paris normandie 23nov07 chez Gardy

Transcription

paris normandie 23nov07 chez Gardy
Grand Rouen
Différent ? Et alors...
CITOYENNETE. Pour parler du handicap, Gardy, filiale de Schneider-Electronic, a
accueilli hier les comédiens de la compagnie la Crete. Le rire comme arme de
conviction massive.
Dans l'atelier de l'usine Gardy, à Barentin, les machines sont arrêtées. Entre les cartons et les chaînes de
production, une scène de théâtre a été installée. La Crete (Compagnie de recherche d'expression
théâtrale en entreprise) présente « Ils peuvent se parler à travers les carreaux ». Une succession de
sketches qui parlent du handicap dans le monde du travail.
Cet été, le groupe Schneider-Electric (dont Gardy, 300 salariés, est une filiale) a signé un accord sur
l'emploi des personnes handicapées. « Au-delà de cet accord, le groupe mène un travail de
sensibilisation, pour donner à réfléchir, explique Thierry Delzor, le directeur de Gardy. La troupe de
théâtre nous permet de traiter un sujet grave avec humour. Même si notre entreprise a une longue
tradition d'accueil des personnes handicapées. »
La preuve ? Si la loi impose un minimum de 6 % de personnel handicapé, Gardy en compte entre 10 et
13 %. «Nous travaillons beaucoup avec la médecine du travail, pour adapter les postes aux capacités de
chacun. En un an, nous avons investi 80 000 € pour cela. »
Pour le groupe Schneider-Electric, l'entreprise de Barentin est un exemple à suivre. « Au niveau national,
5,38 % de notre personnel est composé de travailleurs handicapés, constate Jacqueline Carré,
responsable régionale de la diversité. Les chiffres de Gardy devraient être pris comme modèle
d'entreprise citoyenne. »
Mal de dos ou handicap mental
Sur scène, les quatre comédiens de la Crete jouent avec le mal de dos, mais aussi le handicap mental.
Dans le public, on s'amuse. La caricature fait rire. « Nous mettons en scène les a priori sur le handicap,
en exagérant. Le théâtre permet au spectateur de prendre du recul par rapport à son quotidien, mais en
s'identifiant aux personnages. » Sylvain Sénéchal, de la Crete, connaît bien les mécanismes du théâtre.
« Il permet de faire passer un message. Sur le handicap précisément, au-delà du chiffre légal à
atteindre, il faut de l'humain. Sensibiliser les travailleurs et les recruteurs. »
Entre deux sketches, Jacqueline Carré s'adresse au personnel : « Le handicap est une différence, pas une
tare. C'est pour lutter contre les a priori que Schneider a lancé une campagne de sensibilisation. Le
quotat de 6 % est ce qui est légal, mais nous voulons aller au-delà. Etre une vraie entreprise citoyenne.
»
Deux représentations ont eu lieu hier. Avec en prime un buffet préparé par les Papillons Blancs,
l'Etablissement et service d'aide par le travail (Esat) basé à Cléon.
80 000 € par an pour adapter les postes de travail au handicap
CHARLOTTE GALIANA
(Édition du 23.11.2007)
PARIS NORMANDIE
23 NOVEMBRE 2007

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