Alchimie
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Alchimie
Alchimie L’alchimie, science secrète et cachée, réunit à elle seule les deux grands livres que l’initié peut posséder, le livre de la nature et le livre de l’homme. Nous ne pouvons pas aborder cette science divine sans mentionner la fameuse table d’Émeraude. Elle est à la fois une synthèse parfaite et le plus droit chemin qui a guidé les alchimistes dans leurs travaux en laboratoire. La table d’Émeraude d’Hermès Trismégiste. « Il est vrai, sans mensonge et très véritable. Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas pour faire les miracles d’une seule chose. Et, comme toutes choses ont été et sont venues d’un, ainsi toutes choses sont nées de cette chose unique par adaptations. Le soleil en est le père, la lune la mère, le vent l’a porté dans son ventre, la terre est sa nourrice, le père de tout le Thélème de tout le monde est ici! Sa force est entière si elle est convertie en terre. Tu sépareras la terre du feu, le subtil de l’épais, doucement avec grande industrie. Il monte de la terre au ciel et, derechef, il descend en terre et il reçoit la force des choses supérieures et inférieures. Tu auras par ce moyen toute la gloire du monde et toute obscurité s’éloignera de toi. C’est la force, forte de toutes forces, car elle vaincra toute chose subtile et pénètrera toute choses solide. Ainsi le monde a été créé. De ceci seront et sortiront d’innombrables adaptations, desquelles le moyen est ici. C’est pourquoi, j’ai été appelé Hermès Trismégiste, ayant les trois parties de la philosophie du monde. Ce que j’ai dit de l’opération du soleil est accompli et parachevé. » L’alchimie est considérée par les tous les grands initiés comme La véritable Science Occulte ou Science Divine. Il n’y a pas vraiment de commencement à l’Alchimie, mais une présence immémoriale. Elle fait partie intégrante de la chute, et nous dévoile et révèle la voie du retour, la remontée de l’Homme vers son point d’origine. Art sacré, le Grand Œuvre est une communion très réelle entre l’alchimiste, sa matière et les mondes célestes. C’est un véritable pèlerinage, réservé aux sages, aux Silencieux Inconnus en quête de leur rédemption. L’alchimie se transmet depuis toujours par tradition orale ou écrite, en secret, de maître à disciple. Dans son long parcourt, l’initié aura pour but de découvrir l’ultime Révélation. L’alchimiste n’a pas à trouver quelque chose de nouveau, mais à retrouver un secret que nous avons tous jadis posséder. C’est l’héritage donné par Dieu à ses enfants de Lumière. Accomplir le Grand Œuvre, ou la.Voie Royale, c’est entrer en communion avec son Créateur et réaliser en nous l’état christique, nommé également pas les Philosophes martinistes Adam le Rouge. Dans sa quête alchimique, l’Élu devra aborder cette science sous son aspect mystique. Il doit en premier lieu épurer son esprit et son âme, se libérer des chaînes qui le retiennent au plan physique afin de se sublimer. Il doit travailler à rechercher non pas l’or matériel mais l’Or spirituel, et doit préparer son être intérieur à devenir lui-même matière du grand œuvre. L’alchimie est considérée par tous les Philosophes comme l’Ars Magna. Voici ce qu'écrit à ce sujet A. Savoret: «L'alchimie vraie, l'alchimie traditionnelle, est la connaissance des lois de la vie dans l'homme et dans la nature, et la reconstitution du processus par lequel cette vie, adultérée ici-bas par la chute adamique, a perdu et peut retrouver sa pureté, sa splendeur, sa plénitude et ses prérogatives primordiales: ce qui, dans l'homme physique, s'appelle rédemption, régénération ou réincarnation, purification et perfection dans la nature; enfin, dans le règne minéral proprement dit, quintessenciation et transmutation.» Depuis la nuit des temps, nombre de gens se sont glorifiés du titre d’alchimiste sans toutefois en connaître vraiment le sens. Beaucoup prétendent détenir le secret des secrets sans même l’avoir même entrevu. D’autres prétendent avoir réussi une transmutation complète ou partielle dans le seul but de se glorifier ou d’en tirer partie. Il est indéniable que seules les personnes qui peuvent réellement prétendre au titre d’alchimiste, sont ceux qui œuvrent en laboratoire et surtout, oeuvrent sur la vraie et unique matière. L’Alchimie est une et unique. Une seule voie, une seule matière, un seul régime. Toute personne qui œuvre sur autre chose que cette matière n’est qu’un chercheur, un chimiste ou un spagiriste, mais nullement un alchimiste. Et celui qui prétend au titre d’Adepte doit forcément avoir accompli l’œuvre Divin sur la matière et sur lui-même. Concernant le travail en laboratoire, nous l’avons déjà mentionné, tous les initiés doivent avoir pour but premier de trouver et travailler sur cette matière unique. Cette matière est la source première de tout ce qui est. Les adeptes mentionnent que de cette matière, tout à été fait par adaptation, malgré son aspect misérable, son odeur infecte et sa coloration sordide. Elle est véritablement une matière sacrée. Elle contient en son sein une substance Divine que les Adeptes considèrent comme l’ADN du Grand Architecte de l’Univers. Selon les écrits de Fulcanelli, les adeptes ont transmis de très grands secrets au moyen de la phonétique. Un des exemples les plus frappants, c’est le fameux corbeau. La première phase du grand œuvre nous est décrite par une série de sublimations qui conduisent à la décomposition, phase au noir dite du corbeau. Mais ici, les adeptes nous signalent en fait que la séparation et putréfaction se font à partir d’un corps et d’une eau, par les sublimations successives. Une épuration et union se produisent et engendrent une matière blanche, double, union du corps et de l’esprit, un corps parfait, corps eau, corps beau, le corbeau. Le véritable adepte est un philosophe assez instruit pour traverser sans s'émouvoir les époques les plus troublées et les plus difficiles. Il est le dépositaire de la Science sacrée et merveilleuse, enseignée jadis dans les plus grands sanctuaires. Devenu luimême divin, il aura pour but d’enseigner et de guider sur la voie et le sentier du Retour à d’autre élu afin de perpétuer l’enseignement et la tradition.