voyage d`assistance technique du service forestier du ministere
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VOYAGE D’ASSISTANCE TECHNIQUE DU SERVICE FORESTIER DU MINISTERE AMERICAIN DE L’AGRICULTURE (USDA) EN REPUBLIQUE DE MADAGASCAR en appui à l’USAID pour aider à l’élaboration d’un Système d’Information Rapport Préliminaire Durée de la Mission : 21 septembre au 03 octobre 2003 Rapport présenté par : Shaun P. McKinney USDA Forest Service Washington Office Natural Resources Information System 4077 Research Way Corvallis, OR 97333 (541) 750-7188 [email protected] Reuben Weisz USDA Forest Service Southwestern Region 333 Broadway SE Albuquerque, NM 87102 (505) 842-3217 [email protected] ETENDUE DE L’ASSISTANCE TECHNIQUE L’équipe d’assistance technique se focalisera sur les recommandations de (a) mettre en œ uvre un système d’information global, (b) de mettre en place des infrastructures techniques pour appuyer ce système d’information, et (c) d’exécuter et de supporter de manière organisationnelle le système d’information. Ces processus sont nécessaires pour un système d’information réussi. De brèves recommandations seront apportées ayant trait à d’autres questions identifiées dans ce rapport. Toutefois, celui-ci ne donnera pas tous les détails qui peuvent s’avérer nécessaires. CONTEXTE Demande de l’USAID et Objectif du voyage d’assistance technique Il n’existe pas actuellement de système d’information d’entreprise pour le Ministère de l’Environnement et des Eaux et Forêts (MEEF). En même temps, il y a un besoin constant et croissant d’informations sur les forêts du pays et leur exploitation, sur la végétation et la biodiversité. La déforestation constitue un problème tant national qu’international à cause du niveau disproportionnellement élevé d’endémisme de la faune et de la flore du pays. Suite à ces préoccupations, la Direction Générale des Eaux et Forêts (DGEF) procède actuellement à une nouvelle revue fondamentale de sa politique d’information. La DGEF a, en effet, demandé à l’Agence Américaine pour le Développement International (USAID) son appui pour une revue des éléments rentrant dans le cadre d’un système d’information et des recommandations en vue d’identifier des options pour un nouveau système d’information. Une mission financée par l’USAID composée de deux Cadres du Service Forestier du Département américain de l’Agriculture (USDA-FS), s’est déroulée du 21 septembre au 04 octobre 2003. L’équipe de la mission se composait de : - - Shaun P. McKinney, Expert en systèmes d’information sur les ressources naturelles, Service Forestier du Département de l’Agriculture, Personnel de Gestion des Ecosystèmes, Siège National, Corvallis, OR ; et de Reuben Weisz, Coordonnateur Régional des informations sur les Ressources, Service Forestier de l’USDA, Région du sud-ouest. 1. Objectifs de la mission Une description détaillée des objectifs de la mission a été remise à l’équipe avant son arrivée à Antananarivo. Ces objectifs ont été affinés davantage avec l’aide de l’ONG PACT. Cinq objectifs essentiels ont été définis, à savoir : 1) exécuter une revue et apporter une contribution au document de projet de politique d’information préparé par le Consultant de MIRAY 2) fournir et présenter à la DGEF et à son staff les conclusions et les recommandations de la mission. Inclure des exemples à partir des systèmes d’information existants du Service Forestier américain 3) fournir un cadre de modèles de document sur les rôles et les responsabilités 4) rester en contact avec PACT et la DGEF afin d’identifier d’éventuelles opportunités naissantes en vue d’autres collaborations 5) présenter un bref rapport sur les conclusions et les recommandations de la mission Ces objectifs ont été atteints. 2. Activités de la mission La Mission de l’USAID/Madagascar et PACT ont remis à l’équipe une liste des activités jugées utiles pour l’atteinte des objectifs de la mission. Ces activités consistaient en : 1) Une rencontre avec les représentants de la DGEF, de l’ANGAP, de l’Office National pour l’Environnement (ONE), de l’Association du Réseau des Systèmes d’Information Environnementale (ARSIE), du World Wildlife Fund (WWF), de Conservation International (CI), du Bureau des Mines, et d’autres dans le but d’avoir une meilleure compréhension des systèmes de gestion des informations et des besoins actuels à Madagascar. 2) Une étude des documents appropriés disponibles auprès de la DGEF relatifs aux processus d’information, aux exigences de données et aux besoins en informations du service, ainsi qu’à la gestion de ces informations. 3) Une formulation d’un ensemble de recommandations en vue de la mise en place d’un système d’information d’entreprise à partager avec le DGEF 3. Produits finals prévus L’USAID/Madagascar a identifié des produits finals spécifiques qu’elle aimerait voir réalisés par l’équipe d’assistance technique, dont notamment : 1) une liste de recommandations spécifiques pour la création et l’entretien d’un nouveau système d’information 2) une présentation à la DGEF comprenant le premier produit final ci-dessus et des exemples de systèmes actuellement opérationnels aux Etats-Unis 3) une revue et un apport technique au document de projet de politique d’information du MEEF L’équipe a soumis ces produits finals. Objectifs et Attentes du Directeur Général des Eaux et Forêts Les membres de l’équipe d’assistance technique, accompagnés de Hoby Ramarson (Expert en ressources d’informations de PACT), Ny Aina Ravelomanantsoa (Documentaliste et Traducteur) de PACT), et Abraham Elison (Consultant de MIRAY) ont rencontré Paul Raonintsoa, Directeur Général des Eaux et Forêts, et Volatiana Rahanitriniaina, Chef du Service Unité Système d’Information. Il a été demandé au Directeur Général quels étaient ses souhaits et ses attentes d’un système d’information. Les points suivants ont été identifiés : 1) Un système d’information qui facilite la bonne gouvernance, et plus particulièrement une gestion efficace des forêts de Madagascar. 2) Un système qui fonctionne à travers les Ministères et à tous les niveaux de la DGEF. 3) Le développement proprement dit d’un système opérationnel, depuis le niveau conceptuel à la phase d’exécution. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS Introduction Les discussions avec l’USAID et les Responsables du Gouvernement malagasy, les organisations non gouvernementales (ONG) et les associations d’information ont révélé un certain nombre de problèmes relatifs à la technologie existante et au potentiel de mettre en œ uvre un système d’information. Un document préliminaire intitulé Projet de Politique d’Informations Forestières élaboré par Abraham Elison, donne un aperçu des maints problèmes auxquels la DGEF est aujourd’hui confrontée. Le document expose également les grandes lignes des éléments essentiels de la Politique d’Information du gouvernement malagasy. La DGEF a récemment participé à la compilation du Tableau de Bord Environnemental. Elle était un des principaux contribuants au projet de collecte et de communication des données. Les métadonnées associées et d’autres informations sur les soumissions n’étaient pas facilement disponibles. Cet exemple met en lumière le besoin d’un système d’information standard à l’échelle d’une organisation. Conclusions Conclusions de l’équipe de gestion des informations d’USFS Contexte Ces conclusions reposent sur 18 interviews menées pendant deux semaines au sein du MEEF, au niveau du service des eaux et forêts (CIREF, DGEF) et ministériel de l’organisation, ainsi qu’auprès des partenaires de la DGEF dont des agences gouvernementales malagasy telles que ANGAP, ONE, ARSIE, le Bureau du Cadastre Minier de Madagascar, CRD, etc. ainsi que PACT et des ONG comme WWF, CI, etc. Les gens que nous avons rencontrés et interviewés nous ont beaucoup impressionnés. Leurs qualités personnelles, leur sens professionnel et leur bonne volonté de partager leurs connaissances et expériences avec nous ont fait de ce voyage un succès. Pendant toute la durée de notre séjour à Madagascar, nous avons, à maintes reprises, entendu nombre de préoccupations lesquelles sont reflétées dans les conclusions cidessous. Avec quelques petites révisions, ces conclusions pourront être traduites en vision de gestion des informations pour le service. Conclusions L’Environnement de Gestion 1- Une vision de gestion des informations est nécessaire 2- L’information doit être gérée en tant que ressource de valeur 3- Une gestion, une compréhension et un engagement clairement articulés à la vision de gestion des informations sont nécessaires 4- Les besoins d’un appui au leadership doivent sans cesse être communiqués au personnel des Eaux et Forêts à tous les niveaux du Service 5- Les informations doivent être librement partagées avec tout le personnel à chaqwue niveau du service et à tous les niveaux du Service, ainsi qu’avec tous les partenaires du Service. La propriété des données ne doit en aucun cas échoir à une personne ou à une partie du Service. Elles ne doivent pas être « vos » données ou « mes » données ; elles doivent être « nos » données. 6- La gestion des informations ne doit pas être le travail d’autrui. Une définition claire des rôles et des responsabilités de chaque individu en matière de gestion des informations est nécessaire. 7. Les informations nécessaires à l’accomplissement du travail (c’est-à-dire les exigences du travail) doivent être clairement définies à chaque niveau du service. Les « exigences du travail » consistent en une prise de décisions basées sur des informations et en un travail tel que l’élaboration de plans de gestion des ressources, l’octroi de permis, l’application des lois, le suivi et la communication de l’évolution des projets, le contrôle, les rapports ascendants à fournir (tels que la contribution au Tableau de bord), et un système budgétaire basé sur la performance. 8. Le service doit clairement définir la manière dont les données seront utilisées. 9. Les rôles, les responsabilités et les procédures d’entretien des données doivent être clairement définis et assignés. 10. Des normes sont nécessaires pour les données. 11. Des protocoles et des normes de collecte de données doivent être clairement définis. 12. Des normes de métadonnées telles que celles fournies par ARSIE doivent être utilisées. 13. Le service doit fournir des métadonnées à ARSIE. 14. Il faut obtenir des informations et les partager en temps voulu au sein du service. 15. Les données sur les ressources doivent être rassemblées et maintenues aussi près du terrain que possible. 16. Les pots-de-vin, la corruption et les conflits d’intérêt qui influent de près ou de loin sur les agents de terrain doivent être éliminés. Ils constituent un obstacle important sur le terrain à l’obtention d’une information de qualité sur les ressources. 17. Des ressources suffisantes (personnes, compétences, formation, financement, matériel et fournitures) sont nécessaires à tous les niveaux de l’organisation, des agents de terrain au siège national. Une motivation doit être donnée à tout le personnel pour gérer les informations. 18. Une répartition des ressources pour la gestion des informations (personnes, compétences, formation, technologie, et données) est nécessaire au sein du MEEF (par exemple au sein de l’ANGAP et de la DGEF), et entre le MEEF et ses partenaires, les autres services gouvernementaux, les ONG, etc. 19. Une gestion des informations peut appuyer les changements organisationnels nécessaires aux niveaux national, régional et local du service. De même, des changements organisationnels sont nécessaires pour supporter la gestion des informations à tous les niveaux de l’organisation. Technologie et Systèmes 1. Un plan « d’Architecture d’Entreprise » doit être défini et mis en œ uvre. La technologie la meilleure, la plus rentable et la plus facile à utiliser (hardware, 2. logiciel et systèmes de communication) doit être utilisée. (Des suggestions sur quels types/quelle marque de matériel et logiciel informatiques sont nécessaires dépassent les compétences de la mission actuelle de l’équipe). Le système d’octroi de permis élaboré par le Bureau du Cadastre Minier de Madagascar constitue un bon exemple de ce qu’on peut faire. Dans la mesure du possible, une technologie moderne de communication telle que l’email et l’internet doit être utilisée ; à défaut, recourir à d’autres moyens de communication (visites de site, service de courrier régulier, téléphone et radio). Une technologie et des systèmes standard doivent être utilisés au sein de toute 3. l’organisation. La technologie doit être acquise, gérée et entretenue comme un investissement qui 4. soutient la mission du service. 5. Une sécurité adéquate doit être assurée pour toute la technologie (et les données) pour la protéger des pertes causées par les conditions environnementales (telles que la chaleur, l’humidité, la poussière et le défaut d’alimentation), les menaces technologiques (comme les virus et le piratage informatiques), les accidents et les vols. Ressources Humaines 1. Un plan de développement des ressources humaines chargées de la gestion des informations doit être élaboré et mis en œ uvre. Une organisation de gestion des informations est nécessaire à tous les niveaux du 2. service. Une dotation en personnel, des compétences, une formation et des mesures 3. d’incitation suffisantes doivent être mises en place. Des rôles et des responsabilités de gestion des informations clairement définis 4. sont nécessaires. La gestion des informations doit faire partie du travail de tout un chacun. 5. Au cas où des contraintes gouvernementales au niveau des salaires limiteraient la 6. capacité du service à engager et à conserver les compétences nécessaires à l’organisation, il faudra sous-traiter des compétences de gestion des informations auprès de gens, d’entreprises et d’institutions extérieurs au service. Personnes Externes et Partenaires 1. Les personnes et les partenaires extérieurs au MEEF doivent être capables d’accéder aux informations gérées par le MEEF, et de les exploiter. Dans la mesure du possible, les informations doivent être partagées avec les 2. personnes et partenaires extérieurs au MEEF La qualité des données du service doit être connue si on fournit des métadonnées. 3. Les personnes et les partenaires extérieurs au MEEF évalueront ces données si 4. elles sont cohérentes, complètes, fiables et aisément accessibles en temps voulu. Le service doit pleinement recourir aux services des personnes et des partenaires 5. externes pour la collecte des données nécessaires. Les ressources pour la gestion des informations (personnes, compétences, 6. formation, technologie et données) doivent être partagées avec les personnes et les partenaires externes. Personne n’assure un suivi des données sur les ressources au niveau de la 7. communauté locale. Avant que la responsabilité de gestion des ressources forestières ne soit transférée à une communauté locale, le contrat de gestion des ressources doit stipuler quelques conditions simples pour les données dont il faudra à la communauté locale et/ou au département des Eaux et Forêts et à ses partenaires assurer le suivi et la communication. Des mesures d’incitation doivent être fournies aux communautés locales pour 8. gérer leurs ressources et les données sur leurs ressources. 9. 10. Des études de cas positifs de ce qui est nécessaire pour gérer les ressources et les informations sur les ressources au niveau local doivent être menées et partagées en tant que volet de l’éducation environnementale au niveau local. Un programme de gestion des informations qui ne tient pas compte des besoins de la population habitant les zones forestières et limitrophes est voué à l’échec. Un exemple de technologie de l’information qui a réussi dans ce domaine est Cybertracker. Bien qu’il ne puisse pas s’agir de la solution à Madagascar, il illustre bien la manière dont la gestion des informations peut être intégrée aux besoins, aux valeurs et aux institutions locaux. Recommandations Au terme d’une analyse qualitative des conclusions ci-dessus, nous avons une série de recommandations pour la DGEF. Elles sont de quatre ordres, à savoir : - des recommandations de base des recommandations pour le système d’information des recommandations pour les infrastructures des recommandations de suivi Si ces recommandations sont adoptées et suivies, nous pensons qu’un système d’information opérationnel pourra être mis en œ uvre dans un court délai d’environ six mois. Ceci suppose que toutes les ressources seront engagées pour exécuter les recommandations. Recommandations de Base Appui au leadership Pour une mise en œ uvre réussie d’un système d’information, un appui clair et ferme au plus haut niveau de l’organisation est nécessaire. Cette vision de leadership doit être cultivée et exprimée à tous les niveaux subalternes de l’organisation. Une vision explicite du rôle de la gestion des informations et des attentes doit émaner de la DGEF et communiquée à tout le service. Le vecteur logique est une politique capitale en matière d’information dont le langage décrit explicitement la vision et l’avenir de l’information au sein du service. Mise en place d’une Politique de l’information pour la DGEF Le document préliminaire existant : Projet de Politique d’Informations Forestières, élaboré par Abraham Elison, a identifié certains des éléments fondamentaux nécessaires à une politique de gestion des informations. Notre équipe a rencontré son auteur, étudié le document préliminaire, et assuré un feedback. L’élaboration d’une politique capitale de l’information pour la DGEF doit se conformer à des décisions basées sur les recommandations d’El.ison. Il semble y avoir une confusion quant au rôle que joue l’information au sein du service. La politique doit clairement aborder la question de circulation des informations et les perspectives de qualité. Cette politique devra comprendre les sous-éléments suivants : Rôles et Responsabilités Cette politique se penchera sur les rôles et les responsabilités de l’individu et du niveau organisationnel au sein de tout le service. Une claire compréhension du rôle que détient l’information dans le service est également nécessaire afin de déterminer quelle information peut être partagée et avec qui, ainsi que l’échelon administratif approprié qui peut prendre ces décisions. La gestion des données constitue un besoin énorme et un rôle non rempli à différents niveaux de l’organisation. Analyse des Besoins en Informations (ABI) Accomplir une ABI est une des premières mesures qu’il faudra prendre rapidement si on doit mettre en place une politique d’information et mettre en œ uvre par la suite un système d’information. Il faudra passer en revue les besoins en information de chaque niveau de l’organisation et les décomposer selon les données et les modes de collecte des données. L’ABI doit aussi tenir compte des métadonnées tabulaires et spatiales. Protocoles Standard pour la Collecte des Données Des données cohérentes présentées sur des formats standard constituent la base d’un système et d’une politique d’information efficace. L’ABI décrira quelles informations et quelles données sont nécessaires pour atteindre les objectifs de gestion et satisfaire aux besoins politiques de la DGEF. Des protocoles standard définiront le format et des instructions très précises pour la collecte et le transfert des données dans le système d’information. Les protocoles standard ont trait à l’ABI et au Plan d’Acquisition des Données. Plan d’Architecture de l’Entreprise Un plan d’architecture de l’entreprise doit être conçu en même temps que l’ABI. Il permettra au service de cerner ses besoins spécifiques en hardware, en logiciel et en réseau, et de mettre en place une plate-forme pour évaluer la sécurité de la technologie. A tous les niveaux de la DGEF, les besoins en informatique et d’exploitation doivent être évalués et dressés suivant la technologie disponible et pratique. Les relations et les rapports qui existent entre chaque entité sont cruciaux car ils facilitent le mécanisme de circulation des données. Une fois mis en place, le plan devra constituer un excellent vecteur qui facilite la connectivité inter et intra ministérielle. Voici un petit exemple : DGEF DIREF DIREF Telephone/ Internet DIREF DIREF 10 GIS PC’s 5 Data PC’s 5 Analysis PC’s 50 Administration PC’s 70 Total DGEF Level PC’s DIREF Telephone/email DIREF 1 GIS PC 1 Data PC 1 Analysis PC Plan d’Acquisition des Données La politique devra se pencher sur la manière dont l’information sera introduite dans le système d’information du service. Il faudra prévoir du matériel informatique tel que des enregistreurs de données portatifs, ainsi que du papier et des canevas standardisés. Chaque niveau de l’organisation (DIREF, CIREF, etc.) peut avoir des bases de données d’entreprise qui introduisent des données et des informations. Des ressources peuvent être déployées pour recueillir des informations, notamment des consultants, des volontaires et le personnel de la DGEF. Plan de Ressources Humaines Une fois le plan d’architecture d’entreprise connu et l’ABI terminée, la politique doit aborder la question de l’organisation afin d’accomplir, de maintenir et de soutenir les tâches décrites dans la politique. Agrandir les Opportunités pour les Partenaires de Recueillir des Données Standard La politique d’information abordera le rôle que jouent les partenaires par leur contribution de données au système d’information de la DGEF. Ce besoin s’est fait jour au fil des interviews. Une claire compréhension des besoins en données et des protocoles standard pourra jeter les bases d’un consortium effectif de collecte de données à multiples facettes. Recommandations pour le Système d’Information Mettre en œ uvre un système d’information pour la DGEF La recommandation fondamentale de notre mission est de mettre en œ uvre un système d’information à la DGEF qui puisse suivre les activités et les informations essentielles du service. Ce système devra reposer sur le système actuellement mis en place au Bureau des Mines. Avec les recommandations de base en place, la conception d’une simple application de base de données spatialement intégrée serait technologiquement réalisable. A partir des interviews et de l’observation du système existant au Bureau des Mines, les mesures suivantes constitueront la base d’un système d’information opérationnel pour la DGEF : 1. Les données seront recueillies sur le terrain et au niveau des communautés par le personnel de la DGEF et les partenaires. Les données seront organisées suivant un format standard sur des fiches de 2. données ou sur des enregistreurs de données portatifs à l’avenir. Les données ainsi que les cartes seront rassemblées et revues hebdomadairement 3. par la CIREF. 4. 5. 6. Les données seront transférées à la DIREF pour saisie et leur entrée dans le système d’information géographique (SIG). Ceci pourra se faire par email, par courrier ou par téléphone. Des mises à jour hebdomadaires seront fournies à la base de données centrale, à Antananarivo. Des mises à jour hebdomadaires seront disponibles auprès de la DIREF et de la CIREF pour téléchargement afin de faciliter la gestion. Pour avoir un exemple de la façon dont un système de ce genre fonctionne, il faudra se rendre au bureau des Mines et voir leur système. Celui-ci permet aux informations concernant les permis de quitter le premier niveau et parvenir à l’échelon le plus élevé du gouvernement, et revenir au premier niveau en l’espace de 24 heures. Selon les personnes que nous avons interviewées, une circulation d’information semblable au sein des Eaux et Forêts pourrait prendre des mois, voire un an avant d’aboutir. La structure des données sera dictée par l’ABI, mais notre recommandation est de se concentrer sur un petit nombre de variables apparentés qui présentent un intérêt à chaque niveau de l’organisation. Par exemple : zone de tavy, zone de reboisement, zone de feux de brousse, zone de désertification, etc. Des données supplémentaires définies dans le cadre de l’ABI seront portées sur les fiches de données et reflétées dans la base de données. Les objets spatiaux commenceront à un niveau très large. La DGEF pourra se servir des polygones carrés du Bureau des Mines ou seulement de points pour définir spatialement les activités à entreprendre sur tout le paysage. La recommandation pour le système d’information est un petit système qui fonctionne à plein au niveau de toute la DGEF. Les complexités et d’autres domaines d’activité peuvent être identifiés plus tard à mesure que les ressources augmentent et qu’on acquiert de la vitesse. Explorer les Opportunités de Répartition des Ressources entre la DGEF et l’ANGAP La DGEF et l’ANGAP gèrent des terres qui sont physiquement ou écologiquement reliées, dans beaucoup de domaines. Il existe des opportunités de répartir les ressources entre le SIG et les programmes de technologie informatique dans chaque service. Ceci pourra concerner le partage de formation, de bureaux afin de capitaliser les ressources humaines, et le partage des données et du matériel. Cette recommandation s’appliquera à tous les niveaux de la DGEF. Recommandations pour les Infrastructures Augmenter les ressources des CIREF et des DIREF Fournir des ressources SIG aux niveaux des CIREF et des DIREF de l’organisation. A long terme, celles-ci comprendront un Spécialiste en SIG par bureau aux deux niveaux de l’organisation. A court terme, il pourrait y en avoir deux au niveau de la DIREF. Leurs tâches consisteront à apporter un appui au niveau de la DIREF et de se rendre dans les CIREF de cette DIREF pour appuyer les activités, et ce, de manière ponctuelle. Les ressources seront aussi composées de matériel informatique et d’un logiciel pour les rendre effectifs. Au niveau et en dessous de la CIREF, nous recommandons la mise à disposition d’outils de base pour la gestion des ressources forestières, notamment du papier et des canevas ainsi que le transport. Lors pratiquement de chaque interview, il a été question de l’insuffisance de la rémunération payée au personnel de la DGEF. On devra aborder le sujet en augmentant les ressources du service. Appui à ARSIE Une collaboration étroite avec ARSIE garantira que les données recueillies sont complétées par des niveaux appropriés de métadonnées. Un appui à l’organisation centrale et une mise en œ uvre intégrale de leurs normes sont recommandés. Mettre en place des mesures d’incitation et une Structure pour des Données de Qualité Une des premières mesures à prendre pour garantir la qualité des données est de placer la responsabilité de leur gestion à des niveaux multiples du flux des données. Ceci devra s’effectuer au moyen de la politique, des rôles et des responsabilités. La mise en place de mesures d’incitation pour des informations de qualité interviendra avec une surveillance et une compréhension accrues de la circulation des données. Cette question est aussi en relation directe avec le besoin de davantage de ressources financières à tous les niveaux de la DGEF. Responsabilité sur le Terrain Améliorée au sein de la DGEF (cf. Document sur le système d’octroi de permis de l’USAID) Pour améliorer la qualité des données, nous recommandons une plus grande surveillance au niveau du système d’octroi des permis et des autres processus relevant de la CIREF. Cela responsabilisera plus les agents locaux, et motivera éventuellement l’introduction d’informations de qualité dans le système. Recommandations de Suivi Voici les mesures et activités recommandées pour assurer une mise en œ uvre intégrale des recommandations de base, celles pour le système d’information et les infrastructures. Poursuivre l’aide /les conseils entre la DGEF et le Service Forestier américain ou d’autres organisations. Assurer/partager des opportunités de formation Concevoir un Plan de Travail et un calendrier de mise en œ uvre Elaborer des formations avec les partenaires Assurer le suivi et fournir une assistance à des phases appropriées du système d’information de la DGEF. CONCLUSION 1. Il est clairement établi qu’un système d’information global est nécessaire pour assurer la bonne gouvernance et la responsabilisation au sein de la DGEF. 2. Les auteurs estiment qu’il est possible d’appliquer un système d’information limité pour la DGEF dans les 6 à 12 prochains mois si les recommandations sont suivies. Annexe A Contacts établis au cours de la mission : Rahonintsoa Nivondrahona Paul Directeur Général des Eaux et Forêts Rahanitriniaina Volatiana Chef de l’Unité Système d’Information Abraham Elison Consulant de PACT auprès de la DGEF pour proposer une Politique d’Information Ramaroson Balsam Technicien SIG-USI Rakotomavoarimanana Hanitriniala Technicien SIG-USI Rajaonarison Mihamina Niriana Technicien SIG-USI Andrianjatovo Rakotomanana Hery Technicien SIG-USI Rakotoarijaona Jean Roger Directeur des Informations Environnementales-ONE Président de l’Association du Réseau des Systèmes d’Information Environnementale (ARSIE) Razafinakanga Secrétaire Exécutif de l’Association du Réseau des Systèmes d’Information Environnementale (ARSIE) Rasoloniaina Victor Chef de la Circonscription des Eaux et Forêts de Fort-Dauphin Razakanjoelina Rejela Directeur du Parc National d’Andohahela, Fort-Dauphin Dufils Jean-Michel Chef du Département Gestion des Connaissances Nouveau Représentant résident de PACT Madagascar Andriamoraniaina Harijaona Chargé de projet PACT PACT Madagascar Andrianjafiravelo Tsitohaina Chef de l’Unité Recherche & Développement PACT Madagascar Ramarson Hoby Spécialiste en Système d’Information Ravelomanantsoa Ny Aina Helivololona Sahondra Assistante Documentaliste PACT Madagascar Fenn Marc WWW Fort-Dauphin Randrianasolo Harison MSc. Conservation Biology Directeur de la Conservation des Espèces Conservation International Rabarison Harson Directeur de la Recherche Conservation International Rajaspera Bruno Tsing Yat Coordonnateur de Projets du Conservation Biodiversity Center Eboroke Sylvain Directeur du Centre Ecologique de Libanona Andrianisa José Directeur Technique du Projet de gestion des ressources forestières Ratsimbahotra Tahiry Responsable du Système d’Information de CRD Rakoto Jasmin Daniel Coordonnateur Général du CRD Annexe B ITINERAIRE DE LA MISSION L’équipe de gestion des informations d’USFS a visité Madagascar du 21 septembre au 03 octobre 2003. Abréviations : DGEF : Direction Générale des Eaux et Forêts (équivalent du Forest Service) DIREF : Direction Interrégionale des Eaux et Forêts (1 dans toutes les 6 provinces) CIREF : Circonscription Régionale des Eaux et Forêts (Fort-Dauphin a une CIREF) MIRAY : Consortium de 3 ONG financé par l’USAID qui apporte un appui au service forestier, au service des parcs et à d’autres agences gouvernementales. Les trois ONG qui le composent sont World Wildlife Fund (WWF), Conservation International (CI) et PACT. ANGAP : Service malagasy des Parcs QMM/GDA : Société minière canadienne d’extraction de l’ilménite à Fort-Dauphin Voici un programme révisé à partir des commentaires de Jean Michel : Lundi 22 septembre Matinée : réunion à l’USAID Après-midi : réunion avec PACT et discussion avec le Consultant de MIRAY au sujet de la politique d’information de la DGEF Mardi 23 septembre Matinée : Visite de courtoisie auprès du Ministre del’Environnement, et des Eaux et Forêts (DGEF, et réunion de suivi avec le Chef de l’Unité Système d’Information /UGIF). Affinage du programme. Après-midi : Séance de travail avec le Consultant de MIRAY et le Chef de l’Unité Système d’Information/DGEF, ainsi qu’avec d’autres partenaires de la DGEF en gestion de système d’information (CI,WWF, CAF… ) Mercredi 24 septembre Etude des documents avec le Consultant de MIRAY et le Chef de l’Unité Système d’Information Jeudi 25 septembre Réunion et séance de travail avec PACT/DGC (+JMD+ Consultant de MIRAY) Vendredi 26 septembre Matinée : Présentation d’un modèle de Plan et de Politiques de Gestion des Informations des Etats-Unis Après-midi : Etude des documents Samedi 27 septembre Départ pour Fort-Dauphin Dimanche 28 septembre Visite à la réserve spéciale de Berenty, aux sites d’exploitation minière de QMM/GDA Lundi 29 septembre Matinée : réunion et visite de la CIREF et ANGAP (Parc National d’Andohahela) Après-midi : réunion avec le Comité Régional de Développement (CRD) ou visite au Parc National d’Andohahela Mardi 30 septembre Retour sur Antananarivo Mercredi 1er octobre Etude des documents/rédaction de rapport/autres réunions le cas échéant Jeudi 02 octobre Compte-rendu auprès de la DGEF Vendredi 03 octobre Journée de compte rendu avec le Directeur Général par intérim de l’USAID, Stephen Haykin. Annexe C Les auteurs tiennent à remercier vivement les principaux contacts ci-après pour leur aide et leur participation : Monsieur Paul Raonintsoa, Directeur Général du Ministère de l’Environnement et des Eaux & Forêts, Direction Générale des Eaux et Forêts, Antananarivo, Madagascar Monsieur Hoby Ramarson, Spécialiste en Système d’Information, PACT, Antananarivo, Madagascar Madame Niriana Mihamina Rajaonarison, Technicien SIG-USI, PACT, Antananarivo, Madagascar Nos remerciements et notre gratitude s’adressent également : à Kathleen Lawlor, Spécialiste du Programme Afrique, International Programs, USDA Forest Service, 1099 14th Street, NW, 5500W, Washington, DC 20005 ; et Olivier Pierson, Coordonnateur par intérim du Programme Afrique, International Programs, USDA Forest Service, 1099 14th Street, NW, 5500W, Washington D.C. 20005 pour la logistique et les briefings avant et après notre voyage. Notre sincère appréciation pour l’assistance inestimable en matière de logistique et de communication essentielle dans le pays à : Greg Overton, Spécialiste en Gestion des Ressources Naturelles de l’USAID/Madagascar, Villa Vonisoa III, Anosy, B.P. 5253, Antananarivo, Madagascar Annexe D LISTE DES ACRONYMES APN CI CIME CIREF DGEF DIREF GPS ONG OSF SNEF USAID USDA-FS WWF : Agents de Protection de la Nature : Conservation International : Comité Interministériel de l’Environnement : Circonscription Régionale des Eaux et Forêts : Direction Générale des Eaux et Forêts : Direction Régionale des Eaux et Forêts : Système Mondial de Positionnement : Organisation Non Gouvernementale : Observatoire National du Secteur Forestier : Syndicat National des Exploitants Forestiers de Madagascar : Agence Américaine pour le Développement International : Service Forestier du Ministère de l’Agriculture des Etats-Unis : Fonds Mondial pour la Nature