Dossier de presse
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#header © Patrick Roy Dossier de presse #27avril-1ermai #salondulivregeneve #2016 © Vincent Desailly Concert d’Oxmo Puccino #vendredi #29avril #gratuit #apostrophe vendredi 29 avril dès 20h sur la scène de l’apostrophe Sommaire #sommaire 4 Edito 5 Les auteurs annoncés 8 La Tunisie, hôte d’honneur 11 Exposition « Le monde de Paulo Coelho » 14 Le prix du Salon du livre et de la presse de Genève 16 L’espace young adult 18 La fabrique 20 Les scènes 21 l’apostrophe 22 23 la place suisse 24 la scène du crime 25 26 le pavillon des cultures arabes la place du Moi 27 la place du voyage 28 la scène philo 29 la scène de la BD 30 la cuisine des livres le Salon africain 31 Exposition « Titeuf par la bande » 33 Les expositions, la suite 36 Parrains&Poulains 38 Les Journées pro du salon 41 Les scènes, la suite 42 Le Square de auteurs 42 Le Cercle 42 L'îlot jeunesse 42 la CICAD 43 Les prix remis au salon 45 La Gazette 47 Le livre de la 30e 49 Infos pratiques 50 Contacts 51 Partenaires #3 #edito Une 30e édition Côté pile, et l’éternité devant côté face En ce printemps 2016, nous manions nos tablettes avec aisance, passons des conseils de notre libraire aux E - prêts en bibliothèque, lisons debout dans le tram sur le smartphone, derrière l’écran de notre bureau, à la plage un livre à la main. Depuis 1987, année de la création du Salon du livre de Genève, le paysage du livre vit une révolution profonde. Du libraire au diffuseur, en passant par l’éditeur et l’auteur, les métiers de la chaîne du livre se sont transformés. Les habitudes de lecture ont changé, les habitudes d’achat, de circulation des textes. La forme a changé - pas le fond. Même, notre inextinguible soif d’histoires, d’idées et de fiction se trouve potentiellement démultipliée par ces supports nouveaux, ludiques, puissants et participatifs. Il y a de quoi se réjouir : le salon n’a pas de souci de renouvellement de son public. Toutes les générations sont représentées dans les quelque 95’000 visiteurs qui le fréquentent. C’est qu’il s’est adapté à cette révolution et dynamise avec optimisme la médiation de l’écrit et de l’univers des écrivains, offrant des portes d’entrée vers le livre variées, conviviales et intelligentes. Cette médiation littéraire prend cette année une forme événementielle avec l’exposition « Le monde de Paulo Coelho », modèle de mise en scène du parcours et de l’univers d’un écrivain. Cœur du salon, la dizaine de scènes dédiées aux univers culturels du polar, de la philosophie, de la psychologie, de la BD ou des cultures arabes accueillent pour la première fois un espace dédié aux 15 - 25 ans. Notre fabrique prend la forme d’un appartement 100 % interactif, et des expositions consacrées à Titeuf adolescent, au dessin de presse ou au photographe Vincent Munier complètent cet éventail de propositions qui, toutes, se font l’écho de l’énergie inégalée que véhicule le monde du livre. Un salon où l’on cause est un salon dont on sort plus heureux, plus intelligent, plus humain. Alors, festival ou salon ?, me demande - t - on chaque printemps. Avec toutes vos scènes, vos librairies, vos expos, vos soirées, ce salon est dorénavant un festival ! Certes, certes... Alors, festival ou salon ?, me demande - t - on chaque été, lorsque je recontacte les éditeurs, les diffuseurs, les associations, exposants historiques : le salon est assurément en passe de disparition ! Certes, certes... Alors, festival ou salon en automne, lorsque je cours les expos, les salons dans le monde francophone, les remises de prix littéraires, les lectures en public. Rebelote et dix de der en hiver, lorsque je guette les attachés de presse, avise les journalistes culturels, propose des tandems au Québec, relance la Wallonie Bruxelles, presse les auteurs de se déplacer à Genève bien après leur plan de promotion. Avec les réseaux sociaux m’assène - t - on, plus besoin de se déplacer, on achète tout en ligne ma chère Adeline. Justement : et si on se trompait de paradigme ? Et si l’articulation était réalité versus virtualité ? La littérature se met en scène aussi en dehors du salon et en dehors des festivals. Des formations comme l’AJAR, le Cran Littéraire, la Maison de Rousseau et de la Littérature, la Société de Lecture de Genève, mais aussi le formidable réseau de médiathèques et bibliothèques romandes développent toujours plus de lectures, de nouveaux formats de médiation littéraire qui prennent le relais de l’écrit. Le Salon du livre accompagne ce mouvement. Il rassemble toujours toutes les professions du livre et propose des livres à la vente, mais à son tour, il met en scène, fédère, présente. Formidable outil de médiation et de promotion de la littérature, il accueille les auteurs suisses, mais aussi belges, québécois, africains et nord - africains, français et leur permet de discuter avec leurs lecteurs en dehors des réseaux sociaux. Un salon, un festival, seraient ainsi du même côté d’une pièce qui serait le figuré côté pile et le propre côté face. Alors, rendez - vous le 27 avril pour rencontrer votre réalité. Isabelle Falconnier Présidente Adeline Beaux Directrice #4 #header © Patrick Roy Les auteurs annoncés #nom #liste #alphabet Retrouvez le programme de tous les auteurs sur salondulivre.ch #5 #auteursannoncés A Abbas Hani Abramwoski Pierre Accoh Anani André Pierre Ackermann Niels Adimi Kaouther Agrapart Michèle Albanese Antonio Al-Jarrah Nouri Arbache Wissam Avit Clélie Aymon Benoît B Bailly Samantha Barakat Najwa Bärfuss Lukas BarilierEtienne Barré Nathalie Basset Lytta Béguin Thierry Bellevigne Melissa Ben Ayed Slah Ben Boubaker Messaouda Ben Salah Rafik Ben Slama Raja Benamran Bruce Benmalek Anouar Berger Yves Bermani Ariel Berrada Berca Lamia Berthoud Jérôme Besson Philippe Beyrouk Birnbaum Jean Boissier Laurence Bonnefoy Miguel Bosc David Bouchet Francine Bourgoin Stéphane Boussaadaa Ahlem Bruckner Pascal Brügger Arthur Buffat Juliette Buti Roland C Campiche Christian Carmin Cléa Cavalier Philippe Chachia Houssem E Eddine Chafiq Chahla Chaouite Abdellatif Chappuis Mélanie Chappuis Olivier Chebbi Raja Chevalley Guy Chevrier Jacques Claudel Philippe Cohen Valérie Colize Paul Collette Sandrine Commère Hervé Constant Paule Cordonnier Daniel Cornell William F Cousin Gaëtan H Haas Jean-François Hadidi Subhi Hamdane Halima Hamouda Abderrazak Hamroune Zadig Hane Khadi Hatzfeld Jean Hediger Thomas Henzi Isabelle Herriger Alexandre Hofmann Blaise Hofmeyr David Horn Marie-Christine Hoskins Richard Hugo Hubert Ronan Hürlimann Thomas Huston Nancy Véronique Escot Pierre Eugène F D Daboussi Aymen Daugherty C.J. Daumas Emma Dave Debbabi Missaoui Ailem De Preux Cornélia De Rivaz Dominique De Roulet Daniel Debbech Ons Dechezelle Alexandra Delessert Emmanuel Debbech Ons Delesalle Nicolas Desjours Ingrid Désy Jean Dettwiler Andreas Diallo Rokhaya Dicker Joël Dixen Victor Dorn Françoise Dousse Michel Doszen Joss Dubuis Etienne Dufour Daniel Edwards Jorge Effa Paul-Gaston Eglin Florian Elgas Eljundir Myra Emmenegger G Fahmé-Thiéry Paule Fankhauser Pierre Fanon Mireille Fathi Adam Favre Pascale Felley Eric Ferry Luc Feuz Nicolas Field Michel Fiedler Heike Filliozat Isabelle Flükiger Isabelle Fonkoua Romuald Fontana Giovanni Fontanel Sophie Fontenaille Elise Fouchet Lorraine Fraihi Hind Fretz Philippe I J K Gaillard Hélène Gangeous Gardiol Françoise Gaulis Marie Gay Olivier Guay de Bellissen Héloïse Genoux Claire Gerig Olivia Gezzi Massimo Giordan André Gnali Goerg Sacha Gori Roland Grandjean Michel Grangé Incardona Joseph Jaccoud Antoine Jacquet Corine Jaffelin Emmanuel Jaquet Tiffany Jaquier Antoine Joly Gomez Francisca Jost Cyril Kaboré Kaddour Hédi Kahn Axel Kande Senghor Fatou Kaplan Marion Kaplan Frédéric Kassab-Charfi Samia Katemba Kripi Katz Gabriel Kawakibi Salam Kernel Brigitte Khadra Yasmina Khoury-Ghata Vénus Kinsella Sophie Kourkov Andreï Kramer Pascale Jean-Christophe Gross Marie-Claire Guinamard Louis Guinand Julie #6 #auteursannoncés L Laâbi Abdellatif Laberge Marie Lacour Laurence Lacroix Alexandre Laferrière Dany Lamoth Frédéric Lanzmann Claude Laplace Yves Laramée de Tannenberg Valery Larguèche Abdelhamid Laye Barnabé Le Goff Jean-Pierre Lebeau Guillaume Lebel Nicolas Leers Yves Lehmann Eric Lejoyeux Michel Lemasson Eric Lenoir Frédéric Leroy Jérôme Lévesque François Lobe Max Loup Douna Lovey Catherine Loye Pierre Mejri Jamila Mellah Fawzi Mercuri Alessandro Merrone Giuseppe Mezrahi Raphaël Michaka Stéphane Michel Franck Mink Georges Mongin Jean-Paul Morales Miguel-Angel Morvan Yan Mukasonga Mabanckou Alain Magnin André Mallock Mambou Aimée Marcastel Jean-Luc Mardam-Bey Farouk Marin-La Meslée Valérie Marquis Sarah Mars Kettly Marthaler Claude Marti Véronique Martinetti Anne Maurice Nikos Maurisse Marie M’Barek Beyrouk Meffre Liliane Mégevand Matthieu Meier Sébastien Quartier Claude Queffélec Yann Quin Grégory R Scholastique Moulin Julie Mouron Quentin Muller-Colard Marion Munier Vincent Mwantuali Joseph N S Nazinigouba Neeman Sylvie Neuser Marie O Oho Bambe M Q Marc Alexandre Orsenna Erik Oueghlani Khaled P Pahud Stéphanie Paquot Thierry Parel Francis Pavlenko Marie Peillon Vincent Pellegrino Bruno Perrenoud Estelle Pichon Bernard Pitteloud Anne Pivot Bernard Ploquin Frédéric Poletti Rosette Pollien Melissa Pompéi Christine Pop Georges Pozza Anne-Catherine Pringle Colombe Proulx Monique Pulvar Audrey Py Aurore T Tabachnik Michel Taubira Christiane Tchak Sami Thalmann Yves-Alexandre Ramadan Tariq Reeves Hubert Rey Nicolas Rihs Guillaume Robel Nicolas Römer Thomas Roth Philip Rothenberger Flurina Rychner Antoinette Tiberghien Claire Tillmanns Lolvé Torracinta Claude U V Salem Gérard Samara Rania Sanbar Elias Sandoz Thomas Sansal Boualem Sapho Sarr Felwine Schluchter Antoine Schobinger Maurice Schweikert Ruth Semadeni Leta Senécal Patrick Serra Maurizio Silbertsein Jil Sillig Olivier Simon Christoph Sinoué Gilbert Slimani Leïla Solé Robert Soumare Mahamadou Sow Fall Aminata Spira Raymond Starobinski Pierre Subilia Anne-Sophie Suchel François Uhl Eléona Ulmann Sylvie Valloton Jacques Van Wilder Cindy Vannay Gaëtan Veillard Casimir Verdan Nicolas Vertanessian Florence Vitkine Antoine Voltenauer Marc Von Graffenried Ariane Vonnard Philippe W Waeber Olivier Wêche Evains Weibel Luc Wyler Cécile Y Z Yéré Henri-Michel Youssef Olfa Zanon Carlos Zellweger Mark Zep Zouari Fawzia #7 #header La Tunisie, hôte d’honneur #révolution #accueil #découverte #8 #tunisiehôtedhonneur Contact : Mohamed-Djihad Soussi [email protected] Quelques auteurs présents Slah Ben Ayed Cet écrivain et poète est membre du Mouvement poétique « Harakat Nass » (texte en mouvement). Il a publié deux ouvrages de poésie, Le café universitaire (2004) et Les frémissements du sculpteur (2009), des nouvelles pour enfants, La dernière danse (2012) et Texte en mouvement, un livre collectif (2015). Messaouda Ben Boubaker « Intriguée par ce vaste univers à multiples secrets et paradoxes, j’essaie depuis trois décennies par le biais de l’écriture, et hormis ma propre jouissance, de me connaître, de communiquer à travers l’Art avec l’autre, de faire face aux questions existentielles, de trouver ma voie vers la vérité, de remettre en question les valeurs. Par le biais du romanesque, je cherche à retracer l’espace, les Hommes. Écrire l’histoire, d’une façon pittoresque des événements et des faits. Raconter le périple à travers le dédain etl’incompréhension des marginaux, ces laissés-pour-compte de la société. Bref, raconter la vie avec le vécu et le non vécu, sans toutefois, m’exiler dans un ghetto de sexe, de nationalité ou de religion ». Rafik Ben Salah Pour le Prix Goncourt suisse Jacques Chessex, « dès le premier mot (de Rafik Ben Salah), le lecteur est appâté par cette écriture forte et concentrée. Le style, Monsieur Ben Salah, vous l’avez à un haut degré d’art et d’écoute de la langue parlée, de la langue héritée que vous recomposez ici. C’est peu dire, de ma part, de l’intense émotion que j’éprouve à vous lire. Mais c’est témoigner aussi de l’admiration que je voue désormais à votre écriture et à sa source. » Raja Ben Slama Cette universitaire et psychanalyste, rédactrice en chef de la revue en ligne Alawan, est directrice générale de la Bibliothèque nationale de Tunisie. Elle a publié, en arabe et en français, des ouvrages tels que Édifice du virilisme : essais sur le masculin et le féminin, La Mort et les rites funéraires en Islam, La Psychanalyse et l’Islam ou Les Mots du monde : Masculin - féminin : Pour un dialogue entre les cultures, un ouvrage collectif sous la direction de Nadia Tazi. Ahlem Boussaadaa Cet universitaire et chercheur à la faculté des Lettres, des Sciences humaines et des Arts de l’Université de la Manouba de Tunis a publié des études à caractère historique, traitant notamment de l’antiquité. Lendemains de révolution Raja Chebbi Travaille actuellement à la direction générale de formation du Ministère de l’Intérieur où elle est commissaire générale et enseigne le droit pénal aux élèves policiers. Elle écrit de la poésie française depuis l’âge de six ans. Son premier recueil Les Torts de la Raison est édité à compte d’auteur en 1998. En octobre 2015, elle traduit une vingtaine de poèmes du grand poète tunisien Med Seghaier Ouled Ahmed et l’accompagne sur la scène pour les lire. Elle édite en 2016 son second recueil de poésie française En Vers Et Contre Toi. Aymen Daboussi Ce psychologue clinicien a exercé pendant plus de cinq ans à l’hôpital psychiatrique Razi de la Manouba. Membre fondateur du salon culturel « Nes el-Decameron » (Gens du Décaméron), son premier roman Erection noire est paru aux éditions Al-Jamal au Liban en décembre 2015. La sortie de son deuxième ouvrage Chroniques de Razi, récit autobiographique, est prévue pour le mois de mai 2016 chez le même éditeur. Dans un style rythmé et éclaté, Aymen Daboussi mélange sexualité et folie pour raconter une Tunisie en plein devenir. Sihem Debbabi Missaoui Cette professeure de la Faculté des Lettres, des Arts et des Humanités de l’Université de la Manouba travaille sur le quotidien et le festif dans les textes arabes médiévaux. Parmi ses travaux dans ce domaine, Le discours alimentaire dans la culture islamique (2014), L’olivier dans l’imaginaire arabe (2014), La diététique arabe entre Bagdad et Kairouan : textes sur l’alimentation (2008), mais aussi Le sacré en Occident musulman (2015) ou Approche sociologique du texte d’ibn al-Hadj sur le rite de naissance (2008). L’heureuse expression de Jean Baudrillard « l’après orgie » rend très justement compte de l’état de la littérature tunisienne depuis 2011. Soudain, quelque chose s’est déclenché. Une nouvelle donne, une nouvelle distribution, un autre ordre de discours commence à germer, les sans - voix parlent et leurs voix sont désormais incontrôlables. Comme la littérature n’est, ni ne sera jamais à l’abri des effervescences révolutionnaires, de nouveaux écrivains paraissent sur notre scène ; d’autres, plutôt anciens, changent de cap, des poètes deviennent romanciers, des universitaires publient leur premier roman, quelques jeunes écrivains s’organisent dans des laboratoires d’écriture narrative. Songeons par exemple à « Nes el - Decameron », « Gens de Décaméron » et à leur hommage au chef - d’œuvre de Boccace. Et n’oublions ni les jeunes poètes qui se sont rassemblés autour d’un manifeste « Harakatou Nass » (texte en mouvement), ni leurs précieuses contributions qui se publient régulièrement sur des sites, revues et recueils de poésie. #9 #tunisiehôtedhonneur Adam Fathi Fathi Gasmi (dit Adam Fathi) est devenu entre 1980 et 1990 l’un des poètes les plus en vue de sa génération. Traduit en Français, en anglais et en espagnol, Adam Fathi est souvent invité à lire ses textes dans de nombreux pays arabes ainsi qu’en France, au Japon, en Inde ou au Costa Rica, par exemple. Nombre de ses textes sont chantés par des artistes engagés tunisiens et arabes. Il est l’auteur d’une douzaine de livres, dont certains censurés sous les régimes de Bourguiba et de Ben Ali. Il est aussi le traducteur en arabe de plusieurs auteurs dont Baudelaire, Cioran, Naïm Kattan et Gilbert Sinoué. Samia Kassab-Charfi Cette enseignante de littérature française et francophone à l’Université de Tunis a écrit sur la métaphore dans la poésie de Baudelaire et la rhétorique de Saint - John Perse et a publié des romans. Elle est membre depuis 2009 du jury du Prix Carbet de la Caraïbe et du Tout - monde, membre correspondante pour le Maghreb de l’Académie des Sciences d’Outre - mer, membre de l’Observatoire Européen du Plurilinguisme, du Conseil scientifique de l’Association Européenne d’Études Francophones et directrice de la collection SEFAR aux Éditions Academia - Harmattan (Belgique/France). Abdelhamid Larguèche Cet historien et professeur d’Histoire à l’Université de la Manouba à Tunis a publié de nombreux articles et ouvrages portant aussi bien sur Bourguiba que sur les minorités à Tunis. Fawzi Mellah Né à Damas, élevé en Tunisie, Fawzi Mellah est l’illustration parfaite du bédouin égaré en Méditerranée. Après des études de philosophie à Tunis, il passe une licence en droit à Lausanne et un doctorat en sciences politiques à Genève. Vivant entre la Suisse et la Tunisie, il partage son temps entre la mer et la montagne, les affaires juridiques et la lecture. Fawzi Mellah ne se considère pas comme un écrivain mais comme un simple témoin de son temps. À l’opposé des textes et manifestes, d’autres écrits demeurent en gestation, haled Oueghlani si bien qu’on n’entend que leurs échos Ce poète en langue arabe littéraire et en dialecte provenant du tréfonds de l’underground. tunisien est porteur d’un projet artistique - textes, lesquels, bien et littéraire visant à enraciner la poésie arabe dans Ce sont des non qu’extrêmement violents, s’écrivent tiune approche innovatrice inscrite dans une nouvelle oralité inspirée des traditions de midement, loin de tout souci de puchants poétiques arabes. Il a occupé après la révo- blication. Nonobstant cette diversité lution le poste de directeur de la Radio Culturelle des voix et des formes d’écritures, comTunisienne d’où il a démissionné rapidement en prenant le récit « very very short », protestation contre les nominations arbitraires de la le haïku ou l’épigramme poétique, Troïka au pouvoir. notre littérature reste essentiellement la même, en quête du « nouveau » et en dialogue avec l’« ancien ». Sans lfa Youssef entraîner les Tunisiens dans une nouCette professeure d’enseignement supérieur, spévelle temporalité, la révolution leur révéla cialiste en linguistique et islamologie, s’intéresse tout de même une nouvelle conscience à la relecture de la pensée islamique dans une visée spirituelle. Elle a publié plusieurs livres dont de la complexité du réel, du quotidien notamment Le Coran au risque de la psychanalyse, et de tout art digne de ce nom. Désir, des fondements spirituels de l’islam, Sept Ainsi, notre littérature suivra - t - elle controverses en islam...parlons - en (à paraître). deux voies : dire ce qui change par des moyens jugés inchangeables et chercher de nouveaux moyens pour configurer des vérités, jugées nouvelles, aux confins du silence et de l’indicible. L’édition, malgré l’allègement de l’étau de la censure, peine encore à suivre l’élan de ces changements. Devant les anciennes maisons d’édition, qui commencent d’ailleurs à vieillir, de nouvelles petites maisons voient le jour. Déterminées à survivre à une crise, quasiment généralisée, elles restent à la recherche d’une chaire littéraire d’une fraicheur juvénile. Au demeurant, littérature et édition sont à l’image de la Tunisie, elles luttent côte à côte dans l’espoir de frayer les chemins non battus d’encre et de donner à l’être de la culture tunisienne un souffle d’une légèreté insoutenable. K O Un vieux dicton arabe dit que « l’homme jouit du repos et de la tranquillité jusqu’à ce qu’il se mette à écrire un livre ». Écrire étant un acte qui nous rend visibles et nous expose au jugement d’autrui. Un homme visible est ce qu’on appelle un « chakhs », c’est - à - dire une personne dont on peut, de loin, apercevoir la noirceur de l’ombre. Être vu et lu par l’autre, voilà ce qui nous permet de devenir une personne. Grâce à ce commerce des regards, naissent, non seulement le livre, mais l’ombre de l’être. L’écrivain tunisien, héritier d’un long et lourd héritage littéraire, notamment arabe, écrit pour produire de l’ombre, cet espace d’hospitalité qui accueillie l’étranger et l’abrite. Dans la langue arabe, l’étranger, c’est le lointain et abriter un étranger chez soi, c’est l’inviter à devenir un familier, un proche trop proche de nous. Écrire, c’est donc envoyer une lettre d’invitation à tout lecteur désirant nous rejoindre dans le grand club des amis. Accepter cette invitation, ce serait augmenter la zone d’ombre, pour recevoir et nos hôtes et l’honneur. Adel Khedr Directeur général de la Foire internationale du livre de Tunis et chargé de la coordination de la participation tunisienne au Salon du livre et de la presse de Genève Jamila Mejri Cette poétesse, écrivaine et professeure de langue et littérature arabes est l’auteure de trois recueils de poésie, Diwan El - Wajd (Le Livre de la passion), Diwan Al - Nissa (Le Livre des Femmes) et Dhekiratou Ettayr (Mémoire d’oiseaux) ainsi que d’un livre sur l’histoire de la femme tunisienne. Elle a écrit de nombreux articles et essais dans des journaux tunisiens et arabes, elle produit plusieurs émissions de radio et est actuellement présidente de l’association Ibn Rashiq pour la poésie et la critique littéraire et directrice de la Maison de poésie de Kairouan. Elle a été la première femme à présider l’Union des écrivains tunisiens. P our connaître les horaires de présence des auteurs consultez régulièrement le site salondulivre.ch #10 #header © Sylvia Feudor Exposition « Le monde de Paulo Coelho » #obrigadoPaulo #unestarausalon #ànepasmanquer #11 #lemondedepaulocoelho Sur plus de 600 m2, l’exposition majeure du Salon du livre et de la presse 2016 est dédiée au Brésilien le plus célèbre de Genève, Paulo Coelho ! Et c’est officiel, il l’a dit lui - même sur Instagram, ce sera son seul évènement public cette année. On connait L’Alchimiste et Le Pèlerin de Compostelle. Mais sait - on que leur auteur a été hippie, journaliste, star du rock, acteur et producteur de télévision avant d’entamer une fantastique carrière d’écrivain à quarante ans ? Archives, manuscrits, objets et documents personnels… Bienvenue dans « Le monde de Paulo Coelho », l’exposition qui narre la légende personnelle de Paulo Coelho. C’est inédit, c’est émouvant, c’est insolite… C’est 100 % Salon du livre et de la presse de Genève ! Extraits de l’interview que Paulo Coelho a accordée à Isabelle Falconnier pour le catalogue de l’exposition. Les Brésiliens sont très fiers de vous et vous considèrent comme leur ambassadeur culturel, bien que vous n’habitiez plus au Brésil… Vous sentez - vous toujours leur ambassadeur ? Oui, et je suis fier d’être brésilien. Mais je me sens aussi un ambassadeur de la Suisse, mon pays d’adoption, lorsque je voyage désormais. Les Brésiliens me demandent tous les jours de revenir au Brésil. Cet hiver, un homme est venu de Rio spécialement pour me demander d’être l’invité d’honneur du carnaval et des écoles de samba. Cela fait quinze ans que l’on me sollicite pour cela et que je refuse. Même quand j’étais au Brésil, je détestais le carnaval. Je sais que c’est une institution mais depuis que je suis enfant, je ne supporte pas l’évènement. D’ailleurs, quand j’étais enfant, cela me posait problème parce que tous les autres enfants adoraient cela, et moi je me sentais comme un extra - terrestre… J’ai longtemps forcé ma nature. Maintenant, je ne fais plus semblant. Par contre, j’adore le foot, l’autre religion du Brésil ! Vous vivez avec une artiste, la peintre Christina Oiticica, votre épouse depuis 35 ans. Il n’y a qu’une artiste pour comprendre un autre artiste ? Non, cela n’a rien à voir. Christina ne se mêle pas de mon travail, et moi pas du sien. Vivre avec un artiste n’est pas plus compliqué que de vivre avec un professeur, une infirmière ou un maçon. On a fait de l’artiste un personnage forcément spécial, compliqué, différent des autres hommes et femmes. Mais c’est faux. La seule chose qui compte quand on est artiste, c’est la discipline, et la volonté. Je suis du signe de la Vierge, je sais faire preuve d’une grande discipline. Je n’ai que très peu été employé dans une entreprise. Seulement quelques années, lorsque je travaillais dans l’industrie du disque au Brésil. J’ai toujours été mon propre patron et n’ai jamais eu de peine à acquérir l’autodiscipline suffisante. Je remercie pour cela mes années de scolarité chez les Jésuites, la rigueur de leur éducation, à un moment où ce genre d’éducation laisse des traces éternelles dans un jeune esprit. Pour Christina, c’est difficile. Les gens ne jugent pas son immense talent mais se contentent de penser qu’elle est la femme de Paulo Coelho et que cela suffit à lui ouvrir toutes les portes. Elle doit se battre sans cesse contre ces préjugés dans un marché de l’art par ailleurs très difficile, très fermé. Avez - vous facilement trouvé votre style, à la fois universel, accessible, efficace, parabolique et romanesque ? Être simple ne signifie ni être superficiel, ni ne pas avoir de style ! La simplicité est le chemin le plus direct pour parler à l’âme. Un langage symbolique va de pair, souvent, avec cette simplicité, et permet une lecture à plusieurs niveaux. Je m’efforce d’écrire avec mon âme d’enfant des histoires qu’un enfant aimerait lire. C’est beaucoup plus facile d’écrire un livre compliqué qu’un livre simple. J’enlève 20’000 mots de mes livres à la fin de leur première version. Je coupe l’inutile, privilégiant ce qui traite de l’âme, des conflits personnels. C’est comme la mode : c’est bien, une femme très bien habillée, mais il faut qu’il y ait quelque chose derrière. Les mots, ce sont les vêtements, mais qu’est - ce qu’il y a là - dedans ? Un livre est beau s’il sollicite l’imagination des lecteurs ! C’est pour cela que vous n’avez jamais autorisé l’adaptation de vos livres à l’écran ? Pour ne pas couper court à cet effort d’imagination de la part des lecteurs ? Exactement. Je reçois de nombreuses propositions d’adaptations. Je les refuse toutes. Les films assassinent les livres ! Je suis dans la liste des best - sellers du New York Times depuis huit ans non - stop. Cinquante nuances de Grey a disparu depuis son adaptation au cinéma. Idem avec Seul sur mars : c’était un best - seller de la liste du New York Times depuis mars 2014. Après la sortie du film, le livre a disparu. Évidemment qu’il y a des exceptions, et que des films peuvent faire connaître des livres qui n’ont pas été des best - sellers. Mais qui a envie de lire un livre dont il connait déjà la fin ? Quelles sont les figures littéraires qui ont compté ? Il y en a trois principales : Borges, Amado et Miller. Je lis toujours beaucoup. Des essais, en grande partie. Je viens par exemple de lire Sapiens, l’histoire de l’homme, de l’historien Yuval Noah Harari. Passionnant ! J’aime des auteurs comme John Grisham, que l’on réduit à tort à un auteur de thriller alors que c’est un des écrivains qui parlent le mieux de l’Amérique aujourd’hui. J’aime bien Houellebecq aussi, et Douglas Kennedy, qui ne sont paradoxalement pas si différents l’un de l’autre. Je sais bien qu’il suffit que je dise que j’aime Douglas Kennedy pour que l’on dise que j’ai mauvais goût en matière de littérature. Au contraire, j’ai un très bon goût littéraire. Je suis un lecteur passionné, exigeant. Un livre doit arriver à m’attraper. Un bon livre est un livre qui retient, qui accroche. À la fois parce qu’on a du plaisir à le lire, et que l’on y apprend quelque chose. Ce sont les deux facteurs essentiels. #12 #lemondedepaulocoelho Vous avez été un des premiers écrivains à vous emparer de l’Internet et à occuper les réseaux sociaux de manière aussi complète et intense. Vous alimentez quasi chaque jour un blog, une page Facebook, un fil Twitter. (…) Investir le web à ce point, est - ce pour vous une manière de viser une forme d’universalité, de créer des ponts entre toutes les cultures, et les lecteurs de toutes les langues dans lesquels vos livres sont traduits ? Pour un écrivain, il est normal de s’intéresser à différentes cultures. Vous n’êtes pas là pour écrire seulement sur votre village. Il faut en montrer une partie, mais aussi comprendre les autres villages. Comme disait Tolstoï : « Si tu veux parler de l’universel, parle de ton village. » Aujourd’hui je vois les ponts entre les cultures s’écrouler. Les gens ne semblent plus capables de se comprendre. Je me sens la responsabilité, en tant qu’être humain, en tant qu’auteur avec de l’audience, d’améliorer l’importance de cette connexion multiculturelle. Nous devons tout faire pour ne pas devenir étrangers les uns aux autres. J’écris aussi pour cela, pour construire des ponts entre les cultures différentes. L’Islam possède dans sa tradition et sa culture des histoires très nombreuses et fantastiques. Les récits de spiritualité soufie, ou Les Mille et une Nuits ont eu une grande influence sur moi. Les objets exposés au Salon du livre de Genève sortent pour la première fois de vos archives, de votre maison. Que ressentez - vous en voyant ces manuscrits, ce bureau où vous écriviez enfant, cette veste en jean hippie ou ces récompenses internationales prestigieuses ? Ces objets, ces papiers représentent une partie de mon histoire, au Brésil ou ailleurs dans le monde. Mais mon histoire se passe ici et maintenant, dans mon bureau de Genève. C’est un bureau vide, aux murs blancs, volontairement. Sans souvenirs entassés sur des étagères, sans reliques, sans papiers. J’aime les espaces vides. Je peux les remplir avec les choses qui comptent au moment où j’y suis, donc des choses constamment différentes, mouvantes. Je vis dans le moment présent. Je ne regarde pas le passé. Je n’y suis pas attaché. Vivre, c’est me promener, regarder le coucher de soleil, m’engager dans ce que je crois important, voir un bon film, lire, être avec ma femme. C’est ma vie. C onférence Paulo Coelho Trois objets à ne pas manquer 1 Le texte de L’Alchimiste mis en page par l’éditeur Mandarino, avec les ultimes corrections de Paulo Coelho avant l’impression. Sur la page 2, l’écrivain mentionne ses livres précédents : notamment un extravagant Manuel pratique du vampirisme (1986) et un Manifeste de Krig - Ha coécrit avec Raul Seixas, (1974). Quant au Pèlerin de Compostelle (1987), il est précisé qu’il en est déjà à sa quatrième édition ! Nous avons devant les yeux, la version originale d’un roman qui sera imprimé 65 millions de fois dans des dizaines de langues durant les vingt-cinq années suivantes. Trois questions à Eugène et Alexandra Kaourova, commissaires de l’exposition Avez - vous une Légende Personnelle ? Notre couple a sa Légende Personnelle, oui ! Nous nous sommes mariés en 2001 et très vite nous avons commencé à réaliser des projets en commun. D’abord, il y a eu Saint - Pétersbourg au - delà des façades, un livre sorti aux éditions Autrement à Paris en 2003, à l’occasion du tricentenaire de la ville. Nous avons réalisé 18 portraits d’habitants de Saint - Pétersbourg en leur demandant de nous emmener dans leurs lieux préférés. Puis, Alexandra a traduit en russe La Vallée de la Jeunesse (La Joie de Lire, 2007). Sa traduction est sortie chez Samokat, une maison d’édition à Moscou et a été présentée au Salon du Livre de Moscou en 2014. Puis, Alexandra m’a initié au métier de curateur d’exposition. Nous avons rendu hommage à « Stalker » d’Andreï Tarkovski, l’un de nos films préférés en montant l’exposition « Stalker/Expérimenter la Zone » à la Maison d’Ailleurs, à Yverdon - les - Bains, en 2013. Comme nous avions beaucoup de matériel photographique inédit et des contributions de nombreux spécialistes, nous avons proposé aux éditions L’Âge d’Homme de publier un ouvrage collectif Phénomène Stalker. Pendant longtemps, nous avons cru que notre Légende Personnelle consistait à élaborer des projets culturels en lien avec la Russie. Quand la Fondation pour l’Écrit nous a proposé d’être les commissaires d’une exposition autour de Paulo Coelho, nous étions très heureux. Un nouvel horizon s’ouvrait ! Paulo Coelho est sans doute le plus universel des écrivains latino - américains. En quoi est - il cependant latino à vos yeux ? Très vite, Paulo Coelho a compris que s’il veut faire carrière dans la littérature, il doit quitter le Brésil. Dans les années 80, un succès en librairie n’y dépassait jamais les 3’000 exemplaires. Au fil des ans, Coelho a développé une vraie passion pour l’Europe. Le Pèlerin de Compostelle qui a changé sa vie se déroule en Espagne ; au début du siècle, l’écrivain s’installe dans le sud de la France et désormais, il vit à Genève. Quand on lit Maktub (1994), un recueil de contes au ton très oriental, on n’imagine pas qu’un Brésilien ait pu écrire cela ! Malgré tout, il y a un aspect qui fait de lui un auteur latino - américain : il continue à écrire en portugais. Coelho n’a jamais changé de langue. Quel est l’objet qui vous impressionne le plus dans l’exposition et pourquoi ? Sans aucun doute sa fiche d’arrestation, en 1974. Son regard si sombre, l’empreinte de ses dix doigts : une très grande émotion est là. Quel contraste avec l’homme plein de tempérance qu’il est devenu aujourd’hui ! Et puis, d’un point de vue historique, ce document nous rappelle que le Brésil a été une dictature pendant plus de vingt ans. N’importe qui pouvait se faire arrêter pour « activité subversive ». dimanche 1er mai à 14h L’apostrophe 2 Le costume de l’Académie brésilienne des lettres. Lorsque le jeune Paulo a déclaré qu’il voulait devenir écrivain, sa mère lui a répondu : « Seul Jorge Amado peut vivre de ses ventes et il n’y a qu’un seul Jorge Amado ». Pour Coelho, entrer à l’Académie brésilienne des lettres est une revanche inestimable. D’abord, parce que les critiques des intellectuels brésiliens ont été très dures envers lui. Ensuite, parce que Coelho est devenu l’égal de Jorge Amado, académicien lui aussi. 3 L’arc et les flèches. Pour garder son équilibre face au maelström des sollicitations (séances de dédicaces, débats, réceptions, voyages, remises de prix, interviews), Paulo Coelho a privilégié la voie intérieure : méditation et tir à l’arc. À noter que l’artisan ayant confectionné cet arc a inscrit sur chaque flèche le titre d’un livre de Paulo Coelho. Chaque matin, l’écrivain vise donc le centre de la cible avec Maktub, Le Zahir, Aleph ou L’Alchimiste. #13 De gauche à droite : Isabelle Falconnier, Paule Constant, Charles Méla, Metin Arditi (président du jury), Laure Adler, Lisbeth Koutchoumoff © Christophe Petit Tesson Le prix du Salon du livre et de la presse de Genève #humanisme #cosmopolitisme #etlelauréatest… #14 #leprixdusalondulivreetdelapressedegenève Prix Le Prix du Salon du livre de Genève a été créé en 2012 sous l’impulsion d’Isabelle Falconnier, afin de récompenser un roman écrit en langue française, paru entre février de l’année précédente et janvier de l’année en cours et porteur de ce que l’on appelle « l’esprit de Genève » : liberté d’expression, humanisme, cosmopolitisme, débat d’idées. Il sera remis pour la 5e fois cette année. Le prix, doté d’un montant de 10’000. - francs suisses, sera remis officiellement lors du dîner d’ouverture du salon, le mercredi 27 avril. Le jury 2016 est composé de l’écrivain Metin Arditi (président), de la journaliste, écrivaine, éditrice et productrice Laure Adler, des romancières Laure Buisson et Paule Constant, de l’écrivain et éditeur Charles Dantzig, d’Isabelle Falconnier, présidente du Salon du livre de Genève, de Lisbeth Koutchoumoff, critique littéraire au quotidien Le Temps (Lausanne) et de l’universitaire et écrivain Charles Méla. Les titres en lice pour le prix 2016 réunissent des auteurs français et suisses et font la part belle aux plumes féminines et aux courants les plus contemporains de la littérature de langue française. Il s’agit de : T L V itus n’aimait pas Bérénice Nathalie Azoulai (P.O.L) es passants de Lisbonne Philippe Besson (Julliard) ie et œuvre de Constantin Eröd Julien Donadille (Grasset) E S A I H L L nvoyée spéciale Jean Echenoz (Minuit) olal Aronowicz Holocauste Florian Eglin (La Baconnière) utopsie d’un père Pascale Kramer (Flammarion) llettré Cécile Ladjali (Actes Sud) istoire de la violence Edouard Louis (Seuil) ’oragé Douna Loup (Mercure de France) a Veuve à l’enfant Daniel Maggetti (Zoé) G enèse de l’Esprit de Genève Dix ans après la création de la Société des Nations, l’auteur genevois Robert de Traz publiait L’esprit de Genève , un essai qui retrace les origines de cet esprit ouvert et frondeur à travers trois figures marquantes, Jean Calvin, Jean - Jacques Rousseau et Henri Dunant. Leur héritage a contribué à faire de Genève un symbole de dialogue, de paix et de démocratie. La Cité de Calvin accueillait déjà les opprimés d’Europe chassés par la Réforme, faisant de l’ouverture au monde sa bannière. L’auteur du Contrat social, en bon citoyen genevois, proposait d’instaurer une Confédération des peuples pour garantir la paix perpétuelle, non sans s’inspirer du modèle suisse. Cent ans plus tard, Henry Dunant posait la première pierre du Comité international de la Croix - Rouge, né de la Convention de Genève de 1864. En 2012, le prix a été attribué à Lyonel Trouillot pour La belle amour humaine (Actes Sud), en 2013 à Hoai Huong Nguyen pour L’ombre douce (Viviane Hamy), en 2014 à Pierre Assouline pour Sigmaringen (Gallimard) et en 2015 à Patrick Rambaud pour Le Maître (Grasset). Contact : Claire Neyroud [email protected] #15 © Anne-Laure Lechat L’espace young adult #adopourlavie #phénomène #passionlicorne #16 #lespaceyoungadult Phénomène littéraire qui déchaîne les passions chez les jeunes, le genre young adult donne du fil à retordre quand il s’agit de le définir. Peuplée d’une multitude de thèmes, la planète young adult, grande nouveauté 2016, accueille tous ceux que les bonnes histoires font décoller. La blogueuse et booktubeuse Margaud Liseuse prend les rênes de cet espace, accompagnée de sa communauté et de ses auteurs préférés. Romance, fantasy, bit - lit, terreur, humour : l’espace young adult sera sans nul doute le point d’ancrage de tous les ados éternels du salon. La littérature young adult aux rayons X par Margaud Liseuse, programmatrice. Comment expliquez - vous le succès du genre young adult ? Longtemps les adolescents n’avaient pas de littérature qui leur soit dédiée. La révolution Harry Potter a totalement changé la donne et, depuis, on assiste à un grand boom de ce genre dans les rayons des librairies. Les ados adorent retrouver des héros de leur âge, qui leur ressemblent, à qui ils peuvent s’identifier. La littérature young adult est un phénomène anglophone. En existe - il une francophone ? Bien sûr, et de qualité ! J’en amène la preuve avec les auteurs invités sur l’espace cette année : Samantha Bailly, Cindy Van Wilder ou encore Olivier Gay proposent des univers variés et intéressants. Est - ce que les jeunes lecteurs se déplacent toujours en librairie ? De plus en plus. Les jeunes lisent et aiment le format papier plus qu’on ne le croit. L’espace young adult en trois temps forts À ne manquer sous aucun prétexte 1 1 Remise du Prix RTS Ado Mercredi 27 avril à 15h. 2 Meet - Up Booktubeurs Samedi 30 avril à 17h. 3 Melissa Bellevigne alias GoldenWendyBeauty présente son roman Paranoïa (Blackmoon, 2016) Dimanche 1er mai à 13h. Pdesourauteurs connaître les horaires de présence sur l’espace young adult consultez régulièrement le site salondulivre.ch Qui êtes-vous Margaud Liseuse ? Créatrice et animatrice du nouvel espace young adult, Margaud est une booktubeuse à l’origine de la chaîne Margaud Liseuse sur YouTube. Officiellement libraire de 25 ans, fan de pâtisserie et de thé, Margaud serait en fait un « renard - licorne ». Le ton est donné. Bienvenue dans l’univers fantasque et fantaisiste d’une passionnée d’une littérature très en vogue chez les jeunes. Cette rousse flamboyante partage régulièrement sa passion pour la littérature sur son blog et, en live, sur sa chaîne YouTube qui compte près de 30’000 abonnés. Au menu : coups de cœur et déceptions, billets d’humeur teintés d’humour et tranches de vie. Des chroniques littéraires différentes et dont raffolent toute une génération de lecteurs. Emma Daumas présente son premier roman Supernova Mercredi 27 avril à 14h. 2 « Hugo, Les questions cons » Samedi 30 avril à 13h. 3 Contact : Margaud Quartenoud [email protected] www.la-liseuse.blogspot.ch www.youtube.com/user/Corentyne23 Rencontre avec Sophie Kinsella Samedi 30 avril à 15h. #17 #header La fabrique #colorama #interactif #expérience #18 #lafabrique Faisant fi de la crise du logement, la fabrique, l’espace de libre création littéraire du salon, se mue en appartement de sept pièces. De même que pour Rimbaud, chaque voyelle a sa couleur, pour la fabrique, chaque pièce possède la sienne, unie du sol aux meubles en passant par les murs. Et à chaque couleur sa thématique. Un haïku et sa traduction en japonais Une grande pièce 大部屋 Un sofa ソファ C’est chez moi これが私です laisser une trace écrite de ses fantasmes. L a salle de bain et son miroir sans tain transforment les visiteurs en Narcisse moderne : place aux selfies ! L e salon/ bibliothèque est dédié aux haïkus. L a cuisine est le lieu idéal pour partager son plat préféré ou sa recette de famille. L es toilettes sont le lieu des confidences et des secrets. redécorer selon ses goûts 1 Atelier poésie magnétique : avec des mots aimantés, composer un poème ou un récit puis le photographier pour en garder une trace et le partager. Ou pourquoi ne pas faire un cadavre exquis avec ses amis : chacun pose un mot sans voir les précédents. Surprise garantie ! Un livre, ce sont des mots qui composent une histoire. On peut recomposer une autre histoire en sélectionnant certains des mots du récit d’origine. L’atelier d’écriture dans les livres invite à colorier ou souligner des mots pris dans un livre pour lire le nouveau récit formé des mots mis en évidence. Une histoire dans l’histoire, en quelque sorte. a chambre d’enfants célèbre les super-héros ! Supers pouvoirs et héros de l’enfance ! Lesteundébarras lieu à À ne manquer sous aucun prétexte 2 L La chambre d’adulte invite à 3 Nocturne du vendredi soir : la fabrique convoque à un argumentum ad absurdum. Un comédien parodie les tics des conférenciers dans une approche mi - préparée et mi - improvisée. Par leurs remarques et interventions, les spectateurs modifieront le cours du spectacle à l’instar d’un metteur en scène. Chaque pièce propose un dispositif d’écriture (tableaux, post - it, mots aimantés…) pour composer un message de la couleur de la pièce, en ton sur ton – mais on peut aussi faire jurer les teintes ! Contact : Gautier Fournier (Happy City Lab) [email protected] #19 #header © Fred Merz Les scènes #plume #stars #champagne Pour connaître les horaires de présence des auteurs sur les scènes consultez régulièrement le site salondulivre.ch #20 #lesscènes Contact : Laetitia Abdoolraman [email protected] L’apostrophe Scène-phare du Salon du livre et de la presse, l’apostrophe est dédiée à la « grande littérature ». Auteurs préférés et futurs coups de cœur donnent rendez-vous à leurs lecteurs pour des échanges endiablés et des témoignages riches dans une ambiance pétillante et conviviale. Trois auteurs invités prennent la parole. Yann Queffélec L’apostrophe en trois temps forts 1 Bruce Benamran youtubbeur et auteur de Prenez-le temps d’e-penser dialogue avec le célèbre astrophysicien Hubert Reeves qui publie Les secrets de l’Univers. Attention aux étincelles (d’étoiles). Jeudi 28 avril à 17h15. 2 Un Académicien québeco-haïtien, Dany Laferrière, rencontre Bernard Pivot, membre de l’Académie Goncourt, et Alain Mabanckou, lauréat du prix Liste Goncourt : le choix polonais pour son dernier livre, Petit Piment. Samedi 30 avril à 15h. L’homme de ma vie (Guérin, 2015) On a l’impression à vous lire que vous avez consciemment poursuivi les traces de votre père (avant bien sûr la marche que vous décrivez dans le livre) : écriture, piano, langues. En étiez-vous effectivement conscient avant d’écrire ce livre ? En effet, j’ai voulu devenir mon père, dès mon plus jeune âge. De la contrefaçon éhontée, du moins au début. Il était mon héros, je mettais un point d’honneur à lui ressembler. C’est un travail d’observation à plein temps. Devenir moi ne m’intéressait guère, objectif indigne d’un fils Queffélec. L’homme de ma vie décrit cette appropriation résolue des qualités de l’un par l’autre. Aujourd’hui, mon écriture – au sens de graphie – semble décalquer celle de mon père, jusqu’au paraphe de la signature. J’ignore à quoi aurait ressemblé mon écriture si mon seul tempérament l’avait formée. Il est vrai que nous avons des points communs, mon père et moi. En littérature, en tout cas. Nous aimons les histoires, la narration à suspens, le rythme, l’adjectif décalé, les personnages, le dialogue. Ma mère ne m’a pas moins influencé. Elle était la première lectrice de mon père, elle fut la mienne. Elle serait devenue écrivain, j’imagine, n’eût-elle pas eu quatre enfants et un mari qu’elle admirait par-dessus tout, le comparant à Anton Tchekhov. Il est vrai que mon père a le génie des nouvelles, genre boudé par les Français. 3 Luc Ferry, député européen, philosophe mais aussi romancier, signe La révolution transhumaniste. Il s’entretient avec Vincent Peillon qui publie un thriller, Aurora. Samedi 30 avril à 10h45. À ne manquer sous aucun prétexte 1 Joël Dicker, qui a confirmé son talent l’automne dernier avec la sortie de son roman Le Livre des Baltimore. Samedi 30 avril à 14h15 et Dimanche 1er mai à 17h 2 Tant Erik Orsenna dans L’origine de nos amours que Yann Queffélec dans L’homme de ma vie explorent leur relation à leur père. Jeudi 28 avril à 16h. 3 À l’honneur pour cette 30e édition du salon où une exposition entière lui est consacrée, Paulo Coelho nous offre un moment privilégié sur l’apostrophe. Dimanche 1er mai à 10h45. 4 La nocturne du vendredi 29 avril Le musicien et auteur Oxmo Puccino se produira en concert dès 20h. Raphaël Mezrahi La bande à dessiner (Kero, 2015) Préfaces imaginaires, maintenant La bande à dessiner, un livre que l’acheteur doit compléter, la littérature est pour vous un art interactif ? La littérature est toujours interactive ! En général on imagine les personnages et les situations avec mon livre, c’est pareil mais en plus... on les dessine ! La bande à dessiner est téléchargeable en PDF sur internet et on peut la lire en ligne. Que représente l’objet livre pour vous ? Les livres en PDF c’est bien. Pour ma BD il faut en plus l’option palette graphique ! Définitivement je préfère l’objet « livre » ! Vous vous êtes fait connaître par vos spectacles et par la TV. Le mot dit et le mot écrit sont-ils le même mot ? Oui les mots ont toujours le même sens. Sur scène les virgules, points d’exclamations ou guillemets sont remplacés par des silences, des regards, des soupirs et pourquoi pas quelques grimaces... Nancy Huston sort ce mois d’avril Le club des miracles relatifs (Actes Sud, 2016) Voici ce qu’elle en dit : « Varian est un garçon singulier, doté d’une intelligence rare et d’une mémoire sans faille. Malgré l’amour de sa famille il s’isole dès sa petite enfance. Hypersensible, surdoué et peu viril, il est vite en danger au lycée et devient un jeune homme compulsif, impuissant, obsédé. Quand son père depuis toujours marin-pêcheur doit quitter le foyer pour aller chercher du travail dans l’Ouest ; quand sa mère demeurée sans nouvelle perd tout sens du réel, Varian lui, est aux prises depuis longtemps déjà avec les voix qui parasitent et colonisent son cerveau. Et c’est dans cet état, tout à la fois vulnérable et violent qu’il part à la recherche de son père. Avec son diplôme d’infirmier, il est facilement embauché sur le site de Terrebrute, au cœur même d’une région déchiquetée par de gigantesques opérations d’extraction pétrolière. Là, Varian fait la connaissance de deux activistes écologistes… Le club des miracles relatifs est l’histoire de la confrontation entre deux formes de monstruosité, l’une humaine, l’autre post-humaine. » #21 #lesscènes Contact : Max Lobe [email protected] La place suisse Lancée en 2013, la place suisse s’est immédiatement hissée au rang de scène incontournable au sein du salon. Miroir de l’effervescence littéraire helvétique, la place suisse mettra en lumière, cette année encore, la richesse de l’écrit romand et suisse dans son ensemble. Une scène carrément bonnard par Max Lobe, programmateur. La Suisse est un pays multiculti, comme diraient les Allemands, et pourtant parmi les auteurs de la place suisse il n’en est quasiment pas un qui ne soit pas d’origine suisse. L’immigration n’écrit pas ? Non, je ne partage pas ce point de vue. Je le trouve même erroné. Sur la place suisse cette année, on retrouve des auteurs, certes suisses, mais d’origines diverses. Je pense par exemple à Gérard Salem qui vient d’Orient (Liban et Syrie) et qui nous livre un très beau roman-nouvelles, Marc de café où il est question de migration sur plusieurs générations. Je pense à Georges Pop et Nicolas Verdan qui ont des origines grecques. Notre David Bosc vient de France. Eléona Uhl est austro-iranienne. La slameuse genevoise Heike Fiedler vient d’Allemagne. Marius Popescu vient de Roumanie. La Bâloise Iréna Brezna est d’origine slovaque. Le Vaudois Noël Ndjékéry est originaire du Tchad et moi - même je suis du Cameroun. Donc non et non. C’est faux de penser que l’immigration n’écrit pas en Suisse. Elle est minoritaire, certes, mais elle est bel et bien représentée. Y a - t - il une littérature suisse à travers plusieurs langues, ou des littératures suisses ? C’est une question qu’il conviendrait de poser aux académiciens spécialistes en la matière. Je pense notamment à Sylviane Dupuis, Daniel Magetti ou encore Jérôme Meizoz et j’en passe. En ce qui me concerne, pour la place suisse, je parle toujours des littératures suisses basées sur une diversité de langues, de tons et de sujets. Comment définiriez - vous l’âme suisse ? La Suisse est un rêve, c’est un projet. C’est un projet « réalisé » qui consiste à mettre ensemble plusieurs personnes que beaucoup de choses séparent, notamment la langue, mais aussi la géographie et même l’histoire. C’est un projet auquel on adhère par conviction. Mais comme tout bon projet, il est important de toujours rappeler ses fondements, sinon l’ensemble s’écroule. La place suisse en trois temps forts 1 « Je parle le Suisse ! » organisé par le Forum du bilinguisme suisse pour des scolaires. Mercredi 27 avril à 10h. 2 « Johnny fais - moi mal, j’aime l’amour qui fait boum ! », chantait Magali Noël. Il y a aussi en Suisse une littérature bien pimentée qui n’hésite pas à sortir ses menottes et …son martinet. Vendredi 29 avril à 20h15. 3 « Jeunes, écrivains et fous ». Une rencontre fresh&young dont le but est de mettre en exergue la relève du monde littéraire helvétique avec Arthur Brügger et Guillaume Rihs. Animation Lucas Vuilleumier. Samedi 30 avril à 11h. À ne manquer sous aucun prétexte 1 Claude Torracinta signe avec Rosette, pour l’exemple (Slatkine, 2016) un roman - essai qui met en lumière un pan sombre de l’histoire de la Suisse, celui de son rôle dans la (non - ) protection des Juifs durant la seconde guerre mondiale. Mercredi 27 avril à 12h. 2 Sébastien Meier livre avec son second polar Au nom du père (Editions Zoé, 2016) un récit qui donne à voir une Suisse qui a mal à son monde du négoce, de la finance. Jeudi 28 avril à 14h. 3 Dans Lanormalité (L’Age d’homme, 2015), Stéphanie Pahud questionne la notion de normalité en donnant la voix à plusieurs personnalités du monde des arts, médias, universités. Samedi 30 avril à 15h. #22 #lesscènes Contact : Pascale Kramer [email protected] Boniface Mongo - Mboussa [email protected] Le Salon africain « Afrique, patrimoine de l’humanité » : vaste programme pour cette nouvelle édition du Salon africain ! L’occasion de recevoir des historiens, des experts en art, des penseurs et des grandes figures des lettres africaines. Trois questions sous le baobab à Pascale Kramer et Boniface Mongo - Mboussa, programmateurs. Le Salon africain en trois temps forts 1 Les formats « Une heure avec… » avec le Congolais Alain Mabanckou, qui fait son entrée au Collège de France (vendredi 29 avril à 12h30), l’écrivain algérien Boualem Sansal, dont 2084, la fin du monde (Gallimard, 2015) a reçu le Prix de l’Académie Française en 2015 (samedi 30 avril à 16h15) et Dany Laferrière qui s’illustre désormais parmi les Immortels (dimanche 1er mai à 15h). 2 La remise du Prix Kourouma. Ce prix qui récompense une œuvre romanesque d’un auteur de l’Afrique de l’Ouest a fait émerger de jeunes talents comme Mutt - Lon du Cameroun, et Mohamed Mbougar Sarr originaire du Sénégal. La remise est suivie d’un cocktail. Vendredi 29 avril à 16h. 3 Afrique nouvelle génération. Il sera question de Hip - hop, des « Afropéens » qui assument leurs cheveux crépus sans complexe et de cette génération d’auteurs qui investit le web pour parler aux diasporas du monde entier. Avec Rokhaya Diallo, fondatrice de l’association antiraciste « Les Indivisibles », l’écrivaine et réalisatrice Fatou Kandé et le journaliste blogueur Gangoueus. Vendredi 29 avril à 19h. À ne manquer sous aucun prétexte 1 Felwine Sarr est l’une des nouvelles plumes talentueuses et originales de la littérature africaine. Il publie Afrotopia (Philippe Rey, 2016), une réflexion stimulante sur l’avenir de l’Afrique où l’on devine le très grand lecteur qu’il est, autant que l’économiste doyen de l’Université Gaston Berger de Saint - Louis du Sénégal. Mercredi 27 avril à 13h30 et 16h et vendredi 29 avril à 11h15 et 15h. L’Afrique évoque davantage l’oralité que le patrimoine littéraire. Pourtant ce patrimoine est riche. Où puise - t - il ses racines ? Il n’y a pas de divorce véritable entre l’oralité et l’écriture. Certains des textes classiques sont inspirés de l’oralité, voire même transcrits de l’oralité. C’est le cas de Soundjata ou l’épopée mandingue du guinéen Djibril Tam Sir Niane, qui est une traduction des dits et paroles des griots Djeliba, Keyka et Kouyaté. On peut également citer Les contes d’Ahmadou Koumba du Sénégalais Birago Diop. On pourra citer à l’infini des exemples de ce va et vient entre l’oralité et l’écriture. L’exemple le plus célèbre étant Les soleils des Indépendances de l’auteur ivoirien Ahmadou Kourouma, une tentative d’écrire malinké en français. Plusieurs poèmes du recueil Feu de brousse du congolais Tchicaya U Tam Si sont des transcriptions littérales des contes et légendes de Loango. Le roman Verre cassé d’Alain Mabanckou est un clin d’œil à la chanson éponyme du grand musicien de la République Démocratique du Congo, Lutumba Simaro Massiya. Vous rendrez hommage cette année à Franz Fanon et aux auteurs haïtiens. En quoi sont - ils africains ? Haïti est selon Césaire le lieu où pour la première fois la Négritude se mit debout. Quand Haïti tousse le monde noir déprime, parce que Haïti est notre frère aîné. Quand Haïti se blesse, l’Afrique saigne. Frantz Fanon est certes martiniquais, mais il est mort algérien et enterré en Algérie. Il a écrit l’un des essais les plus importants de la décolonisation, Les damnés de la terre. Par ailleurs, il a lutté pour le panafricanisme. C’est à ce Fanon, militant de l’unité de l’Afrique et père du post colonialisme, que nous rendons hommage. L’exposition « Beauté Congo » a connu ce début d’année un grand succès à Paris. Quelles sont les autres facettes du patrimoine africain en mouvement ? Cette exposition doit son succès à la rupture qu’installe d’emblée son commissaire André Magnin. Il ne s’agit plus de contempler les sempiternels masques, mais de donner à voir la création contemporaine, urbaine. Tout un siècle d’art contemporain à travers la photographie, la musique, l’architecture et l’art populaire. Cette modernité africaine, vient d’être saluée ce mois - ci par le Magazine Beaux - Arts. Un gros dossier axé sur la création artistique africaine contemporaine intitulé « De New York à Paris ». La folie des artistes africains. 2 Scholastique Mukasonga : rwandaise, elle a écrit les journées d’avant le génocide dans Notre Dame du Nil, qui a été couronné en 2012 par le Prix Kourouma et le Prix Renaudot. Elle sera à Genève pour un nouveau titre, Cœur tambour (Gallimard, 2015), qui parle de rites, de rumeurs, des origines de la musique rasta et du meurtre de la diva Kitami. Vendredi 29 avril à 13h45 et samedi 30 avril à 11h. 3 Aimée Mambou Gnali : cette écrivaine, ancienne ministre, opposante depuis 2008 au Président Denis Sassou - Nguesso (République du Congo), présentera L’or des femmes (Gallimard, 2016), un livre qui explore la violence faite à la femme par certaines traditions ancestrales. Vendredi 29 avril à 15h et samedi 30 avril à 12h15. #23 #lesscènes Contact : Anne - Sylvie Sprenger [email protected] La scène du crime Le polar a remisé son imperméable au vestiaire il y a fort longtemps. Genre qui ne cesse d’évoluer, il a connu mille vies et continue de fasciner par sa capacité à être un formidable miroir de notre société. Auteurs plébiscités, romans régulièrement en tête des ventes, sujets multiples et prisés : le crime paie. Pour cette raison, la scène du crime se propose de mettre tout particulièrement à l’honneur des écrivains engagés, mais aussi tous ces auteurs qui viennent des couloirs mêmes de l’univers judiciaire, sans oublier de célébrer la formidable Agatha Christie qui, quarante ans après sa mort, continue avec délice d’entraîner ses lecteurs sur son terrain de jeux. Anne - Sylvie Sprenger, programmatrice, passe aux aveux. Quelle est la différence entre polar et thriller ? On préfère souvent utiliser le terme de thriller aujourd'hui car il met en avant l'ambiance glaçante du roman ainsi que le suspense psychologique que sa lecture entraîne. Le polar, du moins dans l'imaginaire collectif, mettrait quant à lui l'accent sur le personnage de l'enquêteur, le flic que l'on retrouve de ce fait souvent en série. Aujourd'hui, les auteurs de "thrillers" soignent tout particulièrement le décor de leurs livres – ce qui a d'ailleurs fait le succès des polars nordiques. En quoi le polar actuel est - il un reflet de la société ? Plus que jamais, le polar actuel devient politique : il nous conte les errances de notre société, mais aussi ses enjeux. Le polar actuel est tour à tour polar social, écologique, politique voire économique. Aucun des scandales de notre actualité ne lui échappe et on ne peut que s’en réjouir. La scène du crime en trois temps forts 1 La nocturne dédiée à Agatha Christie en deux temps : une table ronde « Le vrai visage d’Agatha Christie », suivie d'une démonstration - dégustation de la cuisine de l’auteur, avec la spécialiste culinaro - littéraire Anne Martinetti. Vendredi 30 avril à 18h30. 2 Table ronde « Professionnalisation du polar ». Dimanche 1er mai à 11h. 3 « Molenbeek, l’enquête. Quelle collaboration entre enquêteurs et journalistes ? » Rencontre avec Hind Fraidhi, journaliste belge qui publie En immersion à Molenbeek (La Différence, 2016). Dimanche 1er mai à 13h. Après le succès des écrits scandinaves, quelle tendance à l’horizon ? Ce qui frappe aujourd'hui, c'est l'explosion de polars écrits par des professionnels du crime, qu'ils soient policiers, procureurs ou criminologues, tendance sur laquelle nous avons d'ailleurs souhaité mettre l'accent pour cette nouvelle édition. Par ailleurs, la scène du crime 2016 ne sera pas uniquement dédiée aux polars, ou thrillers, mais à toute la littérature criminelle avec un éclairage tout particulier sur les liens entre chroniques judiciaires, enquêtes journalistiques et professionnels du crime. À ne manquer sous aucun prétexte 1 Ingrid Desjours. Jeudi 28 à 16h15, Vendredi 29 avril à 12h15 et Dimanche 1er mai à 11h. 2 Jean - Christophe Grangé et Richard Hoskins pour le débat « Thriller et fétichisme africain ». Dimanche 1er mai à 14h. #24 #lesscènes Contact : Younès Ajarraï [email protected] Le pavillon des cultures arabes Les cultures arabes tiennent pavillon haut au Salon du livre depuis trois ans. Littérature du Maghreb et du Machrek (Orient arabe), littérature arabophone ou francophone, poésie ou critique sociale ont leur place sur cette scène qui témoigne d’une richesse et d’un bouillonnement féconds. L’âme de la Méditerranée par Younès Ajarraï, programmateur. Le pavillon des cultures arabes en trois temps forts 1 Que peut la littérature face au chaos du monde ? : rencontre entre Boualem Sansal et Gilbert Sinoué. Jeudi 28 avril à 13h30 2 La soirée de la nocturne du vendredi consacrée à la lecture des écrits d’exil des réfugiés syriens, accompagnée en musique et en dessins. Vendredi 29 avril à 19h. 3 L’hommage qui sera rendu à la revue Souffles pour son cinquantenaire. Samedi 30 avril à 11h45. À ne manquer sous aucun prétexte 1 Leila Slimani, jeune auteure au talent prometteur qui s’attaque à l’addiction sexuelle féminine, un sujet rarement traité de façon aussi crue dans la littérature arabe contemporaine. Dimanche 1er mai à 10h et 14h. De nombreux auteurs arabes vivent en France ou en Grande - Bretagne. Quel est le rôle de l’émigration dans la littérature arabe contemporaine ? Le roman arabe est né tardivement, au cours du siècle dernier. Très tôt, les écrivains arabes ayant séjourné en Occident contribueront à son développement et à sa popularité, aidés en cela par leur connaissance de ce nouveau genre littéraire, notamment Gibran Khalil Gibran et Taha Hussein. Plus tard, ils occuperont une place de choix dans le paysage littéraire, particulièrement francophone à partir des années 1950, en lien avec la colonisation française : Kateb Yacine, Driss Chraïbi, Mohammed Dib, Mouloud Feraoun, Mouloud Mammeri, Albert Memmi. Plus tard, leurs héritiers continueront cette tradition d’écriture en langue française, « butin de guerre » devenu « maison commune », qu’ils contribueront à décoloniser. Leurs plus jeunes descendants, migrants eux - mêmes ou enfants de l’immigration, écriront quant à eux dans toutes les langues du monde, confirmant ainsi leur enracinement irréversible - mais contrarié - dans leurs sociétés de naissance, d’adoption ou d’accueil. Leur univers, certes sociologiquement et culturellement européen pour la plupart d’entre eux, demeure cependant imprégné par les réalités et l’imaginaire arabes, inscrivant ainsi leurs récits dans le champ littéraire arabe et européen. Quels sont les thèmes de prédilection de la littérature arabe contemporaine ? L’un des thèmes récurrents de la littérature arabe est la critique du fonctionnement social, celle notamment du statut et de la condition de la femme ou celle des tabous séculiers qui contraignent les individus. Ce thème du roman sociétal fait suite à une longue tradition de romans politiques et engagés, récriminant les régimes arabes et qui s’inscrit dans une contestation politique de plus en plus exacerbée à mesure que les secousses de l’histoire et les défaites ébranlent les espoirs des peuples arabes. Enfin, le roman autobiographique reste un genre assez courant, notamment chez les jeunes auteurs. Aujourd’hui, un nouveau genre est en train de se développer sous nos yeux. La littérature de l’exil, même si elle existe depuis les indépendances nationales et les régimes totalitaires qu’elles ont engendrés, prend un tournant massif et inédit avec les guerres et le drame des réfugiés de ce siècle naissant. Les persécutions et les déplacements de population concernent hélas les écrivains aussi. Y a - t - il une littérature arabe, ou des littératures ? Il est vrai qu’on peut parler plutôt de littérature arabe plurielle. Schématiquement, on peut distinguer la littérature du Maghreb (Occident arabe) de celle du Machrek (Orient arabe). De même, la littérature arabe s’écrit en plusieurs langues, avec une dominante arabophone et une autre francophone. La poésie continue à vivre et à jouer un rôle important dans cette littérature, contrairement à ce qui se passe en Europe, par exemple. 2 Vénus Khoury Ghata, magnifique personnage, grande poétesse et romancière. Dimanche 1er mai à 10h, 14h et 17h. #25 #lesscènes Contact : Francine Cellier [email protected] La place du Moi Le bien - être ne s’est jamais aussi bien porté. Stress du quotidien, société chaotique, rythmes disloqués : qui ne cherche pas à se maintenir en forme dans une époque si chargée ? Et ce n’est pas la place du Moi qui affirmera le contraire ! Depuis maintenant quatre ans, cet espace dédié au bien - être ne cesse de combler ses visiteurs en leur proposant outils et moyens pour (re)trouver une harmonie entre corps et esprit. Durant cinq jours, le mantra sera « moi d’abord » ! Sur le divan avec Francine Cellier, programmatrice. La place du Moi, le lieu où les tabous sont brisés ? Effectivement, la place du Moi est un lieu de rencontres, de découvertes sur le « développement de la personne » physique et moral. Sans tabou donc. À l’ère des réseaux sociaux, comment trouver l’équilibre parfait entre mon « moi virtuel » et mon « moi réel » ? Le « moi réel » aura toujours un avantage, celui de se développer et de s’enrichir grâce aux rencontres, à l’écoute et à la curiosité de chaque humain. Le virtuel peut, à la limite, s’ajouter au développement mais certainement pas le supplanter ! Bien - être, développement personnel, philosophie, spiritualité, psychologie, art - thérapie. Et demain, quels outils ? Tout au long de son histoire, l’être humain a trouvé des solutions et des nouvelles thérapies pour améliorer son développement et son bonheur. Je ne suis malheureusement pas devin, mais je suis persuadée que nature et science sauront nous apporter de nouveaux chemins de vie. La place du Moi en trois temps forts 1 Forum du couple. Vendredi 29 avril toute la journée. 2 Michel Lejoyeux, professeur de psychiatrie, auteur de livres à succès sur l’optimisme et la santé présentera son nouvel ouvrage Tout déprimé est un bien portant qui s’ignore (JC Lattès, 2016). Dimanche 1er mai à 13h. 3 Rosette Poletti, la célèbre chroniqueuse du Matin Dimanche depuis l987. Dimanche 1er mai à 15h. À ne manquer sous aucun prétexte 1 Colombe Pringle présentera La vie devant moi (JC Lattès, 2016). Samedi 30 avril à 14h. 2 Isabelle Filliozat autour de Petits cahiers d’exercices pour se relever d’un échec (Jouvence, 2015). Samedi 30 avril à 15h. 3 Francisca Joly et son dernier ouvrage L’intestin, notre deuxième cerveau ? (Marabout, 2014). Samedi 30 avril à 16h. #26 #lesscènes Contacts : Gaëlle Grosjean [email protected] Laetitia Abdoolraman [email protected] La place du voyage en trois temps forts 1 Rencontre entre Olivier Weber et Hédi Kaddour autour de la migration et l’écriture Vendredi 29 avril à 16h. 2 Le photographe Niels Ackermann et Gaëtan Vannay présenteront leur ouvrage L’Ange Blanc (Noir sur Blanc, 2016). Samedi 30 avril à 15h. 3 Rencontre entre François Suchel et Ronan Hubert sur les avions et la sécurité en avion. Dimanche 1er mai à 15h À ne manquer sous aucun prétexte 1 Jean Pierre Brouillaud, le grand voyageur aveugle livre Aller voir ailleurs - Dans les pas d'un voyageur aveugle Mercredi 27 avril à 15h La place du voyage Ouverte à 360 degrés sur le monde, la littérature du voyage ne cesse de fasciner, de troubler, de questionner, de faire rêver. Elle s’attache à raconter un monde d’aventures et de frissons, de Grand Nord et de mer turquoise, d’aventures initiatiques à la recherche de soi - même. Elle est aussi, et surtout, un témoin d’un monde moderne où se racontent les migrations et les frontières. Aux antipodes d’une société parfois trop nombriliste, elle respire l’attachement à l’autre, à l’inconnu, à l’ailleurs. Elle s’attache à raconter le monde tel qu’il a été, tel qu’il est et tel qu’il sera. Larguer les amarres avec la librairie Le Vent des Routes. Quelle est la place de l’aventure dans les voyages d’aujourd’hui ? L’aventure avec un grand A (explorateurs, aventures scientifiques, exploits…) ne concerne, et n’a concerné, qu’une petite minorité des voyageurs. Par contre, pour une personne qui part seule et pour la première fois au Népal faire un trek, il s’agit d’aventure ! Il est vrai que de nos jours il y a de moins en moins d’aventure. Peut - être devrions - nous pointer du doigt les guides de voyages, les téléphones mobiles, les ordinateurs et autres tablettes qui rétrécissent les rêves ? Comment se portent les guides de voyages à l’ère des blogs ? La majorité des personnes qui partent en voyage préfèrent, encore, acheter un guide papier, même si elles sont accros à leurs outils informatiques ! A une époque où voyager n’a jamais été aussi accessible, l’actualité géopolitique chaotique complique les déplacements. Votre point de vue ? Mais cela a toujours été le cas ! Il est vrai que, malheureusement, le Maroc et la Tunisie ne vont pas remplir leurs hôtels dans un futur proche. De même que la Turquie. Les gens sont beaucoup plus attentifs aux conseils délivrés sur les sites officiels des gouvernements suisses ou français. Les vacanciers changent juste de destinations. En ce moment, c’est Cuba et les îles Canaries, par exemple, qui tirent profit des désastres politiques du Moyen - Orient. 2 Vincent Munier commente son exposition inédite. Vendredi 29 avril à 13h. 3 Sarah Marquis et Miguel Bonnefoy : rencontre entre deux aventuriers. Samedi 30 avril à 13h. #27 #lesscènes Contact : Gabriel de Montmollin [email protected] La scène philo Peut - on vivre sans philosophie ? Non, surtout lorsqu’il s’agit de « bonne » philosophie, de celle que l’on trouve sur la scène philo du Salon du livre et de la presse qui propose une série de rencontres passionnantes avec de grands penseurs de notre temps. Petit concentré d’esprit avec Gabriel de Montmollin, programmateur. La philosophie aujourd’hui se nourrit - elle des sciences humaines ou les sciences humaines nourrissent - elles la philosophie ? Quelle est la relation entre elles ? La philosophie est étymologiquement « amour de la sagesse ». Celle - ci s’alimente d’une reprise rationnelle de l’expérience que fait chacune de la réalité ainsi que de celle vécue par des penseurs inscrits dans les recherches sur ce qui fait l’être humain. En ce sens, les sciences humaines nourrissent la philosophie qui elle - même inspire de nouvelles questions aux chercheurs. On parle de plus en plus de croyances individuelles et de religion personnelle. Peut - il encore y avoir de la philosophie dans un monde dans lequel chacun tend à être sa propre référence éthique ? La philosophe propose des méthodes spéculatives pour mieux comprendre la réalité. Celle - ci peut être religieuse, sociale, politique, culturelle, économique… et l’on peut penser librement et individuellement à propos de ces différents domaines. L’essentiel est de favoriser la liberté de penser et de croire, éthique générale visant à permettre à chacun de développer sa propre morale sans nuire aux autres. La scène philo en trois temps forts 1 « Tchernobyl 30 ans après ». Trente ans après, le photographe Niels Ackermann publie ses reportages entrepris à Slavoutytch dans L’Ange blanc, (Noir - sur - Blanc 2016), occasion rêvée d’évoquer le danger du nucléaire, en compagnie du grand écrivain Andreï Kourkov, préfacier de l’ouvrage. Mercredi 27 avril à 14h. 2 « Philosopher en culottes courtes : Comment apprendre la philosophie quand on est enfant ? ». Un débat stimulant autour de ce secret espoir alimenté par des éditeurs créatifs, Jean Paul Mongin, Marion Muller - Colard et Francine Bouchet. Jeudi 28 avril à 14h. 3 « La Suisse au centre du terrain ». Dans une enquête sur le football suisse qui paraît à quelques semaines de l’Euro en France (PPUR 2016), Jérôme Berthoud, Grégory Quin et Philippe Vonnard expliquent l’histoire et les raisons d’une idylle inédite entre le ballon rond et l’Helvétie. Dimanche 1er mai à 16h. Y a - t - il une philosophie suisse ? Je ne vois pas de philosophie définie par une nation ou une géographie. L’esprit souffle où il veut et il est bon de penser par - delà les frontières pour rechercher l’universel. Cela - dit, il y a de bons philosophes vivant en Suisse, mais il faut veiller quand même à protéger l’exercice de penser contre toutes les formes de récupération économique, médiatique et utilitaire. Le danger vient du conformisme imposé par les puissances de l’argent et de la rentabilité. À ne manquer sous aucun prétexte 1 Thomas Römer pour Moïse en version originale (Labor et Fides, 2015). Mercredi 27 avril à 16h. 2 Jean Birnbaum présente Un silence religieux : la gauche face au djihadisme (Seuil, 2016). Jeudi 28 avril à 16h. 3 Jean - Pierre Le Goff, auteur de Malaise dans la démocratie (Stock, 2016), fustige l’angélisme des postures occidentales qui se mettent à l’abri de l’épreuve du réel, tels le néo - bouddhisme, les thérapies comportementalistes ou l’écologisme. Vendredi 29 avril à 17h. #28 #lesscènes Contact : Philippe Duvanel contact@phd - productions.ch La scène de la BD Elle s’appelle manga, comics, roman graphique. Magnifique miroir de notre société, elle est aussi un formidable témoin du passé. Dite de reportage ou autobiographique, elle sait comme personne célébrer les super - héros. Familiale et réconfortante, elle est intergénérationnelle. Plus que jamais, la BD se veut plurielle. Mini strip avec Philippe Duvanel, programmateur. La scène de la BD en trois temps forts 1 Les dessinateurs du journal satirique romand Vigousse s’affrontent dans des duels graphiques autour de l’actualité. Tous les jours. 3 Rencontre avec l’astrophysicien Hubert Reeves et le dessinateur Daniel Casanave autour de leur BD L’Univers (Le Lombard, 2016), publiée dans la Petite bédéthèque du savoir. Vendredi 29 avril à 13h. 2 Tous les auteurs font, en dessin, la fête à Titeuf et aux héros de leur enfance. Leur performance sera suivie de la projection du long - métrage d’animation, « Titeuf, le film ». Vendredi 29 avril à 17h30. À ne manquer sous aucun prétexte 1 Cosey présentera son nouvel album consacré aux aventures de Mickey. Samedi 30 avril à 13h30. Suite aux polémiques du dernier festival d’Angoulême, votre analyse sur la place de la femme dans l’univers de la BD ? Même si les choses se sont quelque peu améliorées ces dix dernières années, les femmes sont effectivement et, malheureusement, dramatiquement sous - représentées dans le monde de la création de bande dessinée. La polémique d’Angoulême a en ce sens été salutaire, même si je ne crois pas qu’elle fera beaucoup bouger les choses. J’ai plus foi dans le Collectif des créatrices contre le sexisme. Pour le reste, la création de bande dessinée est aujourd’hui – indépendamment du sexe, de la religion, de la génération ou de la couleur de peau de ses acteurs – un monde de plus en plus précaire et fragile. On assiste depuis quelques années à l’infiltration du réel dans la BD. Pourquoi ? Il en aura fallu du temps, mais on a enfin compris que la bande dessinée pouvait, avec pertinence, aborder tous les thèmes et ne pas se cantonner aux seuls domaines de l’humour, de l’aventure ou de la science - fiction. Elle est un art exceptionnel pour regarder et raconter la vie. Et du côté du BD journalisme le travail de Chappatte dans Le Temps, de Joe Sacco, ou le succès des reportages de la revue XXI, de la Revue dessinée et de Groom ! (la nouvelle revue bisannuelle du magazine Spirou dédiée au décryptage grand public de l’actualité par la bande dessinée) prouvent largement que le 9e art est un média à part entière, à même d’apporter un éclairage aussi unique qu’exceptionnel sur le réel. Longtemps la BD a été snobée. Elle a récupéré ses lettres de noblesse et les genres se multiplient. Quel avenir pour le 9e art ? Je ne sais si la bande dessinée a « récupéré » des lettres de noblesse. L’éclatement et la multiplication de ses genres est une excellente nouvelle car ils marquent son épanouissement, une émancipation et, effectivement, sa considération en qualité d’objet d’expression, de sensibilisation et de transmission. Reste effectivement le lent déclin pour ne pas dire l’agonie des médias auquel la bande dessinée se trouve inévitablement mêlée. Rien ne permettra aujourd’hui de freiner la baisse des tirages – ni malheureusement la galopante paupérisation des auteurs rendus à devoir payer pour créer – mais j’espère sincèrement que la bande dessinée pourra trouver demain d’autres plateformes de visibilité que l’édition papier et/ou que notre rapport addictif et consumériste aux écrans et au besoin absolu d’interactivité puissent se reformuler. 2 Aurélie Neyret, dessinatrice des Carnets de Cerise parle de son travail. Samedi 30 avril à 15h. 3 La réunion exceptionnelle de Munuera, Janry, Yoann, dessinateurs successifs des aventures de Spirou & Fantasio. Vendredi 29 avril à 15h. #29 #lesscènes Contact : Francine Cellier [email protected] La cuisine des livres Un Salon du livre, 30e du nom, une cuisine, une librairie spécialisée : l’aventure gustative peut commencer. La recette ? Des chefs de cuisine de nos contrées, des blogueurs culinaires et des journalistes gastronomiques (sans culottes courtes, pour ceux qui ont la mémoire d’une célèbre publicité pour un fromage), des questions savoureuses et une bonne dose de public curieux et interrogateur : tout y est ! Francine Cellier, programmatrice, soulève le couvercle en trois questions. Cuisine et littérature ont de tout temps fait bon ménage. Pourquoi ? De l’antiquité romaine, L’Apicius, premier livre de cuisine qui nous soit parvenu, jusqu’à nos jours, que de chemins gourmands parcourus. Parmi les grands classiques du XXe siècle qui ont accompagné nombre de ménagères et d’adeptes du bon manger, on peut penser au Livre de cuisine de Madame St Ange (1927), au premier Larousse gastronomique (1938) ou au lancement de Betty Bossi en 1956 pour arriver à nos jours aux ouvrages de grands chefs destinés à un public épicurien, mais aussi aux collections pratiques et sympathiques qui sont de grandes aides pour les néophytes et amateurs débutants. Mais il s’agit là d’une phénomène éditorial. En littérature nombres d’auteurs n’hésitent pas à conjuguer roman, roman policier avec notes gourmandes. Comment ne pas oublier Simmel et son célèbre On n’a pas toujours du caviar ou le très joli Gourmandise de Muriel Barbey. Sans doute la nourriture est - elle tellement chargée de symboles que la littérature ne peut pas faire autrement que d’en faire un thème central. Considérez - vous que la cuisine, à l’instar de l’écrit, est porteuse d’un message ? La cuisine, porteuse de message? Oui certainement. Une expression différente, par le geste plutôt que par la plume. Combien de secrets, de conflits, de déclarations d’amour ont eu lieu au cœur d’une cuisine, petite ou grande, inconnue ou célèbre ? Qui de nous n’a pas en tête une discussion autour d’une table en cuisine pour débloquer un conflit familial ? Mais au final le mieux encore c’est une dégustation littéraire accompagnée d’un mets fin. Lecomplet programme est à retrouver sur En cuisine, au - delà des questions de goût, les excellents cuisiniers se reconnaissent à un savoir - faire et une créativité particulière. Y a - t - il en littérature des critères « objectifs » pour distinguer les excellents auteurs ? Je ne suis pas certaine qu’en littérature on puisse parler de critères « objectifs ». En effet on pourra disserter longtemps sur le plus, le mieux ou le moins de bien des auteurs, qu’ils soient classiques ou modernes, mais à y réfléchir… Finalement on peut en dire de même avec la cuisine, certains vous diront que la cuisine moléculaire est une découverte fabuleuse alors que pour d’autres c’est une hérésie que de changer toutes les bases de l’histoire de l’art culinaire. Mais que ce soit dans le domaine culinaire ou littéraire, le plus important et que lecteur et dégustateur y trouvent leur plaisir. salondulivre.ch #30 © Benjamin Lacombe Exposition « Titeuf par la bande » #tchô #passionnadia #âgebête #31 #titeufparlabande Pour marquer son entrée dans l’ère de l’adolescence, le héros à la mèche blonde s’est fait tailler le portrait par septante artistes qui l’ont imaginé, à leur façon, « teenager ». À la sélection de trente de leurs œuvres, commandées et exposées par la Galerie Glénat à Paris en septembre dernier, s’ajoute une quarantaine de portraits originaux et virtuoses de Titeuf pour une exposition unique, spécialement conçue pour le Salon du livre. L’expo vue par Zep. Que ressentez - vous en voyant Titeuf interprété de cette manière ? De la fierté, de l’amusement, de la joie ? Je suis amusé…et fier. Lorsque j’ai reçu celui de Gotlib, j’ai failli perdre connaissance ! Alfred, Bilal, Stéphane Blanquet, Blutch, François Boucq, Boulet, Buche, Cosey, Nicolas De Crécy, Dupuy & Berberian, Philippe Geluck, Jean - Pierre Gibrat, Gotlib, André Juillard, Kim Jung Gi, Nicolas Keramidas, Benjamin Lacombe, Manu Larcenet, Liberatore, Loustal, Luz, Maëster, Milo Manara, Nikita Mandryka, Frank Margerin, Midam, Mix & Remix, Moebius, Joann Sfar, Stan & Vince, Jost Swarte, Jacques Tardi, Tébo, Tom Tirabosco, Lewis Trondheim, Uderzo, Valott, Bastien Vivès ou Yslaire... Les grands noms de la BD honorent Titeuf avec des styles graphiques qui proposent un kaléidoscope de regards et de variations narratives sur ce personnage unique en son genre. Pourquoi votre personnage Titeuf inspire - t - il à ce point les autres artistes ? Quelles caractéristiques le rendent à ce point malléable, adaptable ? Titeuf est un personnage simplissime. Mettez un épi de blé sur une patate et on l’identifie (si, si, je vous assure !). Il se prête donc bien au jeu de la réinterprétation et tous les dessinateurs, par définition, aiment dessiner. Dans un repas de dessinateurs, il faut toujours une nappe de papier. Reprendre le personnage d’un autre, c’est comme jouer un standard de jazz pour un musicien. On y met son écriture, son style. Depuis la naissance de Titeuf, j’ai reçu des portraits de lui par mes copains dessinateurs. C’est toujours lui, mais il est autre. À la suite de la sortie du dernier album, qui fantasme un Titeuf adolescent, quelles réactions des (jeunes) lecteurs avez - vous eues ? Des enthousiastes, qui se réjouissaient que le personnage évolue. Des rassurés, que le personnage reste finalement lui - même. C’est aussi un album qui m’a permis (en dédicace en tous cas), de retrouver tout un public ado, anciens lecteurs de Titeuf, qui venaient me dire « Titeuf, c’est toute mon enfance ». Des moments magnifiques pour un auteur. Z EP sur scène samedi 30 avril à 11h scène de la BD vendredi 29 avril à 17h L’apostrophe #32 © Patrick Roy Les expositions, la suite #culture #art #plaisir #33 #lesexpositionslasuite © Laurent Joffrion Vincent Munier Le Salon du livre, en partenariat avec « Au Tigre Vanillé », présente une exposition inédite du photographe animalier Vincent Munier à l’occasion de son nouveau livre Arctique. En une vingtaine de clichés, Vincent Munier invite les visiteurs dans ses plus belles expéditions hivernales en Arctique. De la Scandinavie aux îles du Nunavut (Canada), Vincent Munier a parcouru des centaines de kilomètres en tirant son traîneau à la rencontre d’un monde animal fascinant de beauté, où l’on croise ours, renards polaires, caribous, bœufs musqués, harfangs des neiges. Jusqu’à cette rencontre inoubliable, où une meute de neuf loups l’a encerclé ! Vincent Munier commente son exposition vendredi 29 avril à 13h sur la place du voyage Peut-on encore rire de rien ? L’humour et ses limites, un débat récurrent depuis les attentats de Charlie Hebdo. Au - delà des polémiques, un constat émerge : comme toute œuvre, un dessin ne peut jamais être compris par tous et il sera toujours interprété de façons non voulues par l’auteur. Loin de baisser les bras, l’hebdomadaire romand Vigousse préfère faire preuve de pédagogie et s’en expliquer devant les visiteurs du Salon du livre. L’exposition « Peut - on encore rire de rien ? » présentera une sélection d’œuvres satiriques, un autoportrait et une biographie (en grande partie imaginaire) de quinze dessinateurs de Vigousse : Barret, Barrigue, Bénédicte, Caro, Coco, Coureuil, Debuhme, Faro, Large, Mix & Remix, Pigr, Pitch, Sjöstedt, Soulas, Vincent, les photomontages de Bébert, de Plonk&Replonk ainsi que de Didier Oberson pour la série Le 8e conseiller fédéral. De plus, pour chaque auteur, un dessin sera agrandi et analysé avec fantaisie au moyen d’un appareil critique. Plongeant ses racines dans l’autodérision, cette exposition veut expliquer pourquoi le dessin est offensant pour certains, dénoncer tous les travers des collaborateurs de Vigousse et les désigner à la vindicte populaire pour leurs méfaits. Ainsi, Vigousse se dénoncera - t - il lui - même afin de gagner du temps sur toutes les futures polémiques ! #34 Le Funiculaire Théophile Gautier (1865) Nous avons visité les armaillés : c’est ainsi, dans les montagnes de Gruyère, que se nomment les hommes chargés du soin des bestiaux et de la fabrication des fromages ; il faut un an de soins avant que ces fromages soient bons à e vendre. De ceux qui se fontduenXX Gruyère, petit nombre Les visiteurs siècle un admirent une autre partent pourprouesse la France, et la plus grande partie esttopographie ventechnique étroitement liée à la jeudi 28 avril, la placeaccidentée suisse de la capitale : le Funiculaire. Inauguré le due en Italie. reçoit de 18h15 à 19h les 1899 dans le but de relier la Basse-Ville à la 4 février Aglaë de Corday (1833) Prochain arrêt, Fribourg ! auteurs fribourgeois Jean - Franville haute, restauré à l’identique en 1997 suite à la rupture çois Haas, Claude Reichler etd’un essieu, considéré comme un bien cultuLes parents étaient modzenês, gardes-morel national 1998, le Funiculaire de Fribourg Isabelle Flükiger autourde deMadeleine cette depuis dzons, c’est-à-dire gardes-génisses. une urbain profession « fait partie intégrante duC’est paysage ». exposition. #lesexpositionslasuite Das Funiculaire Im 20. Jahrhundert bewundern die Besucher eine andere Meisterleistung der Technik, die eng mit der unebenen Topographie der Hauptstadt verknüpft ist: das Funiculaire (Standseilbahn). Das am 4. Februar 1899 eingeweihte Funiculaire von Freiburg wurde mit dem Ziel erbaut, die Unter- mit der Oberstadt zu verbinden. 1997 wurde es nach einem Achsenbruch originalgetreu restauriert und gilt seit 1998 als Kulturgut von nationaler Bedeutung, das „ein fester Bestandteil der urbanen Landschaft ist“. bien fribourgeoise. Les modzenês sont en quelque sorte, les parias de l’alpage, alors que les armaillis en sont l’aristocratie, car eux règnent sur des vaches fécondes et non sur des génisses encore stériles. Ces deux classes Die Stadt Freiburg zerfälltUn in troupeau Unterstadtest undun Oberstadt. Aus der Oberstadt gelangt man mit einer Drahtseilbahn, bovines ne sont jamais mélangées. dem Funiculaire, in die Unterstadt. Die Abwässer der Oberstadt füllen einen Behälter, welcher unter der Kabine troupeau de vaches ou de génisses ; jamais des deux à la angebracht ist, wodurch diese an Gewicht zunimmt und ihre Korrespondenzkabine in die Höhe zu ziehen vermag, fois, c’est unesobald règleder ancestrale. Kabinenführer die Bremse lockert. In der Unterstadt werden die Abwässer entleert, und dadurch erfolgt Alexis Peiryeine (1914) solche Erleichterung, daß es dank der abermaligen Beschwerung der Schwesterkabine mühelos in die Höhe geht. Auf diese Weise lassen die barmherzigen Einwohner der Oberstadt die Mitbürger in der „basse ville“ schon Fribourg vu par les écrivains seitchalets Jahrzehnten an ihrenchaudière Exkrementen profitieren. Il y a de vastes où l’énorme de cuivre est Meienberg (1975) suspendue àNiklaus sa potence pivotante au-dessus d’un grand feu de bois. Il y a les pâtres qui ont encore le toquet de Fribourg a laissé uneuntrace abondante paille tressée, bordé de noir avec mouchet noir, brodé La funicolare eraetun trabiccolo dilalegno, sporchiccio dans la littérature deportent voyage. de laines de couleurs vives qui courte veste dentro e fuori ; funzionava ad acqua, con un giuoco buffo di aux manches bouffantes d’où sortent les bras nus. Ils se Quelle image s’en dégage - t - il ? risucchi e di scrosci. La “basse-ville”, quartiere proletario servent, pour le ou le traitement duincursione laitage, Eninterdetto 18transport panneaux passionnants qui se de agli studenti – a ogni loro nascevaleurs ustensiles de bois traditionnels qui sont d’une rare il no furibonde zuffe –, da più di un anno era divenuta lisent comme un livre ouvert, l’exposition élégance et qu’ils taillent eux-mêmes aucome couteau dans du“commio rifugio preferito, accoltovi amico, come « Fribourg vu par les écrivains » pagnon”, grazie al contributo che m’erarépond dato d’offrire a sapin souple et sans noeuds. una squadra di calcio, il “Central”, che era il vanto, per à cette question. Charles Ferdinand Ramuz (1936) non dire l’emblema della gente della contrada [...]. Giovanni Bonalumi (1946) Charles Ferdinand Ramuz (1936) © Claudio Fedrigo Armailli de la Gruyère (carte postale, détail) | BCUF Armailli de la Gruyère, vers 1870 (Gustave Roux) | Musée gruérien Armaillis au chalet, vers 1900 (Georges de Gottrau) | BCUF Armailli sur un alpage, vers 1900 (Ernest Lorson) | BCUF Senn aus dem Greyerzerland (Ansichtskarte, Detail) | KUBF Senn aus dem Greyerzerland, um 1870 (Gustave Roux) | Musée gruérien Sennen im Chalet, um 1900 (Georges de Gottrau) | KUBF Senn auf der Alp, um 1900 (Ernest Lorson) | KUBF Devant la gare, je croise Biscuit le clochard vaudois échoué à Fribourg, fils d’un songe nervalien. Assis sur le rebord du trottoir, il échafaude des tours avec des pièces de deux sous, dans le creux de sa main, la gouaille aux lèvres : – T’as pas trois sous ?... Il allume une cigarette : – … pour compléter ma réserve. Seigneurial, il entre en même temps que moi au Café du Funiculaire quelques minutes plus tard, commande une grande chope, sa « folie des grandeurs ». Alphonse Layaz (1957) Giacomo Casanova (1760) © Claudio Fedrigo Tu le sais d’erreurs en erreurs dans mes abîmes torturé j’étouffais aveugle « L’idée que j’avais de Morat jusqu’à ce sur la terrasse du funiculaire par chance moment - là était magnifique. Sa répudéconcertante Dionyza de Nidwald tation septdésir siècles, trois grands sièges hôtessede parfum des caravanes des phares jolije temps soutenus et repoussés ; m’attendais à tes consolations tes sandales m’ont conquis voir quelque chose, et je ne voyais rien. pavane caravelle presse-moi – reliquaire Morat, jedis - je aupitié médecin, a donc été brûle aie flairer çà et là s’évanouir rasé, détruit, car... Michel Butor (1981) – Point du tout, il est ce qu’il a toujours été. » Gedenken an die Souvenir de la Schlacht bataille de Morat von Murten Le 22 juin 1476, la célèbre bataille de Morat oppose les troupes de Charles le Téméraire aux troupes de la Confédération des VIII Cantons. 28’000 Bourguignons sont tués, noyés ou mis en déroute, dont un grand nombre inhumés dans des fosses communes. En 1485, on érige une chapelle, aussitôt remplie avec les os sortis des deux fosses. En 1755, la route actuelle passe tout près de l’ossuaire, sur lequel on place de nouvelles inscriptions à l’intention des voyageurs. L’ossuaire sera détruit en 1798 par les troupes françaises, avant d’être remplacé en 1822 par l’actuel obélisque de Meyriez. Am 22. Juni 1476 stehen sich in der berühmten Schlacht von Murten die Truppen von Karl dem Kühnen und die Truppen der Eidgenossenschaft gegenüber. 28’000 Burgunder werden getötet, in die Flucht geschlagen oder ertrinken, viele von ihnen werden in Gemeinschaftsgräbern beigesetzt. 1485 wird eine Kapelle errichtet und mit den Knochen aus den zwei Gräbern gefüllt. Ab 1755 führt die Strasse (wie auch heute noch) am Beinhaus vorbei, es werden neue Inschriften für die Reisenden angebracht. Das Beinhaus wird 1798 durch die französischen Truppen zerstört und 1822 durch den heutigen Obelisk von Meyriez ersetzt. « Et il y a dessus les vaches fribourgeoises, qui ne sont ni les grosses vaches couleur froment du canton de Vaud, ni les petites brunes du canton du Valais, mais qui sont de taille moyenne et tachées de blanc et de noir. Les vaches de Gruyère se trouvent ainsi être revêtues du drapeau de leur pays, pendant qu’elles agitent vivement, quand elles se déplacent, ou bien quand elles broutent sur place, à petits coups distants et mats, leurs belles sonnailles de bronze, leurs toupins de métal battu. » Michel Butor (1981) © Claudio Fedrigo « Tu le sais d’erreurs en erreurs dans mes abîmes torturé j’étouffais aveugle sur la terrasse du funiculaire par chance déconcertante Dionyza de Nidwald hôtesse parfum désir des caravanes des phares joli temps tes consolations tes sandales m’ont conquis pavane caravelle presse - moi reliquaire je brûle aie pitié flairer çà et là s’évanouir » Le funiculaire de Fribourg, en 1972 (carte postale) | BCUF Le funiculaire de Fribourg (station inférieure), en 1949 | BCUF «Biscuit» le clochard à Fribourg, dans les années 1950 (Benedikt Rast) | BCUF Le funiculaire de Fribourg, en 1977 (Jean Mülhauser) | BCUF Das Funiculaire von Freiburg, 1972 (Ansichtskarte) | KUBF Das Funiculaire von Freiburg (Unterstation), 1949 | KUBF «Biscuit» der Landstreicher in Freiburg, während der 1950er Jahre (Benedikt Rast) | KUBF Das Funiculaire von Freiburg, 1977 (Jean Mülhauser) | KUBF Écrire au Moyen Âge Si l’invention de l’imprimerie il y a quelque 560 ans a révolutionné la transmission de l’écrit, l’accès à la lecture est resté l’apanage des élites jusqu’au 19e siècle. L’écrit était pour le plus grand nombre confiné aux registres (naissances, décès) et aux actes (mariage, acquisitions foncières). C’est cette histoire du quotidien que raconte cette exposition réalisée grâce aux archives de l’Abbaye de Saint - Maurice, qui a fêté ses 1500 ans en 2015. Le public y découvrira en images quelques histoires vécues par des rois, des princes ou des gens plus humbles. L’idée que j’avais de Morat jusqu’à ce moment-là était magnifique. Sa réputation de sept siècles, trois grands sièges soutenus et repoussés ; je m’attendais à voir quelque chose, et je ne voyais rien. – Morat, dis-je au médecin, a donc été rasé, détruit, car... – Point du tout, il est ce qu’il a toujours été. L’homme sage qui veut s’instruire doit lire et voyager après pour rectifier sa science. Savoir mal est pire qu’ignorer. Montaigne dit qu’il faut savoir bien. Giacomo Casanova (1760) Wir kamen tüchtig im Regen nach Murten ritten aufs Beinhaus und ich nahm ein Stükgen Hinterschädel von den Burgundern mit, in Murten assen wir zu Mittag und lassen aus einem treflich geschriebenen Buche die Geschichte der Murten Schlacht. Es ist äusserst rührend, von einem Zeugen und Mitstreiter die Thaten dieser Zeit erzählen zu hören. Johann Wolfgang von Goethe (1779) A la distance d’une heure et demie de chemin environ, depuis Avenches, on arrive à Morat ; mais, avant d’y entrer, on trouve entre le lac et le chemin, la petite chapelle où sont conservés les os de Bourguignons qui périrent au siège de cette ville par Charles le Hardi en 1476. C’est un carré long, tout environné de grilles, au travers desquelles on voit un amas prodigieux d’os humains contenus par une barrière de bois qui les environne, et laisse un passage entr’elles et les grilles extérieures de la chapelle. Madame Roland (1787) Je ne pus me défendre d’un mouvement d’horreur à la vue de ce monument attestant le délire des passions et la fragilité humaine. Mais un pareil trophée est-il bien digne de vous, vaillants défenseurs de la Suisse ? Ces Bourguignons étaient vos frères, c’étaient des hommes comme vous ! Nikolaï Karamzine (1789) Le siège de Morat par Charles le Téméraire (Diebold Schilling). Morat depuis le lac, vers 1750 | MAHF Ossuaire contenant les os des Bourguignons tués lors de la bataille de Morat, vers 1750 | David Herrliberger Les troupes françaises de Napoléon devant l’Ossuaire des Bourguignons avant sa destruction, en 1798 | BCUF Die Belagerung von Murten durch Karl den Kühnen (Diebold Schilling). Murten, Sicht vom See her, um 1750 | MAHF Ossuarium von den Gebeinen der während der Schlacht von Murten gefallenen Burgundern, um 1750 | David Herrliberger Französische Truppen von Napoleon vor dem Beinhaus der Burgunder, 1798 | KUBF Entièrement numérisées, les manuscrits rares qu’elles abritent - certains ont plus de mille ans - ne dévoilent pas que des histoires privées : ils racontent également des épisodes étonnants de la vie de la cité. Cette exposition sera également l’occasion de d’apprendre comment, quatre siècles avant l’invention de l’imprimerie, la copie inlassable des manuscrits sur des parchemins permettait aux hommes de garder la mémoire des décisions officielles ou de favoriser la diffusion des idées. Une section de l’exposition sera consacrée à l’écriture à la plume d’oie. Il sera possible de s’essayer à la caroline, la forme manuscrite la plus connue du Moyen Âge, popularisée par Charlemagne. #35 De gauche à droite, au 2e rang : Thomas Sandoz, Guy Chevalley, Blaise Hofmann, Nicolas Verdan, Eugène. De gauche à droite, au 1e rang : Guillaume Rihs, Estelle Perrenoud, Roland Buti, Julie Guinand, Bruno Pellegrino © Darrin Vanselow Parrains&Poulains #création #échange #expérience #36 #parrains&poulains Le programme de mentorat littéraire Parrains&Poulains en est à sa quatrième édition. Ce projet unique en Suisse promeut la relève littéraire et l’échange de savoirs entre auteurs romands de différentes générations. Cinq écrivains confirmés et cinq auteurs à l’orée de leur activité littéraire échangent durant cinq mois sur leur travail et leurs aspirations. Une publication et des rencontres avec le public au Salon du livre marqueront l’arrivée à bon port de ce projet. L’ouvrage rassemblant des textes et des dialogues entre « Parrains » et « Poulains » ainsi que des extraits d’une œuvre en cours des « Poulains » sera disponible à la librairie de la place suisse. L’un vu par l’autre Julie Guinand par Roland Buti « Les histoires de Julie Guinand disent l’infinie tristesse de l’exotisme à l’ère de la mondialisation, l’impossibilité du rêve géographique dans un monde désormais sans épaisseur. Les personnages de ses nouvelles perdent pied parce qu’il n’y a plus de raisons de se déplacer et d’agir ; même le passé, les traces de l’histoire sont noyées dans la réalité plate de la civilisation matérialiste de l’éternel instant. » Roland Buti par Julie Guinand « Roland Buti est né et vit à Lausanne. Il enseigne l'histoire dans un gymnase où figure un véritable dessin de Keith Haring. Son métier le passionne. Il écrit durant son temps libre et ses histoires m'ont plongée dans un quotidien familier où, souvent, se tapit l'absurde ou l'incompréhensible. » Blaise Hofmann par Bruno Pellegrino « Blaise vit à Lausanne. Il fait des voyages dont il fait des livres de tout poil, où il explore la géographie et l’intime. Mais pas seulement. Sur scène, il adapte Ramuz et triture, notamment, les gens de sa génération. Entre deux séjours au Congo ou à Morges, il donne aussi des ateliers d’écriture. Il va bientôt se mettre au boulot sur le livret de la prochaine Fête des Vignerons. » Bruno Pellegrino par Blaise Hofmann « Il grandit à Poliez - Pittet, vit à Lausanne, séjourne à Düsseldorf, en Angleterre, aux états - Unis, voyage à Madagascar, en Russie, au Japon, il écrit, un mémoire sur Bertil Galland, des critiques pour la revue Passe - Muraille, une nouvelle qui gagne le Prix du jeune écrivain francophone 2011, un premier livre très réussi, il bûche maintenant sur un spectacle autour de Rilke et la prochaine folie du collectif AJAR (qu’il préside). » Guy Chevalley par Eugène « Ne pas perdre sa vie à la gagner, disait Mai 68. Guy Chevalley en est l'illustration. À notre seconde rencontre, il m'annonce qu'il vient de démissionner de son emploi (très peu) créatif. Tous les horizons s'ouvrent donc devant lui. Co - directeur de Paulette Editrice, un roman remarqué derrière lui et sûrement une dizaine d'autres devant, membre du collectif AJAR : tout est possible, quand on ne s'interdit rien. J'ai tellement foi en lui que durant nos échanges parrains/poulains, c'est moi qui lui ai demandé de lire et commenter un texte que je suis en train de terminer. Et pas le contraire. » Eugène par Guy Chevalley « Eugène a un tempérament gourmand doté d’une intelligence sucrière. Enfant, il devait être très sage ou très turbulent. Désormais, il envahit les locaux communs de son immeuble avec des livres et il monte sur scène. C’est une sorte de ménestrel avec un chapeau à grelots invisible. » Estelle Perrenoud par Thomas Sandoz « Elle est lumineuse, entière, engagée. À cheval entre deux mondes qui se connaissent mal, elle est une passeuse, un roman dans une main, une fourche dans l’autre. Elle a l’imagination féconde et romantique. Elle aime le chocolat et la vie. Elle pourrait être ma fille, et je serais encore plus fier de son parcours. » Thomas Sandoz par Estelle Perrenoud « Thomas Sandoz, comme chacun sait, a les cheveux frisés. Je l'ai d'abord vu sur la couverture d'un livre à la librairie et grâce à eux, j'ai pu le reconnaître quand je l'ai vu à la fête du lycée. Il avait l'air d'être content d'être là, un grand sourire ; d'ailleurs, il sourit souvent. Sinon, il donne de bons conseils, parle presque autant que moi et il est très gentil. » Guillaume Rihs par Nicolas Verdan Parrains&Poulains Dialogues chaque jour de 13h à 14h sur la place suisse Mercredi 27 avril : Eugène et Guy Chevalley Jeudi 28 avril : Blaise Hofmann et Bruno Pellegrino Vendredi 29 avril : Nicolas Verdan et Guillaume Rihs Samedi 30 avril : Thomas Sandoz et Estelle Perrenoud Dimanche 1er mai : Roland Buti et Julie Guinand « Il s'appelle Guillaume Rihs, j'avais treize ans quand il a vu le jour à Genève, en 1984. Aujourd'hui dans le désordre est son premier roman. Quand tu discutes avec Guillaume Rihs, c'est comme quand tu le lis : tu es tout de suite à la page suivante. Je me demande si Guillaume parle aussi vite quand il enseigne l'histoire. Il est prof, en plus d'être écrivain. Ses élèves ont de la chance. Guillaume a toujours quelque chose à nous dire. Il trouve les mots pour ça. Nous sommes en 2016. Guillaume Rihs a l'écriture devant soi. » Nicolas Verdan par Guillaume Rihs « Nicolas Verdan renouvelle sans cesse son champ d’exploration littéraire. Les migrations aux portes de l’Europe, l’esprit de Mai 68, le modernisme en architecture, l’eugénisme nazi, les frontières du XXIème siècle : à ce jour cinq livres, qui sont cinq enquêtes. Son écriture est documentée autant qu’inventive, riche et évocatrice. » #37 © Pierre Albouy Les Journées pro du salon #connections #débats #rencontres #38 #lesjournéesprodusalon En 2016, le Salon du livre pour les pros, ce sont trois journées de débats, ouvertes aux acteurs du monde du livre sur inscription préalable. Lancées en 2015, les Assises de l’édition se scindent cette année en deux journées thématiquement et géographiquement distinctes. mercredi 27 avril LES ASSISES DE L’ÉDITION mercredi 27 avril est consacré au « Numérique et métiers de l’édiFRANCOPHONE Le tion : panacée ou enfer ? Le livre face aux défis de la technologie » et Inscription www.salondulivre.ch rubrique « Je suis pro » Lieu centre de congrès de Palexpo salle K. réunira les professionnels de l’espace francophone. jeudi 28 avril LES ASSISES DE L’ÉDITION 28 avril, la Suisse sera au cœur des échanges avec : « Les métiers SUISSE Jeudi du livre en Suisse : dialogue et partage d’expériences helvétiques ». vendredi 29 avril LA JOURNÉE DE LA PROMOTION 29 avril réunira enseignants, bibliothécaires, libraires, DE LA LECTURE Vendredi éditeurs, responsables politiques, médiateurs culturels pour réfléchir sur les pratiques de promotion de la lecture en Suisse auprès des enfants, adolescents, jeunes adultes. Mercredi 27 avril, zoom sur l’édition francophone à l’ère du tout digital Liseuses, e - books, applications de lecture sociale, blogs littéraires changent notre rapport au livre et contraignent les auteurs, éditeurs, La lecture libraires et diffuseurs à revoir leurs sur smartphone méthodes de travail, de comdépasse la lecture munication et de vente. Le livre est devenu un produit de grande sur tablettes et consommation soumis aux lois liseuses du marché et aux stratégies marketing pour séduire le plus grand nombre. Cette « démocratisation » se fait - elle au détriment des intérêts de la profession et de la qualité des écrits publiés ? Quelle est la place du digital dans l’édition francophone, qu’il s’agisse de fabrication et de des étudiants préfèrent distribution du livre, de stratégies marketing, lire sur du papier (enquête de recours aux réseaux sociaux ? Quels sont les internationale sur 300 modèles économiques et l’importance des poétudiants de 18 à 26 ans) litiques publiques, quels efforts de facilitation de l’accès à l’écrit sont - ils consentis dans le monde francophone ? Le Salon du livre de Genève donne la parole aux professionnels venus de Suisse, Belgique, Québec, France, Afrique du Nord et Afrique subsaharienne. 92 % Jeudi 28 avril, que signifie être éditeur en Suisse ? Il y a 100 ans, 1/4 La petite Suisse quadrilingue compte une forte densité d’éditeurs et d’auteurs de talent. Paradoxe de cet État des livres publiés en alpin champion de la globalisation, Suisse étaient en classé parmi les cinq premiers au français, contre monde pour sa compétitivité, son édition souffre du manque de ressources et de la difficulté à exporter sa production. Faut - il repenser le modèle aujourd’hui suisse et doter ses acteurs de moyens nouveaux ? Comment ? Où trouver des inspirations ? Existe - t - il des obstacles spécifiques qui restreignent l’imitation des bonnes pratiques étrangères ? L’industrialisation de l’édition suisse est - elle envisageable si son marché n’atteint pas une masse critique suffisante ? Faut - il forcément grandir pour faire évoluer les métiers du livre ? Y a - t - il encore un potentiel de croissance endogène, peut - on encore gagner des lecteurs en Suisse, ou faut - il absolument viser l’exportation de la littérature suisse ? Et dans ce cas, comment faire ? 20 % Il y a 145 librairies en Suisse romande et 579 en Suisse Ces questions n’ont pas nécessairement les mêmes réponses dans chacune des régions linguistiques de même que les expériences, les succès ou les échecs éditoriaux ne suivent pas inévitablement les mêmes lignes de force. Après l’exploration, l’introspection entre Romands, Alémaniques et Tessinois. Toutes les interventions seront simultanément traduites en français et en allemand. #39 #lesjournéesprodusalon Vendredi 29 avril, journée de la promotion de la lecture en Suisse Les trois moments forts du mercredi 27 avril 1 La promotion de la lecture est désormais inscrite dans le « Message concernant l’encouragement de la culture pour la période a Bibliothèque cantonale et 2016 à 2019 » du Conseil fédéral. Celui relève notamment que « les migrations, la universitaire de Lausanne met croissance de la population et son vieillissement rendent la Suisse plus hétérogène et représentent un défi pour la cohésion sociale et la compréhension entre les diverses communautés culturelles et linguistiques de médias à disposition du pays. » Dès lors, « renforcer l’implication dans la vie culturelle doit permettre d’apaide ses usagers ser la polarisation sociale et apporter de la sorte une réponse déterminante aux défis auxquels est confrontée notre société multiculturelle. » Ainsi, « pour la période 2016 - 2019, la Confédération prévoit diverses nouveautés en matière de politique culturelle. Ces innovations seront concrétisées sur trois axes, dont la participation culturelle. À son tour, celle - ci comprend plusieurs volets, dont la promotion de la lecture » qui peut par exemple prendre la forme de « festivals dédiés aux enfants et présentant des livres pour enfants ou des journées de lecture. » L 7,7 millions Le Salon du livre invite les acteurs de la lecture, enseignants, éditeurs, bibliothécaires, journalistes ou auteurs à partager leurs réflexions sur les actions à entreprendre pour concrétiser la volonté politique exprimée. Comment éviter le décrochage d’une frange de jeunes adultes ? Comment transmettre le goût de la lecture aux plus petits ? Comment introduire la littérature suisse dans les cursus scolaires ? Les actions de promotion de la lecture doivent répondre à ces interrogations en tenant compte des nouvelles habitudes de toutes les catégories sociales. L a Bibliothèque de Genève met 7 millions de médias à disposition de ses usagers Cette première Journée de la promotion de la lecture mêlera études de cas, tables rondes et World café pour aborder ces questions. Isabelle Chassot, directrice de l’Office fédéral de la culture (OFC) et la conseillère d’Etat vaudoise Anne - Catherine Lyon seront notamment au nombre des intervenants. Cette journée organisée à la demande de l’OFC s’inscrit dans la politique de promotion de la lecture mise en place par la Confédération. En 2013, les 775 bibliothèques de Suisse ont proposé plus de 87 millions de supports à 1,4 million d’usagers Toutes les interventions seront simultanément traduites en français et en allemand. État des lieux par François Bon, fondateur du journal en ligne le Tiers - livre, à 10h00. 2 Face - à - face entre Guillaume Decitre, président du groupe Decitre et Pascal Vandenberghe, directeur général de Payot SA, à 11h00. 3 Table ronde sur les nouvelles approches marketing du livre avec notamment Alain Nevant (Bragelonne), Guillaume Teissere (Babelio), Anne Bonvoisin (éditions Marabout) et David Mennesson, (Booxup, application de prêt et d’échanges de livres), 15h00. Les trois moments forts du jeudi 28 avril 1 Face - à - face entre les responsables de la politique du livre du canton de Genève et de la ville de Zurich, 9h30. 2 Intervention de Joël Dicker sur le marketing du livre, 11h. 3 Face - à - face entre Caroline Coutau (Zoé) et Manuel Carcassonne (Stock), 14h30. Les trois moments forts du vendredi 29 avril 1 Intervention d’Isabelle Chassot, directrice de l’OFC, 10h00. 2 Une table ronde sur les pratiques de soutien et d’encouragement à la lecture avec Nicole Pfister Fetz, secrétaire générale, Association Autrices et auteurs de Suisse (AdS) ; Laurent Voisard, directeur, Bibliomedia Lausanne ; Brigitte Praplan, directrice du bureau romand, Institut Suisse Jeunesse et Médias (ISJM) ; Hélène Schär, présidente, Interbiblio ; Nathalie Athlan, éducatrice de la petite enfance et collaboratrice au Centre de Ressources en Education de l’Enfance. (librairie du Baobab), 11h30. 3 Trois ateliers - world café sur les thèmes de la formation et l’éducation des professionnels, des liens entre la lecture l’environnement socio - économique et de la communication et l’information, 13h30. #40 © Fred Merz Les scènes, la suite #encoredesmots #livresansfin #toujoursplus #41 #lesscèneslasuite Le Square La CICAD des auteurs Le Square des auteurs, situé au cœur de la place suisse, accueille chaque jour plus de dix auteurs romands. Ecrivains incontournables ou en promesse de reconnaissance, ils témoignent de leur œuvre, de leur vocation dans un cadre accueillant où vingt à trente personnes peuvent librement s’exprimer. Contact : Eric Caboussat programmateur [email protected] Le Cercle Le Cercle regroupe un grand réseau de libraires et d’éditeurs genevois qui a pour objectif de redonner de l’air et de la place à la création, à l’imagination, à la pensée comme à la réalisation, et de faire vivre le livre auprès de ses visiteurs en leur faisant découvrir la richesse du patrimoine poétique et philosophique suisse. Cette année, le Cercle s’offre un « relooking » et une nouvelle organisation : les visiteurs seront invités à entrer dans cet espace délimité par un grand rideau de papier créant ainsi une ambiance intimiste. A l’intérieur, les exposants tournés vers l’intérieur, encadreront une sympathique « place du village » regroupant un café, la scène, l’espace dédicace, les caisses et un kiosque réservé à la Bibliothèque de Genève. Avec 26 exposants, le Cercle organisera des animations pour les écoles, des ateliers, des dédicaces, des débats, des rencontres avec des auteurs genevois, romands et francophones. Contact : Françoise Decroux programmatrice [email protected] L’îlot jeunesse Pour la CICAD, participer au Salon du livre et de la presse de Genève est une opportunité d’éveiller et de sensibiliser un large public aux sujets relatifs tant à la discrimination qu’à la meilleure connaissance de la culture juive et d’appréhender de manière différente les préjugés antisémites notamment liés à l’ignorance. Le stand de la CICAD se veut à la fois éducatif et informatif dans ses objectifs, accessible et ludique dans ses moyens afin de sensibiliser un large public. S’amuser et apprendre, un jeu d’enfant ! La CICAD propose aux jeunes de 4 à 18 ans des activités éducatives, ludiques et créatives. Encadrés par des animateurs spécialisés, les enfants pourront appréhender les stéréotypes et préjugés racistes et antisémites, présents dans notre société, mais aussi développer une réflexion critique sur ces phénomènes. Participer au débat Une soixantaine d’intervenants, experts suisses et internationaux, animeront une fois encore avec passion 15 tables rondes sur des sujets liés aux missions de la CICAD. Cuisiner en famille Cette année le salon se déroulera pendant Pessah (la Pâques juive) ! Un thème culinaire tout trouvé pour la CICAD qui fera découvrir au grand public ces spécialités sucrées mais aussi salées à l’heure du déjeuner chaque jour. À chacun son livre de 7 à 77 ans Plus d’une centaine d’ouvrages de référence attendent les amoureux du livre. Que ce soit des bandes dessinées, des romans, des livres de témoignages, pour les enfants, ouvrages culinaires ou encore des livres d’art, tous les genres littéraires seront proposés à l’espace librairie. Présence exceptionnelle de Claude Lanzmann L’homme n’est plus à présenter. Réalisateur reconnu internationalement pour son œuvre « Shoah » sorti en 1985, Claude Lanzmann, hôte d’honneur pour l’inauguration, dédicacera son dernier livre Le Dernier des injustes mercredi 27 avril dès 17h30. Contact : Olivia Alfonso programmatrice [email protected] Emblématique stand de 300m2 dédié au jeune public, l’espace Payot Libraire appelé l’îlot jeunesse propose un riche programme d’animations qui se déroule tout au long de la manifestation. Rencontres avec des auteurs, nombreuses animations, spectacles, atelier de création de moustaches et 20’000 ouvrages rythment une semaine riche en découvertes destinée aux plus jeunes, invités à s’initier aux joies de la lecture. La remise du prix Enfantaisie 2016 lancera, comme chaque année, les festivités, le mercredi 27 avril dès 14h30. Pour connaître les horaires de présence des auteurs sur les scènes consultez régulièrement le site salondulivre.ch Contact : Emeline Cardoni Gommeret programmatrice e.cardoni - [email protected] #42 © Fred Merz Les prix remis au salon #jevoudraisremercier #honneur #reconnaisance #43 #lesprixremisausalon Le Prix Enfantaisie Remis le mercredi 27 avril à 15h00 L'îlot jeunesse Le Prix Enfantaisie du meilleur album et du meilleur roman 2016 sera remis par Jean-Marc Richard, parrain du prix, en partenariat avec la Fondation Payot pour la promotion de la lecture et l’Institut suisse Jeunesse et Médias (ISJM). Cinq albums (7-9 ans) et cinq romans (10-12 ans) sont en lice cette année pour remporter l’adhésion des jeunes lecteurs ! Le Prix Chronos Remis le mercredi 27 avril au salon Le prix littéraire intergénérationnel Chronos propose aux enfants de dix à douze ans ainsi qu’aux personnes âgées de lire cinq livres sélectionnés sur le thème de l’intergénération. Cette prestation de Pro Senectute Suisse a permis à plus de 2’200 lectrices et lecteurs âgés de dix à 92 ans de s’inscrire et de voter pour leur livre favori. Le Prix Chronos a été attribué en 2015 à Yaël Hassan et Matthieu Radenac pour La fille qui n’aimait pas les fins (Syros). Le Prix RTS Littérature Ados 2016 Remis le mercredi 27 avril à 15h00 Espace young adult Sept titres sont en lice pour le Prix RTS Littérature Ados 2016. La sélection est assurée par un comité composé de bibliothécaires et de libraires spécialisés jeunesse et de l’équipe de production Lire Délire. Les livres retenus sont tous écrits en français et publiés entre mai 2014 et mai 2015. Le Prix RTS Littérature Ados est décerné par un jury composé de lecteurs âgés de treize à seize ans. Il est remis à l’un des auteurs des sept livres en lice. En 2015, Annelise Heurtier a remporté ce prix pour Là où naissent les nuages (Casterman). Le Prix du livre engagé Le Prix de l’engagement littéraire Remis le jeudi 28 avril 2016 à 17h00 Stand N 1470 L’association CENE Littéraire décerne deux prix chaque année, le Prix du livre engagé et le Prix de l’engagement littéraire. Le Prix du livre engagé distingue un écrivain noir, auteur d’une fiction ou d’un essai mettant en exergue une cause humaine, sociétale, idéologique, politique, culturelle, économique ou historique en lien avec le Monde Noir. Le Prix de l’engagement littéraire vise à honorer un écrivain noir engagé tout au long de sa carrière dans la défense ou la promotion d’une cause humaine, sociétale, idéologique, politique, culturelle, économique ou historique en lien avec le Monde Noir. Le Prix Ahmadou Kourouma du Salon africain du livre, de la presse et de la culture Prix BD Zoom Remis le vendredi 29 avril à 16h00 Scène de la BD La remise du premier prix BD Zoom aura lieu en présence de la Conseillère d'Etat genevoise chargée du Département de l’instruction publique de la culture et du sport, Madame Anne Emery - Torracinta. Un comité de sélection d'enseignantes et enseignants, de représentants de la Fondation BNP Paribas et d'experts de la bande dessinée a retenu sept albums d’auteurs romands parus en 2015. Plus de trente classes secondaires de l'enseignement public genevois ont alors deux mois pour lire, commenter, argumenter et élire leur album favori. Les élèves rencontrent les auteurs de la sélection et découvrent les métiers de la chaîne du livre dans des ateliers de sérigraphie. Le Prix BD Zoom a été créé à l'initiative de la Fondation BNP Paribas Suisse. Le Prix SPG Remis le vendredi 29 avril à 18h00 Place suisse Pour sa troisième édition, le Prix littéraire SPG récompensera la première œuvre littéraire d’un auteur romand, écrite en langue française et éditée par une maison d’édition suisse romande parue entre le 1er février de l'année écoulée et le 31 janvier de l’année en cours. Ce prix a pour but de promouvoir la création littéraire romande et sa diffusion, d’encourager de nouveaux auteurs romands et de soutenir l’édition romande et ses acteurs. Le Prix SPG 2015 a récompensé Jack Küpfer pour son premier roman Black Whidah (Olivier Morattel). Prix du public de la RTS Remis le samedi 30 avril à 11h30 L’apostrophe Depuis 1987, le jury du Prix du Public de la RTS distingue un roman ou des nouvelles d’une auteur ou un auteur suisse ou étranger résidant en Suisse (traductions comprises). Le Prix est présidé depuis 2003 par Patrick Ferla. En 2015, il a été décerné à Marie Perny pour Les Radieux (L’Aire). Prix du Photographe Voyageur Remis le samedi 30 avril à 17h00 Place du voyage « L’eau dans tous ses états ». Qu'elle soit brume, glace ou liquide, qu'elle coule dans des rivières, stagne dans des étangs, gèle en haute altitude ou bouillonne dans des geysers, l'eau peut prendre différents visages. Scènes de vie, paysages, scènes animalières, les participants doivent partager leurs plus beaux clichés mettant en avant l'eau sous toutes ses formes. Les images des finalistes seront présentées dans le cadre de l'exposition « Photographe Voyageur » du Salon du livre. Remis le vendredi 29 avril à 16h00 Salon africain En 2003, disparaissait l'écrivain ivoirien Ahmadou Kourouma. En 2004, le Salon africain décidait de lui rendre hommage en créant un prix littéraire qui porte son nom. Depuis, il récompense chaque année un ouvrage dont l'esprit d'indépendance, de lucidité et de clairvoyance s'inscrit dans le droit fil de l'héritage légué par Ahmadou Kourouma. C'est ainsi qu'en 2015, le Prix Kourouma récompensait Mohamed Mbougar Sarr pour son livre Terre ceinte (Présence Africaine). #44 © Pierre Albouy La Gazette #petitreporter #investigation #curiosité #45 #lagazette Outil apprécié des visiteurs, la Gazette du Salon du livre et de la presse de Genève est aussi un bel exercice pratique pour neuf étudiants de l’Académie du journalisme et des médias de l’Université de Neuchâtel : Maxime Fayet, Sandra Hildebrandt, Noémie Matos, Romain Michaud, Delphine Riand, Steve Riesen, Amélie Rossé, Pauline Rumpf et Marielle Savoy. Pourquoi être journaliste aujourd’hui ? Noémie Matos : À l’heure où tout le monde peut photographier, filmer ou tenir un blog, il est important que des personnes soient formées de manière rigoureuse et exercent professionnellement le métier de journaliste. Ce dernier tient le rôle essentiel de recouper les faits, les vérifier, les interpréter, voire les commenter. En plus de cela, dans un monde de plus en plus rapide et féru d’informations, qu’elles soient sous forme d’alertes « push » ou de reportages plus élaborés, le rôle du journaliste reste et restera toujours essentiel. L a Gazette sera disponible tous les jours à l’entrée du salon et présentera en page centrale le programme du jour. Delphine Riand : Je suis journaliste (ou en tout cas j'essaye de le devenir) parce que je ne savais pas quoi faire d'autre. Je voyais dans cette profession l'occasion de conjuguer mon goût pour l'écriture à celui de la découverte, des voyages, des rencontres. Pour moi, le métier de journaliste renvoyait à un quotidien loin de la routine. Aucun autre métier ne me paraissait en adéquation avec mes aspirations. Au cours de mes différents stages, mes illusions ont été passablement sabotées, mais je reste convaincue que je finirai par trouver une place qui me convienne. Pauline Rumpf : Pour guider, débroussailler, mettre en lumière. Avec internet, ses énormes qualités mais aussi ses dérives, il est difficile de s'y retrouver dans une multitude de contenus plus ou moins fiables. Être journaliste aujourd'hui c'est proposer un tri, une hiérarchie, une mise en valeur des informations jugées importantes, via une relation de confiance établie entre le média (quel qu'il soit) et un public le plus large possible. Informer, de manière enrichie et neutre, pour que chacun puisse faire ses opinions et ses choix en toute connaissance de cause. Le journalisme en 2030 ? Noémie Matos : Beaucoup prédisent que les nouvelles annonçant par exemple les résultats d’un match seront écrites par des robots ou algorithmes. Ce serait une bonne chose, car c’est fastidieux d’écrire cela. Par contre, là où cela risque d’être une moins bonne nouvelle, ce serait que ces robots remplacent les journalistes pour écrire les vrais articles. Mais cela m’étonnerait : qui aurait envie de lire un journal seulement écrit par des robots sans âme ? Sinon, j’espère qu’en 2030, les rédactions seront un peu plus métissées et avec un peu plus de femmes (pour mieux coller à la société actuelle). Mais je crois que c’est déjà en train de changer. Delphine Riand : Étant d'un naturel plutôt pessimiste et au vu des récentes restructurations dans les rédactions, je dirais que les prochaines années s'annoncent compliquées ! Je crois que personne n'est vraiment au point avec le numérique qui mériterait qu'on s'y penche sérieusement. Je ne crois pas à la disparition du papier, mais je pense qu'il faudra appréhender la presse écrite sous un autre angle si l'on veut sortir de l'impasse. Pour le moment, la logique du papier payant et du web gratuit est contreproductive. Il faudra probablement aussi repenser les modèles économiques. Je pense également que le long format reviendra progressivement à la mode. Les gens commencent à se sentir étouffés par le trop plein d'informations. Pauline Rumpf : Je l'imagine très orienté numérique, avec probablement des nouvelles plateformes de diffusion, mais certainement encore les anciennes qui s'accrochent (papier, télévision notamment). Je vois une radio toujours fortement ancrée. Voilà pour la forme, mais le fond ne devrait pas trop changer : une recherche d'information fiable et neutre, sur tous les sujets importants, c'est en tout cas mon souhait. En espérant que la liberté d'expression n'aura pas trop reculé. #46 Le livre de la 30 e #souvenirs #émotion #pasuneride #47 #le livredela30e À découvrir, les témoignages, anecdotes, coups de gueule ou confessions hard de 74 auteurs, accompagnés des photos de Fred Merz dans l’ouvrage de la 30 e. Daniel de Roulet Tahar Ben Jelloun « De toutes façons, la littérature c’est des mensonges d’amour » « Le Salon de Genève a un goût particulier. Tout ce qui est suisse a cet avantage. Rien n’est banal, tout est exceptionnel et en même temps naturel. C’est peut - être un fantasme, mais je vois la Suisse comme un immense Salon du livre, car le peuple suisse est un grand lecteur. » David Bosc « La plupart des écrivains ont un autre métier, un gagne - pain, une autre vie. » Alexis Jenni « Les écrivains ne savent pas grand - chose, quand on leur offre à boire, ils boivent, quand on met de la musique, ils dansent, et quand on leur pose une question, ils sourient et répondent ce qu’on veut entendre. Ce n’est pas leur travail, de savoir, alors ils acquiescent à tout, et ils dansent. » Stéphane Bovon Marie Laberge Joël Dicker Rosette Poletti Eugène Blaise Hofmann Sylviane Roche Corinne Jaquet Mohamed Mbougar Sarr « Lorsque nous montons nos stands, nous jaugeons la concurrence, jugeons les publications exogènes à vingt mètres, hochons froidement du chef, mentons – « J’ai bien vendu l’année passée » – il faut marquer le territoire, affaiblir l’ennemi, et, avant lui, pécher le chaland qui viendra tantôt ; à ce sujet nous maudissons l’organisatrice qui nous a placés loin de l’entrée principale puis, dès que nous la croisons, jolie rouquine, la saluons bien bas, au cas où, pour l’année prochaine. » « Dans le bus pour Palexpo, une dame s’assied à côté de moi et, se retournant, elle me voit et pousse un cri : elle venait pour moi au salon, elle n’en revenait pas de me voir si près. Du coup, je lui ai fait une dédicace dans le bus. » « Le Salon du livre est une fabrique à histoires. » « Puis ce fut mon tour. Je me souviens d’un tabouret métallique trop haut. La voix qui lisait n’était pas la mienne, je parlais pour la première fois dans un micro. Il y avait de l’écho, du passage, un brouhaha d’enfer. Quand je relevais les yeux, ils n’étaient plus que huit, six, quatre, et pas un regard à accrocher sinon celui de l’ami. Une sorte de lapidation. Sur la place publique. Pour une faute qu’on ignore. Peut - être bien, pêché d’orgueil. » « Ce rendez - vous avec les lecteurs, dont certains m’ont fait pleurer de joie. Celui, aussi, avec les médias qui ont aussi provoqué mes larmes… à leur façon. J’ai appris le succès, la flatterie, mais aussi le dédain ou la moquerie. » « Dans ces espaces qui favorisent la rencontre, j’ai vécu des aveux qui dépassent la simple affinité. Je me souviens d’une religieuse défroquée qui m’avait remerciée des passages érotiques de mes romans, passages qui avaient facilité son accès à l’abandon amoureux. Je me souviens de lecteurs émus qui m’ont émue à mon tour. Je me souviens de cette timidité qui nous prend quelquefois quand l’échange est spontané et profond comme si on se connaissait depuis des lustres… et qu’on doit pourtant mettre fin à la conversation. » « Est - ce que vous pourriez écrire une dédicace pour mon nouvel ami qui dirait « Je t’aime, je t’aime, je t’aime, pour toujours ! » Après une tentative de clarification : « Je crois que c’est vous madame, qui devriez écrire cela ! Et moi je signerai simplement au haut de la page ! » « Non, ça aura plus de poids si c’est vous qui l’écrivez ! » Alors j’ai écrit « Je t’aime, je t’aime » et plus bas : « C’est ce que veux vous dire votre amie ! Bien à vous » et j’ai signé de mon nom. La dame était très contente. » « Chez Campiche, les auteurs sont alignés derrière de longues tables devant leurs livres, se bourrent de petits fours délicieux et attendent le chaland. Les gens passent et vous dévisagent, un peu comme au zoo. Un jour, une dame s’approche et prend mon premier livre, Les Passantes, publié il y a… bref, mon premier livre. Elle regarde la photo de la quatrième de couverture, me regarde… « C’est vous là ? » « Oui » dis - je fièrement. « Eh ben, y’a longtemps ! » dit la dame en reposant le livre. Eh oui, c’est pas toujours bon pour l’ego, le Salon du livre ! » « Les écrivains (la plupart d’entre eux) sont du reste les plus mauvais danseurs qui soient. Logique, selon moi : on ne peut être doué de ses mains et de ses pieds à la fois. » #48 Infos pratiques À vos agendas ! Mercredi 27 avril - dimanche 1er mai 2016 Tous les jours de 9h30 à 19h00 Vendredi : nocturne jusqu’à 21h30 Zoom sur les prix Moins de 26 ans (offre non valable pour les classes) : gratuit AVS : chf 5. - Groupes dès 20 personnes, par personne : chf 5. - Adultes : chf 12. - L'entrée du salon est gratuite toute la journée du mercredi 27 avril et le vendredi 29 avril à partir de 17h. C’est où exactement ? Palexpo est idéalement situé, avec un accès immédiat par air, rail et route, à seulement 10 minutes du centre - ville (bord du lac), avec une grande facilité d’accès, 4’500 places de parking ainsi que taxis et bus relient Palexpo au centre - ville en 10 minutes ou à l’aéroport en 5 minutes. A vélo, en trottinette ou… En train : gare CFF de Genève Aéroport En voiture : autoroute, direction Aéroport - Palexpo En transports publics TPG : lignes Nos 5, 23, 28, F et Y CFF RAILAWAY – Billet combiné CFF RAILAWAY – RailTicket 20 % de réduction sur le voyage en train pour les visiteurs en possession d’une invitation/d’une entrée – ainsi que pour l’ensemble des visiteurs lors de la journée gratuite du 27 avril. L’offre RailAway CFF est disponible à votre gare (également aux distributeurs de billets), auprès de Rail Service au 0900 300 300 (CHF 1.19/min depuis le réseau fixe suisse) ou en ligne sur www.cff.ch/salondulivre Le salon des plus petits Une halte-garderie* est prévue pour les parents qui souhaitent visiter le salon et proposer une activité adaptée à leurs jeunes enfants de 3 mois à 7 ans. La durée de garde est limitée à deux heures (chf 20.- par tranche de 30 minutes à partir de la 3e heure). Une collation ainsi que des activités leur sont proposées : ateliers, jeux, bricolages, maquillage, tatouages, château gonflable. Les parents doivent mettre à disposition le matériel nécessaire pour les soins de l’enfant : couches-culottes, vêtements de rechange, biberons, petits pots. Un service proposé par LudiKids. * L’accès à la Halte-Garderie LudiKids peut être momentanément limité afin d’être en accord avec le règlement cantonal en vigueur. Salle de presse Une salle de presse sera mise à disposition des journalistes accrédités. Aménagée au sein de l’espace réservé à la Gazette, elle permettra aux médias de travailler et réaliser des interviews en toute tranquillité. 20 % de réduction sur l’aller - retour en train jusqu’à la gare de Genève - Aéroport et 30 % de réduction sur l’entrée #49 #contacts Contacts Organisation du Salon du livre et de la presse Présidente du Salon du livre et de la presse de Genève Isabelle Falconnier [email protected] Directrice du Salon du livre et de la presse de Genève Adeline Beaux [email protected] Responsable des deux journées d’Assises de l’édition et de la journée de la Promotion de la lecture en Suisse Delphine Hayim [email protected] Responsable média du Salon du livre Michel Chevallier [email protected] Attachée de presse du Salon du livre Frida Kerbrat - Fulop [email protected] En charge des relations auteurs-médias La Tunisie, hôte d’honneur Adel Khedr assisté de Mohamed - Djihad Soussi [email protected] Programmateurs des scènes L'espace young adult : Margaud Quartenoud [email protected] La fabrique : Gautier Fournier [email protected] L’apostrophe : Laetitia Abdoolraman [email protected] La place suisse : Max Lobe [email protected] Le Salon africain : Pascale Kramer [email protected] Boniface Mongo - Mboussa [email protected] La scène du crime : Anne - Sylvie Sprenger [email protected] Le pavillon des cultures arabes : Younès Ajarraï [email protected] La place du Moi : Francine Cellier [email protected] La place du voyage : Gaëlle Grosjean [email protected] Laetitia Abdoolraman [email protected] La scène philo : Gabriel de Montmollin [email protected] La scène de la BD : Philippe Duvanel [email protected] La cuisine des livres : Francine Cellier [email protected] Le Square des auteurs : Eric Caboussat [email protected] Le Salon du livre en ligne www.salondulivre.ch www.facebook.com/livregeneve www.instagram.com/salondulivregeneve @livregeneve Le Cercle : Françoise Decroux [email protected] L’îlot jeunesse : Emeline Cardoni Gommeret e.cardoni - [email protected] La CICAD : Olivia Alfonso [email protected] #50 Partenaires #partenaires Partenaires institutionnels La Fondation pour l’Écrit Confédération suisse Département fédéral de l’intérieur (DFI) Direction du développement et de la coopération (DDC) Office fédéral de la culture (OFC) Pro Helvetia République et Canton de Genève Département de l’instruction publique, de la culture et du sport Ville de Genève – Ville de culture Loterie Romande Organisation internationale de la Francophonie (OIF) Les scènes du salon La place du Moi Yoga Veda Le Forum du couple La scène du crime Le Matin Dimanche Le pavillon des cultures arabes Radio Orient Salon africain du livre, de la presse et de la culture Direction du développement et de la coopération (DDC) Organisation internationale de la Francophonie (OIF) Brussels Airlines Le Point Afrique Jeune Afrique La place suisse Pro Helvetia Fondation Jan Michalski La cuisine des livres La Tribune de Genève Les projets du salon Projet Parrains&Poulains Fondation Jan Michalski Pro Helvetia Assises francophones et suisses Office fédéral de la culture (OFC) Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) Une fondation privée genevoise Journée de la promotion de la lecture Office fédéral de la culture (OFC) Partenaire media La Radio Télévision Suisse En collaboration avec Railaway TPG – Transports publics genevois Unireso – votre partenaire mobilité pour Genève et régions SGA BeCurious TV #51