7/20 : Le Luc en Provence, une ville mal gérée ?…
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7/20 : Le Luc en Provence, une ville mal gérée ?…
Billet d’Opinion du 19 février 2014 7/20 : Le Luc en Provence, une ville mal gérée ?… Le dernier tract du Front national publie ses chiffres-clefs sur la gestion du Luc… Mais ce tract ne prend jamais les mêmes bases de référence pour les chiffres cités : ce sont soit des chiffres nationaux, soit ceux des communes environnantes mais qui sont plus petites. Il aurait fallu prendre comme référence les chiffres des communes de même strate, seule base objective, car celles avec un nombre d’habitants similaires ont les mêmes besoins en équipements publics. Les chiffres du FN donnent une position très défavorable au Luc mais le tract oublie de préciser que : - En 2000, au Luc, on comptait 7 422 habitants. En 2012, ils sont 9 379. Il y a donc eu plus d’habitants, donc plus d’impôts locaux d’où la hausse de 58 %. - Les taux d’imposition n’ont pas été augmentés, depuis 2003, par les précédentes équipes municipales. Chaque année, l’Etat décide seul de revaloriser les bases des taxes locales, l’augmentation est donc automatique. Certes, les recettes fiscales augmentent, mais du fait de la revalorisation des bases imposées par l’Etat, chaque année, et du fait de la hausse de la population… non pas par la seule volonté des équipes municipales ! Cela va donc être très difficile, voire impossible de baisser les impôts comme le promet le FN… Enfin, en 2010, est intervenue la réforme fiscale de la taxe professionnelle. A cette époque, il y a eu des transferts de part de la taxe d’habitation et de part des taxes foncières entre la Région PACA et le Conseil Général du Var, au profit de la commune, et ce de manière mécanique : les taux votés par les Régions et les Départements ont été transférés aux Communes, sans que celles-ci puissent agir dessus. Il est donc inapproprié de citer la hausse de la Contribution Financière des Entreprises (CFE)… Cependant, ce tract a le mérite de tenter d’éclairer la situation financière et fiscale de notre ville… ce qui n’est pas le cas des autres candidats, dont le Maire sortant, qui se fait assez discret sur ces questions. Le site internet Contribuables.com évoque une note médiocre de seulement 07/20 pour la gestion du Luc en Provence, sur l’année 2012, et de 06/20, entre 2008 et 2012. En l’occurrence pour notre ville, depuis 2008, la note est catastrophique : nous sommes loin des encouragements et même du « Passable. Des efforts à faire ! »…Les résultats sont médiocres !!! Sur quels éléments se fonde ce site ? Le site Contribuables.com se base sur les dépenses totales de fonctionnement et fait un ratio par habitant. Il classe ensuite les communes de la même strate (de 5 000 à 10 000 habitants), par ordre décroissant. Les 10 % moins dépensières ont 20/20 et les 10 % plus dépensières ont 0/20 : Le Luc-enProvence est donc dans le bas du tableau. Cependant, bien que les chiffres soient corrects car issus des comptes des collectivités territoriales, il est à regretter que cette note ne prenne pas en compte les périmètres de compétences des collectivités. Ainsi, par exemple, la commune de Lorgues, citée dans le tract FN, a des équipements gérés par la Communauté d’Agglomération Dracénoise alors que la Communauté de Communes Cœur du Var assume, quant à elle, peu de compétences, en dehors de la gestion des déchets et de l’aménagement de l’espace (le Scot et la zone d’activités de Carnoules). La comparaison est donc biaisée… De plus, ce site n’a pas pu prendre en compte le budget du Centre Communal d’Action Sociale (CCAS), dont les charges du Pôle Petite Enfance de Pioule qui ont été transférées en 2011, et non agglomérées dans celui de la Ville. Les charges sont donc bien plus importantes que celles précisées… Toutefois, cette note a le mérite d’exister et permet de s’interroger sur la bonne gestion des collectivités, et en l’occurrence, notamment du Luc. Aujourd’hui, que constatons-nous ? Concernant l’endettement, peu de communes peuvent s’en exonérer, sinon comment feraient-elles pour financer de gros projets, surtout en période de diminution des dotations et des subventions ? La question pertinente qu’il faut se poser est À QUOI A SERVI CET ENDETTEMENT ? Entre 2008 et 2012, la Ville a emprunté 4 450 000 euros… Mais pourquoi faire ? A titre d’exemples, voici quelques acquisitions et travaux sur cette même période, et leur(s) utilisation(s) : - achat de la maison située rue Victor Méric pour 550 000 €, principalement occupée au rez-de-chaussée par la SAGEP, chargée de la concession d’aménagement du centre-ville. Au premier et second étage, dorment les archives éparses de l’urbanisme, et ce bien que certains services en mairie soient à l’étroit dans leurs locaux… - achat du fonds de commerce du bar Le Gavroche pour 120 000 €, fonds aujourd’hui sans valeur puisque le commerce est sans activité, et toujours sans repreneur depuis plus d’un an et demi… une perte sèche pour la commune, sans compter le paiement des loyers aux propriétaires, tous les mois et qui se poursuit… - achat d’une aile du château de Vintimille, pour 304 396 €, aile où il a fallu refaire la toiture en urgence, très dégradée, dès la vente conclue. - achat du fonds de commerce du bar Le Central, pour 36 000 €. Décidément, l’équipe est devenue experte en acquisition de cafés et bars, sur le même périmètre… À quand la préemption, puis l’achat du bar Le Paris ???!!!! - Aménagement du Centre Technique Municipal (CTM), sur la zone de la Pardiguière où tous les véhicules restent bloqués dès qu’il pleut fort pour cause de route impraticable. Le contribuable a déboursé 147 000 € pour le CTM et ce, bien que les locaux de la mairie ne soient, eux, toujours pas aux normes et inadaptés à l’accueil du public… - Travaux de décontamination du site de Pioule, pour la somme de 350 000 € qui se sont traduits par l’enlèvement des déchets des services techniques… Nous pourrions continuer ainsi cette liste à la Prévert, mais ces projets, pour la plupart non anticipés, non projetés ni programmés, n’ont pas apporté de réelles plus-values pour les Lucoises et Lucois. Plus grave encore, ces choix politiques ont empêché d’autres investissements, plus porteurs… comme, par exemple, la création de nouvelles salles de classes dans nos écoles, elles aussi, à l’étroit ou inadaptées ! Sans oublier que le Maire actuel a également, sur cette même période, vendu pour 1, 7 millions d’euros de terrains, dépossédant ainsi la commune de son foncier, toujours sans réelle vision prospective pour Le Luc. Ce fut plus des effets d’aubaines, qu’une vision stratégique de développement pour Le Luc… comme le montre l’aménagement incongru de certains terrains vendus. Et pour demain alors, Notre équipe « Investir Durablement pour Le Luc » axera son action sur une gestion RIGOUREUSE issue d’un constat réaliste sur les finances actuelles, sur des perspectives ambitieuses mais raisonnées, sur des investissements indispensables à l’amélioration du cadre de vie des Lucoises et des Lucois.