Daniel Cohn-Bendit lance "l`appel d`Athènes"

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Daniel Cohn-Bendit lance "l`appel d`Athènes"
TITRE : AFP
DATE DE PARUTION : 19 juin 2013
PARUTION : Quotidienne
Daniel Cohn-Bendit lance "l'appel d'Athènes"
INTERNATIONAL A un an des Européennes, le vice-président du groupe des Verts au parlement européen
veut, avant tout, ouvrir un débat public en Grèce.
A un an des prochaines élections européennes, le vice-président du groupe des Verts au parlement européen,
Daniel Cohn-Bendit, inquiet de "l'abîme" vers lequel se dirige l'Europe, a lancé lundi depuis la capitale grecque,
l'épicentre de la crise de la dette, son "appel d'Athènes" contre les "solutions nationales".
"C'est à nous citoyens européens d'engager la lutte pour reconquérir l'espace public et démocratique. Et cette
reconquête commence aujourd'hui, ici, à Athènes", a déclaré M. Cohn-Bendit. Sur le plan personnel il a toutefois
indiqué à plusieurs reprises qu'il ne pensait pas se représenter au prochain scrutin européen en 2014.
"Nous avons besoin d'un mouvement réformateur résolu s'attaquant aux dysfonctionnements qui ont conduit nos
sociétés et l'idée européenne au bord du gouffre", a-t-il souligné.
"La première étape de cette longue marche vers la souveraineté collective et partagée des sociétés européennes
sera d'ouvrir un débat public en Grèce, le plus largement possible, afin de discuter des réformes indispensables et
immédiates" a ajouté le vice-président du groupe des Verts au parlement européen.
Pour ce faire, M. Cohn-Bendit, qui a rencontré lundi des blogueurs grecs à qui il a réaffirmé son idéal de création
d'une Europe fédérale pour sortir de la crise, a prévu de revenir en septembre en Grèce.
"Aujourd'hui, face à la crise, nous sommes tous des Grecs européens", a-t-il ajouté en fustigeant les "talibans néolibéraux" qui ont mis "l'Europe à genoux" et "nourrissent la fièvre malsaine des populismes, jusqu'au dramatique
retour du fascisme, ici-même dans la patrie de Socrate, Périclès, mais aussi Melina Mercouri et Cornelius
Castoriadis".
"Il n'y a pas de solutions nationales. Seule l'union de l'Europe nous permettra de garder le contrôle sur nos
destinées communes", a-t-il dit.
"La démocratie est une affaire de choix. Aujourd'hui à Athènes nous appelons les citoyens européens à faire
entendre leur dissidence, s'il n'y a pas d'alternative, il n'y a pas de démocratie", a-t-il conclu.

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