Les tour-opérateurs dè plus en plus concurrences par le voyage

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Les tour-opérateurs dè plus en plus concurrences par le voyage
Date : 15 DEC 16
Journaliste : kd/fka/cj
Périodicité : Quotidien
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15/12/201611:02:32
Les tour-opérateurs dè plus en plus concurrences par le voyage
sans intermédiaire
Organiser seul son voyage au bout du monde, sans intermédiaire et donc sans tour-opérateur:
la tendance monte en puissance, bousculant les acteurs traditionnels qui doivent encore et
toujours s'adapter pour subsister.
"Les clients sont de plus en plus autonomes. Ils peuvent tout comparer grâce à la
transparence des prix et c'est devenu facile de réserver" sur internet un billet d'avion, un
hébergement ou une excursion, résume à l'AFP Geoffroy de Becdelièvre, PDG de Marco
Vasco, membre du Syndicat des tour-opérateurs français (Sete), qui tient jeudi son congrès
annuel à Deauville.
Il parle de "vrai danger: le métier de tour-opérateur peut disparaître d'ici dix ans pour le
moyen de gamme, et les grands gagnants seront Google ou Tripadvisor car ils captent le
trafic internet très en amont".
Et pour subsister, les voyagistes doivent donc "créer un maximum de valeur ajoutée que le
web ne peut pas délivrer", souligne ce spécialiste des voyages sur-mesure.
Désintermédiation: c'est le terme officiel désignant cette tendance montante des particuliers
à contacter (et donc à rémunérer) en direct un voyagiste local pour qu'il l'aide à organiser
un séjour entièrement personnalisé, généralement un peu moins cher que celui qui serait
proposé par un tour-opérateur ou une grande agence de voyages.
"C'est la bête noire des acteurs traditionnels du tourisme. Car le constat est simple: le
nombre de passagers français sur des vols internationaux progresse chaque année, alors que
les voyageurs transportés par les tour-opérateurs de l'Hexagone ne cesse de régresser depuis
7 ou 8 ans", résume Christophe Sentuc, qui a dirigé pendant 25 ans l'agence Terre Voyages/
Fleuves du Monde.
Il a lancé en octobre à Paris le salon Directravel, destiné à faire se rencontrer futurs
voyageurs et voyagistes locaux: ces derniers "se limitaient encore ces dernières années à
recevoir des commandes de grands tour-opérateurs. Mais ils ont commencé à travailler
directement avec des clients car la demande pour des voyages hors des sentiers battus, que
personne d'autre n'a fait auparavant, ne cesse de grandir".
"Les gens veulent un voyage toujours plus exceptionnel, toujours plus différent, pour
raconter des choses extraordinaires à leur retour", renchérit auprès de l'AFP Eric La
Bonnardière, PDG d'Evaneos, plateforme pionnière lancée en 2009 et qui met en relation
directe l'internaute avec 850 agences locales, dans 150 pays.
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Date : 15 DEC 16
Journaliste : kd/fka/cj
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Pour "maintenir un prix en direct", Evaneos indique prendre une commission "faible" sur ces
transactions. Et son modèle séduit les investisseurs puisque l'entreprise française a réalisé
en mai une troisième levée de fonds de 18 millions d'euros, qui lui permet de poursuivre son
internationalisation.
Face à cette nouvelle concurrence qui surfe sur l'essor d'internet, certains acteurs
traditionnels du tourisme s'adaptent en se rapprochant justement de cette économie
collaborative.
Comptoir des Voyages (groupe Voyageurs du Monde) a ainsi noué des partenariats avec
BedyCasa, plateforme française de location de chambres chez l'habitant, et VizEat, qui met
en relation les voyageurs avec des hôtes locaux pour partager un repas.
"Nous avons toujours fait du séjour immersif et de l'hébergement chez l'habitant et nous
renforçons cet aspect", souligne Alain Capestan, PDG de Comptoir des Voyages, selon
lequel "il faut mettre en avant notre valeur ajoutée pour garder nos clients: si on vient nous
voir, c'est pour qu'on apporte quelque chose de plus".
"Les tour-opérateurs se sont fait doubler par ces offres parallèles notamment car ils ne
communiquaient pas assez, voire pas du tout, sur leurs services rendus aux clients. Nous
préparons une +charte d'engagement+ pour mettre en avant nos avantages en termes de
remboursement, report, réassurance ou hébergement sur place en cas de problème", résume
René-Marc Chikli, président du Sete.
Car organiser seul ses vacances signifie également "se débrouiller" seul lors d'une annulation
de son vol par exemple. Et sur certaines destinations saturées comme Cuba, "partir avec un
tour-opérateur c'est tout simplement la garantie d'avoir un hébergement sur place", souligne
M. Chikli.
Evaneos, de son côté, souligne que son entreprise "est immatriculée comme les membres
du Sete", et que si une agence locale "fait faillite, nous nous engageons à remplacer
gratuitement le voyage avec une autre agence".
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