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Chroniques bleues
Ainsi finissent les sélectionneurs
samedi 30 juin 2012, par Bruno Colombari (Date de rédaction antérieure : 19 juin 2008).
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Laurent Blanc a donc annoncé son intention de quitter l’équipe de France au terme de son contrat de deux ans.
Retour sur les vrais et faux départs des huit précédents sélectionneurs.
Cet article est une version complétée et mise à jour d’un texte publié en juin 2008.
Premier cas : We Are the Champions
27 juin 1984. Parc des Princes. Après un peu plus de huit ans à la tête des Bleus, Michel Hidalgo s’en va en pleine gloire. Il aura
fallu quatre-vingts ans à l’équipe de France pour ouvrir son palmarès et elle l’a fait avec la manière : une demi-finale renversante
face au Portugal et une finale gagnée avec la calculette (et une bonne dose de réussite) contre l’Espagne. Bref, la synthèse parfaite
entre l’amour du jeu importé de Séville et le réalisme froid qui resservira à Guadalajara. On propose à Hidalgo le ministère des
Sports, qu’il refuse, contrairement à d’autres plus tard, hélas.
11 juin 2002. Incheon. Jamais sans doute l’écart ne fut aussi grand, en un siècle
d’histoire, entre l’attente suscitée par une équipe qui marche sur l’eau et la réalité du terrain. Dépassés dans le jeu par une
sélection danoise qui profite des largesses de la défense, les Bleus sortent en lambeaux d’un tournoi mondial qui leur semblait
acquis. Mais Roger Lemerre, dont le contrat a été prolongé par le président Simonet quelques semaines auparavant, n’a pas
l’intention de partir. Il faudra attendre le conseil fédéral de juillet pour voir la Fédération trancher.
Quatrième cas : Hello Goodbye
17 juin 1992. Malmö. Sans avoir donné l’impression de l’avoir vraiment commencé, les Bleus de Platini quittent l’Euro suédois par
la petite porte après deux nuls contre la Suède (1-1) et l’Angleterre (0-0) et une défaite face au Danemark (1-2) dont les joueurs ont
interrompu leurs vacances pour remplacer la Yougoslavie dix jours avant le début du tournoi. C’est le 2 juillet, jour de l’annonce de
l’attribution de la Coupe du monde 1998 à la France, que Platini démissionne. À lui le comité d’organisation, le comité exécutif de la
FIFA puis la présidence de l’UEFA.
25 juin 2004. Lisbonne. Privés de Vieira, en panne d’inspiration offensive et piégés par
une équipe grecque coriace, les Bleus de Santini concèdent leur première défaite en compétition depuis deux ans au plus mauvais
moment. Le sélectionneur a déjà la tête ailleurs, à Tottenham où il s’est engagé avant même le début de l’Euro, la Fédération lui
ayant refusé une prolongation de contrat. Il ne fera qu’y passer.
22 juin 2010, Bloemfontein. La fin du long mandat de Raymond Domenech se termine en eau de boudin : performances
désastreuses, renvoi de Nicolas Anelka après l’altercation à la mi-temps de France-Mexique, grève des joueurs à Knysna et en guise
de bouquet final, refus de Domenech de serrer la main au sélectionneur Carlos Alberto Parreira après une ultime défaite contre
l’Afrique du Sud. Son contrat se terminant le 31 juillet 2010, Raymond Domenech quitte la sélection avant d’être licencié par la
fédération en septembre pour faute grave.
23 juin 2012, Donetsk. La longue série d’invincibilité de l’équipe de Laurent Blanc n’aboutit à rien : après une victoire
prometteuse contre la Suède, les Bleus passent à travers face à la Suède et refusent le jeu contre l’Espagne. Plus que les deux
défaites, c’est l’état d’esprit de certains joueurs (et un niveau d’ensemble décevant) qui a probablement convaincu Laurent Blanc
qu’il n’arriverait pas à amener cette équipe au plus haut niveau d’ici 2016.

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