Tondeuses écologiques

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Tondeuses écologiques
L’ E S T R É P U B L I C A I N | L U N D I 8 N O V E M B R E 2 0 1 0
24 HEURES E Meurthe­et­Moselle
Toul
Pont­à­Mousson
Maron
Xousse
Des chasseurs dans la ville
Peintre du symbole
Création d’un verger conservatoire
Une famille de bouilleurs de cru
Une battue aux sangliers a été menée dans les
rues du quartier Saint­Michel et dans la forêt qui
le domine, samedi matin, à Toul. Une opération
spectaculaire conduite à la demande des riverains,
au cours de laquelle sept bêtes ont été tuées.
La Bellédonienne Viviane Costich a signé un
quadriptyque pour une association patriotique. On
y retrouve les trois guerres à Pont­à­Mousson
(1870, 1914­1918 et 1939­1945) mais aussi un
volet d’espoir et... un peu de sa vie.
Rouvrir les coteaux de Moselle et Madon et réhabiliter
les anciens vergers qui les composaient, ainsi se
dessine la politique paysagère de la communauté de
communes. Les premières plantations de cerisiers,
pommiers et pruniers sont prévues cet hiver.
A 50 ans, Gérard Doyen est l’un des plus jeunes
artisans distillateurs de la région. Il a hérité cette
passion de son arrière­grand­père qui, vers 1920,
avait fait l’acquisition d’un alambic. Son fils Gaston
lui succéda, Gérard distillant les fruits dès 1987.
Environnement
Faits divers
Agressé au tournevis
Tondeuses écologiques
Nancy.­ Les agressions noc­
turnes s’enchaînent au
cours de ces quinze derniers
jours, au cœur de Nancy
(notre édition d’hier). Same­
di soir, vers 20 h, un homme
de 64 ans s’est fait agresser
par au moins deux hommes,
alors qu’il marchait dans la
Grande Rue, au niveau
d’une pizzeria.
Vraisemblablement armés
d’un tournevis, les individus
portaient des coups au sexa­
génaire avant de prendre la
fuite dans une artère paral­
lèle, rue du Maure­qui­
Trompe. Blessée au niveau
de la tête et du visage, la
victime a été prise en charge
par les pompiers et évacuée
LasociétéNovacarb
afaitlechoix
d’entretenirsesterrains
sansproduitschimiques.
Avecdesbovins.Maispas
n’importelesquels.
I
ls sont farouches, mais dociles
à souhait et leur allure massive
traduit une constitution solide
et résistante aux frimas hiver­
naux, ceux qui soufflent sur les
Highlands, leur patrie d’origine.
Depuis trois ans bientôt, ils assou­
vissent leur solide appétit sur les
terrains de la société Novacarb, près
de la Madeleine, ingurgitant sans re­
lâche, les ronces, les mauvaises her­
bes, les repousses d’une ancienne
forêt.
Et ce choix, qui n’étonne plus les
employés de cette société, spéciali­
sée dans la production de bicarbo­
nate, n’est pas à mettre à l’actif d’un
seul et unique souci d’économie.
« Il est de notre devoir d’entretenir
les terrains qui nous appartiennent
et que nous avons exploités. Mais
nous sommes farouchement oppo­
sés à l’emploi de produits chimiques
et le recours aux engins mécaniques
s’avérait trop problématique », indi­
que Gilles Schaff, le directeur.
Alors pourquoi pas confier cette
mission de tonte écologique à des
animaux ? « Nous avions pensé aux
yacks dans un premier temps, mais
leur caractère est réputé diffici­
le. Alors le choix de Gilles Schaff se
porte sur les Highland Cattle, im­
pressionnants bovins à la robe rou­
ge.
Reproduction sur place
Et le cheptel acquis dans un éleva­
ge de la région s’est accoutumé à son
A.T.
Faits et méfaits
K Dociles, mais très farouches, les Highland Cattle sont au nombre de douze.
nouvel environnement avec une
placide assurance. Depuis deux
portées sont venues renforcer les
rangs de ses employés particuliers,
portant à douze le nombre de bovins.
« Une quarantaine d’hectares sont
mis à leur disposition, de sorte que
nous comptons même acquérir
d’autres animaux dans les prochains
mois », poursuit Philippe Delaplace,
responsable de l’exploitation saline.
Car ils donnent satisfaction au­de­
là de nos espérances. « Leur efficaci­
té est tout à fait redoutable ».
En quelques semaines, les Cattle
sont un peu devenus les mascottes
de Novacarb. Dans cette société,
d’ailleurs, les notions de développe­
ment durable ne sont pas qu’un con­
cept à la mode.
« Terres vivantes et vivables »
Façon de conjurer peut­être une
nomenclature qui la confine dans le
secteur de l’industrie chimique.
« Nous nous définissons plutôt com­
me des spécialistes de l’industrie ex­
tractive. Nos matières premières
sont le calcaire et le sel. Nous avons
pleinement conscience du devoir qui
est le nôtre de laisser aux généra­
tions futures des terres vivantes et
Photo Michel FRITSCH
vivables, et de les rendre à la natu­
re », poursuit Gilles Schaff.
Cette exigence s’est traduite par
une évolution notable des techni­
ques d’extraction dans le but de con­
jurer tout mouvement de terrains
après exploitation.
Le maintien et la préservation de la
biodiversité sont également des axes
forts : la société a fait installer un
nichoir pour les faucons pèlerins sur
les hauteurs d’une cheminée et a
créé des îlots de nidification pour les
oiseaux sur un plan d’eau situé à
proximité d’un bassin de modula­
tion.
Frédérique BRACONNOT
Prévention
Prendre conscience des risques routiers
CELA RESSORT régulière­
ment dans les études sur les
accidents de la route, la tran­
che des conducteurs les plus
touchés sont les jeunes per­
mis. Un constat similaire est
également fait lorsque l'on
se penche sur les chiffres
des accidents du travail et la
tranche des 18­24 ans.
La CRAM Nord­Est ­ deve­
nue Carsat Nord­Est depuis
le 1er juillet ­ a décidé de
prendre les choses en main,
notamment avec les appren­
tis qui sont sous son régime,
qu'ils soient en mission ou
en trajet lorsqu'ils rega­
gnent leur domicile. Dans ce
cas, si on constate des acci­
dents liés au comportement
des jeunes ­ drogues, alcool,
imprudence… ­, les pépins
provoqués par les autres
usagers de la route sont cou­
rants.
La Carsat a ainsi décidé de
confier une mission de sen­
sibilisation à l'ancien pilote
de rallye nancéien, Jan­Hug
Hazard. « Lors de mes inter­
vers les urgences de l’hôpi­
tal central.
Alertées par un témoin, les
patrouilles de police se
montraient très réactives et
interpellaient deux sus­
pects, une personne sans
domicile fixe et une autre,
domiciliée à proximité des
lieux de l’agression.
Le duo a été placé en garde
à vue. Une enquête pour
« violences avec arme en
réunion » est en cours afin
de vérifier notamment que
les deux hommes ne soient
pas impliqués dans d’autres
faits similaires commis dans
le secteur de la place Stanis­
las et la vieille ville.
ventions, j'essaie d'initier
une prise de conscience,
d'évoquer la pratique auto­
mobile comme un acte ci­
toyen car nous ne naissons
pas et ne sommes pas édu­
qués pour tuer ! Et pourtant,
un décès sur deux lors d'un
accident du travail est un ac­
cident de la route », explique
l'ancien champion de Fran­
ce des rallyes. Et d'ajouter :
« Plus grave encore, plus de
50 % des personnes impli­
quées le sont à leur dépens. »
Voiture sur le toit
Nancy. Dans la nuit de
samedi à dimanche sur les
coups de 2 h, un
automobiliste qui circulait
rue de la Commanderie a
perdu le contrôle de sa
voiture au niveau du viaduc
Kennedy. Il a percuté de
plein fouet une barrière de
protection et un feu tricolore
qu’il a pulvérisé. Immobilisé
sur la voie du tram, le
conducteur, un homme de 39
ans, a été blessé et
transporté à l’hôpital. La
police était sur les lieux pour
déterminer les causes
exactes de cet accident. Les
services techniques étaient
également sur place.
Houdemont. Dans la nuit de
samedi à dimanche, vers
2 h 30, une collision entre 2
VL a eu lieu sur l’A330, dans
le sens Epinal­Nancy, sur le
territoire d’Houdemont.
Suite au choc violent, une
des deux voitures s’est
retournée sur le toit retenant
prisonnière la conductrice,
âgée 55 ans.
Cette dernière, blessée, a été
rapidement extirpée des
tôles déformées par les
sapeurs­pompiers avant
d’être évacuée vers les
urgences de l’hôpital Central
de Nancy. Les CRS ainsi que
les agents de la Dir­Est
étaient également sur place.
.
Urgences
Pharmacie de garde : Mlle Hencke, pharmacie des Jardins­
d’Eau, 2, boulevard de la Mothe, à Nancy.
Entre 22 h et 9 h, s’adresser au commissariat de police,
boulevard Lobau.
Urgences vitales : tél. 15
Permanences de soins : tél. 0.820.33.20.20.
Cabinet médical de garde : de 20 h à 24 h, les Bains Douches,
67, rue Saint­Nicolas, Nancy.
SOS Médecins Nancy : urgences du Grand Nancy, 24h/24,
tél. 0826.46.54.54.
Médecins du monde :
5, rue de l’Armée­Patton, tél. 03.83.27.87.84, permanence de
14 h à 16 h.
Centre antipoison : tél. 03.83.32.36.36.
Décès de Macha Marschallik
Respecter ses capacités
Accompagné de Jean­Luc
Paret, paraplégique depuis
l'âge de 18 ans, suite à un
accident du travail, Jan­Hug
Hazard fait ainsi partager
son expérience. « On pré­
sente les risques et on relate
la vie d'une personne handi­
capée. Nous présentons en­
suite le caractère civique de
notre démarche. On leur ex­
plique comment préparer
correctement ses déplace­
ments et comment bien en­
Perte de contrôle
K Jan­Hug Hazard intervient notamment au lycée Saint­Michel de Bosserville.
tretenir son véhicule. On ap­
prend également aux jeunes
apprentis à respecter leur
capacité ­ fatigue, stress, vi­
sibilité ­ et comment antici­
per les comportements des
autres», poursuit Jan­hug
Hazard qui donne égale­
ment des cours au lycée
Saint­Michel de Bosserville.
Après les exposés suit un
débat ouvert. Là, un ou plu­
sieurs apprentis témoignent
d'un cas personnel ou celui
d'un ami. Une phase impor­
tante puisque c'est à ce mo­
ment que les jeunes pren­
nent bien conscience que ça
n'arrive pas qu'aux autres.
Yannick VERNINI
Nous avons appris le décès
de Macha Marschallik, sur­
venu le 6 novembre, à la
maison hospitalière Saint­
Charles, à Nancy, à l'âge de
88 ans.
Née Macha­Esther Tuch­
man, le 10 juin 1922 à Tic­
zyn, en Pologne, elle avait
rejoint la France avec ses
parents à l'âge de 2 ans, la
famille s'installant à Metz.
Elle y restera jusqu'à l'ar­
rivée des nazis étant alors
évacuée vers le centre puis
le sud de la France. Elle re­
joindra la Lorraine et la ville
de Creutzwald en Moselle à
la libération, mais son frère
déporté ne reviendra pas.
Le 10 mars 1950, elle épou­
se Alfred Marschallik,
qu'elle connaissait avant la
guerre. De leur union naî­
tront deux fils, l'un décédé à
l'âge de 9 ans et Alain qui
leur donnera un petits­fils,
Benjamin, âgé aujourd'hui
de 5 ans.
Le couple habite Metz et à
la suite du décès de son se­
cond enfant, vient s'installer
à Nancy en 1969, créant des
commerces en vêtements
très connus sur la place. La
défunte aidera son mari
dans son travail dans les ma­
gasins et le secondera enco­
re plus alors qu’il sera nom­
mé juge au tribunal de
commerce.
Macha Marschallik était
très connue dans le milieu
israélite nancéien où elle
s'occupait de nombreuses
associations philanthropi­
ques.
Ses obsèques seront célé­
brées aujourd'hui, à 12 h 15,
au cimetière israélite de
Metz Chambières, où repose
son fils.
Nos condoléances.