Pression de l`air

Transcription

Pression de l`air
Proposition de citation: Seiz, G., Foppa, N., 2007. Système national d'observation du climat (GCOS Suisse).
Publication de l'Office fédéral de météorologie et de climatologie MétéoSuisse et de ProClim, 92 p.
2.3
Pression de l’air
La pression atmosphérique est un élément essentiel pour
caractériser la circulation de l’air tant localement qu’à grande
échelle. Elle compte parmi les grandeurs les plus importantes
pour la réanalyse de longues séries de données météorologiques
globales. Cette observation permet, entre autres, d’analyser les
variations des situations météorologiques.
Mesures effectuées en Suisse
§
16
Bases légales
Selon la loi fédérale sur la météorologie
et la climatologie (LMét, RS 429.1), la
Confédération est tenue de saisir en
permanence, sur l’ensemble du territoire
suisse, des données météorologiques et
climatologiques. Elle prend aussi part à
la saisie, à l’échange et à l’exploitation de
données météorologiques et climatologiques
internationales. En outre, elle s’emploie à
fournir des informations climatologiques et
à mettre en œuvre des mesures contribuant
à garantir durablement un environnement
sain. L’Office fédéral de météorologie et de
climatologie MétéoSuisse est responsable de
ces tâches (OMét, RS 429.11).
Actuellement, la pression atmosphérique au sol
est mesurée dans 90 stations par MétéoSuisse.
Les mesures systématiques de la pression
atmosphérique ont commencé en 1864, lors
de l’entrée en service du réseau d’observation
météorologique national suisse. Les premiers
relevés de cette grandeur dans quelques sites
en Suisse remontent en fait au 18e siècle ;
mais ces données n’ont jamais été mises à jour
et n’existent donc pas sous forme digitale. Les
moyennes mensuelles de quelques stations
ont été élaborées sous forme numérique, p.ex.
celles enregistrées à Bâle depuis 1755 ou à
Genève depuis 1768.
La pression atmosphérique était mesurée autrefois au moyen de baromètres à mercure. Depuis
son automatisation, le réseau de mesure fait
appel à de nouvelles techniques de mesure.
Dans ses stations, la pression atmosphérique est
mesurée au moyen de baromètres anéroïdes,
dont le mécanisme est une sorte de boîte en
tôle qui se dilate ou se contracte en fonction de
la pression atmosphérique. Les changements
de type d’appareil ont provoqué moins d’inhomogénéités dans les séries de mesure que
les déplacements des sites. La pression atmosphérique diminuant avec l’altitude, les mesures
effectuées dans une station dépendent fortement de l’altitude de cette dernière. Pour
rendre les mesures des différentes stations
comparables entre elles, les valeurs mesurées
sont converties en pressions réduites au
niveau de la mer.
Les stations automatiques mesurent la pression atmosphérique toutes les dix minutes. Ces
mesures permettent ensuite de calculer des
moyennes horaires, journalières, mensuelles
et annuelles. Ces données ont non seulement
une grande importance en matière d’observation du climat, mais sont essentielles aussi à
Proposition de citation: Seiz, G., Foppa, N., 2007. Système national d'observation du climat (GCOS Suisse).
Publication de l'Office fédéral de météorologie et de climatologie MétéoSuisse et de ProClim, 92 p.
Les séries de mesure et leur portée
Dans le réseau suisse de mesure météorologique, mis en place à partir de 1863, 28 stations
importantes du point de vue climatologique
ont été choisies pour représenter et caractériser le mieux possible le climat de la Suisse
(‡ 2.1 Température). Ce Réseau climatologique
national de base (Swiss NBCN) est important
aussi en relation avec les longues séries de
mesure de la pression atmosphérique, car
la majorité de ces stations fournissent des
séries continues depuis 1863. Il n’est toutefois
pas prévu d’homogénéiser les 28 séries de
la pression atmosphérique, car celle-ci est
fortement corrélée dans l’espace, si bien que
le traitement de quelques-unes de ces séries
suffit pour décrire l’évolution en Suisse au cours
des ans.
Pression atmosphérique à Zurich 1959 – 2006
2.5
2.5
Écart de la moyenne annuelle de
2.0
2.0
la pression atmosphérique à Zurich
par rapport à la norme 1961 – 1990,
1.5
1.5
de 1959 à 2006. Cette évolution est
écart [hPa]
1.0
1.0
corrélée à celle de la température
0.5
0.5
et fait ressortir le lien entre les
fréquences des situations météoro-
0.0
0.0
logiques et la variabilité régionale
−0.5
-0.5
du climat. Les longues séries de
−1.0
-1.0
la pression atmosphérique sont
−1.5
-1.5
utiles pour décrire les variations
à long terme de la fréquence des
−2.0
-2.0
observations atmosphériques
Écart de la moyenne annuelle par rapport à la norme 1961– 1990
situations météorologiques. Elles
−2.5
-2.5
1960
1965
1970
1975
1980
1985
1990
1995
2000
années au-dessus de la moyenne 1961–1990
années au-dessous de la moyenne 1961–1990
moyenne pondérée sur 20 ans (filtre gaussien passe-bas)
2005
sont de surcroît la grandeur de
départ centrale pour les réanalyses
globales et régionales, servant à
valider des modèles climatiques.
Intégration internationale
28 stations du Réseau climatologique national
de base SMOC. 2 stations font partie du Réseau
de SMOC (GSN, rouge) et 7 du Réseau climatologique régional de base (RBCN, rouge+ bleu ).
Les stations NBCN du Grand St-Bernard, du
Säntis, de Genève, Sion, Bâle, Zurich et Lugano
font partie du Réseau climatologique régional
de base (RBCN) de l’OMM, qui comprend 2 600
stations au sol dans le monde. Les stations du
Säntis et du Grand St-Bernard font aussi partie
du GSN, le Réseau d’observation en surface
du SMOC, auquel appartiennent 980 stations
dans le monde. Les mesures de la pression
atmosphérique n’entrent pas dans les exigences
minimales du GSN (telles que la température et
les précipitations). La pression atmosphérique
est néanmoins un paramètre souhaité, dont la
saisie est envisagée.
L’OMM travaille à l’élaboration d’une base de
données internationale de la pression atmosphérique. Les mesures de la pression atmosphérique au sol (y compris les mesures suisses
RBCN) des années 1850 – 2004 sont archivées
dans un premier jeu de données global. Ce
set est mis à disposition à la totalité du globe
sur une base mensuelle et à une résolution
spatiale de 500 km.
Ressources nécessaires
la description de l’état actuel de l’atmosphère,
aux prévisions météorologiques et à la modélisation. A part MétéoSuisse, quelques stations
privées, cantonales et communales mesurent
également la pression atmosphérique.
L’exploitation des stations NBCN peut être
considérée comme assurée dans le cadre du
mandat légal de MétéoSuisse. Par contre, il est
apparu, lors de renouvellements de stations,
que le financement des mesures parallèles de
trois ans, exigées par les standards GSN, n’a en
partie pas été planifié.
17
http://www.meteosuisse.ch/web/fr/climat/normes_climatologiques.html

Documents pareils