Le fantôme de Nils et Lola

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Le fantôme de Nils et Lola
Le fantôme de Nils et Lola
Carte d’identité de l’ouvrage
Le fantôme de Nils et Lola
Écrit par Hubert Ben Kemoun
Illustré par Vanessa Hié
Édité par Hatier et les éditions Casterman
Les objectifs généraux liés à la lecture d’œuvres intégrales
Les objectifs retenus s’inscrivent dans les programmes nationaux. Donner le goût de lire de
manière autonome est l’objectif majeur assigné à la lecture longue d’œuvres complètes.
Pour atteindre cet objectif, il faut en viser d’autres, centrés sur :
– la compréhension ;
– le comportement de lecteur ;
– la culture littéraire.
1. Les objectifs centrés sur la compréhension
Grâce à l’alternance de la lecture oralisée par l’enseignant et de la lecture oralisée des élèves,
conduire les élèves à :
– saisir la littéralité du texte recherchant la cohérence : suivi des personnages (liens entre eux,
portraits, parcours narratifs), espace et temps du récit (où et quand ?), place et statut du narrateur
(qui raconte, à qui, que sait-il, comment le dit-il, quel est son point de vue ?) ;
– être capable de restituer l’intrigue dans ses phases principales en la résumant avec ses propres
mots ;
– interpréter, si nécessaire, le texte dans ses dimensions morales, symboliques ;
– s’initier à « un plaisir non immédiat qui se conquiert en forçant les résistances opposées par le
texte, en recherchant les éléments signifiants »1 ;
– pratiquer l’interaction lecture/ écriture grâce à des productions pertinentes.
2. Les objectifs centrés sur le comportement de lecteur
Conduire les élèves à :
– adapter leur stratégie de lecture au genre littéraire proposé et saisir les intentions de l’auteur ;
– apprendre à questionner un texte : ce qu’il dit et ce qu’il cache ;
– acquérir progressivement une attitude comparative (connaître plusieurs récits de même genre,
c’est s’installer dans une posture d’attente ; changer de genre, c’est être mis en alerte ; s’éloigner
des canons du genre, c’est voir ses attentes bousculées) ;
– apprendre à fouiller dans leur mémoire pour opérer des rapprochements entre plusieurs récits,
personnages… ;
– débattre de leur réception du texte : argumenter, écouter l’autre, apprendre que tout n’est pas
recevable, même s’il existe plusieurs compréhensions possibles.
3. Les objectifs centrés sur le développement d’une culture littéraire
1
Catherine TAUVERON (ouvrage dirigé par), Lire la littérature à l’école, Éditions Hatier, Paris, 2002.
1
Depuis sa petite enfance, l’enfant a la mémoire nourrie d’histoires. Il n’arrive pas vierge de culture
littéraire au CE2. Les enseignants doivent s’appuyer sur ce capital pour développer un socle de
références.
Permettre à chaque élève :
– d’acquérir une culture littéraire partagée avec le groupe classe, mais aussi une culture
individuelle ;
– de découvrir les nombreux effets et fonctions des textes littéraires : éprouver des émotions,
imaginer, connaître le monde, partager des valeurs universelles, réfléchir sur soi et sur les autres ;
– d’apprendre que des textes peuvent être mis en réseaux (genre, personnage, auteur, valeurs
véhiculées), arrimés à ceux qu’il connaît et ouvrant sur de multiples lectures à venir ;
– de se constituer un répertoire de références culturelles issues de la littérature de jeunesse et des
textes du patrimoine (cf. les programmes nationaux).
Les choix pédagogiques pour entrer en littérature
Les œuvres littéraires proposées par Facettes couvrent un large éventail de genres littéraires parmi
lesquels des contes et fables d’animaux, un roman d’aventures, un récit animalier, des contes
contemporains, des contes traditionnels, des contes détournés, un récit de vie, un roman fantastique,
un recueil d’histoires d’animaux très bizarres.
Ces textes littéraires, non immédiatement transparents, véhiculent des valeurs, sources de
discussion, d’échanges.
Il fait partie d’une sélection qui permet de programmer en progression des lectures intégrales sur
une année de CE2.
Cet ouvrage est prévu pour des classes hétérogènes ou à cours multiples.
Avant d’aborder toute lecture longue, l’enseignant doit connaître parfaitement l’œuvre qu’il
propose. Il doit avoir prévu les différentes pistes d’exploitation possibles et avoir anticipé les
questions que vont se poser et lui poser les élèves.
Déroulement : sur 8 à 10 jours maximum (à adapter au niveau des élèves). En effet, à cet âge, la
mémoire à long terme est encore peu fiable et l’intérêt des élèves chute vite.
Matériel :
– un texte par élève ;
– un classeur ou un cahier de lecture personnel ;
– des surligneurs ;
– des affiches grand format pour garder en mémoire la structure du récit.
1. La lecture intégrale
■ Découverte de l’ouvrage (1 à 2 séances) : structures d’avertissement, illustrations et ce qu’elles
racontent ; émission d’hypothèses de contenu.
■ Lecture fragmentée de l’histoire : un ou deux passages sont lus journellement selon la densité de
texte.
On alterne :
– la lecture oralisée par l’enseignant d’extraits clés ou complexes. La voix fait sens, rythme la
lecture ;
– la lecture silencieuse par les élèves de passages ayant une forte unité. Pendant la lecture,
l’enseignant a une présence forte auprès des élèves moins experts : lecture oralisée, explications,
questionnements…
2. Vers la lecture littéraire
Afin d’ancrer la compréhension, quelques relectures et retours en arrière sont parfois nécessaires.
Leur nombre dépend des problèmes posés par le texte choisi. Ces relectures sont effectuées sur des
unités textuelles pertinentes, choisies par l’enseignant.
Relire :
2
– pour dégager la cohérence et la progression du récit, le parcours des personnages : la situation
initiale, les lieux et temps du récit, les événements, la situation finale ;
– pour dégager les caractéristiques littéraires du récit : catégorie générique, construction
narrative, jeu de point de vue, recherche stylistique, registre de langue ;
– pour alimenter la discussion centrée sur les valeurs que le texte véhicule. Il permet
d’échanger ce que chacun a compris, comment le lecteur a levé les obstacles, les ambiguïtés qui
l’ont freiné dans un premier temps. La confrontation d’interprétations différentes éclaire le texte et
assure sa bonne compréhension. La discussion permet aussi de mettre en débat la réception de
l’œuvre faite par les enfants : émotions ressenties, réflexions suscitées par telle valeur ou telle
conduite d’un personnage, remise en question de son propre jugement… Les échanges doivent être
conduits avec rigueur. Chaque proposition est argumentée par un retour au texte si besoin est.
L’élève apprend que toute interprétation n’est pas recevable : « Les droits du lecteur ne doivent pas
outrepasser les droits du texte » (Umberto Eco).
– pour toujours mettre l’observation des faits de langue au service de la compréhension : la
cohésion du texte (les substituts, les indicateurs de temps, les connecteurs logiques, la concordance
des temps verbaux), la ponctuation, le dialogue et ses marques, le lexique (lexique spécifique,
différents sens d’un mot).
→ On ne travaille pas les substituts pour eux-mêmes mais seulement parce que dans ce textelà, les substituts posent des problèmes de lisibilité ou sont le lieu d’une interprétation.
Lors des retours au texte, on peut retrouver, dans un ordre variable, les types d’activités énoncés cidessus. Par exemple, la discussion centrée sur « qui raconte ? » peut (doit) précéder toute tentative
de résumé de l’intrigue.
3. Les ateliers d’écriture
Ces ateliers sont directement liés au récit, ils ne tournent pas à vide et sont arrimés à des situations
d’apprentissage : séquence narrative, suite de récit.
Chaque situation d’écriture est organisée de la manière suivante :
– contextualisation de l’activité ;
– planification de la tâche pour se représenter ce que l’on a à produire et pourquoi (enjeu, finalité) ;
– recherches collectives, collectes d’informations et sélection ;
– élaboration de règles d’écriture (4 ou 5 règles au plus) ;
– mise en texte ;
– réécriture.
4. Les ateliers d’oralisation, de mise en voix, de théâtralisation
La lecture à haute voix s’inscrit, à côté de la classique récitation d’un poème ou d’une saynète,
dans l’ensemble des activités d’expression qui viennent soutenir et, souvent, conclure le travail
effectué sur une œuvre littéraire. Ces activités sont intimement liées au récit.
5. Les fiches élèves photocopiables
Elles peuvent se présenter sous trois formes :
– des fiches d’accompagnement pour une bonne compréhension ;
– des fiches de bilan pour vérifier la compréhension, pour comparer des récits de même genre ou
de même motif ;
– des fiches de synthèse, traces de lecture à court terme, pour globaliser ce que l’on a compris et
retenu de l’ouvrage.
Ces fiches ne comportent pas forcément d’activités « d’écriture » : en lecture, on lit. Il ne faut pas
détourner l’élève de l’objectif majeur : lire et comprendre une histoire.
Les activités d’écriture se font à un autre moment et sur un autre support.
6. Les réseaux culturels
3
La lecture en réseau ne vient pas toujours après la lecture d’un texte, elle peut venir avant
pour introduire le texte ou pendant. Un réseau peut aider à comprendre un texte précis. Il est
constitué d’un corpus autour d’un texte noyau : genre, auteur, personnage stéréotypé, motif,
symbole, mythe, valeurs, intertextualité (présence d’un texte dans un autre texte).
La mise en réseau authentique d’histoires choisies présente plusieurs intérêts pour les élèves :
– trouver des relations et acquérir une attitude comparative ;
– développer un comportement de lecteur avisé, en alerte, pour profiter des intentions de l’auteur.
Les ouvrages, les textes du réseau sont mis à la disposition des élèves pour des lectures libres
intimes ou des lectures oralisées par l’enseignant.
Nota bene : Les dialogues rapportés dans ce guide entre l'enseignant et les élèves s’appuient sur
l’expérience de l’auteur mais ne sont pas la reproduction de situations réelles vécues en classe.
Les objectifs littéraires
– Nourrir l’imaginaire en convoquant un personnage légendaire surnaturel (le fantôme) et des
enfants s’attaquant à une tâche démesurée, hors du commun.
– Croiser le parcours initiatique des enfants et le parcours déclinant du fantôme.
– Comprendre comment on peut puiser la force de reconstruire sa vie en s’appuyant sur des
cauchemars nocturnes qui se transforment en volonté farouche d’oublier, d’optimiser durant le jour.
– Débattre des déplacements qu’engendrent les guerres.
– Comprendre que la force du fantôme décroît au fur et à mesure que croît celle des enfants comme
dans un système de vases communicants.
– Opposer les mots et les couleurs sombres évoquant la peur aux couleurs et aux mots lumineux qui
symbolisent le retour à la paix retrouvée, la joie de vivre.
– S’identifier aux personnages (Nils, Lola et les autres enfants).
– Observer les faits de langue qui donnent un ton littéraire et une atmosphère au récit.
4
Présentation de l’ouvrage
■ Le genre littéraire
Une histoire contemporaine à suspense qui fait réfléchir.
■ Le sujet traité
« Depuis 137 ans, Stanislas le fantôme vit seul dans ce château immense et désolé. 137 ans à
attendre, sans personne à terroriser de son souffle glacé.
Or, voici qu’un matin d’été, deux enfants, pas plus grands que ça mais pas tout petits non plus,
poussent la porte du palais abandonné… »
Quatrième de couverture de l’ouvrage
■ Les raisons du choix
Les élèves sont friands de récits d’aventures à suspense. Et ce récit garantit les frissons.
Les fantômes hantent toujours l’imaginaire collectif : ici dans des ruines, là dans les sous-sols d’un
château habité ou abandonné... Des fantômes insaisissables, invisibles et terrifiants…
Deux enfants âgés de 9 à 11 ans environ, échappés d’un pays en guerre où ils ont vécu l’horreur,
s’approprient avec courage le château abandonné. Un endroit idéal, pensent-ils, pour se réfugier et
revivre normalement…
Un fantôme désœuvré retrouve soudain une activité bien vite réduite par le courage et l’optimisme
des deux petits exilés. Une lutte d’influence se joue entre le passé obscur et effrayant qu’évoquent
le fantôme et la guerre et un avenir plein d’espoir dans un monde meilleur.
Les situations mises en scène par l’auteur terrorisent autant qu’elles amusent. Le choix du style, de
la mise en espace et des couleurs confère à ce récit des sentiments multiples : peur, épouvante,
courage, volonté, découragement, lassitude, enthousiasme, joie, tendresse, amour, espoir, tristesse,
renoncement, émotion, gentillesse.
Cet ouvrage donne aux élèves l’occasion de réfléchir sur le message qu’il délivre : c’est la vie qui
l’emporte.
■ Des réseaux culturels possibles
Des histoires de fantômes
– H. Bichonnier, Fantomor le retour, La Martinière Jeunesse.
– M. Delerm, Fany et son fantôme, Folio benjamin, Poésie Gallimard.
– A. Hulot, Minuit, l’heure du fantôme, Rageot Editeur.
Des histoires évoquant la guerre
– A. Serres, On n’aime guère que la paix, recueil de poèmes, Rue du Monde.
– J. Hoestland, Petite poupée s’en va-t-en guerre, Hatier.
– T. Lenain, Un jour j’arrêterai la guerre, Nathan Poche.
– J. Cl. Grumberg, Marie des grenouilles, Théâtre, Actes Sud Junior.
– T. Maruki, Pika, l’éclair d’Hiroshima, Actes Sud Junior.
5
Conduite des activités
Durée totale : 8 jours
Activités et objectifs spécifiques
Durée
1. Découverte de l’ouvrage pour interpréter les premiers
indices de contenu
2. Lecture intégrale fragmentée pour comprendre le scénario,
valider ou invalider les hypothèses émises.
Séance 1, pages 4 à 7. Situation des lieux et du temps
Séance 2, pages 8 à 11. Le début des événements
Séance 3, pages 12 à 15. L’installation. La cohabitation des
enfants et du fantôme
Séance 4, pages 16 à 21. L’appropriation du château. Le déclin
de Stanislas, le château refuge
Séance 5, pages 22 à 27. La reconnaissance des enfants envers
le fantôme pour l’aide qu’il leur a apportée
Séance 6. Globalisation de l’histoire. Synthèse
3. Retour au texte
Relever les mots et expressions traduisant l’angoisse, la peur et
les interpréter pour :
– mettre en perspective le contenu du récit et les illustrations
– organiser les idées autour du mot thème « peur »
4. Débat centré :
– sur le message d’espoir que délivre le récit : le droit à la vie à
condition de tenter de positiver les situations les plus
désespérées
– sur la représentation que l’on a des fantômes
5. Oralisation pour mettre le texte en voix en s’appuyant sur
l’excellente ponctuation mettant les groupes de mots en valeur
Fiches élèves
30 à 40 minutes
30 minutes par séance
20 minutes pour les fiches
Fiche 1, page 19
Fiche 2, page 20
Fiche 3, page 21
Fiche 4, page 22
Fiche 5, page 23
Fiche 6, page 24
30 minutes pour les relevés
40 minutes pour l’étoile de
sens
30 minutes pour la fiche
Fiche 7 page 25
30 minutes (séance 1)
20 minutes (séance 2)
20 minutes pour la fiche
Fiche 8, page 26
Une séance collective de 30
minutes + des temps de
préparation de 10 à 15
minutes chacun
1. Découverte de l’ouvrage
Objectifs
Conduire les élèves à :
– s’approprier l’ouvrage
– chercher des indices pour émettre des hypothèses de contenu
Déroulement  30 à 40 minutes
▪ Premier contact avec l’album
Le format, la couverture, la place occupée par les illustrations, le paratexte.
Ce premier moment est mené rondement. Au CE2, le lexique attaché au livre (titre, noms de
l’auteur et de l’illustrateur, collection) doit être connu et utilisé aisément.
▪ Lecture de la première et de la quatrième de couverture
– Interprétation de la première de couverture : deux enfants, un garçon et une fille (Nils et
Lola ?) se tiennent devant un immense château aux nombreuses et hautes tours et aux toits pointus.
Ils ont l’air effrayé. C’est dans ce château que les enfants vont rencontrer un fantôme ?
– Lecture du texte incitatif : les élèves doivent comprendre le rôle d’accroche du texte incitatif.
Celui-ci permet de répondre aux premières questions que se sont posées les élèves. De plus, il situe
le récit dans le temps, donne le nom du fantôme, précise qu’il s’agit d’un château abandonné, donc
d’un fantôme sans fonction et qui s’ennuie.
▪ Feuilletage de l’album et interprétation des illustrations
p. 5 : Le château noyé dans la brume, une nature qui paraît l’avoir envahi.
6
p. 6 : Un personnage étrange, immobile, l’air triste. Le fantôme qui attend des gens pour les
effrayer ? Est-ce que le fantôme a posé son drap ?
p. 9 : Les deux enfants sont entrés dans le château. Ils ont l’air inquiet. Le château paraît très grand.
Il est sombre.
p. 10 : Le jardin du château avec des arbres morts et d’autres qui ont des feuilles. Les enfants ont
trouvé des fruits. Tout paraît tranquille.
p. 12 : Les enfants sont couchés dans un grand lit. C’est la nuit ? La petite fille a peur. Elle a allumé
une bougie. A-t-elle peur du fantôme ? Nils dort.
p. 14 : Il fait jour, les enfants se réveillent avec difficulté.
p. 16-17 : Les enfants rangent, nettoient. Vont-ils habiter là ?
p. 19 : C’est à nouveau la nuit. Les enfants ont peur. Derrière eux, le visage que l’on a vu page 6.
Le fantôme va-t-il faire du mal aux enfants ?
p. 20-21 : La lumière est revenue dans le château abandonné. Tout est gai : les couleurs, les
oiseaux. On se sent bien.
p. 22-23 : Il y a de nombreux enfants qui arrivent au château. Ils ont des visages tristes et de
couleurs différentes. Pourquoi sont-ils là ? Comment ont-ils trouvé ce château ?
p. 25 : Des enfants jouent au fantôme avec des draps. Le fantôme ne se montre pas. A-t-il disparu ?
p. 26 : Le château perché sur la montagne a l’air gai. Il baigne dans la lumière. Des oiseaux volent
dans le ciel clair.
▪ Synthèse
L’enseignant conduit les élèves à dégager le contraste entre les premières pages sombres et les
dernières lumineuses.
Les élèves comparent la situation initiale où domine une atmosphère angoissante et la situation
finale apaisée et apaisante. Ils imaginent alors une amélioration entre le début et la fin.
2. Lecture intégrale fragmentée (6 séances)
Objectif
Conduire les élèves à :
– comprendre le scénario de l’histoire
– valider ou invalider les hypothèses émises au cours de la lecture des illustrations
– suivre la progression et la cohérence du récit
– résumer le récit en ne retenant que les faits essentiels
Déroulement  30 minutes par séance + 30 minutes pour renseigner les fiches
Séance 1 (pages 4 à 7)
▪ Lecture de la page 4 par l’adulte.
1re phase de la séance.
▪ Validation ou invalidation des hypothèses
Un château étrange abandonné.
▪ Accueil des remarques.
Un château immense à peine imaginable, nommé Sarrola, envahi par la végétation, pas un visiteur
depuis 100 ans.
▪ Présentation du tableau « progression et cohérence du récit ».
Lecture des têtières, nombre de colonnes.
Ce tableau est donné ci-dessous entièrement renseigné afin de faciliter la tâche de l’enseignant. Il
est la mémoire de la classe, porteur des traces de l’intrigue. Il peut être présenté sur une grande
affiche. Il est complété après chaque séance narrative lue.
7
Pages
Les personnages
Stanislas, un
fantôme qui n’a
personne à
effrayer
4à7
8 à 11
Nils et Lola
(frère et sœur)
Stanislas le
fantôme
Nils, Lola
Stanislas
12 à 15
PROGRESSION ET COHÉRENCE DU RÉCIT
Le temps écoulé et le
Les lieux
Les actions /les événements
temps du récit
Sarrola : un château très
Depuis plus d’un
Personne, absolument personne n’est
vaste et abandonné,
siècle
monté au château.
perché sur un pic envahi
par la végétation
Très loin d’ici ou peutêtre pas tant que cela
Le château s’est vidé.
Il y a plus de 350 ans Stanislas est resté seul, inutile,
découragé alors qu’il avait été un
137 années d’attente
puissant fantôme.
Dans l’immense château
Par un matin d’été
Deux enfants perdus arrivent au
Dans la cave fraîche du
Des jours, des mois,
château.
8e sous-sol
des années
Ils ont fui leur pays en guerre.
Dans le verger
Stanislas sent leur présence et se
Dans les couloirs
prépare à reprendre du service.
Dans la chambre
Les enfants jouent, font les fous,
mangent des fruits puis s’endorment
dans le lit du seigneur.
Stanislas n’a rien oublié : il souffle, il
Dans la chambre du
Toute la nuit
dit des mots pour effrayer les enfants.
seigneur
Au lever du jour
Lola a peur. Nils la rassure
Dans la plus haute tour
Stanislas va se coucher.
du palais
Les enfants dorment mal.
Stanislas est ravi.
Le matin
Nils et Lola
Stanislas
Dans une partie du
château
Depuis des années
En une journée
seulement
Dans le lit du seigneur
Ce jour-là
Le soir venu
16 à 21
La journée délicieuse
Les autres aussi
Pendant leurs nuits
Pendant la journée
Nils, Lola
Des enfants
venus de partout
Stanislas
22 à 27
Ailleurs, loin, les guerres
continuent
Une année passa
Puis une autre et une
autre encore
Au château de Sarrola
Dans la bibliothèque
Dans un grenier perdu
La nuit
À présent
Lola pense qu’il y a un fantôme.
Nils lui rappelle les vraies peurs de la
guerre.
Les enfants décident de rester.
Stanislas leur donne du courage.
Les enfants s’installent joyeusement.
Stanislas ne dort pas de la journée.
Il se promet de faire un enfer de la nuit
à venir pour les enfants.
Les enfants se réveillent puis disent :
« C’est le fantôme. Il doit être très
vieux. » Ces paroles vexent Stanislas.
Sarrola redevient un beau château,
plein de couleurs.
Stanislas arrache les rêves des enfants.
Les enfants les plantent le jour.
Stanislas se fatigue.
Tous les enfants aménagent Sarrola.
Stanislas est dépassé, usé. Comme il ne
dort plus le jour, la nuit, il n’a plus
d’énergie.
Les enfants qui savent que Stanislas les
a aidés en transformant leurs rêves,
font semblant d’avoir peur et courent
partout en hurlant. Cela donne un peu
de courage à Stanislas.
Les enfants sèment leurs rêves, tous les
jours pour tirer Sarrola de son sommeil.
▪ Lecture de la page 7 par les élèves.
▪ Validation ou invalidation des hypothèses.
Le personnage étrange, sombre, à l’air triste, c’est Stanislas le fantôme qui s’ennuie depuis 137 ans.
▪ Accueil des remarques.
Un très vieux fantôme de plus de 350 ans. Un fantôme très doué. Il hantait le château en soufflant
un air glacé. Il brisait les rêves. Puis le château s’était vidé, avait été abandonné. Seul restait
Stanislas.
8
▪ Renseignement du tableau « progression et cohérence du récit » pour la première partie lue
(se reporter au tableau ci-dessus).
FICHE 1 page 19
▪ CORRIGES
Exercice 1
a → Stanislas ; b → 350 ans ; c → 137 ans ; d → Sarrola ; e → au sommet d’un pic
Exercice 2
un château si vaste que l’on aurait pu s’y perdre ; ses fenêtres étaient plus nombreuses que les jours
de trois années ; ses murailles plus vertigineuses que des sommets enneigés ; ses centaines de tours
plus pointues que le fil de cent épées ; ses remparts ; l’immense porte du palais toujours ouverte au
vent
Exercice 3
365 jours pour une année x 3 : il y a donc 1035 fenêtres.
Exercice 4
On compare les tours pointues au fil de cent épées.
Exercice 5
hanter – réveiller – envoûter – souffler – terroriser – hurler – interrompre – briser – arracher –
semer
Exercice 6
Stanislas était un puissant fantôme, le plus doué de tous les fantômes qui aient jamais existé.
Exercice 7
Stanislas est inutile, seul et découragé.
Séance 2 (pages 8 à 11)
▪ Recontextualisation rapide du récit.
▪ Lecture de la page 8 par les élèves.
▪ Validation ou invalidation des hypothèses émises.
▪ Accueil des remarques.
C’est un matin d’été, un frère et une sœur viennent se cacher au château. Ils ont très peur. Ils ont fui
la guerre. Il ne faut pas qu’on les retrouve. Ils sont partis il y a longtemps. Stanislas les a sentis. Il
se réjouit à l’avance de reprendre du service.
▪ Lecture de la page 11 par l’adulte ou les élèves selon le niveau de la classe.
Même démarche que pour la page 8 pour l’étude de cette page.
▪ Arrêt sur les typographies utilisées.
Retour sur les pages 4 et 7.
Relecture des phrases ou groupes de mots écrits en gros caractères.
L’enseignant conduit les élèves à comprendre que l’auteur a volontairement utilisé une typographie
de corps supérieur pour mettre en valeur certaines informations importantes pour l’histoire. Ce
procédé a un rôle d’insistance.
▪ Renseignement du tableau « progression et cohérence du récit » pour la deuxième séance.
FICHE 2 page 20
▪ CORRIGES
Exercice 1
a → Nils ; b → Lola ; c → Ils ont fui leur pays en guerre ; d → Ils viennent se cacher.
Exercice 2
Enfin ! Ces deux enfants perdus, ces deux visiteurs tremblants, allaient goûter à son talent ! Dès
cette nuit, se promit-il.
Exercice 3
Stanislas dormait dans la cave fraîche du huitième sous-sol.
9
Exercice 4
réponses fausses : b ; c ; f
Exercice 5
La plainte amère monta ; elle rebondit contre chaque mur, sauta chaque marche des escaliers, elle
connaissait tous les recoins, elle enveloppa le grand lit.
Exercice 6
p. 8 : des enfants plus apeurés que deux brindilles prises dans un ouragan
p. 11 : un lit grand comme un lac
Séance 3 (pages 12 à 15)
▪ Recontextualisation rapide du récit.
▪ Lecture silencieuse des pages 12 et 15.
▪ Validation ou invalidation des hypothèses émises.
▪ Accueil des remarques.
Les enfants ont mal dormi. Le fantôme a fait trembler le château. Ils le disent. Stanislas les entend
et leur promet une prochaine nuit pire encore. Il a retrouvé tout son savoir-faire : gâcher les nuits
des dormeurs. Les enfants comprennent qu’il y a un fantôme. Nils trouve que ce n’est pas aussi
dangereux que la guerre.
▪ Interprétation des cinq dernières lignes de la page 15.
Les enfants optimisent la présence du fantôme. Ils ont des nuits de cauchemar, ils auront des
journées de bonheur. Ce château existe, ils vont le réparer, s’installer. Ils auront un « chez eux »,
alors qu’ils avaient un « nulle part ».
▪ Renseignement du tableau « Progression et cohérence du récit ».
FICHE 3 page 21
▪ CORRIGES
Exercice 1
Je suis le découpeur de nuit ! Je suis l’arracheur de rêves ! Je suis Stanislas le fantôme, le spectre
de Sarrola.
Exercice 2
Nils répète : « Non ! Non ! Pas ça ! »
Lola s’agite.
Les portes vibrent.
Deux tableaux se décrochent des murs.
Sarrola tremble.
Exercice 3
Nils pense à la guerre et aux atrocités qu’il a vues.
Exercice 4
Au lever du jour, Stanislas se retire dans la plus haute tour du palais pour aller se coucher.
Exercice 5
[…] un fantôme dans ce palais […]
[…] nous fuyions dans les fossés […] les chiens des fermes ou des soldats aboyaient à nos trousses,
nous étions terrorisés […] le froid de la nuit tombait et que la forêt bruissait de mille menaces, nous
tremblions…
Exercice 6
a → vrai ; b → faux ; c → faux ; d → vrai ; e → vrai ; f → faux
Séance 4 (pages 17 à 21)
▪ Recontextualisation rapide du récit.
▪ Lecture silencieuse des pages 17, 18 et 21.
▪ Validation ou invalidation des hypothèses émises.
Le château passe de l’ombre à la lumière, tout rayonne de joie.
10
▪ Accueil des remarques.
Les enfants entreprennent de nettoyer et de ranger très joyeusement. Stanislas ne dort pas car il est
curieux de savoir ce que font les enfants et étonné de voir qu’après une si mauvaise nuit, ils aient
un tel entrain. La nuit, Stanislas se met au travail. Mais les enfants disent : « Il fait son travail de
fantôme ». Stanislas s’en étouffe de rage, surtout lorsqu’il entend qu’on le prend pour un très vieux
fantôme.
Et les enfants s’endorment en faisant des cauchemars pour se réveiller très en forme le lendemain.
Les jours passent. Sarrola redevient un beau château plein de couleurs. Pièce après pièce, Nils et
Lola le rénovent et le rendent gai.
▪ Interprétation du dernier paragraphe de la page 21.
Relecture de ce paragraphe.
L’auteur compare les rêves à des mauvaises plantes qu’on arrache la nuit et qu’on replante dans la
journée pour obtenir de bons résultats.
Un fantôme doit dormir le jour, sinon il n’a plus de force pour travailler la nuit. C’est ce qui arrive
à Stanislas.
Le fantôme perd sa force au fur et à mesure que les enfants en gagnent de nouvelles. C’est comme
un système de vases communicants.
L’enseignant conduit les élèves à comparer les personnages tels qu’ils étaient au début et tels qu’ils
sont à ce moment du récit. La vie l’emporte sur le malheur, l’aujourd’hui sur le passé, l’« ici » sur
« l’ailleurs ».
▪ Renseignement du tableau « Progression et cohérence du récit ».
FICHE 4 page 22
▪ CORRIGES
Exercice 1
c–e–b–d–a
Exercice 2
Stanislas fit résonner le tonnerre. Les murs vibrèrent […] abominable…
Exercice 3
Stanislas s’étouffe et se met à tousser parce que les enfants ont compris qu’il faisait son travail de
fantôme. Lola dit qu’il doit être très vieux.
Exercice 4
Stanislas est épuisé parce qu’il ne dort pas le jour, il regarde les enfants travailler. Il perd son
ardeur, son venin et a de moins en moins de terreur à déverser.
Exercice 5
Pendant leurs nuits, Stanislas venait leur arracher les rêves, alors c’est pendant leurs journées qu’ils
les plantaient.
Exercice 6
a. Les enfants nettoient, lavent, débarrassent, réparent le château pièce après pièce.
b. Ils le font pour avoir un bel endroit où se cacher et habiter et parce qu’ils veulent revivre comme
des enfants heureux loin des guerres.
Séance 5 (pages 22 à 26)
▪ Recontextualisation rapide du récit.
▪ Lecture silencieuse des pages 22, 24 et 26.
▪ Accueil des remarques.
Les années passent. D’autres enfants provenant de pays en guerre, arrivent à Sarrola.
Tous vivent ensemble, à travailler, rire, se chamailler, s’aimer…
Les nouveaux ont peur du fantôme. Mais Stanislas ne peut plus suivre car il ne dort toujours pas. Il
peut tout juste faire de petits bruits.
Les enfants veulent garder leur fantôme, alors ils font semblant d’avoir peur. Ils se lèvent et courent
dans le château en criant qu’ils ont peur. Cela fait plaisir à Stanislas.
11
▪ Interprétation de la fin du récit.
De nombreux enfants vivent heureux à Sarrola, loin des horreurs des guerres. Le château les
protège et ils mènent une vie sans problèmes comme tous les enfants.
Quant à Stanislas, existe-t-il vraiment ? Nils, Lola et les autres enfants l’ont-ils rêvé, les
cauchemars qu’ils ont eus la nuit ont-ils permis de guérir leurs souffrances ? Peut-être étaient-ils
ainsi plus forts dans la journée pour se reconstruire ?
Alors, réel ou imaginaire, Stanislas les a, à sa manière un peu rude, sauvés.
▪ Renseignement du tableau « Progression et cohérence du récit ».
FICHE 5 page 23 (à exécuter en deux temps si l’on veut)
▪ CORRIGES
Exercice 1
a → trois années ; b → de nombreux autres enfants ; c → parce qu’ils ont fui leur pays en guerre ;
d → les enfants travaillent, rient, construisent, réparent, nettoient, se chamaillent, s’aiment, font
croire au fantôme qu’ils ont peur de lui car ils veulent le garder.
Exercice 2
1→ faux ; 2→ vrai ; 3→ faux ; 4→ vrai ; 5→ vrai ; 6→ faux ; 7→ faux ; 8→ vrai ; 9→ vrai ; 10→
faux
Exercice 3
Le fantôme a semé des rêves et des cauchemars sur le sommeil des enfants pendant les nuits. Ces
rêves leur ont donné du courage pour les journées.
Ils ont réparé le château qui leur sert de logis où ils se sentent bien. On comprend que les mauvais
rêves peuvent être utiles.
Exercice 4
Exemples pour le fantôme :
Je suis fatigué.
Ces enfants m’épuisent.
Je suis resté trop longtemps sans travailler.
Autrefois le château était différent, les seigneurs étaient plus calmes.
Je suis devenu inutile.
Aujourd’hui il n’y a plus besoin de fantômes.
C’est drôle, je leur fais encore un peu peur.
Ils sont gentils ces enfants et très courageux.
Ce château n’est plus le mien.
Exemples pour les enfants :
Le fantôme, au secours ! Nous ne pouvons plus dormir.
Ce fantôme est vieux mais il est encore bien efficace.
Va-t-en arracheur de rêves ! Nous gagnerons la bataille contre toi.
Séance 6
▪ Globalisation de l’histoire, synthèse.
Au cours de cette séance, les élèves sont conduits à résumer l’histoire avec leurs propres mots et à
comprendre qu’à ce moment, on ne retient que la quintessence du récit.
Tous les élèves ne sont pas sollicités, l’enseignant donne d’abord la parole aux moins experts et
aux plus réservés. Les élèves experts assurent, par leurs apports, la cohérence et la cohésion du
récit.
On travaille sur le temps ; le lieu ; les personnages ; les mutations qui s’opèrent.
Pour les enfants : de la peur à la volonté, à l’enthousiasme, au projet de vie sécurisant.
Pour le fantôme : des talents retrouvés et efficaces à l’épuisement, au découragement.
Pour le château : des ruines sombres abritant un fantôme désœuvré à un château clair, coloré,
joyeux, abritant une bande d’enfants et un très vieux fantôme en fin de vie.
12
FICHE 6 page 24 (à exécuter en deux temps si l’on veut)
▪ CORRIGES
Exercice 1
a → Sarrola
b → Nils et Lola
c → Stanislas
d → environ 350 ans
e → Il s’ennuie depuis 137 ans.
f → Ils viennent d’un pays en guerre très loin de Sarrola.
g → Le fantôme pense qu’il va pouvoir exercer à nouveau son métier de fantôme.
h → Les enfants décident de nettoyer les pièces pour s’installer.
i → Stanislas regarde les enfants travailler et oublie de dormir.
j → Le château s’embellit, de nouvelles salles sont réparées et nettoyées.
k → Stanislas est fatigué, il s’étouffe, il tousse, il perd ses pouvoirs de fantôme, car à cause des
enfants qu’il observe, il ne dort plus.
l → Des enfants arrivent de pays en guerre et s’installent au château.
m → Les enfants ont un peu peur de Stanislas mais ils l’aiment bien parce qu’il leur donne du
courage.
n → Le château redevient comme neuf, tout réparé, plein d’oiseaux et de couleurs, plein de joie.
o → Stanislas vieillit. Ce château n’est plus le sien mais il essaie encore de faire un peu peur aux
enfants. Cela le rassure.
3. Retour au texte
▪ Contextualisation.
Les élèves viennent de lire intégralement l’histoire et en ont compris le scénario. Ils l’ont
résumée avec leurs propres mots. Ils ont interprété en partie le message qu’elle délivre.
Dès lors, l’enseignant les conduit à une lecture plus fine, centrée sur les choix de faits de
langue (lexique, compléments circonstanciels nombreux et bien ponctués) et l’évolution des
couleurs illustrant le récit.
Objectif
Conduire les élèves à :
– relever les mots et expressions traduisant l’angoisse, la peur et les interpréter
– mettre en perspective contenu du récit et illustrations
– organiser les idées autour du mot thème peur
Déroulement  30 minutes pour les relevés + 30 minutes pour la fiche 7 + 40 minutes pour
l’étoile de sens du mot peur
Séance 1
▪ Organisation de la classe et de la séance, consignes aux élèves.
La classe est organisée en groupes de deux élèves. On confie à chaque groupe la relecture d’une
partie du récit (voir tableau ci-dessous).
Il s’agit d’une stratégie de lecture recherche sélective. On lit, on localise, on sélectionne puis
on relève l’information demandée.
Au CE2, on peut, sur un texte accessible, s’attendre à des relevés assez complets.
La démarche de lecture sélective mise en œuvre est tout aussi importante que les résultats
obtenus.
L’enseignant énonce ce qu’il attend des recherches : « Vous allez relire l’extrait qui vous a été
attribué. Sur une feuille, vous allez relever ce qui évoque la peur, l’angoisse. »
▪ Lecture silencieuse des extraits.
13
▪ Relevé des informations sélectionnées par chaque équipe.
Séance 2
▪ Mise en commun des relevés, apports de l’enseignant.
L’enseignant organise les réponses dans un tableau préétabli. La colonne de droite se renseigne au
fur et à mesure et fait l’objet de remarques.
EXTRAITS
p. 4 à 9
p. 10 à 13
p. 14 à 19
p. 20 à la fin
LES MOTS ET GROUPES DE MOTS
EVOQUANT LA PEUR
LES ILLUSTRATIONS
hanter le château
un souffle glacé
il envoûtait, terrorisait
une plainte grave plus redoutable que le
hurlement d’un fauve
semer terreur et cauchemars
des enfants tremblants
plus apeurés que des brindilles prises dans un
ouragan
ils avaient eu si peur
fuir et trembler
se serrer l’un contre l’autre
la plainte amère et lourde du fantôme
elle enveloppa le grand lit où dormaient les
enfants
une bête
se redresser brusquement
il expira tout le venin glacé accumulé
je suis le découpeur de nuit […] Sarrola
les portes vibrèrent
deux tableaux se décrochèrent
Sarrola tremble encore
les cauchemars agitaient les deux enfants
son horrible talent
il souffla de la crainte, de la tristesse, de
l’effroi et du malheur
un terrible fantôme qui fait peur
nous avions peur aussi, nous étions terrorisés,
nous tremblions, des menaces
leur nuit terrible
leur enfer
il fit résonner le tonnerre
les murs vibrèrent, c’était un tremblement de
terre, une vague folle et terrifiante qui
grossissait, un raz de marée abominable
les enfants se réveillèrent et sueur et hurlèrent
Stanislas tressaillit
j’ai peur
Stanislas a moins de terreur à déverser
les guerres pour faire trembler les enfants
les nouveaux arrivants tremblèrent
Stanislas faisait encore grincer une porte,
vibrer des ardoises du toit, remuer trois pierres
d’un mur
Quelle horreur ! L’arracheur de rêves !
14
un château sombre dans la brume
une silhouette de fantôme sombre et lugubre dans
une pièce sombre
des pièces du château sombres et lugubres
un jardin accueillant avec des arbres, un bassin d’eau,
des fruits
c’est la nuit sombre et inquiétante, le fantôme est
présent mais invisible
c’est le jour, les enfants se réveillent
le château prend des couleurs, l’atmosphère est gaie,
les enfants travaillent, il y a des oiseaux
c’est la nuit sombre avec, au fond, la silhouette de
Stanislas qui se confond avec l’obscurité
tout est clair et propre
fini le château sombre et inquiétant
des oiseaux accueillent les enfants qui arrivent
une porte ouverte sur la lumière
Séance 3
Ce texte contient de nombreux mots évoquant la peur. L’enseignant propose aux élèves d’organiser
les idées autour de ce mot. Il écrit peur au milieu d’une affiche et amorce l’étoile de sens qui est
donnée ci-dessous entièrement renseignée. Lors de cette activité, l’enseignant a une présence forte
afin d’accélérer le classement.
des adjectifs
apeuré
effrayé
terrifié
terrorisé
épouvanté
affolé
angoissé
furieux
des bruits
un cri
un gémissement
une plainte
un grondement
un hurlement
des noms plus ou
moins forts
frayeur
peur
crainte
angoisse
anxiété
affolement
terreur
épouvante
cauchemar
PEUR
des
manifestations
physiques
tremblement
(trembler)
frisson (frissonner)
visage livide, vert,
bleu, blanc de peur,
décomposé
cœur battant
sueur (suer)
mains moites
rester sans voix
avoir le souffle
coupé
des personnages
un fantôme
une silhouette sombre
dans la nuit
une bête
un ogre
une sorcière
un monstre
un personnage fantastique
les spécificités du fantôme
il souffle un venin glacé (il expire)
il découpe les nuits
il arrache les rêves
il envoûte les gens
il réveille tout le monde
il terrorise
il pousse des plaintes graves, redoutables, amères
il hurle comme un fauve
il brise les rêves bleus et roses
il sème terreur et cauchemars
il enveloppe les lits
il fait trembler les murs et les meubles du
château
il souffle crainte, tristesse, effroi, malheur
FICHE 7 page 25
▪ CORRIGES
Exercice 1
peur : plainte, frayeur, pleurs, tristesse, malheur, épouvante, cauchemar, crainte
bonheur : rire, chant, enthousiasme, joie, gaîté, paix, amusement, amour, solidarité, bien-être,
calme
Exercice 2
page 7 : hanter les pièces du château, réveiller la cour et le seigneur, envoûter les gardes, terroriser
les serviteurs, briser les rêves, semer la terreur et les cauchemars
page 18 : faire résonner le tonnerre, faire vibrer les murs, faire trembler la terre, devenir une vague
folle et envahissante, être un raz de marée abominable, pousser des cris puissants
Exercice 3
frayeur → effrayer → effrayé ; terreur → terrifier → terrifié ; épouvante → épouvanter,
épouvanté ; plainte→ plaindre → plaint (plaignant) ; peur → apeurer → apeuré (peureux)
Exercice 4
affolement → affoler ; gémissement → gémir ; tristesse → triste ; arracheur → arracher ;
malheureux → malheur
Exercice 5
Chaque élève choisit une phrase. Il devra justifier son choix.
15
4. Débat
Séance 1 : Débat centré sur la volonté de vivre et de se reconstruire
Objectif
Conduire les élèves à :
– réfléchir sur la capacité qu’ont des personnages jeunes à rebondir après des épreuves terribles
– comprendre le rôle symbolique d’un personnage fantastique dans cette volonté de « revivre »,
d’effacer les douleurs passées
Déroulement  30 minutes
▪ Conduite du débat.
L’enseignant dirige une discussion collective. La parole de chaque élève est bien accueillie mais
chaque proposition doit être argumentée dans le texte.
Exemple : « Je dis que les enfants ont beaucoup de courage car ils aménagent un château
abandonné pour avoir un endroit où vivre en paix. »
« Je dis que Stanislas donne du courage aux enfants car ils transforment leurs cauchemars
nocturnes en énergie pour leurs journées. »
▪ Recherche collective.
De mémoire, les élèves recherchent les temps du récit qui évoquent l’installation de Nils et Lola au
château. L’enseignant note les propositions au tableau puis les classe selon leur chronologie.
p. 8 : Les enfants décident de se cacher au château (ils ont fui une guerre atroce) malgré l’aspect
peu engageant des lieux.
p. 11 : Les enfants jouent et font les fous. Ils se nourrissent dans le verger. Ils s’endorment dans le
grand lit du seigneur.
p. 13 : Les enfants se rendorment malgré leur peur.
p. 15 : Nils explique à Lola qu’un fantôme c’est moins dangereux que la guerre.
p. 17 : Les enfants entreprennent rangements et décoration avec courage et dans la joie.
p. 18 : Nils dit à Lola de faire de beaux cauchemars pour avoir une prochaine journée douce.
p. 21 : Les enfants transforment Sarrola qui retrouve sa jeunesse. N’ayant plus de rêves la nuit
(Stanislas les leur arrache), ils les plantent la journée. Les rêves plantés deviennent des pièces
claires, propres. Les rêves plantés deviennent réalité.
p. 22 : Après trois années, d’autres enfants s’installent à Sarrola.
p. 24 : Les enfants savent que le fantôme leur a donné de la volonté. Sans lui, ils n’auraient pas
réussi à rebâtir Sarrola. Alors, ils jouent avec lui, pour lui faire plaisir.
p. 26 : A présent, il y a beaucoup d’enfants autour de Nils et Lola au château.
▪ Échange des opinions sur le message d’espoir que porte ce récit :
– une histoire imaginaire qui serait merveilleuse si elle se réalisait ;
– une histoire imaginaire qui intègre un fait réel dramatique : les conséquences des guerres pour les
enfants et toutes les populations déplacées. Il ne s’agit pas, avec de jeunes élèves, de faire porter le
débat sur tout ce que les guerres ont d’inhumain. Mais les enfants ne vivent pas dans un monde
aseptisé et sont confrontés à des images à la limite du supportable. Ils entendent les adultes parler.
Très souvent, ils voient de longues colonnes de femmes, vieillards, enfants portant un maigre
bagage (tout ce qu’ils ont pu sauver), allant on ne sait où. Ils ont vu des camps de réfugiés qui ne
survivent que grâce à l’aide humanitaire internationale distribuant soins et nourriture. L’enseignant
explique que, le plus souvent, ce sont des gouvernements, des chefs de groupes qui déclenchent la
guerre (majoritairement des guerres civiles). Certaines guerres naissent aussi d’enjeux
économiques (le pétrole, les minerais du sous-sol), religieux, « ethniques » (les Occidentaux ont,
suite à des conflits mondiaux ou à la décolonisation, tracé des frontières que ne reconnaissent et
n’acceptent pas les autochtones). Ces explications sont données le plus simplement possible, sans
en rajouter. Les élèves situeront Nils et Lola dans un de ces conflits cités avec délicatesse par
16
l’auteur ;
– une histoire pas si imaginaire que cela quant à la situation des enfants, imaginaire par la démesure
de l’œuvre entreprise ;
– une histoire imaginaire où évolue un fantôme aussi vieux que le château et qui a terrorisé des
générations de seigneurs propriétaires des lieux, un château bien réel en ruines ;
– une histoire imaginaire qui délivre un message d’espoir réel : survivre oui, se reconstruire oui
mais cette survie se mérite. Il faut la puiser où l’on peut. Ici, le fantôme transitionnel insuffle
involontairement ses dernières forces aux enfants pour qu’ils revivent cet ailleurs, dans la paix et
l’amour.
Séance 2 : La représentation que l’on a des fantômes
Objectif
Conduire les élèves à :
– débattre de l’existence ou non des fantômes, les légendes qui courent à leur sujet
Déroulement  20 minutes + 20 minutes pour la fiche 8
▪ Conduite du débat.
Recherche du mot fantôme dans un dictionnaire.
Fantôme : apparition surnaturelle d’une personne décédée, spectre, esprit.
Représentation que l’on se fait d’un fantôme.
– Qui ? Une silhouette couverte d’un grand drap blanc. Elle gesticule, s’agite, pousse des cris pour
effrayer les gens qui dorment. Elle hante les lieux sans qu’on ne la voie jamais.
– Où ? Dans les châteaux plus ou moins abandonnés, les grandes maisons anciennes.
– Quand ? La nuit, dans les couloirs, les grandes salles. Le jour dans des cachettes introuvables,
inaccessibles.
– Légende, rôle ? Hanter un château pour rappeler à ses occupants que l’un des personnages
importants, mort depuis longtemps, a commis quelque chose de répréhensible. Cela a porté malheur
à tous ses descendants qui redoutent son fantôme, son spectre, et ses manifestations.
– Stanislas et les représentations que l’on a des fantômes.
On ne voit pas qui il représente. Les gens du château le supportaient depuis 350 ans. Sans habitants
à effrayer, Stanislas est inutile. L’arrivée des enfants lui redonne vie. Et le voilà qui peut hanter le
château à nouveau. À leur arrivée, les enfants ont peur bien sûr, mais ils finissent par trouver cela
normal. Ce fantôme perd peu à peu ses pouvoirs mais il a gagné l’estime des enfants. Stanislas est
effrayant au début, puis il peine un peu, se fatigue, on a pitié de lui.
Les fantômes : légende ou réalité ? À chacun son opinion.
FICHE 8 page 26
▪ CORRIGES
Exercice 1
1 →vrai ; 2→ faux ; 3→ vrai ; 4→ vrai ; 5 →faux ; 6 → vrai ; 7→ vrai ; 8→ vrai ; 9 →faux ; 10 →
vrai
Exercice 2
L’illustratrice utilise des couleurs sombres pour exprimer la peur, l’angoisse et au fur et à mesure
que les enfants reprennent espoir, les couleurs sont plus claires, plus gaies.
À la fin, pour exprimer une vie normale et joyeuse, elle illumine les pages comme avec du soleil.
Le château rayonne.
Exercice 3
Nils et Lola ont repris espoir dès qu’ils sont entrés dans le château. Pourtant, il était bien sombre,
sale et triste. Et il y avait ce terrible fantôme. Nils et Lola ne se sont pas découragés, ils ont
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travaillé, se sont accrochés à de nouveaux projets. Ils ont espéré une vie nouvelle meilleure et ils
ont gagné.
Exercice 4
les fantômes – les vieux châteaux – le jour – la nuit – d’un grand drap blanc – le spectre – son
fantôme – hanter – la famille – le plus puissant des fantômes – 350 ans – ses pouvoirs –
reconnaissance
5. Oralisation
Objectif
Conduire les élèves à mettre le texte en voix en s’appuyant sur :
– l’utilisation fréquente des virgules pour détacher les groupes de mots et les mettre en relief
– l’interprétation de cris, des bruits, des peurs…
Déroulement  20 minutes pour la préparation collective
+ plusieurs moments pour la préparation individuelle ou à plusieurs
+ plusieurs moments différés dans le temps pour l’oralisation proprement dite
(chacun de ces moments n’excédant pas 15 minutes)
▪ Préparation collective.
Répartition des séquences à lire : p. 4 → 1 élève ; p. 7 →1 élève ; p. 8 → 4 élèves (le narrateur,
Stanislas, Nils et Lola) ; p. 11 → 1 élève ; p. 13 → 4 élèves (le narrateur, Stanislas, Nils et Lola) ;
p. 15 → 2 élèves (Nils et Lola) ; p. 17 → 1 élève peu expert ; p. 18 → 4 élèves (le narrateur,
Stanislas, Nils et Lola) ; p. 21 → 1 élève peu expert ; p. 22 → 1 élève peu expert ; p. 24 → 1 élève
moyennement expert ; p. 26 → 1 élève peu expert.
Lecture silencieuse du texte attribué.
Aides de l’enseignant :
– 1er exemple page 4 : lecture oralisée par l’adulte qui détache nettement les groupes, ponctués de
virgules, les phrases, ceci afin d’observer la ponctuation utilisée par l’auteur pour bien mettre en
valeur certains groupes.
– 2e exemple page 7 : quelques mots, groupes de mots et phrases dont la typographie est agrandie,
ponctuation. Attention portée au rôle de ces procédés (dire plus fort pour mettre en relief).
– 3e exemple pages 8, 13 et 26 : sens des points d’exclamation, d’interrogation, de suspension.
▪ Conseils pour la préparation à la lecture oralisée.
Exemples :
– Permettre aux élèves de s’isoler pour s’entraîner à lire à voix basse.
– Aider les élèves moins experts à respecter la ponctuation, à trouver le ton juste pour faire peur,
pour exprimer la peur, le plaisir.
– Laisser un temps suffisant pour bien s’entraîner.
– Motiver chacun en lui rappelant l’enjeu d’une lecture oralisée : captiver l’auditoire en lisant
clairement. Et pour cela lire et relire son passage jusqu’à le mémoriser visuellement pour détacher
autant que possible les yeux du support écrit.
▪ Oralisation.
Sur un seul moment, conduire une lecture oralisée du récit ou la première partie (jusqu’à la page
13) afin d’éviter la lassitude. Au cours d’un autre moment, on reprendra le récit jusqu’à ce que
chaque élève ait eu son moment de lecture à voix haute.
Le public sera conditionné pour être attentif. Donner de la solennité à ces moments qui relèvent
d’un cérémonial.
18
FICHE 1
Lecture intégrale fragmentée séance 1
1 Retrouve de mémoire ou dans ton album :
a. le nom du fantôme : __________________________________
b. l’âge du fantôme : ________________________________
c. le temps qui s’est écoulé depuis que le château s’est vidé : ______________________________
d. le nom du château : ___________________________________
e. l’endroit où il se dresse : ____________________________________
2 Dans l’album page 4, relève quatre groupes de mots qui décrivent le château.
______________________________________________________________________________
______________________________________________________________________________
3 Au château de Sarrola, il y a autant de fenêtres que de jours dans trois années. Peux-tu
trouver le nombre de fenêtres ?
Le château compte _____________________ fenêtres.
4 À quoi compare-t-on les tours pointues ?
______________________________________________________________________________
5 Dans l’album page 7, relève au moins six verbes qui expriment ce que faisait le fantôme au
temps de sa splendeur. Écris-les à l’infinitif.
______________________________________________________________________________
______________________________________________________________________________
6 Dans l’album page 7, retrouve la phrase qui dit qui était autrefois Stanislas. Recopie-la.
______________________________________________________________________________
______________________________________________________________________________
7 Dans l’album page 7, relève trois adjectifs qui qualifient Stanislas dans le château vide.
______________________________________________________________________________
19
FICHE 2
Lecture intégrale fragmentée séance 2
1 De mémoire, retrouve dans ton album :
a. le nom du garçon : _______________________________
b. le nom de la fille : _______________________________
c. pourquoi ils sont arrivés jusqu’à ce château : _________________________________________
_______________________________________________________________________________
d. ce qu’ils viennent y faire : _____________________________________________________
_______________________________________________________________________________
2 Relève les phrases dans lesquelles Stanislas fait des projets.
______________________________________________________________________________
______________________________________________________________________________
3 Où Stanislas dormait-il ?
______________________________________________________________________________
______________________________________________________________________________
4 Que font les enfants ? Barre les réponses qui sont fausses.
a. Ils visitent.
b. Ils s’endorment dans un couloir.
c. Ils vont à la cave.
d. Ils jouent et ils dansent.
e. Ils mangent des fruits dans le verger.
f. Ils font le tour des remparts.
g. Ils s’endorment dans l’ancien lit du seigneur.
5 Dans l’album page 11, relève au moins trois verbes qui indiquent ce que fait la plainte de
Stanislas. Relève ensuite les groupes de mots qui complètent ces verbes.
_______________________________________________________________________________
_______________________________________________________________________________
6 Relève deux comparaisons.
p. 8 : Nils et Lola sont plus apeurés que ______________________________________________
p. 11 : Ils s’endorment dans un lit grand ______________________________________________
20
FICHE 3
Lecture intégrale fragmentée séance 3
1 Page 13, relève les phrases que Stanislas souffle pour faire peur aux enfants.
_______________________________________________________________________________
_______________________________________________________________________________
2 Quel effet ont ces paroles sur :
Nils ?  ___________________________________________________________________
Lola ?  ___________________________________________________________________
les portes ?  ___________________________________________________________________
deux tableaux ?  ________________________________________________________________
Sarrola ?  ___________________________________________________________________
3 À ton avis, à quoi pense Nils dans son sommeil ?
_______________________________________________________________________________
_______________________________________________________________________________
4 Quand et où se retire le fantôme pour aller se coucher ?
_______________________________________________________________________________
_______________________________________________________________________________
5 Complète les phrases qui expriment la peur et les raisons d’avoir peur.
Appuie-toi sur la page 15 de l’album.
– Nils, j’en suis sûre, il y a ___________________________________________, cela me fait peur.
– Peur ! Quand nous _________________________________________, nous avions peur aussi !
Quand
______________________________________________________________________,
nous étions _________________________ ! Lorsque __________________________________
____________________ et que __________________________________________________,
nous __________________________. Tu le sais comme moi.
6 Écris vrai ou faux.
a. Il vaut mieux vivre avec 100 fantômes que dans un pays en guerre.
_________________
b. Le château inhabité fait peur aux enfants.
_________________
c. Le fantôme leur enlève le courage de s’installer.
_________________
d. Le fantôme leur donne peut-être le courage de s’installer.
_________________
e. Cet « ici », c’est une vie nouvelle qui commence.
_________________
f. « Nulle part » c’était tellement mieux.
_________________
21
FICHE 4
Lecture intégrale fragmentée séance 4
1 Numérote les phrases selon l’ordre des actions.
□ Enfin, Sarrola redevenait immense et reprenait des couleurs.
□ Les journées suivantes furent exténuantes et délicieuses.
□ D’abord, Nils et Lola jetèrent des meubles, rangèrent la chambre et aménagèrent un petit salon.
□ Chaque jour, Nils et Lola gagnaient leur combat sur trois ou quatre nouvelles pièces.
□ En une seule journée, pas moins de quatre pièces furent dépoussiérées, lavées, briquées,
réaménagées.
2 Dans l’album page 18, relève les phrases qui racontent ce que provoque Stanislas pendant
la nuit.
______________________________________________________________________________
______________________________________________________________________________
______________________________________________________________________________
3 Explique pourquoi Stanislas s’étouffe et se met à tousser (page 18 de l’album).
______________________________________________________________________________
______________________________________________________________________________
4 Pourquoi le fantôme est-il épuisé ? Qu’est-ce cela entraîne pour lui ?
______________________________________________________________________________
______________________________________________________________________________
5 Retrouve cette phrase page 21 de l’album et complète-la.
Pendant leurs nuits, Stanislas ____________________________________________________,
alors c’est pendant leurs journées ________________________________________________.
6 a. Comment les enfants plantent-ils leurs rêves ?
______________________________________________________________________________
______________________________________________________________________________
b. Pourquoi le font-ils ? Rappelle-toi d’où ils viennent.
______________________________________________________________________________
______________________________________________________________________________
22
FICHE 5
Lecture intégrale fragmentée séance 5
1 De mémoire, retrouve dans ton album :
a. le nombre d’années qui s’écoulent entre le début et la fin de l’histoire : ____________________
b. qui vient rejoindre Nils et Lola :
_______________________________________________
c. pourquoi ils viennent les rejoindre : _____________________________________________
d. ce que font les enfants tous ensemble : ___________________________________________
2 Réponds par vrai ou faux.
1. Pour Stanislas, plus d’enfants c’était plus de terreur à semer.
_________
2. Stanislas est débordé par le travail acharné de tous ces enfants.
_________
3. Il dort toute la journée dans les sous-sols.
_________
4. Il dort n’importe quand et peu de temps, n’importe où.
_________
5. Parfois, il fait grincer une porte, vibrer la toiture, trembler trois pierres d’un mur.
_________
6. Il retrouve alors sa force de puissant fantôme, le plus doué de tous.
_________
7. Les enfants laissent le fantôme hanter le château et dorment tranquillement.
_________
8. Les enfants se lèvent et crient qu’ils ont peur.
_________
9. Stanislas pense alors qu’il est encore un peu utile.
_________
10. Les enfants ont souvent vu le fantôme.
_________
3 Explique la phrase : « Les enfants savent qu’ils doivent une part de leur volonté à
Stanislas. »
______________________________________________________________________________
______________________________________________________________________________
4 Imagine ce que pense Stanislas alors qu’il
n’a plus de force (page 24 de l’album).
5 Écris ce que crient les enfants pour faire
croire à Stanislas qu’ils ont peur (page 24
de l’album).
___________________________________
____________________________
___________________________________
____________________________
___________________________________
____________________________
___________________________________
____________________________
___________________________________
____________________________
___________________________________
23
FICHE 6
Synthèse (à renseigner en deux temps)
1 De mémoire (ou en t’aidant de ton album si tu hésites), retrouve :
a. le nom du château : _________________________________________________________
b. le nom des deux enfants : _____________________________________________________
c. le nom du fantôme : _________________________________________________________
d. l’âge du fantôme : __________________________________________________________
e. ce que fait le fantôme dans le château désert : _____________________________________
_______________________________________________________________________________
f. les raisons de l’arrivée des enfants : _____________________________________________
_______________________________________________________________________________
g. ce que pense le fantôme en sentant leur présence : _____________________________________
_______________________________________________________________________________
h. ce que Nils et Lola décident de faire après leur première nuit de cauchemar : ______________
______________________________________________________________________________
i. ce que fait Stanislas pendant ses journées : _______________________________________
______________________________________________________________________________
j. ce qui se passe jour après jour au château : ________________________________________
______________________________________________________________________________
k. ce qui arrive à Stanislas et pourquoi : ___________________________________________
______________________________________________________________________________
l. qui arrive ensuite au château et pourquoi : ____________________________________________
_______________________________________________________________________________
m. ce que les enfants pensent de Stanislas : _________________________________________
______________________________________________________________________________
n. ce que devient le château abandonné : ___________________________________________
______________________________________________________________________________
o. ce que devient Stanislas : _____________________________________________________
_______________________________________________________________________________
24
FICHE 7
Retour au texte
1 Classe en deux colonnes les mots ayant un lien de sens avec le mot peur et ceux ayant un
lien de sens avec le mot bonheur.
rire – chant – plainte – frayeur – enthousiasme – joie – pleurs – tristesse – malheur – gaîté – paix –
épouvante – amusement – amour – cauchemar – solidarité – bien-être – crainte – calme
peur
bonheur
__________________________________
__________________________________
__________________________________
__________________________________
__________________________________
__________________________________
__________________________________
__________________________________
__________________________________
__________________________________
__________________________________
__________________________________
__________________________________
__________________________________
2 Pages 7 et 18 de l’album, relève six groupes de mots qui expliquent le rôle du fantôme.
_________________________________________________________________________
_________________________________________________________________________
3 Trouve un verbe puis un adjectif formés à partir des noms proposés.
frayeur
 _______________________  _________________________
terreur
 _______________________  _________________________
épouvante
 _______________________  _________________________
plainte
 _______________________  _________________________
peur
 _______________________  _________________________
4 À partir de quel mot a-t-on pu former les noms suivants ?
affolement
 _______________________
gémissement  _______________________
tristesse
 _______________________
arracheur
 _______________________
malheureux
 _______________________
5 Pages 7, 13, 18 de l’album, choisis une phrase qui exprime une grande peur. Recopie-la.
______________________________________________________________________________
______________________________________________________________________________
______________________________________________________________________________
25
FICHE 8
Débat
1 Écris vrai ou faux.
1. Le château est hanté par un vieux fantôme.
_______
2. Les enfants ont tellement peur qu’ils n’arrivent pas à s’installer.
_______
3. Les enfants se servent de leur cauchemar pour avoir le courage de réparer le château.
_______
4. Les enfants pensent qu’il vaut mieux avoir un fantôme que la guerre.
_______
5. Le fantôme est si terible que Nils et Lola se découragent.
_______
6. Le fantôme est terrible, mais Nils et Lola s’accrochent à leur projet.
_______
7. Le château se transforme et ici se construira une nouvelle vie.
_______
8. Le fantôme se fatigue et les enfants travaillent de plus en plus.
_______
9. Cette histoire raconte que l’on peut survivre seul sans se donner de mal.
_______
10. Cette histoire raconte qu’il faut du courage pour recommencer une autre vie.
_______
2 Explique comment l’illustratrice s’y prend pour montrer que l’on passe d’une vie de peur à
une vie apaisée, joyeuse.
______________________________________________________________________________
______________________________________________________________________________
3 Essaie d’expliquer cette expression populaire : « L’espoir fait vivre ». Prends Nils et Lola
comme exemples.
______________________________________________________________________________
______________________________________________________________________________
4 À deux, complétez le texte avec les mots proposés.
On raconte que _______________________________ hantent d’un grand drap blanc
___________________________________.
Le
fantôme
dort ses pouvoirs
____________________ et entre en action __________________. son fantôme
Ceux qui en ont vu disent qu’ils courent partout recouverts des fantômes
_______________________________.
Un
fantôme,
c’est
la famille
__________________________
d’une le spectre
personne décédée. ____________________________ revient 350 ans
__________________ le château pour rappeler que cette faute le jour
restera toujours dans __________________________ comme une les vieux châteaux
tache sur l’honneur.
hanter
Stanislas était _________________________________________. la nuit
Il vivait depuis _________________ dans le château. La jeunesse le plus puissant des fantômes
des enfants, leur courage lui a enlevé ______________________.
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