Alain Bombard en conférence scolaire…

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Alain Bombard en conférence scolaire…
La Destinée des Hommes devait me doter d’une
fidèle et précise mémoire. Elle m’invite maintenant à me souvenir d’un film documentaire. Il s’agissait
d’un court métrage que les réseaux cinématographiques d’alors portaient à la connaissance des
spectateurs des cinémas en autrefois. Ce devait être dans les années 1955 ou peu s’en fallait. Mes
parents avaient décidé d’accompagner leurs enfants au cinéma « Le Vox » de Montélimar. Dans cette
historique programmation et dans la vaste salle obscure, il était proposé en première partie un
documentaire pris sur le vif, puis c’était le cours des actualités du moment, juste avant l’entracte puis
enfin le film en lui-même. Le film d’importance était intitulé : « Ali Baba et les 40 voleurs ». Il
mettait en scène l’inénarrable Fernandel. Le documentaire en lui-même, cette mise en bouche
concernaient les pérégrinations aventureuses de Alain Bombard. Dans son entreprise appelée : «
Naufragé volontaire ». Une condition humaine qui émeut alors la France entière adorant les héros de
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son temps de la Quatrième République Française, explorateurs : des êtres d’exception. Haroun
Tazieff, Paul Emile Victor, Jacques Yves Cousteau et les autres.
Pionnier de l’aventure humaine, cet homme de la
science s’était proposé de se laisser dériver dans l’Atlantique sud sur son canot pneumatique de survie
et puis de survivre en une sorte d’odyssée selon ses propres et si faibles moyens subissant les
éléments. Son but était de prouver aux observateurs, le peuple français, qu’un naufragé totalement
isolé en haute mer, éloigné de tous secours possibles et durablement…Pouvait survivre à force
d’inventivité, d’obstination, de persévérance et aussi d’ingéniosité. Il fut prouvé qu’il pouvait se
nourrir de plancton, de l’eau de pluie et d’autres poissons recueillis de salvatrice façon. Et aussi de me
souvenir que Alain Bombard au cours de ses 113 jours de solitude avait alors décidé de plonger en
mer pour se rafraîchir. Ce fut une manœuvre très risquée qui aurait pu lui être fatale parce que ce
naufragé hors du commun, au terme d’un violent effort réussit tout de même à rejoindre son canot qui
dérivait fort au point de prendre une inquiétante distance. Alain Bombard avait emporté à bord une
caméra couleur et c’était une tranche de l’existence humaine telle que le public adorait la vivre en tant
que témoin d’un véritable exploit.
Cet homme de la médecine et de l’aventure fut invité
au printemps 1981 par les dames bénévoles gérant la bibliothèque municipale de Beaumont. Quelques
quatre-vingt-dix élèves de notre école primaire, en compagnie de leurs enseignants, avaient pris place
dans la grande salle municipale de la mairie. Alain Bombard détaillait alors avec une grande mais
simple pédagogie les circonstances de son exploit comme le narre la revue municipale d’alors « Notre
village N° 2 – 1981, page 9 ». Cet homme d’excellence exposait ce contexte de nature médicale et
surtout humaine, aux frontières du soutenable et dans des conditions bien particulières…Un naufragé,
subissant la solitude en mer en état de détresse durable. Une coquille de noix située au milieu de
l’Atlantique et sans autre ressource que de vouloir survivre coûte que coûte. Alors, l’homme à la
glorieuse barbichette captait bien à lui toute l’attention de son jeunet auditoire se montrant séduit par
l’orateur à vouloir profiter de l’aubaine en terme d’expérience vécue par le héros du jour. Pour cause
de si peu de temps réservé à l’auteur de cette conférence, il ne fut pas projeté de film. Pourtant toutes
les nombreuses questions posées par les élèves, enrichirent le débat se montrant très intéressant au
regard des élèves des plus hautes classes de l’école communale.
D’appréciations rapportées par le personnel
enseignant, les bibliothécaires et la municipalités présents, ce fut une circonstances telle qui ne s’en
présente qu’exceptionnellement : Avoir bénéficié d’une telle occasion de s’instruire par le
commentaire d’un authentique homme de si grande et historique valeur. Elle eut lieu grâce à un
précieux contact qu’avait établi le maire, Monsieur Venant Martin avec le cabinet de ce docteur en
médecine hors normes. Il avait risqué sa vie pour faire avancer la science et la connaissance humaine.
Au demeurant, c’était une conférence donnée à titre gracieux de la part d’un homme qui était alors
aussi connu que le Commandant Cousteau…Chacun de ces deux savants installé dans un créneau
particulier mais si proche en réalité, celui de l’aventure humaine et dans le milieu marin. Chacun
cherchant à repousser les limites de la connaissance médicale et de la science dont il se disaient les
serviteurs. Faire avancer la science avec leurs propres et historiques exploits.
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Il se trouve parfois des conjonctions exceptionnelles
comme celle-là ayant abouti à faire profiter les élèves des commentaires d’un éminent français ayant
conservé toute la sympathie des Français. Lui qui donna son nom au bateau pneumatique auquel il
avait apporté son imagination. On disait de ce bateau : « C’est un Bombard » et ce qui est toujours le
cas aujourd’hui encore. Lui dont le sympathique visage se trouvait embelli par une barbiche toute à
son honneur…Lui alors…
Alain Bombard en conférence scolaire…
Jean d’Orfeuille