leers : le chateau de bretagne

LEERS : LE CHATEAU DE BRETAGNE
Sur la route qui unit la place de Leers à la frontière belge de Leers Nord, s'élèvait, entourée‚ de hauts
arbres, la tour du château de Bretagne, dont origine remonte à 'l'époque de la guerre de Cent Ans. Son
importance dans les textes anciens a été établie par l'Histoire de Leers, œuvre de M. le chanoine
Monteuuis, qui rappelle que les Bretons vinrent guerroyer en Flandre. L'intervention des seigneurs de
Bretagne est aussi notée dans tes annales de l'église de Leers, dans laquelle, en 1596, Nicolas de
Patrissart, écuyer, seigneur de Sassignies et de Bretagne, prétendait remplacer son banc privilégié‚ à
endroit qu'il avait Occupé, et ce, en vertu d'un privilège déjà ancien. L'abbé d'Hasnon lui avait donné
gain de cause ; mais, sur les réclamations du curé Meignot en 1610, on ne l'autorisa Qu'a avoir un banc
mobile.
Nicolas de Patrissart laissa son château et sa seigneurie de Bretagne à sa fille, Catherine de Patrissart,
qui avait ‚épousé‚ Engerand de Hermandès. En 1636, comparaissent "dame Catherine Patrissart,
douairière. ‚de la Bretaigne, veuve de messire Engerand de Hermandès seigneur dudit Bretaigne, et
demoiselle Constance de Lannoy, fille du sieur d'Inglemaret, sa nièce et héritière présomptive qui
déclarent que le dit Seigneur de la Bretaigne, par son testament a légué à 1 église de Leers douze livres
douze sols de Flandre de rente héritière et perpétuelle, à charge d'un obit annuel ". Ce texte laisse
supposer que la seigneurie de Bretagne passa ensuite à demoiselle Constance de Lannoy. En 1703,
cette seigneurie est attribuée, sur le plan cadastral, au seigneur de Bonmarchez. Au début du dix
neuvième siècle, le château appartenait à M. Pierre Denyset et Augustine Delattre, son épouse. Pierre
Denyset, capitaine en retraite à cette époque, le vendit en 1865 à M. Napoléon‚ Favier et Joséphine
Duthoit, par-devant Adolphe Auguste Mes, notaire à Lille.
Depuis 1889, année de la mort de Joséphine Duthoit, le château a appartenu à sa fille, Mlle Zoé‚ Favier,
de Leers-Nord, et, actuellement, à M. Derache, de Lys. La ferme de Bretagne fut exploitée pendant de
nombreuses années par la famille Braquaval. Dès 1703, les baux sont au nom de Philippe Braquaval, à
qui survécut sa femme, Anne Fleurquin, jusqu'en 1710. Un des fils, Thibaud. succéda à son père et
épousa la fille de la Maison blanche, Marie Thérèse Deffrenne. Il décéda en 1774 à l'âge de quatre-vingt
dix ans, ayant travaillé avec ses quatre fils, dont l'un Jacques, qui conserva la ferme, fut le premier maire
de Leers, en 1790. il avait épousé Monique Joseph Doutreluigne, de Lys. Leur fils Philippe, quitta Leers
pour Hem. Les locataires furent ensuite : en 1810, Jacques Eloy Fourny et Marie Carette, son épouse ;
de 1858 à 1867, leur petit-fils, M Charles Fourny, époux de Joséphine Dupire ; en 1877, M. Favier
Duthoit, déjà fermier de la Haverie ; en 1878, M. Louis Dufermont en 1898, M. Edmond Delcourt.
C'est le fils de ce dernier, M. Arthur Delcourt qui l'occupe jusqu'en 1967. Le château fut détruit en
1967. Il est situé à l'emplacement de l'école Alice Cotteau
histoiredelannoy.com
mardi 19 décembre 2000