Opération Dickens et le Bois d`Anjou
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Opération Dickens et le Bois d`Anjou
Opération Dickens et le Bois d’Anjou Dans la nuit du 17 au 18 juillet 1944, le stick « Jeannette » du 3e SAS commandé par le capitaine Georges Fournier est largué en bordure de la route Chemillé - Angers, à une vingtaine de kilomètres au nord-nord-ouest de la Drop Zone prévue du Bois d'Anjou près de Somloire qu’ils rejoignent le 20 juillet. Jusqu'au démantèlement de la base du Bois d'Anjou en août, ce ne sont pas moins de 58 français libres qui seront largués sur le bois. Avec l'aide des civils et des FFI de la région, les SAS opèrent des opérations de sabotage et harcèlent l'ennemi. Le 7 août 1944, trois FFI choletais Gérard Vacquier, un policier Michel Créac’h et Etienne Ferrari chargent des armes dans une camionnette à quelques kilomètres de Somloire. Ils sont surpris par une des patrouilles allemandes qui tentent d’encercler le Bois d’Anjou. Ferrari et Vacquier parviennent à s'enfuir, mais Créac’h est arrêté. Celui-ci est torturé à la Kommandantur de Cholet puis exécuté. Au Bois d'Anjou, c'est l'alerte, les 10 SAS et 5 résistants présents à ce moment là, commandés par l'aspirant d'Azermont se préparent à défendre la base. A la nuit tombée, profitant de la désorganisation des Allemands qui hésitent à pénétrer dans les bois, ils parviennent à se glisser entre les mailles du filet. C'est alors que Ferrari revenu alerter les SAS de l'arrivée des Allemands est arrêté. Furieux de découvrir la fuite des SAS au matin, les Allemands emmènent le choletais à la ferme de l'Hardonnerie où il est torturé de longues heures avant d'être exécuté puis jeté dans un champ. L'opération Dickens prend officiellement fin le 7 octobre en Vendée où l'ensemble des sticks participe, en se regroupant, à la reddition de la poche de Royan. Le bilan Sud-Loire est éloquent. les SAS comptabilisent plus de 200 sabotages dans la région : 83 coupures de voies ferrées, 15 coupures de lignes à haute-tension, 11 déraillements de convois allemands, 12 destructions de locomotives, 2 ponts endommagés, 1 destruction de poste d'aiguillage, 2 mises hors d'usage de pompes à eau, 2 destructions de dépôts de munitions, 2 destructions de centraux téléphoniques, 13 prises ou destructions de voitures légères et 15 de camions allemands), 433 Allemands tués, 455 blessés et 402 prisonniers. Dans l’historique des infiltrations d’agents en France de 1941 à 1945 (Parachutages, atterrissages et débarquements) L’Opération Dickens dans la région c’est : 15 juillet 1944 : Opération Dickens 1 Parachutage par la RAF Sqn 620 Fairford stirling (P/O Robinson) près de La Plaineliere, à 1 km au S E de Courlay, à 45 km au NE de Parthenay, à 30 km au NE de la DZ de L’Absie (Deux-Sèvres). e Commando anglo-français du 3 SAS composé du Cpt Burt et du lieutenant Etienne Poisson avec Jed Harold et 3 hommes de l’équipe Jedburgh Harold (Maj VE.Whitty alias Ross, Lt P.Jolliet alias P.Raimbaut alias Tyrone et le Radio Sergent H. Verlander alias Sligo) Mission : Organiser la résistance en Vendée, fournir les moyens de communication avec les SAS et Londres, couper les voies ferrées Nantes-Poitiers. 17 juillet 1944 : Opération Dickens 2 e Parachutage par la RAF près de Chemillé, Maine et Loire du 3 SAS Stick du lieutenant Boutillon 27 juillet 1944 : Opération Dickens e L’Absie (Deux-Sèvres), Commando français composé de 56 hommes et de 6 officiers du 3 SAS (3rd RCP) du capitaine George Fournier et du stick VIII du sergent Pierre Roux, (Jacques Noël, Gérard Blandineau, frères Loichot, René Plateel, Michel Halabi, Henri Lagarde, Octave Bernaul, Michel Petit). Mission : Destruction des voies ferrées 29 juillet 1944 : Opération Dickens e Parachutage à l’Absie Forest, (Deux-Sèvres). Commando français de 30 hommes du 3 RCP. Mission : Couper les voies ferrées. Capitaine Georges Fournier ©Jean-Luc Langeron – 11 mai 2013