Dialogue en direct du jeudi 14 octobre
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Dialogue en direct du jeudi 14 octobre
Dialogue en direct du jeudi 14 octobre on i t a ic ip e t r a P yenn c ito Robert Herrmann, premier adjoint au maire de Strasbourg répondait en direct à vos questions www.sedl.strasbourg.eu 1. Robert Herrmann Bonsoir et bienvenue. J’ai le plaisir de dialoguer en direct avec vous ce soir à l’occasion de la troisième édition de la semaine européenne de la démocratie locale. À vous la parole… 2. Moressa Bonjour Monsieur Herrmann. Je voulais savoir pour quelles raisons le développement technologique, la promotion et la distribution de solutions écologique énergétiques semblent si inaccessibles. Causes : les coûts, l’état qui tantôt accorde des aides tantôt les retires etc... comme un climat de douce dissuasion… Qu’en est-il de Strasbourg ? Robert Herrmann > Bonsoir, cette question est centrale. La transformation de l’existant a un coût. Cependant vous constatez la création de nouveaux écoquartiers, la mise en œuvre de solutions visant à diminuer la consommation d’énergies fossiles en particulier dans le logement permettant par la même de préserver le pouvoir d’achat de nos concitoyens par l’abaissement des charges locatives. 3. Pierre Schweitzer Bonjour M. Herrmann. Les habitants ne peuvent pas assister aux conseils de leur quartier car ces derniers se déroulent à huis clos. C’est une conception assez étonnante de la démocratie locale et « participative ». Pouvez-vous nous expliquer ce qui motive ce huis clos ? Pensez-vous qu’il soit utile et souhaitable de continuer à réunir les conseils de quartier à huis clos ? Robert Herrmann > Bonsoir, Les conseils de quartier sont certes limités dans leur participation, cela pour faciliter la bonne organisation du débat. Mais le travail des conseils de quartier est aussi largement nourri des discussions en commissions thématiques qui sont ouvertes à tous. 4. Pascale Bonsoir. Ma fille a quinze ans. Elle s’intéresse à la vie citoyenne et politique. J’ai cru comprendre que l’assemblée des jeunes n’existait plus. Que pouvons-nous désormais proposer aux lycéens ? Merci. Robert Herrmann > Bonsoir, lors du dernier bilan de l’assemblée des jeunes, il est apparu nécessaire de redéfinir les modalités d’action avec cette tranche d’âge. Les jeunes eux-mêmes partageaient cet avis. Un groupe de réflexion est prévu dans les prochaines semaines pour donner des nouvelles orientations à la participation des 15/18 ans. 5. Collectif SDF Alsace Partout en ville le choix de mobilier urbain anti clochards est fait, à quand l’interdiction de ce mobilier indigne ? Robert Herrmann > Concernant les bancs, il est faux de dire que le choix du mobilier urbain est un choix anti clochard. Ce qui me semble indigne, c’est que des gens n’aient pas d’autre refuge que la rue pour vivre. 6. Collectif SDF Alsace Bonjour, chaque hiver près de 400 places d’hébergement sont ouvertes pour la mise à l’abri des personnes privées d’un toit, à quand une politique volontariste pour que cesse ce scandale ? Robert Herrmann > Cette question sensible et difficile fait l’objet de très nombreux échanges avec les services de l’État pour tenter de faire en sorte que nul ne soit laissé dans la rue. La collectivité est engagée dans divers programmes d’hébergement et soutient par ailleurs l’action importante de l’ensemble du réseau associatif et caritatif. 7. Ober Jean-Michel Quel projet d’aménagement du quartier est prévu ? Robert Herrmann > Pouvez vous préciser votre question et notamment quel est le quartier que vous citez ? Merci. 8. Paul emploi Est-ce que la démocratie locale crée de l’emploi ? Ce serait bien non ? Robert Herrmann > Fondamentalement non si ce n’est de manière marginale. Mais ce n’est pas l’objectif de la démocratie participative. Elle crée bien d’autres choses, du lien social, de la rencontre, du débat, des projets en faveur de l’amélioration du cadre de vie. 9. Verdun Les faits : un adulte handicapé qui touche l’AAH, qui est en foyer d’accueil spécialisé et qui retourne chez ses parents tous les soirs n’a que 230 euros par mois, le reste de son allocation étant reversé au foyer. Avec cette somme, il doit financer le transport vers le foyer, sa mutuelle, ses vêtements, ses loisirs…Comme c’est mission impossible, ce sont les parents qui financent. De plus, il faut aménager la maison, l’agrandir, se rapprocher de la ville à cause des frais de transports à la charge de la personne handicapée. Pour compenser ses frais, chaque municipalité peut voter un abattement de 10 % (taxe d’habitation) pour les foyers hébergeant une personne handicapée. Hoenheim, comme la plupart des communes entourant Strasbourg a voté récemment cet abattement (également des grandes villes comme Lyon ou Nantes). Lorsque j’ai contacté la ville à ce sujet, on m’a dit que cela ne concernait qu’une quantité négligeable de personnes et que la ville avait d’autres priorités. J’avais déjà compris que le maire était peu sensible au cas des personnes handicapées en supprimant la gratuité des transports. J’ai 3 enfants dont 2 sont handicapés, nécessitant chacun une tierce personne. Monsieur Ries cherche visiblement à laisser une trace dans l’histoire de Strasbourg et parle de signe fort pour la ville. Et si Strasbourg devenait un exemple en matière d’ouverture et d’accueil des personnes handicapées. Cela ne se limite pas à la construction de rampes d’accès aux établissements… Je propose : - abattement de 10 % sur la taxe d’habitation - adultes handicapés et CTS : prendre comme revenu de réf. l’AAH, et non les revenus des parents - création d’établissements adaptés pour l’accueil de personnes handicapées avec accompagnements et activités adaptées à chaque type de handicap - ouverture en urgence absolue d’une structure d’accueil pour autistes adultes digne de ce nom à Strasbourg car la capitale de l’europe gagnerait à devenir capitale de l’intégration des personnes handicapées. À ce jour, je me sens de plus en plus rejetée de cette ville. Un maire doit être au service des citoyens. Strasbourg n’a aucune structure d’accueil pour les autistes adultes (mes 2 enfants sont l’un à Sélestat, l’autre à Harthouse). En revanche, a-t-on besoin d’une tour ? Je ne parle même pas de l’aspect esthétique, mais de la fonction. À moins de créer une structure pour adultes autistes dans la tour !... Mais ce n’est pas forcément ce qu’il y a de plus heureux. Tout ce que nous souhaitons, c’est que nos enfants puissent continuer à vivre dans cette ville que nous aimons, en famille avec des activités en journée pour continuer à progresser et s’ouvrir au monde. C’est tellement demander ? Robert Herrmann > Je garde votre question et pour permettre une réponse plus précise et plus argumentée, permettez-moi de vous répondre la semaine prochaine. 10. Écocitoyen Bonjour Monsieur Herrmann. Que fait la ville pour améliorer le quotidien des habitants d’un point de vue écologique ? Est ce que la démocratie locale prévoit ça ? Merci. Robert Herrmann > La ville est engagée dans de nombreuses procédures relatives à votre question, renforcement des AMAP, Plan Climat, recherche d’économie d’énergie, écoquartiers, valorisation des déchets, test de véhicules hybrides, augmentation du nombre de pistes cyclables, renforcement de l’offre de transports en commun… oui les conseils de quartier se saisissent de toutes ces questions et sont attentifs à la préservation de l’environnement. 11. Neiss Catherine Mon intervention s’adresse plutôt à Monsieur Ries… Le 2 octobre, lors de la cérémonie d’accueil d’une délégation indienne, vous avez prononcé un beau discours qui m’a laissée perplexe. Comment pouvez-vous autoproclamer Strasbourg « capitale du dialogue interculturel et interreligieux » ? Ce serait formidable si c’était le cas dans les faits, mais nous en sommes très loin ! Votre récent appel pour dénoncer les actes xénophobes est certes un signe dans ce sens. Mais que comptez-vous entreprendre concrètement pour œuvrer pour la rencontre, le dialogue et la paix ? Oui, ce serait vraiment formidable si Strasbourg pouvait être un exemple en la matière ! Robert Herrmann > Alors votre question sera transmise à Monsieur Ries qui vous répondra directement. 12. Pierre Schweitzer Le site vousaussi. org est très mal mis à jour. Les comptes rendus des conseils de quartier n’y sont diffusés qu’avec 6 mois de retard, les travaux des « commissions thématiques » n’y sont pas annoncés. Ne pensez-vous pas qu’il serait bon de remédier à ces désordres ? Robert Herrmann > J’ai bien conscience de ce retard qui dépend aussi du temps de validation des comptes rendus par les conseils de quartier. Nous travaillons à résoudre ce problème et une nouvelle plateforme est en cours de finalisation et permettra une plus grande réactivité. Sachez aussi que les conseils de quartier disposent de leur propre site et peuvent en toute autonomie y diffuser leurs comptes rendus et documents. 13. Laurène À quel moment, dans les décisions politiques, l’avis des conseils de quartier est-il pris en compte. Robert Herrmann > L’influence des conseils de quartier sur de très nombreux projets est réelle (aménagement du Faubourg de Pierre par exemple). Le fait que la majorité des avis des conseils de quartier soient positifs s’explique par un travail en commun en amont avec la ville avant la présentation en conseil municipal des projets définitifs. En cas d’avis négatif, nous restons très vigilants sur les différents points soulevés. 14. Guillaume Après deux ans de fonctionnement quel bilan faites-vous de la démocratie locale à Strasbourg ? Robert Herrmann > De nombreux points positifs ont été validés par nous et les conseils de quartier qui font un travail important. Si la modélisation des conseils nous semble judicieuse, nous devons répondre à différentes faiblesses qui sont apparues : trop de démissions des membres tirés au sort, la nécessité de présenter les projets davantage en amont de leur instruction notamment. Pour le conseil des jeunes, je suis plutôt heureux de toutes les initiatives et du travail réalisé. Mais nous achoppons sur la tranche d’âge 15/17 ans. Les ateliers de projet et ateliers urbains commencent à trouver leur rythme. Les ateliers territoriaux de partenaires nécessitent quelques améliorations. Le conseil des résidents étrangers a trouvé sa place. Nous savons que la tâche est difficile et qu’il faut garder beaucoup d’humilité en la matière. Mais notre volonté de dialogue public a été renforcée par ces deux dernières années d’expérimentation. Les quelque 200 réunions publiques nous confortent dans ce sens. 15. Eckart Bonsoir. Est-ce que la semaine européenne de la démocratie locale va changer quelque chose pour ce vrai problème qu’est l’enjeu de nos retraites ? Merci de votre réponse. Robert Herrmann > Bonsoir, non la semaine européenne de la démocratie locale ne changera certainement rien aux enjeux de nos retraites. Cependant quand j’entends la totalité des organisations syndicales critiquer le manque de dialogue du gouvernement, j’ai tendance à penser qu’un vrai débat démocratique voulu et nourri pourrait faire évoluer cette question. 16. Clément Genoud Quel sera l’impact sur la fluidité de circulation en gare de Strasbourg avec l’arrivée du tram-train ? Robert Herrmann > Cette question est technique. Je vous répondrai la semaine prochaine après avoir interrogé nos services concernés. 17. Anne En quoi consiste l’agora ? Robert Herrmann > Lors de la semaine européenne de la démocratie locale, l’agora est un lieu ouvert à tous place Kléber vendredi et samedi, à la fois un lieu d’exposition pour mieux comprendre l’action des différentes instances de la démocratie locale, et puis un lieu où vous pouvez venir débattre, donner votre avis sur de multiples sujets. Vous pouvez également vous faire photographier et ajouter votre portrait au totem des acteurs, engagés ou non, de la démocratie locale. 18. Robert Herrmann Merci à toutes et à tous de votre participation ce soir. Et si vous avez d’autres questions ou demandes de précisions, mon courriel vous est ouvert : [email protected] Bonne soirée !