Le droit public saisi par la comptabilité
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Le droit public saisi par la comptabilité
Le droit public saisi par la comptabilité ? Journée d’étude du CRDP Première table ronde Président de séance : Jean-Paul Milot • 15h00 - 15h15 : « La certification au service de la qualité comptable » - Aurélien CAMUS 14h : Accueil 14h15 : Accueil par Matthieu Conan, co-directeur du CRDP • 15h15 - 15h30 : « Garanties illimitées » - Nathanaël KOS’ISAKA • 15h30 - 15h45 : « Les quotas de gaz à effet de serre » - Albéric SAKON 14h30 - 14h45 : Introduction scientifique de la journée d’étude par Sébastien Kott 15h45 - 16h15 : Discussion 16h15 - 16h20 : Pause café Document téléchargé sur http://www.asso-afda.fr 23 octobre 2014 Président de séance : Vincent Feller • 16h30 - 16h45 : « Le traitement comptable des contrats de PPP » - Abdelghani AZI • 16h45 - 17h00 : « Les biens spécifiques » - Romain LEBLOND-MASSON • 17h00 - 17h15 : « Pour l’émergence d’une légalité comptable » - Vincent MAZZOCCHI Les intervenants : Azi Abdelghani : Doctorant en droit public, membre du CRDP, il prépare une thèse consacrée à l’appréhension juridique de la politique d’open Market par les techniques du droit privé sous la direction du Professeur Michel Bazex. Aurélien Camus : Docteur en droit public, membre du CRDP, Aurélien Camus est l’auteur d’une thèse intitulée : Le pouvoir de gestion du domaine public soutenue en 2013. Depuis janvier 2014, il est post-doctorant associé au projet CRDP/CNoCP sur les interactions entre droit et comptabilité. Matthieu Conan : Professeur de droit public, co-directeur du Centre de recherches en droit public de l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense (CRDP EA 381). Vincent Feller : Ancien avocat général près la Cour des comptes, il est aujourd’hui 17h15 - 17h45 : Discussion 17h45 - 18h15 : Conclusion de la journée d’étude par Vincent Feller Document téléchargé sur http://www.asso-afda.fr Seconde table ronde Conseiller-maître à la Cour des comptes. Nathanaël Kos’Isaka : Doctorant en droit public, membre du CRDP. Son sujet de thèse porte sur le risque systémique en droit public sous la direction de Bertrand du Marais, Professeur associé à l’UPOND, président de FIDES. Sébastien Kott : Professeur de droit public à l’Université de Poitiers et membre associé du CRDP, Sébastien Kott dirige le projet CRDP/CNoCP consacré aux interactions entre le droit public et la comptabilité. Romain Leblond-Masson : Doctorant en droit public, ATER, membre du CRDP, Vincent Mazzocchi : Doctorant en droit public, membre du CRDP, il prépare une thèse intitulée : contrats de l’Administration et juridictions financières sous la direction de Matthieu Conan. Jean-Paul Milot : Ancien administrateur de l’INSEE et secrétaire général du Conseil de normalisation des comptes publics (CNOCP). Il est aujourd’hui conseiller scientifique du Président. Albéric Sakon : Doctorant en droit public, membre du CRDP, il prépare une thèse consacrée au système international et européen d’échange de quotas d’émissions de gaz à effet de serre. Document téléchargé sur http://www.asso-afda.fr il prépare une thèse consacrée à la valorisation des propriétés des personnes publiques sous la direction de Bertrand du Marais. Lieu : Université Paris Ouest Nanterre La Défense, 200 Avenue de la République, 92001 Nanterre. Bâtiment F, UFR Droit, Science politique, salle 352 Entrée libre mais inscription obligatoire Pour toute information complémentaire, s’adresser à Monsieur Jean-Baptiste Alix : 0140979828 Document téléchargé sur http://www.asso-afda.fr avant le 20 octobre 2014 : [email protected] Journée d’étude « jeunes chercheurs » (CRDP EA 381) La banalisation de l’État est un phénomène qui n’épargne pas le droit public dont les principes convergent de plus en plus vers ceux du droit commun. Au sein de l’action administrative, on note aussi depuis une dizaine d’années un fort rapprochement de la comptabilité de l’entreprise et de la comptabilité de l’État (dite publique). À mesure que l’outil comptable (de l’entreprise) prend de l’ampleur dans l’appareil d’État (administration, ordre juridique, etc.), force est de reconnaître que la comptabilité publique perd de sa spécificité. À l’image de ce qui se produit dans l’entreprise, elle n’est plus seulement appréhendée comme un simple outil d’information, mais tend à devenir un véritable instrument de pilotage de la gestion publique. Mieux : la comptabilité générale impacte directement le fonctionnement des personnes publiques (collectivités territoriales, établissements publics, entreprises publiques, par ex) et les catégories traditionnelles de l’action administrative (intérêt général, secteur public, culture du service public, etc.) De façon progressive, elle imprègne selon les domaines contentieux, les catégories des juges administratifs et européens (on pense ici à la matière contractuelle ou à la régulation économique). Comme en droit privé, seules quelques pistes de recherche ont été explorées par des travaux précurseurs en droit public financier et en droit administratif. Pour toutes ces raisons, un travail d’inventaire autant que de réflexion – lequel ne peut se limiter aux seules finances publiques – apparaît indispensable. Dans quelle mesure le droit public s’imprègne-t-il du vocabulaire ou des concepts comptables ? De quelle manière les notions de « bilan », « d’amortissement », de « dette », de « certification » ou de « valorisation » sont-elles utilisées ou appréhendées par l’administration, la législation, la jurisprudence ? Bref, comment le droit public reçoit-il ce vocable ? À titre d’exemple : - Quelle part la qualification de service public, réserve-t-elle, dans l’élaboration du « faisceau d’indices », aux éléments comptables tels que la présence d’un comptable public ou l’utilisation de règles comptables spécifiques ? - La qualification d’aide d’État dépend-elle in fine exclusivement de données comptables ? 1 Document téléchargé sur http://www.asso-afda.fr Le droit public saisi par la comptabilité ? - L’information comptable peut-elle constituer un mode de preuve en soi ? Dans quelle mesure le juge recourt-il à l’expertise dans ce domaine ? - Comment déterminer en matière de service public la notion de « bénéfice raisonnable » ? S’agit-il d’une appréciation économique ou comptable ? Sur quels éléments repose cette appréciation ? - Comment interviennent les concepts comptables dans le calcul du tarif des redevances, des tarifs réglementés ? - La notion de « capacité financière » (marché public et DSP) est-elle un critère de sélection des candidats ? Comment s’apprécie-t-elle ? De quelle manière s’est effectuée la modification de l’enregistrement comptable des Partenariats public-privé ? Dans quelle mesure est-on passé initialement d’une inscription au « hors-bilan » à une inscription au passif ? De telles modifications ont-elles eu une répercussion sur l’attractivité du contrat de partenariat ? - L’amortissement exerce-t-il une influence en matière budgétaire ou contractuelle s’agissant de la question de la valeur des biens de retour ? - La consolidation des comptes au niveau local par exemple (commune ou EPCI) ainsi que le régime fiscal appliqué aux budgets annexes ne permettent-ils pas d’envisager, audelà du concept de personnalité morale, l’apparition d’une « personnalité financière » ? Discrète, la technique comptable n’en exerce pas moins une influence de plus en plus prégnante sur le fonctionnement ordinaire de l’administration. Mais cette « technique » n’en est pas moins porteuse de « logiques » susceptibles de perturber le fondement de l’action publique... L’organisation cette journée d’étude a pour ambition d’explorer la réception autant que l’influence des notions comptables sur le droit public. Si les travaux s’appuyant sur le droit positif sont évidemment appréciés, le recours à l’histoire ou à la science administrative le sera tout autant. Comité scientifique : Aurélien Camus, Sébastien Kott, Lionel Zevounou 2 Document téléchargé sur http://www.asso-afda.fr - Comment le concept de certification est-il reçu par le droit ?