Censure: affaire Susheela Raman L`ancien ministre de la Culture

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Censure: affaire Susheela Raman L`ancien ministre de la Culture
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Oy Z 2012
I§ S > 14 A§ H 6
Retrait de Maurice du Commonwealth :
une déclaration de SAJ qui le ridiculise
June 2012
L
e retrait de l'île Maurice du Commonwealth :
cette question évoquée dans le temps par le
Leader du MMM, Paul Bérenger, et repris il y
a quelque jour par le leader du Remake 2000, Sir
Anerood Jugnauth, fait plutôt rire pour ne pas dire nous
combler de ridicule. Heureusement, lors de la rencontre MSM-MMM mercredi soir, cette question semble
être passée aux oubliettes.
Qu'on apprécie ou pas la démarche du Premier
Ministre, Navin Ramgoolam à Londres, où il a évoqué
la question de souveraineté sur les Chagos et la possible participation mauricienne aux prochaines négociations anglo-américaines pour le renouvellement du bail
sur les Chagos, une chose est certaine : Navin
Ramgoolam a ouvert une brèche ou les anciens
Premier Ministres, dont SAJ et Paul Bérenger, ont
échoué. On se souviendra des nombreuses tentatives
de Paul Bérenger sollicitant en vain une rencontre
avec le Premier Ministre britannique sur cette question.
Aujourd'hui, avec le bail expirant en 2014, la carte
qu'a jouée Ramgoolam va dans la bonne direction.
Certes, l'île Maurice ne conteste pas l'utilisation de la
base à des fins de défense, mais si l'initiative ramgoolamienne aboutit à une participation mauricienne
aux prochaines négociations anglo-américaines, ce
sera un grand pas pour l'île Maurice dans la reconnaissance de notre souveraineté sur les Chagos.
Depuis l'indépendance, l'île Maurice a toujours
revendiqué sa souveraineté sur les Chagos aux termes de l'article 242 des Nations Unies, qui préconise
que le démembrement d'un territoire avant d'accéder à
l'indépendance est condamné. Dans tous les forums
internationaux, Nations Unies, Commonwealth, NonAlignés… les Premiers Ministres qui se sont succédés
ont toujours maintenus cette position. Ce n'est pas
aujourd'hui que SAJ, qui a été Premier Ministre pendant treize ans, vient affirmer que l'île Maurice devrait
se séparer du Commonwealth pour mieux appuyer sa
revendication. Est-ce qu'il n'aurait pas pu prendre cette
initiative durant son mandat de treize ans ?
Un tel coup de tête aurait aussi des répercussions
certaines sur nos relations avec la Grande Bretagne. Il
ne faut pas oublier que c'est grâce aux britanniques
que l'île Maurice a largement bénéficié du Protocole
Sucre avec des prix préférentiels et qui a été mis à
terme. Malgré tout, la Grande Bretagne reste un de nos
partenaires économiques importants que ce soit pour
notre sucre raffiné, pour nos produits textiles ou encore
pour le tourisme.
Il y a moins d'une semaine que le Vice Premier
Ministre, Xavier Luc Duval, faisait la promotion de l'île
Maurice pour attirer les investisseurs de la Blonde
Albion. Est-ce qu'on peut souffler chaud et froid en
même temps.
Cette déclaration à l'emporte-pièce digne de SAJ
aurait pu avoir des conséquences dans nos relations
diplomatiques avec la Grande Bretagne, s'il était
encore à le Présidence. Mais, heureusement tel n'est
pas le cas. On connaît ce fameux adage en créole qui
dit que : " la langue péna lézo. " Alors, de quoi se la fermer sa grande gueule !
a crise de l'euro qui remet en question le concept d'une Europe unie n'a encore atteint
directement nos rives. Jusqu'à l'heure, la
croissance économique de l'île Maurice est maintenue
même s'il y a eu une révision à une légère baisse. Mais
pendant combien de temps nous ferons face à une situation à laquelle tout le pays est tributaire ? Pendant combien nous survivrons cette crise ?
Depuis la dernière crise financière qui a commencé
aux Etats Unis dans les années 2006-2007 avec la faillite des sociétés Freddy Mac et Fanny May entraînant
une cascade de fermetures des grandes banques
américaines, l'Europe avait été partiellement touchée.
Mais aujourd'hui avec la crise de l'euro, c'est tous les
pays qui font partie de cette monnaie unique
européenne qui en font les frais.
La majorité des pays touchés sont surendettée et
dans bien de cas leur surendettement est de quatre ou
cinq fois plus que leur produit intérieur brut. La crise
européenne a déjà gagné après la Grèce, l'Espagne, le
Portugal et probablement dans les mois à venir l'Italie.
La Grande Bretagne est déjà en récession économique.
Face à une telle situation, est-ce que les britanniques
sont disposés à investisseur ailleurs dont à l'île Maurice
? Nous émettons beaucoup de réserve quant au succès
de la dernière mission du Vice Premier Ministre, Xavier
Luc Duval, en Grande Bretagne dont l'objectif était de
promouvoir l'île Maurice comme un pays d'accueil pour
les investissements étrangers.
Malgré les 'bail-out' qui sont tout simplement de nouvelles dettes contractés par les pays en crise - et qui
gonfle davantage leurs dettes indûment d'où la difficulté
de les rembourser - pour les soutenir. Et cela avec des
conditions très fortes dont l'austérité et une réduction
des dépenses publiques - une position sur laquelle la
Chancelière allemande, Angela Merkel, est inflexible.
Concernant ces 'bail-out', Bryan Gould, expert et qui
était contre l'introduction d'une monnaie unique en
Europe, fait l'analyse suivant dans newnations.com : "
There are, however more substantial reasons for reservations about bailout. Once again, the measures put in
place in order to avert disaster have done nothing to
recognise let alone address or remedy, the underlying
issues. Those issues, for as long as they remain unresolved, will continue to throw up crises which seem
increasingly likely to drive the European economy into
recession and the eurozone into a failure that will threaten the whole European project."
Dans son analyse, Gould explique les 'underlying
issues' en soutenant que l'euro a été plus profitable aux
pays forts (stronger countries) dont l'Allemagne alors
que les pays faibles, dits pays satellites, en ont fait les
frais. Face à une telle situation, l'île Maurice doit
dégager de nouvelles politiques fiscale et monétaire et
aussi diversifier ses marchés d'exportation. Parmi les
pays européens, nos partenaires commerciaux les plus
importants sont la Grande Bretagne, la France,
l'Allemagne, l'Italie et dans une moindre mesure
quelques autres pays que ce soit pour nos exportations
sucrières, de textile de tourisme ou encore de nos services financiers.
La crise qui menace l'Europe risque d'avoir des
retombées graves sur notre économie au risque de
nous retrouver avec un chômage galopant et une situation économique catastrophique. Nous ne voulons pas
être un prophète de malheur. Mais au vu que la situation
qui se développe sur le continent européen, l'île Maurice
doit se préparer à éviter un tsunami économique. Mieux
prendre mesures proactives au lieu de choisir une politique d'attentisme :
Crise de l'euro : pendant combien de temps l'île Maurice sera à l'abri ?
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Chagos ne voit-tu rien venir?
On croyait à un accord sur les Chagos mais on a eu
droit à la signature d'un accord pour permettre à la
Royal Navy de transférer les pirates présumés à
Maurice pour être jugés. L'express du lundi 4 juin 2012
avait déjà anticipé un dénouement du dossier Chagos
en écrivant en éditorial " d'étape décisive du long combat qui vise à amener Londres à reconnaitre la souveraineté mauricienne sur les Chagos ". Or tant au
niveau du timing que celui de négociations, ce journal a
été dans l'obscurité la plus totale quant à la date prévue
pour la rencontre au 10 Downing Street. Ce qui étonne
dans tout cela, la fameux Olivier Bancoult qui ne rate
aucune occasion de faire du blablabla s'est cantonné
dans un silence ahurissant.
Le vote de silence d'un député
Ceci est un message pour le député MMM, Sorefan.
En terminant son discours sur le IVG au Parlement, il
disait: " I cannot see myself voting for, voting against.
What I prefer is to be silent because silence will have the
louder voice ".Si seulement cela avait été vrai, le vote
majoritaire de l'amendement sur IVG n'aurait jamais
devenu une réalité contre la minorité des voix silencieuses. Le silence vaut d'or mais pas toujours Sorefan,
car l'enfant qui naitra doit d'abord pleurer pour qu'on
sache qu'il est vivant. Sinon, il doit avoir une petite fessé
pour qu'il sorte de son silence.
Ramesh Rughooputh, vice
chancelier à l'Université
Ramesh Rughooputh est le nouveau Chancelier de
l'Université de Maurice. Il succède à Konrad Morgan qui
avait démissionné de ce poste. Ramesh RughoOputh
veut rehausser l'image de cette institution qui a
sérieusement entamée depuis un certain temps par des
allégations d'ingérence politique, d'absence de travaux
de recherche et de back biting parmi ses plus hauts
cadres. Neil Garrod, un britannique, pressenti pour être
vice Chancelier avait refusé l'offre après avoir mis
l'Université en attente. Il avait attribué sa décision pour
des raisons de manque de confidentialité. Ce qui ne
tient pas car selon la loi, une institution ne peut rester en
attente éternellement.Nous souhaitons bonne chance
au nouveau Chancelier dans ses nouvelles fonctions.
Censure: affaire Susheela Raman
L'ancien ministre de la Culture MMM playsdirty
L
a censure imposée à l'artiste-chanteuse Susheela Raman sur sa
chanson " Paal ", extraite de son répertoire " Vel" a eu des airs du
communisme du régime totalitaire d'Allemagne de l'Est d'antan. La
dynamique totalitaire ne s'arrête ni devant les frontières des systèmes fonctionnels modernes ni devant les frontières des autres cultures.
Mais cette fois, la censure de règle n'est pas venue des autorités politiques ou policières comme cela était de mise, de triste mémoire, au début
des années '70, mais de l'organisateur lui-même. En venant confirmé avoir
demandé à l'artiste de modifier son répertoire plusieurs jours après le spectacle, transformé en minute de silence pour faire accroire qu'il y a eu atteinte à
la liberté d'expression et tout le baratin entourant le dit spectacle, Rama
Poonoosamy et ancien ministre MMM de la Culture en 1982 est venu donner
des claques à ces écrivassiers de service de la presse à la solde du MMM qui
croyaient toujours que la censure, c'est le fait du pouvoir politique, du gouvernement et personne d'autre.
" Mo fine prend lors moi " la chanteuse repris à partir de ses
déclarait le directeur de l'agence propos dans sa page Facebook
Immedia et organisatrice du specta- avant le spectacle.
Entretemps, la presse pro-MMM
cle, cela plusieurs jours après le
show et que l'affaire s'est ébruitée et se dit indigné et envoie la balle sur la
a pris une dimension nationale. A fédération des temples tamouls et
l'hebdomadaire Weekend du 10 juin sur le pauvre Choonee qui devait
2012 Poonoosamy affirme sans subir les critiques virulentes du conambages : " J'ai pris la responsabilité seiller du Premier ministre et responde demander à la chanteuse de ne sable du dossier culturel, Alain
pas interpréter " Paal ". Entretemps, Gordon Gentil, qui, lui aussi, n'a pu
les écrivassiers des pages cul- malheureusement, saisir l'enjeu de
turelles de la presse n'arrivaient pas cette affaire, ce qui le place en porte
à comprendre l'enjeu et par à faux. Every body plays dirty, dirait
enchantement, devaient suspendre l'anglais.
Le tout dans cette affaire, c'est
leurs plumes de peur de froisser cerque personne à ce jour, n'a déploré
tains intérêts.
L'organisateur coordonne l'ac- cette bévue de l'organisateur du
tion de ses services dans le cadre de spectacle de censurer tout simplece spectacle. C'est lui qui rédige le ment, car comme écrivait tardiverépertoire avec l'assentiment de ment l'express en éditorial du 29 mai
2012" l'idée même que puisse s'exl'artiste.
Mais voilà, sans mobile appar- ercer une censure est révoltante ".
ent, l'ancien ministre de la Culture Qui n'a pas dit qu'un jour, un ancien
vient lui-même censurer. Et sans ministre de la Culture du MMM va
rien dire à ses partouzards de la nous faire une onde de choc pour
presse. Les critiques abondent ; on censurer…. la culture.
fait même mention de " l'irritation " de
L'ONG PILS est dépassée
C'
est un affrontement qui
fera des étincelles car la
polémique ne fait que
commencer devant la rhétorique que
se livre l'ONG PILS qui a pourtant
pour vocation d'aider et de défendre
les droits des sidéens et des séropositifs avec les plusieurs millions qui lui
sont disponibles année après année
avec la bénédiction du gouvernement.
Il a fallu que des toxicomanes
fassent le procès de Pils (Association
Prévention Information Lutte contre le
SIDA) lors d'une réunion à Cassis le
dimanche 17 juin (Lire le Défi
Quotidien du mardi 19 juin 2012) que
l'on arrive à comprendre comment
cette fonctionne.
Les toxicomanes se plaignent de
PILS de Nicolas Ritter
1. De son incompétence à aider les
toxicomanes malgré leurs sollicitations
2. De l'absence de transparence dans
la gestion des fonds qui lui sont
attribués
3. Du manque de normes de bonne
gouvernance et d'accountability
envers les toxicomanes
4. De l'absence de service-clientèle
5. De l'incapacité de résoudre les
problèmes et doléances des toxicomanes
A première vue, on pourrait croire
que PILS est au-dessus de tout
soupçon. Mais le fait que les toxicomanes eux même s'insurgent contre
les failles et manquements de cette
ONG mérite que l'on s'y attarde.
PILS de Nicolas Ritter, selon les
toxicomanes, bénéficie de l'aide
financière de plusieurs millions des
instances dont UNODC en sus des
subventions de l'État à travers le
PMO. En tant que ONG, elle a le
devoir d'aider ces personnes vulnérables qui, par un concours de circonstances, sont descendus dans
l'enfer de la drogue mais qui ont
besoin de l'aide.
Le gouvernement s'attend de
cette ONG la mise en place des programmes ciblés et de nouvelles exigences des services offerts pour
répondre aux attentes des toxicomanes. Surtout que depuis novembre
2006, le traitement de substitution à la
méthadone leur est offert. L'objectif,
étant de prendre des mesures pratiques pour une meilleure prise en
charge des usagers de la drogue et de
réduire la propagation de la contagion.
Or, PILS est aujourd'hui, jugée par
un manquement au niveau de ses
services. Les malades font face à de
nouvelles exigences et PILs, en tant
que ONG, qui fait le plus grand bruit
médiatique, pendant toute une année,
pour justement critiquer les autorités
gouvernementales pour allégation
d'absence de volonté politique alors
qu'elle doit pouvoir répondre à ces
nouvelles situations et exigences
sans aucune faille tels que le 'customer care' pour ces milliers de toxicomanes en détresse.
Pour certains, il est inutile de placer des espoirs dans cette ONG parce
qu'elle a développé une culture de
bla-bla-bla et est incapable de faire
passer un message fort pour attirer
l'attention sur ce problème sérieux.
Le gouvernement se doit d'exercer un droit de regard critique
envers cette ONG qui en outre, de
bénéficier des grosses subventions
de l'Etat opère dans l'opacité. De son
côté, l'ONUDC doit mener une
enquête sur cette ONG.