’insuffisance de consommation locale du café. 2.3.2 Les autres raisons qui sont à la base de la détérioration de la qualité du café sont : - Insuffisance de stations de lavage du café ; - Récolte du café avant la période qui fait perdre la qualité et la quantité du café suite à une compétition entre les exportateurs désirant satisfaire les besoin des acheteurs étrangers ; - Manque d’un système d’incitation des producteurs à produire une bonne qualité de café. 2.4 Offre du café sur le marché mondial Le café a toujours joué un grand rôle dans l’économie du Rwanda au niveau des recettes en devises. La situation d’exportation du café a continué à diminuer ces dernières années et la contribution du café dans l’économie également. En 1990, le café représente 63,8% des recettes en devises , en 1995 :74,6%, en 2000 : 32,5%, en 2003 :23,8%. Le café rwandais est vendu aux Etats unis, en Angleterre, en France pour la première qualité dénommé « Fully Washed » Les autres qualités « ordinaire et standard « sont vendues en Uganda, en Hollande, en Belgique, en Espagne et en Inde. La production n’est pas suffisante pour satisfaire la demande étrangère. Les efforts doivent être menés pour améliorer la qualité en Fully Washed et augmenter la quantité pour satisfaire la demande. 3.0 ANALYSE DE LA CHAINE DANS LA PRODUCTION DU CAFE 3.1 Description de la ville de Cyangugu La district de Cyangugu est situé au Sud est du Rwanda et forme frontière avec la République Démocratique du Congo par le lac kivu. Sa population suivant le dernier recensement du mois d’août 2002, se situe à 607 495 habitant dont 291 017 hommes (soit 48%) et 316 478 femmes (soit 52%). Avec ses plantations situées au bord du lac Kivu. Cyangugu est la première région qui produit une grande quantité de café arabica. 18 Ses plantations sont détenues par des agriculteurs caféiculteurs dispersés sur toute la province. 3.2 Les Intervenants dans la chaîne L’organisation de la chaîne de participants dans la logistique du transport rural du café se fait sous deux formes. 19 Le café Participants Fermier Stockist Commissionnaire du village Acheteur commissionnaire de l’exportateur Exportateur du café Distance du center de collection Chain 1 Exportateur privé Avec • Produit le café • Le vend aux commissionnaires du village • Transporte le café à pied jusqu’au centre de vente. • Pas impliqué • Reçois les fonds de l’acheteur de l’importateur • Achète le café pour l’exportateur et le stock dans le centre de collecte pour le premier commissaire qui lui a donné des fonds d’achat moyennant une commission • Reçois les fonds de l’importateur • Remet les fonds d’achat aux commissionnaires des centres de collecte du village • Loue un moyen de transport à payer par l’exportateur • finance l’achat du café au l’agent commissionnaires • paye le transport du café de centre de collecte du village jusqu’à l’usine à Kigali. • Procède au traitement et à l’usinage du café • Obtient de l’OCIR café le certificat de qualité et la licence d’exportation • Exporte son café fob vers son acheteur Chain 2 Coopérative des fermiers observation • Produit le café • Le vend à sa coopérative • Le transporte à pied jusqu’au centre de collecte de la coopérative ou à la station de lavage si c’est proche • Pas impliqué • Pas impliqué • Pas impliqué • La coopérative procède au transport du café des centres de collecte jusqu’à la station de lavage. • Paye le transport de centres de collecte jusqu’à la station de lavage. • Procède au traitement et à l’usinage du café • Obtient de l’OCIR café le certificat de qualité et la licence d’exportation • Paye le transport du lieu de l’usinage vers l’exportation • Paye de bonus aux fermiers membres après la vente pour l’encourager soit 15frw par kilo, vaches, chèvre….. suivant la quantité et la qualité livrées 1) le fermier de la coopérative vend exclusivement son café à la coopérative 2) la coopérative peut acheter le complément du café chez d’autres fermiers non membres. 20km A Cyangugu où nous avons mené l’enquête , la chaîne se présente comme suit : 20 Scénario de Cyangugu . Fermier producteur Intermédiaires de centre de collectes Transporteurs camionnettes 4 – 6 tonnes Transporteurs camions de 8-15 tonnes Intermédiaires des usines de Kigali Les exportateurs RWANDEX RWACOF CBC AGROCOFEE SICAF OCIR CAFE EXPORT - Fermiers producteurs propriétaires des champs ; - Intermédiaires qui collectent le café en milieu rural ; - Intermédiaires ayant des contrats avec les grandes entreprises ; - Les transporteurs des petits camionnettes pick – up de 4 à 6 tonnes ; - Les transporteurs des grands camions 8 à 15 tonnes qui transportent des provinces à Kigali ; - Les grands exportateurs du café situés dans la capitale KIGALI et dans d’autres provinces comme Gisenyi - Les organisations des associations et coopératives de fermiers , des transporteurs , des commerçants. 21 Deuxième scénario de la COOPAC à Gisenyi Fermiers Station de lavage Usine Transport Exportation 3.3 Le commerce du café 3.3.1 Les fermiers Les fermiers propriétaires de quelques ares de champs habitent la plupart loin de champs et transportent leurs production sur la tête pour les acheminer vers les centres de ventes où les véhicules ont accès. Parfois, les fermiers transportent plus ou moins 50 kgs ou ils peuvent louer les efforts de quelqu’un d’autre moyennant un coût de transport sur la tête de 2frw/kg pour transporter cinquante kilo de 3 à 10 kilomètres de distance. Le transport par tête peut aller jusqu’à 10 kilomètres. Il est à signaler que le fermier utilise toute sa famille pour cultiver, sarcler, récolter et toute autres activités relative à la culture sans évaluer le coût. Tableau 9 : Calcul de coût de revient pour un kilogramme de parche. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 Charges annuelles pour 1 000kg de parche Entretien 2 fois par an Paillage Produit phytosanitaire Poudrage Taille Récolte Dépulpage Séchage Achat poudreuse Achat 20 claies Achat de 20 sacs Transport vers le centre de collecte Amortissement 13 Total des dépenses Montant en 1997 Pourcentage 20 000 50 000 5 000 3 000 5 000 83 500 42 500 5 000 5 000 20 000 4 000 3 500 7,3% 18,3% 1 ,8% 1,1% 1,8% 30,6% 15,6% 1 ,8% 1,8% 7,3% 1,5% 1,3% 26 705 9,8% 273 205 100% Prix de revient de 1 kg café parche 273,205 Source : OCIR CAFE 3.3.1 Contraintes des fermiers - Variation de prix du café qui décourage le fermier ; 22 - Moindre possibilité d’acquisition des fertilisants et pesticides ; - Manque du fumier organique car ils n’ont pas d’animaux domestiques (vaches, chèvres, moutons, cochons, poules, canard …..) à élever ; - Petitesse des plantations par manque de motivation ; - Manquent d’encadrement car il y a peu d’agronomes et des agents vulgarisateurs ; - Pas assez des paillets pour entretenir les champs de café ; ils utilisaient des feuilles de bananerais mais ces derniers ont étés rongés par des insectes ; - Manque de financement dans la culture du café par manque de garantie ; - Certains champs de café sont mélangés avec d’autres cultures comme les haricots ce qui ne favorise pas la production ; - Parfois le fermier vent son café avant le terme pour faire face à sa pauvreté familiale. - Les fermiers considèrent la culture du café comme un moyen de survie et non une profession. La situation ci-après démontre comment le prix du café a varié chez le producteur depuis l’année 1985 jusqu’en 2004 Tableau 10 : Evolution du prix du producteur par kg de 1985 en 2004 Année Prix du producteur par kg 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 120 125 125 125 115 115 115 115 115 300 300 385 290 260 230 200 150 250 300 Source : OCIR CAFE Même si le prix du producteur augmente ces dernières années, il faut signaler qu’il ya aussi la détérioration du terme de change par là le pouvoir d’achat du producteur. 23 Tableau 11 : Prix du café par kg en usd depuis 2000 jusqu’en 2004 ANNEE 2000 Fermier prix en Fermier prix en usd frw 230 0,58 Sur le international 2 2001 200 0,40 1,36 2002 150 0,26 0,99 2003 250 0,47 1,24 2004 400 0,7 1,3 marché Source : OCIR CAFE L’année 2002 a connu une baisse sensible, ce qui a mis le producteur dans une situation de découragement. L’année 2004 par contre semble s’améliorer ; la production jusqu’au 8 novembre 2004 arrivent à 23 295 740 kgs équivalent à 27 861 340 $. Le prix du producteur est de 400 frw par kilo soit 0,7 usd beaucoup plus encourageant qu’en 2003 où le prix du producteur par kg est 250frw soit 0,26 usd sur une production de 14 725 600kgs. Le gouvernement par l’intermédiaire de l’Office des Cafés du Rwanda a adopté un programme d’encadrement des producteurs du café par le remplacement des vieux caféiers par des nouvelles semences qui donnent la production entre 2 et 3 ans. La première production de nouvelles semences s’est passée cette année avec espoir que la production continuera à augmenter. 3.3.2 Problèmes liées à la culture du café A Cyangugu, la culture du café date de très longtemps et la plupart des caféiers datent entre 25 et 30 ans. Actuellement l’Etat a un programme de remplacement de ces anciens caféiers par des nouvelles semences modernes. Les champs des fermiers sont des petites dimensions situés à la plupart de temps à côté de leur habitation contrairement au thé dont les champs sont des plantations des grandes dimensions. Les fermiers ont de problèmes liés à la variation du prix du café. Ils sont tributaires des prix fixés par les commissionnaires et commerçants. Actuellement comme le prix officiel fixé par OCIR café est à 300frw le kilo, le commissionnaire fixe un prix de 280 frw le kilo au deuxième intermédiaires qui ramassent le café dans les centres de collection et ces derniers fixent le prix de 278 frw le kg aux fermiers. Au début de la campagne le prix est élevé et la qualité est bonne tandis vers la fin le prix baisse et la qualité diminue. 24 Les intrants et les pesticides sont très chers pour les fermiers. Même si OCIR café met à leur disposition des fertilisants et des pesticides, les fermiers visités n’ont pas assez des moyens pour les payer. OCIR Café leur a donné des pesticides à crédit qui n’ont pas été remboursés. Souvent les fermiers, faute de moyens d’entretien de leur café, abandonnent la culture du café pour d’autres cultures de substance. Certains ont abandonnés la culture du café pour se lancer dans la culture du riz dans les marais de Bugarama. Il n y a pas assez des stations de lavage. Une coopérative qui pu avoir une station de lavage l’a mal géré de manière que sa coopérative n’a pas pu honorer les dettes envers les fermiers qui ont fournis leur café. Il serait nécessaire que les agents qui gèrent une station de lavage ayant une formation scolaire minimum. Il y a pas assez d’agronomes pour encadrer les fermiers dans l’entretien du sol qui est dégénéré et superviser tout les processus de la culture du café.. La qualité du café se détériore de plus en plus faute d’utilisation des fertilisants, pesticides, et la dégradation du sol. Les fermiers commencent à s’organiser dans des associations et coopératives afin de pouvoir stabiliser le prix de vente du café et construire des stations de lavage. Ils souffrent du manque d’ usines de déparchage propres à elles et il y a insuffisance d’ usines de torréfaction L’OCIR café leur suggère de s’associer afin de pouvoir acheter les fertilisants et pesticides et s’organiser pour stabiliser les prix de leurs produits face aux intermédiaires. L’autre problème de la qualité est celui de la vente du café avant la campagne par suite de la demande des commerçants intermédiaires. 3.3.3 Les commissionnaires intermédiaires Ils sont des personnes physiques qui ont acquit des licences d’achat du café délivrés par les districts et sont commissionnés par les grands exportateurs du café. En ce qui concerne la collecte du café , les commissionnaires reçoivent des fonds des grandes entreprises exportateurs du café pendant la campagne caféière dans le but de constituer le tonnage du café commandé par les clients étrangers. Ces commissionnaires venant de Kigali engagent d’autres intermédiaires au niveau de centres de collecte des provinces. Ces intermédiaires de deuxième niveau possèdent des petits dépôts non adéquat dans les centre de collection où le café est déposé. Les fermiers producteurs emmènent leur café parche dans ces centres de collection. Ces commissionnaires louent des camionnettes de 4 à 6 tonnes et des camions de 8 à 15 tonnes à 30frw le kilo jusqu’à Kigali. Les frais de transport sont remboursés par l’exportateur de Kigali qui 25 a passé la commande. Mais au moment du transport la responsabilité revient au commissionnaire. La transaction d’achat se fait l’usine au moment de la livraison. 3.3.4 Les transporteurs Les transporteurs du café sont les propriétaires qui ont soit des camionnettes de 4 à 6 tonnes, soit des camions de 8 tonnes jusqu’à 15 tonnes pour le transport du café. Après enquête, il a été constaté que le transport routier intérieur est cher due au contraintes ciaprès : - Les routes intérieures qui mènent vers les centres de collecte sont presque impraticables surtout pendant la saison de pluie. Souvent ce sont les petits camionnettes de 4 à 6 tonnes qui vont vers les centres de collectes sur des mauvaises routes et les amènent pour chargement dans les grands camions de 15 tonnes. - Les coût du carburant est cher ; - Les pièces de rechange des véhicules coûtent chers ; - La non compétitivité dans le secteur du transport, l’investissement dans les camions n’est pas motivé à cause du coût de carburant et le commerce non développés dans le milieu rural ; - Il n y a pas assez de production pour pouvoir faire des échanges interrégionales, ces dernières représentent 1% ; - Les camions sont souvent à vide pour se rendre dans une région où ils doivent - charger le café; ceci augmente le prix de transport. CHARGES 1. Distance KIGALI – CYANGUGU = 300 km KIGALI – GISENYI = 150 km = 545 frw 2. Prix d’1 litre de gas oil 3. Consommation par camion Kigali – Cyangugu- Kigali =400 litres x 545 = 218.000 frw Consommation par camion Kigali – Gisenyi- Kigali = 200 litres x 545 = 109.000 frw 3. Salaire du chauffeur et aide = 120.000 frw 4. Maintenance par mois = 40.000 frw 5. Pièces de rechange = 50.000 frw 6. Taxes par district pour achat café = 7. Taxes sur la valeur ajoutéé 18% 26 2.000 frw 8. 6 rotations par mois pendant la campagne 5 mois x 6 rotations 9. Prix de la location Cyangugu 30frw/kg/15000kg x 6tour = 24 rotations =2 700 000frw 10. Amortissement mensuel du véhicule coût d’acht 30 millions Charges mensuelles pour le transporteur de camion de 15 tonnes pendant la campagne caféiers à Cyangugu Tableau 12 : Analyse de quelques charges pour un transporteur camions de 15 tonnes Microsoft Excel Worksheet Source : Enquête 3.3.5 Les grands commerçants de café Les grands commerçants sont situés dans la ville de Kigali, et sont les grandes sociétés qui exportent le café. Ces société sont suivant le rapport d’Ocir café : - RWANDEX - RWACOF - SICAF - AGROCOFEE - CBC Ces exportateurs du café louent des intermédiaires qu’ils envoient vers l’intérieur chercher du café pendant la campagne du café. Ils possèdent pour exporter des licences d’exportations. Tableau 13 : Production de l’année 2004 jusqu’au 31/08/2004 Usine Production Pourcentage RWANDEX RWACOF SICAF AGROFFEE CBC TOTAL 8 911 7 549 96 4 269 4 175 25 000 35,7% 30,2% 0,4% 17% 16,7% 100% Source : OCIR Cafe 27 Pour exporter le café, l’OCIR café délivre le certificat de qualité et le certificat d’origine à chaque exportateur . 3.3.6 Coopératives des fermiers exportateur situés en milieu rural Il existent d’autres exportateurs situés au niveau des provinces comme ceux trouvé à Gisenyi organisés en coopératives des fermiers. L’exemple typique est la COOPAC « Coopérative pour la Promotion des Activités –café ». Cette coopérative est composée de 590 familles de fermiers. Ses plantations sont situées sur les bords du Lac Kivu. Ceci nécessite le transport par voie lacustre. C’est une coopérative organisée et les membres reçoivent même des bonus des vaches et chèvres pour ceux qui ont livrés le café en grande quantité et de bonne qualité. Cette coopérative a reçu un financement de ACDI VOCA pour la construction d’une station de lavage moderne. Cette coopérative a comme objectif d’assurer un haut niveau de qualité de son café et prend soin de superviser tout le processus de traitement du café de la récolte à la station de lavage ; de la torréfaction jusqu’à l’emballage. Les membres proviennent des districts KAYOVE et NYAMYUMBA. L’avantage est que le café de Gisenyi est que les plantations sont situées sur les bords du Lac Kivu sur un riche volcanique issu des laves. Une autre Coopérative des fermiers se trouve à MARABA dans la province de BUTARE. Le café de cette coopérative a été qualifié de première qualité en 2003. Tableau 14 : Prix de revient du café par stade de production pour l’usine COOPAC à Gisenyi Café parche Achat/fermier Charges Prix de revient Parche Café vert Amortis. Crédit déparchage Electricité M .O machiniste Triage Prix de revient café vert Transport Gisenyi –Kigali Total Prix en frw 400 Frw 379 Frw 779 Frw 47,1% 44,6% 40,53 Frw 0,39 Frw 1,51 Frw 13,33 Frw 834,76 Frw 15 Frw 849,76 Frw 4,8% 0% 0,2% 1,6% 1,8% Source : COOPAC 3.3.7 Constitution des coûts de transport Les grands exportateurs ont des commandes des clients acheteurs étrangers à honorer. Pour pouvoir constituer le stock voulu, souvent les exportateurs exigent les commissionnaires à acheter 28 le café avant que la campagne ne commence. La saison de la campagne varie suivant les provinces. A Cyangugu où nous avons enquêté, la campagne commence vers le mois de juin. Les commissionnaires sont obligés d' acheter le café qui n’est pas sec en mars pour constituer le stock de l’exportateur. Ceci a comme conséquence la perte de beaucoup de kilogramme lorsque le café arrive à l’usine de l’exportateur. Par exemple l’exportateur peut commander 10 tonnes de café à l’intermédiaire, mais à cause de commencer l’achat tôt en mars, le café arrive au moment du pesage à 9,5 tonnes l’usine, aussi l’intermédiaire perd 500 kg de café.. Souvent ça crée un mauvais climat entre l’exportateur et son intermédiaire. Le souhait des intermédiaires est que la période de la campagne caféière soit fixé par le gouvernement. Le café produit n’est pas suffisant pour satisfaire tous les exportateurs rwandais. Il faudrait chercher les voies et moyens à augmenter la production du café. Ces intermédiaires souhaiterez avoir des stations de lavage mais n’ont pas assez de moyen pour le faire. Les centres de collecte du café sont situés loin de la ville de Cyangugu sur des routes non asphaltées à plus ou moins 50 kilomètres de la route principale asphaltée comme à Bukunzi. Etant donné que les routes intérieures qui mènent vers les centres de collecte sont en mauvais état, le coût de transport revient à 10 frw par kg pour arriver à la route asphaltée. Le coût de transport de Cyangugu ville et la capitale Kigali est à 20 frw le kilo. Ce coût de transport est supporté par l’exportateur soit au total 30 frw/kg. Le carburant représente la plus grande charge soit 48,4% de l’ensemble de recettes. Tableau 15 : Coût et résultat des opérations Microsoft Excel Worksheet Source : enquête 3.3.8 Recommandations L’offre du café rwandais sur le plan international devra répondre à la demande si le gouvernement parvient à mobiliser des efforts financiers dans le commerce du café. 29 Le financement dans le café en matière des fertilisants, des pesticides, machines depulpeuses et d’autres équipements pour le café et la construction des stations de lavage café en milieu rural pourra améliorer la production et la qualité du café. Il faudrait une maintenance ou une réhabilitation des routes intérieures qui sont impraticables surtout pour des grands camions. 4.0 ORGANISATION DU COMMERCE DE LA POMME DE TERRE EN PROVINCES DE RUHENGERI-GISENYI 4.1 Description des provinces de RUHENGERI-GISENYI La Province de Ruhengeri est située au Nord du Rwanda et partage la frontière avec la République Démocratique du Congo au nord et au nord est l’Uganda tandis que la province de Gisenyi se trouve au Nord est du Rwanda avec comme frontière la République démocratique du Congo par le lac kivu. Ces deux régions sont les plus grands producteurs du pays pour la pomme de terre suite au sol volcanique qui est propice à la culture de la pomme de terre. La pomme de terre représente en 2003, la plus grande production avec 16.13% de toute la production agricole. La production se fait en deux saisons : la saison A de Septembre en Janvier et la saison B de Mars en Août. L’organisation de la chaîne de participants dans la logistique du transport rural de la pomme de terre se présente comme suit : - Les fermiers ; - Les propriétaires de véhicules qui exercent le transport des marchandises leur propre compte; - Les organisations des associations et coopératives de fermiers , des transporteurs , des commerçants. 4.2 ANALYSE DE LA CHAINE DE LA POMME DE TERRE 30 Participants Fermier Stockist Chain 1 Coopérative des fermiers Chain 2 Fermier sans coopérative • . Produit les pommes de • Vend son produit au terre fermier membre de la coopérative qui a le • Le transporte à pied jusqu’au centre de collecte dépôt dans son dépôt ou les vend au collecteur • Le fermier ou • Fait enregistre son stocks dans sa coopérative • Les vend à l’acheteur via sa coopérative • Paye à la coopérative 1.000 frw par tonne vendue Achète les pommes de • Pas impliqué terre • Fait enregistre son stocks dans sa coopérative • Les vend à l’acheteur via sa coopérative Paye à la coopérative 1.000 frw par tonne vendue Acheteur • Achète les pommes de terre dans les centres de collecte • Paye l’impôt de la commune • Loue un moyen de transport ou a son propre moyen de transport Transporteur • Transporte les pomme de terre pour son compte propre ou le compte de l’acheteur Distance de champ du fermier jusqu’au centre de collecte observatio n Il n’est pas autorisé aux commerçan ts d’acheter dans les centres de collecte sans passer par la coopérative • Achète les pommes de terre dans les centres de collecte • Paye l’impôt de la commune • Loue un moyen de transport ou a son propre moyen de transport 1 à 10 km La pomme de terre au Rwanda est organisé en réseau des coopératives et associations des fermiers, et des commerçants transporteurs ou des commerçants privés. Il y a une tendances 31 du cartel pour les coopératives des fermiers mais pour la coopérative de transporteurs CECMA, ses activités par rapport à l’ensemble de la production est insignifiants soit qui représente un petit poucentage Fermier producteur COIMU/COTEMU/URAGAGA Coopératives rurales des Fermiers COODAF/RUHENGERI Producteur rural des semences CECMA et TURWANYINZARA Coopérative et association des commerçants de pommes de terre à Kigali Marchés locaux En provinces Importation du Congo (cas de mauvaise production) CECMA Coopérative des transporteurs A Kigali Marchés des Kigali Consommateurs Exportation vers Burundi/Tanzanie Importation d’Uganda (Cas de mauvaise production) 4.3 Fermiers La plupart des fermiers des pommes de terre sont regroupés dans des coopératives. Des coopératives sont organisées et constituent une chaîne pour la production et la vente de la pomme de terre à Gisenyi et à Ruhengerie. Ces coopératives sont : La COIMU « Coopérative Ibukwa Muhinzi », la COTEMU « Coopérative Telimbere Muhinzi » et URUGAGA Imbaraga, Une autre coopérative COODAF « Coopérative de Développement Agricole et Forestier » s’occupe de la multiplication des semences sélectionnées de la pomme de terre et du maïs. Ces coopératives travaillent avec une coopérative qui organise les transporteurs et les 32 commerçants qui se trouve à Kigali, la CECMA Coopérative d’Exploitation et de création des marchés Agricoles. Tableau 16 : Evolution de la production de la pomme de terre en tonnes 1990 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 283 673 137 700 195 381 119 625 181 138 175 889 957 198 988 983 1 038 931 2003 1 100 107 Source : Indicateur de développement du Rwanda 2003 Tableau 17 Production de la pomme de terre dans les provinces de Ruhengeri – Gisenyi 1990 - 2004 Année Ruhengerie Gisenyi total Rwanda % / tout le pays 1990 163 756 68 004 231 760 283 673 81.69 2001 355 755 257 850 613 605 988 983 62.04 2002 357 181 182 556 539 737 1 038 931 51.95 2003 352 729 374 947 727 676 1 100 107 66.14 2004 352 303 351 301 703 604 1 072 771 65.58 Source : Minagri Cette évolution de la production de la pomme s’est accrue avec l’apparition des coopératives des agriculteurs, des commerçants et des transporteurs. Le prix du fermier est fixé par la coopérative, il ne peut pas aller en dessus de son coût de production qui est actuellement à 33 frw le kilo . Son prix de vente par kg est de 42 frw et par là il gagne 9 frw de bénéfice. 4.4 Les contraintes lies à la production de la pomme de terre Bien que le commerce de la pomme de terre est bien organisée, les fermiers pensent que le marché doit s’élargir vers l’extérieur du pays. Jusque là la pomme de terre Rwandais est exporté vers le Burundi et la Tanzanie. Parfois la pomme de terre peut pourrir au lieu de production tandis que d’autres régions du Rwanda sont en carence de la pomme de terre. Nous donnerons l’exemple de Bugesera dans la province de Kigali-Ngali. Les différents ministères impliqués devront s’organiser pour faciliter le commerce interrégional. Ces ministères sont le ministère de l’agriculture MINAGRI, le MINICOM , le MININFRA . Les mauvaises routes, le pouvoir d’achat des habitants dans certains provinces peuvent amener les transporteurs à avoir une 33 réticence d’y opérer. Il arrive aussi qu’il y a une mauvaise production qui fait que le Rwanda recoure aux pays voisins , l’Uganda et le Congo, pour s’approvisionner de la pomme de terre. 4.5 Les commerçants de la pomme de terre Certains commerçants sont regroupés dans la coopérative CECMA et les autres sont dispersés dans les marchés dans toutes les provinces. La plus grande consommation de la pomme de terre se fait dans la capitale Kigali dans une proportion de 60,37%. Suivant les statistiques reçues de la CECAM , une petite partie est exporté vers la Tanzanie soit 4,45% et au Burundi soit 2,17%. Le transport pour un commerçant représente 28,85% de charges, ce qui est énorme. Le coût de transport d’un kg revient à 15 frw à partir de la province de Gisenyi et 12 frw à partir de Ruhengerie jusqu’à Kigali. Le transport de la pomme de terre est effectué en milieu rural par des camionnettes pick up de 4 à 6 tonnes et parfois des camions de 8 à 15 tonnes. Tableau 16 Pommes de terre tonne distribuées par la CECMA dans tous le pays de 2002 en 2003 ANNEE CECMA PRODUCTION Part de la CECMA TOTALE 2002 70 531 1 038 931 0,06% 2003 98 837.5 1 100 107 0 ,08% Source enquête Tableau 17 Distribution de la pomme de terre par la CECMA Microsoft Excel Worksheet Source CECMA Les coopératives des commerçants sur l’ensemble des commerçants de la pomme de terre représentent un nombre insignifiant. Donc ici nous ne pouvons pas parler du cartel. 34 Calcul des coûts et marges pour 1 tonne dans la chaîne du commerce de la pomme de terre entre les zones de production et Kigali. Tableau 18 calcul des coûts et marges Microsoft Excel Worksheet Dans le tableau ci-dessus, il s’avère que le transport représente 28,85% pour le commerçant grossiste. La marge dans chaque cas intervenant n’est pas aussi significative, soit 3.3% pour le fermier et le détallant en ville. Le commerçant grossiste gagne 5, 77%. Tandis que le commerçant qui a son propre moyen de transport gagne 14,12%. Donc c’est plus intéressant d’avoir son moyen de transport. 4.7 Coopératives de commerçants et de transporteurs de pommes de terre et autres produits La plupart des transporteurs intérieurs se sont regroupés dans des coopératives et associations. La plus grande coopérative est basée à Kigali et est dénommé CECMA « Coopérative d’exploitation et de création des marchés agricoles » avec 250 membres. Actuellement, elle est constituée de 187 camions venant de toutes les provinces . Au départ la coopérative pour objectif de promouvoir la culture de la pomme de terre. Par après elle a organisé les transporteurs propriétaires des camions et camionnettes. Les commerçants et transporteurs se rencontrent chaque matin au bureau de la coopérative pour se rendre en provinces où ils doivent effecteur l’achat et le transport des marchandises. Les véhicules peuvent descendre avec du sorgho en provenance de Kibungo vers Gisenyi et Ruhengeri et rentrer avec la pomme de terre . Certains districts ayant de potentialité de développement économique sont enclavées ; les pistes, les ponts ne sont pas réhabilités ou n’existent pas . Tableau 19 : Coûts mensuels pour un transporteur Microsoft Excel Worksheet Source : Enquête 35 Dans ce tableau si le camionneur constitue des provision pour amortissement de son véhicule normalement, il travaille à perte. C’est l’argent de la provision pour amortissement qui semble de bénéfice ; le jour où son camion est amorti à 100%, il ne saura pas acheter un autre. 4.8 Problème de la coopérative CECMA La coopérative n’a pas des dépôts pour conserver les pommes de terres mêmes les autres produits. Ils n’ont pas de parking valable pour les véhicules suf un petit bureau d’administration. Les véhicules sont parqués à une station de service avec peu de capacité.. Elle facilite l’organisation pour ses membres. La coopérative a monté un projet pour construire de hangar et développer l’agro business afin d’arriver à exporter la pomme de terre mais ils n’ont pas de financement. Ils ont introduit une demande de crédit à la BRD qui n’a pas eu de suite favorable. Une autre coopérative dénommée «TURWANYINZARA » regroupe 72 membres dont 90% sont des femmes veuves. Elle commercialise la pomme de terre et la banane. Elles ont choisi ce métier envie d’aider leur famille ; faire étudier les enfants, les nourrir et ainsi lutter contre leur pauvreté en général. Elle louent 3 camions benz par mois pour le transport de la pomme de terre à partir de MUTURA à Gisenyi. Elle souhaite obtenir de financement pour acheter un camion dans le but de réduire le coût de transport de leur commerce. En effet, le résultat du tableau n° 12 nous montre qu’un commerçant qui loue un camion de Kigali à Mutura et retour dépense 15 frw /kg soit 28,8% de son coût total d’achat de la pomme de terre. Le coût est élevé surtout suite au prix élevé du carburant pour le transporteur. Le tableau montre qu’un transporteur peut gagner plus en faisant le commerce lui-même avec son camion mais le bénéfice qu’il gagne n’est pas suffisant pour par exemple rembourser un financement bancaire de son camion ou avoir une provision pour amortir son véhicule. 4.9 Les contraintes liées au transport Il n’ y a pas de routes aménagement vers le près des champs de production ce qui fait que les fermiers portent leurs productions de 50 kg sur la tête pour les acheminer vers les petits centres de vente situés entre 2 à 10 km. Parfois ils peuvent louer des vélos moyennant 1frw par kilo transporté. Le fermier loue rarement les services d’un transporteur à vélos moyennant 100 frw/sac de 100kg. 36 Les routes qui mènent vers les petits centres de collection sont également en mauvais état à partir de routes principales. Ces petits centres sont situés entre 5 et 50 km de lieu de production. Pendant la saison pluvieuse ces routes sont en mauvais état et sont rarement entretenues. Les camionneurs se lamentent de cette situation et compte tenu des pannes qui peuvent intervenir et ainsi ils augmentent le prix de transport. Les dépôts de pomme de terre sont petits et inadéquats. Ces sont des maisons d’une chambre d’ une moyenne 4 mètres sur 3 construite en bois avec crépissage en terre ou en planche avec toit en tôles galvanisées, leur durabilité peut être entre 1 à 5 ans. Dans l’ensemble la production des produits rwandais devra augmenter pour faire face au tarif des produits de pays membres du COMESA. Le Rwanda peut développer l’agro business avec les produits dérivés de la pomme de terre. Les guerres ont entraîné la diminution des activités du commerce et du transport dans cette région de grands lacs à savoir le Congo, le Burundi et le Rwanda . 5.0 AUTRES INTERVENANTS DANS LE SECTEUR DE TRANSPORT 5.1 Assurance Bien que l’assurance des marchandises est un frais minime et sécurisant pour le propriétaire, il semble qu’aucune marchandise est assurée à l’intérieur du pays suivant les déclarations des sociétés d’assurance. Toutefois les véhicules ont des assurances obligatoires. Il en est de même des stations de lavage existantes, les propriétaires ne s’intéressent pas à l’assurance et pourtant elles gardent des produits de fermiers. 5.2 Financement bancaire La campagne caféière est financée par certaines banques. Le commerce de la pomme de terre n’est pas financé par manque des garanties pour les producteurs et commerçants. Les crédits camions par représentent un petit pourcentage 1 à 3% par manque d’activités. Depuis 3 ans avec l’introduction de la charge à l’essuie dans les corridor, les transporteurs rwandais se sont retrouvés insolvable vis à vis des banques. Les coûts de transport devenant impossibles à supporter. Il y a aussi des camions de la Tanzanie et de l’Uganda qui concurrencent les camions rwandais sur le prix de transport. 37 6.0 CONCLUSION L’investissement en matières du commerce et de transport des marchandises en milieu rural est l’un des élément de la réduction de la pauvreté. Les facteurs qui influencent ce domaine sont l’offre et la demande de transport des marchandises. Les investissements dans le transport relèvent de deux sources à savoir - La mise en place et l’aménagement des infrastructures routières dont le budget provient de l’état. - L’achat des véhicules de transport de marchandises initié par les privés transporteurs seulement ou transporteurs commerçants La demande des transports de marchandises occupe une place de choix dans le secteurs productifs de l’économie nationale. Ces secteurs sont principalement le secteur agricole, le secteur industriel et le secteur de service. Le transport des marchandises est considéré en même temps comme un reflet et une condition pour l’expansion économique. Les agents économiques qui oeuvrent dans les secteurs précités y recourent régulièrement pour promouvoir leurs activités. Ainsi, l’amélioration de la production agricole, industrielle et l’accroissement des activités commerciales s’accompagne d’une demande croissante de transport des marchandises. Les raisons principales sont l’écoulement des produits agricoles vers les zones de consommations, le ravitaillement des zones rurales par les produits industriels finis et importés. La réalisation de ces opérations dans un sens économique nécessite que le coût de transport soit réduit au minimum et que la rentabilité soit au maximum possible. Il faut donc essayer de comprimer les coûts de transport car, au fur et à mesure qu’ils diminuent, la quantité transportée des produits commercialisables augmente et en fin de compte, le prix au consommateur est dans les limites raisonnables. 7.0 LA POLITIQUE ET LEGISLATION DU TRANSPORT Un projet de loi sur le transport existe mais dans l’ensemble l’application des textes s’applique seulement dans le transport international tandis que le transport intérieur ne s’applique pas aux directives de ce projet de lois. 38 7.1 Loi générale sur le transport La compétence de l’organisation des transports routiers de marchandises revient au Ministère des infrastructures . Les attributions du MININFRA sont définies par arrêté Présidentiel. Un conseil National des transport est crée auprès du Mininfra. Ce conseil national de transport sur les questions relatives à l’organisation et au fonctionnement du système national des transports et des divers modes qui le composent. 7.2 Transport multimodal de marchandises Les dispositions du transport multimodal selon l’article 1 du titre VI du projet de la législation des transports de la République Rwandaise, sont applicables à partir du moment où elles ont été incorporées, de quelque manière que ce soit, par écrit, verbalement où autrement, dans un contrat de transport de marchandises, qu’il s’agisse d’un contrat de transport uni modal ou multimodal impliquant un ou plusieurs modes de transport et qu’un document de transport multimodal ait été émis ou non. Le terme « multimodal désigne un contrat unique pour le transport de marchandises par au moins deux modes de transport différents. Ce mode transport est utilisé dans le transport surtout du café à l’intérieur par l’usage des camionnettes de 4 à 5 tonnes des centres de collections vers les grandes routes asphaltées où les camions de 10 à 12 tonnes attendent le café. Pendant l’enquête, les propriétaires des camions semblent ne pas être régis par le Ministère en charge du transport le Mininfra. Les opérations de taxes se font à l’office de recettes du Rwanda (RRA) où ils se font enregistrer et payent des taxes de véhicules. Il n’existent pas de document de transport sauf un reçu comme quoi la marchandise a été transporté. Le projet de loi est claire en matière de transport mais n’est pas mis en application, ce qui est dangereux pour régler les différents qui peuvent survenir entre l’expéditeur, le transporteur et le destinataire des marchandises ou entre le transporteur et le propriétaire de la marchandise. 39 7.3 Cadre sectoriel de l’entretien routier La loi n°14bis/98 du 5/11/98 a institué le Fonds Routier National qui avait pour mission entre autres de financer l’entretien et l’amélioration des routes nationales en instituant la taxe à l’essieu sur les véhicules automobiles. Le barème applicable pour cette taxe n’est pas encore changé. La loi n° 20/89du 11/09/89 a modifié le rôle du FER, il devient un établissement public ayant la personnalité juridique et l’autonomie administrative et financière. Les ressources sont constituées par : - La redevance d’usage routier sur l’essence et le gazole utilisés par les transports ; - La redevance de péage routier sur les véhicules étrangers ; - La redevance à l’essieu qui ne fait pas l’objet d’un versement par le RRA ; - Les amendes résultant des infractions sur les charges maximales à l’essieu ; - Les indemnisations résultant des dégâts causés au réseau routier ; - Les contributions éventuelles de l’Etat ; - Les dons ou les contributions des organismes donateurs d’aide multilatérale ou bilatérale et destinés à l’entretien des routes. Ainsi les dépenses de FER interviennent dans : - Les travaux d’entretien routier confiés à une entreprise par contrat ; - Certains travaux d’urgence et le rétablissement de routes cassées confiés à l’entreprise par contrat ; - Les travaux effectués par des journaliers ou dans des situations exceptionnelles reconnues incompatibles avec la passation des marchés par contrat d’entreprise ; - Les contrôles techniques ou financiers relatifs aux travaux financés par le FER, ainsi que celle relatives au suivi et à la programmation de l’entretien routier ; - Le fonctionnement du FER 40 8.0 RESUME DES CONTRAINTES 8.1 Manque d’aménagement d’infrastructures routières dans le milieu rural Les routes rurales et les ponts sont rarement entretenues. Les Fonds d’Entretien Routier ne sont pas suffisants pour satisfaire aux besoins d’entretien et de réhabilitation des toutes les routes intérieures. Pendant la période de pluies intenses, les routes sont endommagées par les pressions d’eau venant au dessus des collines. Il y a un problème de manque de statistiques sur la logistique rurale. 8.2 Problème de moyen de transport Les agents économiques n’investissent pas dans les véhicules vu la moindre activité commerciale entre les régions du Rwanda. Le charroi automobile existant est vieux et semble ne pas être rentable. Les camions sont concurrencés par les camions ougandais et tanzaniens opérants au Rwanda. Le coût du carburant est très élevé au Rwanda et change souvent ce qui occasionne de changement à la hausse du prix de transport. 8.3 Manque de dépôts d’entreposage adéquat et suffisants Outre les routes mal entretenues par manque de financement, les dépôts d’entreposage sont inadéquats et insuffisants. 8.4 Inexistence de réseaux de communication en milieu rural Les réseaux de communications n’existent pas dans les collines. Les pannes de véhicules en court de routes en milieu rural peuvent ne pas être connues à temps. 8.5 Prix bas du café pour le fermier Le prix du café pour le fermier à Cyangugu, fixé par l’intermédiaire et peut parfois aller en dessous de son coût de production et le décourager. 41 8.6 Manque de facilités de crédit bancaires pour les fermiers Les fermiers n’ont pas accès aux crédits pour faire face aux divers problèmes de production : l’achat des fertilisants, des pesticides et d’autres besoins familiaux. 8.7 Problème de saisons La sécheresse prolongée qui fait baisser la production et parfois beaucoup des pluies détruisent les cultures dan s les champs. 8.8 Problème liés au café - La baisse du prix mondial du café qui se répercute sur le producteur et fait perdre sa motivation dans sa culture; - Abandon des plantations de café après la guerre de 1994 qui a conduit à une faible productivité des plantations et la réduction de la quantité et la qualité ; - La baisse de la fertilité du sol ; - La sécheresse qui sévisse dans certaines régions ; - Les caféiers sont vieux et en âge d’être régénéré ; - Le non respect des techniques culturales dû au manque d’encadrement ; - La pauvreté des producteurs pour s’approvisionner des fertilisants et des pesticides ; - La faible proportion des agents vulgarisateurs ; - Le manque de financement pour investir à long terme dans la production du café ; - Le manque de moyen logistique par les producteurs pour la conservation et l’entretien du café (dépôts, machines depilpeuses, claies de séchage, pallés ) ; - L’insuffisance de consommation locale du café. - L’insuffisance de stations de lavage du café ; - La récolte du café avant la période qui fait perdre la qualité et la quantité du café suite à une compétition entre les exportateurs désirant satisfaire les besoin des acheteurs étrangers ; - Le manque d’un système d’incitation des producteurs à produire une bonne qualité de café ; - Le non-respect des techniques culturales ; - Le manque du réseau entre les intervenants dans la production et dans le commerce du café. 42 8.9 Problème liés à la bonne conservation de la pomme de terre Les fermiers et les commerçants ont des problèmes de conservation de la pomme de terre pour une longue durée. La pomme de terre ne résiste pas à la chaleur . Il y a pas des moyens adéquats pour la conservation entre autre les dépôt. A Nyabugogo dans la capitale, les pommes de terre sont versés par terre . Il n’existe pas de dépôts prévus. 8.10 Manque d’assurance des marchandises dans le milieu rural Bien que l’assurance coûte moins cher et que le véhicule a une assurance obligatoire, les marchandises transportées sont rarement assurées. 8.11 Manque d’application de règlement du transport Bien qu’il y a un projet de loi sur le transport, le transport en milieu rural ignore son application. Il y a pas de document quelconque qui peut justifier la marchandise transportée. Le transport se fait sur la confiance verbale entre le propriétaire de la marchandise et le transporteur. 43 9.0 RECOMMENDATIONS 9.1 Réhabilitation des routes en milieu rural ¾ L’ état devra chercher les voies et moyens pour entretenir les routes existantes, les réhabiliter et le développer pour constituer un cadre opérationnel important pour pouvoir promouvoir le secteur privé ; ¾ En vue de contribuer efficacement aux différents programmes de réduction de la pauvreté, les communes travailleront de commun accord avec le MININFRA , pour inventorier le réseau routier rural leur permettant de se développer économiquement. Ils établiront un programme d’entretien routier ; ¾ Réhabilitation des ponts existants ; ¾ Aménagement d’autres pistes qui facilitent l’accès au champs. 9.2 Augmentation de moyen de transport ¾ Augmenter la production en milieu rurale dans le but de promouvoir l’activité du commerce et du transport en milieu rural. L’augmentation des activités du commerce agricoles en milieu rural peuvent générer une demande conséquente des moyens de transport ¾ Faciliter l’obtention des crédits véhicules par l’octroi des intérêts incitatifs. 9.3 Création de réseaux de communication en milieu rural ¾ Placement des antennes de communication en milieu rural de production. 9.4 Protection du prix du café pour le fermier ¾ Le regroupement des fermiers dans des associations et coopératives permettra à protéger leur prix de vente vis à vis des commissionnaires. 9.5 Création des activités génératrices de revenu pour les fermiers ¾ Les fermiers pourront accéder aux crédits pour faire face aux périodes de chômage de ventes et pouvoir s’acheter des engrais organiques et pesticides. 9.6 Eviter la sécheresse et protéger l’environnement ¾ Trouver des moyens de faire face à la sécheresse et aux érosions par le reboisement et la lutte contre l’érosion en milieu rural. 44 9.7 Augmentation de la production du café par : ¾ Le remplacement des vielles plantes qui datent de plus de 20 ans . Ocir café a débuté la distribution des nouvelles semences mais il faut sensibiliser les fermiers pour arracher les anciens et les agronomes pourront les suivre pour la plantations des nouvelles ; ¾ L’utilisation des intrants agricoles et pesticides. L’état devra investir dans les intrants et pesticides pour alléger leur coût; ¾ L’extension des superficies pour la culture du café ; ¾ L’encadrement les fermiers dans la culture du café et l’amélioration de sa qualité par les agents vulgarisateurs ; ¾ L’augmentation des agronomes et des agents vulgarisateurs en milieu rural. Il faut un agronome moniteur par secteur pour faire le suivi depuis les champs; ¾ La facilité d’obtention des fertilisants et pesticides à moins cher au niveau des districts; ¾ L’octroi aux fermiers des crédits rotatifs des animaux domestiques chèvres vaches moutons afin d’obtenir les engrais organiques ; ¾ La construction des stations de lavages partout en milieu rural. ¾ La création d’un réseau pour le commerce du café. 9.8 Silos des stockage en milieu rural ¾ Construction des silos de stockages appropriés en milieu rural avec une bonne conservation du café, de la pomme de terre ainsi que d’autres produits vivriers. 9.9 Assurance ¾ Sensibiliser les commerçants en milieu rural dans le recours aux agences d’assurance de leurs biens et marchandises. 9.10 Elaboration de la politique sur le transport ¾ Le projet de loi Général sur le transport devra être revu et constituer une loi à mettre en application en milieu rural. La politique routière doit s’inscrire dans le processus de la décentralisation ; ¾ La politique sectorielle confirmera ses objectifs de désenclavement intérieur et extérieur du pays ainsi que la maîtrise des coûts de transports. Elle soutiendra le développement des infrastructures de transport dans les zones rurales par les unités 45 décentralisées. Les infrastructures seront réhabilitées par l’entité décentralisée et par conséquent le coût de transport sera réduit si les routes sont en bon état. Le mauvais état de routes amortis le véhicule et les pièces se cassent , ceci fait que le transporteur tient compte de cet état dans son prix L’activité du commerce sera intensifié en milieu rural. La recommandation générale est l’intensification de l’agriculture en milieu rural surtout pour les produits d’exportations qui génèrent les devises au pays sans oublier les autres cultures. Ce ci demande également la construction et l’entretien des infrastructures rurales. 46 LISTE DES ABREVIATIONS DTIS : Diagnostic Trade Integration Study KM : Kilomètre Ha : hectare FER : Fonds d’Entretien routier HIMO : Haute Intensité de Main dOeuvre MININFRA : Ministère des infrastructures MINICOM : Ministère du Commerce, de l’Industrie, de la Promotion des Investissements, du Tourisme et des Coopératives (MINICOM) MINAGRI : Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage STIR : Société de Transport International du Rwanda FOB : Free on board USD : United State dollars Frw : Francs Rwandais Kg : Kilogramme CBC : Coffee Business Center COOPAC : Coopérative pour la promotion des Activités – Café COIMU : Coopérative Ibukwa Muhinzi COTEMU : Coopérative Telimbere Muhinzi COODAF : Coopérative de Développement Agricole et Forestier CECMA : Coopérative d’Exploitation et de Création des Marchés Agricoles ACDI/VOCA : Agricultural Cooperative Development International/Volunteers Overseas Cooperative Assistance BRD : Banque Rwandaise de Dévelopment RRA : Rwanda Revenu Authority COMESA : Common Market East South Africa 47 LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : Réseau routier classé. Tableau 2 : Véhicules de transport des marchandises Tableau 3 : Caractéristiques des Régions agro-climatiques Tableau 4: Cultures dans les zones agroclimatiques Tableau 5 : Exportation fob du café en millions de $ US et volume en tonne de 1990 en 2002 Tableau 6 : Production et exportation du café de1970 en 8/11/2004 en millier de kilogramme Tableau 7 : Valeurs des exportations du café et sa contribution sur les exportations totales ( en million de usd) Tableau 8 : Calcul de coût de revient pour un kilogramme de parche. Tableau 9 : Calcul de coût de revient pour un kilogramme de parche Tableau 10 : Evolution du prix du producteur par kg de 1985 en 2004 Tableau 11 : Prix du café par kg en usd depuis 2000 jusqu’en 2004 Tableau 12 : Analyse de quelques charges pour un transporteur camions de 15 tonnes Tableau 13 : Production de l’année 2004 jusqu’au 31/08/2004 Tableau 14 : Prix de revient du café par stade de production pour l’usine COOPAC à Gisenyi Tableau 15 : Coût et résultat des opérations Tableau 16 : Evolution de la production de la pomme de terre en tonnes Tableau 17: Production de la pomme de terre dans les provinces de Ruhengeri – Gisenyi 1990 – 2004 Tableau 18 : calcul des coûts et marges Tableau 19 : Coûts mensuels pour un transporteur 48 LISTE DES PERSONNES CONTACTEES N° Noms fonction Contact province 1 MURANGWA Vincent Secrétaire Exécutif 08302947 Cyangugu 2 KAMUZINZI Godfrey Président de 08511978 Cyangugu commerçants 3 MWUNVANEZA Innocent Transporteur 085011978 Cyangugu Kigali 4 KAYIRANGA JEAN Bosco Intermédiaire café 08777230 Cyangugu 5 SENZEYI Félicien Intermédiaire café 08500915 Cyangugu 6 MUKAMURENZI Aurelie Intermédiaire café 08777230 Cyangugu 7 UWAMWEZI Béata Intermédiaire café 08525425 Cyangugu 8 MUKANKUBANA Fosta Fermière et Cyangugu intermédiaire café 9 MURATWA MARIE Fermière Gashonga Cyangugu 10 MUKANKA Marie Fermière Gashonga 11 NZEYIMANA Balthelemie Fermier Gashonga 12 ASSOCIATION IBAKABU 13 Fermiers 08449544 Bugarama Cyangugu 13 NUNVIRE Dominique Fermier Bukunzi Cyangugu 14 BAZIKI Paul Fermier Bukunzi Cyangugu 15 NAHIMANA Jean Bosco Agronome café 08690385 Bukunzi Cyangugu 16 MUKARWAKA Marie Agronome café 08402118 Gashonga Cyangugu 17 KANZEGUHERA Lambert Agronome café 08617236 Gatare Cyangugu 18 RUZINDAZA Ernest Directeur de la 08863042 Kigali planification MINAGR 19 HABIMANA José Responsable 49 Division 08302491 Kigali Corporate Banque Commerciale 20 NZUNGIZI Emmanuel Président COOPAC 08322223 21 HABIMANA Secrétaire MARABA 22 SHEMA Cassien Responsable SORAS 537586 23 HIGIRO Joseph Responsable BCDI 08350015 24 HAGUMA Léon Directeur Commercial Gisenyi Butare Cyangugu Kigali OCIR Café 25 VIGNERON Alain Directeur Général 08300626 Kigali 575872 Kigali RWANDEX S.A 26 SWAMY Anbalagan D. Directeur Général RWACOF 27 KALISA Anicet Responsable de Service 08528603 Kigali de souscription 28 NTAGISANIMANA Edras Coopérative Ibukwa 08794861 Gisenyi Muhinzi COIMU 29 FAIDA Valence COODAF 08524563 Ruhengerie 30 MUTAMBIRWA J.Baptiste COODAF 546122 Ruhengeri 31 SEBIRAYI Jean Damascène Président de fermiers 08753882 Ruhengeri 32 NDIBESHE Papias Chef de division chargé 08405543 Gisenyi du commerce Province 33 NSENGIYUNVA Amon Président CECMA 085394421 Kigali 34 RUGERINYANGE Laurent Coordinateur CECMA 08540503 Kigali 35 BIZIMUNGU Innocent Vérificateur CECMA 08741602 Kigali 36 NABONIBO Aloys Président de fermiers 37 RWAGASANA J.Paul Coffee Business Center 38 GATWABUYEGE Vincent Directeur Gisenyi 08301906 Kigali Général 08302631 Kigali Directeur de Transport 08307396 Kigali ONATRACOM 39 MUNYARUYENZI Philippe MININFR 40 IYAKAREMYE Suzanne Opérations Manager 08557765 Kigali 08306075 Kigali SDV TRANSAMI 41 AMIN Javer Cheif Executive Oficer 50 RWANDAIR EXPRESS 42 CLEREBAUT Didier General Manger East African Cargo 51 576136 Kigali TABLE DE MATIERE Objectifs ..................................................................................................................................... 3 Méthodologie ............................................................................................................................. 3 Les contraintes générales trouvées en milieu rural sont :......................................................... 4 Recommandations ...................................................................................................................... 4 1.1 Préambule............................................................................................................................. 5 1.2. Situation du réseau routier............................................................................................... 6 1.2.1 les voies primaires..................................................................................................... 6 1.2.2 Les voies secondaires ................................................................................................ 6 1.2.3 Les voies tertiaires..................................................................................................... 6 1.3 Transport routier et ses activités connexes....................................................................... 7 1.4 L’ Entretien des routes. ................................................................................................... 8 1.5 Contraintes des infrastructures en milieu rural du Rwanda ............................................ 8 1.6 But du travail.................................................................................................................. 10 1.7 Situation générale de l’agriculture rwandaise ............................................................... 11 2.0 DEMANDE DU TRANSPORT DU CAFE....................................................................... 14 2.1. L’importance du café dans l’agriculture rwandaise ...................................................... 14 2.2 Production nationale du café .......................................................................................... 16 2.3 Exportations de 1990 en 2004........................................................................................ 17 2.3.1 Causes de la baisse de production et d’exportation................................................. 17 2.3.2 Les autres raisons qui sont à la base de la détérioration de la qualité du café sont : .......................................................................................................................................... 18 2.4.................................................................................. Offre du café sur le marché mondial .............................................................................................................................................. 18 3.0 ANALYSE DE LA CHAINE DANS LA PRODUCTION DU CAFE ............................. 18 3.1 Description de la ville de Cyangugu .............................................................................. 18 3.2 Les Intervenants dans la chaîne...................................................................................... 19 3.3 Le commerce du café ..................................................................................................... 22 3.3.1 Les fermiers............................................................................................................. 22 3.3.1 Contraintes des fermiers.......................................................................................... 22 3.3.2 Problèmes liées à la culture du café ........................................................................ 24 3.3.3 Les commissionnaires intermédiaires ..................................................................... 25 3.3.4 Les transporteurs ..................................................................................................... 26 CHARGES ........................................................................................................................ 26 3.3.5 Les grands commerçants de café............................................................................. 27 3.3.6 Coopératives des fermiers exportateur situés en milieu rural ................................. 28 3.3.7 Constitution des coûts de transport ......................................................................... 28 3.3.8 Recommandations ................................................................................................... 29 4.0 ORGANISATION DU COMMERCE DE LA POMME DE TERRE EN PROVINCES DE RUHENGERI-GISENYI ......................................................................................................... 30 4.1 Description des provinces de RUHENGERI-GISENYI ................................................ 30 4.2 ANALYSE DE LA CHAINE DE LA POMME DE TERRE ........................................ 30 4.3 Fermiers.......................................................................................................................... 32 4.4 Les contraintes lies à la production de la pomme de terre ............................................. 33 4.5 Les commerçants de la pomme de terre ......................................................................... 34 4.7 Coopératives de commerçants et de transporteurs de pommes de terre et autres produits................................................................................................................................. 35 4.8 Problème de la coopérative CECMA ............................................................................. 36 4.9 Les contraintes liées au transport ................................................................................... 36 5.0 AUTRES INTERVENANTS DANS LE SECTEUR DE TRANSPORT.......................... 37 52 5.1 Assurance ....................................................................................................................... 37 5.2 Financement bancaire..................................................................................................... 37 6.0 CONCLUSION .................................................................................................................. 38 7.0 LA POLITIQUE ET LEGISLATION DU TRANSPORT ............................................... 38 7.1 Loi générale sur le transport.......................................................................................... 39 7.2 Transport multimodal de marchandises ......................................................................... 39 7.3 Cadre sectoriel de l’entretien routier.............................................................................. 40 8.0 RESUME DES CONTRAINTES ...................................................................................... 41 8.1 Manque d’aménagement d’infrastructures routières dans le milieu rural...................... 41 8.2 Problème de moyen de transport.................................................................................... 41 8.3 Manque de dépôts d’entreposage adéquat et suffisants ................................................ 41 8.4 Inexistence de réseaux de communication en milieu rural ............................................ 41 8.5 Prix bas du café pour le fermier ..................................................................................... 41 8.6 Manque de facilités de crédit bancaires pour les fermiers ............................................. 42 8.7 Problème de saisons ....................................................................................................... 42 8.8 Problème liés au café...................................................................................................... 42 8.9 Problème liés à la bonne conservation de la pomme de terre ........................................ 43 8.10 Manque d’assurance des marchandises dans le milieu rural........................................ 43 8.11 Manque d’application de règlement du transport........................................................ 43 9.0 RECOMMENDATIONS ................................................................................................... 44 9.1 Réhabilitation des routes en milieu rural........................................................................ 44 9.2 Augmentation de moyen de transport ........................................................................... 44 9.3 Création de réseaux de communication en milieu rural ................................................ 44 9.4 Protection du prix du café pour le fermier ..................................................................... 44 9.5 Création des activités génératrices de revenu pour les fermiers .................................... 44 9.6 Eviter la sécheresse et protéger l’environnement.......................................................... 44 9.7 Augmentation de la production du café par : ................................................................. 45 9.8 Silos des stockage en milieu rural ................................................................................. 45 9.9 Assurance ....................................................................................................................... 45 9.10 Elaboration de la politique sur le transport ................................................................. 45 LISTE DES ABREVIATIONS ................................................................................................ 47 LISTE DES TABLEAUX........................................................................................................ 48 LISTE DES PERSONNES CONTACTEES............................................................................ 49 53