Propreté/Beauté= Danger?

Transcription

Propreté/Beauté= Danger?
Guide d’animation 2008-2009
Cahier A
Propreté/Beauté=
Danger?
Au Canada, on répertorie 23 000 produits
chimiques, dont certains dans nos produits
de beauté et d’entretien ménager. Et si le
prix à payer au nom de la beauté et de la propreté était trop élevé ?
Propreté/Beauté=Danger?
Cahier A
SOMMAIRE
PROBLÉMATIQUE
Objectif
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A-3
Introduction
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A-3
Face à face avec le cancer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A-4
La beauté, à quel prix ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A-6
La face cachée de nos cosmétiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A-6
Sommes-nous protégées ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A-7
Les ingrédiens à surveiller . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A-9
Les solutions de rechange . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A-11
Trouver des équivalents moins toxiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A-12
Nuage toxique ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A-13
Faire le ménage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A-14
Les produits à éviter . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A-14
Conclusion
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A-17
INFORMATION
Sources documentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A-19
Idée-éclair
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A-21
Activité : suggestion et outils . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .A-22
Rédactrice
Nathalie Chapados
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Objectif : Faire des choix de consommation éclairés
«Les substances chimiques sont omniprésentes autour de nous, dans
l’environnement, les aliments, les vêtements et même dans notre
organisme».(Site « Substances chimiques » du gouvernement du
Canada)
Introduction
C’est un fait ! Chaque jour, nous baignons dans une « soupe chimique ». L’industrie
chimique a créé en Amérique du nord environ 100 000 substances qui se retrouvent
dans la plupart des produits que nous achetons1.
Les emballages plastiques, le revêtement de nos poêles anti-adhésives, les tissus
recouverts d’anti-taches, les produits de nettoyage, nos produits de beauté… tout est
fait de « chimique ». Sans oublier l’industrie agricole et alimentaire qui utilise des
engrais et additifs chimiques. À tel point qu’aujourd’hui notre sol, notre air et notre eau
sont contaminés.
Si notre environnement est contaminé, les humains aussi ! À preuve !
● Dans une étude2 réalisée auprès de cinq familles canadiennes (y compris à Montréal),
le groupe Défense environnementale a trouvé que les enfants étaient davantage
contaminés par certains produits chimiques que leurs parents. Parmi les produits
détectés se trouvaient des antitaches, des ignifuges (contre le feu), du mercure, du
plomb, du DDT (un pesticide) et des BDP (un polluant persistant dans
l’environnement, qui s’accumule dans le corps). En moyenne, 32 produits chimiques
ont été détectés chez chaque parent volontaire et 23 produits chimiques ont été
détectés chez chaque enfant. Bon nombre des produits chimiques trouvés dans le
corps des enfants sont associés au cancer, aux troubles de développement, aux
troubles respiratoires et aux dommages du système nerveux. Selon le Dr Rick Smith,
directeur du groupe : «Tout simplement, nos enfants sont empoisonnés chaque jour
par les produits toxiques dans leur maison, dans leur école et quand ils sont au jeu»3.
●
Le même groupe de défense de l’environnement et de la santé a aussi testé le sang
de quatre de nos politiciens fédéraux. Résultat : le chef du NPD, Jack Layton,
l’ancienne ministre de l’Environnement, Rona Ambrose, le ministre de la Santé, Tony
Clement, et le député fédéral, John Godfrey, sont porteurs d’un cocktail de 61
substances chimiques toxiques. Sur ce nombre, 54 peuvent causer le cancer. Les
autres produits détectés peuvent affecter le système respiratoire, le système nerveux,
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la reproduction ou perturber le système des glandes hormonales. Selon le Dr. Smith:
« Les corps des Canadiens sont tous pollués et c’est ça le vrai problème avec la
pollution maintenant »4.
●
Le saviez-vous ? Même le lait maternel est contaminé !
Pour aller plus loin…
Selon une étude faite à l’Université de Montréal5, dans
le lait maternel, on trouve de tout, sous forme de traces
minuscules. Par contre, les produits chimiques les plus Regardez le documentaire
québécois de Carole Poliquin
persistants dans le corps peuvent prendre plus de 20 intitulé " Homo toxicus ". D'une
ans avant d’être éliminés. Le lait maternel est contaminé façon claire et avec humour,
par des produits chimiques auxquels la mère est cette enquête décrit les liens
exposée, par son alimentation notamment. Une autre entre la pollution chimique et
source de contamination du lait maternel est le PBDE. Il la santé. Elle sera diffusée sur
s’agit d’une substance chimique qui est ajoutée dans les ondes de Télé-Québec
durant l’année 2008.
plusieurs objets de la vie courante (comme les
cafetières, les meubles rembourrés ou les téléviseurs)
afin de les empêcher de prendre feu. Cette substance se libère dans l’air et se mêle
à la poussière. Elle pourrait être liée à un éventail de problèmes de santé chez
l’humain. Plus inquiétant encore, les niveaux de PBDE dans le lait maternel des NordAméricaines doublent tous les cinq ans.
Ces exemples le montrent : ce n’est pas parce la pollution chimique est invisible qu’elle
n’existe pas. Face à cette situation, que pouvons-nous faire ? À quoi devons-nous faire
attention ? Voilà les questions qui seront abordées, pour mieux combattre la pollution
cachée dans nos produits dits « inoffensifs ».
Face à face avec le cancer
La « soupe chimique » dans laquelle nous baignons
soulève l’inquiétude, entre autres, à cause de la hausse
des cas de cancers. Au Québec, vers 2010, une personne
sur deux sera atteinte de cancer durant sa vie6.
Le saviez-vous?
Le cancer est l'assassin #1 au
Québec. Présentement, le
cancer occasionne 36% des
décès chez les hommes et
32% chez les femmes (Institut
de la statistique du Québec,
Le bilan démographique du
Québec, édition 2007).
« […] nous sommes souvent persuadés que le cancer est
avant tout une affaire de gènes, pas de style de vie. Or,
c’est l’inverse qui est vrai. […] Quelque chose dans notre
façon de vivre empêche notre corps de se défendre
efficacement contre cette maladie », écrit le Dr David
Servan-Schreiber, dans son livre « Anticancer ». L’OMS
(Organisation mondiale de la santé) évalue à 15% seulement l’influence des gènes dans
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le cancer. Le vieillissement de la population n’explique pas non plus complètement
l’épidémie mondiale de cancer, car celui-ci augmente aussi chez les enfants et les
adolescents. Notre corps est-il affaiblit par l’environnement toxique dans lequel il vit ?
C’est une question à se poser.
Le National Cancer Institute (une agence américaine vouée à la recherche sur le cancer)
estime que 2 cancers sur 3 (67%) sont liés à un facteur environnemental7. Mais
attention ! Par « facteur environnemental » on entend le tabac, l’alcool, l’alimentation,
ainsi que l’exposition à des radiations, des agents infectieux et des substances dans
l’air, l’eau et le sol. Sur son site, la Société de recherche sur le cancer (un organisme
canadien sans but lucratif) va dans le même sens. Elle écrit que « jusqu'à 70 % des cas
de cancer pourraient être causés par nos environnements et nos habitudes de vie » 8.
Chez les femmes, c’est le cancer du sein qui est le plus répandu. La majorité des
femmes atteintes du cancer du sein n’ont pas d’antécédents familiaux de la maladie et
ne présentent aucun des facteurs de risque connus9. Selon le site d’Action cancer du
sein de Montréal, un groupe d’information à ce sujet : « Depuis 1945, l'incidence du
cancer du sein est passée d'une femme sur vingt-deux à une femme sur neuf. Montréal
est un point névralgique, possédant le taux de mortalité du cancer du sein le plus élevé
au Canada. Pourquoi? Nous ne le savons pas. La hausse dramatique de l'incidence du
cancer du sein […] nous suggère fortement l'existence de facteurs environnementaux,
lesquels sont malheureusement rarement étudiés. […] Quelque chose nuit à la santé
des femmes et nous croyons que la réponse se trouve dans la dizaine de milliers de
produits chimiques qui ont été introduits dans notre environnement au cours des 60
dernières années ».
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La beauté, à quel prix ?
Le groupe Action Cancer du sein de Montréal
est convaincu que les cosmétiques, comme le
maquillage, les crèmes et le shampooing, nous
exposent à des produits chimiques potentiellement dangereux pour notre santé.
Entre autres, parce que certains ingrédients
dans nos cosmétiques agissent comme
l’hormone de l’œstrogène dans le corps. Or,
la croissance de la majorité des tumeurs dans
les seins dépend de l’œstrogène11.
Pour Action Cancer du sein : « Une seule
utilisation d’un produit contenant des
substances toxiques ne pose pas de risque à
la santé. Le problème pourrait venir d’une
exposition à faible dose à long terme à des
substances toxiques, comme lorsqu’on utilise
quotidiennement un produit ou une combinaison de produits, pendant de nombreuses
années. Certaines substances toxiques
peuvent s’accumuler dans le corps au fil des
années ».
La face cachée de nos cosmétiques
En plus des ingrédients imitant l’œstrogène,
plusieurs autres composants dans nos
produits de beauté sont préoccupants (voir les
tableaux plus loin, dans la section «Les
ingrédients à surveiller»). Pour n’en nommer
que quelques-uns:
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Le saviez-vous10?
La piste entre l'excès d'estrogènes et le cancer ne peut pas être niée .
●
Depuis 2005, la pilule contraceptive (la
pilule combinée estrogènes-progestatifs)
est officiellement classée cancérigène
pour les humains par le Centre international de recherche sur le cancer (un
centre dépendant de l'Organisation mondiale de la santé).
●
L'hormonothérapie
combinant
les
œstrogènes et les progestatifs à la
ménonopause est aussi classée cancérigène par le Centre. Selon une étude
publiée en 2007 dans la prestigieuse
revue
scientifique
The
Lancet:
"Globalement, l'incidence de cancers du
sein, de l'endomètre et des ovaires est
63% plus élevée chez les femmes
traitées aux hormones (31 cas sur 1000
femmes), comparativement à celles qui
n'en ont jamais prises (19 cas sur
1000)".
●
Une étude réalisée en 2007 démontre
que la pilule contraceptive peut réduire
les risques de certains types de cancer
chez les femmes. Mais, selon le Dr Philip
Hannaford qui a dirigé cette étude britannique : " Tous types de cancers confondus, les femmes ayant pris des contraceptifs oraux pendant plus de huit
ans avaient statistiquement un risque de
cancer significativement accru ".
Propreté/Beauté=Danger?
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●
Les « parabènes » (répandus dans les hydratants et pratiquement tous les
cosmétiques) qui peuvent perturber le système hormonal.
●
Les « phtalates » (répandus dans les parfums, les vernis à ongles, déodorants,
crèmes et shampoings) qui peuvent dérégler les hormones de reproduction et
entraîner des malformations génitales chez les nouveaux-nés mâles. Sur les
étiquettes des produits, ils se cachent sous les mots « fragrance » ou « parfum ».
Des phtalates ont même été détectés dans l’urine de bébés à qui on appliquait des
lotions, poudres ou shampoings pour bébé. Or, l’exposition aux phtalates à un tout
jeune âge est associée à un changement de la concentration des hormones ainsi
qu’à une hausse des cas d’allergies et d’eczemas. Santé Canada enquête là-dessus.
Le ministère fédéral teste les niveaux de phtalates dans le sang et les échantillons
de peau prélevés sur plus de 5000 Canadiennes et Canadiens. Il prévoit également
réaliser une deuxième enquête sur 2000 femmes enceintes et leurs nouveaux-nés12.
●
La famille des « amines » (DMAE, THPE, Triéthanolamine…), que l’on retrouve
entre autres dans les crèmes antirides, qui peuvent être toxiques pour la peau.
L’émission La Facture de Radio-Canada (en janvier 2008) a enquêté sur les crèmes
antirides « Lift express ». Selon le chercheur François Marceau, de l’Université Laval,
qui a étudié les ingrédients actifs de ces crèmes, comme le DMAE et d’autres de la
même famille: « Ces substances devraient être considérées comme des médicaments
au sens de la loi et étudiées comme des médicaments de prescription. Parce qu’elles
agissent sur les cellules d’une façon phénoménale. Elles modifient le métabolisme. Elles
modifient la forme des cellules. Il y a bien des médicaments sur prescription qui ne sont
pas aussi radicaux, qui n’ont pas des effets aussi profonds que ça ».
Le Dr Marceau ajoute : « En modifiant le métabolisme des cellules de l'épiderme, on ne
sait pas ce qui se passera à long terme. Est-ce que la peau vieillira plus vite? Sera-t-elle
plus sensible au soleil? Il n'existe que très peu d'études scientifiques précises à ce
sujet […] »13.
Sommes-nous protégées ?
C’est Santé Canada qui a le devoir de nous protéger en réduisant les risques associés
à l’utilisation des cosmétiques. Pour ce faire, il dispose de trois outils :
● la Loi sur les aliments et les drogues ;
● le Règlement sur les cosmétiques ;
● la Liste critique des ingrédients dont l’utilisation est restreinte ou interdite dans
Guide d’animation Afeas 2008-2009 ( section annuelle) - page A7
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les cosmétiques. Santé Canada compare cette liste avec les ingrédients contenus
dans un cosmétique pour voir s’il respecte ou non les normes. Liste à consulter au
http://www.hc-sc.gc.ca/cps-spc/person/cosmet/hotlist-liste_f.html
Mais Santé Canada a-t-il les moyens de bien remplir son rôle, s’interrogent certaines
personnes14? Voici, en résumé, les problèmes identifiés.
●
Depuis novembre 2006, les fabricants sont tenus d’afficher une liste d’ingrédients sur
leurs cosmétiques. C’est un pas dans la bonne direction. Cependant, la quantité
(concentration) des ingrédients actifs n’y figure pas.
●
Dans le cas des parfums, comme la senteur ajoutée dans
nos produits de beauté, les ingrédients ne sont pas indiqués
sur la liste des ingrédients. Une fragrance peut contenir un
seul ingrédient ou deux cent ; on ne le sait pas. Certaines
fragrances sont toutefois déjà connues par Santé Canada15.
Le saviez-vous?
Il y a plus de 10 000
ingrédients
différents
dans les cosmétiques
au Canada (en excluant
les arômes et les parfums), selon le site de
Santé Canada.
●
Les substances qui figurent sur la Liste critique des
ingrédients ont été analysées par Santé Canada. Mais cela
ne veut pas dire que Santé Canada a vérifié toutes les
substances contenues dans les cosmétiques. Il n’existe
aucune liste complète des ingrédients autorisés dans les cosmétiques au Canada.
●
Les cosmétiques ne sont pas testés de façon indépendante. La quasi-totalité des
études sur les cosmétiques sont réalisées par l’industrie.
●
Les fabricants doivent remettre un formulaire intitulé « Déclaration de cosmétiques »
à Santé Canada. Ce formulaire n’est pas une évaluation du produit, ni une attestation
de conformité. Mais Santé Canada peut s’en servir pour identifier les produits qui ne
sont pas conformes ou qui ne le sont plus parce que la réglementation a changé.
●
Les fabricants de cosmétiques ont jusqu’à 10 jours après la mise en vente de leurs
produits pour communiquer à Santé Canada la liste de leurs ingrédients.
●
En 2006, la vérificatrice générale du Canada rapportait qu’au Programme des
cosmétiques de Santé Canada le personnel n’était pas en mesure d’accomplir toutes
ses tâches réglementaires, faute de budget.
●
Santé Canada reçoit les plaintes du public sur les produits de consommation
dangereux, y compris les cosmétiques. Mais les entreprises ne sont pas obligées
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de divulguer les plaintes concernant la sécurité de leurs produits. Depuis 2004,
Santé Canada a recensé 365 blessures et une quarantaine de décès liés à nos
produits de consommation courante. Ces produits vont des plats de cuisine aux
produits de beauté, en passant par les sièges de bain et parcs pour bébés. En avril
2008, le gouvernement du Canada a cependant décidé de réviser ses lois sur la
sécurité des aliments et des produits de consommation pour les rendre plus sévères.
Les ingrédients à surveiller
En attendant que ce soit fait, il faut donc être prudentes. Ce n’est pas parce qu’un produit
est vendu en magasin qu’il est sans danger.
Alors, que faire ? Avant d’acheter un produit de beauté, vous pouvez toujours jouer les
chimistes en herbe et lire la liste des ingrédients. Pour vous guider, voici un tableau
d’ingrédients à surveiller (réalisé par Option-Consommateurs, un organisme de défense
des consommateurs). Ce tableau ne contient pas tous les ingrédients à surveiller, car
l’industrie chimique évolue très rapidement. Chaque année, de nouvelles sustances font
leur apparition sur le marché. Si vous avez un doute, vérifiez la liste critique de Santé
Canada des ingrédients interdits ou restreints dans les cosmétiques au http://www.hcsc.gc.ca/cps-spc/person/cosmet/hotlist-liste_f.html
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☛ Les solutions de rechange
C’est bien simple ! Si l’ingrédient que vous lisez est imprononçable, ne le portez pas !
Évitez aussi les listes d’ingrédients trop longues. Il y a d’autres solutions ! D’abord, vous
pouvez réduire l’usage du maquillage et des cosmétiques. Surtout les colorants
capillaires foncés, les polis et décapants pour ongles, les produits contenant des
fragances synthétiques et les parfums.
Vous pouvez aussi choisir des ingrédients plus naturels, comme l’indique le tableau
suivant (réalisé par Option-Consommateurs).
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Cahier A
En fouillant dans des livres ou des magazines, vous pouvez trouver des recettes de
produits de beauté naturels à faire à la maison. Mais avant d’en appliquer sur tout le
corps, testez votre recette sur une petite partie de votre peau, pour voir sa réaction.
☛ Trouver des équivalents moins toxiques
Des cosmétiques plus écologiques, plus « verts » sont aussi disponibles en magasin. Il
y a sur le marché des produits naturels ou des cosmétiques sans « parabènes » ni
«phtalates ». Certains sont même biologiques !
Mais attention, ne vous fiez pas seulement à ce qui
est écrit sur l’emballage ! La meilleure façon de
choisir consiste à lire l'étiquette, en s'assurant que
les premiers ingrédients sont d'origine végétale. En
effet, les mots « Naturel », «Végétal » ou
«Écologique» sont souvent utilisés à toutes les
sauces. Seuls les produits certifiés par un
organisme reconnu sont contrôlés.
Voici les logos à rechercher sur vos produits de
beauté (garantissant que le produit contient des
substances réputées ne pas causer de tort à
l’environnement et à la santé):
Quelques idées d'achats plus
écolos…
Les produits de beauté plus naturels
peuvent se trouver en pharmacie ou
dans certains supermarchés. Renseignez-vous!
Par exemple, les marques Nature Clean
(Shampoing aux herbes, savon liquide,
savon en pain…) ou Druide, chez
Loblaw et dans certains Provigo et
Maxi. Ou la marque Nu Nature, dans
les pharmacies Proxim.
Pour l’instant, le choix est restreint. Mais ce n’est qu’une question de temps. Si les
femmes se mettent à faire les bons choix d’achat, l’industrie ne pourra pas faire
autrement que de prendre, elle aussi, le virage vert.
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Nuage toxique ?
Nos produits de nettoyage peuvent aussi être une
source de pollution chimique. En nettoyant notre
maison, sommes-nous en train de polluer notre corps?
On peut s’interroger, car les fabricants ne sont pas
tenus d’afficher sur l’étiquette tous les ingrédients
que leurs produits contiennent16.
Or, nous vivons, la plupart du temps, à l’intérieur de la
maison ou de notre lieu de travail. Comme l’indique le
site de l’Association pulmonaire : « Certains produits
nettoyants libèrent immédiatement des contaminants
chimiques dans l'air; d'autres le font régulièrement sur
une longue période. D'une façon ou de l'autre, les
produits chimiques émis par ces produits sont libérés
dans l'air et nous les respirons».
Le groupe Action cancer du sein de Montréal va plus
loin dans son dépliant intitulé «Démystifions le cancer
du sein » : « Beaucoup de produits de nettoyage
contiennent des substances dangereuses qui peuvent
causer le cancer, l’asthme et des blessures à la peau,
en plus d’endommager le système nerveux et le
développement du fœtus ».
Quelques idées d'achats plus
écolos…
● Produit
nettoyant Prolav (chez
Jean-Coutu, Brunet et Zellers).
● Produits nettoyants écologiques
Attitude (chez IGA, Métro et
Jean-Coutu).
● Gamme des produits Biovert
(chez Métro, Zellers, Wal-mart,
IGA).
● Détergent à lessive La Parisienne formule biodégradable.
● Les Nettoyants Lemieux : pour
connaître les points de vente :
h t t p : / / w w w. n e t t oya n t s lemieux.com/localisation.htm
* Pour protéger nos lacs contre les
algues bleues, recherchez les
savons à linge et les détergents
à lave-vaisselle sans phosphate.
Certains nettoyants ménagers et
liquides à vaisselle contiennent
aussi des phosphates. Assurezvous que c'est écrit " sans phosphate " sur l'étiquette.
Vu la situation, il est préférable d’acheter des produits
de nettoyage écologiques. C’est ce que recommande
d’ailleurs l’Agence de la santé publique du Canada, sur
le site du Réseau canadien de la santé. Recherchez les produits sans colorants, ni
parfums synthétiques. Même s’ils sont écologiques, gardez-les rangés hors de la vue et
de la portée des enfants. Car écolos ou pas, les produits nettoyants représentent un
danger en cas d’ingestion. Pour vos produits nettoyants écologiques, préférez ceux qui
portent le logo suivant :
Guide d’animation Afeas 2008-2009 ( section annuelle) - page A13
Propreté/Beauté=Danger?
Cahier A
Une autre certification, celle de l’Organisation de coopération et de développement
économique (OCDE) garantit que le produit est biodégradable dans l’environnement
dans les 28 jours17.
☛ Faire le ménage
Il est faux de croire qu’un produit nettoyant est nécessaire pour chaque pièce, pour
chaque objet. Quelques produits de base suffisent : un nettoyant tout usage, du liquide
à vaisselle et un produit pour la lessive. On se débarrasse sécuritairement des autres. Il
ne faut pas les jeter à la poubelle, dans l’évier ou dans les toilettes car cela
contaminerait l’eau et l’environnement. Il faut plutôt apporter vos produits à votre
«écocentre» ou appeller votre municipalité pour savoir où les déposer. En faisant ce
ménage, vous ferez d’une pierre deux coups : pensez aux économies, si vous n’achetez
plus que l’essentiel !
☛ Les produits à éviter
Les nettoyants pour le four, ceux pour la cuvette des
toilettes et les produits pour déboucher les tuyaux
sont particulièrement puissants. Il est préférable de
les éviter.
Les sent-bon et parfums d’ambiance peuvent aussi
contaminer l’air. Pour chasser les mauvaises
odeurs, aérez la maison. Certaines plantes, comme
la plante araignée, sont aussi réputées pour être
capables de purifier l’air de la maison.
D’autres produits à éviter : les savons et produits
ménagers antibactériens. L’émission « Marketplace » (l’équivalent de l’émission La facture, au
réseau canadien anglais CBC) a enquêté sur ces
produits18. Voici ce qu’elle a trouvé.
● Le
savon « ordinaire » tue les germes et les
bactéries aussi bien que le savon antibactérien.
Selon les tests, ce dernier n’apporte pas plus de
bénéfices.
page A14 - Guide d’animation Afeas 2008-2009 (section annuelle)
Le saviez-vous?
Le bicarbonate de soude, le jus de citron, le vinaigre, le savon liquide végétal et biodégradable sont toutes de
bonnes options à envisager pour faire
un ménage " écolo ". Évitez cependant
de jouer aux chimistes amateurs et de
faire des mélanges. Car, qui sait la
réaction qui pourrait se produire ?
Par ailleurs, le guide d'animation pour
Activités femmes d'ici 2005-2006 sonnait déjà l'alarme sur les produits
ménagers chimiques, avec son thème
" Faire plus avec moins ". Pour consulter ses recettes de nettoyage plus
écologiques,
visitez
le
www.
afeas.qc.ca (aux sections "Publications" et " Guide d'animation pour les
Activités femmes d'ici ").
Propreté/Beauté=Danger?
Cahier A
grave encore, le savon antibactérien (avec son ingrédient vedette : le triclosan)
peut augmenter la résistance des bactéries, les rendre plus fortes.
● Plus
● Le
triclosan peut se retrouver dans le lait maternel.
L’Agence de la santé publique du Canada, sur son site, abonde dans le même sens:
«Les données recueillies semblent indiquer qu'un emploi excessif de savon
antibactérien peut favoriser le développement de germes résistants. Les savons
antibactériens sont généralement considérés comme des produits " excessivement
puissants " et il n'est pas nécessaire de les employer à la maison, à l'école ou au travail.
Ils sont toutefois utiles dans les hôpitaux (par exemple, pour les chirurgiens qui se
préparent à effectuer une chirurgie, pour les personnes devant donner des soins à des
malades gravement immunodéprimés, pour le personnel soignant des services des
services de soins intensifs, etc.) ».
Les sites de Santé Canada et du ministère de la Santé et des Services sociaux du
Québec recommandent aussi d’éviter d'utiliser sans raison un savon antibactérien et des
nettoyants ménagers qui « combattent les bactéries ».
Pour compléter, voici d’autres ingrédients chimiques à surveiller dans nos produits
d’entretien ménager (tableau réalisé par Option-Consommateurs).
Substances chimiques
Effets Produits d’entretien
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Propreté/Beauté=Danger?
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Conclusion
Agir pour changer les choses
Faire le tri dans vos produits de beauté et vos produits de nettoyage est sans doute un
bon geste à faire pour ménager votre santé.
Comme consommatrices, tous les choix sont à votre portée ! Vous pouvez choisir des
marques plus respectueuses de la santé et de l’environnement. Vous pouvez aussi
parler aux gérantes et gérants dans les magasins, pour demander que ces produits
soient disponibles sur les tablettes. Encore mieux, vous pouvez appeler les entreprises
dont vous achetez les produits pour leur faire part de vos inquiétudes au sujet des
ingrédients toxiques.
Comme citoyennes, n’hésitez pas à écrire à vos élues et élus ! Il faut mieux encadrer,
par nos lois et règlements, les produits de beauté et les produits de nettoyage.
Pour identifier votre député fédéral sur Internet à l’aide de votre code postal, visitez le
www.parl.gc.ca. Vous pouvez demander :
■ le retrait des substances pouvant causer le cancer dans les cosmétiques et les
produits de nettoyage ;
■
l’énumération de tous les ingrédients sur l’emballage des produits de nettoyage ;
■
que Santé Canada passe en revue la sécurité des ingrédients dans les cosmétiques
avant leur mise en vente ;
■
que le gouvernement publie une liste de produits sans danger : des ingrédients
cosmétiques que nous pouvons utiliser en toute sécurité ;
■
que des avertissements soient ajoutés sur tous les produits cosmétiques et de
nettoyage contenant des substances associées au cancer (la Société canadienne du
cancer encourage aussi cette mesure, pour faciliter le choix des consommatrices et
consommateurs) ;
■
que les règlements soient renforcés pour éliminer ou limiter les substances toxiques
dans nos produits de consommation courante.
En effet, les produits au Canada peuvent contenir des ingrédients pouvant causer le
cancer parce qu’il y a très peu de règles pour en limiter l’usage. Certains pays vont
beaucoup plus loin pour protéger la santé du public. L’Europe, par exemple, a créé un
Guide d’animation Afeas 2008-2009 ( section annuelle) - page A17
Propreté/Beauté=Danger?
Cahier A
système de contrôle de 30 000 substances chimiques et oblige les fabricants à prouver
que leurs produits sont sûrs avant de les mettre en marché. Il s’agit de la réglementation
REACH. De plus, aucun ingrédient pouvant causer le cancer n’est autorisé dans la
fabrication des cosmétiques. En Suède, il y a le principe de substitution. Quand un
ingrédient plus sécuritaire pour la santé existe, les fabricants de produits ont l’obligation
légale de l’utiliser. En Californie, l’État publie une liste des substances reconnues comme
pouvant causer le cancer ou perturber les fonctions normales de reproduction. Les
fabricants sont tenus de mettre des avertissements sur leurs produits s’ils contiennent
ces substances toxiques.
Il faut y voir, avant qu’il ne soit trop tard. Car, comme l’écrit la Commission canadienne
des droits de la personne dans l’une de ses études19 : « Il se dégage progressivement
un consensus dans la collectivité médicale et chez les universitaires, de même que dans
le grand public, à savoir que de nombreux produits chimiques ne sont pas aussi
inoffensifs qu’on aurait pu le croire et que leurs effets combinés sont imprévisibles. »
page A18 - Guide d’animation Afeas 2008-2009 (section annuelle)
Propreté/Beauté=Danger?
Cahier A
Sources documentaires
À lire/À commander :
Les dépliants du groupe Action cancer du sein de Montréal :
-La face cachée des produits de beauté ;
-Les ingrédients toxiques dans les produits de nettoyage ;
-Démystifions le cancer du sein ;
-La pollution toxique et le cancer au Canada.
Ces dépliants sont téléchargeables sur le site du groupe, à l’adresse suivante :
http://www.bcam.qc.ca/siteweb/html/campagnecosmetiquesacsm.html (en bas de la page). On peut aussi
les commander par téléphone au (514) 483-1846 ou par courrier électronique à [email protected]
Le guide « Diminuez les risques de cancer: Guide du consommateur averti», (12$), au www.optionconsommateurs.org
Téléchargez gratuitement le livret « Les réflexes anticancer au quotidien» du Dr. David ServanSchreiber au http://www.guerir.fr/
Le livre « Zéro Toxique. Pourquoi et comment se protéger. » de Marc Geet Ethier, Éditions du
Trécarré, Outremont, 2005, 291 p.
Le livre « L’écolo écono » de Cécile Gladel, Les Intouchables, 2007, 221 p.
Visitez le site de l’émission La vie en vert, à Télé-Québec (pour toutes sortes de tests et de trucs maison,
y compris sur les cosmétiques et les produits nettoyants) : http://www.lavieenvert.tv/index_fr.asp
☛ Références dans le texte :
1- Entretiens du 14 et 15 janvier 2008 avec Environnement Canada et Santé Canada. Environmental
Toxicology Research Group, Simon Fraser University, site visité le 9 janvier 2008. Geet Ethier, Marc
«Zéro Toxique. Pourquoi et comment se protéger. », Éditions du Trécarré, Outremont, 2005, 291 p.
2- « Les enfants toxiques au Canada : le corps de nos enfants est pollué par des contaminants »,
communiqué du 1er juin 2006 du site de Toxic Nation. Pour le rapport complet :
http://www.toxicnation.ca/toxicnation-studies/reports/toxic-nation-families
3- Toupin, Gilles, « Les Canadiens vivent dans une « soupe chimique » dangereuse », Cyberpresse,
vendredi, 2 juin 2006.
4- « La pollution atteint tous les Canadiens », Radio-Canada, mercredi, 3 janvier 2007. Pour le rapport
complet : http://www.toxicnation.ca/toxicnation-studies/reports/toxic-nation-parliament-hill
5- Burgun, Isabelle, « De l’assiette à la tétée : la pollution », Agence Science-Presse, 16 juillet 2007
(étude de Thierry Le Bricon). Aussi : Croteau, Martin, « Gare à la télé et à la cafetière », Cyberpresse,
mardi, 29 janvier 2008.
6- Coalition Priorité Cancer, « Ce samedi, 1000 personnes s’unissent et font entendre leur voix afin
d’améliorer la lutte contre le cancer », communiqué du 28 septembre 2007. Aussi : Société
Canadienne du Cancer, « Annonce des statistiques canadiennes sur le cancer 2007-Le cancer
menace sérieusement les baby-boomers. », 11 avril 2007.
7- National Cancer Institute, « Understanding Cancer Series: Cancer and the Environment , Slide 2 :
What Is the Environment?, site visité le 9 janvier 2008.
8- Société de recherche sur le cancer, Fonds Environnement-Cancer, site visité le 9 janvier 2008.
9- Cousineau, Marie-Ève, « Le corps dépotoir », Gazette des femmes, février 2007, p. 16.
Guide d’animation Afeas 2008-2009 ( section annuelle) - page A19
Propreté/Beauté=Danger?
Cahier A
10- Centre international de Recherche sur le Cancer, communiqué de presse N° 167, 29 juillet 2005. Site
de Radio-Canada, « La pilule sans danger », mercredi, 12 septembre 2007. « Ovarian cancer and
hormone replacement therapy in the Million Women Study», The Lancet, vol. 369, 2007.
PasseportSanté.Net: « Cancer des ovaires: l’hormonothérapie mise en cause », 26 avril 2007.
11- Action Cancer du sein de Montréal, dépliant « La face cachée des produits de beauté ».
12- Agence France-Presse, « Des produits nocifs dans les shampoings et lotions pour bébés », lundi, 4
février 2008. Site de Radio-Canada, « L’utilisation des phtalates en question », mardi, 5 février 2008.
13- Labrecque, Louise, « Des produits de beauté sur la sellette », Cyberpresse, jeudi, 31 janvier 2008.
14- Entretien avec Madeleine Bird, coordonnatrice du projet Sensibilisation à la santé et à l’environnement
du Centre de recherche et d’enseignement sur les femmes de l’Université Mc Gill. Émission La Facture
de Radio-Canada, mardi, 8 janvier 2008. Société canadienne du cancer, « Étiquetage obligatoire des
cosmétiques au Canada », site visité le 24 janvier 2008. Radio-Canada, « Produits de consommation
dangereux », mercredi, 23 janvier 2008.
15- Entretien avec M. Réal Manceau, Sécurité des produits de consommation, Santé Canada.
16- Option Consommateurs, Action Cancer du Sein de Montréal et le Centre de recherche et
d’enseignement sur les femmes de l’Université Mc Gill, « Pleins feux sur la sécurité des produits de
consommation courantes : sensibilisation et action », brochure du symposium, novembre 2007.
17- Gladel, Cécile, « Le grand ménage écolo », Femme Plus, avril 2007.
18- CBC, « The Dirt on Clean », émission Marketplace, 22 juin 2007.
19- Sears, Margaret E., « Le point de vue médical sur l’hypersensibilité environnementale », Commission
canadienne des droits de la personne, mai 2007, p.53.
page A20 - Guide d’animation Afeas 2008-2009 (section annuelle)
Propreté/Beauté=Danger?
Cahier A
Idée-éclair
Thème: Propreté/Beauté = Danger ?
1) Pourquoi ne pas faire des tests et comparer un produit de beauté ou un
produit d’entretien ménager conventionnel vendu sur le marché avec un
produit « vert » ?
Pour comparer les résultats, ou pour vous inspirer, visitez le site de
l’émission « La vie en vert », diffusée à Télé-Québec, au
http://www.lavieenvert.tv/ index_fr.asp. Dans la section « Archives des
émissions », en cliquant sur le lien « Tests maison », vous trouverez toute
une série de tests. Certains portent sur les détergents à lessive écologiques,
les produits ménagers écologiques et les produits nettoyants faits maison.
2) Une autre idée - En 2009, le Réseau québécois des femmes en
environnement compte offrir aux groupes de femmes une formation sur les
substances toxiques qui, à la maison et dans notre environnement, peuvent
affecter notre santé. Pour plus de renseignements : http://www.rqfe.org Téléphone : 514-843-2015, poste 0953.
3) Vous pouvez aussi commander le document « Diminuez les risques de
cancer : Guide du consommateur averti » au coût de 12$ à l’organisme de
défense des consommateurs « Option Consommateurs ». Pour plus de
renseignements ou pour commander en ligne :
http://www.option-consommateurs.org/analystes/qualite_securite_produits
Guide d’animation Afeas 2008-2009 ( section annuelle) - page A21
Propreté/Beauté=Danger?
Cahier A
Activité : suggestion et outils
Suggestion pour l’Activité femmes d’ici
Le thème intitulé « Propreté/Beauté = Danger? » se prête bien à une Activité femmes
d’ici de type « Laboratoire».
Pour plus de renseignements sur les repères et le déroulement de cette Activité femmes
d’ici, veuillez consulter, dans la section permanente du Guide d’animation, les modèles
d’Activités femmes d’ici». Chaque Activité femmes d’ici y est présentée en détail. Les
modèles proposés dans cette section serviront à guider la préparation et l’animation de
l’activité.
Outil de communication à utiliser
Texte pour la publicité locale
Propreté/Beauté = Danger?
Le cancer est l’assassin #1 au Québec. Chez les femmes, c’est le cancer
du sein qui est le plus répandu. On a parlé récemment des aliments contre
le cancer. Et si les produits chimiques avaient aussi leur part de
responsabilité dans l’origine de cette maladie ? Rien qu’en Amérique du
Nord, on en retrouve 100 000! Les femmes, en particulier, doivent-elles se
méfier des ingrédients chimiques qui composent leurs produits de beauté
et les produits d’entretien ménager? Pour en discuter et en apprendre un
peu plus, joignez-vous à la prochaine Activité femmes d’ici de l’Afeas de
_____(Nom de l’Afeas locale), qui se tiendra le ______ (date, heure, lieu
et coordonnées). Venez en grand nombre!
Pour informations supplémentaires (# de téléphone d’une responsable
locale) __________.
page A22 - Guide d’animation Afeas 2008-2009 (section annuelle)
Propreté/Beauté=Danger?
Cahier A
Présentation de l'Afeas
Pour présenter l’Afeas au début de l’Activité femme d’ici , reférez-vous à la
section permanente du guide d’animation, à la page intitulée « Présentations de l’Afeas ».
Présentation du thème
Voici le texte de présentation du thème « Propreté/Beauté=Danger? »
C’est connu : une saine alimentation, l’exercice physique, la réduction de
l’alcool et l’arrêt de la cigarette éloignent le cancer. Mais tout n’est pas
résolu pour autant. Les yeux se tournent donc vers une autre piste à
explorer. Et si les produits chimiques qui font partie de notre quotidien
contribuaient aussi au problème ? Il faut dire qu’en Amérique du Nord,
nous ne sommes pas pauvres en produits chimiques puiqu’il y en aurait
100 000. Ce qui fait dire à certains que nous baignons dans une « soupe
chimique ».
Les chiffres sur le cancer ont de quoi inquiéter : ce fléau reste le tueur #1
au Québec. Selon la Coalition Priorité Cancer, à compter de 2010, une
personne sur deux au Québec sera atteinte d'un cancer au cours de sa vie.
Les femmes sont surtout touchées par le cancer du sein. 6000
Québécoises, en 2006, se sont fait dire par leur médecin qu’elles étaient
atteintes.
Puisque nous sommes aux premières loges, il est peut-être temps
d’examiner les produits que nous consommons. En particulier, le
maquillage et les produits d’entretien ménager. Savons-nous vraiment
quels ingrédients les composent? Avons-nous raison de nous inquiéter?
C’est ce que nous verrons ensemble aujourd’hui. Sans prétendre devenir
des expertes, nous explorerons les choix qui s’offrent à nous. À partir de
nos discussions, l’Afeas pourra aussi entreprendre les démarches qu’il faut
pour mettre en place des solutions plus collectives. Je vous souhaite donc
la bienvenue. Merci de participer à cette Activité femmes d’ici !
Guide d’animation Afeas 2008-2009 ( section annuelle) - page A23

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