Des Sargassum algues flottantes voyageuses au gré
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Des Sargassum algues flottantes voyageuses au gré
Des Sargassum algues flottantes voyageant au gré du Gulf Stream, aux traversées humaines d’ Atlantique ! L’investigation relative à l’existence, l’origine, la distribution et la dérive dans l’océan Atlantique d’algues flottantes dénommées Sargassum date, pour les navigateurs marins, scientifiques et philosophes côté Est Atlantique (Africains et Européens), de plusieurs millénaires avant JC ; depuis l’époque des explorations de navires de l’Egypte pharaonique, de Canaan ( dits Phéniciens) hors Méditerranée, au delà du détroit de Gibraltar. Ce fait d’existence des Sargasses dérivant au gré des courants du Gulf Stream d’Ouest (Amérique) vers l’Est (Afrique), pour revenir s’échouer sur les rivages d’Amérique Centrale et Sud, a fasciné les premiers navigateurs africains et européens depuis la haute antiquité ; et même bien plus anciennement, il est très vraisemblable qu’il soit à l’origine de la démarche intellectuelle de premiers Homo Sapiens Sapien pêcheurs qui se sont aventurés depuis les côtes d’ouest Afrique, depuis les îles du Cap Vert, vers l’Amérique supposant à juste titre qu’il existe autre terre au delà de la mer ; D’autres faits d’observation de la nature, tel celui de la présence de tortues Luth dans les eaux et rivages d’Ouest Afrique, pourtant ne pondant pas sur ces plages Est Atlantique, mais se rendant pour se faire sur des plages Centre et Sud américaines ont du intriguer Homo Sapiens Sapien sachant qu’elles pondent sur plages. En plus de sites archéologiques Amazoniens (brésiliens) et Centre Américains (Mexique, Honduras, ...), tel celui de Pedra Furada au Brésil, la génétique aujourd’hui vient démontrer qu’il y a bien présence africaine dans le peuplement humain préhistorique des plus anciens de l' Amérique, impliquant des traversées de l’Atlantique, suivant logiquement chemin ou route des Sargasses, et donc des courants du Gulf Stream. Sans doute les navigateurs et mathématiciens de l’Egypte pharaoniques (entre - 12000 ans à – 3500 ans) ont su emprunter, maîtriser et exploiter ces courants du Gulf Stream, pour effectuer des traversées de l’Atlantique dans les deux sens, et revenir à port initial. La dite Mer des Sargasses est aussi sous entendue au travers du mythe grec de l’Atlantide, évoqué par Platon; évocation d’une terre / île outre «colonnes d’Hercule», et outre mer «des Sargasses»,…que Platon lui même reconnaît en détenir connaissance de ses instructeurs anciens égyptiens. Cette réalité de ce phénomène de bancs d’algues flottantes dans l’Atlantique est mentionné par plusieurs méditerranéens : - Platon (427 - 347 av.JC) nous l’avons vu lorsqu’il écrit sur l’Atlantide, dans le Timée, parle d'une mer impraticable située dans l'Atlantique, face à un grand continent : " Voilà pourquoi, aujourd'hui encore, cette mer-là est impraticable et inexplorable, la navigation étant gênée par les bas fonds vaseux que l'île a formés en s'affaissant." - Théophraste (4ème siècle av.JC), dans son Histoire des Plantes , parle aussi des algues sargasses, qui donneront leur nom à la dite "mer des sargasses", et dont il admire la force et la grandeur : "...L'algue croît en pleine mer au-delà des colonnes d'Hercule. Elle atteint, parait-il, des proportions gigantesques comme longueur et comme largeur." -Avienus, dans "Ora Maritima (vers 409 av.JC), mentionne également la mer des sargasses : "Au-delà des colonnes d'Hercule (détroit de Gibraltar), du côté de l'Europe, .... les Carthaginois avaient coutume de construire des vaisseaux à fond plat pour que l'esquif, offrant une carène plus large, pût glisser sur la mer la moins profonde. De ces colonnes en allant vers l'occident on trouve un abîme sans fin, la mer s'étend au loin, les flots se prolongent, ainsi le rapporte Himilcon. Nul n'a conduit ses vaisseaux vers cette mer ; car on y manque de vents qui poussent le navire, aucun souffle du ciel ne vient en seconder le mouvement ; de plus l'air est couvert comme d'un manteau de brouillards, une brume éternelle enveloppe la mer, le jour est continuellement obscurci par des nuages. " "Les colons de Carthage et la multitude répandue autour des Colonnes d'Hercule visitaient ces mers. Le carthaginois Himilcon, qui rapporte avoir fait lui-même l'expérience de cette navigation, affirme qu'on peut à peine les parcourir en quatre mois : ainsi nul souffle, ne vient pousser le vaisseau, ainsi les eaux de cette mer paresseuse demeurent immobiles..." "... Au-dessus des flots se dressent des algues nombreuses, qui, par leur entrecroisement, forment mille obstacles. Aucun souffle ne pousse en avant le navire. Les flots restent immobiles et paresseux. Des algues en quantité sont semées sur l'abîme et souvent elles arrêtent la marche des vaisseaux, qu'elles retiennent comme avec des joncs. Toutefois, la mer n'est qu'une surface sans profondeur ; à peine si une légère couche d'eaux recouvre le sol. Cà et là rôdent toujours des animaux marins ; des monstres nagent au milieu des vaisseaux qui se traînent lentement et péniblement." - Théopompe de Chios (378 – 323 après JC) affirme qu'un continent appelé "Meropis" / "Meropide" existe dans l'Atlantique et qu'il est habité par les "Méropes" : "Silène dit à Midas: 'L'Europe, l'Asie et la Libye sont des îles que les flots de l'Océan baignent de tous côtés : hors de l'enceinte de ce monde il n'existe qu'un seul continent, la Méropide, dont l'étendue est immense. Il produit de très grands animaux et des hommes d'une taille deux fois plus haute que ne sont ceux de nos climats : aussi leur vie n'est-elle pas bornée au même espace de temps que la nôtre; ils vivent deux fois plus longtemps'..." Bien plus tard, 1492 après JC, Christophe Colomb, à l’aide et lecture de vielles cartes et documents inspirés de savoirs antiques suggérant connaissances de ces courants, vents, et de cette dite « mer des Sargasses » effectuera ses voyages transatlantiques dans le sens du Gulf Stream. Depuis biens des marins depuis leurs navires ont été confronté et on observé empiriquement ce phénomène de dérives d’algues flottantes Sargassum sp., sur de larges étendues marines dispersées ; phénomène spécifique et unique en Atlantique, en Mer Caraïbe et Golfe du Mexique. (La présence de Sargasses n’ayant pas été observé autre part dans d’autres Océans). En 1830, pour les besoins de la navigation maritime, c’est une étude des espèces pélagiques d’algues Sargassum sp. flottantes qui a mené à estimer globalement «position officielle» et à dénomination d’une dite « mer des Sargasses » mobile, qui en vérité n’est pas stable. Aussi avec les technologies modernes d’imagerie satellite, de manière précise, non empirique et non dispersée, il a été mené étude par des chercheurs canadiens, qui pour une première fois ont réalisé des observations et analyses cartographiques systématiques de 2002 à 2008 sur le phénomène de distribution, migration, mouvement de population de Sargassum dans le Golf du Mexique et dans l’Ouest Atlantique. Ces observations satellitaires pour une première fois, ont mis en évidence le cycle de vie des Sargasses, en montrant comment des Sargasses naissante chaque début d’ année, proliférant en zones côtières dans le nord ouest le Golf du Mexique, circulent entre Cuba et la Floride (Cap Hatteras), pour être éjectés hors du Golfe du Mexique et se retrouver en dérive au nord est des Bahamas en février, puis en juillet dans l’Atlantique ; pour ensuite circuler et continuer de proliférer vers le Nord, mais aussi vers l’Est au gré du Gulf Stream, avec retour vers Caraïbe et Centre Amérique. La quantité totale de la masse de Sargassum évaluée en mer en 2005 : près de 9 millions de tonnes. Avec constat d’une croissance progressive du tonnage en Atlantique : en 2002, moins de 1 million de tonne, et en en 2008, 3,5 millions de tonnes. De futures observations par satellites montreront si ce schéma ou cycle des Sargasses est régulier chaque année, ou pas. Les premiers résultats montrent que le cycle annuel de distribution et dérives des Sargasses dans le Golf du Mexique et le Nord Atlantique, est considérablement variable d’une année à l’autre. L’imagerie satellite confirme qu’aucun phénomène similaire de dérive d’espèces pélagiques d’algues Sargasses ne se déroule dans d’autres océans. Phénomène de cycle de Sargasses lié au Gulf Stream certainement indicateur des bouleversements et changements climatiques globaux. MAB