Congo-Brazzaville Le clan au pouvoir redoute le printemps 2015

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Congo-Brazzaville Le clan au pouvoir redoute le printemps 2015
Congo-Brazzaville Le clan au pouvoir redoute le printemps 2015
Écrit par Jean-sylvestre ITOUA
Lundi, 23 Février 2015 09:41 - Mis à jour Lundi, 23 Février 2015 09:47
Pendant cinq (5) jours, du 15 au 19 février 2015 à midi, en pleine ville, Brazzaville dans ses
quartiers du Boulevard des armées et du stade de football Massamba Debat a été le théâtre
d’exercices militaires bidons, des tirs d’une rare intensité et qui rappellent ces heures noires de
l’histoire du Congo. En effet, paniqué et empêtré dans des doutes devant les rumeurs qui
courent la ville, le pouvoir de Brazzaville joue au harcèlement, à l’intimidation, à défier, à
terroriser et à perturber les paisibles populations dans leurs activités diverses. C’est très grave,
absurde et pas acceptable.
Mais cet agenda répressif et criminel du pouvoir de Brazzaville tourné vers la violence et les
affrontements n’intimide ni ne fait peur à personne. Le peuple qui n’a pour arme redoutable que
la rue, est serein et calme car rien ne prouve que celui qui provoque et engage la guerre est
toujours celui qui la gagne. Si le pouvoir veut jouer au malin et trop montrer ses muscles, alors,
« le Chêne et le Roseau » de Lafontaine l’attend.
Alors que beaucoup d’observateurs de la communauté internationale et l’opposition nationale
lui demandent vivement d’abandonner son projet de changement de constitution et de s’ouvrir
comme dans toute vie politique à la discussion sur le vrai vivre ensemble et la vraie paix dans le
Pays, par provocation, le pouvoir de Brazzaville fait le sourd, l‘Autruche, en s’enfermant dans
une stratégie suicidaire, celle du référendum et de la guerre contre son peuple et sachant bien
que les Congolais n’accepteront jamais le référendum constitutionnel et ne se laisseront pas
imposer une guerre.
Parallèlement à sa démonstration de force avec de gros tirs d’armes nourris dans Brazzaville, le
pouvoir vient encore de gonfler les effectifs pour sa seule garde présidentielle en même temps
qu’on observe un frémissement au niveau des préfets et des chefs de quartiers. On peut donc
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Écrit par Jean-sylvestre ITOUA
Lundi, 23 Février 2015 09:41 - Mis à jour Lundi, 23 Février 2015 09:47
dire qu’il est déjà dans la phase avancée pour l’épreuve de force. Déjà dans le pays, des voix
corrompues éteintes il y a quelques temps, s’élèvent de nouveau et la même campagne sur le
changement de constitution revient en force.
Ce n’est donc pas un hasard de voir le pouvoir de Brazzaville traîner les pieds, faire le dos rond
face à l‘opposition au changement de constitution. Pourtant, ce projet de changement de
constitution est en lui-même une grosse bêtise, un gros volcan dont les dégâts sont masqués
par l’insolente option d’achat armes pour faire la guerre à ses frères Congolais (ou alors à
soutenir l’on ne sait quelle rébellion en Afrique ?
). Ce même pouvoir continue les achats massifs d’armes de guerre mais aussi des explosifs et
bombes lacrymogènes et la rue raconte même que Raymond MBOULOU qu’accompagne un
colonel de la GR est en ce moment à DUBAÏ pour ces achats.
L’histoire se répète malheureusement ici, le pouvoir de Brazzaville comme d’autres régimes
totalitaires en leur temps, manque un grand rendez-vous, celui de passer par la porte étroite qui
inscrit les grands Hommes dans l’histoire.
Le pouvoir de Brazzaville refuse toutes les propositions honorables pour une solution apaisée à
la crise au Congo et s’enferme avec son écurie dans une stratégie suicidaire de violence. Plus
amusant, il calcule, croit gagner du temps pour traverser calmement le printemps et l’été 2015
profitant de l’esprit des Congolais qui serait tourné vers des manifestations sportives
continentales telles que nous les avons connues avec la CAN 2015 et prochainement avec
l’organisation des jeux africains à Brazzaville.
Lors de ses vœux en décembre 2014, le chef de l’Etat Congolais déclarait:« Les élections
présidentielles de 2016, nous avons le temps de les voir venir….». Comme on le voit, le pouvoir
de Brazzaville est bien dans sa stratégie d’endormir les Congolais en évitant au maximum toute
discussion ou tout débat sur des questions brûlantes de l’heure, particulièrement sur la question
de la gouvernance électorale. En jouant la procrastination, maintenant qu’il est de plus en plus
isolé de la communauté internationale qui exige toujours son départ, le pouvoir de Brazzaville
se replie sur son clan dans une logique jusqu’au-boutiste d’engager l’épreuve de force.
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Congo-Brazzaville Le clan au pouvoir redoute le printemps 2015
Écrit par Jean-sylvestre ITOUA
Lundi, 23 Février 2015 09:41 - Mis à jour Lundi, 23 Février 2015 09:47
Non, Messieurs du pouvoir, ce mois de Mars 2015 est l’échéance ultime pour revenir à la raison
et convoquer un dialogue national inclusif sur cette question cruciale de la gouvernance
électorale, préalable à la bonne alternance en 2016.
Mais, si le pouvoir Congolais persiste dans son entêtement à vouloir jouer le sale jeu avec des
allumettes en ces temps chauds et dans un pays qu’il a déjà transformé en poudrière, alors, il
ne sera pas surpris de rencontrer très vite le peuple dans la rue. Le peuple Congolais n’a
aucune raison de trop patienter pour retrouver le vrai vivre ensemble, la vraie paix et la dignité.
Dans cet esprit, j’appelle le pouvoir de Brazzaville à prendre des résolutions constructives pour
une solution apaisée à la crise, notamment celle du dialogue national dès ce mois de
mars 2015
, afin d’éviter au Congo un printemps 2015 que nombreux redoutent déjà.
Aussi, au nom de l’intérêt du Congo, j’invite très respectueusement mes frères et sœurs de la
vaillante Diaspora à l’unité, à se mobiliser et à soutenir notre peuple dans son refus de l’agenda
répressif et criminel du pouvoir de Brazzaville.
Paris, le 22 février 2015
« Ce sont les masses qui font l’histoire »
Par Jean-sylvestre ITOUA
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