Carrefour2006_7-8A
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2006/7-8A Analyse* de la conjoncture: Évolution récente et perspectives Bureau du Président, Analyses économiques (*Analyse clôturée le 16 août 2006) 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. PIB trimestriel (ICN) .................................................... 2 Courbe de conjoncture ............................................. 3 Chiffre d'affaires .............................................................. 5 Production industrielle ............................................... 6 Consommation privée ............................................... 7 Investissements .............................................................. 8 Commerce extérieur ................................................... 9 Prix à la consommation ........................................ 10 Marché de l'emploi .................................................... 11 Synthèse macro-économique .......................... 12 La croissance mondiale a été soutenue début 2006 et devrait le rester pour l’ensemble de l’année. Si la croissance américaine a été très robuste au premier trimestre, celle-ci est toutefois appelée à ralentir, comme le témoigne l’évolution du PIB du deuxième trimestre, et tendre progressivement vers son niveau potentiel. Les économies asiatique et latino-américaine devraient quant à elles enregistrer encore une croissance robuste pour 2006 et l’Europe faire preuve de plus de dynamisme qu’en 2005. Après avoir connu, au cours du premier trimestre 2006, un rythme de croissance du PIB belge vigoureux essentiellement sous l’impulsion d’une demande intérieure soutenue à la fois par les investissements des entreprises et par la consommation privée mais également par le dynamisme des échanges extérieurs, l’estimation « flash » de l’Institut des Comptes nationaux (ICN) conforte ce regain de vigueur. Ainsi, le PIB corrigé des variations saisonnières aurait progressé de 0,8% au deuxième trimestre 2006 par rapport au trimestre précédent (et de 2,8% à un an d’écart). Petite économie ouverte et spécialisée dans la production de biens intermédiaires, la Belgique joue régulièrement le rôle de précurseur dans la zone euro en période de retournement économique. Pour l’ensemble de l’année, l’OCDE prévoit 2,5% de croissance économique pour la Belgique, une estimation légèrement plus optimiste que celle de la Commission (2,3%), tandis que le Bureau Fédéral du Plan envisage 2,4% de croissance(1) . Ainsi, les prévisions de croissance du PIB pour 2006 s’échelonnent, selon les sources, de 2,3% à 2,8% pour les plus optimistes. 10ème année (1) Perspectives économiques 2006-2011 de mai 2006. Les prévisions du budget économique de l’ICN seront actualisées en septembre 2006. Publication mensuelle du Service public fédéral Economie, P.M.E., Classes moyennes et Energie http://mineco.fgov.be Numéro d'entreprise: 0314.595.348 0406-06 ISSN 1370 - 7221 Un numéro d’essai peut être demandé par écrit à: Carrefour de l’économie City Atrium, Bloc C, 7ème étage rue du Progrès 50 B-1210 Bruxelles fax: (02) 277 55 07 La reproduction de données afin de les utiliser dans d’autres études est autorisée à condition de mentionner clairement et précisément la source. Les articles - même non-signés n’engagent que leur(s) auteur(s). Editeur responsable: Lambert Verjus, rue du Progrès 50 B-1210 Bruxelles. 1. PIB trimestriel Cette analyse utilise les données corrigées des variations saisonnières et des effets calendaires afin de tenir compte de la durée inégale des trimestres. 2 Le ralentissement continu de la croissance observé depuis le dernier trimestre de 2004 semble s’être interrompu au dernier trimestre 2005. En effet, à un an d’écart, l’activité économique a connu une nouvelle accélération de son rythme de progression au premier trimestre 2006 avec 2,3% de hausse. SPF Economie, P.M.E., Classes moyennes et Energie Cette accélération trouve son origine tant du côté de la consommation privée et des investissements en logements que des stocks. En effet, ceux-ci ont contribué respectivement pour +1,2, +0,2 et +2,0 points de pourcentage à la croissance économique du premier trimestre 2006 contre +1,0, +0,1 et +1,2 points de pourcentage au dernier trimestre 2005. Il convient toutefois de souligner que les contributions négatives des investissements des entreprises et des exportations nettes à la croissance masquent en réalité le dynamisme de ces même variables, de par un effet niveau pour les premiers et un dynamisme encore plus significatif des importations pour les secondes. Selon les premières estimations de l’ICN (estimation « flash »), l’activité économique serait restée robuste au deuxième trimestre 2006 par rapport au trimestre correspondant de 2005 avec 2,8% de progression. A un an d’écart, la croissance trimestrielle belge du premier trimestre 2006 est à nouveau supérieure à celle de la zone euro, croissance qui s’élève pour cette dernière à 2,0%. 2006 Avec 0,9% de hausse au premier trimestre 2006 par rapport au trimestre précédent, le taux de croissance de l’activité économique enregistre sa quatrième accélération consécutive. La demande intérieure hors stock demeure le principal moteur de la croissance à un trimestre d’écart avec une contribution de 1,5 point de pour-cent (toutes les variables y contribuant positivement) tandis que les Carrefour de l'économie 7-8A stocks et les exportations nettes y contribuent négativement pour, respectivement, –0,4 et –0,3 points de pour-cent. Selon les premières estimations de l’ICN (estimation « flash »), l’activité économique serait restée vigoureuse au deuxième trimestre 2006 par rapport au trimestre précédent avec 0,8% de hausse. Si ces chiffres se confirment et que le PIB se stabilise au niveau atteint en ce second trimestre 2006, la croissance acquise serait déjà de l’ordre de 2,3% pour l’année en cours. 2. Courbe de conjoncture La courbe de conjoncture, calculée par la Banque nationale sur base des enquêtes auprès des entreprises, a montré un net raffermissement de la confiance des chefs d’entreprises depuis le second semestre 2005 et ce malgré une évolution quelque peu en dents de scie depuis le début de l’année 2006. L’indicateur est ainsi passé d’une valeur négative de -10,9 points en août 2005 à une valeur positive de +1,5 point en février 2006 pour atteindre ensuite +5,4 points en juillet 2006. L’indicateur global lissé, qui traduit par l’élimination des points extrêmes la tendance fondamentale de la conjoncture, reste donc orienté à la hausse et ce depuis juillet 2005. Les trois secteurs qui composent cette courbe ont été, en moyenne, favorablement orientés durant les sept premiers mois de 2006. 3 Après avoir enregistré en mai 2005 son niveau le plus bas depuis deux ans (-16,1 points), l’indicateur brut synthétisant l’activité et les perspectives d’avenir de l’industrie manufacturière a connu depuis une progression significative, alternant toutefois « redressements » et « moindres ralentissements ». Il est ainsi passé de –16,1 points en mai 2005 à –4,4 points en janvier 2006 et a depuis renoué avec des valeurs positives pour atteindre +5,6 points en juillet 2006. L’indicateur lissé de ce secteur semble avoir opéré un retournement de tendance depuis juillet 2005, affichant à nouveau une progression ascendante tout comme le montre le redressement des indicateurs lissés de l’évolution du rythme de production et des commandes tant intérieures (depuis juin 2005) qu’extérieures (depuis mai 2005). Les prévisions en matière de demande marquent également un certain redressement allant de pair avec une diminution des stocks de produits finis. Par ailleurs, le taux d’utilisation désaisonnalisé des capacités de production industrielle s’est inscrit à la hausse pour la quatrième fois consécutive, atteignant en juin 2006 84%, soit un niveau de loin supérieur à sa moyenne sur 10 ans (81,1%) et également à sa moyenne sur 20 ans (79,8%). 4 Avec –3,1 points en mars 2005, l’indicateur brut du secteur de la construction (à l’exclusion du génie civil et des travaux routiers) atteignait son niveau le plus bas depuis deux ans. Depuis lors, tout en alternant les phases ascendantes et descendantes, il n’a cessé d’évoluer positivement pour atteindre +4,7 points en janvier 2006 et +7,1 points en juillet 2006. Ainsi, l’indicateur lissé de ce secteur est à nouveau orienté à la hausse depuis mai 2005. L’indicateur brut du commerce s’est montré très volatile durant ce premier semestre 2006, enregistrant un recul important en avril (-8,2 points) et deux regains de confiance significatifs en mai et en juin (respectivement +0,3 point et +11,7 points). Tout en restant orienté à la hausse, l’indicateur lissé du commerce n’a pas encore renoué avec des valeurs positives, atteignant –1,1 point en mars 2006 contre –3,5 points en mars 2005. Pour les services aux entreprises dont les résultats ne sont pas pris en compte dans l’indicateur synthétique brut global, l’indicateur brut a évolué, en moyenne, de façon favorable depuis septembre 2005, passant ainsi de +6,7 points à +7,4 points en janvier 2006 pour atteindre +10,7 points en juillet. La courbe synthétique lissée demeure orientée à la hausse depuis juillet 2005 et atteint +9,1 points en mars 2006. SPF Economie, P.M.E., Classes moyennes et Energie 3. Chiffre d’affaires Les indices relatifs au chiffre d’affaires calculés par la DG Statistique et Information économique constituent un indicateur précieux de l’évolution de l’activité dans les différents secteurs. 2006 En 2005, le chiffre d’affaires de l’ensemble des entreprises déclarantes était supérieur de 7,7% à sa valeur correspondante de 2004 (contre 9,2% un an auparavant), soit 8,4% pour l’industrie et la Carrefour de l'économie 7-8A construction et 7,4% pour les services. Le chiffre d’affaires a connu une évolution de son rythme de progression très dynamique au cours des trois premiers mois de 2006, évolution à deux chiffres. Il a ainsi crû de 15,5% au premier trimestre 2006 par rapport au trimestre correspondant de 2005 pour l’ensemble des déclarants. Ce dynamisme s’observe tant pour l’industrie et la construction avec 16,5% de hausse que pour les services avec 15% de progression. 5 4. Production industrielle Fortement touchée par le ralentissement des échanges extérieurs en 2005, la production industrielle semble s’être redressée en fin d’année. Ainsi, après avoir encore reculé au troisième trimestre 2005 à un an d’écart, l’indice de production industrielle hors construction (par jour ouvrable) a progressé de 1% au dernier trimestre 2005 avant de rebondir de 6,4% au premier trimestre 2006 et de croître encore de 4,8% au deuxième trimestre 2006. Le dynamisme de ce deuxième trimestre s’observe pour toutes les catégories considérées à l’exception de la construc- 6 tion (-0,5%): biens intermédiaires (+2,5%), biens de consommation durables (+5%) et non durables (+3,6%) et biens d’investissements (+5%). Pour le premier semestre 2006, l’indice de production industrielle hors construction excède de 5,5% sa valeur correspondante de 2005, contre une valeur inférieure de 0,3% un an auparavant. Toutes les catégories prises en considération observent une hausse de leur production sur l’ensemble de ces six premiers mois. Ainsi, note-t-on une hausse de la production de biens intermédiaires de 5,7%, de la construction de 1,7%, de biens de consommation non durables de 4,8%, de biens de consommation durables de 4,8% et de biens d’investissement de 5,3%. SPF Economie, P.M.E., Classes moyennes et Energie 5. Consommation privée Selon les comptes nationaux trimestriels, le regain de dynamisme de la consommation des ménages enregistré au dernier trimestre 2005 par rapport au trimestre précédent s’est prolongé au premier trimestre 2006 (+0,7%). Par rapport au trimestre correspondant de l’année précédente, le rythme de croissance des dépenses de consommation privée s’est accéléré, s’élevant à 2,3% au premier trimestre 2006 après une hausse de 1,9% au dernier trimestre 2005. L’évolution de plusieurs indicateurs devrait contribuer au soutien de la consommation privée des ménages au deuxième trimestre 2006. 2006 Si l’indice du chiffre d’affaires dans le commerce de détail (calculé par la DG Statistique et Information économique selon enquête) révèle un profil en décélération au premier trimestre 2006 (avec un recul de 2,4% à un an d’écart contre une hausse de 2,3% pour le dernier trimestre 2005), on constate une accélération pour l’ensemble des deux mois suivants par rapport à la même période de 2005 (+ 2,8%). Ce même profil d’évolution (recul suivi d’une accélération) s’observe pour tous les principaux sous-secteurs qui composent cet indice, à l’exception du secteur alimentaire pour lequel la reprise observée sur l’ensemble des mois d’avril et mai 2006 ne se vérifie pas. En effet, le secteur alimentaire enregistre encore un recul de 1,4% de Carrefour de l'économie 7-8A son chiffre d’affaires cumulé sur ces deux mois à un an d’écart. Sur l’ensemble des cinq premiers mois de 2006, l’indice du chiffre d’affaires dans le commerce de détail reste cependant inférieur de 0,3% à sa valeur correspondante de 2005. Le nombre d’immatriculations de voitures neuves a connu une croissance spectaculaire au cours des deux premiers trimestres de 2006. Selon les chiffres publiés par la DG Statistique et Information économique, on observe ainsi une hausse de 19,7% du nombre de véhicules neufs immatriculés au premier trimestre 2006 à un an d’écart (effet salon automobile) suivie d’une hausse de 6,8% au deuxième trimestre. Sur l’ensemble des six premiers mois de l’année, le nombre d’immatriculations de voitures particulières neuves est de 13,5% supérieur à sa valeur correspondante de 2005 et de 10,9% à celle de 2004, année également du salon automobile. Même si l’on reste loin des valeurs négatives enregistrées de mai à septembre 2005, l’indicateur de confiance des consommateurs établi par la Banque nationale, s’est quelque peu détérioré de février 2006 à mai 2006 (exception faite d’avril). Il est ainsi passé de –1 point en janvier 2006 à -6 points en mai 2006 pour ensuite remonter à –2 points en juin et juillet 2006, interrompant ainsi la détérioration du climat de confiance des consommateurs. Si l’on prend l’indicateur lissé afin d’en extraire son profil tendanciel, celui-ci reste orienté à la hausse. 7 6. Investissements Selon les comptes nationaux trimestriels, les investissements des entreprises ont augmenté de 1,9% au premier trimestre 2006 par rapport au trimestre précédent, après une diminution de 0,7% au dernier trimestre 2005. En glissement annuel, les investissements des entreprises ont diminué de 0,3% au premier trimestre 2006. Ce qui s’explique notamment par un effet de base après les taux de croissance à deux décimales enregistrés durant les deux premiers trimestres de 2005 (effet navires et ventes de bâtiments publics). Sur l’ensemble de l’année 2005, les investissements de l’ensemble des entreprises déclarantes (TVA) étaient supérieurs de 7,1% à leur valeur correspondante de 2004 (contre 4,6% un an auparavant), soit +4,5% pour l’industrie et la construction et +8,4% pour les services. En termes de trimestres, l’accélération observée dans le rythme de progression au dernier trimestre de 2005 s’est prolongée au premier trimestre 2006 pour 8 l’ensemble des déclarants avec 4,7% de hausse à un an d’écart. Ce mouvement d’accélération s’observe tant pour l’industrie et la construction que pour les services. Par ailleurs, l’amélioration du climat conjoncturel dans l’industrie, l’évolution du taux d’utilisation désaisonnalisé des capacités de production industrielle, ainsi que la nécessité de rénover l’outil de production après plusieurs reports de projets, sont autant de facteurs de soutien aux investissements des entreprises pour les trimestres futurs. Selon les résultats de l’enquête de mai 2006 réalisée par la BNB, les investissements dans l’industrie manufacturière (au sens strict) devraient augmenter de 16,1% (à prix courants) en 2006, après cinq années consécutives de recul. La reprise attendue devrait se traduire à travers toutes les branches d’activités (exception faite du secteur “textile et cuir” et, dans une moindre mesure, de « l’assemblage automobile »). SPF Economie, P.M.E., Classes moyennes et Energie 7. Commerce extérieur extra-européens ont augmenté de 6% (contre 13,2% au dernier trimestre 2005). Après avoir progressé, à un an d’écart, de respectivement 7,4% et 10,8% (en valeur) au dernier trimestre 2005, les exportations et les importations de biens ont respectivement crû de +11,4% et de 16,6% au premier trimestre 2006, soit de 3,5% et de 7,1% en volume. En avril, ce dynamisme à un an d’écart s’est quelque peu interrompu, les exportations régressant tant en valeur (-4,1%) qu’en volume (-8,6%) et si les importations continuent de croître en valeur (+1,8%), elles reculent en volume (-3,4%). 2006 Cette accélération des échanges en glissement annuel résulte de l’intensification des flux intra-européens; les exportations à destination des marchés extra-européens ayant eu tendance à ralentir. De +5,2% à un an d’intervalle au dernier trimestre 2005, les exportations intra-UE ont enregistré un rebond au premier trimestre 2006 de 12,3% (contre respectivement 14,9% et 8,2% pour les exportations à destination des marchés extraeuropéens). Cette intensification des flux intra –européens au premier trimestre 2006, s’observe également pour les importations belges. Ainsi, les importations belges en provenance des marchés intra-européens ont crû de 20,3% au premier trimestre 2006 (contre 10,1% de hausse au dernier trimestre 2005) tandis que les importations en provenance des marchés Carrefour de l'économie 7-8A Selon les derniers chiffres de l’ICN, les échanges ont repris en mai avec une hausse des exportations totales en valeur de l’ordre de 13,8% et des importations de 16,2% par rapport à mai 2005. Ainsi, nos exportations afficheraient une croissance de 8,7% et nos importations de 13,5% en moyenne pour les cinq premiers mois de 2006 par rapport à la période correspondante de 2005, soit un rythme légèrement inférieur pour les exportations que celui observé pour la même période à un an d’écart (+9,1%) et supérieur pour les importations (10,9%). La balance commerciale se solde en mai par un excédent de 0,5 milliard d’euros contre un excédent de 0,8 milliard d’euros en mai 2005. 9 8. Prix à la consommation Après s’être orientée à la hausse au cours des mois d’avril et de mai 2006, l’inflation, mesurée par la variation sur un an de l’indice global des prix à la consommation, s’est ensuite inscrite à la baisse. De 2,19% en mai dernier, le niveau général des prix a été ramené à 1,6% au mois de juillet. Un profil d’évolution qui résulte de la croissance moins significative des prix des produits non-alimentaires et des services. 10 en juillet contre encore 16,37% en mai. Leur apport à l’inflation du mois de juillet a été de 0,3 point de pourcentage après une contribution positive de 0,8 point de pourcentage en mai et de 0,9 point en moyenne pour les trois premiers mois de 2006. En revanche, la croissance des prix des denrées alimentaires a été plus substantielle en juillet. Sous l’impulsion du redressement des prix des produits frais, le glissement annuel des prix des produits alimentaires est passé de 1,08% en mai à 2,17%. Sur les sept premiers mois de l’année, l’inflation s’est élevée à 2,05% en moyenne contre 2,74% pour la période correspondante de 2005. Ainsi, la contribution du groupe des produits alimentaires à l’inflation a été multipliée par deux, s’établissant à 0,4 point de pourcentage en juillet contre 0,2 point au mois de mai. Reflétant les cours du pétrole brut sur les marchés internationaux, les prix des produits non-alimentaires ont progressé de 1,22% à un an d’écart en juillet après avoir atteint un pic de 2,96% en mai dernier. La croissance en rythme annuel des prix des produits pétroliers s’est en effet élevée à 5,74% Par ailleurs, l’inflation sous-jacente (hors composantes volatiles) reste orientée à la baisse. Après avoir crû à un an d’intervalle de 1,2% en début d’année, l’indice sous-jacent a progressé de 0,9% et de 0,6% respectivement en mai et en juillet 2006. SPF Economie, P.M.E., Classes moyennes et Energie 9. Marché de l’emploi Selon les comptes nationaux trimestriels, 9.000 emplois ont été créés au premier trimestre 2006 par rapport au trimestre précédent (dont 3.000 emplois indépendants) et 33.000 par rapport au premier trimestre 2005 (dont 7.000 indépendants). La majorité des nouveaux emplois créés au cours de ce premier trimestre 2006 l’ont été dans les services (8.000 unités dont 5.000 dans les « Activités financières, immobilières, de location et de services aux entreprises »), tandis que l’industrie a connu un recul de l’emploi de 3.000 unités. 2006 Ainsi, au premier trimestre 2006, 4.225 milliers de personnes étaient occupées en Belgique, parmi lesquelles 2% le sont dans l’agriculture, 15% dans l’industrie, 6% dans la construction et 78% dans les services. Carrefour de l'économie 7-8A En juillet 2006, le nombre de demandeurs d’emploi inoccupés (DEI) s’élevait à 619.567 (soit 289.802 hommes et 329.765 femmes). On observe une hausse par rapport à juin mais celle-ci est récurrente durant les mois d’été (activité économique ralentie pendant les vacances, réinscription comme demandeurs d’emploi des enseignants contractuels, etc.). En glissement annuel, le nombre de DEI a diminué de 0,2% en juillet contre une hausse de 0,7% en juin. Le taux de chômage belge s’établit à 13,0% en juillet, marquant ainsi une stabilisation à un an d’écart et une progression de 1 point de pour-cent par rapport à juin. Le taux de chômage harmonisé s’élève à 8,7% en juillet 2006 (contre 8,6% en juin 2006 et 8,5% en juillet 2005). 11 10. Synthèse macro-économique Principales prévisions économiques relatives à la Belgique (Variations en %) PIB Inflation Source 2006 2007 2006 2007 Bureau fédéral du Plan (a) 2.4 2.1 1.8 1.8 OCDE (b) 2.5 2.4 2.2* 1.9* Commission UE (c) 2.3 2.1 2.4* 2.1* BNB (d) 2.5 2.0 2.4* 1.9* FMI (e) 2.1 2.4 2.4 1.8 IRES (f) 2.8 2.3 2.0 1.9 (a) Perspectives économiques 2006-2011 de mai 2006. Les prévisions du budget économique de l’ICN seront actualisées en septembre 2006. (b) Perspectives économiques de l’OCDE, n°79, juin 2006. (c) Commission européenne, printemps 2006. (d) Résultat présenté par la BNB parallèlement à la publication du bulletin mensuel de la BCE, juin 2006. (e) Prévisions, avril 2006. (f) Perspectives économiques, juillet 2006. * = indice harmonisé Carrefour de l’Economie: informations pratiques Carrefour de l’économie est envoyé gratuitement à toute personne intéressée par la publication. 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