Panneaux rayonnants pour les halles d`engraissement
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Panneaux rayonnants pour les halles d`engraissement
AVICULTURE SUISSE Economiser l‘énergie grâce à la chaleur de rayonnement Panneaux rayonnants pour les halles d’engraissement Malgré un investissement plus important, la combinaison entre un chauffage au bois (plaquettes) et un plafond équipé de panneaux rayonnants, le coût annuel d’exploitation est plus intéressant. Le bois est avantageux et possède un pouvoir calorifique élevé; les panneaux rayonnants diffusent la chaleur au bon endroit. Généralement, les halles d‘engraissement de poulets sont équipées de chauffages à air chaud au gaz. M. Ueli Bürgin, agriculteur à Islikon (TG), a choisi un autre système de chauffage pour son poulailler d‘engraissement de 12‘000 places: le plafond à panneaux rayonnants de la firme Raschotherm utilisé généralement dans la construction des halles industrielles. Ces panneaux de 30 cm de largeur sont équipées dans le sens de la longueur d‘un tuyau en cuivre pour l‘eau chaude. De chaque côté, une plaque de cuivre répartit et diffuse la chaleur. Une isolation empêche que la chaleur s‘évacue vers le haut. Ainsi, 93 % de la chaleur est distribuée vers le bas. Le cuivre est un métal cher mais idéal comme conducteur d‘énergie; le prix du mètre courant se monte à environ CHF 100.-. Faire rayonner la chaleur du plafond La chaleur vient bien du plafond mais chauffe avant tout le sol. Elle reste mieux au niveau des animaux et a moins tendance à remonter. Comme le confirme M. Bürgi, la litière reste également plus sèche. Dans le passé, avec un chauffage conventionnel à gaz, la température devait être plus haute de 3 à 4° C. Afin que le sol soit chaud, le chauffage doit être enclenché deux jours avant l’arrivée des animaux. La litière de copeaux de bois Foto à gauche: conception des panneaux rayonnants. L‘eau chaude qui passe dans les conduites en cuivre transmet la chaleur dans les plaques de cuivre situées de chaque côté; Foto à droite: six rangées de panneaux rayonnants dans la halle de 12’000 poulets de 80 m de longueur et 11 m de largeur AS 3/08 9 AVICULTURE SUISSE Questionné pour vous: Lutz von Strauss, Micarna SA Après la crise de la grippe aviaire des années 2005 et 2006, l‘année 2007 peut être qualifiée de bonne; aussi pour Micarna SA ? Faisant référence aux années de grippe aviaire, le budget 2007 avait été établi avec prudence. L’augmentation de la consommation dans la volaille nous a trompés en bien. Le contexte global dont les causes sont diverses nous a également été favorable. Notre chiffre d’affaire 2007 est supérieur de 15 % à celui de l’année précédente et il se situe 27 % au dessus du budget. Une réduction massive de la production en 2005/06 suivie d’une augmentation fulgurante en 2007: comment avez-vous géré cette situation avec vos producteurs ? Comme dans toute situation de partenariat, le succès est partagé. Les bases d’une collaboration durable orientée sur l’avenir ont été fixées avec l’introduction de la flexibilité dans le nouveau contrat d’engraissement. La séparation des frais fixes et des frais variables offre aux producteurs une certaine sécurité lors d’une planification à long terme; elle assure au transformateur la souplesse nécessaire liée au marché. Les stocks considérables de produits congelés n’ont profité à personne. Personnellement, comment vivezvous votre fonction avec ces hauts et ces bas sur le marché de la volaille ? Les hauts et les bas font partie de la vie et nous vivons tous de telles situations. Dans le domaine du poulet suisse, nous bénéficions d’une situation des plus favorables. Dans la volaille, je ne connais nulle part au monde un tel niveau d’hygiène et une protection des animaux appliquée aussi rigoureusement sur l’ensemble du territoire. Avec notre poulet suisse, le consommateur a accès à un produit inégalable. D’autre part, si «l’eau du bain» reste glacée pour une longue période, une foi sans faille en l’excellence de notre produit est d’un secours inestimable! L’augmentation au niveau mondial du prix des matières premières a t’elle amélioré la capacité concurrentielle de la volaille suisse ? Nous sommes sur le bon chemin. Parallèlement au profilage de nos produits, des efforts supplémentaires seront nécessaires au niveau de la productivité. Sur certains principes de base, nous ne dérogerons pas. Il est important d’analyser nos possibilités futures avec réalisme. La capacité concurrentielle ne peut être améliorée que dans un partenariat constructif entre tous les acteurs de la branche. Date de naissance: 21.03.1965 Enfance à: Erfurt, Thüringen, Allemagne de l’Est Parcours professionnel: maître boucher, divers cours de perfectionnement notamment de management, depuis 1996 chez Micarna Fonction chez Micarna: responsable du secteur volaille depuis la fusion d’Optigal SA et Micarna SA en 2005 Famille: marié, 4 enfants (Franziska 7 ans; Anastasia, Katharina et Maximilian, 5 ans) Domicile: 1734 Tentlingen – FR (district de la Sarine) Loisirs: lecture et sport A l’avenir, où voyez-vous les forces et les faiblesses de la production de volaille ? A l’avenir, la production de poulets Micarna sera marquée par beaucoup de travail et le plus de séries possible. Nous serons tenus de nous adapter plus vite et plus souvent sans pour autant perdre de vue nos valeurs clés. Nos faiblesses d’aujourd’hui sont nos chances pour demain et peuvent devenir nos forces après-demain. Toute l’équipe du secteur volaille de Micarna s’engage jour après jour pour la production indigène de volaille. Micarna veut assurer places de travail et revenu à tous les maillons de la chaine dans l’esprit d’être «simplement meilleur». bois sera plus avantageux que le gaz. Les frais annuels de gaz pour le chauffage du poulailler se situaient à environ CHF 30’000.-. Avec le gaz, l’investissement de départ est nettement plus bas qu’avec les panneaux rayonnants; mais le kWh de gaz, constamment à la hausse, coûte 12 centimes alors que le bois revient à seulement 4 centimes par kWh. La valeur énergétique des plaquettes d’épicéa à 30 % d’humidité est de 750 kWh/m3 et le gaz à 23 kWh/m3. Malgré l’investissement de CHF 240’000.- tout compris, le coût annuel d’exploitation est 20 % plus bas qu’avec un système de chauffage à air chaud à gaz. Dans ce calcul, le service régulier, les frais d’entretien et d’énergie, les intérêts et amortissements sur 25 ans ont été pris en compte. Suite de la page 9 n’est mise en place qu’après ce temps de chauffage. Energie avantageuse C’est dans le cadre de l’installation d’un chauffage central à bois que M. Ueli Bürgin a remplacé le gaz par des panneaux rayonnants dans son poulailler. Ainsi, avec des plaquettes de bois, il chauffe également l’habitation et la chambre à lait. Les calculs montrent qu’à long terme, le 10 Résumé d’un article du Dr. Michael Götz, Eggersriet (SG) AS 3/08