sâmbîz- .sâmbé
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ENCYCLOPÉDIE DES PYGMÉES AKA- II(6)- SA 105 sâmbîz(Vd<samb-) + bercer, balancer Berçage en mouvement vertical d'un nouveau-né. Akungu novembre 1992 (Vidéo A. Epelboin) Pour calmer un enfant qui pleure ou pour l'endonnir, on le berce, souvent en chantant une berceuse, §.pômbômbô.pomb ombo ou tout autre c hant du patrimoine. Ce peut être aussi bien le père que la mère, ou une autre personne qui prend ainsi soin du tout petit. Le mouvement de berçage est vertical avec une amplitude qui vaiie selon les pleurs de l'enfant: s'il pleure beaucoup, le mouvement va jusqu'à quelques dizaines de centimètres; quand l'enfant se calme, l'amplitude diminue et les mouvements se complexifient en fonction du ryt hme du chant. Ainsi, les mains du parent impriment parfois sur le corps de l'enfant le rythme qui accompagne le chant. Alors que l'intensité des stimulations physiques et sonores peut être tout à fait considérable, l'enfant se calme progressivement. (cf. Film "Berceuse" aka) On utilise le même terme pour 'pousser la balançoire' . • nâ sambîzt m5nâ: «Je berce J'enfant» §§.p6mb6mb6.pombombo, .kpokp6kpo, .boma oo (N: 7/8 = d!.sâmbé /mâ.sâmbé < samb-) (N : 7/8 = zâmbé 1 mâ.s âmbé) {Nd-Bay} + 1. balancement, action de se débattre (usage) {Mga} .sâmbé oo Le balancement des animaux dans les pièges est l'image-clé des incantations rituelles au cours des campagnes de piégeage. Les incantations sont condensées dans un des chants avec arc musical § .mbè 1 â:. Le soliste évoque tous les animaux que le trappeur souhaite prendre, alors que le chœur répète inlassablement l'incantation qui invoque l'heureuse issue de l'entreprise. + 2. liane (sp.) {Mga} TECH.- prod. (chasse)= elle sert comme corde de piège; - cons. (jeu) on en fait les montants d'une balançoire, d'où son troisième sens. + 3. balançoire à deux cordes {Mga) oo Elle est constituée de deux lianes reliées par un bois transversal servant de siège, pour filles et garçons. oo DÉNOM. - anthroponyme Disambé • tolè tolè ndî .ndî.ndî dî.sâmbé-dÉsu nà-tolè Il Jar-liane balançoire jla7+celle de+ nous 1 avec t (le 1+)Tô lé Il (l.l9) «Tôlé, Tôlé, lalala, notre balançoire est avec Tôlé» (chant de la chante fable "La rencontre des sexes") §§. t o1è, .s Èmbf oo = = ENCYQ..OPÉDIE DES PYGMÉES AKA- 11(2) - B ~ .ba 1 è 191 (N: 112 = h~ n fba.b~ H) +bébé, nourrisson, nouveau-né oo Le nouveau-né et le bébé jusqu'à cc qu'il marche sont des êtres particulièrement fragiles et vulnérables. Très entouré, non seulement par les parents, mais aussi par tous les membres du campement, il est l'objet de la plus grande attention, sans que pour autant ses initiatives dans la découverte du monde qui l'entoure soient réprimées. Cependant les dangers provenant des humains ne sont pas les seuls à menacer son existence et les parents de l'enfant sont soumis à de nombreux interdits, pour le protéger des agressions du monde surnaturel. La plupart sont des interdits alimentaires qui, s'ils sont transgressés, volontairement ou non, doivent être réparés par un rituel spécifique. D'autre part l'interdit des relations sexuelles des parents entre eux et plus encore avec un partenaire extérieur, justifie la recherche des remèdes pour faciliter et accélérer les premiers pas du bébé. (cf. AE, 1990, La fumigation de Boyangi, in "Chronique pygmée", fùm Vidéo) • b3/è à dî-n5nga dl.bele «Le bébé tète» • me.n~k~-mi' b31 È «la bave du bébé» SYN.. ana-.b~€1& //®®.ana, .mb5d& = NGB. b~.l &1 nouveau 1enfant 1 a- (1, 2) Geste de bercement d'un nouveau-né, caractérisé par des balancements rapides verticaux de grande amplitude. Il faut noter l'attitude posturale caractéristique de la mère, assise les jambes allongées1 le dos bien droit, les bras collés au corps, les avant-bras seuls mobiles. (3) Un nouveau ne de quatre jours, au moment de l'imposiuon de son nom, Léma: Léma est le grand ~re _paternel cfu bébé, décédé quelques mois auparavant Le nom est donné P.ar les belles-filles du frère du défunt. (4) Jeune femme et son nourrisson, enjambant un tronc n'arbre tombé en travers du chemin. (Illustration extraite d'un enregistrement vidéo par AE, Akangu, 1987). 186 ENCYCLOPÉDIE DES PYGMÉES AKA - Il(7) - NYU • mè.jH)i-b5d5 <d'entrée (de la ruche) des Trigones .b5d5>> • bun& ga mo. lé, dJ:ba mùp!là-nzâ-bEto //vous+ 1 ( R)-coupez.;.A 1 1"3.;-a rbre 1 (J) - fermez.;.A / 1'3 .;-entrée + 1 (l a3.;-celle de) 1 (lesb.;.)che min ( l~b.;-celui d e) l les2 .;-femmes 1 ( 10.223) «Abattez un arbre et fennez l'entrée du chemin aux femmes» (construction du barrage de péage §.z ék o, après l'abattage d'un éléphant) ·d1bula bGs& mùpà-wa- n zâ «Ouvre-nous l'entréeduchemin» Il ( J)-ouvre.;-A 1 à nous / 1'3.;-entrée l1a 3.;.cclle de 1 (le5b.;.)chemin 1 ( 11.39) SYN . s 6ko 2 0 > extrémité, bout* + 2. goûl + 3. parole SYN .kol é 1 //VAR .v5và 1 {Mga } + 4. langue, langage {Bg} •àm& nà v5va mùplli-bHka «Moi,jeparle lalanguedesAka» VAR .v5và2{Mga}, .nùà 4 {Bay) .nilâ Il= BC *.pà (mo/mè) N *.pùà (mo/mè , kà/t o) N .pûa (Nd: 5s/8 =pua /mà.Jlua < pû-)* + sauce d'accompagnement des féculents oo Le tenne sauce désigne une préparation liquide et grasse. La graisse provient de la viande qui y a cuit en pot-au-feu ou d'un ajout de pâte d'Irvingia ou encore d'hui le de palme. Ce terme peuL également être appliqué à une préparation des restes d'un repas antérieur, que l'on a fait recuire en y ajoutant de l'eau. Une sauce digne de ce nom doit avoir été préparée à base de viande en plus des autres ingrédients. §§. ndâmb èi, .si' p- •. s lika pû ang- (Vd <pu-) {Bg} + allaiter co L'allaitement est réalisé à la demande, aussi souvent que le nourrisson en exprime le besoin. S'il est bien évidemment à visée alimentaire, il est aussi un moyen de calmer ou de faire taire un bébé, qui joue alors avec le sein de sa mère. L'allaitement est accompagné de mouvements de bercement, de tapes rythmées, de paroles ou de chants apaisants. Très tôt, l'alimentation est mixte: on fait goûter au bébé des saveurs agréables. En grandissant, il lui est proposé les aliments en circulation: os avec des bouts de chair au moment de la poussée dentaire, miel, sauce, fruits ... Le sevrage a lieu quand le développement de l'enfant, sa dentition en particulier, sont jugés suffisants. Tl coïncide, en théorie, avec la reprise officielle des rapports sexuels. Si les parents n'ont pas respecté l'interdit, le sevrage a lieu avec une nouvelle grossesse de la mère. L'allaitement par un tiers est exceptionnel, le plus souvent en rapport avec le décès de la mère et la disponibilité d'une nourrice. Il est dit qu'il existe des préparations qui permettraient de rétablir une lactation, même chez une femme ménopausée, par exemple d'écorces de§ .bàmbG, Sapotacée, Chrysophyll.um lacourtianwn =Gambeya lacourtiana. • ng6 â pûang5 b31t-wll <<Lamèreallaitesonbébé» //(la 1+)mère Il (la1+)cette=ellc + 1 (PJ-allaitc.;.A 1 (le 1.;.)bébé l1e1.;-cclui de + elle 1 §§n5ng-, nli n g-, .ndo s I l D puâng i z-11= NG Jllillng - " téter"/=> 8 n j ün j à "sucer. baiser. téter" puangïz- (Vd < pûâng-) {Bgl + être allaité (factitif) = NG pli â ng i z- "faire téter. allaiter" 116 ENCYCLOPÉDIE DES PYGMÉES AKA - n5ng- Il(5) - N ~ (V) + 1. sucer • nâ dl. -n5nga è.bândâ «Je suce un fruit» VAR zunz- {Bay] n5ng-, SUCER Mbonga suce un fruit. Akungu 1998 (Vidéo A. Epelboin) + 2. >téter (nSng- d 1. bê 1 € 1sucer /le +sein 1) 7 La durée de l'allaitement est de dix-huit mois à deux ans, souvent jusqu'à la naissance du prochain enfant. Dans le cas d'enfants §.nd 6 s 1, la mère peut continuer à allaiter le premier en même temps que le nouveau-né. De fait, l'enfant se sèvre de lui-même. La mère l'alimente progressivement sans jamais pourtant lui refuser le sein. Lorsque l'enfant déjà grand, pourvu de dentition, continue à téter (en l'absence d'un cadet), on se moque de lui gentiment, ou, plus sévèrement, on l'incite parfois par moquerie à sucer le sein au préalable enduit de piment. Les interdits sexuels ne sont pas liés à l'allaitement, mais à la marche du bébé. • bol è à dî-n5nga di.bê 1 € «Le bébé tète» oo Il (le 1·")bébé Il (lerr )ce=il/ (P)-prox 1suce+A /le-,+scin Il n5ng-, TÉTER 1. La mère donne le sein. 2. L'enfant prend le sein. Akungu 1992 (Vidéo A. Epelboin) ENCYCLOPÉDIE DES PYGMÉES AKA - ll(S) - N ~ 117 + 3. >embrasser (n5ng- mù.nùà lsucer!la3+bouchel) • nà mG.-n5nga mù.nùâ-wa-mo.Ê t ô «J'embrasse la femme» Il je 1 (A)-pos 1 suce+A 1 Ia3+bouche 1 Ia 3+cette de 1 Ia 1+femme Il ' bfmbâlN nung- /I ± BC*y5nk-(NO,E); = NGnùàng- (N : 3/4 = mô.n5ng€ 1mè.n5ng€) +clitoris .n5ng € =C'est un terme dont l'énonciation provoque une gêne extrême. Prononcé entre hommes et entendu par des femmes, il suscite des protestations indignées de la part de celles-ci. La masturbation du clitoris, lors des rapports sexuels, est en théorie inconnue et réprouvée. L'automasturbation sur la balançoire à une corde, en l'absence d'hommes, n'est pas reconnue comme une pratique normale. • mô.n5ngl-wêvÊ «Ton clitoris!», constitue une insulte grave, comme toute mention des parties sexuelles. r' .nguê.nékê, .kpènè Il§ .nêké .n5ng a.n5nga (Nd: 3/4 = mô .n5ngâ.n5nga 1mè.n5ngâ.n5ngâ < nâng-) +accroupissement (525bx)