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La Force des s@ges
Bulletin électronique mensuel de l’AQDR – Avril 2016 – no 106
Le tour de l’actualité aînée en quelques clics
Revendications du Mouvement AQDR
COMMUNIQUÉ DE L’AQDR NATIONALE
Budget Leitão : le gouvernement maintient sa tête dans le sable
devant les défis du vieillissement
Montréal, le 17 mars 2016 – La croissance du budget de la
santé et des services sociaux ne sera que de 2,4 % en 20162017 alors que pour couvrir l’augmentation des coûts du
système, la croissance des dépenses devrait être de plus
de 4 %. Ainsi, l’AQDR est très déçue de ce budget qui laisse
présager de nouvelles coupures dans les services aux aînés.
« Les compressions budgétaires exigées par le gouvernement
dans les dernières années ont un impact direct sur les services.
Partout au Québec nous constatons des fermetures de lits en
CHSLD et des diminutions du nombre d’infirmières. Le budget
proposé actuellement ne rattrape même pas les effets de ces
coupes. », déplore Mme Judith Gagnon, présidente de l’AQDR.
D’ailleurs, l’AQDR souligne l’absence de sommes dédiées aux centres d’hébergement et de soins de longue
durée (CHSLD) ainsi qu’aux ressources intermédiaires. Qu’il s’agisse du personnel ou des infrastructures, il est
évident que l’offre de services est insuffisante pour répondre au vieillissement de la population, notamment
pour les plus vulnérables.
Sommaire
REVENDICATIONS DU MOUVEMENT AQDR — P. 1
L’AQDR DANS LES MÉDIAS — P. 2
NOUVELLES DES SECTIONS — P. 3
NOUVELLES DE L’AQDR NATIONALE — P. 5
LES COMITÉS NATIONAUX VOUS INFORMENT — P. 8
HÉBERGEMENT ET SERVICES À DOMICILE — P. 8
SANTÉ ET SERVICES SOCIAUX — P. 10
SUR LA PLACE PUBLIQUE — P. 13
CAPSULE PHILOSOPHIQUE — P. 16
SI VOUS AVEZ LE TEMPS DE LIRE — P. 17
HUMOUR — P. 18
En ce qui concerne le soutien à l’autonomie des
personnes aînées, il est désolant de constater que le
gouvernement a baissé les bras. Lors de la dernière
campagne électorale, M. Couillard connaissait
l’ampleur des besoins et c’est pourquoi il promettait
750 M$ pour les soins à domicile, soit 150 M$ par
année. Or, la hausse de 60 M$ annoncée est non
seulement insuffisante, mais elle servira à financer
un système dysfonctionnel maintes fois critiqué par
le vérificateur général.
La suite sur le site de l’AQDR nationale.
1
Lire le communiqué adapté par l’AQDR Laval-Laurentides.
La réaction de nos partenaires sur le budget :
• Lire le communiqué de la Coalition solidarité santé.
• Lire le communiqué du RQ-ACA.
BILLET
Une fausse opposition
PAR JACQUES FOURNIER, RESPONSABLE DU DOSSIER SANTÉ
Pierre Blain, du Regroupement provincial des comités d’usagers, reproche au budget Leitão de donner
davantage aux employées qu’aux usagères. Mais que font les employées ? Elles donnent des services aux
usagères ! Opposer ainsi le personnel et les usagères, c’est minable et démagogique.
L’AQDR dans les médias
Des aînés tenus d’acheter des repas qu’ils n’aiment pas
Portions trop petites, légumes congelés, sel et sucre en
trop grande quantité : les repas servis à la salle à manger
de la Résidence du Domaine des Méandres, à Québec,
sont de piètre qualité, selon un groupe de résidents. Le
problème est qu’en vertu de leur bail, ils sont tenus
d’acheter un minimum de huit repas par mois.
« Pour le tiers du prix, je mange bien à la maison, avec
des fruits et des légumes. On se fait voler », affirme
Bernard Caron, un résident. Selon lui, la nourriture servie
à la Résidence du Domaine des Méandres n’est pas
adaptée aux besoins des aînés, dont plusieurs souffrent de diabète et de haute pression. [...]
Malgré la mise en demeure qu’ils ont acheminée à Action-Habitation, les aînés ne disposent pas vraiment
de recours légaux. L’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées
(AQDR) explique que lorsque les résidents ont signé leur bail, ils étaient conscients de l’obligation d’acheter
huit repas par mois.
Ce contrat n’enlève toutefois pas aux gestionnaires la responsabilité de fournir des repas de qualité aux aînés,
dit la présidente de l’AQDR, Judith Gagnon, d’autant plus qu’ils ont été nombreux à signer la pétition.
« Si tous les résidents disent que ce n’est pas bon [...] ça ne marche pas. On a affaire à une place d’aînés et on
doit être conforme à la santé alimentaire », explique-t-elle, rappelant au passage qu’une mauvaise
alimentation peut entraîner des conséquences sur la santé déjà fragile des personnes âgées. [...]
Lire la suite sur Radio-Canada.
2
RÉACTION DE JUDITH GAGNON, PRÉSIDENTE DE L’AQDR NATIONALE
Rapport accablant sur une résidence à Sainte-Angèle
Judith Gagnon, présidente de l’AQDR nationale commente le rapport accablant sur une résidence
de Sainte-Angèle dans le Bas-Saint-Laurent.
Pour plus de détails sur l’évacuation d’une résidence à Sainte-Angèle (6:11 minutes)
Pour écouter la réaction de Judith Gagnon (6:24 minutes)
COMMENTAIRES DE PIERRE LYNCH, VICE-PRÉSIDENT DE L’AQDR NATIONALE
10 M$ pour que les aînés s’épanouissent
Québec investit près de 10 M$ sur trois ans dans des projets destinés à favoriser l’épanouissement des aînés
dans la société.
« Ce 10 M$ à quelques dollars près va faire en sorte que les organismes vont faire bouger le Québec, et va faire
en sorte qu’on puisse se vanter que, vieillir au Québec, ce n’est pas une tare, c’est une volonté qu’on a »,
a précisé lundi après-midi la ministre responsable des Aînés, Francine Charbonneau.
La somme investie dans le cadre du programme Québec ami des aînés sera répartie dans 81 projets dans les
différentes régions du Québec. [...]
Des réactions mitigées
Le vice-président de l’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées
(ADQR), Pierre Lynch, se dit également mitigé face à cette annonce. « C’est une bonne nouvelle, mais 10 M$
en trois ans, répartis sur 81 projets, ce n’est pas beaucoup d’argent. J’espère que le gouvernement va accélérer
le processus et poursuivre ses investissements, car on a vivement besoin d’argent. »
La suite dans Le Journal de Montréal.
Des nouvelles des sections
ANNONCE DE L’ATTRIBUTION D’UNE AIDE FINANCIÈRE POUR L’AQDR ALMA
Projet Échec à la maltraitance chez les aînés ‒ phase Il
PAR LUCIE HARVEY, PRÉSIDENTE
C’est avec joie que nous avons appris, le 2 mars dernier, l’acceptation de notre demande d’aide financière
de 110 280 $ sur 3 ans, octroyée par Mme Francine Charbonneau, ministre de la Famille, ministre responsable
des Aînés et ministre responsable de la Lutte contre l’intimidation, pour la réalisation de notre projet « Échec
à la maltraitance chez les aînés, phase Il » dans le cadre du programme Québec ami des aînés (QADA), volet
Soutien aux actions communautaires, édition 2015-2016.
Ce projet vise à « accroître la sensibilisation contre la maltraitance envers les personnes aînées » par la
présentation d’une activité d’information et de sensibilisation. Tout le monde est concerné. Plus on en parle,
plus on informe les gens, plus on se donne de possibilités pour une plus grande prévention ou une meilleure
chance de mettre un frein à cette problématique dont sont victimes trop de personnes aînées et vulnérables.
3
Cette subvention permettra le déploiement de notre projet dans plusieurs municipalités du Lac-Saint-Jean,
en collaboration avec nos partenaires. Notre but est de faire reconnaître les différentes formes de maltraitance
et les signes afin d’habiliter les gens à assurer une vigilance pour eux-mêmes et leur entourage ; faire connaître
les ressources existantes pour être en mesure de demander de l’aide si on est victime et offrir notre aide si on
est témoin ; amener les gens à dénoncer pour briser le cercle de la violence.
AQDR LÉVIS-RIVE-SUD
Projet La communauté des aînés en action contre l’intimidation
PAR MARTINE RODRIGUE, DIRECTRICE GÉNÉRALE
L’intimidation entre les personnes aînées est un phénomène présent et observé dans les milieux de vie
collectifs et communautaires, mais malheureusement peu reconnu et parfois même toléré dans notre société
(Israël, Manseau-Young, 2014). Selon la Commission des droits de la personne, « L’intimidation est un
phénomène social qui a longtemps été associé au milieu scolaire. Il est dorénavant de plus en plus admis
que cette forme spécifique de violence se produit dans l’ensemble de la société. Elle peut toucher tous les
individus, à tous les âges ».
L’intimidation peut prendre plusieurs formes. Ce sont parfois des paroles blessantes, des gestes méchants, des
comportements qui frustrent ou qui rendent les autres mal à l’aise. Par exemple, un commentaire désobligeant
sur le contenu des paquets d’un homme qui entre dans une résidence, une bousculade envers une dame qui
utilise une marchette dans l’ascenseur à l’heure du repas, un groupe de personnes qui empêche une dame de
trouver une place libre pour participer à une nouvelle activité collective, etc.
L’intimidation a des conséquences néfastes chez les personnes aînées. Pour n’en nommer que quelques-unes,
les personnes aînées peuvent éprouver un sentiment croissant d’insécurité, de déprime, se replier sur ellesmêmes, perdre du poids, devenir malades ou anxieuses et s’isoler. L’intimidation a des effets négatifs sur la
qualité de vie de ceux et celles qui la subissent (Gouvernement du Québec, 2010).
Dans ce contexte, l’AQDR Lévis-Rive-Sud et ses partenaires ont cru utile, voire essentiel, de doter notre
communauté d’un outil éducatif traitant du phénomène et des conséquences de l’intimidation entre les
personnes aînées. C’est grâce à la contribution financière de la Conférence régionale des élus de la ChaudièreAppalaches qu’un tel outil a été créé et est présentement disponible sur tout le territoire de la province de
Québec.
Il est maintenant possible de tenir une activité de sensibilisation auprès de personnes aînées qui vivent en
résidence privée pour aînés, HLM, OBNL ou coopératives pour aînés ou qui participent à des activités
collectives dans des milieux organisés, tels des clubs ou associations. L’activité de sensibilisation inclut le
visionnement d’une vidéo réalisée avec l’apport de bénévoles aînés ainsi qu’une discussion.
Visionnez la bande-annonce de la vidéo « Une grande différence ».
Si vous appartenez à une organisation désireuse d’utiliser cette trousse afin d’offrir à votre communauté de
telles activités de sensibilisation, l’AQDR Lévis-Rive-Sud est heureuse de rendre disponible aux organisations,
une trousse complète contenant une vidéo et un guide d’animation. Des frais raisonnables s’appliquent. Pour
en faire la demande ou pour vous informer, contactez :
AQDR Lévis‒Rive-Sud
6150, rue Saint-Georges, bureau 306, Lévis (Québec) G6V 4J8
Sans frais : 1 855 903-9062 | [email protected]
4
AQDR POINTE-DE-L’ÎLE DE MONTRÉAL (AQDR-PDÎ)
Carte OPUS de la STM… Ensemble, nous avons fait une différence !
Depuis quelques mois, une pétition était en circulation dans les résidences du quartier de Rivière-des-Prairies
et de l’arrondissement Montréal-Nord afin que la Société de Transport de Montréal (STM) puisse se déplacer
dans les résidences pour aînés pour produire les cartes OPUS, pour les personnes de 65 ans et plus.
Une certaine conciliation est intervenue entre la STM et l’AQDR-PDÎ, à savoir la possibilité de remplir un formulaire
de renouvellement ou d’adhésion à la carte Opus, pour les 65 ans et plus, et de le retourner par la poste.
Afin de venir en aide aux personnes aînées à remplir ce formulaire, l’AQDR-PDÎ s’est mobilisée pour apporter
ce soutien. Pour ce faire, des séances d’information ont eu lieu dans trois résidences et deux autres séances
se sont tenues au Centre récréatif avec la coopération de M. Giovanni Rapanà, conseiller de Ville pour le
district de Rivière-des-Prairies, et Mme Nathalie Pierre-Antoine, conseillère d’arrondissement pour le district
de Rivière-des-Prairies. Jusqu’à maintenant, 286 formulaires dont 194 provenant des trois résidences visitées
et 92, du Centre récréatif, ont été envoyés par la poste et un délai d’une à deux semaines est nécessaire pour
que les aînés reçoivent leur nouvelle carte valide pour sept ans.
Les personnes de 65 ans et plus peuvent toujours se présenter au Centre de service à la clientèle à la station
BERRI-UQAM ou à un point de service à l’une des stations suivantes : Honoré-Beaugrand, Radisson, Jean-Talon,
Côte-Vertu ou Lionel-Groulx. En ayant en main le formulaire dûment rempli, les 15 $ comptant pour payer les
frais d’émission de la carte et une pièce d’identité avec photo (permis de conduire, carte d’assurance maladie
ou passeport), la carte sera alors émise sur place.
Le formulaire à remplir est disponible en version papier auprès de l’AQDR-PDÎ ou au bureau Accès Montréal
de Rivière-des-Prairies et en version électronique sur le site de la STM.
Un pas a été fait, mais l’AQDR-PDÎ continue à porter le dossier. D’ailleurs, une rencontre entre l’AQDR-PDÎ
et la STM aura lieu prochainement.
Pour toute information, contactez-nous au 514 643-0930.
Des nouvelles de l’AQDR nationale
Près de 800 000 $ investis dans nos AQDR
L’AQDR nationale tient à souligner l’effort de ses sections locales qui bénéficieront d’investissements
considérables destinés à la mise en œuvre de leurs projets porteurs pour les aînés les plus vulnérables de leurs
collectivités :
• L’AQDR Alma recevra 110 280 $ sur 3 ans pour son projet « Échec à la maltraitance chez les aînés, phase II ».
• L’AQDR Québec recevra 240 000 $ sur 2 ans pour son projet « Coup de pouce » destiné aux aînés
vulnérables et isolés par du soutien juridique, de l’information, du soutien administratif et de l’aide aux
victimes de maltraitance.
• L’AQDR Valleyfield-Suroît recevra 448 650 $ sur 3 ans pour son projet de Centre d’aide et
d’accompagnement pour les personnes aînées (CAAPA).
C’est donc près de 800 000 $ investis dans nos sections AQDR pour aider concrètement les aînés sur le terrain !
Voir la liste complète des Projets QADA 2015-2016 — Volet Soutien aux actions communautaires sur le site
du ministère de la Famille.
5
Présentation de Guy Nganou,
notre nouveau webmestre
Guy Nganou est un intégrateur programmeur web ayant plusieurs années
d’expérience. Il a fait ses études universitaires en informatique de gestion
et a complété une formation collégiale en programmation web au collège
Gérald-Godin. Il est spécialisé dans le développement des sites web adaptatifs
à tous les terminaux (ordinateurs, tablettes et téléphones intelligents).
Comme expérience professionnelle, il a travaillé pendant quatre années comme
analyste programmeur et webmestre dans son pays d’origine. En 2015, au
Québec, il a développé un site web de e-commerce en tant que programmeur
pigiste et a aussi réalisé plusieurs sites web pour le compte de l’agence web
Redbox Média.
Au sein de l’AQDR, il a la charge de développer le système de gestion nationale
des cartes de membres, de gérer son site web et d’administrer son réseau
informatique.
Voici ses coordonnées :
• Téléphone : 514 935-1551 ou sans frais 1 877 935-1551, poste 227
• Courriel : [email protected]
TIRAGE POUR LES DROITS DES AÎNÉS
Grâce à vous, nous pouvons faire beaucoup!
L’AQDR s’emploie depuis maintenant 35 ans à défendre les droits économiques, politiques, sociaux et culturels
des personnes retraitées et préretraitées et à faire entendre la voix des personnes aînées les plus vulnérables.
Elle compte plus de 25 000 membres regroupés en 43 sections locales.
Le public est invité à soutenir l’Association en achetant l’un des 30 000 billets de tirage, mis en vente au coût
de 5 $ chacun. Ces billets donnent la chance de gagner des prix d’envergure totalisant 20 000 $.
Tirage le 31 mai 2016.
Billets disponibles auprès de votre section locale de l’AQDR ou de l’AQDR nationale au numéro 514 935-1551
ou sans frais 1 877 935-1551, poste 0, ou encore par courriel à [email protected].
À gagner !
• 1er prix : 10 000 $
• 2e prix : 5 000 $
• 3e prix : 2 500 $
• 4e prix : 1 000 $
• 5e prix : 500 $
• 6e prix : 500 $
• 7e prix : 500 $
Que feriez-vous avec
10 000 $?
Merci. En nous appuyant, vous posez un geste important.
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7
Les comités nationaux vous informent
L’AQDR nationale est fière d’avoir entamé, le jeudi 10 mars dernier, une réflexion sur les femmes aînées
du Québec avec des représentantes de la Fédération des femmes du Québec. C’est en unissant nos forces
que nous pouvons espérer changer les choses !
LETTRE D’OPINION DE RÉJEAN HÉBERT
« Les vieux se cachent pour mourir »
Après 10 ans du programme Municipalités amies des aînés, il y a lieu de questionner le succès de cette
politique.
On constate au Québec un engouement des aînés pour les logements ou les copropriétés dans des immeubles
réservés spécifiquement à leur groupe d’âge.
Ils y vivent dans une sorte d’autarcie, à l’écart du reste de la société. Cette autoségrégation marque l’échec des
politiques d’intégration des aînés et soulève des enjeux importants tant d’un point de vue personnel, que
sociétal et sanitaire, dans la perspective du vieillissement rapide de notre population.
La suite dans La Presse et Le Devoir.
8
La réplique d’Yves Desjardins, président-directeur général du Regroupement québécois des résidences pour
aînés (RQRA) : « Les résidences pour aînés ne sont pas un ghetto, et encore moins un goulag ou une prison »
La conclusion du Dr Hébert : « Ne tenons pas les aînés à l’écart »
Plus de 16 000 Québécois en attente de soins à domicile
Plus de 16 000 Québécois seraient en attente de soins à domicile selon un rapport établi par le député caquiste
de Lévis, François Paradis. Il a consulté les données de tous les Centres intégrés de santé et de services sociaux
de la province pour établir ce chiffre. Il avait auparavant demandé à obtenir des chiffres du ministère de la
Santé sans succès. « Ce qui est étonnant dans ce dossier, c’est que le ministère, à qui on a fait des demandes
par le biais de l’accès à la formation, n’a aucune réponse dans ce dossier-là », fait savoir M. Paradis.
La suite sur TVA.
Soins à domicile : des employés lésés par des
objectifs de performance, tranche un arbitre
Une cinquantaine d’employés du Centre de santé et de services sociaux
(CSSS) d’Ahuntsic et Montréal-Nord ont subi des préjudices moraux en
se conformant à un outil statistique qui visait à améliorer la performance
des soins à domicile, a tranché un arbitre le 7 mars. Les ergothérapeutes,
physiothérapeutes, nutritionnistes et travailleurs sociaux qui ont vécu
« de l’anxiété, du stress, de l’irritabilité et, dans plusieurs cas, des troubles
du sommeil ou des troubles gastriques, des crises (pleurs) et d’autres
inconvénients psychologiques », recevront 500 $ chacun en dommages
moraux.
La suite dans La Presse.
Marjolaine Goudreau, présidente
du syndicat.
9
Révolte dans les Pays d’en haut : le ministre Barrette serait-il devenu
le nouveau Séraphin ?
« Ça fait longtemps qu’on ne se lave plus à la débarbouillette dans les
Pays d’en haut, monsieur Barrette. Aujourd’hui, on prend des bains et des
douches ! Les plus fragiles des citoyens devront payer pour obtenir des soins
hygiéniques de base. On appelle ça la privatisation des soins. »
Des citoyens bénévoles engagés dans la défense des droits des usagers
au sein du Comité des usagers des Sommets du nouveau CISSS des
Laurentides s’indignent et expriment aujourd’hui leur colère. La présidente
du Comité des usagers, Jacinthe Normand, dénonce haut et fort le
détournement de la démocratie, la centralisation à outrance et la culture
citoyenne bénévole bafouée par cette centralisation sans précédent du
réseau de la santé menée par monsieur Barrette. Nous vivons concrètement
les impacts directs de l’application de la Loi 10 depuis le 1er avril 2015.
La suite sur le site de l’AQDR.
Jacinthe Normand, présidente
du comité des usagers.
Teaser Révolte dans les Pays d’en haut (27 sec.)
Vidéo Révolte dans les Pays d’en haut (3 min. 20 sec.)
Processus de plaintes dans les hôpitaux : Québec bafoue sa propre loi
Le ministère de la Santé a contrevenu à sa propre loi en changeant le processus de plainte dans les hôpitaux
au printemps dernier, tranche le Protecteur du citoyen dans un avis dont Le Devoir a obtenu copie. Mais plutôt
que de revoir ses façons de faire pour rentrer dans la légalité, le ministère envisage plutôt de modifier la loi
pour l’adapter à sa vision.
En septembre dernier, Le Devoir révélait que la réforme du réseau de la santé du ministre Barrette avait
modifié en catimini la structure permettant aux patients de porter plainte dans un établissement. En effet,
avant l’entrée en vigueur de la loi 10, en avril dernier, chaque établissement de santé avait un commissaire
aux plaintes qui jouissait d’une totale indépendance et d’une immunité complète dans le cadre de ses
fonctions. Mais avec la fusion des établissements, devenus des centres intégrés de santé et de services sociaux
(CISSS), certains se sont dotés d’un commissariat aux plaintes avec un commissaire et un adjoint pour
l’ensemble du territoire. Ceux-ci peuvent désormais s’entourer d’une équipe de conseillers pour les
représenter et prendre les plaintes des patients dans certains établissements.
La suite dans Le Devoir.
10
POINT DE VUE
Le Commissaire à la santé : une présence essentielle
(par Norbert Rodrigue, Pierre Laurence et Michel Morel*) On apprenait, lors du dépôt du budget du
gouvernement du Québec, l’abolition du poste de Commissaire à la santé et au bien-être. La raison invoquée
par le ministre de la Santé et des Services sociaux : une décision « purement économique ». Notre
compréhension est cependant tout autre.
C’est Philippe Couillard, alors ministre de la Santé et des Services sociaux, qui avait créé le poste de
Commissaire à la santé et au bien-être, en 2006. Il invoquait alors l’importance de l’imputabilité du réseau
de la santé, l’importance de disposer annuellement d’un rapport sur l’état du réseau en insistant sur
l’accessibilité et la qualité des services. Ce qui était « fondamental » et un « gage d’imputabilité et de
transparence quant aux résultats » en 2006, selon vos propres mots, est-il devenu à ce point dérangeant
qu’il faille le museler, voire l’éliminer ? [...]
Le maintien du poste de commissaire à la santé et au bien-être indépendant du gouvernement est essentiel
à la vitalité de notre réseau de la santé, car ses travaux permettent une lecture éclairée des enjeux majeurs
en matière de santé, une lecture qui permet ensuite la prise de décisions judicieuses. [...]
La suite sur La Presse.
*NDLR Michel Morel est aussi membre et administrateur de l’AQDR Laval-Laurentides.
L’opinion d’une sommité : Ne réformons pas le
système de santé en le mettant en pièces
(par Henry Mintzberg - Titulaire de la Chaire de gestion John Cleghorn
à la Faculté de gestion Desautels de l’Université McGill) Le système de santé, au
Québec comme ailleurs, n’est pas en situation d’échec, bien au contraire : nous
vivons plus longtemps aujourd’hui grâce à des traitements plus efficaces.
Seulement, plusieurs de ces traitements sont coûteux et personne ne veut les
payer.
C’est pourquoi notre gouvernement a entrepris de réformer le système par un
procédé qu’on peut appeler l’ingénierie administrative. Par exemple, il fusionne
des établissements à gauche et à droite, mesure tout et n’importe quoi, et
enchaîne les restructurations en retraçant les traits sur les organigrammes. En
général, cela n’arrange rien et, bien souvent, ne fait que distraire les fournisseurs de services. Mais qu’à cela ne
tienne : plus on enregistre d’échecs, plus on persiste dans la même voie. La plus récente restructuration au
Québec pourrait se révéler la plus dévastatrice de toutes. La suite dans Le Devoir.
L’Info@lettre d’Espaces 50+
Pour lire l’Info@lettre d’avril 2016 d’Espaces 50 +
ou écouter L’ÉDITO : Travaillons pour l’avenir! de Jean Carette (3:16 min).
11
Projet pilote de financement à l’activité : « Le ministre Barrette
fait encore une fois fausse route »
La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) est d’avis que le ministre Gaétan Barrette fait complètement fausse
route avec son projet pilote de financement à l’activité présenté hier et que les prémisses mêmes du projet
sont inappropriées. D’emblée, la vice-présidente de la CSQ, Sonia Éthier, dénonce le fait que le projet-pilote
soit réalisé dans trois cliniques privées et qu’il ne reflètera pas la réalité du réseau public : « le recours aux
cliniques privées pour fournir des services à la population est inacceptable. Comment le ministre peut-il
espérer obtenir des données concluantes en réalisant le projet pilote dans des cliniques privées, des
environnements, comme il le dit lui-même, très fermés, petits et contrôlés, et espérer en appliquer les
conclusions par la suite dans le milieu public, un milieu ouvert, vaste et cumulant de multiples responsabilités ?
C’est insensé. »
La suite sur le site de la CSQ.
L’échec de la réforme Barrette
(par Damien Contandriopoulos) Gaétan Barrette est en train de
profondément bouleverser le système de santé et de services sociaux
du Québec. Si ses interventions tous azimuts peuvent donner l’impression
qu’enfin quelqu’un « fait quelque chose », un examen plus attentif montre
que la direction dans laquelle nous nous dirigeons est inquiétante à plusieurs
égards. Après deux ans au pouvoir, la feuille de route du ministre permet de
constater trois tendances lourdes. La première est un recentrage fort des
services de santé vers le secteur médical seulement. Jamais dans l’histoire de
notre système de santé nous n’avons coupé autant et aussi vite dans les
budgets d’établissement, dans les soins à domicile, dans les services de CLSC,
dans la santé publique… Enfin, dans tout ce qui n’est pas purement médical.
La suite dans L’Actualité.
Damien Contandriopoulos,
professeur.
Contre le démantèlement des CLSC
Alors que les Québécois ont, plus que jamais, besoin de
services d’aide et de soutien à domicile, le ministre veut
démanteler les équipes de maintien à domicile en place
dans les centres locaux de services communautaires
(CLSC) en transférant les travailleurs sociaux dans les
groupes de médecine familiale (GMF). Et ce ne serait
qu’un début ! Après avoir mis la hache dans les services
de prévention et de santé publique, il met la hache dans
les services publics de première ligne ! C’est le dernier
coup de poignard de l’« establishment » médical contre
les CLSC.
La suite dans Le Devoir.
12
BILLET
Pour habiller qui ?
PAR JACQUES FOURNIER, RESPONSABLE DU DOSSIER SANTÉ
Lettre parue dans Le Devoir du 25 mars 2016. Le ministre Barrette a décidé de forcer les CLSC à transférer des
ressources humaines vers les Groupes de médecine familiale (GMF). Cela ne donnera aucun service de plus
à la population. Mais cela contribuera à démanteler le secteur public. Des ressources humaines variées, en
service social et en réadaptation, passeront sous la direction de médecins. Un pas de plus vers la médicalisation
du système de santé. Un pas de plus vers la gestion privée des ressources publiques. On va encore déshabiller
Jean pour habiller Gaétan.
Pour un financement adéquat des groupes en défense des droits
Monsieur François Blais, ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale — Votre gouvernement fait des choix
quand il décide de couper dans des programmes sociaux ou de financer des entreprises privées et qu’il réduit la
taille de l’État québécois en essayant de nous faire croire que nous n’en avons plus les moyens. Toutefois, au
courant des dernières décennies, il s’est coupé de plus de 5 milliards $ de revenus alors que 10 milliards $ de
revenus sont possibles par l’application de différentes mesures fiscales, telles que proposées par la Coalition
opposée à la tarification et à la privatisation des services publics.
La suite sur La Tribune.
13
Consensus en faveur d’une réforme du mode de scrutin :
c’est maintenant le temps d’agir
Le Mouvement pour une démocratie nouvelle (MDN), une organisation citoyenne non partisane regroupant
depuis quinze ans des organisations et individus issus de tous les horizons politiques, se réjouit des déclarations
récentes de Pierre-Karl Péladeau et Benoit Charrette qui donnent l’espoir d’un consensus possible sur la
nécessité d’une réforme du mode de scrutin au Québec.
Un comité-conseil-citoyen composé d’une vingtaine d’experts a été mis sur pieds par le MDN, qui souhaite
contribuer activement à la concertation entre les partis politiques dans le but de développer une proposition
rassembleuse qui sera dénuée de toute partisanerie. « Nous appelons les partis politiques à collaborer avec
nous afin de nous entendre sur les principes qui doivent dicter le choix d’un prochain mode de scrutin pour le
Québec. Ces principes doivent s’inspirer des multiples consultations publiques qui se sont tenues par le passé
et refléter le consensus existant au sein de la société civile », annonce Jean-Sébastien Dufresne, président du
Mouvement pour une démocratie nouvelle.
L’urgence de procéder à une réforme de notre système électoral est d’autant plus actuelle, maintenant qu’un
consensus entre les partis sur l’importance d’agir semble imminent. « Il est grand temps que le Québec se dote
d’un mode de scrutin qui assure une représentation plus juste des électeurs afin que ceux-ci aient enfin la
conviction que leur vote compte », mentionne Marcel Blanchet, ex-directeur général des élections du Québec.
La suite du communiqué du MDN.
Il faut réinvestir dans le système d’éducation public
Les membres d’Éducation 3e Âge du Collège Maisonneuve (ETA) ont exprimé, en assemblée générale, leur
inquiétude quant à l’avenir du réseau d’éducation public. Ils sont d’avis que celui-ci tient moins à une révision
des structures qu’à un réinvestissement massif en éducation.
Dans une lettre ouverte, adressée le 19 février dernier au ministre de l’Éducation et de l’Enseignement
supérieur, monsieur Pierre Moreau, la présidente du conseil d’administration d’ETA, Rose-Lise Blanchette,
estime que le réseau d’éducation est menacé par les compressions répétées, la prolifération des frais et les
orientations des réformes.
Elle souligne que les membres d’ETA se souviennent de l’état du système d’éducation avant la réforme Parent :
« Nous et nos parents avons participé à la création progressive de notre système actuel d’éducation publique,
qui est d’ailleurs perçu comme un modèle dans beaucoup d’autres pays. Et nous voulons que nos petitsenfants profitent de ce système public, gratuit et accessible dans toutes les régions. »
Selon la présidente d’ETA, il est important d’investir afin de s’assurer que tous les Québécois sont en mesure
d’évoluer, tout au long de leur vie, dans la société du savoir : l’éducation est « … un des meilleurs outils contre
la pauvreté et l’exclusion, ainsi que la meilleure garantie de santé et d’enrichissement collectif ». Elle attire
l’attention sur les défis considérables qu’il faut toujours surmonter, dont celui de réduire le taux élevé
d’analphabétisme qui nuit au développement du pays.
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À propos d’Éducation 3e Âge (ETA)
Fondé en 1975 au Collège de Rosemont, ETA défend le droit à l’éducation des personnes aînées depuis 40 ans.
Il est rattaché au Collège de Maisonneuve depuis 20 ans.
C’est un regroupement non subventionné de quelque 350 personnes retraitées et préretraitées qui a pour
mission l’éducation des personnes aînées, grâce à des activités organisées en collaboration avec le Collège de
Maisonneuve ET des activités intergénérationnelles visant à créer des ponts avec les jeunes du Collège. Notre
attachement à l’éducation publique est d’autant plus fort que notre organisme a été créé par des gens qui
n’avaient pas eu la chance ni les moyens d’étudier dans leurs jeunes années et qui ont voulu, la retraite venue,
s’organiser dans le jeune réseau des cégeps qui leur a fait une place.
ETA a une tradition d’organisme engagé dans le communautaire et la défense des droits des personnes
retraitées. L’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR),
le Carrefour Montrose, le Centre communautaire Le chez nous de Mercier, entre autres, y ont vu le jour.
L’Association des grands-parents du Québec
L’Association des grands-parents du Québec est un organisme national voué à la défense des droits et des
intérêts des grands-parents, des petits-enfants et des familles élargies. Nous venons en aide aux grandsparents, aux petits-enfants et aux aînés. Par le biais de notre ligne d’écoute, de nos conférences et de nos
séances d’informations générales d’ordre juridiques et psychologiques, nous écoutons, soutenons et orientons
les grands-parents qui vivent des difficultés familiales, voire des situations d’abus. De plus, nous leur offrons
également l’occasion de participer à nos cafés-rencontres, lesquels s’apparentent à des groupes d’entraide.
La suite sur le site de l’Association.
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Invitation à participer à un groupe de discussion sur la participation
des aînés avec incapacités dans les organisations d’aînés
DE LA PART DE NADINE LACROIX, CENTRE INTERDISCIPLINAIRE DE RECHERCHE EN RÉADAPTATION ET INTÉGRATION SOCIALE
(CIRRIS)
Nous aimerions vous inviter à participer à un groupe de discussion sur la participation des aînés avec
incapacités dans les organisations d’aînés. Ce groupe de discussion s’inscrit dans le cadre d’une recherche
portant sur la participation de personnes qui ont des incapacités ou des limitations dans les associations
d’aînés. Il s’agit d’une rencontre d’environ 3 heures, dans la ville de Montréal, durant laquelle on vous offre
une pause-café.
Durant cette rencontre, nous échangerons sur :
• Votre perception de la participation de personnes qui ont des incapacités ;
• Les facteurs pouvant la faciliter ou la limiter.
Les groupes de discussion auront lieu le 14 avril 2016, soit en avant-midi, de 9 h à 12 h, ou en après-midi, de
13 h à 16 h.
• Le groupe de l’avant-midi aura lieu à la salle 31 au 6e étage (du CREGÉS) du CLSC René-Cassin, 5800,
boulevard Cavendish, Côte-Saint-Luc.
• Le groupe de l’après-midi aura lieu dans un local de l’École de travail social de l’UQAM, 455, boulevard
René-Lévesque Est.
Les frais de stationnement seront remboursés.
Si un ou des membres de votre organisation souhaitent participer, vous pouvez communiquer avec nous par
courriel au [email protected] ou encore par téléphone au 418-529-9141 poste 6100.
Capsule philosophique
Une réflexion sur le militantisme durable
« Seulement, le militantisme adulte ne consiste pas à obtenir la garantie que telle action portera ses fruits, ni à
se satisfaire de signer une pétition ou d’envoyer une carte postale à son ministre, puis, rentrer chez soi fier du
travail accompli — lire : ce qui serait à la portée du petit Chose. Non, mais à s’essayer à n’importe quelle action
qui est de nature à accentuer la tension vers des avancées politiques allant dans le sens des objectifs,
convictions ou conceptions en jeu. Mener “n’importe quelle” action ne signifie pas ici s’agiter n’importe
comment pour faire tout à fait n’importe quoi. Non, mais se laisser aller aux initiatives réfléchies qui vont dans
le sens indiqué et, passé un certain seuil, indépendamment de la gravité, de la portée et de l’échelle desdites
initiatives, c’est-à-dire peu importe leur garantie de succès au sens définitif. L’histoire est en elle-même
souveraine au sens où elle se tisse de conjonctions qui échappent ultimement au contrôle des uns et des
autres, fussent-ils puissants. »
Alain Denault, Qu’est-ce que je peux faire ? dans la revue Liberté, no 311, printemps 2016.
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VIENT DE PARAÎTRE
La philosophie et les femmes
PAR JACQUES FOURNIER, AQDR SAINT-MICHEL
Un sympathique ouvrage de philosophie vient de paraître sous le titre
« La philosophie et les femmes », écrit par Jacques Senécal, professeur
de philo, entre autres, à Éducation 3e âge du Collège Maisonneuve
(éditions Cornac, 2016, 171 pp.). L’auteur tente de répondre à la
question : pourquoi y a-t-il, historiquement, si peu de femmes en
philosophie ? Il y décrit quelques mythes anciens concernant les femmes,
retrace des éléments d’histoire et traite des féministes au masculin
(les épicuriens, Descartes, Montesquieu, Condorcet, Fourier, etc.).
Il fait le portrait de femmes philosophes d’inspiration mystique
(Catherine de Sienne, Thérèse d’Avila, etc.) ou méconnues (Christine
de Pisan, Marie de Gournay, etc.). Enfin, il aborde trois grandes
philosophes : Simone Weil (1919-1943), Hannah Arendt (1906-1975)
et Simone de Beauvoir (1908-1986).
Voici quelques extraits pour vous mettre l’eau à la bouche et vous donner
envie d’approfondir la question.
« Ce sont les hommes qui ont inventé les mythes. Et celui d’Ève n’est pas
piqué des vers. Ève, la première femme selon la Genèse de la Bible, le
Livre de Dieu, nait d’un os qu’Adam avait en trop. Jusqu’à l’arrivée d’Ève,
Adam était un androgyne heureux et innocent, mais il était seul. Ève deviendra sa compagne afin qu’il ne soit
plus seul. Selon le mythe, la mère de l’humanité fut tentée par un serpent qui l’invita à manger le fruit de
l’arbre défendu, l’arbre de la connaissance. Elle devient donc la pécheresse et sa condamnation s’étendra
à toute l’humanité. C’est un peu le diable personnifié. Pourtant, en tant que curieuse (comme Pandore et
comme toutes les femmes), donc éprise de connaissances, elle pourrait être considérée comme une libératrice.
Grâce à Ève, en effet, les hommes sont désormais incités à se libérer de leur ignorance » (p.11).
(citation de John Stuart Mill) « L’inégalité des droits de l’homme et de la femme n’a pas d’autre source que la
loi du plus fort… On oublie qu’il est exceptionnel que ceux qui sont arrivés au pouvoir par la force y renoncent
d’eux-mêmes ». Les féministes d’aujourd’hui reconnaissent la justesse et la très grande pertinence de ce
propos (p. 68).
« La véritable liberté consisterait à se plier soi-même à la nécessité, l’accepter et en affirmer la grandeur
comme les stoïciens, Spinoza et Nietzsche » (p. 120).
La suite dans les chroniques de Jacques.
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Mémoire pleine
J’aime ça ! Je me sens tellement mieux maintenant !
Les cerveaux des personnes âgées sont lents, car ils savent tellement de choses. Les gens ne diminuent pas
avec l’âge, cela leur prend plus de temps à se rappeler des faits parce qu’ils ont plus d’informations dans leur
cerveau, selon les scientifiques. Tout comme un ordinateur est plus lent lorsque le disque dur est trop plein.
Les humains prennent plus de temps pour accéder aux informations lorsque leurs cerveaux sont pleins.
Les chercheurs disent que ce processus de ralentissement n’est pas le même que le déclin cognitif. Le cerveau
humain fonctionne plus lentement à l’âge avancé, a déclaré le Dr Michael Ramscar, mais seulement parce que
les aînés ont stocké plus d’informations au fil du temps.
Les cerveaux des personnes âgées ne sont pas faibles, au contraire, ils en savent tout simplement plus.
En outre, les personnes âgées vont souvent dans une autre pièce pour pendre quelque chose et quand ils
y arrivent, ils se tiennent là se demandant ce qu’ils sont venus chercher.
Ce n’est pas un problème de mémoire, c’est une façon naturelle pour les gens plus âgés de faire plus
d’exercice.
Maintenant, quand je cherche un mot ou un nom, je ne vais pas m’excuser en disant « Je viens d’avoir
un moment de personne âgée ». Maintenant, je vais dire : « Mon disque est plein ! »
Je dois avoir d’autres amis à qui je devrais l’envoyer, mais en ce moment, je ne me souviens pas de leurs noms.
La Force des s@ges ‒ Bulletin électronique de l’AQDR
Rédactrice en chef :
Responsable Santé et services sociaux :
Révision de textes :
Mise en pages :
Lyne Baillargeon
Jacques Fournier
Pauline Robert
Lyne Baillargeon
Responsabilité : Comité Communications de l’AQDR nationale
Les textes n’engagent que leurs auteurs et reflètent la richesse de nos débats.
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Numéro de mai 2016
Envoyez vos textes avant le 15 avril prochain.
À : [email protected]
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