ouvrier ou employé
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ouvrier ou employé
ST A POUR UNE HARMONISATION DES STATUTS «VERS LE HAUT» Le SETCa n’est pas opposé à une harmonisation des statuts des ouvriers et des employés. À condition que ce rapprochement se fasse dans le cadre d’une concertation entre partenaires sociaux (patrons et syndicats). Et pour autant que l'objectif ne soit pas de réduire les droits liés au statut des employés,mais bien d’améliorer le statut des uns et des autres en préservant les acquis de chacun des statuts. T OUVRIER OU EMPLOYÉ ? TU EXPRESSO LA SITUATION ACTUELLE La distinction entre ces deux statuts a-t-elle encore un sens ? Quelles sont les différences majeures entre les deux statuts ? Des rapprochements de statut ont-ils déjà eu lieu en pratique ? Cette distinction date d’une époque où les différences entre les professions «manuelles» et celles liées aux «travaux de bureau» étaient fortes. Aujourd’hui, la distinction entre travail manuel et travail intellectuel s’est réduite. Et le nombre d’ouvriers diminue, tandis que le nombre d’employés ne cesse d’augmenter. Cette situation est liée, entre autres, au glissement d’une économie industrielle vers une économie des services. Il est donc logique que les deux statuts se rapprochent. Le statut des employés est plus favorable que celui des ouvriers dans trois domaines : durée de préavis plus longue, pas de mise en chômage temporaire pour motif économique et absence de «jour de carence». À côté de ces différences importantes, il en existe d’autres, parfois plus favorables aux ouvriers, comme une durée plus courte de la période d’essai, un mode de calcul plus avantageux du pécule de vacances, etc. Pour plus de détails à ce sujet, voir tableau en page suivante. Après un certain temps, les travailleurs occupés dans les liens d’un contrat de travail pour ouvrier obtiennent de plus en plus souvent un contrat d’emploi, à la suite (ou non) de modifications dans le contenu de leurs tâches. En outre, dans plusieurs secteurs, des groupes d’ouvriers ont obtenu, par voie de concertation, un statut similaire à celui des employés, notamment en matière de délais de préavis. LE POINT DE VUE DU SETCa Si l'objectif est d’aller vers un statut amélioré pour tous en maintenant les avancées sociales obtenues par les employés, le SETCa est favorable à l’harmonisation des statuts. Mais sans vider de leur substance les acquis essentiels de chacun des statuts. Donc une harmonisation «vers le haut» ! Cette harmonisation doit cependant faire l’objet d’une réelle concertation entre organisations syndicales et employeurs. Et être ensuite traduite en textes légaux. Concrètement, voici le point de vue du SETCa sur une série de points. Délais de préavis Les délais de préavis dont bénéficient les employés en cas de licenciement sont plus longs. Un employé a droit à un préavis (ou à une indemnité de rupture équivalente), qui s’élève actuellement à 3 mois par tranche de 5 années d’ancienneté. De plus, au-delà d’un salaire brut de € 27 597 bruts par an, l’employé licencié peut négocier, au moment du préavis, un délai complémentaire, parfois très important (sur base de la célèbre «grille Claeys»). Ces délais sont nettement plus courts pour les ouvriers. Nous voulons une harmonisation des délais de préavis, en prenant comme référence ceux des employés. Chômage temporaire La législation actuelle ne permet pas à une entreprise de mettre en chômage temporaire pour motif économique (manque de travail) des employés, techniciens ou cadres. Le chômage temporaire est cependant possible, pour les employés et les ouvriers, en cas de «force majeure» (un événement extérieur à l’entreprise). Dans ce cas, une autorisation préalable spécifique de l’ONEm (qui juge au cas par cas) est requise. Pour les ouvriers, le chômage temporaire est autorisé en cas d’accident technique ou d’intempéries. On pourrait harmoniser la réglementation actuelle relative au chômage temporaire en cas de force majeure, pour les ouvriers et les employés, mais avec des conditions supplémentaires en ce qui concerne les procédures à respecter et la garantie du Ouvriers/employés : la situation actuelle revenu. Mais il est hors de question de permettre aux employeurs d’utiliser le chômage économique pour les employés. EMPLOYÉS OUVRIERS Délai de préavis 3 mois par tranche de 5 années d’ancienneté. Et délais complémentaires à partir d’un salaire de € 27597 bruts par an. Délais beaucoup plus courts. Chômage temporaire Uniquement en cas de force majeure (avec autorisation préalable de l’ONEM). Possible pour cause économique ainsi qu’en cas d’accident technique ou d’intempéries. Jour de carence Ne s’applique que pendant la période d’essai ou CDD de moins de 3 mois. S’applique en cas de congé de maladie inférieur à 14 jours. Paiement du salaire Mensuel Généralement tous les quinze jours. Pécule de vacances Calculé sur le salaire du mois où les vacances sont prises. Calculé sur l’ensemble du salaire (y compris les primes) perçu au cours de l’année précédente. Salaire garanti en cas d’incapacité de travail Premier mois à charge de l’employeur. 7 premiers jours à charge de l’employeur. Période d’essai 1 à 12 mois 7 à 14 jours Jour de carence En cas de maladie, les ouvriers subissent un jour dit «de carence» : le premier jour d’absence n’est pas payé dans le cas d’une période de maladie inférieure à 14 jours. C’est également le cas pour les employés en période d’essai ou en contrat à durée déterminée de moins de 3 mois. Le principe du «jour de carence» doit être supprimé. En cas d’absentéisme, il existe des instruments de contrôle (contrôle médical) prévus légalement. Paiement mensuel du salaire Actuellement, les ouvriers sont le plus souvent payés tous les quinze jours, avec des acomptes réguliers. Les employés sont payés mensuellement. Chaque travailleur devrait être payé par mois comme dans le régime des employés. En aucun cas, ceci ne peut donner lieu à une quelconque perte de salaire. À cet égard, l’enregistrement du temps de travail est également essentiel. De cette manière, il sera possible de s’attaquer aux abus en matière de travail supplémentaire. La règle (qui existe davantage chez les ouvriers) concernant l’octroi d’une avance sur salaire doit pouvoir être maintenue. son congé principal. Il est donc moins avantageux que celui de l’ouvrier. Le SETCa propose que le pécule de vacances simple de tous les travailleurs soit versé par l’employeur (conformément au versement mensuel du salaire) et que le double pécule soit payé par le biais d’une caisse de vacances gérée paritairement, et calculé sur l’ensemble du salaire au cours de l’exercice de vacances (y compris les primes et les composantes variables du salaire). Période d’essai La période d’essai est plus courte pour les ouvriers : 7 à 14 jours contre 1 à 12 mois pour les employés. En outre, le préavis pendant la période d’essai est de 7 jours pour un employé et de 0 jour pour un ouvrier. Par contre, le recours de plus en plus systématique à des contrats à durée déterminée successifs a pour effet de mettre de plus en plus d'employés en situation de «période d’essai permanente». Pécule de vacances Le pécule de vacances des ouvriers est versé par une caisse patronale de vacances (à laquelle tous les employeurs cotisent). Le pécule simple et le pécule double sont calculés sur la totalité du salaire perçu au cours de l’exercice de vacances (y compris la prime de fin d’année et autres primes annuelles). Par contre, le pécule de vacances (simple et double) des employés est versé directement par l’employeur. Le double pécule est calculé sur la base du salaire du mois au cours duquel le travailleur prend Salaire garanti en cas d’incapacité de travail Pour les employés, le premier mois est entièrement pris en charge par l’employeur. Ensuite le salaire est remplacé par une indemnité versée par la mutuelle. Pour les ouvriers, seuls les 7 premiers jours sont à charge de l’employeur. Il faut un mode de paiement identique du salaire mensuel garanti, ce qui suppose que les ouvriers passent au régime des employés. Le SETCa propose d’aboutir à une période d’essai maximale de six mois pour tous les travailleurs, quels que soient la nature et le nombre de contrats successifs. Les ouvriers verraient ainsi leur période d’essai augmentée, mais le fait que la période de 6 mois porte sur l’ensemble des contrats proposés au travailleur (par exemple plusieurs CDD successifs) rééquilibrerait la mesure. Le SETCa défend également le fait que le contrat à durée indéterminée doit être la règle, et les contrats précaires l’exception. NOS BUREAUX RÉGIONAUX EN RÉSUMÉ • ARLON Rue des Martyrs 78 6700 Arlon Tél. 063/23 00 30 E-mail : [email protected] HARMONISATION VERS LE HAUT DES STATUTS ET PROGRÈS SOCIAL • BRUXELLES-HALLE-VILVOORDE Place Rouppe 3 (3e et 4e étages) 1000 Bruxelles Tél. 02/519 72 11 E-mail : [email protected] Nous restons favorables à une harmonisation de statut entre ouvriers et employés. À condition : 1. que cette harmonisation se fasse vers le haut ; 2. qu’elle ait lieu par la voie de la concertation sociale (c’est-à-dire via des négociations entre patrons et syndicats) ; Edingensesteenweg 16 1500 Halle Tél. 02/356 06 76 E-mail : [email protected] Mechelsesteenweg 253 1800 Vilvoorde Tél. 02/252 43 33 E-mail : [email protected] 4. que le chômage économique ne soit pas instauré pour les employés. • CHARLEROI Quai de Brabant 9 6000 Charleroi Tél. 071/20 82 60 E-mail : [email protected] Le statut «ouvrier» doit être amélioré : augmentation des délais de préavis, suppression du «jour de carence» en cas de maladie, amélioration de la garantie de revenus en cas de chômage temporaire… • LA LOUVIÈRE Place Communale 15 7100 La Louvière Tél. 064/23 66 10 E-mail : [email protected] 3. que les délais de préavis des employés soient préservés ; Le statut «employé» doit être amélioré : limitation du recours aux contrats précaires, sécurité individuelle d’emploi, droit individuel à l’outplacement à charge de l’employeur et sans remise en cause du délai de préavis, révision dans un sens restrictif de la notion de «personnel de direction et de confiance», amélioration de la législation en matière de licenciement collectif, etc. Ce n’est pas en démantelant le statut des employés que l’on améliorera celui des ouvriers. Bien au contraire. • LIÈGE Maison des Syndicats Place Saint-Paul 9-11 4000 Liège Tél. 04/221 95 11 E-mail : [email protected] • MONS Rue Chisaire 34 7000 Mons Tél. 065/40 37 37 E-mail : [email protected] • MOUSCRON Petite rue 52 7700 Mouscron Tél. 056/56 11 60 E-mail : [email protected] Éditeur responsable : Erwin De Deyn, Rue Haute 42, 1000 Bruxelles – Ne pas jeter sur la voie publique, svp. • NAMUR Rue Dewez 40-42 5000 Namur Tél. 081/64 99 80 E-mail : [email protected] • NIVELLES Rue de l’Evêché 11 1400 Nivelles Tél. 067/21 67 13 1400 Nivelles E-mail : [email protected] • TOURNAI Rue Roc Saint-Nicaise 4-6 7500 Tournai Tél 069/89 06 56 E-mail : [email protected] • VERVIERS Galerie des Deux Places Pont aux Lions 23 4800 Verviers Tél. 087/39 30 00 E-mail : [email protected] EXPRESSO EST UNE PUBLICATION DU SETCA (SYNDICAT DES EMPLOYÉS, TECHNICIENS ET CADRES) – JUIN 2006 Visitez notre site web www.setca.org