Marilou Gougeon - Centre hospitalier de l`Université de Montréal

Transcription

Marilou Gougeon - Centre hospitalier de l`Université de Montréal
CENTRE HOSPITALIER DE L’UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL
Marilou Gougeon
Atteinte d’un cancer gynécologique
Avec l’aide des spécialistes de la
bibliothèque du CHUM, Marilou
s’accroche à la vie en accumulant
les connaissances sur sa maladie.
Son histoire, page 9
DOSSIER Enseignement
>> Former la relève en santé
>> Apprendre par la simulation
>> Innover pour partager les connaissances
Aussi dans ce numéro :
– Les patients, des experts reconnus
– Lignes directrices sur la sollicitation publique d’organes
VOLUME 8 - NUMÉRO 1 - HIVER 2017
Le CHUMAGAZINE
est publié par la Direction des
communications et de l’accès
à l’information du CHUM
Pavillon S
850, rue Saint-Denis
Montréal (Québec)
H2X 0A9
Sommaire
3Éditorial
ÉDITRICE
Irène Marcheterre
4 Les patients, des experts reconnus
RÉDACTRICE EN CHEF
Lucie Poirier
6
Sollicitation publique d’organes : entrevue
avec la Dre Marie-Chantal Fortin
COLLABORATEURS
Mariane Bouvette, Isabelle Girard, Audrey-Maude Mercier,
Anik Parisé, Nadjib Salah
8
La chimiothérapie orale à la maison
9
Témoignage – L’histoire de Marilou
10 DOSSIER Enseignement
18 Une journée dans la vie de...
19 @coeur : optimiser le suivi des patients
en insuffisance cardiaque
20 Carrefour de l’innovation et de l’évaluation
en santé du CHUM
21 Nouveau CHUM : optimiser l'organisation
du travail... jusqu'au patient
22 Des nouvelles de la Fondation du CHUM
CONCEPTEUR GRAPHIQUE
André Bachand
PHOTOGRAPHES
Luc Lauzière, Stéphane Lord
RÉVISEURE
Johanne Piché
IMPRIMEUR
Imprimerie JB Deschamps
Sauf pour les infirmières, le masculin est utilisé dans les textes afin de faciliter
la lecture, et désigne aussi bien les hommes que les femmes.
Les articles du CHUMAGAZINE peuvent être reproduits sans autorisation,
avec mention de la source. Les photos ne peuvent pas être utilisées
sans autorisation.
ISSN 1923-1822 CHUMAGAZINE (imprimé)
ISSN 1923-1830 CHUMAGAZINE (en ligne)
POUR JOINDRE LA RÉDACTION, COMMENTAIRES ET SUGGESTIONS
[email protected]
DISPONIBLE SUR LE WEB
www.chumagazine.qc.ca
L’EXCELLENCE AU SERVICE DE NOS PATIENTS ET DE LA POPULATION
Le Centre hospitalier de l’Université de Montréal est un hôpital innovant au
service des patients. Il offre les meilleurs soins, spécialisés et surspécialisés,
aux patients et à toute la population québécoise. Grâce à ses expertises
uniques et ses innovations, il améliore la santé de la population adulte et
vieillissante. Hôpital universitaire affilié à l’Université de Montréal, le CHUM
a une vocation de soins, de recherche, d’enseignement, de promotion de la
santé ainsi que d’évaluation des technologies et des modes d’intervention
en santé. Dans une perspective d’offrir un continuum de soins et de services
à la communauté, la gouvernance du CHUM est partagée avec celle du CHU
Sainte-Justine, centre hospitalier universitaire mère-enfant.
Le CHUM est affilié à l'Université de Montréal et membre actif du
Réseau universitaire intégré de santé (RUIS).
www.umontreal.ca
HÔTEL-DIEU DU CHUM
3840, rue Saint-Urbain, Montréal (Québec) H2W 1T8
HÔPITAL NOTRE-DAME DU CHUM
1560, rue Sherbrooke Est, Montréal (Québec) H2L 4M1
HÔPITAL SAINT-LUC DU CHUM
1058, rue Saint-Denis, Montréal (Québec) H2X 3J4
CENTRE DE RECHERCHE DU CHUM
Pavillon R, 900, rue Saint-Denis, Montréal (Québec) H2X 0A9
UN SEUL NUMÉRO DE TÉLÉPHONE : 514 890-8000
www.chumontreal.qc.ca
2 CHUMAGAZINE
Éditorial
Le devoir de transmettre,
de rassembler et d'innover
Dans notre centre hospitalier universitaire, nous avons accès à un
bassin de compétences et de créativité, et à l'engagement d'équipes
de très haut niveau. C'est un privilège dont je suis très fier, mais je
crois qu'il s'agit d'abord et avant tout d'une responsabilité. À titre
d'hôpital de référence, le CHUM doit non seulement être un diffuseur
de connaissances, mais il doit aussi servir de catalyseur pour
favoriser les alliances et les partenariats et, en bout de ligne, faire
bénéficier à l'ensemble de la population du Québec des meilleurs
soins et services de santé qui soient.
Dr Fabrice Brunet
Président-directeur général
À ce chapitre, je suis heureux d'annoncer que le CHUM a inauguré
à l'automne 2016 le Carrefour de l'innovation et de l'évaluation en
santé (CIES). Grâce à ce regroupement de chercheurs, de cliniciens,
de partenaires et de décideurs, cette plateforme d'innovation va
permettre d'accélérer la recherche de solutions en santé pour
qu'elles parviennent plus rapidement au chevet du patient.
La formation de la relève et l’amélioration des compétences des
professionnels en exercice font aussi partie intégrante de la
mission de notre hôpital. Au XXIe siècle, l'apprentissage n'est plus
unidirectionnel, mais bien pluridisciplinaire et multidimensionnel.
C'est pourquoi le CHUM priorise la vision d'un hôpital enseignant,
apprenant et communicant qui favorise l'innovation. À ce sujet,
nous vous présentons un dossier complet sur la Direction de
l'enseignement et de l'Académie CHUM (pages 10 à 17) et sur les
méthodes d'apprentissage novatrices qui y sont déployées.
En matière de rétroaction, je demeure persuadé que le plus grand
expert sur qui nous puissions compter pour valider la justesse de
nos interventions est le patient. De plus en plus intégré au sein
de nos groupes de travail et comités de réflexion, il y joue un rôle
essentiel. Je vous invite à prendre connaissance de plusieurs des
initiatives novatrices qui ont été mises en place au CHUM à cet égard
(pages 4 et 5).
En ce nouvel an qui vient de débuter, vous offrir le meilleur de la
santé est un engagement bien réel. À chacun et chacune d'entre
vous, une bonne et heureuse année 2017!
CHUMAGAZINE 3
Promotion de la santé
Les patients, des experts reconnus
Depuis 2012 , le CHUM valorise concrètement
l ’ex p é r i e n c e d e s p a t i e n t s e t f avo r i s e l e u r
participation à l’amélioration de la qualité des soins
et des services. À ce jour, plus d’une trentaine de
patients ressources ont été formés et s’impliquent au
CHUM, tant auprès des professionnels que d’autres
patients.
« Le patient a une connaissance intime de sa maladie et de
son vécu, tant à la maison que dans son parcours de soins
à l’hôpital. C’est une compétence qu’on doit lui reconnaître
et dont on ne peut se priver! » Audrey-Maude Mercier,
conseillère en promotion de la santé au CHUM, accompagne
les patients ressources qui, à leur tour, deviennent des
guides précieux pour valider, ou parfois secouer certaines
pratiques de soins ou de gestion.
Leur contribution est riche, car elle apporte un éclairage
nouveau et permet de véritablement recentrer les enjeux sur
les besoins des patients. Contrairement aux professionnels
qui interviennent souvent dans une partie seulement du
parcours de soins, les patients ressources apportent un
point de vue plus global de leur expérience à l’hôpital. En
plus d’être une source de rétroaction inestimable, ils nous
amènent à pousser la réflexion plus loin et à trouver des
solutions créatives qui sortent du cadre.
Un savoir riche, des gains concrets
Conscients de la valeur ajoutée de la participation du patient
ressource, les professionnels du CHUM réclament de plus en
plus leur présence au sein de différents comités et groupes
de travail. À titre d’exemple…
Fernand, greffé du foie, et Karina, suivie au CHUM pour
la fibrose kystique, participent à la révision des étapes
du parcours de soins en transplantation pulmonaire. Leur
présence aux séances de travail a amené des remises en
question importantes et extrêmement enrichissantes.
4 CHUMAGAZINE
Thibault, atteint de la maladie de Crohn, contribue à
l’organisation du travail en vue de rehausser l’expérience
du patient dans les cliniques du nouveau CHUM.
Nathalie, opérée pour une rupture d’anévrisme, et Mireille,
qui a combattu un cancer du sein, codirigent un groupe de
travail qui se penche actuellement sur la présence accrue de
la famille et des proches auprès des patients. (Voir encadré
page 5.)
Gilles, qui a combattu un cancer de l’œsophage, apporte un
soutien inestimable durant les rencontres préopératoires en
chirurgie thoracique oncologique. Son expérience lui permet
de rassurer le patient, de répondre à ses questions et de bien
le préparer à ce qui l’attend.
Marie et Richard donnent le point de vue du patient et
contribuent à l’élaboration d’un sondage de satisfaction
aux urgences.
Une approche qui progresse
pour humaniser les soins
Le CHUM a récemment convié l’ensemble de ses patients
ressources dans le cadre d’une journée de réflexion.
L’événement, organisé conjointement par le secteur de la
promotion de la santé et le Service de bénévolat, animation
et loisirs du CHUM, a réuni plus d’une quinzaine de
participants impliqués dans différents secteurs d’activité, y
compris deux intervenants pairs aidants en santé mentale.
Ce déjeuner-causerie a permis d’échanger sur l’évolution
des projets qui favorisent l’engagement des patients et
d’énoncer clairement l’intérêt de tous à poursuivre et à
multiplier ce genre d’initiatives.
Les patients sont
encouragés à
s’exprimer librement,
sans dentelle. Plus
leurs interventions
sont authentiques,
plus la démarche a
une incidence réelle
sur l’amélioration
des soins
Comment devenir patient ressource au CHUM?
Présence de la famille au nouveau CHUM
Le CHUM considère tous ses patients comme des partenaires
à part entière de leurs soins. Plusieurs d’entre eux poussent
plus loin cette approche collaborative et s’impliquent afin
d’aider les équipes du CHUM à améliorer les soins et les
services qui y sont offerts.
Le C H U M se positionne dans le réseau comme un
établissement phare dans sa volonté de valoriser l’expérience
des patients et de mettre à contribution leur participation à
l’amélioration de la qualité des soins et services. Dans cette
perspective, la Direction du soutien à la transformation du
CHUM a entrepris de rédiger une politique sur la présence
de la famille et des personnes significatives au nouveau
CHUM, conjointement avec deux patientes ressources,
Mmes Nathalie Tousignant et Mireille Morin.
Selon son intérêt et ses compétences, le patient ressource
peut contribuer de différentes manières :
Livrer des témoignages
Raconter son histoire et son expérience à une équipe
de professionnels
Participer à des groupes de discussion
Tirer parti de son expérience de soins pour enrichir
les réflexions d’un groupe de travail
Faire partie d’un comité ou d’un groupe de travail
S’intégrer à une équipe de projet, proposer des
recommandations et prendre part aux décisions
Agir en tant que patient ressource auprès des pairs
Accompagner et soutenir d’autres patients qui vivent
un parcours de soins similaire
Cette politique, qui touchera l’ensemble des départements
et secteurs du nouveau CHUM, vise à adopter des pratiques
plus ouvertes à l’égard de la présence de la famille et, par le
fait même, à renforcer la collaboration et la communication
entre les intervenants de la santé, les patients et leurs
proches. L’engagement de deux patientes ressources, à titre
de « cogestionnaires de projet », vise à soutenir l’adoption et
la mise en œuvre de ces nouvelles mesures et à sensibiliser la
communauté du CHUM aux avantages d’une telle politique.
Vous êtes ou avez été un patient du CHUM?
Vous avez la motivation, l’intérêt et la disponibilité
pour vous impliquer en tant que patient ressource?
Nous vous invitons à remplir un court formulaire à
l’adresse ci-dessous.
Un conseiller ou une conseillère du CHUM prendra
rapidement contact avec vous.
www.chumontreal.qc.ca/prchum
La Dre Marie-Pascale Pomey, chercheuse au Centre de recherche du
CHUM et à l’Institut de recherche en santé publique de l’Université
de Montréal, a présenté aux patients ressources plusieurs exemples
d’initiatives actuellement en déploiement dans le réseau de santé
du Québec.
CHUMAGAZINE 5
Recherche
Utiliser les médias
pour se trouver
un rein ou un foie?
Oui,
mais à certaines
conditions!
Dre Marie-Chantal Fortin
Néphrologue en transplantation
et chercheuse au CHUM
L’an passé, le propriétaire du club de hockey Les
Sénateurs d’Ottawa, Eugene Melnyk, a reçu le
foie d’un partisan. Les parents de Binh Wagner,
3 ans, ont également réussi à trouver un foie d’un
donneur anonyme grâce aux médias en Ontario. La
sollicitation publique d’organes est un phénomène
qui soulève plusieurs questionnements.
La Dre Marie - Chantal Fortin, néphrologue en
transplantation et chercheuse au CHUM , est
l’auteure principale des premières lignes directrices
canadiennes sur cette pratique.
Q : Pourquoi des lignes directrices concernant la
sollicitation publique d’organes?
R : Les récents cas de patients qui se sont trouvé un donneur
d’organe grâce aux médias ont créé un certain malaise chez
les médecins en transplantation. Cela soulève plusieurs
questions d’équité et de justice : tout le monde n’a pas
nécessairement l’influence nécessaire pour faire la une du
Globe and Mail. Il y a un aspect « concours de beauté » : ça
va être l’histoire la plus émotive, la plus attrayante qui va
susciter des offres. On peut se demander s’il n’y a pas des
risques de vente d’organes, en plus de l’enjeu de l’anonymat
entre le donneur et le receveur. Avec la Société canadienne
de transplantation, le Programme national de recherche en
transplantation du Canada et la Société canadienne du sang,
nous avons voulu produire un document pour guider les
transplanteurs canadiens lorsqu’ils sont confrontés à des
patients qui sollicitent des donneurs dans les médias.
6 CHUMAGAZINE
Q : Et quelles sont vos conclusions?
R : À notre avis, il est tout à fait éthique et légal pour les
centres de transplantation de considérer les donneurs issus
de la sollicitation publique dans la mesure où elle respecte
la loi canadienne, donc qu’il n’y a pas d’échange d’argent
et que l’évaluation des donneurs se fait selon les normes
établies. Vendre ou acheter des organes est illégal au
Canada, mais on ne peut pas empêcher quelqu’un de vouloir
sauver sa vie ou celle de son enfant en allant demander dans
les journaux. Dans tous les cas, les donneurs doivent passer
par l’intermédiaire du centre de transplantation, qui gère
les demandes. Le receveur a beau se trouver un donneur, il
faut que celui-ci soit compatible et apte à faire un don sans
que cela lui nuise à long terme. Nous recommandons aux
centres de transplantation de faire preuve de transparence
quant à leur position autour de la sollicitation, d’obtenir
un consentement éclairé du donneur et de sensibiliser
tant les donneurs que les receveurs aux risques de bris
d’anonymat ou de confidentialité. Par ailleurs, les centres
de transplantation doivent être prêts à faire face à un afflux
important de donneurs potentiels sans désavantager leurs
autres patients ou donneurs. On reconnaît que certains
centres de transplantation pourraient refuser d’évaluer de
tels donneurs car ils sont mal à l’aise dans ces situations.
Cependant, comme dans toute situation d’objection de
conscience, les professionnels doivent être en mesure
de diriger les donneurs et les receveurs vers des centres
qui acceptent de considérer ces dons. On ne résout pas
nécessairement tous les problèmes éthiques, mais on vient
baliser la pratique et aider les centres de transplantation à
gérer de telles demandes.
Q : Dans quelles situations un patient pourrait-il
vouloir faire appel aux médias pour se trouver un
donneur vivant?
R : Les candidats à la transplantation sont habituellement
mis sur une liste d’attente pour un organe issu d’un donneur
décédé, et le temps d’attente peut être long. Certains
patients meurent durant l’attente, faute d’avoir reçu un
organe à temps. En transplantation rénale et hépatique,
les transplantations à partir de donneurs vivants offrent
de meilleurs résultats pour le receveur. Normalement,
la majorité de nos donneurs vivants sont des gens dans
l’entourage du patient. Certains patients n’ont toutefois pas
la chance d’avoir un donneur vivant compatible dans leur
entourage. Il arrive qu’ils aient recours aux médias pour se
trouver un donneur.
Q : Est-ce que ces lignes directrices changent la
pratique en transplantation au CHUM?
R : Nous n’avons pas été exposés à des cas de sollicitation
médiatique comme en Ontario, mais les lignes directrices
vont aider nos équipes à faire face à ces demandes. Nous
sommes ouverts à évaluer ce type de demandes, mais il
faut bien sûr prévoir les ressources nécessaires et ne pas
défavoriser les autres patients sur la liste d’attente pour un
don ou une greffe d’organe.
856
personnes étaient en attente d’un organe
au Québec en date du 31 décembre 2015.
507
personnes ont reçu une
greffe d’organe en 2015.
L’expertise du CHUM
Le CHUM réalise le plus grand nombre de greffes au
Québec, principalement des greffes de rein et de foie.
En bref
>> La sollicitation d’organes dans les médias est légale.
>> Le don d’organe doit être gratuit.
>> Le donneur doit rester anonyme (bris de confidentialité
possible dans les médias).
>> Le donneur est libre de donner à qui il veut et de retirer
son consentement en cours de processus.
Propos recueillis par Isabelle Girard.
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CHUMAGAZINE
7
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droits réservés.
Actualités
Chimiothérapie orale à la maison
Les temps changent!
Le CHUM lançait à l’automne 2016 un programme
de formation complet, à l’échelle du Québec, pour
bien accompagner les patients dans la prise de
médicaments contre le cancer à la maison.
Quand on pense à la chimiothérapie, on imagine tout de
suite le soluté, les salles de traitement, les infirmières et les
allers-retours fréquents à l’hôpital. Mais voilà que les temps
changent! De nos jours, parmi plus de 400 traitements contre
le cancer qui sont actuellement en développement, près de
25 % seront offerts sous forme orale, c’est-à-dire sous forme
de comprimés ou de pilules que le patient pourra prendre à
la maison. Les patients, tout comme le personnel de soins,
peuvent y voir bien des avantages, mais comment faire en
sorte que le patient suive ses traitements en toute sécurité?
La formation a été élaborée par une conseillère en soins
spécialisés en oncologie, Audrey Chouinard, qui est aussi la
tête d’affiche des vidéos d’enseignement, en collaboration
avec plusieurs experts de l'équipe en oncologie et de
l'équipe de la promotion de la santé du CHUM. Enthousiaste
face au lancement de ce programme, dont les assises ont
été jetées en 2013, Audrey Chouinard tient à souligner la
collaboration de plusieurs professionnels et membres des
équipes interdisciplinaires du CHUM ainsi que la participation
financière de Pfizer et de Novartis. « Né d’un réel besoin,
ce projet a été très mobilisateur pour l’ensemble du Centre
intégré en cancérologie du CHUM (CICC). »
Un programme clés en main pour les patients
et leurs proches aidants
La prise de médicaments qui agissent sur les cellules,
comme la chimiothérapie orale, la thérapie ciblée ou
l’hormonothérapie, nécessite des connaissances et des
précautions particulières. À titre de leader en traitement et
en recherche sur le cancer, le CHUM a créé un programme
de formation pour les patients et leurs proches. L’assiduité au
traitement, la manipulation sécuritaire du médicament et des
déchets, la gestion des effets secondaires et les ressources
disponibles représentent les principaux thèmes abordés.
Commissaire aux
plaintes et à la qualité
des services
Programme de formation comprenant :
>> 4 vidéos pour aider les patients dans la prise des
médicaments, la gestion des effets secondaires et plus
>> Captation de la séance de formation
>> Matériel de formation téléchargeable et
personnalisable pour les établissements de santé
www.cicc.chumontreal.qc.ca/chimiotherapie
Le code d’éthique du CHUM
Le CHUM, comme tous les établissements de santé et de services sociaux, s’est doté d’un code d’éthique. Il illustre
l’affirmation des droits des usagers du CHUM, de même que l’engagement pris par l’établissement à répondre à leurs
besoins de façon optimale. Il est aussi l’expression d’attitudes responsables entre toutes les personnes qui se côtoient,
se parlent et interagissent dans le cadre des activités de l’établissement, y compris les usagers.
www.chumontreal.qc.ca/code-ethique
8 CHUMAGAZINE
Témoignage
Comprendre
pour survivre
D’abord atteinte d’un cancer du col de l’utérus,
Marilou Gougeon, curieuse, faisait des recherches
pour s’informer et mieux comprendre sa maladie.
Depuis la découverte de métastases aux poumons,
sa vie a pris un nouveau tournant. L’équipe de la
bibliothèque du CHUM l’appuie dans la recherche
d’essais cliniques et de nouveaux traitements,
parce que sa vie en dépend!
Marilou en compagnie de Diane St-Aubin, chef de service —
Bibliothèque et gestion des connaissances
Marilou lutte toujours contre sa
maladie, à coups de traitements,
de volonté et de résultats de
recherche encourageants!
Recherche et espoir
Marilou Gougeon a seulement 34 ans lorsqu’elle reçoit un
diagnostic de cancer du col de l’utérus, lié à une infection par
le virus du papillome humain (VPH). Elle décide alors de subir
une trachélectomie élargie*, plutôt qu'une hystérectomie,
pour préserver sa fertilité. Ce cancer n’inquiète pas vraiment
Marilou puisque sa mère a connu cette même maladie,
quelques années auparavant, et se porte bien aujourd’hui.
Bibliothécaire de formation, Marilou a toujours eu un goût
pour la recherche d’information sur le Web. Au fil du temps,
ce goût s’est transformé en un instinct de survie. « Au début,
je faisais des recherches pour m’informer et comprendre
ma maladie. Mais dès la découverte de métastases aux
poumons, je sentais que ma vie était en jeu. Mes recherches
sont donc devenues plus intenses et plus pointues. »
Neuf mois plus tard, alors qu’elle est en voyage d’affaires,
Marilou ressent de fortes douleurs. On lui apprend que
son cancer a progressé dans l’utérus, jusqu’à l’ovaire.
« J’ai eu plusieurs examens avant de découvrir que c’était
une récidive, se souvient-elle. Nous avons donc opté pour
une hystérectomie totale qui consiste à enlever l’utérus au
complet. Cette opération a nécessité 35 traitements de
radiothérapie externe et six chimiothérapies. »
C’est en prenant contact avec l’équipe de la bibliothèque
du CHUM que Marilou a approfondi ses recherches.
« Lors de mon séjour à l’Hôpital Notre-Dame, j’ai appris
qu’il existait une bibliothèque scientifique au CHUM. J’ai
donc communiqué avec les bibliothécaires qui m’ont
accompagnée dans ma recherche grâce à l’étendue de leurs
bases de données riches en articles scientifiques. »
Près d’une année plus tard, Marilou apprend l’apparition de
métastases aux poumons. Elle est sous le choc. Sa vie vient
de prendre une nouvelle tournure, plus dramatique. Son
espérance de vie est estimée à un an et demi.
Originaire de Gatineau, Marilou décide de déménager à
Joliette pour se rapprocher de sa mère. Elle est prise en
charge par les Dres Béatrice Cormier et Vanessa Samouelian,
gynéco-oncologues à l’Hôpital Notre-Dame du CHUM. « J’ai
développé avec mes médecins un lien de confiance basé sur
l'honnêteté et le respect, ce qui est très important dans le
cas de maladies graves », confie-t-elle.
*Retrait du col de l'utérus, de la partie supérieure du vagin et
des ganglions lymphatiques du bassin
L’apport des bibliothécaires du CHUM a été décisif dans la
démarche de Marilou qui convoitait les essais cliniques sur
le cancer du col de l’utérus. « Les bibliothécaires m’ont aidée
à déchiffrer et vulgariser les articles scientifiques. Dès qu’on
ciblait une étude intéressante ou un nouveau traitement, je
le présentais à mon médecin puis j’entamais des discussions
avec lui. »
Marilou a aujourd’hui 38 ans et lutte toujours contre sa
maladie, à coups de traitements, de volonté et de résultats
de recherche encourageants. « À travers mon parcours,
conclut-elle, je peux dire que, plus on comprend, plus on
devient armé contre la maladie et plus on a le sentiment
d’être davantage en possession de ses moyens. »
CHUMAGAZINE 9
Dossier Enseignement
La formation au service
de l’innovation
Se faire soigner est un acte de foi. Le patient doit avoir
entièrement confiance en la compétence des équipes.
Au CHUM, nous avons la ferme conviction que d’excellents
soins et services passent par une relève bien formée et par
des professionnels qui savent se réinventer.
À titre d’hôpital universitaire affilié à l’Université de
Montréal, le CHUM forme une très grande part des médecins,
infirmières et professionnels du réseau de la santé. Dans
certains programmes d’enseignement en médecine, tels
que la radio-oncologie, la gastroentérologie et l’anatomopathologie, c’est plus de 75 % des stages de l’Université de
Montréal qui se déroulent au CHUM. S’ajoutent à cela des
spécialités, comme la cytologie, où nous sommes l’unique
centre de formation au Québec.
Pour Nathalie Beaulieu, directrice de l’enseignement et de
l’Académie CHUM, le mandat est clair. « C’est de contribuer
à la qualité, la sécurité et l’humanisation des soins et des
services. Pour ce faire, nous créons et organisons des
activités d’enseignement et de formation pertinentes,
qui répondent aux besoins des patients, des équipes, des
stagiaires et des résidents, et qui ont une portée réelle et
mesurable sur l’amélioration des soins et des services offerts
à la population adulte du Québec. »
10 CHUMAGAZINE
Qu’il s’agisse de l’enseignement aux futurs médecins dans le
cadre de leur externat et de leur résidence (voir page 17), de
l’accueil des stagiaires des niveaux universitaire, collégial et
professionnel, ou du développement professionnel continu,
l’acquisition et le transfert des connaissances occupe une
part importante de l’activité hospitalière. À titre d’exemple,
chez les infirmières d’expérience qui travaillent au CHUM,
l’accompagnement de la relève constitue une tâche capitale.
De plus, en vertu d’une demande ministérielle, le CHUM
est appelé à devenir, au cours des prochaines années, l’un
des quatre pôles de formation continue partagée pour
l’ensemble du réseau québécois de la santé.
Dans son rôle enseignant, apprenant et communicant,
l ’h ô pita l d evie nt un e fo urmiliè re d ’a p p re ntiss ag e ,
où interagissent médecins, infirmières, chercheurs,
professionnels, résidents et stagiaires dans plus d’une
centaine de domaines de formation différents.
« Ce qui soulève notre
passion, c’est de former la
relève en santé, d’améliorer
les compétences des
soignants, d’accroître la
performance des équipes et,
à terme, d’améliorer la santé
de la population adulte
du Québec. »
Nathalie Beaulieu
Directrice de l’enseignement
et de l’Académie CHUM
OFFRE DE SERVICE
DE LA DIRECTION DE
L’ENSEIGNEMENT ET
DE L’ACADÉMIE CHUM
Le CHUM porte la vision d'un hôpital
enseignant, apprenant et communicant
qui favorise l'innovation.
Offre de formations
>> Scénarios de simulation (avec mannequins
haute-fidélité et comédiens)
>> Simulateurs virtuels (bronchoscopie,
échographie, endoscopie, laparoscopie)
>> Ateliers techniques procéduraux
(installation de voies veineuses centrales,
microchirurgie, ponction lombaire, etc.)
>> Formations en classe et en ligne
(p. ex. approche OPTIMAH pour la
personne âgée hospitalisée)
>> Cours de réanimation (RCR, ACLS, PRN)
Offre de services
>> Services-conseils en pédagogie
>> Ressources électroniques et prêts entre
bibliothèques
>> Production de recherches systématiques
et veilles informationnelles
Offre de stages
>> Médecine, soins infirmiers et autres
professions de la santé
>> Toutes disciplines connexes du réseau de la
santé (p. ex. gestion, hygiène et salubrité)
Gestion administrative des stages
UN HÔPITAL
ENSEIGNANT
Former une relève compétente en santé en accueillant
les étudiants des différentes facultés de l’Université de
Montréal, et des autres établissements d’enseignement
universitaire, collégial et professionnel.
APPRENANT
S’assurer que les équipes en place demeurent à l’avantgarde du savoir grâce à des activités de formation continue
qui répondent aux besoins des patients et des équipes.
COMMUNICANT
Soutenir l’apprentissage par le biais de plateformes
novatrices de partage et de transfert des connaissances,
comme le service de la bibliothèque du CHUM.
>> Accueil et intégration des stagiaires et des
résidents
>> Soutien administratif aux directeurs de
programmes de résidence en médecine
et aux responsables hospitaliers
d’enseignement
>> Contrats de stages avec les maisons
d’enseignement
Organisation de congrès et
d’évènements
Comment soumettre un projet
de formation?
Utilisez notre guichet unique disponible à :
www.academiechum.ca/demande
Communiquez avec nous par courriel :
[email protected]
Votre demande sera acheminée à un
conseiller en pédagogie qui vous contactera
dans un délai de 48 heures ouvrables suivant
votre demande.
CHUMAGAZINE 11
Dossier Enseignement
Dossier Enseignement
« D u r a n t u n AVC , l e p a t i e n t p e r d
1 ,9 millions de neurones par minute,
explique la Dre Daneault. Chaque minute
compte et chaque geste est crucial ! C'est
pour dédramatiser la situation, et pour
montrer aux infirmières qu'elles étaient
accompagnées pas à pas par l'équipe
médicale, que nous avons voulu créer une
formation par simulation au CHUM. Et le
résultat a été magnifique! »
Apprivoiser la première fois grâce
Récemment, les infirmières du 5 e AB de l'Hôpital
Notre-Dame du CHUM ont été appelées à prendre
part à une nouvelle intervention à succès pour traiter
l'AVC. D'abord réticentes, mais surtout inquiètes,
elles ont plongé dans l'aventure… grâce à la
simulation et au soutien exceptionnel des médecins,
formateurs et collègues!
Dre Nicole Daneault, neurologue et directrice médicale
du programme de santé neurovasculaire du CHUM, a bien
senti l'inquiétude des infirmières lorsqu'on leur a demandé
d'accompagner les patients souffrant d'un accident
vasculaire cérébral (AVC) dans la salle d'angioradiologie,
où sont pratiquées les thrombectomies (voir page 13). Plus
à l'aise à l'étage, où elles offrent déjà un suivi neurologique
étroit aux patients, les soignantes étaient angoissées à l'idée
d'accompagner le patient en situation de crise, durant le
retrait mécanique du caillot au cerveau.
« Durant un AVC, le patient perd 1,9 millions de neurones
par minute, explique la Dre Daneault. Chaque minute compte
et chaque geste est crucial! C'est pour dédramatiser la
situation, et pour montrer aux infirmières qu'elles étaient
accompagnées pas à pas par l'équipe médicale, que nous
avons voulu créer une formation par simulation au CHUM.
Et le résultat a été magnifique! »
Trois scénarios inspirés de cas réels
Nathalie Nadon, infirmière praticienne spécialisée et
experte en simulation, Isabelle Sévigny, conseillère en soins
spécialisés, l'équipe de neurologie et l’équipe de la Direction
de l’enseignement et de l’Académie CHUM ont jumelé leurs
forces pour créer trois scénarios crédibles, inspirés de cas
vécus à l'hôpital. Chacune des trois « vignettes cliniques »
présentait un niveau de difficulté croissant par le biais de
complications pouvant survenir durant une thrombectomie.
Ajoutons à la scène un vrai neurologue, un patient incarné
par un bénévole talentueux, une salle d'angio fidèlement
reproduite... et la fiction frise la réalité! Les 21 participantes
au projet de formation ont été emportées par l'intensité du
moment et ont pu mesurer leurs réactions dans un cadre
très près de la réalité.
Avantages de la simulation pour l’apprenant
>> Démystification de la thrombectomie
>> Augmentation de la confiance en sa capacité
de réussir
>> Augmentation de la motivation à poursuivre son
perfectionnement professionnel
>> Cohésion d'équipe (respect, humanité et empathie)
>> Augmentation de la qualité et de la sécurité des
soins
12 CHUMAGAZINE
Le Centre d'apprentissage
de l'Académie CHUM
Un mannequin haute-fidélité qui accouche, un faux patient
en AVC aigu, un simulateur virtuel qui permet d’effectuer
des opérations minimalement invasives : au Centre
d'apprentissage de l'Académie CHUM, tout est mis en
oeuvre par une équipe d'experts en simulation, de concert
avec les équipes terrain, afin que les professionnels soient
parfaitement à l'aise lorsqu'ils se retrouvent en situation
réelle.
Depuis la mise en place des activités de simulation, plus
de 150 scénarios ont été créés avec la collaboration des
secteurs suivants :
>> Anesthésiologie
>> Médecine interne
>> Physiothérapie
>> Bénévoles
>> Médecine d’urgence
>> Pneumologie
>> Cardiologie
>> Médecine d'urgence
spécialisée
>> Psychologie
>> Chirurgie
>> Clinique antidouleur
>> Gastroentérologie
>> Inhalothérapie
à la simulation
À la suite d'une évaluation post-simulation, Isabelle Sévigny,
responsable de la formation, a été très heureuse de constater
que le niveau de confiance des infirmières avait presque
doublé. Autre gain moins prévisible : le personnel soignant,
conscient de l'importance des acquis à maîtriser, s'est montré
très ouvert à parfaire ses connaissances. Par ailleurs, les
exercices de simulation ont créé des liens interdisciplinaires
et un respect mutuel très forts, qui perdurent dans la vraie vie,
observe Dre Daneault. « L'expérience a été très gagnante! »
conclue-t-elle.
Le niveau de confiance
des infirmières monte
en flèche!
47 %
AVANT
90 %
APRÈS
AVC et thrombectomie
L'accident vasculaire cérébral ischémique, la forme la
plus fréquente d'AVC, survient lorsqu'un caillot sanguin
bloque une artère du cerveau. La thrombectomie,
qui consiste à extirper le caillot grâce à un système
d'aspiration, est pratiquée dans seulement quatre
établissements de santé au Québec. Le CHUM est le
centre le plus actif en thrombectomie et parmi les plus
performants au Canada.
>> Obstétriquegynécologie
>> Pharmacie
>> Radiologie
>> Soins infirmiers
>> Soins intensifs
>> Soins spirituels
Ces scénarios mettent en lumière des enjeux de sécurité pour
les patients, des situations d'urgence, des évènements rares
ou très fréquents, des situations complexes, conflictuelles ou
ambiguës. Les scénarios interdisciplinaires, qui répondent à
des besoins réels, sont bien sûr privilégiés.
Une attention particulière est aussi portée au débriefing.
Après chaque exercice de simulation, des professionnels
dûment formés rencontrent les apprenants afin de recueillir
à chaud leurs émotions, leurs réactions et de souligner
les apprentissages réalisés en simulation qu’ils seront
susceptibles d’appliquer sur le terrain.
Le Collège royal des médecins et chirurgiens du
Canada (CRMCC) a agréé, le 14 octobre 2016, le
programme de formation par la simulation de
l’Académie CHUM.
Cette prestigieuse distinction est une première étape
importante dans la réalisation de la vision du CHUM
de devenir l’un des centres de référence en matière
d’enseignement et de développement professionnel
continu.
CHUMAGAZINE 13
Dossier Enseignement
Vous souhaitez créer de nouveaux projets
de formation et élaborer des scénarios
avec l’aide d’experts en simulation?
Communiquez avec l’équipe de la Direction
de l’enseignement et de l’Académie CHUM.
[email protected]
Une « lunette patient » au quotidien
Des soins d’excellence doivent forcément prendre en compte la réalité
du patient, ses angoisses, ses peurs, ses besoins, tant physiques que
psychologiques. L’Académie CHUM a mis en place des initiatives concrètes
qui démontrent sa volonté d’intégrer la vision du patient dans l’analyse des
exigences de formation. Ainsi, des patients ressources (voir pages 4-5)
participent maintenant à plusieurs activités de simulation. Ils communiquent
aux stagiaires et aux professionnels en formation leur perception des soins
reçus. Se sont-ils sentis écoutés? Le geste médical était-il délicat, ou trop
brusque? L'approche leur a-t-elle semblée humaine? L'objectif de cette
démarche : former du personnel compétent... et compatissant!
Un évènement à organiser?
Le Centre d’apprentissage de l’Académie CHUM vous offre un
service d'organisation d’évènements clés en main.
Que vous souhaitiez organiser un congrès, un colloque, une journée
de formation ou une série de cours, nous avons les ressources dont
vous avez besoin :
>> Salle de cours de 84 places
>> Accompagnement logistique complet
>> Plateaux techniques d'avant-garde pour activités de simulation
ou ateliers techniques
>> Équipe experte de soutien à la formation
Pour information :
[email protected]
14 CHUMAGAZINE
Un lieu unique pour devenir
chirurgien d’élite
La microchirurgie est à la chirurgie ce que le pilotage
de brousse est à l’aviation. Un travail de haute
précision qui nécessite un doigté exceptionnel.
Afin de former des chirurgiens spécialisés en
microchirurgie, le CHUM offre désormais un nouveau
laboratoire d’exercice, pour y peaufiner son art
jusqu’à la perfection.
Une expertise hors du commun
Q u a n d u n e p e r s o n n e a u Q u é b e c a b e s o i n d 'u n e
réimplantation ou d'une revascularisation à la suite d’une
amputation complète ou partielle d’un membre supérieur
(doigt, main ou bras), c’est au CHUM qu’elle doit se rendre
de toute urgence. Le Centre d’expertise en réimplantation
du CHUM, le CEVARMU, fait des miracles grâce à ses
chirurgiens plasticiens spécialisés en microchirurgie de
la main. La microchirurgie est aussi pratiquée au CHUM
dans le cadre d’autres interventions délicates, comme la
reconstruction mammaire, la reconstruction cervico-faciale,
l’ophtalmologie ou la neurochirurgie.
Alors que ces interventions restent exceptionnelles dans
la plupart des hôpitaux canadiens, elles se pratiquent
quotidiennement au Centre hospitalier de l’Université
de Montréal. « Le CHUM a l’expertise, la technologie,
les ressources et tout l’encadrement nécessaires pour
contribuer à former plus de ‘‘microchirurgiens’’, et à améliorer
les compétences de ceux qui exercent déjà, tant au CHUM
qu’ailleurs », soutient le Dr Alain Danino, chef du Service de
plastie du CHUM. Par ailleurs, un pilote, même aguerri, doit
effectuer un nombre d’heures minimal de vol chaque année
pour renouveler son droit de pratique. Ce principe s’applique
d’autant plus en médecine, selon le Dr Danino.
Une révolution dans l'apprentissage
de la microchirurgie
Le nouveau laboratoire de microchirurgie du Centre
d'apprentissage offre six microscopes à deux têtes, dotés
d’un système de captation vidéo en temps réel, accessibles
à toute heure du jour ou de la nuit. Du jamais vu, selon le
D r D a n i n o ! Le s p a r ti c i p a nt s u ti l i s e nt d e s a r tè re s
cadavériques, qui se prêtent bien à la pratique et à
l’apprentissage de la microchirurgie.
Les apprenants peuvent fréquenter le laboratoire en
autoapprentissage ou dans le cadre d’ateliers supervisés.
L’enregistrement des procédures chirurgicales est alors revu
et évalué, afin d’analyser le geste et de l’améliorer. Titulaire
d’une surspécialité (fellow) en microchirugie de la Clinique
Mayo, suivie d’une autre surspécialité du Sunnybrook
Hospital de Toronto axée sur la chirurgie des grands brûlés,
le Dr Ali Izadpanah soutient cette activité d'enseignement.
L’inauguration du laboratoire de microchirurgie illustre
bien la volonté du CHUM de toujours demeurer à l’affût de
nouveaux moyens d’enseignement pouvant bénéficier à
l’ensemble de la population.
Qu’est-ce que la microchirurgie reconstructrice?
La microchirurgie reconstructrice permet d’isoler un
territoire anatomique autonome, dont les vaisseaux
sont accessibles à la suture sous microscope opératoire,
et de le transférer dans n’importe quelle autre partie
du corps humain. À titre d’exemple, le deuxième orteil
est transplanté à la main pour remplacer un pouce
manquant, et la zone graisseuse sous le nombril est très
favorable à la reconstruction du sein.
Le Dr Ali Izadpanah entouré d'étudiants au nouveau laboratoire
de microchirurgie du Centre d'apprentissage
CHUMAGAZINE 15
Dossier Enseignement
bibliothequeduchum.ca
Le savoir
à la portée
de tous
En constante mutation depuis son virage numérique,
bibliothequeduchum.ca ne se contente pas de
répondre aux besoins changeants de sa clientèle,
mais elle s’emploie à les anticiper. Cette année
encore, l’équipe de la bibliothèque s’est propulsée
hors des lieux communs de la bibliothéconomie
pour innover en créant de nouveaux services et en
offrant une accessibilité plus grande aux données
probantes*, ainsi qu’à tout autre canal et forme
d’information fiable, quelle qu’en soit la provenance.
Provenance qui n’a par ailleurs jamais été aussi vaste!
Il y a près de cinq ans, la bibliothèque du CHUM a
entrepris un virage numérique en lançant son site Web,
bibliothequeduchum.ca. En attendant l’aménagement
de ses nouveaux locaux, prévu à la dernière phase de
construction du nouvel hôpital, la bibliothèque propose
une nouvelle approche pour appuyer les professionnels de
la santé dans leur environnement : la bibliothèque mobile.
Le concept est simple : les bibliothécaires s’intègrent aux
équipes cliniques et participent à des projets en effectuant
des recherches d’information adaptées à leurs besoins.
à leurs questions. Cette instantanéité a permis d’arriver
rapidement à des résultats convaincants. »
La mobilité de la bibliothèque convient également aux
professionnels qui ne peuvent pas se déplacer durant
leurs heures de travail. « Les infirmières, par exemple, n’ont
pas toujours le temps d’aller à la bibliothèque, indique
Mme St-Aubin. Notre équipe peut donc les aviser et
programmer une visite. Les infirmières préparent leurs
questions et obtiennent des réponses dans leur propre
environnement. »
En plus d ’ef fec tuer des recherches , l ’équipe de la
bibliothèque du CHUM offre aux professionnels de la santé
des formations approfondies et personnalisées sur la
recherche et sur les outils de recherche.
« On veut partager toutes les connaissances auxquelles nous
avons accès grâce à une dizaine de banques de données
comprenant plus de 2 000 revues scientifiques en format
numérique, disponibles en ligne sur le réseau du CHUM. »
?
La bibliothèque mobile
Le saviez-vous?
« L’objectif est de s’intégrer aux équipes de travail pour être
en mesure de bien répondre aux interrogations soulevées
durant la mise en oeuvre d’un projet, explique Diane StAubin, chef de service — Bibliothèque et gestion des
connaissances. Il est donc important que le bibliothécaire
participe aux rencontres dès le jour 1 et qu’il soit intégré à
l’équipe des professionnels de la santé, afin qu’il connaisse
bien la problématique du début. Par exemple, nous avons
participé à plusieurs réunions du comité mortalité et
comorbidité du Centre d'expertise en réimplantation du
CHUM (CEVARMU) et nous avons directement répondu
Seulement 30 % des articles de données probantes
sont disponibles gratuitement sur le Web. Pour les
70 % qui restent, seules les bibliothèques scientifiques
peuvent y accéder grâce à leurs abonnements.
16 CHUMAGAZINE
*Données probantes : données fiables partagées à la suite de
nombreuses recherches. Ces données permettent d’aider les
professionnels dans leur processus de décision clinique.
LES AGENTES ADMINISTRATIVES :
le cœur du soutien à l’enseignement
Plus de 35 agentes administratives à l’enseignement offrent un
soutien capital aux responsables de stages, aux directeurs des
programmes universitaires, aux médecins professeurs ainsi qu’aux
stagiaires, résidents et externes en médecine. Leur rôle, aussi diversifié
qu’essentiel, favorise la bonne marche des activités au quotidien :
accueil clés en mains, listes de garde, horaires de stages, jumelage
enseignants-étudiants, horaires de cours, suivi des évaluations et plus.
Pour la majorité des programmes universitaires, elles font le pont entre
les maisons d’enseignement et l’hôpital.
Souvent le premier sourire offert aux stagiaires, résidents et externes
en médecine, les agentes à l’enseignement deviennent rapidement
leur principal repère à l’hôpital. Pour les responsables de stages,
qui continuent de jouer leur rôle premier au quotidien – prendre
soin des patients – la présence des agentes à l’enseignement allège
considérablement leur tâche. « Ce sont des pivots essentiels et on ne
pourrait y arriver sans elles, » affirme le Dr Jean Paradis, directeur
du programme Immunologie et allergie adulte. Pour Line Martel,
responsable de cette joyeuse brigade, ce sont des anges de patience
et de dévouement! « Notre secrétariat soutient près de 40 directeurs
de programmes et 231 responsables de l’enseignement. »
Le CHUM accueille bon an mal an près
de 5 000 stagiaires, provenant de
92 établissements d’enseignement
et de 119 programmes de formation.
Nombre de stagiaires qui ont fréquenté
le CHUM en 2015-2016
Médecins-résidents : 1 046 (y compris les
stages en médecine, perfectionnement et
d’observation)
Externes en médecine : 695
Soins infirmiers : 2 099
Secteur interprofessionnel* : 1 062
*Professionnels de la santé et autres domaines connexes du réseau de la santé
Externe en médecine
L'externe est un étudiant en médecine, de troisième ou
de quatrième année, qui participe au fonctionnement
d'un service hospitalier, sous l'autorité des médecins
patrons et des médecins résidents du service.
Le saviez-vous ?
Le conseil des infirmières et infirmiers (CII) participe activement
à la promotion de la formation continue dans les milieux de
travail cliniques du CHUM. Des formations accréditées sont
organisées tous les mois sur différents sujets touchant les
pratiques innovantes en soins infirmiers. Le CII a à cœur le
perfectionnement constant du personnel infirmier du CHUM,
toujours dans le but d’améliorer la qualité des soins et des
services offerts aux patients.
Résident en médecine
Le résident est un étudiant diplômé en médecine
qui poursuit en milieu hospitalier un programme de
deux ans en médecine familiale, ou un programme de
spécialisation de quatre ou cinq ans dans une discipline
approuvée.
Fellow
Le fellow est un résident qui poursuit une « formation
complémentaire » dans un domaine très pointu de sa
spécialité, après l'obtention de son droit de pratique.
C’est ce qu’on appelle une surspécialité.
CHUMAGAZINE 17
Une journée dans la vie de...
Nesrine Sedoud,
conseillère en pédagogie
Passionnée par sa profession et fière de son
équipe, Nesrine Sedoud voit loin. Rencontre
avec une professionnelle dévouée qui met
toute son énergie au service des patients, par
la formation.
Nesrine, qu’est-ce qu’un conseiller
en pédagogie?
Pourriez-vous nous expliquer l’un de
vos projets en cours?
N.S. Le conseiller en pédagogie soutient et accompagne les
experts de contenu dans la création de leur programme de
formation, tant pour le personnel clinique que non clinique
(p. ex. médecins, physiothérapeutes, infirmières, travailleurs
sociaux, préposés à l’hygiène et salubrité). Entre le moment
où un travailleur de la santé termine sa formation initiale et
celui où il arrive au CHUM, de nouvelles normes et lois sont
parfois entrées en vigueur. De plus, les connaissances issues
de la recherche en santé évoluent à un rythme tellement
rapide que les pratiques doivent constamment évoluer, par
exemple avec la disponibilité de nouveaux médicaments.
Notre rôle est d'appuyer la formation continue en milieu
de travail (souvent appelée développement professionnel
continu), en déterminant les méthodes d’apprentissage
optimales en fonction des compétences à bâtir et des
conditions de succès en place.
N.S. Quand la Loi concernant les soins de fin de vie est
entrée en vigueur, un comité d’implantation interdisciplinaire
s’est penché sur le volet de l’aide médicale à mourir. J’ai
accompagné ce comité dans l’élaboration de la stratégie
de formation. Mes fonctions consistaient, notamment, à
m’assurer que les besoins des équipes sur le terrain étaient
pris en considération et à concevoir le matériel pédagogique
approprié. Aussi, dans un souci d’amélioration continue, des
mesures de suivi ont été mises en place afin d’adapter les
formations aux besoins évolutifs des gens sur le terrain en
plus de suivre les changements de pratiques des cliniciens.
Quel est votre parcours et quelle est la formation
nécessaire pour devenir conseiller en pédagogie?
N.S. Je possède un baccalauréat en gestion des ressources
humaines ainsi qu’une maîtrise en sciences de la gestion.
Mon mémoire portait sur l’optimisation des services de
santé. Il est important d’avoir une expertise en andragogie
(enseignement aux adultes) puisque nous sommes appelés
à conseiller les gestionnaires et les équipes du CHUM pour
déterminer la meilleure façon de rehausser les compétences
de leurs équipes. Plusieurs de mes collègues proviennent du
milieu de l'éducation et possèdent des expertises variées :
simulation, technopédagogie, gestion de la formation, etc.
Propos recueillis par Nadjib Salah
18 CHUMAGAZINE
Quelles sont les principales qualités
que vous devez posséder?
N.S. Nous rencontrons les équipes cliniques, mais nous ne
vivons pas leur réalité. Il faut donc être à l'écoute, et ouvert
d'esprit, pour bien les comprendre et les conseiller. Au final,
nous voulons atteindre les résultats que ces équipes visent
et contribuer à leurs réflexions pour ainsi veiller à ce que les
patients reçoivent les meilleurs soins.
Qu’est-ce qui vous rend heureuse
et fière dans votre travail ?
N.S. Il existe une bonne complémentarité et une belle
complicité au sein de la Direction de l’enseignement et de
l’Académie CHUM. L’équipe est très ouverte à nos idées
et je sens que j’ai une contribution réelle. Ça me stimule
beaucoup. Ce qui me rend vraiment fière, c’est l’ambition de
notre équipe. Nous aimons innover et nous allons de l’avant.
Nous avons une mission universitaire et une responsabilité
envers le réseau de la santé et nous y travaillons avec
beaucoup de passion.
Photographe : Renaud Vinet-Houle
@cœur
Optimiser le suivi des patients
en insuffisance cardiaque
Au Canada, plus de 600 000 personnes présentent
une insuffisance cardiaque. Il s’agit de la principale
cause d’admissions imprévues à l'hôpital. Par ailleurs,
le nombre annuel de décès attribuables à l'insuffisance
cardiaque dépasse le total combiné des décès liés aux
cancers du sein, de la prostate et du côlon.
Nathalie Nadon et Stéphanie Béchard (IPS en cardiologie), Dr François
Tournoux (cardiologue), Khautra Som (architecte en informatique),
Younss Azzayani (développeur) et Marc Fillion (entrepreneur)
Grand Prix du Coopérathon 2016
L’hospitalisation représente une dure épreuve pour le patient.
Chaque fois que son état de santé se dégrade au point où
il doit être admis à l’hôpital, son espérance de vie diminue!
Les études démontrent que 60 % des hospitalisations sont
évitables. Comment suivre le patient de façon optimale pour
éviter l’hospitalisation? À la clinique d’insuffisance cardiaque
du CHUM, c’est la question que Stéphanie Béchard et
Nathalie Nadon, infirmières praticiennes spécialisées (IPS)
en cardiologie, et le Dr François Tournoux, directeur de la
clinique, se sont posée.
La solution : l’innovation
C’est en observant les patients dans la salle d’attente avec
leur tablette qu’est venue à Stéphanie Béchard l’idée de
l’application @cœur. Grâce à cette solution, le patient saisit
quotidiennement son poids, sa tension artérielle, et répond
à des questions liées à différents symptômes d’insuffisance
cardiaque, comme l’essoufflement. Ces données sont
transférées à l ’équipe de la clinique d ’insuf fisance
cardiaque. Grâce à différentes alertes, l’infirmière est avisée
sur-le-champ lorsque certaines valeurs lui semblent
inquiétantes et nécessitent une intervention dans les plus
brefs délais. Cette application permet aussi de communiquer
avec le patient pour ajuster son plan de traitement et lui
transmettre des conseils généraux de prévention.
À l’automne 2016, l’équipe de la clinique d’insuffisance
c a rd i a q u e a p ré s e nté l ’a p p l i c ati o n @ c œ u r a u
Coopérathon 2016. Cette compétition vise à promouvoir
l’innovation technologique, en favorisant la collaboration
interdisciplinaire, notamment dans le domaine de la santé.
Nos IPS et le Dr Tournoux ont fait équipe avec un designer,
un développeur et un architecte en informatique afin de
concevoir leur application et de convaincre le jury de sa
valeur, tant pour les patients que pour le réseau de la santé.
Du 7 octobre au 4 novembre, une centaine d’équipes ont
travaillé avec passion et détermination. Quarante-trois
équipes ont présenté des projets de grande qualité en demifinale et 15 équipes se sont disputé la grande finale. Dans une
ambiance électrisante, l’équipe @cœur a remporté la plus
haute distinction de la compétition.
La prochaine étape consiste à valider l’application grâce
à un protocole de recherche qui devrait débuter sous
peu. Il s’agira alors de tester l’application auprès des
patients, de l’améliorer selon les commentaires reçus et,
finalement, d’évaluer les retombées chez les patients à l’aide
d’indicateurs précis.
En plus de bénéficier aux patients du CHUM, cette solution
conviviale pourrait être exportée dans les 53 cliniques
d’insuffisance cardiaque du Québec, et même ailleurs au pays.
Soutenir les professionnels dans
leurs tâches d’enseignement
Le conseil multidisciplinaire (CM) du CHUM a mis en place un comité de l’enseignement. Ce dernier a pour mandat
de formuler des recommandations au comité exécutif, afin de favoriser la formation de la relève dans l’ensemble
des disciplines des sciences de la santé, des services sociaux ou de disciplines connexes. Le but ultime est de faire
en sorte que le CHUM soit reconnu comme un modèle d’excellence et un leader dans la quarantaine de champs
de pratique professionnels représentés par le CM.
Récemment, le comité de l’enseignement, en partenariat avec la représentante de la Direction de l'enseignement
et de l'Académie CHUM siégeant d'office au sein du comité, a procédé à un sondage portant sur le soutien à la
supervision clinique, auprès des membres du CM. Cette démarche a donné lieu à un rapport comprenant de
nombreuses recommandations de stratégies, qui visent à soutenir concrètement les professionnels dans leurs
tâches d’enseignement.
CHUMAGAZINE 19
Actualités
Le saviez-vous?
Le CHUM a lancé en octobre dernier le Carrefour
de l’innovation et de l’évaluation en santé (CIES).
Cette initiative vise à augmenter la synergie entre
chercheurs, cliniciens et décideurs dans une optique
d’amélioration continue des soins et services de
santé.
« Plusieurs des enjeux auxquels font face les acteurs du
réseau de la santé peuvent être solutionnés par une approche
de recherche rigoureuse et innovante. Le CIES s’emploie
justement à offrir un accompagnement à la réalisation de
tels projets de recherche, y compris le transfert des résultats
jusqu’aux patients et la population », explique Lise Gauvin,
directrice du CIES.
Comment ça fonctionne?
Les médecins, professionnels de la santé, gestionnaires,
membres de l’industrie pharmaceutique et de l’industrie
des technologies médicales peuvent présenter leurs projets
de recherche au CIES. Un panel composé de chercheurs
spécialisés dans la recherche centrée sur le patient,
de cliniciens et de gestionnaires s’investit pour mieux
comprendre les enjeux de pratique soulevés, formuler les
questions de recherche, offrir des conseils méthodologiques
ou statistiques, afin de mesurer les solutions envisagées et
de favoriser le transfert de connaissances pour améliorer
les pratiques.
Comment puis-je prendre part au CIES?
1)En présentant un projet de recherche nécessitant
l’expertise et le soutien méthodologique de l’équipe du CIES
2)En participant aux activités d’animations scientifiques
du CIES qui regroupent les chercheurs, cliniciens et
gestionnaires intéressés
Communiquez avec Lise Gauvin, directrice
du Carrefour de l’innovation et de l’évaluation en santé :
514 890-8000, poste 30674
[email protected]
Pour en savoir plus :
www.cieschum.ca
20 CHUMAGAZINE
?
Il faut en moyenne 17 ans pour qu’à peine 14 % des
recherches scientifiques soient transférés aux soins
et aux services de santé.
Source : Yearbook of Medical Informatics: Managing Clinical Knowledge for Health
Care Improvement. Stuttgart, Germany: Schattauer Verlagsgesellschaft mbH; 2000.
Le Comité des usagers du CHUM (CU-CHUM)
considère le prix du stationnement comme un
enjeu d’accessibilité pour les usagers.
Nous avons récolté plus de 3 000 signatures
d’usagers que nous avons acheminées au premier
ministre du Québec demandant d’exiger de son
ministre de la Santé et des Services sociaux les
actions suivantes :
>> Exclure la gestion des stationnements comme
étant une activité accessoire de type commercial
>> S’inspirer de la politique de l’Ontario qui rend
abordables pour les usagers les stationnements
des établissements de santé
>> Affirmer l’importance de la gestion des
stationnements comme facteur d’accessibilité
aux soins de santé, et ce, tant du point de vue
de la proximité et de la disponibilité des espaces
que de la tarification
>> Orienter ses décisions pour le mieux-être
des usagers
www.cuchum.ca
[email protected]
514 890-8191
Nouveau CHUM
Optimiser l’organisation du travail…
jusqu’au patient!
Tout semble plus tranquille aux abords du chantier du nouveau
CHUM, mais ne vous méprenez pas! À l’intérieur, une nouvelle étape
de ce grand projet, l’activation, se met en branle. Cette période
de mise en service permet notamment de réaliser divers projets
et formations cliniques et logistiques, et de tester des systèmes
complexes, avant l’ouverture de l’hôpital.
Les derniers 30 mètres
Un projet incontournable pour le nouveau CHUM
L’un des projets mis en place par l ’équipe modifie
considérablement les trajets de livraison et la logistique
tels qu’on les connaît actuellement au CHUM. Ce projet,
communément appelé Les derniers 30 mètres, sert à définir
les processus et les rôles de chacun et chacune en lien avec
les processus d’approvisionnement dans les unités de soins
du nouvel hôpital.
Le nouvel hôpital sera à la fine pointe et mettra en œuvre
les meilleures pratiques, notamment en ce qui a trait au
transport optimal du matériel. Le projet des derniers
30 mètres est une occasion exceptionnelle de revoir les
façons de faire, afin d’améliorer la productivité et l’efficacité,
en toute sécurité.
Pourquoi 30 mètres? « C’est une expression qui symbolise la
dernière étape de la chaîne d’approvisionnement ayant pour
fil d’arrivée le patient, explique Luc Dumoulin, conseiller en
planification logistique. Dix trajets ont été analysés. Nous
nous sommes concentrés dans un premier temps sur le
transport du matériel indispensable aux unités de soins
(prélèvements, fournitures médicales, denrées alimentaires,
lingerie, etc.). L’exercice pourra par la suite être appliqué et
adapté à d’autres secteurs de l’hôpital, notamment le bloc
opératoire, l’urgence et les cliniques. »
Le but ultime? Offrir le meilleur environnement qui soit au
personnel et aux patients. Le fait de libérer les cliniciens des
activités logistiques constituera un grand avantage pour les
patients : ces derniers continueront à recevoir les meilleurs
soins et services, prodigués par le personnel soignant, qui
pourra se consacrer davantage à eux.
Une répartition des tâches revisitée
Désormais, le transport du matériel sera principalement
effectué par les véhicules autoguidés (VAG), de sorte que
le personnel de soins n’aura plus à pousser des chariots
remplis de matériel. En effet, 70 VAG, l’une des innovations
majeures au cœur de la réorganisation logistique du nouvel
hôpital, effectueront quotidiennement un peu plus de
3 500 déplacements de matériel selon des tracés précis,
dans des voies de circulation et ascenseurs réservés. Par la
suite, ce sont les magasiniers qui travailleront dans les unités
pour procéder au réapprovisionnement du matériel.
L’optimisation des processus de
transport permettra au personnel
de soins d’avoir beaucoup moins
de tâches logistiques à accomplir
et de se consacrer davantage
aux patients.
Le poste de recharge des batteries des véhicules autoguidés
Exemple de la lingerie
Le magasinier du quai de réception des marchandises place
un chariot de lingerie propre sur un VAG. Il saisit la destination
sur un écran tactile, afin que le VAG transporte le chariot à
l'endroit désigné, par exemple, une unité de soins au 18e étage.
Un autre magasinier, prévenu de l’arrivée du VAG, récupère le
chariot et distribue la lingerie dans les alcôves prévues à cet
effet. Le personnel de soins a maintenant accès à de la lingerie
propre, à proximité des chambres des patients.
CHUMAGAZINE 21
Fondation du CHUM
L’arrivée d’une nouvelle année s’accompagne souvent de
nouvelles résolutions. Choisirez-vous parmi les vôtres de
donner afin de permettre le meilleur de la santé aux patients
du CHUM? Nous le souhaitons. Si ce n’est déjà le cas, vous
pourriez être de ceux qui laisseront leur empreinte dans le
paysage des soins hospitaliers de la province, en contribuant
au grand projet de santé et de société qu’est le nouveau
CHUM.
La Fondation du CHUM joue un rôle essentiel dans la
réalisation de la mission du CHUM. À la fois une source
de financement et une source d’inspiration, elle contribue
à réaliser le futur, à ce que l’innovation soit au service de
la guérison des maladies complexes et de l’amélioration
continue de la santé de la population. Ses donateurs font
une différence dans la vie de celles et ceux qui vivent de
grandes souffrances. Chaque don est synonyme de mieuxêtre et de guérison. Les contributions ouvrent la porte à
des traitements novateurs qui ont sauvé et sauveront
d’innombrables vies.
La générosité sous toutes ses formes!
Le geste de donner n’a jamais été aussi simple, que vous
souhaitiez faire un don unique, un don mensuel, ou même
le dédier en l’honneur ou à la mémoire d’un être cher. Nous
vous invitons à communiquer avec nous afin que nous
vous informions des options possibles concernant les dons
planifiés, notamment les legs testamentaires, les dons
d’actions ou d’assurance vie. Ainsi, vous en retirerez tous
les avantages. Sachez que pour tout don, il y aura émission
d’un reçu pour déclaration fiscale.
2017 : une année tournée vers l’avenir
Le nouveau CHUM offrira les meilleurs soins aux patients
dans un établissement unique, à la fois intelligent, moderne
et à dimension humaine. C’est un grand projet qui redéfinira
l’expérience hospitalière, attirera de nouveaux talents et
partenariats, et fera rayonner le Québec à travers le monde.
S o u te n i r l a F o n d a ti o n , c ’e s t c o l l a b o r e r à c r é e r u n
environnement de découvertes et de solutions novatrices
pour améliorer la santé. La Fondation profite de l’occasion
pour exprimer sa gratitude envers tous les donateurs.
Grâce à vos dons, passés ou à venir, vous permettez aux
professionnels de la santé d'exceller dans leur domaine. Un
grand merci de votre précieux apport à nos plus grands
projets!
« En 2017, faisons
équipe pour créer
une grande chaîne
de générosité. »
Claude Meunier
Porte-parole bénévole
de la Fondation du CHUM
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GUYLAIN
Chef d’équipe, stérilisation
en endoscopie digestive
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POUR MOI,
C’EST LE TALENT,
L’EXCELLENCE
ET LA PASSION
AU BÉNÉFICE
DES PATIENTS
DONNONS POUR
LE MEILLEUR
DE LA SANTÉ
CLAUDE MEUNIER
Porte-parole bénévole
de la Fondation du CHUM
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