L`ASSEN a Vingt ans

L’ASSEN a Vingt ans
Après vingt ans de lutte et d’actions, l’Association Suryquoise de Sauvegarde de
l’Environnement et de la Nature ( ASSEN ) reste toujours vigilante…
C’est en 1989 que l’ASSEN a vu le jour, car on parlait alors du grave problème causé par les
déchets industriels et de l’intention de la Région Rhône-Alpes de trouver un site pour recevoir
un Centre d’Enfouissement Technique ( CET ) qui accueillerait les 90000 tonnes de déchets
toxiques spéciaux produits par les industries Rhônalpines. Douze centres de ce type existaient
en France, mais aucun en Rhône-Alpes ! Deux sites étaient alors retenus par la
S.E.M.E.D.I.R.A, l’un à Sury le Comtal, l’autre à Pisieu, dans l’Isère. D’un côté comme de
l’autre, les populations se mobilisèrent et les conseils municipaux, secondés par les
associations qui se créèrent à cet effet opposèrent un « non » catégorique, même
physiquement, si c’était nécessaire.
Le site suryquois se trouvait au lieu dit L’Horme où d’importantes carrières d’argile, une fois
exploitées, avaient laissé d’immenses creux où étaient déjà déversés de nombreux déchets
sauvages
L’année 1989 fut fertile en évènements, le secrétaire d’état de l’époque, chargé de
l’environnement voulait régler rapidement ce problème de déchets industriels de classe 1 avec
l’objectif d’un centre par région.
« Nous ne serons pas la poubelle de Rhône-Alpes » disait Sury le Comtal et le conseil
municipal sous la pression de la population donna un « non » catégorique dans sa réunion du
29 septembre 1989.
L’ASSEN, qui avait été créée en juillet vit le nombre de ses adhérents augmenter de façon
spectaculaire et s’efforça d’informer la population des actions qu’elle menait auprès des
responsables régionaux et nationaux pour faire échec au projet.
Le 6 octobre 1989, après le « NON » du conseil municipal, l’ASSEN organisait une réunion
publique à la salle des sports, où 2200 personnes s’étaient rassemblées, Suryquois et habitants
des communes voisines. Le Docteur ROCHE, alors président de l’association, A. COMBE,
maire de Sury, R. FAURE, président de la FRAPNA Loire, le corps médical appelaient à la
vigilance …et tous les environs se mobilisèrent contre ce projet de CET à Sury par des actions
au plus haut niveau .Tous les élus du canton signèrent également un manifeste pour montrer
leur solidarité et témoigner de leur hostilité au projet.
Devant une telle opposition, le projet fut mis un temps en sourdine pour ressurgir par la suite.
L’ASSEN se replongea à nouveau dans la lutte et par le bulletin « info n°23 de novembre
1998, » l’ASSEN écrivait : « Sury, rien n’est signé, seules votre présence et votre
détermination arrêteront le projet » et elle invitait élus et populations à manifester le 28
novembre. Le projet de décharge était de retour ! Plus de 4000 personnes répondirent à cet
appel ! La situation restait critique car la loi de 1992 imposait à chaque région de se doter
d’un tel CET d’ici 2002.L’état ferait-il un passage en force ?
En 2000, Madame Michèle BROGERE, secrétaire depuis la création de l’association,
succédait au docteur ROCHE en tant que présidente, entourée d’une équipe de bénévoles
dévoués, dont Marc GAY, trésorier depuis le début, Eric CAMPS, Line FAURE, Marcel
FOREST, Marcel DEPEYRE, André DELAUNAY et bien d’autres, l’équipe se renouvelant
d’année en année. Une dernière manifestation, où l’ASSEN, aidée des agriculteurs et des
populations environnantes rallia Sury et Bonson, tracteurs en tête, pour bloquer le rond point
de Bonson afin de pouvoir être reçue par le préfet de la Loire. En 2001, Madame BROGERE,
soutenue par des responsables de l’association et des élus de Sury et des communes voisines,
après une entrevue en préfecture, pouvait dire : « le fait d’être tous unis contre le projet de
CET a eu un gros impact »
Si l’on ne parla plus, durant ces dernières années du CET, l’ASSEN demeurait vigilante et
inscrivait à son programme d’autres actions comme l’organisation de randonnées, la mise en
place d’une campagne d’analyses de l’eau des puits, des réunions avec conférences sur des
thèmes comme les métiers d’autrefois, les coutumes dans le Forez, le tri sélectif des déchets…
Elle mit en place le recensement des chemins communaux, participa au forum des
associations, au nettoyage de printemps…
Mais les problèmes liés à l’environnement ne s’arrêtèrent pas là ! En 2002-2003, l’ASSEN
dut porter toute son attention sur l’affaire du stockage de pneus sur la zone industrielle de les
Chaux, mettant en garde, dès le début, la municipalité, vis-à-vis de la société responsable qui
n’apportait aucune garantie sérieuse sur le devenir du projet et intervenant auprès des
administrations de tutelle (municipalité, DRIRE, Région, préfecture, ministère de
l’environnement, instances européennes…)
Le stock de pneus reste encore un point noir, mais le problème semble en bonne voie de
résolution, si l’on se réfère aux démarche effectuées tout au long de l’année 2008 et plus
récemment en septembre 2009 où le maire, Roger DAMAS, Line FAURE adjointe, Alexis
GARAND, consultant en environnement et Jean François CHOSSY, député, ont été reçus au
ministère de l’environnement et sont revenus avec la nouvelle d’une probable évacuation du
stock pour l’année 2010. L’ASSEN n’a pu que se réjouir de ces résultats, ayant œuvré au côté
de la municipalité pour résoudre ce gros problème qui laissait planer un lourd risque
d’incendie.
Mais les dangers qui s’abattent sur l’environnement ne manquent pas puisqu’en 2008 a surgit
la pollution à la dioxine et l’ASSEN s’est efforcée de glaner des informations auprès des
instances compétentes.
Face à ces lourds problèmes évoqués, l’ASSEN reste présente sur beaucoup d’autres fronts :
- surveillance du CET de classe 1 existant, en faisant analyser plusieurs fois par an, par
un laboratoire indépendant, des prélèvements effectués sur le site, en assistant à la
CLIS (commission locale d’information et de suivi) en sous préfecture.
- Participation à la réunion annuelle d’information de la société Imérys sur
l’exploitation des carrières d’argile sur la commune de Sury.
- Conférence lors d’assemblées générales sur les énergies renouvelables avec la
collaboration de l’association Héliose, sur l’agriculture biologique avec la
participation de M. RODANGE qui pratique l’agriculture bio sur son exploitation
- Participation au CMJ (conseil municipal des jeunes), commission environnement
- Intervention dans le milieu scolaire (primaire, secondaire et universitaire) pour
sensibiliser les jeunes aux problèmes d’environnement : ainsi, le 4 mars 2010, une
journée était consacrée à une intervention au lycée Saint André de Sury pour aborder,
avec les élèves, les problèmes du tri sélectif, du recyclage et de l’impact de la
pollution sur l’environnement.
A l’ASSEN, la vigilance reste donc de vigueur après vingt ans de lutte et
d’actions en coordination avec les municipalités successives .
Jacques CLAVIER
Le conseil d’administration actuel est le suivant :
Présidente : Michèle BROGERE
Trésorier : Marc GAY
Trésorier adjoint : Michel GOUJON
Secrétaire : Nicole REDON
Secrétaire adjointe : Alexandra FAURE
Vice présidents : Eric CAMPS, Pierre BŒUF, Jean Pierre BRUNEL, Jean Marc THOMAS
Membres actifs : Mélanie BROSSIER, Monique COLLARD, Marcel FOREST, Johanne
MURE, Gyslaine PAVAILLER, Bernadette PAVETTO, Noël PLAGNE, Bernard
VIRICELLE.
Commissaires aux comptes : Jean Marc GARIN, Jean Paul CHATAIN, Claude BROGERE
Notons, parmi cette équipe, la présence d’Alexandra et de Mélanie, les deux benjamines,
nées avec l’association, qui, nous l’espérons, donneront, à d’autres jeunes, l’envie de
s’investir dans la préservation de l’environnement afin d’assurer, par leur dynamisme, la
relève de l’ASSEN.
L’ASSEN fêtera ses 20 ans d’existence et tiendra son assemblée générale le
vendredi 30 avril salle des Chartonnes (l’heure sera fixée ultérieurement)
Au cours de cette journée sera projeté le film « nos enfants nous accuseront »,
suivi d’un débat. La soirée se terminera par un buffet dînatoire et convivial
animé par le groupe « PINSEK-BN » où l’on trouve les Suryquois : Philippe
BROSSIER et Sylvie MESTRE.
L’ASSEN invite tous les adhérents et sympathisants à cette soirée