Dossier de presse

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Dossier de presse
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© Patrick Roy
Dossier de presse
#27avril-1ermai #salondulivregeneve #2016
© Vincent Desailly
Concert
d’Oxmo Puccino
#vendredi #29avril #gratuit #apostrophe
vendredi 29 avril dès 20h
sur la scène de l’apostrophe
Sommaire
#sommaire
4 Edito
5 Les auteurs annoncés
8 La Tunisie, hôte d’honneur
11 Exposition « Le monde de Paulo Coelho »
14 Le prix du Salon du livre et de la presse de Genève
16 L’espace young adult
18 La fabrique
20 Les scènes
21
l’apostrophe
22
23
la place suisse
24
la scène du crime
25
26
le pavillon des cultures arabes
la place du Moi
27
la place du voyage
28
la scène philo
29
la scène de la BD
30
la cuisine des livres
le Salon africain
31 Exposition « Titeuf par la bande »
33 Les expositions, la suite
36 Parrains&Poulains
38 Les Journées pro du salon
41 Les scènes, la suite
42 Le Square de auteurs
42 Le Cercle
42 L'îlot jeunesse
42 la CICAD
43 Les prix remis au salon
45 La Gazette
47 Le livre de la 30e
49 Infos pratiques
50 Contacts
51 Partenaires
#3
#edito
Une 30e édition
Côté pile,
et l’éternité devant côté face
En ce printemps 2016, nous manions nos tablettes avec
aisance, passons des conseils de notre libraire aux E - prêts en
bibliothèque, lisons debout dans le tram sur le smartphone,
derrière l’écran de notre bureau, à la plage un livre à la main.
Depuis 1987, année de la création du Salon du livre
de Genève, le paysage du livre vit une révolution profonde.
Du libraire au diffuseur, en passant par l’éditeur et l’auteur,
les métiers de la chaîne du livre se sont transformés.
Les habitudes de lecture ont changé, les habitudes d’achat,
de circulation des textes.
La forme a changé - pas le fond. Même, notre inextinguible
soif d’histoires, d’idées et de fiction se trouve potentiellement
démultipliée par ces supports nouveaux, ludiques, puissants
et participatifs.
Il y a de quoi se réjouir : le salon n’a pas de souci
de renouvellement de son public. Toutes les générations
sont représentées dans les quelque 95’000 visiteurs
qui le fréquentent. C’est qu’il s’est adapté à cette révolution
et dynamise avec optimisme la médiation de l’écrit
et de l’univers des écrivains, offrant des portes d’entrée vers
le livre variées, conviviales et intelligentes.
Cette médiation littéraire prend cette année une forme
événementielle avec l’exposition « Le monde de Paulo Coelho »,
modèle de mise en scène du parcours et de l’univers d’un
écrivain. Cœur du salon, la dizaine de scènes dédiées aux
univers culturels du polar, de la philosophie, de la psychologie,
de la BD ou des cultures arabes accueillent pour la première
fois un espace dédié aux 15 - 25 ans. Notre fabrique prend
la forme d’un appartement 100 % interactif, et des expositions
consacrées à Titeuf adolescent, au dessin de presse
ou au photographe Vincent Munier complètent cet éventail
de propositions qui, toutes, se font l’écho de l’énergie inégalée
que véhicule le monde du livre. Un salon où l’on cause est
un salon dont on sort plus heureux, plus intelligent, plus humain.
Alors, festival ou salon ?, me demande - t - on chaque
printemps. Avec toutes vos scènes, vos librairies, vos expos,
vos soirées, ce salon est dorénavant un festival !
Certes, certes...
Alors, festival ou salon ?, me demande - t - on chaque été,
lorsque je recontacte les éditeurs, les diffuseurs, les associations,
exposants historiques : le salon est assurément en passe
de disparition !
Certes, certes...
Alors, festival ou salon en automne, lorsque je cours
les expos, les salons dans le monde francophone, les remises
de prix littéraires, les lectures en public. Rebelote et dix
de der en hiver, lorsque je guette les attachés de presse, avise
les journalistes culturels, propose des tandems au Québec,
relance la Wallonie Bruxelles, presse les auteurs de se déplacer
à Genève bien après leur plan de promotion. Avec les réseaux
sociaux m’assène - t - on, plus besoin de se déplacer,
on achète tout en ligne ma chère Adeline.
Justement : et si on se trompait de paradigme ? Et si l’articulation était réalité versus virtualité ?
La littérature se met en scène aussi en dehors du salon
et en dehors des festivals. Des formations comme l’AJAR,
le Cran Littéraire, la Maison de Rousseau et de la Littérature,
la Société de Lecture de Genève, mais aussi le formidable
réseau de médiathèques et bibliothèques romandes développent
toujours plus de lectures, de nouveaux formats
de médiation littéraire qui prennent le relais de l’écrit.
Le Salon du livre accompagne ce mouvement. Il rassemble
toujours toutes les professions du livre et propose
des livres à la vente, mais à son tour, il met en scène, fédère,
présente. Formidable outil de médiation et de promotion
de la littérature, il accueille les auteurs suisses, mais aussi belges,
québécois, africains et nord - africains, français et leur permet
de discuter avec leurs lecteurs en dehors des réseaux sociaux.
Un salon, un festival, seraient ainsi du même côté
d’une pièce qui serait le figuré côté pile et le propre côté face.
Alors, rendez - vous le 27 avril pour rencontrer votre réalité.
Isabelle Falconnier
Présidente
Adeline Beaux
Directrice
#4
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© Patrick Roy
Les auteurs annoncés
#nom #liste #alphabet
Retrouvez le programme de tous
les auteurs sur salondulivre.ch
#5
#auteursannoncés
A
Abbas Hani
Abramwoski Pierre
Accoh Anani
André Pierre
Ackermann Niels
Adimi Kaouther
Agrapart Michèle
Albanese Antonio
Al-Jarrah Nouri
Arbache Wissam
Avit Clélie
Aymon Benoît
B
Bailly Samantha
Barakat Najwa
Bärfuss Lukas
BarilierEtienne
Barré Nathalie
Basset Lytta
Béguin Thierry
Bellevigne Melissa
Ben Ayed Slah
Ben Boubaker
Messaouda
Ben Salah Rafik
Ben Slama Raja
Benamran Bruce
Benmalek Anouar
Berger Yves
Bermani Ariel
Berrada Berca Lamia
Berthoud Jérôme
Besson Philippe
Beyrouk
Birnbaum Jean
Boissier Laurence
Bonnefoy Miguel
Bosc David
Bouchet Francine
Bourgoin Stéphane
Boussaadaa Ahlem
Bruckner Pascal
Brügger Arthur
Buffat Juliette
Buti Roland
C
Campiche Christian
Carmin Cléa
Cavalier Philippe
Chachia Houssem
E
Eddine
Chafiq Chahla
Chaouite Abdellatif
Chappuis Mélanie
Chappuis Olivier
Chebbi Raja
Chevalley Guy
Chevrier Jacques
Claudel Philippe
Cohen Valérie
Colize Paul
Collette Sandrine
Commère Hervé
Constant Paule
Cordonnier Daniel
Cornell William F
Cousin Gaëtan
H
Haas Jean-François
Hadidi Subhi
Hamdane Halima
Hamouda Abderrazak
Hamroune Zadig
Hane Khadi
Hatzfeld Jean
Hediger Thomas
Henzi Isabelle
Herriger Alexandre
Hofmann Blaise
Hofmeyr David
Horn Marie-Christine
Hoskins Richard
Hugo
Hubert Ronan
Hürlimann Thomas
Huston Nancy
Véronique
Escot Pierre
Eugène
F
D
Daboussi Aymen
Daugherty C.J.
Daumas Emma
Dave
Debbabi Missaoui
Ailem
De Preux Cornélia
De Rivaz Dominique
De Roulet Daniel
Debbech Ons
Dechezelle Alexandra
Delessert Emmanuel
Debbech Ons
Delesalle Nicolas
Desjours Ingrid
Désy Jean
Dettwiler Andreas
Diallo Rokhaya
Dicker Joël
Dixen Victor
Dorn Françoise
Dousse Michel
Doszen Joss
Dubuis Etienne
Dufour Daniel
Edwards Jorge
Effa Paul-Gaston
Eglin Florian
Elgas
Eljundir Myra
Emmenegger
G
Fahmé-Thiéry Paule
Fankhauser Pierre
Fanon Mireille
Fathi Adam
Favre Pascale
Felley Eric
Ferry Luc
Feuz Nicolas
Field Michel
Fiedler Heike
Filliozat Isabelle
Flükiger Isabelle
Fonkoua Romuald
Fontana Giovanni
Fontanel Sophie
Fontenaille Elise
Fouchet Lorraine
Fraihi Hind
Fretz Philippe
I
J
K
Gaillard Hélène
Gangeous
Gardiol Françoise
Gaulis Marie
Gay Olivier
Guay de Bellissen
Héloïse
Genoux Claire
Gerig Olivia
Gezzi Massimo
Giordan André
Gnali
Goerg Sacha
Gori Roland
Grandjean Michel
Grangé
Incardona Joseph
Jaccoud Antoine
Jacquet Corine
Jaffelin Emmanuel
Jaquet Tiffany
Jaquier Antoine
Joly Gomez Francisca
Jost Cyril
Kaboré
Kaddour Hédi
Kahn Axel
Kande Senghor Fatou
Kaplan Marion
Kaplan Frédéric
Kassab-Charfi Samia
Katemba Kripi
Katz Gabriel
Kawakibi Salam
Kernel Brigitte
Khadra Yasmina
Khoury-Ghata Vénus
Kinsella Sophie
Kourkov Andreï
Kramer Pascale
Jean-Christophe
Gross Marie-Claire
Guinamard Louis
Guinand Julie
#6
#auteursannoncés
L
Laâbi Abdellatif
Laberge Marie
Lacour Laurence
Lacroix Alexandre
Laferrière Dany
Lamoth Frédéric
Lanzmann Claude
Laplace Yves
Laramée de
Tannenberg Valery
Larguèche Abdelhamid
Laye Barnabé
Le Goff Jean-Pierre
Lebeau Guillaume
Lebel Nicolas
Leers Yves
Lehmann Eric
Lejoyeux Michel
Lemasson Eric
Lenoir Frédéric
Leroy Jérôme
Lévesque François
Lobe Max
Loup Douna
Lovey Catherine
Loye Pierre
Mejri Jamila
Mellah Fawzi
Mercuri Alessandro
Merrone Giuseppe
Mezrahi Raphaël
Michaka Stéphane
Michel Franck
Mink Georges
Mongin Jean-Paul
Morales Miguel-Angel
Morvan Yan
Mukasonga
Mabanckou Alain
Magnin André
Mallock
Mambou Aimée
Marcastel Jean-Luc
Mardam-Bey Farouk
Marin-La Meslée
Valérie
Marquis Sarah
Mars Kettly
Marthaler Claude
Marti Véronique
Martinetti Anne
Maurice Nikos
Maurisse Marie
M’Barek Beyrouk
Meffre Liliane
Mégevand Matthieu
Meier Sébastien
Quartier Claude
Queffélec Yann
Quin Grégory
R
Scholastique
Moulin Julie
Mouron Quentin
Muller-Colard Marion
Munier Vincent
Mwantuali Joseph
N
S
Nazinigouba
Neeman Sylvie
Neuser Marie
O
Oho Bambe
M
Q
Marc Alexandre
Orsenna Erik
Oueghlani Khaled
P
Pahud Stéphanie
Paquot Thierry
Parel Francis
Pavlenko Marie
Peillon Vincent
Pellegrino Bruno
Perrenoud Estelle
Pichon Bernard
Pitteloud Anne
Pivot Bernard
Ploquin Frédéric
Poletti Rosette
Pollien Melissa
Pompéi Christine
Pop Georges
Pozza Anne-Catherine
Pringle Colombe
Proulx Monique
Pulvar Audrey
Py Aurore
T
Tabachnik Michel
Taubira Christiane
Tchak Sami
Thalmann
Yves-Alexandre
Ramadan Tariq
Reeves Hubert
Rey Nicolas
Rihs Guillaume
Robel Nicolas
Römer Thomas
Roth Philip
Rothenberger Flurina
Rychner Antoinette
Tiberghien Claire
Tillmanns Lolvé
Torracinta Claude
U
V
Salem Gérard
Samara Rania
Sanbar Elias
Sandoz Thomas
Sansal Boualem
Sapho
Sarr Felwine
Schluchter Antoine
Schobinger Maurice
Schweikert Ruth
Semadeni Leta
Senécal Patrick
Serra Maurizio
Silbertsein Jil
Sillig Olivier
Simon Christoph
Sinoué Gilbert
Slimani Leïla
Solé Robert
Soumare Mahamadou
Sow Fall Aminata
Spira Raymond
Starobinski Pierre
Subilia Anne-Sophie
Suchel François
Uhl Eléona
Ulmann Sylvie
Valloton Jacques
Van Wilder Cindy
Vannay Gaëtan
Veillard Casimir
Verdan Nicolas
Vertanessian Florence
Vitkine Antoine
Voltenauer Marc
Von Graffenried
Ariane
Vonnard Philippe
W
Waeber Olivier
Wêche Evains
Weibel Luc
Wyler Cécile
Y
Z
Yéré Henri-Michel
Youssef Olfa
Zanon Carlos
Zellweger Mark
Zep
Zouari Fawzia
#7
#header
La Tunisie,
hôte d’honneur
#révolution #accueil #découverte
#8
#tunisiehôtedhonneur
Contact :
Mohamed-Djihad Soussi
[email protected]
Quelques auteurs présents
Slah Ben Ayed
Cet écrivain et poète est membre du Mouvement
poétique « Harakat Nass » (texte en mouvement).
Il a publié deux ouvrages de poésie, Le café universitaire (2004) et Les frémissements du sculpteur
(2009), des nouvelles pour enfants, La dernière
danse (2012) et Texte en mouvement, un livre
collectif (2015).
Messaouda Ben Boubaker
« Intriguée par ce vaste univers à multiples secrets
et paradoxes, j’essaie depuis trois décennies
par le biais de l’écriture, et hormis ma propre jouissance, de me connaître, de communiquer à travers
l’Art avec l’autre, de faire face aux questions
existentielles, de trouver ma voie vers la vérité,
de remettre en question les valeurs. Par le biais
du romanesque, je cherche à retracer l’espace, les
Hommes. Écrire l’histoire, d’une façon pittoresque
des événements et des faits. Raconter le périple à
travers le dédain etl’incompréhension des marginaux,
ces laissés-pour-compte de la société. Bref, raconter
la vie avec le vécu et le non vécu, sans toutefois,
m’exiler dans un ghetto de sexe, de nationalité ou
de religion ».
Rafik Ben Salah
Pour le Prix Goncourt suisse Jacques Chessex,
« dès le premier mot (de Rafik Ben Salah), le lecteur est appâté par cette écriture forte et concentrée. Le style, Monsieur Ben Salah, vous l’avez à
un haut degré d’art et d’écoute de la langue parlée,
de la langue héritée que vous recomposez ici. C’est
peu dire, de ma part, de l’intense émotion que
j’éprouve à vous lire. Mais c’est témoigner aussi de
l’admiration que je voue désormais à votre écriture
et à sa source. »
Raja Ben Slama
Cette universitaire et psychanalyste, rédactrice
en chef de la revue en ligne Alawan, est directrice
générale de la Bibliothèque nationale de Tunisie.
Elle a publié, en arabe et en français, des ouvrages
tels que Édifice du virilisme : essais sur le masculin et
le féminin, La Mort et les rites funéraires en Islam, La
Psychanalyse et l’Islam ou Les Mots du monde : Masculin
- féminin : Pour un dialogue entre les cultures, un
ouvrage collectif sous la direction de Nadia Tazi.
Ahlem Boussaadaa
Cet universitaire et chercheur à la faculté des
Lettres, des Sciences humaines et des Arts de
l’Université de la Manouba de Tunis a publié des
études à caractère historique, traitant notamment
de l’antiquité.
Lendemains
de révolution
Raja Chebbi
Travaille actuellement à la direction générale de
formation du Ministère de l’Intérieur où elle est
commissaire générale et enseigne le droit pénal
aux élèves policiers. Elle écrit de la poésie française
depuis l’âge de six ans. Son premier recueil Les
Torts de la Raison est édité à compte d’auteur en
1998. En octobre 2015, elle traduit une vingtaine
de poèmes du grand poète tunisien Med Seghaier
Ouled Ahmed et l’accompagne sur la scène pour
les lire. Elle édite en 2016 son second recueil de
poésie française En Vers Et Contre Toi.
Aymen Daboussi
Ce psychologue clinicien a exercé pendant plus
de cinq ans à l’hôpital psychiatrique Razi de la
Manouba. Membre fondateur du salon culturel
« Nes el-Decameron » (Gens du Décaméron), son
premier roman Erection noire est paru aux éditions
Al-Jamal au Liban en décembre 2015. La sortie de
son deuxième ouvrage Chroniques de Razi, récit
autobiographique, est prévue pour le mois de mai
2016 chez le même éditeur. Dans un style rythmé et éclaté, Aymen Daboussi mélange sexualité
et folie pour raconter une Tunisie en plein devenir.
Sihem Debbabi Missaoui
Cette professeure de la Faculté des Lettres, des
Arts et des Humanités de l’Université de la
Manouba travaille sur le quotidien et le festif dans
les textes arabes médiévaux. Parmi ses travaux
dans ce domaine, Le discours alimentaire dans la
culture islamique (2014), L’olivier dans l’imaginaire
arabe (2014), La diététique arabe entre Bagdad et
Kairouan : textes sur l’alimentation (2008), mais
aussi Le sacré en Occident musulman (2015) ou
Approche sociologique du texte d’ibn al-Hadj sur le
rite de naissance (2008).
L’heureuse expression de Jean Baudrillard « l’après orgie » rend très justement
compte de l’état de la littérature tunisienne depuis 2011. Soudain, quelque chose
s’est déclenché. Une nouvelle donne, une nouvelle distribution, un autre ordre
de discours commence à germer, les sans - voix parlent et leurs voix sont désormais
incontrôlables. Comme la littérature n’est, ni ne sera jamais à l’abri des
effervescences révolutionnaires, de nouveaux écrivains paraissent sur notre scène ;
d’autres, plutôt anciens, changent de cap, des poètes deviennent romanciers,
des universitaires publient leur premier roman, quelques jeunes écrivains
s’organisent dans des laboratoires d’écriture narrative. Songeons par exemple à
« Nes el - Decameron », « Gens de Décaméron » et à leur hommage au chef - d’œuvre
de Boccace. Et n’oublions ni les jeunes poètes qui se sont rassemblés autour
d’un manifeste « Harakatou Nass » (texte en mouvement), ni leurs précieuses contributions qui se publient régulièrement sur des sites, revues et recueils de poésie.
#9
#tunisiehôtedhonneur
Adam Fathi
Fathi Gasmi (dit Adam Fathi) est devenu entre
1980 et 1990 l’un des poètes les plus en vue de sa
génération. Traduit en Français, en anglais et en
espagnol, Adam Fathi est souvent invité à lire ses
textes dans de nombreux pays arabes ainsi qu’en
France, au Japon, en Inde ou au Costa Rica, par
exemple. Nombre de ses textes sont chantés par
des artistes engagés tunisiens et arabes. Il est
l’auteur d’une douzaine de livres, dont certains
censurés sous les régimes de Bourguiba et de Ben
Ali. Il est aussi le traducteur en arabe de plusieurs
auteurs dont Baudelaire, Cioran, Naïm Kattan et
Gilbert Sinoué.
Samia Kassab-Charfi
Cette enseignante de littérature française et francophone à l’Université de Tunis a écrit sur la métaphore dans la poésie de Baudelaire et la rhétorique
de Saint - John Perse et a publié des romans. Elle est
membre depuis 2009 du jury du Prix Carbet de
la Caraïbe et du Tout - monde, membre correspondante pour le Maghreb de l’Académie des Sciences
d’Outre - mer, membre de l’Observatoire Européen
du Plurilinguisme, du Conseil scientifique de
l’Association Européenne d’Études Francophones
et directrice de la collection SEFAR aux Éditions
Academia - Harmattan (Belgique/France).
Abdelhamid Larguèche
Cet historien et professeur d’Histoire à l’Université de la Manouba à Tunis a publié de nombreux
articles et ouvrages portant aussi bien sur Bourguiba
que sur les minorités à Tunis.
Fawzi Mellah
Né à Damas, élevé en Tunisie, Fawzi Mellah est
l’illustration parfaite du bédouin égaré en Méditerranée. Après des études de philosophie à Tunis, il
passe une licence en droit à Lausanne et un doctorat en sciences politiques à Genève. Vivant entre
la Suisse et la Tunisie, il partage son temps entre
la mer et la montagne, les affaires juridiques et la
lecture. Fawzi Mellah ne se considère pas comme
un écrivain mais comme un simple témoin de son
temps.
À l’opposé des textes et manifestes,
d’autres écrits demeurent en gestation,
haled Oueghlani
si bien qu’on n’entend que leurs échos
Ce poète en langue arabe littéraire et en dialecte
provenant du tréfonds de l’underground.
tunisien est porteur d’un projet artistique
- textes, lesquels, bien
et littéraire visant à enraciner la poésie arabe dans Ce sont des non qu’extrêmement violents, s’écrivent tiune approche innovatrice inscrite dans
une nouvelle oralité inspirée des traditions de
midement, loin de tout souci de puchants poétiques arabes. Il a occupé après la révo- blication. Nonobstant cette diversité
lution le poste de directeur de la Radio Culturelle
des voix et des formes d’écritures, comTunisienne d’où il a démissionné rapidement en
prenant le récit « very very short »,
protestation contre les nominations arbitraires de la
le haïku ou l’épigramme poétique,
Troïka au pouvoir.
notre littérature reste essentiellement
la même, en quête du « nouveau » et
en dialogue avec l’« ancien ». Sans
lfa Youssef
entraîner les Tunisiens dans une nouCette professeure d’enseignement supérieur, spévelle temporalité, la révolution leur révéla
cialiste en linguistique et islamologie, s’intéresse
tout de même une nouvelle conscience
à la relecture de la pensée islamique dans une
visée spirituelle. Elle a publié plusieurs livres dont de la complexité du réel, du quotidien
notamment Le Coran au risque de la psychanalyse,
et de tout art digne de ce nom.
Désir, des fondements spirituels de l’islam, Sept
Ainsi, notre littérature suivra - t - elle
controverses en islam...parlons - en (à paraître).
deux voies : dire ce qui change par des
moyens jugés inchangeables et chercher de
nouveaux moyens pour configurer des vérités, jugées nouvelles, aux confins du silence et de
l’indicible. L’édition, malgré l’allègement de l’étau de la censure, peine encore à suivre l’élan
de ces changements. Devant les anciennes maisons d’édition, qui commencent d’ailleurs à
vieillir, de nouvelles petites maisons voient le jour. Déterminées à survivre à une crise, quasiment généralisée, elles restent à la recherche d’une chaire littéraire d’une fraicheur juvénile.
Au demeurant, littérature et édition sont à l’image de la Tunisie, elles luttent
côte à côte dans l’espoir de frayer les chemins non battus d’encre et de donner
à l’être de la culture tunisienne un souffle d’une légèreté insoutenable.
K
O
Un vieux dicton arabe dit que « l’homme jouit du repos et de la tranquillité jusqu’à ce
qu’il se mette à écrire un livre ». Écrire étant un acte qui nous rend visibles et nous expose
au jugement d’autrui. Un homme visible est ce qu’on appelle un « chakhs », c’est - à - dire
une personne dont on peut, de loin, apercevoir la noirceur de l’ombre. Être vu et lu par
l’autre, voilà ce qui nous permet de devenir une personne. Grâce à ce commerce des regards, naissent, non seulement le livre, mais l’ombre de l’être. L’écrivain tunisien, héritier
d’un long et lourd héritage littéraire, notamment arabe, écrit pour produire de l’ombre,
cet espace d’hospitalité qui accueillie l’étranger et l’abrite. Dans la langue arabe, l’étranger, c’est le lointain et abriter un étranger chez soi, c’est l’inviter à devenir un familier, un
proche trop proche de nous. Écrire, c’est donc envoyer une lettre d’invitation à tout lecteur désirant nous rejoindre dans le grand club des amis. Accepter cette invitation, ce serait
augmenter la zone d’ombre, pour recevoir et nos hôtes et l’honneur.
Adel Khedr
Directeur général de la Foire internationale
du livre de Tunis et chargé de la coordination
de la participation tunisienne au Salon du
livre et de la presse de Genève
Jamila Mejri
Cette poétesse, écrivaine et professeure de langue
et littérature arabes est l’auteure de trois recueils
de poésie, Diwan El - Wajd (Le Livre de la passion), Diwan Al - Nissa (Le Livre des Femmes) et
Dhekiratou Ettayr (Mémoire d’oiseaux) ainsi que
d’un livre sur l’histoire de la femme tunisienne.
Elle a écrit de nombreux articles et essais dans
des journaux tunisiens et arabes, elle produit
plusieurs émissions de radio et est actuellement
présidente de l’association Ibn Rashiq pour la poésie et la critique littéraire et directrice de la Maison
de poésie de Kairouan. Elle a été la première femme
à présider l’Union des écrivains tunisiens.
P
our connaître les
horaires de présence
des auteurs consultez
régulièrement le site
salondulivre.ch
#10
#header
© Sylvia Feudor
Exposition « Le monde
de Paulo Coelho »
#obrigadoPaulo #unestarausalon #ànepasmanquer
#11
#lemondedepaulocoelho
Sur plus de 600 m2, l’exposition majeure du Salon du livre et de la presse
2016 est dédiée au Brésilien le plus célèbre de Genève, Paulo Coelho !
Et c’est officiel, il l’a dit lui - même sur Instagram, ce sera son seul
évènement public cette année.
On connait L’Alchimiste et Le Pèlerin de Compostelle.
Mais sait - on que leur auteur a été hippie, journaliste, star du rock, acteur et producteur de
télévision avant d’entamer une fantastique carrière d’écrivain à quarante ans ? Archives, manuscrits, objets et documents personnels… Bienvenue dans « Le monde de Paulo Coelho »,
l’exposition qui narre la légende personnelle de Paulo Coelho. C’est inédit, c’est émouvant,
c’est insolite… C’est 100 % Salon du livre et de la presse de Genève !
Extraits de l’interview que Paulo Coelho a accordée à
Isabelle Falconnier pour le catalogue de l’exposition.
Les Brésiliens sont très fiers de vous et vous
considèrent comme leur ambassadeur culturel,
bien que vous n’habitiez plus au Brésil…
Vous sentez - vous toujours leur ambassadeur ?
Oui, et je suis fier d’être brésilien. Mais je me sens aussi
un ambassadeur de la Suisse, mon pays d’adoption, lorsque je
voyage désormais. Les Brésiliens me demandent tous les jours
de revenir au Brésil. Cet hiver, un homme est venu de Rio
spécialement pour me demander d’être l’invité d’honneur du
carnaval et des écoles de samba. Cela fait quinze ans que l’on
me sollicite pour cela et que je refuse. Même quand j’étais au
Brésil, je détestais le carnaval. Je sais que c’est une institution
mais depuis que je suis enfant, je ne supporte pas l’évènement.
D’ailleurs, quand j’étais enfant, cela me posait problème parce
que tous les autres enfants adoraient cela, et moi je me sentais
comme un extra - terrestre… J’ai longtemps forcé ma nature.
Maintenant, je ne fais plus semblant. Par contre, j’adore le foot,
l’autre religion du Brésil !
Vous vivez avec une artiste, la peintre Christina
Oiticica, votre épouse depuis 35 ans. Il n’y a
qu’une artiste pour comprendre un autre artiste ?
Non, cela n’a rien à voir. Christina ne se mêle pas de mon travail,
et moi pas du sien. Vivre avec un artiste n’est pas plus compliqué
que de vivre avec un professeur, une infirmière ou un maçon.
On a fait de l’artiste un personnage forcément spécial, compliqué,
différent des autres hommes et femmes. Mais c’est faux. La seule
chose qui compte quand on est artiste, c’est la discipline, et la
volonté. Je suis du signe de la Vierge, je sais faire preuve d’une
grande discipline. Je n’ai que très peu été employé dans une
entreprise. Seulement quelques années, lorsque je travaillais
dans l’industrie du disque au Brésil. J’ai toujours été mon propre
patron et n’ai jamais eu de peine à acquérir l’autodiscipline
suffisante. Je remercie pour cela mes années de scolarité chez les
Jésuites, la rigueur de leur éducation, à un moment où ce genre
d’éducation laisse des traces éternelles dans un jeune esprit. Pour
Christina, c’est difficile. Les gens ne jugent pas son immense
talent mais se contentent de penser qu’elle est la femme de Paulo
Coelho et que cela suffit à lui ouvrir toutes les portes. Elle doit se
battre sans cesse contre ces préjugés dans un marché de l’art par
ailleurs très difficile, très fermé.
Avez - vous facilement trouvé votre style,
à la fois universel, accessible, efficace,
parabolique et romanesque ?
Être simple ne signifie ni être superficiel, ni ne pas avoir de style !
La simplicité est le chemin le plus direct pour parler à l’âme.
Un langage symbolique va de pair, souvent, avec cette simplicité,
et permet une lecture à plusieurs niveaux. Je m’efforce d’écrire
avec mon âme d’enfant des histoires qu’un enfant aimerait lire.
C’est beaucoup plus facile d’écrire un livre compliqué qu’un
livre simple. J’enlève 20’000 mots de mes livres à la fin de leur
première version. Je coupe l’inutile, privilégiant ce qui traite
de l’âme, des conflits personnels. C’est comme la mode :
c’est bien, une femme très bien habillée, mais il faut qu’il y ait
quelque chose derrière. Les mots, ce sont les vêtements, mais
qu’est - ce qu’il y a là - dedans ? Un livre est beau s’il sollicite
l’imagination des lecteurs !
C’est pour cela que vous n’avez jamais autorisé
l’adaptation de vos livres à l’écran ?
Pour ne pas couper court à cet effort
d’imagination de la part des lecteurs ?
Exactement. Je reçois de nombreuses propositions d’adaptations.
Je les refuse toutes. Les films assassinent les livres ! Je suis dans
la liste des best - sellers du New York Times depuis huit ans
non - stop. Cinquante nuances de Grey a disparu depuis son
adaptation au cinéma. Idem avec Seul sur mars : c’était un
best - seller de la liste du New York Times depuis mars 2014.
Après la sortie du film, le livre a disparu. Évidemment qu’il y a
des exceptions, et que des films peuvent faire connaître des livres
qui n’ont pas été des best - sellers. Mais qui a envie de lire un
livre dont il connait déjà la fin ?
Quelles sont les figures littéraires qui ont compté ?
Il y en a trois principales : Borges, Amado et Miller. Je lis toujours
beaucoup. Des essais, en grande partie. Je viens par exemple de
lire Sapiens, l’histoire de l’homme, de l’historien Yuval Noah
Harari. Passionnant ! J’aime des auteurs comme John Grisham,
que l’on réduit à tort à un auteur de thriller alors que c’est un
des écrivains qui parlent le mieux de l’Amérique aujourd’hui.
J’aime bien Houellebecq aussi, et Douglas Kennedy, qui ne sont
paradoxalement pas si différents l’un de l’autre. Je sais bien qu’il
suffit que je dise que j’aime Douglas Kennedy pour que l’on dise
que j’ai mauvais goût en matière de littérature. Au contraire, j’ai
un très bon goût littéraire. Je suis un lecteur passionné, exigeant.
Un livre doit arriver à m’attraper. Un bon livre est un livre qui
retient, qui accroche. À la fois parce qu’on a du plaisir à le lire,
et que l’on y apprend quelque chose. Ce sont les deux facteurs
essentiels.
#12
#lemondedepaulocoelho
Vous avez été un des premiers écrivains à vous
emparer de l’Internet et à occuper les réseaux
sociaux de manière aussi complète et intense.
Vous alimentez quasi chaque jour un blog,
une page Facebook, un fil Twitter. (…) Investir
le web à ce point, est - ce pour vous une manière
de viser une forme d’universalité, de créer des ponts
entre toutes les cultures, et les lecteurs de toutes
les langues dans lesquels vos livres sont traduits ?
Pour un écrivain, il est normal de s’intéresser à différentes
cultures. Vous n’êtes pas là pour écrire seulement sur votre
village. Il faut en montrer une partie, mais aussi comprendre
les autres villages. Comme disait Tolstoï : « Si tu veux parler
de l’universel, parle de ton village. » Aujourd’hui je vois les
ponts entre les cultures s’écrouler. Les gens ne semblent plus
capables de se comprendre. Je me sens la responsabilité, en
tant qu’être humain, en tant qu’auteur avec de l’audience,
d’améliorer l’importance de cette connexion multiculturelle.
Nous devons tout faire pour ne pas devenir étrangers les uns
aux autres. J’écris aussi pour cela, pour construire des ponts entre
les cultures différentes. L’Islam possède dans sa tradition et sa
culture des histoires très nombreuses et fantastiques. Les récits
de spiritualité soufie, ou Les Mille et une Nuits ont eu une grande
influence sur moi.
Les objets exposés au Salon du livre de Genève
sortent pour la première fois de vos archives,
de votre maison. Que ressentez - vous en voyant
ces manuscrits, ce bureau où vous écriviez
enfant, cette veste en jean hippie ou ces récompenses
internationales prestigieuses ?
Ces objets, ces papiers représentent une partie de mon histoire,
au Brésil ou ailleurs dans le monde. Mais mon histoire se passe
ici et maintenant, dans mon bureau de Genève. C’est un bureau
vide, aux murs blancs, volontairement. Sans souvenirs entassés
sur des étagères, sans reliques, sans papiers. J’aime les espaces
vides. Je peux les remplir avec les choses qui comptent au
moment où j’y suis, donc des choses constamment différentes,
mouvantes. Je vis dans le moment présent. Je ne regarde pas le
passé. Je n’y suis pas attaché. Vivre, c’est me promener, regarder
le coucher de soleil, m’engager dans ce que je crois important,
voir un bon film, lire, être avec ma femme. C’est ma vie.
C
onférence
Paulo Coelho
Trois objets
à ne pas manquer
1
Le texte de L’Alchimiste mis en
page par l’éditeur Mandarino, avec
les ultimes corrections de Paulo
Coelho avant l’impression. Sur la
page 2, l’écrivain mentionne ses livres
précédents : notamment un extravagant Manuel pratique du vampirisme
(1986) et un Manifeste de Krig - Ha
coécrit avec Raul Seixas, (1974).
Quant au Pèlerin de Compostelle
(1987), il est précisé qu’il en est déjà
à sa quatrième édition !
Nous avons devant les yeux, la
version originale d’un roman qui sera
imprimé 65 millions de fois dans des
dizaines de langues durant les
vingt-cinq années suivantes.
Trois questions à Eugène
et Alexandra Kaourova,
commissaires de l’exposition
Avez - vous une Légende Personnelle ?
Notre couple a sa Légende Personnelle, oui ! Nous nous sommes
mariés en 2001 et très vite nous avons commencé à réaliser
des projets en commun. D’abord, il y a eu Saint - Pétersbourg
au - delà des façades, un livre sorti aux éditions Autrement à
Paris en 2003, à l’occasion du tricentenaire de la ville. Nous
avons réalisé 18 portraits d’habitants de Saint - Pétersbourg en
leur demandant de nous emmener dans leurs lieux préférés.
Puis, Alexandra a traduit en russe La Vallée de la Jeunesse
(La Joie de Lire, 2007). Sa traduction est sortie chez Samokat,
une maison d’édition à Moscou et a été présentée au Salon du
Livre de Moscou en 2014.
Puis, Alexandra m’a initié au métier de curateur d’exposition.
Nous avons rendu hommage à « Stalker » d’Andreï Tarkovski,
l’un de nos films préférés en montant l’exposition « Stalker/Expérimenter la Zone » à la Maison d’Ailleurs, à Yverdon - les - Bains,
en 2013. Comme nous avions beaucoup de matériel photographique inédit et des contributions de nombreux spécialistes,
nous avons proposé aux éditions L’Âge d’Homme de publier
un ouvrage collectif Phénomène Stalker.
Pendant longtemps, nous avons cru que notre Légende Personnelle
consistait à élaborer des projets culturels en lien avec la Russie.
Quand la Fondation pour l’Écrit nous a proposé d’être les
commissaires d’une exposition autour de Paulo Coelho, nous
étions très heureux. Un nouvel horizon s’ouvrait !
Paulo Coelho est sans doute le plus universel
des écrivains latino - américains. En quoi est - il
cependant latino à vos yeux ?
Très vite, Paulo Coelho a compris que s’il veut faire carrière dans
la littérature, il doit quitter le Brésil. Dans les années 80, un succès en librairie n’y dépassait jamais les 3’000 exemplaires. Au fil
des ans, Coelho a développé une vraie passion pour l’Europe. Le
Pèlerin de Compostelle qui a changé sa vie se déroule en Espagne ;
au début du siècle, l’écrivain s’installe dans le sud de la France
et désormais, il vit à Genève. Quand on lit Maktub (1994), un
recueil de contes au ton très oriental, on n’imagine pas qu’un
Brésilien ait pu écrire cela !
Malgré tout, il y a un aspect qui fait de lui un auteur latino - américain : il continue à écrire en portugais. Coelho n’a jamais changé de langue.
Quel est l’objet qui vous impressionne
le plus dans l’exposition et pourquoi ?
Sans aucun doute sa fiche d’arrestation, en 1974. Son regard si
sombre, l’empreinte de ses dix doigts : une très grande émotion
est là. Quel contraste avec l’homme plein de tempérance qu’il
est devenu aujourd’hui !
Et puis, d’un point de vue historique, ce document nous rappelle
que le Brésil a été une dictature pendant plus de vingt ans.
N’importe qui pouvait se faire arrêter pour « activité subversive ».
dimanche
1er mai à 14h
L’apostrophe
2
Le costume de l’Académie brésilienne des lettres. Lorsque le jeune
Paulo a déclaré qu’il voulait devenir
écrivain, sa mère lui a répondu :
« Seul Jorge Amado peut vivre de
ses ventes et il n’y a qu’un seul Jorge
Amado ». Pour Coelho, entrer à
l’Académie brésilienne des lettres est
une revanche inestimable. D’abord,
parce que les critiques des intellectuels brésiliens ont été très dures
envers lui. Ensuite, parce que Coelho
est devenu l’égal de Jorge Amado,
académicien lui aussi.
3
L’arc et les flèches. Pour garder
son équilibre face au maelström des
sollicitations (séances de dédicaces,
débats, réceptions, voyages, remises
de prix, interviews), Paulo Coelho
a privilégié la voie intérieure :
méditation et tir à l’arc. À noter que
l’artisan ayant confectionné cet arc
a inscrit sur chaque flèche le titre
d’un livre de Paulo Coelho. Chaque
matin, l’écrivain vise donc le centre
de la cible avec Maktub, Le Zahir,
Aleph ou L’Alchimiste.
#13
De gauche à droite : Isabelle Falconnier, Paule Constant, Charles Méla, Metin Arditi (président du jury), Laure Adler, Lisbeth Koutchoumoff
© Christophe Petit Tesson
Le prix du Salon
du livre et de la presse
de Genève
#humanisme #cosmopolitisme #etlelauréatest…
#14
#leprixdusalondulivreetdelapressedegenève
Prix
Le Prix du Salon du livre de Genève a été créé en 2012 sous
l’impulsion d’Isabelle Falconnier, afin de récompenser un roman
écrit en langue française, paru entre février de l’année précédente
et janvier de l’année en cours et porteur de ce que l’on appelle
« l’esprit de Genève » : liberté d’expression, humanisme, cosmopolitisme, débat d’idées. Il sera remis pour la 5e fois cette année.
Le prix, doté d’un montant de 10’000. - francs
suisses, sera remis officiellement lors du dîner
d’ouverture du salon, le
mercredi 27 avril.
Le jury 2016 est composé de l’écrivain Metin Arditi (président),
de la journaliste, écrivaine, éditrice et productrice Laure Adler, des
romancières Laure Buisson et Paule Constant, de l’écrivain et
éditeur Charles Dantzig, d’Isabelle Falconnier, présidente du Salon
du livre de Genève, de Lisbeth Koutchoumoff, critique littéraire
au quotidien Le Temps (Lausanne) et de l’universitaire et écrivain
Charles Méla.
Les titres en lice pour le prix 2016 réunissent des auteurs français et
suisses et font la part belle aux plumes féminines et aux courants les
plus contemporains de la littérature de langue française. Il s’agit de :
T
L
V
itus n’aimait pas Bérénice
Nathalie Azoulai (P.O.L)
es passants de Lisbonne
Philippe Besson (Julliard)
ie et œuvre de Constantin Eröd
Julien Donadille (Grasset)
E
S
A
I
H
L
L
nvoyée spéciale
Jean Echenoz (Minuit)
olal Aronowicz Holocauste
Florian Eglin (La Baconnière)
utopsie d’un père
Pascale Kramer (Flammarion)
llettré
Cécile Ladjali (Actes Sud)
istoire de la violence
Edouard Louis (Seuil)
’oragé
Douna Loup (Mercure de France)
a Veuve à l’enfant
Daniel Maggetti (Zoé)
G
enèse
de l’Esprit de Genève
Dix ans après la création de la Société des Nations, l’auteur
genevois Robert de Traz publiait L’esprit de Genève , un essai
qui retrace les origines de cet esprit ouvert et frondeur à
travers trois figures marquantes, Jean Calvin, Jean - Jacques
Rousseau et Henri Dunant. Leur héritage a contribué à faire
de Genève un symbole de dialogue, de paix et de démocratie. La Cité de Calvin accueillait déjà les opprimés d’Europe
chassés par la Réforme, faisant de l’ouverture au monde sa
bannière. L’auteur du Contrat social, en bon citoyen genevois,
proposait d’instaurer une Confédération des peuples pour
garantir la paix perpétuelle, non sans s’inspirer du modèle
suisse. Cent ans plus tard, Henry Dunant posait la première
pierre du Comité international de la Croix - Rouge, né de la
Convention de Genève de 1864.
En 2012, le prix a été attribué à Lyonel
Trouillot pour La belle amour humaine
(Actes Sud), en 2013 à Hoai Huong
Nguyen pour L’ombre douce (Viviane
Hamy), en 2014 à Pierre Assouline pour
Sigmaringen (Gallimard) et en 2015
à Patrick Rambaud pour Le Maître
(Grasset).
Contact :
Claire Neyroud
[email protected]
#15
© Anne-Laure Lechat
L’espace young adult
#adopourlavie #phénomène #passionlicorne
#16
#lespaceyoungadult
Phénomène littéraire qui déchaîne les passions chez les jeunes, le genre
young adult donne du fil à retordre quand il s’agit de le définir. Peuplée
d’une multitude de thèmes, la planète young adult, grande nouveauté
2016, accueille tous ceux que les bonnes histoires font décoller.
La blogueuse et booktubeuse Margaud Liseuse prend les rênes de cet
espace, accompagnée de sa communauté et de ses auteurs préférés.
Romance, fantasy, bit - lit, terreur, humour : l’espace young adult sera sans
nul doute le point d’ancrage de tous les ados éternels du salon.
La littérature young adult aux rayons X
par Margaud Liseuse, programmatrice.
Comment expliquez - vous le succès du genre
young adult ?
Longtemps les adolescents n’avaient pas de littérature qui leur
soit dédiée. La révolution Harry Potter a totalement changé la
donne et, depuis, on assiste à un grand boom de ce genre dans
les rayons des librairies. Les ados adorent retrouver des héros de
leur âge, qui leur ressemblent, à qui ils peuvent s’identifier.
La littérature young adult est un phénomène
anglophone. En existe - il une francophone ?
Bien sûr, et de qualité ! J’en amène la preuve avec les auteurs
invités sur l’espace cette année : Samantha Bailly, Cindy Van
Wilder ou encore Olivier Gay proposent des univers variés et
intéressants.
Est - ce que les jeunes lecteurs se déplacent toujours en librairie ?
De plus en plus. Les jeunes lisent et aiment le format papier plus
qu’on ne le croit.
L’espace young adult
en trois temps forts
À ne manquer
sous aucun prétexte
1
1
Remise du Prix RTS Ado
Mercredi 27 avril à 15h.
2
Meet - Up Booktubeurs
Samedi 30 avril à 17h.
3
Melissa Bellevigne alias
GoldenWendyBeauty présente
son roman Paranoïa
(Blackmoon, 2016)
Dimanche 1er mai à 13h.
Pdesourauteurs
connaître les horaires de présence
sur l’espace young adult
consultez régulièrement le site
salondulivre.ch
Qui êtes-vous Margaud Liseuse ?
Créatrice et animatrice du nouvel espace young adult, Margaud est une
booktubeuse à l’origine de la chaîne Margaud Liseuse sur YouTube.
Officiellement libraire de 25 ans, fan de pâtisserie et de thé, Margaud
serait en fait un « renard - licorne ». Le ton est donné. Bienvenue dans
l’univers fantasque et fantaisiste d’une passionnée d’une littérature très
en vogue chez les jeunes.
Cette rousse flamboyante partage régulièrement sa passion pour la littérature sur son blog et, en live, sur sa chaîne YouTube qui compte près
de 30’000 abonnés. Au menu : coups de cœur et déceptions, billets d’humeur teintés d’humour et tranches de vie. Des chroniques littéraires différentes et dont raffolent toute une génération de lecteurs.
Emma Daumas présente son
premier roman Supernova
Mercredi 27 avril à 14h.
2
« Hugo, Les questions cons »
Samedi 30 avril à 13h.
3
Contact :
Margaud Quartenoud
[email protected]
www.la-liseuse.blogspot.ch
www.youtube.com/user/Corentyne23
Rencontre avec Sophie Kinsella
Samedi 30 avril à 15h.
#17
#header
La fabrique
#colorama #interactif #expérience
#18
#lafabrique
Faisant fi de la crise du logement, la
fabrique, l’espace de libre création littéraire du salon, se mue en appartement de sept pièces. De même que pour
Rimbaud, chaque voyelle a sa couleur,
pour la fabrique, chaque pièce possède la
sienne, unie du sol aux meubles en passant
par les murs.
Et à chaque couleur sa thématique.
Un haïku
et sa traduction
en japonais
Une grande pièce
大部屋
Un sofa ソファ
C’est chez moi これが私です
laisser une trace
écrite de ses
fantasmes.
L
a salle de bain
et son miroir sans
tain transforment les
visiteurs en Narcisse
moderne : place
aux selfies !
L
e salon/
bibliothèque
est dédié
aux haïkus.
L
a cuisine est
le lieu idéal pour
partager son plat
préféré ou sa
recette de famille.
L
es toilettes
sont le lieu des
confidences et
des secrets.
redécorer selon
ses goûts
1
Atelier poésie magnétique : avec
des mots aimantés, composer un
poème ou un récit puis le photographier pour en garder une trace et le
partager. Ou pourquoi ne pas faire
un cadavre exquis avec ses amis :
chacun pose un mot sans voir les
précédents. Surprise garantie !
Un livre, ce sont des mots qui
composent une histoire. On peut
recomposer une autre histoire en
sélectionnant certains des mots du
récit d’origine. L’atelier d’écriture
dans les livres invite à colorier ou
souligner des mots pris dans un livre
pour lire le nouveau récit formé des
mots mis en évidence. Une histoire
dans l’histoire, en quelque sorte.
a chambre
d’enfants célèbre les
super-héros !
Supers pouvoirs
et héros de
l’enfance !
Lesteundébarras
lieu à
À ne manquer sous
aucun prétexte
2
L
La chambre
d’adulte invite à
3
Nocturne du vendredi soir : la
fabrique convoque à un argumentum
ad absurdum. Un comédien parodie
les tics des conférenciers dans une
approche mi - préparée et mi - improvisée. Par leurs remarques et interventions, les spectateurs modifieront
le cours du spectacle à l’instar d’un
metteur en scène.
Chaque pièce propose un dispositif d’écriture (tableaux, post - it, mots aimantés…)
pour composer un message de la couleur
de la pièce, en ton sur ton – mais on peut
aussi faire jurer les teintes !
Contact :
Gautier Fournier (Happy City Lab)
[email protected]
#19
#header
© Fred Merz
Les scènes
#plume #stars #champagne
Pour connaître les horaires de
présence des auteurs sur les
scènes consultez régulièrement
le site salondulivre.ch
#20
#lesscènes
Contact :
Laetitia Abdoolraman
[email protected]
L’apostrophe
Scène-phare du Salon du livre et de la presse, l’apostrophe
est dédiée à la « grande littérature ». Auteurs préférés et
futurs coups de cœur donnent rendez-vous à leurs lecteurs
pour des échanges endiablés et des témoignages riches dans
une ambiance pétillante et conviviale.
Trois auteurs invités prennent la parole.
Yann Queffélec
L’apostrophe en
trois temps forts
1
Bruce Benamran youtubbeur et auteur
de Prenez-le temps d’e-penser dialogue
avec le célèbre astrophysicien Hubert
Reeves qui publie Les secrets de l’Univers.
Attention aux étincelles (d’étoiles).
Jeudi 28 avril à 17h15.
2
Un Académicien québeco-haïtien,
Dany Laferrière, rencontre Bernard
Pivot, membre de l’Académie Goncourt,
et Alain Mabanckou, lauréat du prix
Liste Goncourt : le choix polonais pour
son dernier livre, Petit Piment.
Samedi 30 avril à 15h.
L’homme de ma vie (Guérin, 2015)
On a l’impression à vous lire que vous avez consciemment poursuivi les
traces de votre père (avant bien sûr la marche que vous décrivez dans le
livre) : écriture, piano, langues. En étiez-vous effectivement conscient
avant d’écrire ce livre ?
En effet, j’ai voulu devenir mon père, dès mon plus jeune âge. De la contrefaçon éhontée, du
moins au début. Il était mon héros, je mettais un point d’honneur à lui ressembler. C’est un
travail d’observation à plein temps. Devenir moi ne m’intéressait guère, objectif indigne d’un fils
Queffélec. L’homme de ma vie décrit cette appropriation résolue des qualités de l’un par l’autre.
Aujourd’hui, mon écriture – au sens de graphie – semble décalquer celle de mon père, jusqu’au
paraphe de la signature. J’ignore à quoi aurait ressemblé mon écriture si mon seul tempérament
l’avait formée. Il est vrai que nous avons des points communs, mon père et moi. En littérature,
en tout cas. Nous aimons les histoires, la narration à suspens, le rythme, l’adjectif décalé, les personnages, le dialogue. Ma mère ne m’a pas moins influencé. Elle était la première lectrice de mon
père, elle fut la mienne. Elle serait devenue écrivain, j’imagine, n’eût-elle pas eu quatre enfants
et un mari qu’elle admirait par-dessus tout, le comparant à Anton Tchekhov. Il est vrai que mon
père a le génie des nouvelles, genre boudé par les Français.
3
Luc Ferry, député européen, philosophe mais aussi romancier, signe La
révolution transhumaniste. Il s’entretient
avec Vincent Peillon qui publie un
thriller, Aurora.
Samedi 30 avril à 10h45.
À ne manquer
sous aucun prétexte
1
Joël Dicker, qui a confirmé son talent
l’automne dernier avec la sortie de son
roman Le Livre des Baltimore.
Samedi 30 avril à 14h15 et
Dimanche 1er mai à 17h
2
Tant Erik Orsenna dans
L’origine de nos amours
que Yann Queffélec dans
L’homme de ma vie explorent
leur relation à leur père.
Jeudi 28 avril à 16h.
3
À l’honneur pour cette 30e édition du
salon où une exposition entière lui est
consacrée, Paulo Coelho nous offre un
moment privilégié sur l’apostrophe.
Dimanche 1er mai à 10h45.
4
La nocturne du vendredi 29 avril Le musicien et auteur Oxmo Puccino
se produira en concert dès 20h.
Raphaël Mezrahi
La bande à dessiner (Kero, 2015)
Préfaces imaginaires, maintenant La bande à dessiner, un livre que
l’acheteur doit compléter, la littérature est pour vous un art interactif ?
La littérature est toujours interactive ! En général on imagine les personnages et les situations
avec mon livre, c’est pareil mais en plus... on les dessine !
La bande à dessiner est téléchargeable en PDF sur internet et on peut la
lire en ligne. Que représente l’objet livre pour vous ?
Les livres en PDF c’est bien. Pour ma BD il faut en plus l’option palette graphique ! Définitivement je préfère l’objet « livre » !
Vous vous êtes fait connaître par vos spectacles et par la TV. Le mot dit
et le mot écrit sont-ils le même mot ?
Oui les mots ont toujours le même sens. Sur scène les virgules, points d’exclamations ou guillemets
sont remplacés par des silences, des regards, des soupirs et pourquoi pas quelques grimaces...
Nancy Huston sort ce mois d’avril
Le club des miracles relatifs (Actes Sud, 2016)
Voici ce qu’elle en dit :
« Varian est un garçon singulier, doté d’une intelligence rare et d’une mémoire sans faille. Malgré l’amour de sa famille il s’isole dès sa petite enfance. Hypersensible, surdoué et peu viril, il
est vite en danger au lycée et devient un jeune homme compulsif, impuissant, obsédé. Quand
son père depuis toujours marin-pêcheur doit quitter le foyer pour aller chercher du travail dans
l’Ouest ; quand sa mère demeurée sans nouvelle perd tout sens du réel, Varian lui, est aux prises
depuis longtemps déjà avec les voix qui parasitent et colonisent son cerveau. Et c’est dans cet
état, tout à la fois vulnérable et violent qu’il part à la recherche de son père. Avec son diplôme
d’infirmier, il est facilement embauché sur le site de Terrebrute, au cœur même d’une région déchiquetée par de gigantesques opérations d’extraction pétrolière. Là, Varian fait la connaissance
de deux activistes écologistes… Le club des miracles relatifs est l’histoire de la confrontation entre
deux formes de monstruosité, l’une humaine, l’autre post-humaine. »
#21
#lesscènes
Contact :
Max Lobe
[email protected]
La place suisse
Lancée en 2013, la place suisse s’est immédiatement
hissée au rang de scène incontournable au sein du salon.
Miroir de l’effervescence littéraire helvétique, la place
suisse mettra en lumière, cette année encore, la richesse
de l’écrit romand et suisse dans son ensemble.
Une scène carrément bonnard
par Max Lobe, programmateur.
La Suisse est un pays multiculti, comme diraient les Allemands,
et pourtant parmi les auteurs de la place suisse il n’en est quasiment
pas un qui ne soit pas d’origine suisse. L’immigration n’écrit pas ?
Non, je ne partage pas ce point de vue. Je le trouve même erroné. Sur la place suisse cette
année, on retrouve des auteurs, certes suisses, mais d’origines diverses. Je pense par exemple
à Gérard Salem qui vient d’Orient (Liban et Syrie) et qui nous livre un très beau roman-nouvelles, Marc de café où il est question de migration sur plusieurs générations. Je pense à
Georges Pop et Nicolas Verdan qui ont des origines grecques. Notre David Bosc vient de
France. Eléona Uhl est austro-iranienne. La slameuse genevoise Heike Fiedler vient d’Allemagne. Marius Popescu vient de Roumanie. La Bâloise Iréna Brezna est d’origine slovaque.
Le Vaudois Noël Ndjékéry est originaire du Tchad et moi - même je suis du Cameroun.
Donc non et non. C’est faux de penser que l’immigration n’écrit pas en Suisse. Elle est minoritaire, certes, mais elle est bel et bien représentée.
Y a - t - il une littérature suisse à travers plusieurs langues, ou des
littératures suisses ?
C’est une question qu’il conviendrait de poser aux académiciens spécialistes en la matière. Je
pense notamment à Sylviane Dupuis, Daniel Magetti ou encore Jérôme Meizoz et j’en passe.
En ce qui me concerne, pour la place suisse, je parle toujours des littératures suisses basées
sur une diversité de langues, de tons et de sujets.
Comment définiriez - vous l’âme suisse ?
La Suisse est un rêve, c’est un projet. C’est un projet « réalisé » qui consiste à mettre ensemble plusieurs personnes que beaucoup de choses séparent, notamment la langue, mais
aussi la géographie et même l’histoire. C’est un projet auquel on adhère par conviction.
Mais comme tout bon projet, il est important de toujours rappeler ses fondements, sinon
l’ensemble s’écroule.
La place suisse
en trois temps forts
1
« Je parle le Suisse ! » organisé par le Forum du bilinguisme suisse pour des scolaires.
Mercredi 27 avril à 10h.
2
« Johnny fais - moi mal, j’aime l’amour
qui fait boum ! », chantait Magali Noël. Il y a
aussi en Suisse une littérature bien pimentée
qui n’hésite pas à sortir ses menottes et …son
martinet. Vendredi 29 avril à 20h15.
3
« Jeunes, écrivains et fous ». Une rencontre
fresh&young dont le but est de mettre en
exergue la relève du monde littéraire helvétique avec Arthur Brügger et Guillaume Rihs.
Animation Lucas Vuilleumier.
Samedi 30 avril à 11h.
À ne manquer
sous aucun prétexte
1
Claude Torracinta signe avec Rosette, pour
l’exemple (Slatkine, 2016) un roman - essai qui
met en lumière un pan sombre de l’histoire
de la Suisse, celui de son rôle dans la (non - )
protection des Juifs durant la seconde guerre
mondiale.
Mercredi 27 avril à 12h.
2
Sébastien Meier livre avec son second polar
Au nom du père (Editions Zoé, 2016) un récit
qui donne à voir une Suisse qui a mal à son
monde du négoce, de la finance.
Jeudi 28 avril à 14h.
3
Dans Lanormalité (L’Age d’homme, 2015),
Stéphanie Pahud questionne la notion de
normalité en donnant la voix à plusieurs
personnalités du monde des arts, médias,
universités.
Samedi 30 avril à 15h.
#22
#lesscènes
Contact :
Pascale Kramer
[email protected]
Boniface Mongo - Mboussa
[email protected]
Le Salon africain
« Afrique, patrimoine de l’humanité » : vaste programme pour
cette nouvelle édition du Salon africain ! L’occasion de recevoir des historiens, des experts en art, des penseurs et des
grandes figures des lettres africaines.
Trois questions sous le baobab à Pascale Kramer et Boniface
Mongo - Mboussa, programmateurs.
Le Salon africain
en trois temps forts
1
Les formats « Une heure avec… » avec le
Congolais Alain Mabanckou, qui fait son
entrée au Collège de France (vendredi 29 avril
à 12h30), l’écrivain algérien Boualem Sansal,
dont 2084, la fin du monde (Gallimard, 2015)
a reçu le Prix de l’Académie Française en 2015
(samedi 30 avril à 16h15) et Dany Laferrière
qui s’illustre désormais parmi les Immortels
(dimanche 1er mai à 15h).
2
La remise du Prix Kourouma. Ce prix qui
récompense une œuvre romanesque d’un auteur de l’Afrique de l’Ouest a fait émerger de
jeunes talents comme Mutt - Lon du Cameroun, et Mohamed Mbougar Sarr originaire
du Sénégal. La remise est suivie d’un cocktail.
Vendredi 29 avril à 16h.
3
Afrique nouvelle génération. Il sera
question de Hip - hop, des « Afropéens » qui
assument leurs cheveux crépus sans complexe
et de cette génération d’auteurs qui investit
le web pour parler aux diasporas du monde
entier. Avec Rokhaya Diallo, fondatrice de
l’association antiraciste « Les Indivisibles »,
l’écrivaine et réalisatrice Fatou Kandé et le
journaliste blogueur Gangoueus.
Vendredi 29 avril à 19h.
À ne manquer
sous aucun prétexte
1
Felwine Sarr est l’une des nouvelles plumes
talentueuses et originales de la littérature
africaine. Il publie Afrotopia (Philippe Rey,
2016), une réflexion stimulante sur l’avenir de
l’Afrique où l’on devine le très grand lecteur
qu’il est, autant que l’économiste doyen de
l’Université Gaston Berger de Saint - Louis
du Sénégal.
Mercredi 27 avril à 13h30 et 16h et
vendredi 29 avril à 11h15 et 15h.
L’Afrique évoque davantage l’oralité que le patrimoine littéraire. Pourtant ce patrimoine est riche. Où puise - t - il ses racines ?
Il n’y a pas de divorce véritable entre l’oralité et l’écriture. Certains des textes classiques sont inspirés
de l’oralité, voire même transcrits de l’oralité. C’est le cas de Soundjata ou l’épopée mandingue du
guinéen Djibril Tam Sir Niane, qui est une traduction des dits et paroles des griots Djeliba, Keyka
et Kouyaté. On peut également citer Les contes d’Ahmadou Koumba du Sénégalais Birago Diop.
On pourra citer à l’infini des exemples de ce va et vient entre l’oralité et l’écriture. L’exemple le plus
célèbre étant Les soleils des Indépendances de l’auteur ivoirien Ahmadou Kourouma, une tentative
d’écrire malinké en français. Plusieurs poèmes du recueil Feu de brousse du congolais Tchicaya U
Tam Si sont des transcriptions littérales des contes et légendes de Loango. Le roman Verre cassé
d’Alain Mabanckou est un clin d’œil à la chanson éponyme du grand musicien de la République
Démocratique du Congo, Lutumba Simaro Massiya.
Vous rendrez hommage cette année à Franz Fanon et aux auteurs haïtiens. En quoi sont - ils africains ?
Haïti est selon Césaire le lieu où pour la première fois la Négritude se mit debout. Quand Haïti
tousse le monde noir déprime, parce que Haïti est notre frère aîné. Quand Haïti se blesse, l’Afrique
saigne. Frantz Fanon est certes martiniquais, mais il est mort algérien et enterré en Algérie. Il a écrit
l’un des essais les plus importants de la décolonisation, Les damnés de la terre. Par ailleurs, il a lutté
pour le panafricanisme. C’est à ce Fanon, militant de l’unité de l’Afrique et père du post colonialisme, que nous rendons hommage.
L’exposition « Beauté Congo » a connu ce début d’année un grand succès
à Paris. Quelles sont les autres facettes du patrimoine africain en mouvement ?
Cette exposition doit son succès à la rupture qu’installe d’emblée son commissaire André Magnin.
Il ne s’agit plus de contempler les sempiternels masques, mais de donner à voir la création contemporaine, urbaine. Tout un siècle d’art contemporain à travers la photographie, la musique, l’architecture et l’art populaire. Cette modernité africaine, vient d’être saluée ce mois - ci par le Magazine
Beaux - Arts. Un gros dossier axé sur la création artistique africaine contemporaine intitulé « De
New York à Paris ». La folie des artistes africains.
2
Scholastique Mukasonga : rwandaise, elle a
écrit les journées d’avant le génocide dans Notre
Dame du Nil, qui a été couronné en 2012 par le
Prix Kourouma et le Prix Renaudot. Elle sera à
Genève pour un nouveau titre, Cœur tambour (Gallimard, 2015), qui parle de rites, de
rumeurs, des origines de la musique rasta et du
meurtre de la diva Kitami.
Vendredi 29 avril à 13h45 et
samedi 30 avril à 11h.
3
Aimée Mambou Gnali : cette écrivaine, ancienne ministre, opposante
depuis 2008 au Président Denis Sassou - Nguesso (République du Congo),
présentera L’or des femmes (Gallimard,
2016), un livre qui explore la violence
faite à la femme par certaines traditions
ancestrales.
Vendredi 29 avril à 15h et
samedi 30 avril à 12h15.
#23
#lesscènes
Contact :
Anne - Sylvie Sprenger
[email protected]
La scène du crime
Le polar a remisé son imperméable au vestiaire il y a
fort longtemps. Genre qui ne cesse d’évoluer, il a connu
mille vies et continue de fasciner par sa capacité à être un
formidable miroir de notre société. Auteurs plébiscités,
romans régulièrement en tête des ventes, sujets multiples
et prisés : le crime paie. Pour cette raison, la scène du
crime se propose de mettre tout particulièrement à l’honneur des écrivains engagés, mais aussi tous ces auteurs qui
viennent des couloirs mêmes de l’univers judiciaire, sans
oublier de célébrer la formidable Agatha Christie qui,
quarante ans après sa mort, continue avec délice d’entraîner ses lecteurs sur son terrain de jeux.
Anne - Sylvie Sprenger, programmatrice, passe aux aveux.
Quelle est la différence entre polar et thriller ?
On préfère souvent utiliser le terme de thriller aujourd'hui car il met en avant l'ambiance
glaçante du roman ainsi que le suspense psychologique que sa lecture entraîne. Le polar, du
moins dans l'imaginaire collectif, mettrait quant à lui l'accent sur le personnage de l'enquêteur, le flic que l'on retrouve de ce fait souvent en série. Aujourd'hui, les auteurs de "thrillers"
soignent tout particulièrement le décor de leurs livres – ce qui a d'ailleurs fait le succès des
polars nordiques.
En quoi le polar actuel est - il un reflet de la société ?
Plus que jamais, le polar actuel devient politique : il nous conte les errances de notre société,
mais aussi ses enjeux. Le polar actuel est tour à tour polar social, écologique, politique voire
économique. Aucun des scandales de notre actualité ne lui échappe et on ne peut que s’en
réjouir.
La scène du crime
en trois temps forts
1
La nocturne dédiée à Agatha Christie en deux temps : une table ronde
« Le vrai visage d’Agatha Christie »,
suivie d'une démonstration - dégustation de la cuisine de l’auteur, avec la
spécialiste culinaro - littéraire
Anne Martinetti.
Vendredi 30 avril à 18h30.
2
Table ronde
« Professionnalisation du polar ».
Dimanche 1er mai à 11h.
3
« Molenbeek, l’enquête. Quelle
collaboration entre enquêteurs et
journalistes ? » Rencontre avec Hind
Fraidhi, journaliste belge qui publie
En immersion à Molenbeek
(La Différence, 2016).
Dimanche 1er mai à 13h.
Après le succès des écrits scandinaves, quelle tendance à l’horizon ?
Ce qui frappe aujourd'hui, c'est l'explosion de polars écrits par des professionnels du crime,
qu'ils soient policiers, procureurs ou criminologues, tendance sur laquelle nous avons d'ailleurs souhaité mettre l'accent pour cette nouvelle édition. Par ailleurs, la scène du crime
2016 ne sera pas uniquement dédiée aux polars, ou thrillers, mais à toute la littérature criminelle avec un éclairage tout particulier sur les liens entre chroniques judiciaires, enquêtes
journalistiques et professionnels du crime.
À ne manquer
sous aucun prétexte
1
Ingrid Desjours.
Jeudi 28 à 16h15,
Vendredi 29 avril à 12h15 et
Dimanche 1er mai à 11h.
2
Jean - Christophe Grangé et
Richard Hoskins pour le débat
« Thriller et fétichisme africain ».
Dimanche 1er mai à 14h.
#24
#lesscènes
Contact :
Younès Ajarraï
[email protected]
Le pavillon des
cultures arabes
Les cultures arabes tiennent pavillon haut au Salon du
livre depuis trois ans. Littérature du Maghreb et du
Machrek (Orient arabe), littérature arabophone ou
francophone, poésie ou critique sociale ont leur place sur
cette scène qui témoigne d’une richesse et d’un bouillonnement féconds.
L’âme de la Méditerranée par Younès Ajarraï,
programmateur.
Le pavillon
des cultures arabes
en trois temps forts
1
Que peut la littérature face au
chaos du monde ? : rencontre entre
Boualem Sansal et Gilbert Sinoué.
Jeudi 28 avril à 13h30
2
La soirée de la nocturne du
vendredi consacrée à la lecture des
écrits d’exil des réfugiés syriens, accompagnée en musique et en dessins.
Vendredi 29 avril à 19h.
3
L’hommage qui sera rendu à la
revue Souffles pour son cinquantenaire. Samedi 30 avril à 11h45.
À ne manquer
sous aucun prétexte
1
Leila Slimani, jeune auteure au
talent prometteur qui s’attaque à
l’addiction sexuelle féminine, un
sujet rarement traité de façon aussi
crue dans la littérature arabe
contemporaine.
Dimanche 1er mai à 10h et 14h.
De nombreux auteurs arabes vivent en France ou en
Grande - Bretagne. Quel est le rôle de l’émigration dans
la littérature arabe contemporaine ?
Le roman arabe est né tardivement, au cours du siècle dernier. Très tôt, les écrivains arabes
ayant séjourné en Occident contribueront à son développement et à sa popularité, aidés en
cela par leur connaissance de ce nouveau genre littéraire, notamment Gibran Khalil Gibran
et Taha Hussein. Plus tard, ils occuperont une place de choix dans le paysage littéraire, particulièrement francophone à partir des années 1950, en lien avec la colonisation française :
Kateb Yacine, Driss Chraïbi, Mohammed Dib, Mouloud Feraoun, Mouloud Mammeri, Albert Memmi.
Plus tard, leurs héritiers continueront cette tradition d’écriture en langue française, « butin de guerre » devenu « maison commune », qu’ils contribueront à décoloniser. Leurs plus
jeunes descendants, migrants eux - mêmes ou enfants de l’immigration, écriront quant à eux
dans toutes les langues du monde, confirmant ainsi leur enracinement irréversible - mais
contrarié - dans leurs sociétés de naissance, d’adoption ou d’accueil. Leur univers, certes sociologiquement et culturellement européen pour la plupart d’entre eux, demeure cependant
imprégné par les réalités et l’imaginaire arabes, inscrivant ainsi leurs récits dans le champ
littéraire arabe et européen.
Quels sont les thèmes de prédilection de la littérature arabe
contemporaine ?
L’un des thèmes récurrents de la littérature arabe est la critique du fonctionnement social,
celle notamment du statut et de la condition de la femme ou celle des tabous séculiers qui
contraignent les individus. Ce thème du roman sociétal fait suite à une longue tradition
de romans politiques et engagés, récriminant les régimes arabes et qui s’inscrit dans une
contestation politique de plus en plus exacerbée à mesure que les secousses de l’histoire
et les défaites ébranlent les espoirs des peuples arabes. Enfin, le roman autobiographique
reste un genre assez courant, notamment chez les jeunes auteurs. Aujourd’hui, un nouveau
genre est en train de se développer sous nos yeux. La littérature de l’exil, même si elle existe
depuis les indépendances nationales et les régimes totalitaires qu’elles ont engendrés, prend
un tournant massif et inédit avec les guerres et le drame des réfugiés de ce siècle naissant. Les
persécutions et les déplacements de population concernent hélas les écrivains aussi.
Y a - t - il une littérature arabe, ou des littératures ?
Il est vrai qu’on peut parler plutôt de littérature arabe plurielle. Schématiquement, on peut
distinguer la littérature du Maghreb (Occident arabe) de celle du Machrek (Orient arabe).
De même, la littérature arabe s’écrit en plusieurs langues, avec une dominante arabophone
et une autre francophone. La poésie continue à vivre et à jouer un rôle important dans cette
littérature, contrairement à ce qui se passe en Europe, par exemple.
2
Vénus Khoury Ghata, magnifique
personnage, grande poétesse et
romancière.
Dimanche 1er mai à 10h,
14h et 17h.
#25
#lesscènes
Contact :
Francine Cellier
[email protected]
La place du Moi
Le bien - être ne s’est jamais aussi bien porté. Stress du
quotidien, société chaotique, rythmes disloqués : qui ne
cherche pas à se maintenir en forme dans une époque
si chargée ? Et ce n’est pas la place du Moi qui affirmera
le contraire ! Depuis maintenant quatre ans, cet espace
dédié au bien - être ne cesse de combler ses visiteurs en leur
proposant outils et moyens pour (re)trouver une harmonie
entre corps et esprit. Durant cinq jours, le mantra sera
« moi d’abord » !
Sur le divan avec Francine Cellier, programmatrice.
La place du Moi, le lieu où les tabous sont brisés ?
Effectivement, la place du Moi est un lieu de rencontres, de découvertes sur le
« développement de la personne » physique et moral. Sans tabou donc.
À l’ère des réseaux sociaux, comment trouver l’équilibre parfait
entre mon « moi virtuel » et mon « moi réel » ?
Le « moi réel » aura toujours un avantage, celui de se développer et de s’enrichir grâce aux
rencontres, à l’écoute et à la curiosité de chaque humain. Le virtuel peut, à la limite, s’ajouter
au développement mais certainement pas le supplanter !
Bien - être, développement personnel, philosophie, spiritualité,
psychologie, art - thérapie. Et demain, quels outils ?
Tout au long de son histoire, l’être humain a trouvé des solutions et des nouvelles thérapies pour améliorer son développement et son bonheur. Je ne suis malheureusement pas devin,
mais je suis persuadée que nature et science sauront nous apporter de nouveaux chemins de
vie.
La place du Moi
en trois temps forts
1
Forum du couple. Vendredi 29
avril toute la journée.
2
Michel Lejoyeux, professeur de
psychiatrie, auteur de livres à succès
sur l’optimisme et la santé présentera
son nouvel ouvrage Tout déprimé est
un bien portant qui s’ignore (JC Lattès, 2016). Dimanche 1er mai à 13h.
3
Rosette Poletti, la célèbre chroniqueuse du Matin Dimanche depuis
l987. Dimanche 1er mai à 15h.
À ne manquer sous
aucun prétexte
1
Colombe Pringle présentera
La vie devant moi (JC Lattès, 2016).
Samedi 30 avril à 14h.
2
Isabelle Filliozat autour de
Petits cahiers d’exercices pour se
relever d’un échec (Jouvence, 2015).
Samedi 30 avril à 15h.
3
Francisca Joly et son dernier
ouvrage L’intestin, notre deuxième
cerveau ? (Marabout, 2014).
Samedi 30 avril à 16h.
#26
#lesscènes
Contacts :
Gaëlle Grosjean
[email protected]
Laetitia Abdoolraman
[email protected]
La place du voyage
en trois temps forts
1
Rencontre entre Olivier Weber et
Hédi Kaddour autour de la migration
et l’écriture
Vendredi 29 avril à 16h.
2
Le photographe Niels Ackermann et
Gaëtan Vannay présenteront
leur ouvrage L’Ange Blanc
(Noir sur Blanc, 2016).
Samedi 30 avril à 15h.
3
Rencontre entre François Suchel
et Ronan Hubert sur les avions
et la sécurité en avion.
Dimanche 1er mai à 15h
À ne manquer sous
aucun prétexte
1
Jean Pierre Brouillaud,
le grand voyageur aveugle livre
Aller voir ailleurs - Dans les
pas d'un voyageur aveugle
Mercredi 27 avril à 15h
La place
du voyage
Ouverte à 360 degrés sur le monde, la littérature du
voyage ne cesse de fasciner, de troubler, de questionner,
de faire rêver. Elle s’attache à raconter un monde
d’aventures et de frissons, de Grand Nord et de mer
turquoise, d’aventures initiatiques à la recherche de
soi - même. Elle est aussi, et surtout, un témoin d’un
monde moderne où se racontent les migrations et les
frontières.
Aux antipodes d’une société parfois trop nombriliste, elle
respire l’attachement à l’autre, à l’inconnu, à l’ailleurs.
Elle s’attache à raconter le monde tel qu’il a été, tel qu’il
est et tel qu’il sera.
Larguer les amarres avec la librairie Le Vent des Routes.
Quelle est la place de l’aventure dans les voyages d’aujourd’hui ?
L’aventure avec un grand A (explorateurs, aventures scientifiques, exploits…) ne concerne, et
n’a concerné, qu’une petite minorité des voyageurs. Par contre, pour une personne qui part
seule et pour la première fois au Népal faire un trek, il s’agit d’aventure ! Il est vrai que de
nos jours il y a de moins en moins d’aventure. Peut - être devrions - nous pointer du doigt les
guides de voyages, les téléphones mobiles, les ordinateurs et autres tablettes qui rétrécissent
les rêves ?
Comment se portent les guides de voyages à l’ère des blogs ?
La majorité des personnes qui partent en voyage préfèrent, encore, acheter un guide papier,
même si elles sont accros à leurs outils informatiques !
A une époque où voyager n’a jamais été aussi accessible, l’actualité
géopolitique chaotique complique les déplacements. Votre point
de vue ?
Mais cela a toujours été le cas ! Il est vrai que, malheureusement, le Maroc et la Tunisie ne
vont pas remplir leurs hôtels dans un futur proche. De même que la Turquie. Les gens sont
beaucoup plus attentifs aux conseils délivrés sur les sites officiels des gouvernements suisses
ou français. Les vacanciers changent juste de destinations. En ce moment, c’est Cuba et les
îles Canaries, par exemple, qui tirent profit des désastres politiques du Moyen - Orient.
2
Vincent Munier commente
son exposition inédite.
Vendredi 29 avril à 13h.
3
Sarah Marquis et Miguel Bonnefoy :
rencontre entre deux aventuriers.
Samedi 30 avril à 13h.
#27
#lesscènes
Contact :
Gabriel de Montmollin
[email protected]
La scène philo
Peut - on vivre sans philosophie ? Non, surtout lorsqu’il
s’agit de « bonne » philosophie, de celle que l’on trouve
sur la scène philo du Salon du livre et de la presse qui
propose une série de rencontres passionnantes avec de
grands penseurs de notre temps.
Petit concentré d’esprit avec Gabriel de Montmollin,
programmateur.
La philosophie aujourd’hui se nourrit - elle des sciences humaines
ou les sciences humaines nourrissent - elles la philosophie ? Quelle
est la relation entre elles ?
La philosophie est étymologiquement « amour de la sagesse ». Celle - ci s’alimente d’une reprise rationnelle de l’expérience que fait chacune de la réalité ainsi que de celle vécue par
des penseurs inscrits dans les recherches sur ce qui fait l’être humain. En ce sens, les sciences
humaines nourrissent la philosophie qui elle - même inspire de nouvelles questions aux chercheurs.
On parle de plus en plus de croyances individuelles et de religion
personnelle. Peut - il encore y avoir de la philosophie dans un
monde dans lequel chacun tend à être sa propre référence éthique ?
La philosophe propose des méthodes spéculatives pour mieux comprendre la réalité. Celle - ci
peut être religieuse, sociale, politique, culturelle, économique… et l’on peut penser librement et individuellement à propos de ces différents domaines. L’essentiel est de favoriser la
liberté de penser et de croire, éthique générale visant à permettre à chacun de développer sa
propre morale sans nuire aux autres.
La scène philo
en trois temps forts
1
« Tchernobyl 30 ans après ».
Trente ans après, le photographe
Niels Ackermann publie ses
reportages entrepris à Slavoutytch
dans L’Ange blanc, (Noir - sur - Blanc
2016), occasion rêvée d’évoquer le
danger du nucléaire, en compagnie
du grand écrivain Andreï Kourkov,
préfacier de l’ouvrage. Mercredi 27
avril à 14h.
2
« Philosopher en culottes
courtes : Comment apprendre la
philosophie quand on est enfant ? ».
Un débat stimulant autour de ce
secret espoir alimenté par des éditeurs
créatifs, Jean Paul Mongin, Marion
Muller - Colard et Francine Bouchet.
Jeudi 28 avril à 14h.
3
« La Suisse au centre du terrain ».
Dans une enquête sur le football
suisse qui paraît à quelques semaines
de l’Euro en France (PPUR 2016),
Jérôme Berthoud, Grégory Quin et
Philippe Vonnard expliquent l’histoire et les raisons d’une idylle inédite
entre le ballon rond et l’Helvétie.
Dimanche 1er mai à 16h.
Y a - t - il une philosophie suisse ?
Je ne vois pas de philosophie définie par une nation ou une géographie. L’esprit souffle où il
veut et il est bon de penser par - delà les frontières pour rechercher l’universel. Cela - dit, il y
a de bons philosophes vivant en Suisse, mais il faut veiller quand même à protéger l’exercice
de penser contre toutes les formes de récupération économique, médiatique et utilitaire. Le
danger vient du conformisme imposé par les puissances de l’argent et de la rentabilité.
À ne manquer
sous aucun prétexte
1
Thomas Römer pour Moïse en version originale (Labor et Fides, 2015).
Mercredi 27 avril à 16h.
2
Jean Birnbaum présente Un silence
religieux : la gauche face au djihadisme
(Seuil, 2016).
Jeudi 28 avril à 16h.
3
Jean - Pierre Le Goff, auteur de
Malaise dans la démocratie (Stock,
2016), fustige l’angélisme des
postures occidentales qui se mettent
à l’abri de l’épreuve du réel, tels le
néo - bouddhisme, les thérapies comportementalistes ou l’écologisme.
Vendredi 29 avril à 17h.
#28
#lesscènes
Contact :
Philippe Duvanel
contact@phd - productions.ch
La scène
de la BD
Elle s’appelle manga, comics, roman graphique.
Magnifique miroir de notre société, elle est aussi un
formidable témoin du passé. Dite de reportage ou
autobiographique, elle sait comme personne célébrer
les super - héros.
Familiale et réconfortante, elle est intergénérationnelle.
Plus que jamais, la BD se veut plurielle.
Mini strip avec Philippe Duvanel, programmateur.
La scène de la BD
en trois temps forts
1
Les dessinateurs du journal satirique romand Vigousse s’affrontent
dans des duels graphiques autour de
l’actualité. Tous les jours.
3
Rencontre avec l’astrophysicien
Hubert Reeves et le dessinateur
Daniel Casanave autour de leur
BD L’Univers (Le Lombard, 2016),
publiée dans la Petite
bédéthèque du savoir.
Vendredi 29 avril à 13h.
2
Tous les auteurs font, en dessin,
la fête à Titeuf et aux héros de leur
enfance. Leur performance sera
suivie de la projection du long - métrage d’animation, « Titeuf, le film ».
Vendredi 29 avril à 17h30.
À ne manquer
sous aucun prétexte
1
Cosey présentera son nouvel
album consacré aux aventures
de Mickey.
Samedi 30 avril à 13h30.
Suite aux polémiques du dernier festival d’Angoulême, votre
analyse sur la place de la femme dans l’univers de la BD ?
Même si les choses se sont quelque peu améliorées ces dix dernières années, les femmes sont
effectivement et, malheureusement, dramatiquement sous - représentées dans le monde de
la création de bande dessinée. La polémique d’Angoulême a en ce sens été salutaire, même
si je ne crois pas qu’elle fera beaucoup bouger les choses. J’ai plus foi dans le Collectif des
créatrices contre le sexisme. Pour le reste, la création de bande dessinée est aujourd’hui –
indépendamment du sexe, de la religion, de la génération ou de la couleur de peau de ses
acteurs – un monde de plus en plus précaire et fragile.
On assiste depuis quelques années à l’infiltration du réel
dans la BD. Pourquoi ?
Il en aura fallu du temps, mais on a enfin compris que la bande dessinée pouvait, avec pertinence, aborder tous les thèmes et ne pas se cantonner aux seuls domaines de l’humour, de
l’aventure ou de la science - fiction. Elle est un art exceptionnel pour regarder et raconter la
vie. Et du côté du BD journalisme le travail de Chappatte dans Le Temps, de Joe Sacco, ou le
succès des reportages de la revue XXI, de la Revue dessinée et de Groom ! (la nouvelle revue
bisannuelle du magazine Spirou dédiée au décryptage grand public de l’actualité par la bande
dessinée) prouvent largement que le 9e art est un média à part entière, à même d’apporter un
éclairage aussi unique qu’exceptionnel sur le réel.
Longtemps la BD a été snobée. Elle a récupéré ses lettres
de noblesse et les genres se multiplient. Quel avenir pour le 9e art ?
Je ne sais si la bande dessinée a « récupéré » des lettres de noblesse. L’éclatement et la multiplication de ses genres est une excellente nouvelle car ils marquent son épanouissement,
une émancipation et, effectivement, sa considération en qualité d’objet d’expression, de sensibilisation et de transmission. Reste effectivement le lent déclin pour ne pas dire l’agonie
des médias auquel la bande dessinée se trouve inévitablement mêlée. Rien ne permettra
aujourd’hui de freiner la baisse des tirages – ni malheureusement la galopante paupérisation
des auteurs rendus à devoir payer pour créer – mais j’espère sincèrement que la bande dessinée pourra trouver demain d’autres plateformes de visibilité que l’édition papier et/ou que
notre rapport addictif et consumériste aux écrans et au besoin absolu d’interactivité puissent
se reformuler.
2
Aurélie Neyret, dessinatrice des
Carnets de Cerise parle de son travail.
Samedi 30 avril à 15h.
3
La réunion exceptionnelle de
Munuera, Janry, Yoann, dessinateurs
successifs des aventures de
Spirou & Fantasio.
Vendredi 29 avril à 15h.
#29
#lesscènes
Contact :
Francine Cellier
[email protected]
La cuisine
des livres
Un Salon du livre, 30e du nom, une cuisine, une librairie
spécialisée : l’aventure gustative peut commencer.
La recette ? Des chefs de cuisine de nos contrées, des
blogueurs culinaires et des journalistes gastronomiques
(sans culottes courtes, pour ceux qui ont la mémoire
d’une célèbre publicité pour un fromage), des questions
savoureuses et une bonne dose de public curieux et
interrogateur : tout y est !
Francine Cellier, programmatrice, soulève le couvercle en
trois questions.
Cuisine et littérature ont de tout temps fait bon ménage. Pourquoi ?
De l’antiquité romaine, L’Apicius, premier livre de cuisine qui nous soit parvenu, jusqu’à nos
jours, que de chemins gourmands parcourus. Parmi les grands classiques du XXe siècle qui
ont accompagné nombre de ménagères et d’adeptes du bon manger, on peut penser au Livre
de cuisine de Madame St Ange (1927), au premier Larousse gastronomique (1938) ou au lancement de Betty Bossi en 1956 pour arriver à nos jours aux ouvrages de grands chefs destinés à
un public épicurien, mais aussi aux collections pratiques et sympathiques qui sont de grandes
aides pour les néophytes et amateurs débutants. Mais il s’agit là d’une phénomène éditorial.
En littérature nombres d’auteurs n’hésitent pas à conjuguer roman, roman policier avec
notes gourmandes. Comment ne pas oublier Simmel et son célèbre On n’a pas toujours du
caviar ou le très joli Gourmandise de Muriel Barbey. Sans doute la nourriture est - elle tellement chargée de symboles que la littérature ne peut pas faire autrement que d’en faire un
thème central.
Considérez - vous que la cuisine, à l’instar de l’écrit, est porteuse
d’un message ?
La cuisine, porteuse de message? Oui certainement. Une expression différente, par le geste
plutôt que par la plume. Combien de secrets, de conflits, de déclarations d’amour ont eu lieu
au cœur d’une cuisine, petite ou grande, inconnue ou célèbre ? Qui de nous n’a pas en tête
une discussion autour d’une table en cuisine pour débloquer un conflit familial ? Mais au
final le mieux encore c’est une dégustation littéraire accompagnée d’un mets fin.
Lecomplet
programme
est à retrouver sur
En cuisine, au - delà des questions de goût, les excellents cuisiniers
se reconnaissent à un savoir - faire et une créativité particulière.
Y a - t - il en littérature des critères « objectifs » pour distinguer les
excellents auteurs ?
Je ne suis pas certaine qu’en littérature on puisse parler de critères « objectifs ». En effet on
pourra disserter longtemps sur le plus, le mieux ou le moins de bien des auteurs, qu’ils soient
classiques ou modernes, mais à y réfléchir… Finalement on peut en dire de même avec la cuisine, certains vous diront que la cuisine moléculaire est une découverte fabuleuse alors que
pour d’autres c’est une hérésie que de changer toutes les bases de l’histoire de l’art culinaire.
Mais que ce soit dans le domaine culinaire ou littéraire, le plus important et que lecteur et
dégustateur y trouvent leur plaisir.
salondulivre.ch
#30
© Benjamin Lacombe
Exposition
« Titeuf par la bande »
#tchô #passionnadia #âgebête
#31
#titeufparlabande
Pour marquer son entrée dans l’ère de l’adolescence, le héros à la mèche blonde s’est
fait tailler le portrait par septante artistes qui l’ont imaginé, à leur façon,
« teenager ». À la sélection de trente de leurs œuvres, commandées et exposées par la
Galerie Glénat à Paris en septembre dernier, s’ajoute une quarantaine de portraits
originaux et virtuoses de Titeuf pour une exposition unique,
spécialement conçue pour le Salon du livre.
L’expo vue par Zep.
Que ressentez - vous en voyant Titeuf interprété de
cette manière ? De la fierté, de l’amusement, de la
joie ?
Je suis amusé…et fier. Lorsque j’ai reçu celui de Gotlib,
j’ai failli perdre connaissance !
Alfred,
Bilal,
Stéphane Blanquet,
Blutch,
François Boucq,
Boulet,
Buche,
Cosey,
Nicolas De Crécy,
Dupuy & Berberian,
Philippe Geluck,
Jean - Pierre Gibrat,
Gotlib,
André Juillard,
Kim Jung Gi,
Nicolas Keramidas,
Benjamin Lacombe,
Manu Larcenet,
Liberatore,
Loustal,
Luz,
Maëster,
Milo Manara,
Nikita Mandryka,
Frank Margerin,
Midam,
Mix & Remix,
Moebius,
Joann Sfar,
Stan & Vince,
Jost Swarte,
Jacques Tardi,
Tébo,
Tom Tirabosco,
Lewis Trondheim,
Uderzo,
Valott,
Bastien Vivès ou
Yslaire...
Les grands noms de la BD honorent Titeuf
avec des styles graphiques qui proposent
un kaléidoscope de regards et de variations
narratives sur ce personnage unique en son
genre.
Pourquoi votre personnage Titeuf inspire - t - il à ce
point les autres artistes ? Quelles caractéristiques
le rendent à ce point malléable, adaptable ?
Titeuf est un personnage simplissime. Mettez un épi de
blé sur une patate et on l’identifie (si, si, je vous assure !).
Il se prête donc bien au jeu de la réinterprétation et tous
les dessinateurs, par définition, aiment dessiner. Dans un
repas de dessinateurs, il faut toujours une nappe de papier. Reprendre le personnage d’un autre, c’est comme
jouer un standard de jazz pour un musicien. On y met
son écriture, son style. Depuis la naissance de Titeuf, j’ai
reçu des portraits de lui par mes copains dessinateurs.
C’est toujours lui, mais il est autre.
À la suite de la sortie du dernier album, qui fantasme un Titeuf adolescent, quelles réactions des
(jeunes) lecteurs avez - vous eues ?
Des enthousiastes, qui se réjouissaient que le personnage
évolue. Des rassurés, que le personnage reste finalement
lui - même. C’est aussi un album qui m’a permis (en dédicace en tous cas), de retrouver tout un public ado, anciens
lecteurs de Titeuf, qui venaient me dire « Titeuf, c’est
toute mon enfance ». Des moments magnifiques pour un
auteur.
Z
EP
sur scène
samedi 30 avril à 11h
scène de la BD
vendredi 29 avril à 17h
L’apostrophe
#32
© Patrick Roy
Les expositions, la suite
#culture #art #plaisir
#33
#lesexpositionslasuite
© Laurent Joffrion
Vincent Munier
Le Salon du livre, en partenariat avec « Au Tigre Vanillé »,
présente une exposition inédite du photographe animalier Vincent Munier à l’occasion de son nouveau livre
Arctique.
En une vingtaine de clichés, Vincent Munier invite les visiteurs dans ses plus belles expéditions hivernales en Arctique. De la Scandinavie aux îles du Nunavut (Canada),
Vincent Munier a parcouru des centaines de kilomètres
en tirant son traîneau à la rencontre d’un monde animal
fascinant de beauté, où l’on croise ours, renards polaires,
caribous, bœufs musqués, harfangs des neiges. Jusqu’à
cette rencontre inoubliable, où une meute de neuf loups
l’a encerclé !
Vincent Munier
commente son
exposition vendredi
29 avril à 13h sur
la place du voyage
Peut-on encore rire de rien ?
L’humour et ses limites, un débat récurrent depuis
les attentats de Charlie Hebdo. Au - delà des polémiques, un constat émerge : comme toute œuvre, un
dessin ne peut jamais être compris par tous et il sera
toujours interprété de façons non voulues par l’auteur. Loin de baisser les bras, l’hebdomadaire romand
Vigousse préfère faire preuve de pédagogie et s’en
expliquer devant les visiteurs du Salon du livre.
L’exposition « Peut - on encore rire de rien ? » présentera une sélection d’œuvres satiriques, un autoportrait et une biographie (en grande partie imaginaire)
de quinze dessinateurs de Vigousse : Barret, Barrigue, Bénédicte, Caro, Coco, Coureuil, Debuhme,
Faro, Large, Mix & Remix, Pigr, Pitch, Sjöstedt,
Soulas, Vincent, les photomontages de Bébert, de
Plonk&Replonk ainsi que de Didier Oberson pour la
série Le 8e conseiller fédéral. De plus, pour chaque auteur, un dessin sera agrandi et analysé avec fantaisie
au moyen d’un appareil critique.
Plongeant ses racines dans l’autodérision, cette
exposition veut expliquer pourquoi le dessin est
offensant pour certains, dénoncer tous les travers
des collaborateurs de Vigousse et les désigner à la
vindicte populaire pour leurs méfaits. Ainsi, Vigousse
se dénoncera - t - il lui - même afin de gagner du temps
sur toutes les futures polémiques !
#34
Le Funiculaire
Théophile Gautier (1865)
Nous avons visité les armaillés : c’est ainsi, dans les montagnes de Gruyère, que se nomment les hommes chargés
du soin des bestiaux et de la fabrication des fromages ; il
faut un an de soins avant que ces fromages soient bons à
e
vendre. De ceux
qui se fontduenXX
Gruyère,
petit nombre
Les visiteurs
siècle un
admirent
une autre
partent pourprouesse
la France,
et la plus
grande partie
esttopographie
ventechnique
étroitement
liée à la
jeudi 28 avril, la placeaccidentée
suisse de la capitale : le Funiculaire. Inauguré le
due en Italie.
reçoit de 18h15 à 19h
les 1899 dans le but de relier la Basse-Ville à la
4 février
Aglaë de Corday
(1833)
Prochain
arrêt,
Fribourg !
auteurs fribourgeois Jean - Franville haute, restauré à l’identique en 1997 suite à la
rupture
çois Haas, Claude Reichler
etd’un essieu, considéré comme un bien cultuLes parents
étaient
modzenês,
gardes-morel
national
1998,
le Funiculaire
de Fribourg
Isabelle Flükiger
autourde
deMadeleine
cette depuis
dzons, c’est-à-dire
gardes-génisses.
une urbain
profession
« fait partie
intégrante duC’est
paysage
».
exposition.
#lesexpositionslasuite
Das Funiculaire
Im 20. Jahrhundert bewundern die Besucher eine andere Meisterleistung der Technik, die eng mit der unebenen Topographie der Hauptstadt verknüpft ist: das
Funiculaire (Standseilbahn). Das am 4. Februar 1899
eingeweihte Funiculaire von Freiburg wurde mit dem
Ziel erbaut, die Unter- mit der Oberstadt zu verbinden. 1997 wurde es nach einem Achsenbruch originalgetreu restauriert und gilt seit 1998 als Kulturgut von
nationaler Bedeutung, das „ein fester Bestandteil der
urbanen Landschaft ist“.
bien fribourgeoise. Les modzenês sont en quelque sorte,
les parias de l’alpage, alors que les armaillis en sont
l’aristocratie, car eux règnent sur des vaches fécondes
et non sur des génisses encore stériles. Ces deux classes
Die Stadt
Freiburg
zerfälltUn
in troupeau
Unterstadtest
undun
Oberstadt. Aus der Oberstadt gelangt man mit einer Drahtseilbahn,
bovines ne sont
jamais
mélangées.
dem Funiculaire, in die Unterstadt. Die Abwässer der Oberstadt füllen einen Behälter, welcher unter der Kabine
troupeau de vaches ou de génisses ; jamais des deux à la
angebracht ist, wodurch diese an Gewicht zunimmt und ihre Korrespondenzkabine in die Höhe zu ziehen vermag,
fois, c’est unesobald
règleder
ancestrale.
Kabinenführer die Bremse lockert. In der Unterstadt werden die Abwässer entleert, und dadurch erfolgt
Alexis Peiryeine
(1914)
solche Erleichterung, daß es dank der abermaligen Beschwerung der Schwesterkabine mühelos in die Höhe
geht. Auf diese Weise lassen die barmherzigen Einwohner der Oberstadt die Mitbürger in der „basse ville“ schon
Fribourg vu par les
écrivains
seitchalets
Jahrzehnten
an ihrenchaudière
Exkrementen
profitieren.
Il y a de vastes
où l’énorme
de cuivre
est
Meienberg
(1975)
suspendue àNiklaus
sa potence
pivotante
au-dessus d’un grand
feu de bois. Il y a les pâtres qui ont encore le toquet de
Fribourg
a laissé
uneuntrace
abondante
paille tressée,
bordé de
noir avec
mouchet
noir, brodé
La
funicolare
eraetun
trabiccolo
dilalegno,
sporchiccio
dans
la littérature
deportent
voyage.
de laines de
couleurs
vives
qui
courte
veste dentro e fuori ; funzionava ad acqua, con un giuoco buffo di
aux manches
bouffantes
d’où
sortent
les bras nus. Ils se
Quelle
image
s’en
dégage - t - il ?
risucchi e di scrosci. La “basse-ville”, quartiere proletario
servent, pour
le
ou le
traitement
duincursione
laitage,
Eninterdetto
18transport
panneaux
passionnants
qui
se de
agli studenti
– a ogni loro
nascevaleurs ustensiles
de bois traditionnels
qui
sont
d’une
rare il
no
furibonde
zuffe
–,
da
più
di
un
anno
era
divenuta
lisent comme un livre ouvert, l’exposition
élégance et qu’ils
taillent
eux-mêmes
aucome
couteau
dans
du“commio rifugio
preferito,
accoltovi
amico,
come
« Fribourg
vu par
les écrivains »
pagnon”,
grazie
al contributo
che m’erarépond
dato d’offrire a
sapin souple
et sans noeuds.
una squadra
di calcio,
il “Central”, che era il vanto, per
à cette
question.
Charles Ferdinand
Ramuz
(1936)
non dire l’emblema della gente della contrada [...].
Giovanni Bonalumi (1946)
Charles Ferdinand Ramuz
(1936)
© Claudio Fedrigo
Armailli de la Gruyère (carte postale, détail) | BCUF
Armailli de la Gruyère, vers 1870 (Gustave Roux) | Musée gruérien
Armaillis au chalet, vers 1900 (Georges de Gottrau) | BCUF
Armailli sur un alpage, vers 1900 (Ernest Lorson) | BCUF
Senn aus dem Greyerzerland (Ansichtskarte, Detail) | KUBF
Senn aus dem Greyerzerland, um 1870 (Gustave Roux) | Musée gruérien
Sennen im Chalet, um 1900 (Georges de Gottrau) | KUBF
Senn auf der Alp, um 1900 (Ernest Lorson) | KUBF
Devant la gare, je croise Biscuit le clochard vaudois échoué
à Fribourg, fils d’un songe nervalien. Assis sur le rebord du
trottoir, il échafaude des tours avec des pièces de deux sous,
dans le creux de sa main, la gouaille aux lèvres : – T’as pas
trois sous ?... Il allume une cigarette : – … pour compléter
ma réserve. Seigneurial, il entre en même temps que moi au
Café du Funiculaire quelques minutes plus tard, commande une grande chope, sa « folie des grandeurs ».
Alphonse Layaz (1957)
Giacomo Casanova (1760)
© Claudio Fedrigo
Tu le sais d’erreurs en erreurs dans mes abîmes
torturé j’étouffais
aveugle
« L’idée
que j’avais
de Morat jusqu’à ce
sur
la
terrasse
du
funiculaire
par chance
moment - là était magnifique.
Sa répudéconcertante Dionyza de Nidwald
tation
septdésir
siècles, trois grands sièges
hôtessede
parfum
des caravanes
des phares jolije
temps
soutenus
et repoussés ;
m’attendais à
tes consolations tes sandales m’ont conquis
voir
quelque chose, et je ne voyais rien.
pavane caravelle presse-moi
– reliquaire
Morat, jedis - je
aupitié
médecin, a donc été
brûle aie
flairer
çà et là s’évanouir
rasé,
détruit,
car...
Michel Butor (1981)
– Point du tout, il est ce qu’il a
toujours été. »
Gedenken an die
Souvenir de la
Schlacht
bataille de Morat von Murten
Le 22 juin 1476, la célèbre bataille de Morat oppose
les troupes de Charles le Téméraire aux troupes de
la Confédération des VIII Cantons. 28’000 Bourguignons sont tués, noyés ou mis en déroute, dont un
grand nombre inhumés dans des fosses communes.
En 1485, on érige une chapelle, aussitôt remplie
avec les os sortis des deux fosses. En 1755, la route
actuelle passe tout près de l’ossuaire, sur lequel on
place de nouvelles inscriptions à l’intention des voyageurs. L’ossuaire sera détruit en 1798 par les troupes
françaises, avant d’être remplacé en 1822 par l’actuel
obélisque de Meyriez.
Am 22. Juni 1476 stehen sich in der berühmten
Schlacht von Murten die Truppen von Karl dem Kühnen und die Truppen der Eidgenossenschaft gegenüber. 28’000 Burgunder werden getötet, in die Flucht
geschlagen oder ertrinken, viele von ihnen werden in
Gemeinschaftsgräbern beigesetzt. 1485 wird eine Kapelle errichtet und mit den Knochen aus den zwei Gräbern gefüllt. Ab 1755 führt die Strasse (wie auch heute
noch) am Beinhaus vorbei, es werden neue Inschriften für die Reisenden angebracht. Das Beinhaus wird
1798 durch die französischen Truppen zerstört und
1822 durch den heutigen Obelisk von Meyriez ersetzt.
« Et il y a dessus les vaches fribourgeoises, qui ne sont ni les grosses vaches
couleur froment du canton de Vaud, ni
les petites brunes du canton du Valais,
mais qui sont de taille moyenne et
tachées de blanc et de noir. Les vaches
de Gruyère se trouvent ainsi être revêtues du drapeau de leur pays, pendant
qu’elles agitent vivement, quand elles se
déplacent, ou bien quand elles broutent
sur place, à petits coups distants et
mats, leurs belles sonnailles de bronze,
leurs toupins de métal battu. »
Michel Butor (1981)
© Claudio Fedrigo
« Tu le sais d’erreurs en erreurs
dans mes abîmes
torturé j’étouffais aveugle
sur la terrasse du funiculaire par chance
déconcertante Dionyza de Nidwald
hôtesse parfum désir
des caravanes des phares joli temps
tes consolations tes sandales
m’ont conquis
pavane caravelle presse - moi
reliquaire je brûle aie pitié
flairer çà et là s’évanouir »
Le funiculaire de Fribourg, en 1972 (carte postale) | BCUF
Le funiculaire de Fribourg (station inférieure), en 1949 | BCUF
«Biscuit» le clochard à Fribourg, dans les années 1950 (Benedikt Rast) | BCUF
Le funiculaire de Fribourg, en 1977 (Jean Mülhauser) | BCUF
Das Funiculaire von Freiburg, 1972 (Ansichtskarte) | KUBF
Das Funiculaire von Freiburg (Unterstation), 1949 | KUBF
«Biscuit» der Landstreicher in Freiburg, während der 1950er Jahre (Benedikt Rast) | KUBF
Das Funiculaire von Freiburg, 1977 (Jean Mülhauser) | KUBF
Écrire au Moyen Âge
Si l’invention de l’imprimerie il y a quelque 560 ans a révolutionné la transmission de l’écrit, l’accès à la lecture est resté
l’apanage des élites jusqu’au 19e siècle. L’écrit était pour le
plus grand nombre confiné aux registres (naissances, décès) et
aux actes (mariage, acquisitions foncières).
C’est cette histoire du quotidien que raconte cette exposition
réalisée grâce aux archives de l’Abbaye de Saint - Maurice, qui
a fêté ses 1500 ans en 2015. Le public y découvrira en images
quelques histoires vécues par des rois, des princes ou des gens
plus humbles.
L’idée que j’avais de Morat jusqu’à ce moment-là était magnifique. Sa réputation de sept siècles, trois grands sièges
soutenus et repoussés ; je m’attendais à voir quelque chose, et je ne voyais rien. – Morat, dis-je au médecin, a donc
été rasé, détruit, car... – Point du tout, il est ce qu’il a toujours été. L’homme sage qui veut s’instruire doit lire et
voyager après pour rectifier sa science. Savoir mal est pire qu’ignorer. Montaigne dit qu’il faut savoir bien.
Giacomo Casanova (1760)
Wir kamen tüchtig im Regen nach Murten ritten aufs
Beinhaus und ich nahm ein Stükgen Hinterschädel von
den Burgundern mit, in Murten assen wir zu Mittag
und lassen aus einem treflich geschriebenen Buche die
Geschichte der Murten Schlacht. Es ist äusserst rührend,
von einem Zeugen und Mitstreiter die Thaten dieser Zeit
erzählen zu hören.
Johann Wolfgang von Goethe (1779)
A la distance d’une heure et demie de chemin environ,
depuis Avenches, on arrive à Morat ; mais, avant d’y entrer, on trouve entre le lac et le chemin, la petite chapelle
où sont conservés les os de Bourguignons qui périrent au
siège de cette ville par Charles le Hardi en 1476. C’est un
carré long, tout environné de grilles, au travers desquelles
on voit un amas prodigieux d’os humains contenus par
une barrière de bois qui les environne, et laisse un passage entr’elles et les grilles extérieures de la chapelle.
Madame Roland (1787)
Je ne pus me défendre d’un mouvement d’horreur à la
vue de ce monument attestant le délire des passions et
la fragilité humaine. Mais un pareil trophée est-il bien
digne de vous, vaillants défenseurs de la Suisse ? Ces
Bourguignons étaient vos frères, c’étaient des hommes
comme vous !
Nikolaï Karamzine (1789)
Le siège de Morat par Charles le Téméraire (Diebold Schilling).
Morat depuis le lac, vers 1750 | MAHF
Ossuaire contenant les os des Bourguignons tués lors de la bataille de Morat, vers 1750 | David Herrliberger
Les troupes françaises de Napoléon devant l’Ossuaire des Bourguignons avant sa destruction, en 1798 | BCUF
Die Belagerung von Murten durch Karl den Kühnen (Diebold Schilling).
Murten, Sicht vom See her, um 1750 | MAHF
Ossuarium von den Gebeinen der während der Schlacht von Murten gefallenen Burgundern, um 1750 | David Herrliberger
Französische Truppen von Napoleon vor dem Beinhaus der Burgunder, 1798 | KUBF
Entièrement numérisées, les manuscrits rares qu’elles abritent - certains ont plus de mille ans - ne dévoilent pas que des histoires privées : ils racontent également des épisodes étonnants
de la vie de la cité.
Cette exposition sera également l’occasion de d’apprendre
comment, quatre siècles avant l’invention de l’imprimerie, la
copie inlassable des manuscrits sur des parchemins permettait
aux hommes de garder la mémoire des décisions officielles ou
de favoriser la diffusion des idées.
Une section de l’exposition sera consacrée à l’écriture à la
plume d’oie. Il sera possible de s’essayer à la caroline, la forme
manuscrite la plus connue du Moyen Âge, popularisée par
Charlemagne.
#35
De gauche à droite, au 2e rang : Thomas Sandoz, Guy Chevalley, Blaise Hofmann, Nicolas Verdan, Eugène.
De gauche à droite, au 1e rang : Guillaume Rihs, Estelle Perrenoud, Roland Buti, Julie Guinand, Bruno Pellegrino
© Darrin Vanselow
Parrains&Poulains
#création #échange #expérience
#36
#parrains&poulains
Le programme de mentorat littéraire Parrains&Poulains en est à sa
quatrième édition. Ce projet unique en Suisse promeut la relève littéraire
et l’échange de savoirs entre auteurs romands de différentes générations.
Cinq écrivains confirmés et cinq auteurs à l’orée de leur activité littéraire
échangent durant cinq mois sur leur travail et leurs aspirations.
Une publication et des rencontres avec le public au Salon du livre
marqueront l’arrivée à bon port de ce projet. L’ouvrage rassemblant
des textes et des dialogues entre « Parrains » et « Poulains » ainsi que des
extraits d’une œuvre en cours des « Poulains » sera disponible
à la librairie de la place suisse.
L’un vu par l’autre
Julie Guinand par Roland Buti
« Les histoires de Julie Guinand disent l’infinie tristesse de
l’exotisme à l’ère de la mondialisation, l’impossibilité du rêve
géographique dans un monde désormais sans épaisseur. Les personnages de ses nouvelles perdent pied parce qu’il n’y a plus
de raisons de se déplacer et d’agir ; même le passé, les traces de
l’histoire sont noyées dans la réalité plate de la civilisation matérialiste de l’éternel instant. »
Roland Buti par Julie Guinand
« Roland Buti est né et vit à Lausanne. Il enseigne l'histoire dans un
gymnase où figure un véritable dessin de Keith Haring. Son métier
le passionne. Il écrit durant son temps libre et ses histoires m'ont
plongée dans un quotidien familier où, souvent, se tapit l'absurde
ou l'incompréhensible. »
Blaise Hofmann par Bruno Pellegrino
« Blaise vit à Lausanne. Il fait des voyages dont il fait des livres
de tout poil, où il explore la géographie et l’intime. Mais pas
seulement. Sur scène, il adapte Ramuz et triture, notamment,
les gens de sa génération. Entre deux séjours au Congo ou à
Morges, il donne aussi des ateliers d’écriture. Il va bientôt se
mettre au boulot sur le livret de la prochaine Fête des Vignerons. »
Bruno Pellegrino par Blaise Hofmann
« Il grandit à Poliez - Pittet, vit à Lausanne, séjourne à Düsseldorf,
en Angleterre, aux états - Unis, voyage à Madagascar, en Russie, au
Japon, il écrit, un mémoire sur Bertil Galland, des critiques pour
la revue Passe - Muraille, une nouvelle qui gagne le Prix du jeune
écrivain francophone 2011, un premier livre très réussi, il bûche
maintenant sur un spectacle autour de Rilke et la prochaine folie du
collectif AJAR (qu’il préside). »
Guy Chevalley par Eugène
« Ne pas perdre sa vie à la gagner, disait Mai 68. Guy Chevalley
en est l'illustration. À notre seconde rencontre, il m'annonce
qu'il vient de démissionner de son emploi (très peu) créatif.
Tous les horizons s'ouvrent donc devant lui. Co - directeur de
Paulette Editrice, un roman remarqué derrière lui et sûrement
une dizaine d'autres devant, membre du collectif AJAR : tout
est possible, quand on ne s'interdit rien. J'ai tellement foi en lui
que durant nos échanges parrains/poulains, c'est moi qui lui ai
demandé de lire et commenter un texte que je suis en train de
terminer. Et pas le contraire. »
Eugène par Guy Chevalley
« Eugène a un tempérament gourmand doté d’une intelligence sucrière. Enfant, il devait être très sage ou très turbulent. Désormais,
il envahit les locaux communs de son immeuble avec des livres et
il monte sur scène. C’est une sorte de ménestrel avec un chapeau à
grelots invisible. »
Estelle Perrenoud par Thomas Sandoz
« Elle est lumineuse, entière, engagée. À cheval entre deux
mondes qui se connaissent mal, elle est une passeuse, un roman
dans une main, une fourche dans l’autre. Elle a l’imagination
féconde et romantique. Elle aime le chocolat et la vie. Elle pourrait être ma fille, et je serais encore plus fier de son parcours. »
Thomas Sandoz par Estelle Perrenoud
« Thomas Sandoz, comme chacun sait, a les cheveux frisés. Je l'ai
d'abord vu sur la couverture d'un livre à la librairie et grâce à eux,
j'ai pu le reconnaître quand je l'ai vu à la fête du lycée. Il avait
l'air d'être content d'être là, un grand sourire ; d'ailleurs, il sourit
souvent. Sinon, il donne de bons conseils, parle presque autant que
moi et il est très gentil. »
Guillaume Rihs par Nicolas Verdan
Parrains&Poulains
Dialogues chaque jour de 13h à 14h
sur la place suisse
Mercredi 27 avril : Eugène et Guy Chevalley
Jeudi 28 avril : Blaise Hofmann et Bruno Pellegrino
Vendredi 29 avril : Nicolas Verdan et Guillaume Rihs
Samedi 30 avril : Thomas Sandoz et Estelle Perrenoud
Dimanche 1er mai : Roland Buti et Julie Guinand
« Il s'appelle Guillaume Rihs, j'avais treize ans quand il a vu le
jour à Genève, en 1984. Aujourd'hui dans le désordre est son
premier roman. Quand tu discutes avec Guillaume Rihs, c'est
comme quand tu le lis : tu es tout de suite à la page suivante.
Je me demande si Guillaume parle aussi vite quand il enseigne
l'histoire. Il est prof, en plus d'être écrivain. Ses élèves ont de
la chance. Guillaume a toujours quelque chose à nous dire. Il
trouve les mots pour ça. Nous sommes en 2016. Guillaume Rihs
a l'écriture devant soi. »
Nicolas Verdan par Guillaume Rihs
« Nicolas Verdan renouvelle sans cesse son champ d’exploration littéraire. Les migrations aux portes de l’Europe, l’esprit de Mai 68,
le modernisme en architecture, l’eugénisme nazi, les frontières du
XXIème siècle : à ce jour cinq livres, qui sont cinq enquêtes. Son
écriture est documentée autant qu’inventive, riche et évocatrice. »
#37
© Pierre Albouy
Les Journées pro
du salon
#connections #débats #rencontres
#38
#lesjournéesprodusalon
En 2016, le Salon du livre pour les pros, ce sont trois journées de débats, ouvertes aux acteurs du monde du livre sur inscription préalable.
Lancées en 2015, les Assises de l’édition se scindent cette année en
deux journées thématiquement et géographiquement distinctes.
mercredi 27 avril
LES ASSISES DE L’ÉDITION
mercredi 27 avril est consacré au « Numérique et métiers de l’édiFRANCOPHONE Le
tion : panacée ou enfer ? Le livre face aux défis de la technologie » et
Inscription www.salondulivre.ch
rubrique « Je suis pro »
Lieu
centre de congrès de
Palexpo salle K.
réunira les professionnels de l’espace francophone.
jeudi 28 avril
LES ASSISES DE L’ÉDITION
28 avril, la Suisse sera au cœur des échanges avec : « Les métiers
SUISSE Jeudi
du livre en Suisse : dialogue et partage d’expériences helvétiques ».
vendredi 29 avril
LA JOURNÉE DE LA PROMOTION
29 avril réunira enseignants, bibliothécaires, libraires,
DE LA LECTURE Vendredi
éditeurs, responsables politiques, médiateurs culturels pour réfléchir sur les pratiques de promotion de la lecture en Suisse auprès des
enfants, adolescents, jeunes adultes.
Mercredi 27 avril,
zoom sur l’édition francophone
à l’ère du tout digital
Liseuses, e - books, applications
de lecture sociale, blogs littéraires
changent notre rapport au livre et
contraignent les auteurs, éditeurs,
La lecture
libraires et diffuseurs à revoir leurs
sur
smartphone
méthodes de travail, de comdépasse la lecture
munication et de vente. Le livre
est devenu un produit de grande
sur tablettes et
consommation soumis aux lois
liseuses
du marché et aux stratégies marketing pour séduire le plus grand
nombre.
Cette
« démocratisation » se fait - elle au détriment
des intérêts de la profession et de la qualité
des écrits publiés ?
Quelle est la place du digital dans l’édition
francophone, qu’il s’agisse de fabrication et de
des étudiants préfèrent
distribution du livre, de stratégies marketing,
lire sur du papier (enquête
de recours aux réseaux sociaux ? Quels sont les
internationale sur 300
modèles
économiques et l’importance des poétudiants de 18 à 26 ans)
litiques publiques, quels efforts de facilitation
de l’accès à l’écrit sont - ils consentis dans le
monde francophone ?
Le Salon du livre de Genève donne
la parole aux professionnels venus de Suisse, Belgique, Québec,
France, Afrique du Nord et Afrique
subsaharienne.
92 %
Jeudi 28 avril,
que signifie être
éditeur en Suisse ?
Il y a 100 ans,
1/4
La petite Suisse quadrilingue compte
une forte densité d’éditeurs et d’auteurs de talent. Paradoxe de cet État
des livres publiés en
alpin champion de la globalisation,
Suisse étaient en
classé parmi les cinq premiers au
français, contre
monde pour sa compétitivité, son édition souffre du manque de ressources
et de la difficulté à exporter sa production. Faut - il repenser le modèle
aujourd’hui
suisse et doter ses acteurs de moyens
nouveaux ? Comment ? Où trouver des
inspirations ? Existe - t - il des obstacles
spécifiques qui restreignent l’imitation des bonnes pratiques étrangères ? L’industrialisation de l’édition suisse est - elle envisageable
si son marché n’atteint pas une masse critique suffisante ? Faut - il
forcément grandir pour faire évoluer les métiers du livre ? Y a - t - il
encore un potentiel de croissance endogène, peut - on encore gagner
des lecteurs en Suisse, ou faut - il absolument viser l’exportation de
la littérature suisse ? Et dans ce cas, comment faire ?
20 %
Il y a
145
librairies en
Suisse romande et
579
en Suisse
Ces questions n’ont pas nécessairement
les mêmes réponses dans chacune des
régions linguistiques de même que les
expériences, les succès ou les échecs
éditoriaux ne suivent pas inévitablement les mêmes lignes de force. Après
l’exploration, l’introspection entre Romands, Alémaniques et Tessinois.
Toutes les interventions seront
simultanément traduites en français
et en allemand.
#39
#lesjournéesprodusalon
Vendredi 29 avril,
journée de la promotion
de la lecture en Suisse
Les trois moments forts
du mercredi 27 avril
1
La promotion de la lecture est désormais
inscrite dans le « Message concernant l’encouragement de la culture pour la période
a Bibliothèque cantonale et 2016 à 2019 » du Conseil fédéral. Celui
relève notamment que « les migrations, la
universitaire de Lausanne met croissance de la population et son vieillissement rendent la Suisse plus hétérogène
et représentent un défi pour la cohésion sociale et la compréhension entre les diverses
communautés culturelles et linguistiques
de médias à disposition
du pays. » Dès lors, « renforcer l’implication
dans la vie culturelle doit permettre d’apaide ses usagers
ser la polarisation sociale et apporter de la
sorte une réponse déterminante aux défis
auxquels est confrontée notre société multiculturelle. » Ainsi, « pour la période 2016 - 2019, la Confédération prévoit diverses nouveautés en matière de politique culturelle. Ces innovations seront concrétisées sur trois axes, dont
la participation culturelle. À son tour, celle - ci comprend plusieurs volets, dont la promotion
de la lecture » qui peut par exemple prendre la forme
de « festivals dédiés aux enfants et présentant des livres
pour enfants ou des journées de lecture. »
L
7,7 millions
Le Salon du livre invite les acteurs de la lecture, enseignants, éditeurs, bibliothécaires, journalistes ou
auteurs à partager leurs réflexions sur les actions à
entreprendre pour concrétiser la volonté politique exprimée. Comment éviter le décrochage d’une frange
de jeunes adultes ? Comment transmettre le goût de
la lecture aux plus petits ? Comment introduire la littérature suisse dans les cursus scolaires ? Les actions de
promotion de la lecture doivent répondre à ces interrogations en tenant compte des nouvelles habitudes de
toutes les catégories sociales.
L
a Bibliothèque de
Genève met
7 millions
de médias à
disposition de
ses usagers
Cette première Journée de la promotion de la lecture mêlera études de cas, tables rondes et
World café pour aborder ces questions. Isabelle Chassot, directrice de l’Office fédéral de la
culture (OFC) et la conseillère d’Etat vaudoise Anne - Catherine Lyon seront notamment au
nombre des intervenants. Cette journée organisée à la demande de l’OFC s’inscrit dans la
politique de promotion de la lecture mise en place par la Confédération.
En 2013, les
775
bibliothèques de Suisse ont
proposé plus de
87 millions
de supports à
1,4 million
d’usagers
Toutes les interventions seront
simultanément traduites en français
et en allemand.
État des lieux par François Bon,
fondateur du journal en ligne le
Tiers - livre, à 10h00.
2
Face - à - face entre Guillaume
Decitre, président du groupe Decitre
et Pascal Vandenberghe, directeur
général de Payot SA, à 11h00.
3
Table ronde sur les nouvelles
approches marketing du livre avec
notamment Alain Nevant (Bragelonne), Guillaume Teissere (Babelio),
Anne Bonvoisin (éditions Marabout)
et David Mennesson, (Booxup, application de prêt et d’échanges
de livres), 15h00.
Les trois moments
forts du jeudi 28 avril
1
Face - à - face entre les responsables de la politique du livre du
canton de Genève et de la ville de
Zurich, 9h30.
2
Intervention de Joël Dicker
sur le marketing du livre, 11h.
3
Face - à - face entre Caroline
Coutau (Zoé) et Manuel Carcassonne (Stock), 14h30.
Les trois moments forts du
vendredi 29 avril
1
Intervention d’Isabelle Chassot, directrice de l’OFC, 10h00.
2
Une table ronde sur les pratiques
de soutien et d’encouragement à la
lecture avec Nicole Pfister Fetz, secrétaire
générale, Association Autrices et auteurs de
Suisse (AdS) ; Laurent Voisard, directeur,
Bibliomedia Lausanne ; Brigitte Praplan,
directrice du bureau romand, Institut
Suisse Jeunesse et Médias (ISJM) ; Hélène
Schär, présidente, Interbiblio ; Nathalie
Athlan, éducatrice de la petite enfance et
collaboratrice au Centre de Ressources
en Education de l’Enfance. (librairie du
Baobab), 11h30.
3
Trois ateliers - world café sur les
thèmes de la formation et l’éducation des
professionnels, des liens entre la lecture
l’environnement socio - économique et de
la communication et l’information, 13h30.
#40
© Fred Merz
Les scènes, la suite
#encoredesmots #livresansfin #toujoursplus
#41
#lesscèneslasuite
Le Square La CICAD
des auteurs
Le Square des auteurs, situé au cœur de la place suisse, accueille
chaque jour plus de dix auteurs romands.
Ecrivains incontournables ou en promesse de reconnaissance, ils témoignent de leur œuvre, de leur vocation dans un cadre accueillant
où vingt à trente personnes peuvent librement s’exprimer.
Contact :
Eric Caboussat
programmateur
[email protected]
Le Cercle
Le Cercle regroupe un grand réseau de libraires et d’éditeurs genevois qui a pour objectif de redonner de l’air et de la place à la
création, à l’imagination, à la pensée comme à la réalisation, et de
faire vivre le livre auprès de ses visiteurs en leur faisant découvrir la
richesse du patrimoine poétique et philosophique suisse.
Cette année, le Cercle s’offre un « relooking » et une nouvelle organisation : les visiteurs seront invités à entrer dans cet espace délimité
par un grand rideau de papier créant ainsi une ambiance intimiste.
A l’intérieur, les exposants tournés vers l’intérieur, encadreront une
sympathique « place du village » regroupant un café, la scène, l’espace dédicace, les caisses et un kiosque réservé à la Bibliothèque de
Genève.
Avec 26 exposants, le Cercle organisera des animations pour les
écoles, des ateliers, des dédicaces, des débats, des rencontres avec des
auteurs genevois, romands et francophones.
Contact :
Françoise Decroux
programmatrice
[email protected]
L’îlot
jeunesse
Pour la CICAD, participer au Salon du livre et de la presse de Genève est une opportunité d’éveiller et de sensibiliser un large public
aux sujets relatifs tant à la discrimination qu’à la meilleure connaissance de la culture juive et d’appréhender de manière différente les
préjugés antisémites notamment liés à l’ignorance. Le stand de la
CICAD se veut à la fois éducatif et informatif dans ses objectifs,
accessible et ludique dans ses moyens afin de sensibiliser un large
public.
S’amuser et apprendre, un jeu d’enfant !
La CICAD propose aux jeunes de 4 à 18 ans des activités éducatives, ludiques et créatives. Encadrés par des animateurs spécialisés,
les enfants pourront appréhender les stéréotypes et préjugés racistes
et antisémites, présents dans notre société, mais aussi développer une
réflexion critique sur ces phénomènes.
Participer au débat
Une soixantaine d’intervenants, experts suisses et internationaux,
animeront une fois encore avec passion 15 tables rondes sur des sujets
liés aux missions de la CICAD.
Cuisiner en famille
Cette année le salon se déroulera pendant Pessah (la Pâques juive) !
Un thème culinaire tout trouvé pour la CICAD qui fera découvrir
au grand public ces spécialités sucrées mais aussi salées à l’heure du
déjeuner chaque jour.
À chacun son livre de 7 à 77 ans
Plus d’une centaine d’ouvrages de référence attendent les amoureux
du livre. Que ce soit des bandes dessinées, des romans, des livres
de témoignages, pour les enfants, ouvrages culinaires ou encore
des livres d’art, tous les genres littéraires seront proposés à l’espace
librairie.
Présence exceptionnelle
de Claude Lanzmann
L’homme n’est plus à présenter. Réalisateur reconnu internationalement
pour son œuvre « Shoah » sorti en 1985, Claude Lanzmann, hôte
d’honneur pour l’inauguration, dédicacera son dernier livre Le Dernier des injustes mercredi 27 avril dès 17h30.
Contact :
Olivia Alfonso
programmatrice
[email protected]
Emblématique stand de 300m2 dédié au jeune public, l’espace
Payot Libraire appelé l’îlot jeunesse propose un riche programme
d’animations qui se déroule tout au long de la manifestation.
Rencontres avec des auteurs, nombreuses animations, spectacles,
atelier de création de moustaches et 20’000 ouvrages rythment une
semaine riche en découvertes destinée aux plus jeunes, invités à s’initier aux joies de la lecture.
La remise du prix Enfantaisie 2016 lancera, comme chaque année,
les festivités, le mercredi 27 avril dès 14h30.
Pour connaître les horaires de présence
des auteurs sur les scènes consultez
régulièrement le site salondulivre.ch
Contact :
Emeline Cardoni Gommeret
programmatrice
e.cardoni - [email protected]
#42
© Fred Merz
Les prix remis
au salon
#jevoudraisremercier #honneur #reconnaisance
#43
#lesprixremisausalon
Le Prix Enfantaisie
Remis le mercredi 27 avril à 15h00
L'îlot jeunesse
Le Prix Enfantaisie du meilleur album et du meilleur roman
2016 sera remis par Jean-Marc Richard, parrain du prix, en
partenariat avec la Fondation Payot pour la promotion de la
lecture et l’Institut suisse Jeunesse et Médias (ISJM).
Cinq albums (7-9 ans) et cinq romans (10-12 ans) sont en lice
cette année pour remporter l’adhésion des jeunes lecteurs !
Le Prix Chronos
Remis le mercredi 27 avril au salon
Le prix littéraire intergénérationnel Chronos propose aux
enfants de dix à douze ans ainsi qu’aux personnes âgées de
lire cinq livres sélectionnés sur le thème de l’intergénération.
Cette prestation de Pro Senectute Suisse a permis à plus de
2’200 lectrices et lecteurs âgés de dix à 92 ans de s’inscrire et
de voter pour leur livre favori.
Le Prix Chronos a été attribué en 2015 à Yaël Hassan et
Matthieu Radenac pour La fille qui n’aimait pas les fins (Syros).
Le Prix RTS Littérature Ados 2016
Remis le mercredi 27 avril à 15h00
Espace young adult
Sept titres sont en lice pour le Prix RTS Littérature Ados
2016. La sélection est assurée par un comité composé de bibliothécaires et de libraires spécialisés jeunesse et de l’équipe
de production Lire Délire. Les livres retenus sont tous écrits
en français et publiés entre mai 2014 et mai 2015.
Le Prix RTS Littérature Ados est décerné par un jury composé de lecteurs âgés de treize à seize ans. Il est remis à l’un
des auteurs des sept livres en lice.
En 2015, Annelise Heurtier a remporté ce prix pour Là où
naissent les nuages (Casterman).
Le Prix du livre engagé
Le Prix de l’engagement littéraire
Remis le jeudi 28 avril 2016 à 17h00
Stand N 1470
L’association CENE Littéraire décerne deux prix chaque
année, le Prix du livre engagé et le Prix de l’engagement littéraire.
Le Prix du livre engagé distingue un écrivain noir, auteur
d’une fiction ou d’un essai mettant en exergue une cause
humaine, sociétale, idéologique, politique, culturelle, économique ou historique en lien avec le Monde Noir.
Le Prix de l’engagement littéraire vise à honorer un écrivain
noir engagé tout au long de sa carrière dans la défense ou
la promotion d’une cause humaine, sociétale, idéologique,
politique, culturelle, économique ou historique en lien avec
le Monde Noir.
Le Prix Ahmadou Kourouma du
Salon africain du livre, de la presse
et de la culture
Prix BD Zoom
Remis le vendredi 29 avril à 16h00
Scène de la BD
La remise du premier prix BD Zoom aura lieu en présence
de la Conseillère d'Etat genevoise chargée du Département
de l’instruction publique de la culture et du sport, Madame
Anne Emery - Torracinta. Un comité de sélection d'enseignantes et enseignants, de représentants de la Fondation
BNP Paribas et d'experts de la bande dessinée a retenu sept
albums d’auteurs romands parus en 2015. Plus de trente
classes secondaires de l'enseignement public genevois ont
alors deux mois pour lire, commenter, argumenter et élire
leur album favori. Les élèves rencontrent les auteurs de la
sélection et découvrent les métiers de la chaîne du livre dans
des ateliers de sérigraphie. Le Prix BD Zoom a été créé à
l'initiative de la Fondation BNP Paribas Suisse.
Le Prix SPG
Remis le vendredi 29 avril à 18h00
Place suisse
Pour sa troisième édition, le Prix littéraire SPG récompensera la première œuvre littéraire d’un auteur romand, écrite
en langue française et éditée par une maison d’édition suisse
romande parue entre le 1er février de l'année écoulée et le 31
janvier de l’année en cours.
Ce prix a pour but de promouvoir la création littéraire romande et sa diffusion, d’encourager de nouveaux auteurs
romands et de soutenir l’édition romande et ses acteurs.
Le Prix SPG 2015 a récompensé Jack Küpfer pour son premier roman Black Whidah (Olivier Morattel).
Prix du public de la RTS
Remis le samedi 30 avril à 11h30
L’apostrophe
Depuis 1987, le jury du Prix du Public de la RTS distingue
un roman ou des nouvelles d’une auteur ou un auteur suisse
ou étranger résidant en Suisse (traductions comprises). Le
Prix est présidé depuis 2003 par Patrick Ferla.
En 2015, il a été décerné à Marie Perny pour Les Radieux
(L’Aire).
Prix du Photographe Voyageur
Remis le samedi 30 avril à 17h00
Place du voyage
« L’eau dans tous ses états ». Qu'elle soit brume, glace ou liquide, qu'elle coule dans des rivières, stagne dans des étangs,
gèle en haute altitude ou bouillonne dans des geysers, l'eau
peut prendre différents visages.
Scènes de vie, paysages, scènes animalières, les participants
doivent partager leurs plus beaux clichés mettant en avant
l'eau sous toutes ses formes.
Les images des finalistes seront présentées dans le cadre de
l'exposition « Photographe Voyageur » du Salon du livre.
Remis le vendredi 29 avril à 16h00
Salon africain
En 2003, disparaissait l'écrivain ivoirien Ahmadou Kourouma. En 2004, le Salon africain décidait de lui rendre hommage en créant un prix littéraire qui porte son nom.
Depuis, il récompense chaque année un ouvrage dont l'esprit d'indépendance, de lucidité et de clairvoyance s'inscrit
dans le droit fil de l'héritage légué par Ahmadou Kourouma.
C'est ainsi qu'en 2015, le Prix Kourouma récompensait Mohamed Mbougar Sarr pour son livre Terre ceinte (Présence
Africaine).
#44
© Pierre Albouy
La Gazette
#petitreporter #investigation #curiosité
#45
#lagazette
Outil apprécié des visiteurs, la Gazette du Salon du livre et de la presse
de Genève est aussi un bel exercice pratique pour neuf étudiants de
l’Académie du journalisme et des médias de l’Université de Neuchâtel :
Maxime Fayet, Sandra Hildebrandt, Noémie Matos, Romain Michaud,
Delphine Riand, Steve Riesen, Amélie Rossé,
Pauline Rumpf et Marielle Savoy.
Pourquoi être journaliste aujourd’hui ?
Noémie Matos :
À l’heure où tout le monde peut photographier, filmer ou tenir
un blog, il est important que des personnes soient formées de
manière rigoureuse et exercent professionnellement le métier de
journaliste. Ce dernier tient le rôle essentiel de recouper les faits,
les vérifier, les interpréter, voire les commenter. En plus de cela,
dans un monde de plus en plus rapide et féru d’informations,
qu’elles soient sous forme d’alertes « push » ou de reportages plus
élaborés, le rôle du journaliste reste et restera toujours essentiel.
L
a Gazette sera
disponible tous les
jours à l’entrée du
salon et présentera en
page centrale le programme du jour.
Delphine Riand :
Je suis journaliste (ou en tout cas j'essaye de le devenir) parce
que je ne savais pas quoi faire d'autre. Je voyais dans cette profession l'occasion de conjuguer mon goût pour l'écriture à celui
de la découverte, des voyages, des rencontres. Pour moi, le métier de journaliste renvoyait à un quotidien loin de la routine.
Aucun autre métier ne me paraissait en adéquation avec mes
aspirations. Au cours de mes différents stages, mes illusions ont
été passablement sabotées, mais je reste convaincue que je finirai
par trouver une place qui me convienne.
Pauline Rumpf :
Pour guider, débroussailler, mettre en lumière. Avec internet,
ses énormes qualités mais aussi ses dérives, il est difficile de s'y
retrouver dans une multitude de contenus plus ou moins fiables.
Être journaliste aujourd'hui c'est proposer un tri, une hiérarchie,
une mise en valeur des informations jugées importantes, via une
relation de confiance établie entre le média (quel qu'il soit) et
un public le plus large possible. Informer, de manière enrichie et
neutre, pour que chacun puisse faire ses opinions et ses choix en
toute connaissance de cause.
Le journalisme en 2030 ?
Noémie Matos :
Beaucoup prédisent que les nouvelles annonçant par exemple
les résultats d’un match seront écrites par des robots ou algorithmes. Ce serait une bonne chose, car c’est fastidieux d’écrire
cela. Par contre, là où cela risque d’être une moins bonne nouvelle, ce serait que ces robots remplacent les journalistes pour
écrire les vrais articles. Mais cela m’étonnerait : qui aurait envie de lire un journal seulement écrit par des robots sans âme ?
Sinon, j’espère qu’en 2030, les rédactions seront un peu plus
métissées et avec un peu plus de femmes (pour mieux coller à la
société actuelle). Mais je crois que c’est déjà en train de changer.
Delphine Riand :
Étant d'un naturel plutôt pessimiste et au vu des récentes
restructurations dans les rédactions, je dirais que les prochaines
années s'annoncent compliquées ! Je crois que personne n'est
vraiment au point avec le numérique qui mériterait qu'on s'y
penche sérieusement. Je ne crois pas à la disparition du papier,
mais je pense qu'il faudra appréhender la presse écrite sous un
autre angle si l'on veut sortir de l'impasse. Pour le moment, la
logique du papier payant et du web gratuit est contreproductive.
Il faudra probablement aussi repenser les modèles économiques.
Je pense également que le long format reviendra progressivement à la mode. Les gens commencent à se sentir étouffés par le
trop plein d'informations.
Pauline Rumpf :
Je l'imagine très orienté numérique, avec probablement des
nouvelles plateformes de diffusion, mais certainement encore les
anciennes qui s'accrochent (papier, télévision notamment). Je
vois une radio toujours fortement ancrée. Voilà pour la forme,
mais le fond ne devrait pas trop changer : une recherche d'information fiable et neutre, sur tous les sujets importants, c'est
en tout cas mon souhait. En espérant que la liberté d'expression
n'aura pas trop reculé.
#46
Le livre de la 30
e
#souvenirs #émotion #pasuneride
#47
#le livredela30e
À découvrir, les témoignages, anecdotes, coups de gueule ou
confessions hard de 74 auteurs, accompagnés des photos de
Fred Merz dans l’ouvrage de la 30 e.
Daniel de Roulet
Tahar Ben Jelloun
« De toutes façons, la littérature c’est des mensonges d’amour »
« Le Salon de Genève a un goût particulier. Tout ce qui est suisse
a cet avantage. Rien n’est banal, tout est exceptionnel et en
même temps naturel. C’est peut - être un fantasme, mais je vois
la Suisse comme un immense Salon du livre, car le peuple suisse
est un grand lecteur. »
David Bosc
« La plupart des écrivains ont un autre métier, un gagne - pain,
une autre vie. »
Alexis Jenni
« Les écrivains ne savent pas grand - chose, quand on leur offre
à boire, ils boivent, quand on met de la musique, ils dansent, et
quand on leur pose une question, ils sourient et répondent ce
qu’on veut entendre. Ce n’est pas leur travail, de savoir, alors ils
acquiescent à tout, et ils dansent. »
Stéphane Bovon
Marie Laberge
Joël Dicker
Rosette Poletti
Eugène
Blaise Hofmann
Sylviane Roche
Corinne Jaquet
Mohamed Mbougar Sarr
« Lorsque nous montons nos stands, nous jaugeons la concurrence, jugeons les publications exogènes à vingt mètres, hochons
froidement du chef, mentons – « J’ai bien vendu l’année passée »
– il faut marquer le territoire, affaiblir l’ennemi, et, avant lui,
pécher le chaland qui viendra tantôt ; à ce sujet nous maudissons
l’organisatrice qui nous a placés loin de l’entrée principale puis,
dès que nous la croisons, jolie rouquine, la saluons bien bas, au
cas où, pour l’année prochaine. »
« Dans le bus pour Palexpo, une dame s’assied à côté de moi et,
se retournant, elle me voit et pousse un cri : elle venait pour moi
au salon, elle n’en revenait pas de me voir si près. Du coup, je lui
ai fait une dédicace dans le bus. »
« Le Salon du livre est une fabrique à histoires. »
« Puis ce fut mon tour. Je me souviens d’un tabouret métallique
trop haut. La voix qui lisait n’était pas la mienne, je parlais pour
la première fois dans un micro. Il y avait de l’écho, du passage,
un brouhaha d’enfer. Quand je relevais les yeux, ils n’étaient plus
que huit, six, quatre, et pas un regard à accrocher sinon celui de
l’ami. Une sorte de lapidation. Sur la place publique. Pour une
faute qu’on ignore. Peut - être bien, pêché d’orgueil. »
« Ce rendez - vous avec les lecteurs, dont certains m’ont fait pleurer de joie. Celui, aussi, avec les médias qui ont aussi provoqué
mes larmes… à leur façon. J’ai appris le succès, la flatterie, mais
aussi le dédain ou la moquerie. »
« Dans ces espaces qui favorisent la rencontre, j’ai vécu des aveux
qui dépassent la simple affinité. Je me souviens d’une religieuse
défroquée qui m’avait remerciée des passages érotiques de mes
romans, passages qui avaient facilité son accès à l’abandon
amoureux. Je me souviens de lecteurs émus qui m’ont émue à
mon tour. Je me souviens de cette timidité qui nous prend quelquefois quand l’échange est spontané et profond comme si on
se connaissait depuis des lustres… et qu’on doit pourtant mettre
fin à la conversation. »
« Est - ce que vous pourriez écrire une dédicace pour mon nouvel
ami qui dirait « Je t’aime, je t’aime, je t’aime, pour toujours ! »
Après une tentative de clarification : « Je crois que c’est vous
madame, qui devriez écrire cela ! Et moi je signerai simplement
au haut de la page ! » « Non, ça aura plus de poids si c’est vous
qui l’écrivez ! » Alors j’ai écrit « Je t’aime, je t’aime » et plus bas :
« C’est ce que veux vous dire votre amie ! Bien à vous » et j’ai
signé de mon nom. La dame était très contente. »
« Chez Campiche, les auteurs sont alignés derrière de longues
tables devant leurs livres, se bourrent de petits fours délicieux
et attendent le chaland. Les gens passent et vous dévisagent, un
peu comme au zoo. Un jour, une dame s’approche et prend mon
premier livre, Les Passantes, publié il y a… bref, mon premier
livre. Elle regarde la photo de la quatrième de couverture, me
regarde… « C’est vous là ? » « Oui » dis - je fièrement. « Eh ben,
y’a longtemps ! » dit la dame en reposant le livre. Eh oui, c’est
pas toujours bon pour l’ego, le Salon du livre ! »
« Les écrivains (la plupart d’entre eux) sont du reste les plus
mauvais danseurs qui soient. Logique, selon moi : on ne peut
être doué de ses mains et de ses pieds à la fois. »
#48
Infos pratiques
À vos agendas !
Mercredi 27 avril - dimanche 1er mai 2016
Tous les jours de 9h30 à 19h00
Vendredi : nocturne jusqu’à 21h30
Zoom sur les prix
Moins de 26 ans (offre non valable pour les classes) :
gratuit
AVS :
chf 5. - Groupes dès 20 personnes, par personne :
chf 5. - Adultes :
chf 12. - L'entrée du salon est gratuite toute la journée du mercredi 27
avril et le vendredi 29 avril à partir de 17h.
C’est où exactement ?
Palexpo est idéalement situé, avec un accès immédiat par air, rail
et route, à seulement 10 minutes du centre - ville (bord du lac),
avec une grande facilité d’accès, 4’500 places de parking ainsi
que taxis et bus relient Palexpo au centre - ville en 10 minutes ou
à l’aéroport en 5 minutes.
A vélo, en trottinette ou…
En train :
gare CFF de Genève Aéroport
En voiture :
autoroute, direction Aéroport - Palexpo
En transports publics TPG :
lignes Nos 5, 23, 28, F et Y
CFF RAILAWAY – Billet combiné
CFF RAILAWAY – RailTicket
20 % de réduction sur le voyage en train pour les visiteurs en
possession d’une invitation/d’une entrée – ainsi que pour l’ensemble des visiteurs lors de la journée gratuite du 27 avril.
L’offre RailAway CFF est disponible à votre gare (également
aux distributeurs de billets), auprès de Rail Service au 0900 300
300 (CHF 1.19/min depuis le réseau fixe suisse) ou en ligne sur
www.cff.ch/salondulivre
Le salon des plus petits
Une halte-garderie* est prévue pour les parents qui souhaitent
visiter le salon et proposer une activité adaptée à leurs jeunes
enfants de 3 mois à 7 ans.
La durée de garde est limitée à deux heures (chf 20.- par tranche
de 30 minutes à partir de la 3e heure). Une collation ainsi
que des activités leur sont proposées : ateliers, jeux, bricolages,
maquillage, tatouages, château gonflable. Les parents doivent
mettre à disposition le matériel nécessaire pour les soins de
l’enfant : couches-culottes, vêtements de rechange, biberons,
petits pots.
Un service proposé par LudiKids.
*
L’accès à la Halte-Garderie LudiKids peut être
momentanément limité afin d’être en accord avec
le règlement cantonal en vigueur.
Salle de presse
Une salle de presse sera mise à disposition des journalistes accrédités. Aménagée au sein de l’espace réservé à la Gazette, elle
permettra aux médias de travailler et réaliser des interviews en
toute tranquillité.
20 % de réduction sur l’aller - retour en train jusqu’à la gare de
Genève - Aéroport et 30 % de réduction sur l’entrée
#49
#contacts
Contacts
Organisation
du Salon du livre et de la presse
Présidente du Salon du livre et de la presse de Genève
Isabelle Falconnier
[email protected]
Directrice du Salon du livre et de la presse de Genève
Adeline Beaux
[email protected]
Responsable des deux journées d’Assises de l’édition
et de la journée de la Promotion de la lecture en Suisse
Delphine Hayim
[email protected]
Responsable média du Salon du livre
Michel Chevallier
[email protected]
Attachée de presse du Salon du livre
Frida Kerbrat - Fulop
[email protected]
En charge des relations auteurs-médias
La Tunisie, hôte d’honneur
Adel Khedr assisté de Mohamed - Djihad Soussi
[email protected]
Programmateurs des scènes
L'espace young adult :
Margaud Quartenoud
[email protected]
La fabrique :
Gautier Fournier
[email protected]
L’apostrophe :
Laetitia Abdoolraman
[email protected]
La place suisse :
Max Lobe
[email protected]
Le Salon africain :
Pascale Kramer
[email protected]
Boniface Mongo - Mboussa
[email protected]
La scène du crime :
Anne - Sylvie Sprenger
[email protected]
Le pavillon des cultures arabes :
Younès Ajarraï
[email protected]
La place du Moi :
Francine Cellier
[email protected]
La place du voyage :
Gaëlle Grosjean
[email protected]
Laetitia Abdoolraman
[email protected]
La scène philo :
Gabriel de Montmollin
[email protected]
La scène de la BD :
Philippe Duvanel
[email protected]
La cuisine des livres :
Francine Cellier
[email protected]
Le Square des auteurs :
Eric Caboussat
[email protected]
Le Salon du livre en ligne
www.salondulivre.ch
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