VENEZUELA – 22 mars 2015 Liliana Ortega Mendoza

2016– Ces avocats persécutés dans le monde
VENEZUELA – 22 mars 2015
Liliana Ortega Mendoza
Harcelée et stigmatisée parce qu’elle plaide pour des victimes de
violations devant la Cour interaméricaine des droits de l’Homme
Le 22 mars 2015, lorsque Liliana Ortega Mendoza est
arrivée à l'aéroport international Simon Bolivar de
Maiquetia, au retour de Washington en compagnie d'autres
défenseurs des droits de l’Homme, le groupe a été
pourchassé et harcelé par trois inconnus, dont l'un était
apparemment armé. Les individus portaient des vêtements
civils et malgré l'absence de toute marque d'identification
visible, ont pu circuler librement dans les zones réservées
de l’Aéroport sans qu’aucune autorité ne leur demande de
présenter une quelconque identification. Les trois hommes ont suivi Liliana
Ortega jusqu’à son véhicule dans le but de l’intimider en ne cessant de la
photographier pendant tout le trajet.
Liliana Ortega Mendoza est depuis 2014 en permanence l’objet d’un harcèlement
et de menaces publiques en sa qualité d’avocate et de fondateur du « Comité des
familles des victimes des événements de février-mars 1989 » (COFAVIC), dont
elle accuse des fonctionnaires de l'État vénézuélien.
Liliana Ortega Mendoza est avocat et professeur titulmaire de la chaire de droits
de l’Homme à la Faculté de droit de l'Université catholique Andrés Bello. Depuis
1992, elle a plaidé de nombreuses affaires impliquant le Venezuela devant la Cour
interaméricaine des droits de l’Homme. Depuis octobre 2014, le directeur et le
président de l'Assemblée nationale, ne cessent de stigmatiser publiquement
Liliana Ortega dans les médias en l’accusant de se livrer à une entreprise de
conspiration et de déstabilisation devant la Cour contre le Venezuela.
Le 11 février 2015, une émission de télévision a fait une référence explicite aux
personnes qui interviennent aux audiences de la Commission interaméricaine, en
visant expressément et personnellement Liliana Ortega Mendoza. Le 12 février,
des photographies de Liliana Ortega avec le logo du COFAVIC ont été placées sur
le site internet de l'émission de télévision, avec l'accusation d'être des
conspirateurs de l'extrême droite vénézuélienne. Le 18 mars 2015, la même chaîne
de télévision a mentionné la participation de Liliana Ortega à la 154e session de la
CIDH à Washington DC, en l’accompagnant de photographies prises
clandestinement à l’Aéroport de Maiquetia lorsqu’elle revenait de plusieurs
audiences devant la Commission interaméricaine Cour des droits de l’Homme.
Le 20 mars 2015, la Commission a exprimé sa préoccupation en ce qui concerne
l'accusation, de l'intimidation et des actions visant à discréditer les défenseurs des
droits de l’Homme au Venezuela pour le seul exercice de leur droit à saisir le
système interaméricain des droits de l’Homme et ont exhorté les autorités
vénézuéliennes en toutes circonstances de s’abstenir de déclarations
stigmatisantes qui mettent en danger leur sécurité et leur intégrité.
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