Colombie - Villa Gillet

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Colombie - Villa Gillet
Corruption et violence politique
L’auteur
Zoom
Juan Gabriel Vásquez est né en Colombie. Après des études de
lettres à Bogotá, il suit des cours de doctorat à l’université de
Paris III. Il réside ensuite plusieurs mois en Belgique où il écrit
son premier livre, un recueil de nouvelles, et son premier roman,
Les Dénonciateurs, salué comme un véritable renouveau dans les
lettres colombiennes. Histoire secrète du Costaguana a obtenu
le prix Qwerty du meilleur roman en langue espagnole et le prix
Fundación Libros y Letras de la meilleure œuvre de fiction. Son
érudition littéraire, sa passion pour des auteurs comme Joseph
Conrad, ses traductions de Victor Hugo, son souci extrême de la
construction et la puissance de sa langue, font de lui l’auteur le
plus remarqué d’une toute nouvelle génération de romanciers. Il
vit à Barcelone où il collabore à plusieurs suppléments littéraires
espagnols et latino-américains.
Histoire secrète du Costaguana, traduit de l’espagnol (Colombie)
par I. Gugnon (Seuil, 2010) (320 p.)
Ressources
Le site internet des Belles Étrangères (vidéo) :
http://www.belles-etrangeres.culture.fr/?Juan-Gabriel-Vasquez
La presse
« On voit que le jeune romancier est monté dans un train plombé
et relativement peuplé : il aime ce genre de défi. L’histoire de
son antihéros, José Altamirano, et de son « pays de merde »,
la future Colombie, a la légèreté et la vivacité qu’il faut pour
le relever : on visite la sanglante et comique histoire régionale
comme on vit là-bas, en s’amusant de ce qui n’est pas drôle.
Certains événements ont eu lieu, d’autres sontinventés : En
général, dit Vásquez, les lecteurs croient faux ce qui est vrai, et
vrai ce qui est faux. »
Libération
© Peter Drubin
Juan Gabriel Vásquez
Colombie
« Juan Gabriel Vásquez prend l’œuvre de Conrad comme point
d’appui pour raconter l’explosion de la Grande Colombie à
la suite de la première faillite du canal de Panama. Ce jeune
romancier, né à Bogotá en 1973, maîtrise habilement son récit,
de digressions en retours en arrière, échappant le plus souvent
aux pièges du réalisme magique. Il sait faire parler, littéralement,
les fusils et les morts, et ce qu’ils racontent est passionnant. »
Le Temps
Londres, 1903. José Altamirano, colombien
de naissance, fraîchement arrivé de la
toute nouvelle république du Panamá fait la
connaissance de Joseph Conrad, alors en
pleine écriture d’un roman qui a pour cadre la
Colombie. Mais les souvenirs de l’écrivain sont
trop anciens et trop vagues pour qu’il puisse
recréer le pays dont il a besoin. Il interroge
alors le nouvel arrivant. De cette rencontre
naîtra Nostromo, chef-d’œuvre de Conrad,
tissu d’inepties et de mensonges pour José Altamirano, qui se
sent dépossédé de sa vie. Vingt ans après cette entrevue, José
Altamirano se souvient de tout ce qu’il a confié à Conrad et
nous raconte, à nous lecteurs, l’histoire secrète du Costaguana,
c’est-à-dire la sienne et celle de la Colombie. Un récit plein
de violence, de guerres, de persécutions, d’épidémies, dans
lesquelles s’entrecroisent aventuriers, politiciens corrompus et
généraux cruels et où la tentative de creuser un canal océanique
dans la jungle tropicale s’achève sur un échec politico-financier
retentissant qui conduit à la sécession du Panamá. Une histoire,
aussi, entre un père fantasque, journaliste aveuglé par le
progrès, et son fils, que sa passion dévorante pour une française
ne parviendra pas à sauver des ravages de l’Histoire.
L’œuvre
Le Bruit des choses qui tombent (Seuil, À PARAÎTRE EN 2012)
Les Amants de la Toussaint, nouvelles traduites de l’espagnol
(Colombie) par I. Gugnon (Seuil, 2011) (208 p.)
Histoire secrète du Costaguana, traduit de l’espagnol (Colombie)
par I. Gugnon (Seuil, 2010) (320 p.)
Les Bonnes nouvelles de l’Amérique latine, nouvelles, Collectif,
préface de Mario Vargas Llosa (Gallimard, 2010) (452 p.)
Les Dénonciateurs, traduit de l’espagnol (Colombie) par C. Bleton
(Actes Sud, 2008) (381 p.)
6es Assises Internationales du Roman / Un événement conçu et réalisé par Le Monde et la Villa Gillet / Du 28 mai au 3 juin 2012 aux Subsistances (Lyon) / www.villagillet.net
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Les Amants de la Toussaint, nouvelles traduites
de l’espagnol (Colombie) par I. Gugnon (Seuil,
2011) (208 p.)
Les Bonnes nouvelles de l’Amérique latine,
nouvelles, Collectif, préface de Mario Vargas
Llosa (Gallimard, 2010) (452 p.)
Les Dénonciateurs, traduit de l’espagnol
(Colombie) par C. Bleton (Actes Sud, 2008) (381 p.)
Un
écrivain
colombien
est le témoin involontaire
d’un drame familial qui le
marquera à jamais. Après
avoir passé la nuit avec
une inconnue, un chasseur
comprend qu’il lui faut à tout
prix sauver son mariage.
Un homme se suicide au
cours d’une partie de chasse
et son fantôme brise la vie d’un couple qui
se croyait heureux. Une femme ayant perdu
sa fille s’efforce de croire encore à l’amour,
même s’il n’est qu’une illusion. À Paris et
dans les Ardennes belges, où se déroulent ces
histoires, l’atmosphère est comme engourdie,
mais il suffit d’un frôlement, d’une rencontre,
d’un objet déplacé, pour que les personnages
se découvrent tout à coup à eux-mêmes. La
prose subtile de Juan Gabriel Vásquez explore
la solitude et le désamour en sept longs récits
aussi denses et profonds que des romans.
« La diversité peut être
une forme d’égalité. Ces
histoires expriment un
monde pluriel où coexistent
gens, coutumes, croyances
et décors très divers et
cependant, quelque chose
réunit et fond toutes ces
nouvelles en une fraternité
sans faille, parce que,
chacune à sa manière, elles sont faites à l’image
du continent où elles ont leurs racines : mi vaste
monde où se rencontrent tous les paysages et
climats de la terre, toutes les races et cultures,
rassemblées et unies par une langue, une
histoire, une problématique et un rapport au
monde qui établissent entre tous ces écrivains
une inévitable consanguinité. L’Amérique latine
est une et multiple, et rien ne l’exprime ni ne la
définit mieux que la bonne littérature. »
Un jeune journaliste publie les
souvenirs d’une vieille amie de
la famille, une juive allemande
arrivée jeune en Colombie pour
fuir le nazisme, et qui s’est
trouvée confrontée alors à une
autre forme de persécution. En
1943, la Colombie avait en effet
dressé la liste noire des exilés
pouvant nuire au pays. Elle
comptait essentiellement des
Allemands, mais autant de persécuteurs que de
persécutés. Pour Gabriel Santoro fils, l’ouvrage
signe la rupture définitive avec Gabriel Santoro
père en ce qu’il révèle une tache indélébile
du passé familial. Le patriarche avait caché
durant des décennies une délation abusive et il
soupçonne le fils d’avoir glissé entre les lignes
des indices permettant de mettre au jour son
ignominie ; de l’avoir en quelque sorte à son tour
dénoncé. Le fils peut-il juger le père ? Et peut-il
hériter de sa culpabilité ? Leur relation s’enrichit
de tous les doutes qu’engendre cette situation
paradoxale. À la fin du chemin qu’ils parcourent
ensemble, il n’y a ni pardon ni condamnation. Ils
ont simplement appris à se connaître, sûrement ;
et à s’aimer, peut-être.
6es Assises Internationales du Roman / Un événement conçu et réalisé par Le Monde et la Villa Gillet / Du 28 mai au 3 juin 2012 aux Subsistances (Lyon) / www.villagillet.net
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