CONSERVATION ET COMMERCE DES ELEPHANTS PNUE
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CONSERVATION ET COMMERCE DES ELEPHANTS PNUE
SC58 Doc. 36.1 Annexe 2 CONSERVATION ET COMMERCE DES ELEPHANTS PNUE-WCMC∗ Juin 2009 Introduction En application de la décision 14.78 et des recommandations adoptées par le Comité permanent à sa 57e session (Genève, 2008), le Secrétariat a signé un contrat avec le PNUE-WCMC en mai 2009, le chargeant de préparer un rapport général résumant les informations pertinentes sur la conservation et le commerce des éléphants. Ce travail s’est achevé en juin 2009 et est soumis au Comité permanent pour examen à sa 58e session. Méthode Le présent rapport résume les meilleures informations scientifiques disponibles sur la conservation de l’éléphant d’Afrique et de l’éléphant d’Asie. S’agissant de l’éléphant d’Afrique, il met l’accent sur les rapports publiés et non publiés des cinq à 10 dernières années et fournit à la fois une évaluation continentale et des évaluations régionales des populations d’éléphants de l’Afrique australe, de l’Afrique de l’Est, de l’Afrique centrale et de l’Afrique de l’Ouest. L’on s’est largement référé au dernier rapport sur l’éléphant d’Afrique (Blanc et al., 2007), qui fait autorité et donne des informations complètes et à jour sur la répartition géographique et l’abondance des éléphants d’Afrique. Il n’existe pas d'évaluations récentes équivalentes à l’échelle du continent pour l’éléphant d’Asie. Le Groupe UICN de spécialistes de l’éléphant d’Asie a tenu un atelier sur la planification stratégique de la conservation de l’éléphant d’Asie en octobre 2008, axé sur l'état de l'espèce et des stratégies pour sa conservation dans toute son aire, et sur les données sur ses populations. Le rapport de la réunion étant en préparation, l'on n'a pas pu s'y référer en préparant le présent rapport. Chaque Etat de l’aire de répartition de l’éléphant d’Asie est examiné séparément. Les publications récentes (à partir de 2000) ont été examinées lorsque c'était possible mais des publications et d'autres sources plus anciennes ont été consultées en cas de manque d'informations sur l'état ou la gestion des éléphants dans certains Etats de l’aire de répartition. Des tableaux résumant les données sur le commerce légal depuis 2000 ont été préparés pour les deux espèces. Un commentaire analytique sur les données et la structure du commerce, indiquant notamment si les quotas d'exportation ont été dépassés, est fait. Les tendances du commerce illégal dérivées du Système d'information sur le commerce de produits d'éléphants (ETIS) et l'abattage illégal d'éléphants documenté par le Suivi à long terme de la chasse illégale aux éléphants (MIKE) sont résumés. L'expression "conflit hommes/éléphants" (CHE) couvre les interactions négatives entre les hommes et les éléphants pouvant résulter, par exemple, de la perte d'habitats et de la transformation des terres en plantations, des raids des éléphants dans les cultures, et des déplacements saisonniers des éléphants. Elle inclut l'abattage d'éléphants et les blessures ou la mort d’êtres humains causées par les éléphants. L’ELEPHANT D’AFRIQUE – LOXODONTA AFRICANA INSCRIPTION AUX ANNEXES CITES Loxodonta africana a été inscrit à l'Annexe III de la CITES par le Ghana en février 1976. L'espèce a été inscrite à l'Annexe II en février 1977. Elle a été transférée à l'Annexe I à la septième session de la Conférence des Parties en 1989 – transfert entré en vigueur 90 jours après la session, le 18 janvier 1990. Les populations du Botswana, de la Namibie et du Zimbabwe ont été transférées à l'Annexe II en ∗ Les appellations géographiques employées dans ce document n’impliquent de la part du Secrétariat CITES ou du Programme des Nations Unies pour l'environnement aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires ou zones, ni quant à leurs frontières ou limites. La responsabilité du contenu du document incombe exclusivement à son auteur. SC58 Doc. 36.1 Annex 2 – p. 1 1997; seul le commerce de certains spécimens, et à des conditions spéciales agréées par la Conférence des Parties à sa 10e session, était alors autorisé. En 2000, la population d'éléphants de l'Afrique du Sud a été transférée à l'Annexe II avec une restriction similaire concernant les spécimens pouvant être commercialisés et les conditions du commerce. Commerce A part les exportations des stocks d'ivoire brut de l'Afrique australe, la plus grande partie du commerce légal porte sur des trophées de chasse sportive. Le nombre de défenses signalées comme exportées par les Etats de l’aire de répartition entre 2000 et 2007 est indiqué dans l'annexe I. Neuf pays ont établi des quotas d'exportation pour la chasse sportive à l’éléphant d’Afrique, conformément à la résolution Conf. 10.10 (Rev. CoP14), Commerce de spécimens d'éléphants (voir annexe II). La plupart des pays ayant un quota d'exportation pour les défenses en tant que trophées résultant la chasse sportive ont maintenu les exportations bien en deçà du quota fixé. D'après les données sur les exportations de 2007, il apparaît que le quota du Mozambique a été dépassé; cependant, les données des pays d'importation donnent à penser que le quota de 2007du Mozambique n'a pas été dépassé. Le Mozambique signale régulièrement plus d'exportations que ce qui est effectivement exporté. Les données sur les exportations pourraient à l'avenir être corrigées au vu des permis de remplacement transmis au Secrétariat CITES, qui annulent les permis des années antérieures arrivés à expiration avant que l'exportation ait pu avoir lieu. En plus des trophées de la chasse sportive, l'Afrique du Sud et le Zimbabwe ont exporté des peaux d'éléphants à des fins commerciales vers les pays suivants: Allemagne, Etats-Unis, France, Hong Kong, Italie, Japon et République de Corée. Le commerce des peaux d'éléphants n'est pas signalé de manière à permettre une estimation du nombre d'animaux impliqués. Les peaux, très épaisses, peuvent être divisées en tranches, aussi est-il difficile de faire correspondre des unités de mesure et le nombre d'individus. Conservation Deux sous-espèces de l’éléphant d’Afrique sont actuellement reconnues: l’éléphant de savane (Loxodonta africana africana), présent surtout en Afrique de l'Est et en Afrique australe, et l’éléphant de forêt (Loxodonta africana cyclotis), présent principalement dans le bassin du Congo (Blanc et al., 2007). En Afrique de l'Ouest, les éléphants vivent dans la forêt et dans la savane et leur statut taxonomique n'est pas clair (Blanc et al., 2007). Des analyses phylogénétiques récentes d’éléphants d’Afrique indiquent que leur histoire démographique est plus complexe et ne conforte pas la séparation en deux lignées évolutives (Debruyne, 2005; Johnson et al., 2007). Vue d'ensemble pour le continent africain Population: L’éléphant d’Afrique est présent dans 37 pays de l’Afrique sub-saharienne; son aire totale est estimée à plus de 3,3 millions de km2, dont 31% seraient dans des aires protégées (Blanc et al., 2007). La répartition des éléphants varie considérablement d'une région à l'autre (Blanc et al., 2007) et devient de plus en plus fragmentée sur tout le continent (Blanc, 2008). La population d’éléphants d’Afrique est estimée à plus de 500.000 individus (données sûres + probables1), dont 88% en Afrique de l'Est et en Afrique australe (Blanc et al., 2007; annexe III). L'on dispose actuellement d'estimations de populations pour 51% de l'aire de l’éléphant d’Afrique, avec des études systématiques pour 29% de l'aire (Blanc et al., 2007). Conservation: Dans la Liste rouge de 2008 de l’UICN, l'espèce est classée dans la catégorie "Quasi menacé" sur la base d'un déclin déduit de 25% entre 1979 et 2007 (Blanc, 2008). La tendance globale est considérée comme en augmentation car bien que les populations soient peut-être en déclin dans certaines parties de leur aire, les grandes populations de l'Afrique de l'Est et de l'Afrique australe sont en augmentation (Blanc et al., 2005; Blanc et al., 2007; Blanc, 2008). Menaces: Les principales menaces signalées sont la perte et la fragmentation de l'habitat, le braconnage pour l'ivoire et la viande, et les CHE (Stephenson, 2007b; Blanc, 2008; Groupe UICN/CSE de spécialistes de l’éléphant d’Afrique, 2009). De plus, le manque généralisé de capacités institutionnelles, de 1 Les données sur les estimations de population pour l’éléphant d’Afrique sont classées selon le degré de certitude: sûres, probables, possibles et spéculatives. Les catégories sont déterminées selon le type et la fiabilité de l'étude. SC58 Doc. 36.1 Annex 2 – p. 2 connaissances et de ressources, a entraîné une conservation et une gestion des éléphants généralement médiocres dans de grandes parties de l'Afrique (Groupe UICN/CSE de spécialistes de l’éléphant d’Afrique, 2009). Gestion: A la première réunion sur l’éléphant d’Afrique organisée par le Secrétariat CITES à Mombasa en juin 2008, les CHE et la surabondance locale d’éléphants ont été signalées comme questions émergentes affectant la conservation et la gestion de l’éléphant d’Afrique (Groupe UICN/CSE de spécialistes de l’éléphant d’Afrique, 2008). Les causes fondamentales des CHE sont les pratiques d'aménagement du territoire incompatibles, la pauvreté rurale, l'absence de régime foncier et de droits de propriété sur la faune sauvage, tandis qu'un certain nombre de barrières techniques, institutionnelles, socio-politiques et économiques pouvant entraver la réussite des stratégies de gestion ont été décelées (Groupe UICN/CSE de spécialistes de l'éléphant d'Afrique, 2008). Les mesures prises à court terme sur le terrain pour gérer les CHE ont eu un succès limité; il a été recommandé d'adopter des stratégies de gestion à long terme bénéfiques pour les hommes et pour les éléphants, coordonnées au niveau national, local et des sites (Groupe UICN/CSE de spécialistes de l'éléphant d'Afrique, 2008). Dans les pays où les populations d’éléphants augmentent par recrutement naturel ou par suite du rétrécissement de leur aire, la surabondance locale et les effets négatifs des éléphants sur la végétation et les autres espèces sont jugés de plus en plus préoccupants (van Aarde et al., 2006; Balfour et al., 2007; Groupe UICN/CSE de spécialistes de l'éléphant d'Afrique, 2008). Comme il n'y a pas de densité unique des éléphants permettant de définir la "surabondance" dans une région particulière, l'on a suggéré de définir la surabondance dans une aire selon que cette aire remplit ses objectifs en terme d'aménagement du territoire ou de valeurs humaines définies; d'où l'établissement d'objectifs clairs pour la conservation et la gestion, comme condition préalable à toute mesure de gestion (Groupe UICN/CSE de spécialistes de l'éléphant d'Afrique, 2008). Une publication, Review of Options for Managing the Impacts of Locally Overabundant Elephants (Balfour et al., 2007), résume les options de gestion à disposition et les leçons tirées (Groupe UICN/CSE de spécialistes de l'éléphant d'Afrique, 2008). Donnant suite à une décision prise à la 14e session de la Conférence des Parties en 2007, les Etats de l’aire de répartition de l’éléphant d’Afrique ont travaillé à élaborer un plan d'action complet pour l’éléphant d’Afrique (Groupe UICN/CSE de spécialistes de l'éléphant d'Afrique, 2008; Secrétariat CITES, 2009; Groupe UICN/CSE de spécialistes de l’éléphant d’Afrique, 2009). A l'appui de cette action, le Groupe UICN/CSE de spécialistes de l'éléphant d’Afrique a préparé le Cadre stratégique pour un plan d'action pour l’éléphant d’Afrique qui sera utilisé par les Etats de l’aire de répartition de déterminer les priorités de la conservation et de la gestion des éléphants. Ce cadre a été examiné et adopté à la deuxième réunion sur l’éléphant d’Afrique organisée par le Secrétariat CITES (Gigiri, mars 2009), et formera la base du Plan d'action pour l’éléphant d’Afrique dans sa version finale (Groupe UICN/CSE de spécialistes de l'éléphant d'Afrique, 2009). Le WWF a préparé un plan d'action par espèce pour l’éléphant d’Afrique (Stephenson, 2007b), qui indique le but, les objectifs et les principales activités de son programme pour l’éléphant d’Afrique, et met l'accent sur l'action de conservation dans les paysages prioritaires. Afrique centrale Population: Les plus grandes populations d’éléphants de l'Afrique centrale sont celles du Gabon, du Congo et de la République démocratique du Congo (RDC) (annexe IV), alors que le braconnage aurait pratiquement éliminé les éléphants du nord et de l'est de la République centrafricaine (Blanc et al., 2007). S'appuyant sur les données de MIKE, Blake et al. (2007) ont signalé que les effectifs et l'aire des populations d’éléphants de forêt étaient en déclin . Conservation: La Liste rouge de l’UICN de 2008 classe les éléphants de l'Afrique centrale dans la catégorie "Données insuffisantes", avec des populations en déclin depuis les années 1970 (Blanc, 2008). Menaces: Les principales menaces aux éléphants partout dans la région sont le braconnage pour l'ivoire et la viande de brousse (Blanc et al., 2007), qui persiste dans les aires protégées (Blake et al., 2007), ainsi que l'expansion considérable de la construction de routes, qui facilitent le braconnage (Blom et al., 2005; Laurance et al., 2006; Blake et al., 2008), et les CHE, y compris ceux dus aux raids dans les cultures (Blanc et al., 2007). Le manque généralisé de capacités institutionnelles et la difficulté d’assurer SC58 Doc. 36.1 Annex 2 – p. 3 la surveillance continue des forêts entravent également l’action menée en faveur de la conservation dans la région (Blanc et al., 2007). Dans le complexe de Gamba, dans le sud-ouest du Gabon, les infrastructures et les activités humaines sont les éléments majeurs qui déterminent la répartition géographique des éléphants, témoignant de leur sensibilité aux perturbations humaines (Buij et al., 2007). La chasse illégale dans la région vise à l’occasion les éléphants (Thibault et Blaney, 2003, R. Buij et M. Lee, obs. pers. dans Buij et al., 2007). Dans le parc national de Kahuzi-Biega, dans l’est de la RDC, la population est confrontée à une crise grave sans précédent due au braconnage intensif pour l'ivoire et la viande (Mubalama et Bashigg, 2006). Dans le parc national de Dzanga-Ndoki et dans la réserve spéciale de forêt dense adjacente de DzangaSangha, dans le sud-ouest de la République centrafricaine, les éléphants évitent les zones proches des routes et des villages; les braconniers empruntent les routes pour pénétrer dans le parc (Blom et al., 2004; 2005). Au Congo, en République centrafricaine et au Gabon, les déplacements des éléphants munis de colliers-radio hors des aires protégées sont limités par les routes, ce qui réduit l’habitat effectivement disponible et isole les populations (Blake et al., 2008). La sécheresse et la désertification menacent les populations d’éléphants au Tchad (Blanc et al., 2007). Le braconnage dans les zones jouxtant le parc national de Zakouma, où vit la plus grande population d’éléphants du Tchad, est également une menace, qui s’est intensifiée depuis 2005 (Fay, 2007). L’afflux de réfugiés de la RDC et du Soudan exerce une pression considérable sur la faune sauvage dans l’est de la République centrafricaine et le braconnage est exacerbé par l’ouverture de nouvelles zones à l’exploitation du bois au Gabon (Blanc et al., 2007). Les forêts d'Afrique centrale sont elles aussi menacées par l’exploitation, et dans le nord-est du Congo, les forêts de basse altitude où vivent des éléphants sont menacées par l’exploitation minière à la recherche d’or, de diamants, de minerai de fer et de coltan (Stephenson, 2007a). L’Afrique centrale serait la principale source de l'ivoire qui approvisionne les marchés intérieurs africains non réglementés de l'ivoire (Courouble et al., 2003; Hunter et al., 2004; TRAFFIC, 2004; Groupe UICN/SSC de spécialistes de l’éléphant d’Afrique, 2009). De grandes quantités d'ivoire provenant de RDC ont été confisquées ces dernières années (Hakizumwami et Luhunu, 2005, dans Blanc et al., 2007). L’instabilité politique dans certaines parties de l'Afrique centrale a facilité l’afflux d’armes et de munitions par les frontières, entraînant un important braconnage organisé et le commerce de l'ivoire (L. Usongo, com. pers. dans Stephenson, 2007a). Blake et al. (2007) ont signalé que des carcasses d’éléphants braconnés avaient été découvertes dans tous les sites de MIKE, même dans les grands parcs nationaux bien établis, et que les effectifs et l’aire des éléphants de forêt étaient gravement menacés par la chasse pour l'ivoire. Gestion: En 2005, une stratégie régionale pour la conservation des éléphants a été mise au point (GSEAf, 2005a), mais elle n’a guère été appliquée (Groupe UICN/CSE de spécialistes de l'éléphant d'Afrique, 2009). Si un tiers de l’aire estimée des éléphants se trouve dans des aires protégées, bon nombre de parcs et de réserves n’ont pas de gestion adéquate ou de protection effective (Blanc et al., 2007). Afrique de l'Est Population: En Afrique de l’Est, la plus grande population d’éléphants vit en République-Unie de Tanzanie (appelée ci-après Tanzanie), au Kenya et en Ouganda (annexe IV). La Tanzanie compte 80% des éléphants de la région (plus de 100.000 individus), surtout dans l’écosystème de Selous (Blanc et al., 2007). Au Kenya, les estimations "sûres" sont de plus de 23.000 éléphants, dont plus de 10.000 dans le parc national de Tsavo (Blanc et al., 2007). Dans l’écosystème d’Amboseli, la population d’éléphants a augmenté à un taux moyen de 2,2% par an entre 1979 et 2000 (Moss, 2001) et est actuellement de 1417 éléphants (Blanc et al., 2007). Dans les réserves nationales de Samburu et de Buffalo Springs, les populations d’éléphants ont augmenté à un taux moyen de 4,6% par an entre 1998 et 2003, approchant les 700 individus en 2003 (Wittemyer et al., 2005). En Ouganda, l’estimation "sûre" est de 2337 individus (Blanc et al., 2007); le parc Elizabeth et l’aire de conservation de Murchison Falls en abritent le plus grand nombre respectivement (Blanc et al., 2007). Dans le parc national de Kidepo Valley, dans l’Ouganda, les populations d’éléphants sont restées stables de 1967 à 2000, allant SC58 Doc. 36.1 Annex 2 – p. 4 national Queen – 2959 et 516 le nord-est de de 200 à 500 individus (Aleper & Moe, 2006). Dans le sud du Soudan, une nouvelle population de 8000 individus a été découverte en 2007, principalement dans une vaste zone marécageuse, le Sudd; il y a également des éléphants dans le parc national de Boma et la région de Jonglai (National Geographic, 2007). La population d’éléphants du Rwanda est petite et fragmentée. La présence d’éléphants en Somalie n’est pas vérifiée en raison de l’instabilité qui y règne (Blanc et al., 2007). Conservation: Dans la Liste rouge de l’UICN de 2008, les éléphants de l’Afrique de l’Est sont classés dans la catégorie "Vulnérable", avec des populations présentant depuis les années 1970 un déclin général dû au braconnage et à la croissance démographique humaine (Blanc, 2008). Menaces: Les menaces les plus importantes pesant sur les éléphants de l’Afrique de l’Est sont la croissance démographique humaine et la perte ou la fragmentation des habitats, ainsi que les CHE (Blanc et al., 2007). En Erythrée et en Ethiopie, où les éléphants forment une population transfrontalière unique, les tensions permanentes entre les deux pays font que la recherche et la conservation y sont difficiles (Blanc et al., 2007). Dans l’écosystème de Tarangire-Manyara, dans le nord-est de la Tanzanie, le braconnage pose un grave problème, de même que la protection des couloirs de migration contre les perturbations humaines et l’agriculture (Galanti et al., 2006). Dans les réserves nationales de Samburu et de Buffalo Springs, au Kenya, l’impact du braconnage pour l'ivoire sur la population d’éléphants aurait été limité entre 1998 et 2003 (Wittemyer et al., 2005). Dans le parc national de Mikumi, en Tanzanie (qui a perdu plus de la moitié de sa population d’éléphants à cause du braconnage dans la décennie ayant précédé l’interdiction sur l'ivoire prise en 1989), la perte historique de femelles adultes due au braconnage a compromis le fonctionnement des groupes sociaux, augmenté le stress physiologique, et limité la reproduction des femelles restantes (Gobush et al., 2008). L’Ethiopie a le plus important marché non réglementé de l'ivoire de l’Afrique de l’Est (Milliken et al., 2002 dans Blanc et al., 2007) mais selon des rapports récents, l’Ethiopie est le pays qui a le plus progressé dans le contrôle de son marché intérieur de l'ivoire (Milledge & Abdi, 2005 dans Blanc et al., 2007). Gestion: La Tanzanie a préparé et applique une politique nationale de gestion des éléphants et le Kenya finalise sa propre politique (Blanc et al., 2007; Groupe UICN/SSC de spécialistes de l’éléphant d’Afrique, 2008). Pour Blanc et al. (2007), l’élaboration d’une stratégie régionale serait souhaitable. Afrique australe Population: L'Afrique australe a la plus vaste aire à éléphants et les plus importantes populations d’éléphants du continent africain (Blanc et al., 2007). Le plus grand nombre d’éléphants se trouve au Botswana et au Zimbabwe (annexe IV). Dans le rapport de 2007 sur l’éléphant d’Afrique, Blanc et al. (2007) indiquent que les populations d’éléphants de l’Afrique australe ont un taux d’augmentation moyen de 3,88% comparé aux chiffres du rapport précédent (Blanc et al., 2003). Dans la région de Sebungwe, dans le nord-ouest du Zimbabwe, le nombre d’éléphants a été relativement constant, de 14.000 à 16.000, entre 1999 et 2006 (Dunham, 2008). Dans le parc national de Hwange, dans le nord-ouest du Zimbabwe, la population d’éléphants a plus que doublé depuis 1986, étant estimée à 44.492 éléphants en 2001 (Chamillé-Jammes et al., 2007). Dans le nord du Botswana, la taille et la densité des populations d’éléphants n’ont pas beaucoup changé entre 1996 et 2004, avec une population estimée à 120.292 éléphants (Junker et al., 2008). Dans le parc national d’Addo, dans le sud de l'Afrique du Sud, la population d’éléphants enclose a augmenté au taux de 5,8% entre 1976 et 2002, atteignant 388 individus en 2003 (Gough et Kerley, 2006). Dans le parc national Kruger, dans le nord-est de l'Afrique du Sud, la population d’éléphants a augmenté de 4,6% par an de 1998 à 2004, atteignant plus de 11.000 individus en 2004 (Young et al., 2009). Dans le parc à éléphants de Tembe, dans le sud du Mozambique, la population d’éléphants était estimée à 179 individus en 2002, le nombre d’éléphants ayant augmenté depuis le début des années 1980 (Morley, 2006). Dans la réserve à éléphants de Maputo, dans le sud du Mozambique, la population d’éléphants était estimée à au moins 311 individus en 2006 (95% CI: 198-490); la population paraît stable depuis une étude faite en 1995 et n’a pas subi de déclin important dû à la guerre civile (Olivier et al., 2009). Dans le parc national de Kafue, au sud du centre de la Zambie, la population d’éléphants serait en déclin depuis 1991, avec une estimation de 1555 individus en 2004 (Guldemond et al., 2005). Au Malawi, les populations d’éléphants sont petites et fragmentées, et la viabilité à long terme de plusieurs populations est incertaine (Blanc et al., 2007). SC58 Doc. 36.1 Annex 2 – p. 5 Conservation: Dans la Liste rouge de l’UICN de 2008, les éléphants de l’Afrique australe sont classés dans la catégorie "Préoccupation mineure", leurs populations présentant une augmentation globale depuis les années 1970, se rétablissant des seuils historiquement bas du début du 20e siècle (Blanc, 2008). Menaces: Les CHE et le braconnage sont les principales menaces auxquelles sont confrontés les éléphants de l'Afrique australe (Blanc et al., 2007). Des quantités considérables d'ivoire gravé étaient ouvertement en vente au Mozambique et exportées de ce pays en 2005 (Blanc et al., 2007). Trois sécheresses consécutives au Zimbabwe entre 2002 et 2005 ont causé un certain nombre de morts parmi les éléphants (Dunham et al., 2006 dans Blanc et al., 2007). La mortalité due à l’homme dans la population d’éléphants de Sebungwe, dans le nord-ouest du Zimbabwe, a augmenté entre 2001 et 2006, principalement à cause du braconnage (Dunham, 2008). A Caprivi (étroite bande de terre dans le nord-est de la Namibie, entourée par l’Angola, le Botswana, la Zambie et le Zimbabwe), selon Chase et Griffin (2009), la guerre civile, les barrières vétérinaires et les activités humaines dans les pays voisins ont probablement influé sur l’importante variation du nombre d’éléphants entre 1980 et 2005 et sur les changements intervenus dans leur répartition géographique et leurs déplacements. Chase & Griffin (2009) pensent que la barrière vétérinaire de 135 km le long de la frontière entre le Botswana et la Namibie coupe les déplacements saisonniers des éléphants. Dans la vallée du Zambèze, dans le nord-est du Zimbabwe, l’implantation d’un couloir reliant deux refuges à éléphants (les zones désertes de Panyame et de Mavuradonha) est menacée par la violence politique qui sévi dans la région, l’abattage illégal d’éléphants et la perte d’habitats (Osborn & Parker, 2003). Gestion: Les populations d’éléphants en augmentation, en particulier en Afrique du Sud et au Botswana, et leur impact sur la végétation et la biodiversité, sont les principaux défis de gestion à relever (Blanc et al., 2007; Balfour et al., 2007). Parmi les options possibles pour résoudre la surpopulation locale, il y a la translocation, le contrôle des naissances, l’abattage sélectif, l’extension de l’aire, ou tout simplement ne rien faire (van Aarde et Jackson, 2007; Stephenson, 2007b, Balfour et al., 2007). Certains souhaiteraient étendre les aires à éléphants et relier les aires protégées (création de "mégaparcs"), de sorte que les sources et réservoirs naturels régulent le nombre d’éléphants par régions, réduisant la pression là où la densité est forte (van Aarde et al., 2006; van Aarde et Jackson, 2007). Des aires de conservation transfrontières ont déjà été créées, dont celle de Kavango-Zambezi (KAZA TFCA), qui compte près de la moitié de la population d’éléphants du continent, notamment les importantes populations de l’Angola, du Botswana, de la Namibie, de la Zambie et du Zimbabwe (Blanc et al., 2007; Groupe UICN/SSC de spécialistes de l’éléphant d’Afrique, 2008). Van Aarde et Ferreira (2009) notent que comme de nombreuses populations d’éléphants couvrent plusieurs pays et franchissent les frontières, il vaudrait mieux que les décisions de gestion soient prises au niveau des populations plutôt qu’au niveau des pays (en s’appuyant sur des unités écologiques plutôt que politiques). Les Etats de l’aire de répartition de l'Afrique australe ont élaboré une stratégie régionale pour la conservation des éléphants encourageant la coopération régionale dans la gestion et le suivi des éléphants (Blanc et al., 2007; Groupe UICN/SSC de spécialistes de l’éléphant d’Afrique, 2008). Afrique de l'Ouest Population: Les aires à éléphants de l’Afrique de l’Ouest se présentent en petits fragments épars (Blanc et al., 2007). Bon nombre de ces populations d’éléphants ne sont sans doute pas viables, notamment les petites populations fragmentées de la Côte d’Ivoire, de la Guinée Bissau, du Nigéria et du Sénégal (Blanc et al., 2007). La plus grande population est celle du WAPOK (W-Arly-Pendjari-Kéran), aux frontières entre le Bénin, le Burkina Faso, le Niger et le Togo (Blanc et al., 2007). En Guinée Bissau, les éléphants sont considérés comme rares, avec une population minimale estimée à 4 à 10 individus sur la base des traces observées (Brugière et al., 2006). Dans la zone de chasse de Konkombouri, qui fait partie du WAPOK, dans l’est du Burkina Faso, le nombre d’éléphants a augmenté entre 2003 et 2006, atteignant un maximum de 821 ± 164 individus en 2005 (Bouché, 2007a). Ces augmentations localisées peuvent toutefois être dues aux déplacements dans des zones plus vastes. Conservation: Dans la Liste rouge de 2008 de l’UICN, les éléphants de l’Afrique de l’Ouest sont classés dans la catégorie "Quasi menacé", leurs populations étant peu nombreuses mais relativement inchangées depuis les années 1970 (Blanc, 2008). SC58 Doc. 36.1 Annex 2 – p. 6 Menaces: Les menaces pesant sur toute la région incluent la pression de la population humaine, l’expansion de l’agriculture, l’empiètement dans les habitats des éléphants, les raids dans les cultures, les CHE et le braconnage (Blanc et al., 2007; Stephenson, 2007a). En Côte d’Ivoire, l’instabilité politique rend difficile l’action en faveur de la conservation et fait que les éléphants vont dans les pays voisins, exacerbant les CHE dans ces régions (Blanc et al., 2007). L’expansion de l’agriculture dans les zones de migration des éléphants est une menace importante pour les éléphants du Mali (Barnes et al., 2006; Blanc et al., 2007). La menace la plus immédiate pour la petite population d’éléphants de la Guinée Bissau est le plan de construction d’une route traversant ce qui reste de l’aire à éléphants (Brugière et al., 2006). Les CHE et les raids dans les cultures sont une menace grandissante dans la zone de chasse de Konkombouri, dans l’est du Burkina Faso (Bouché, 2007a). Dans le nord du Ghana, la faune sauvage ne passe plus par les couloirs qui lui étaient réservés, principalement à cause de la pression humaine dans des terres autrefois vierges (Bouché, 2007b). Dans le sud du Burkina Faso, le braconnage et autres activités humaines illégales menacent les éléphants du ranch de Nazinga (Hien et al., 2007). Le programme de récupération des armes à feu mené à bien en Sierra Leone a permis de réduire le braconnage (Blanc et al., 2007). Gestion: Une stratégie régionale d’ensemble pour la conservation des éléphants (AfESG, 2005b) a été utilisée comme outil de référence pour l’élaboration de projets et de programmes de conservation des éléphants dans toute la région (Blanc et al., 2007). Cette stratégie a eu l’aval des gouvernements en 2005 – 12 pays membres de l’ECOWAS (Economic Community of West African States) ayant décidé de travailler ensemble à protéger les habitats des éléphants, à augmenter les effectifs des populations fragiles, et à créer des "couloirs pour la conservation des éléphants" dans les zones transfrontalières importantes (Blanc et al., 2007). Il existe des marchés intérieurs non réglementés de l'ivoire au Nigéria, en Côte d’Ivoire et au Sénégal (Courouble et al., 2003; Blanc et al., 2007). La législation est souvent ambiguë et mal appliquée faute de ressources et à cause de la corruption généralisée, d’une collaboration médiocre et de l’instabilité politique. Très peu de saisies sont signalées à ETIS. La plus grande partie de l'ivoire est importée illégalement d'Afrique centrale et il semble que les agents des eaux et forêts des pays de l’Afrique de l’Ouest se voient souvent refusé l’accès aux zones de dédouanement des passagers et des bagages aux points d’entrée pour contrôler ce commerce (Courouble et al., 2003). L’ELEPHANT D’ASIE – ELEPHAS MAXIMUS Inscription aux annexes CITES L’éléphant d’Asie est inscrit à l'Annexe I depuis juillet 1975. Commerce Il y a peu de commerce légal enregistré pour l’éléphant d’Asie. Seules 35 gravures ont été signalées par des Etats de l’aire de répartition comme commercialisées entre 2000 et 2007. Cent quatre autres gravures l’ont été à des fins éducatives, pour des expositions ou comme objets personnels. Pendant la même période, 182 éléphants vivants ont été importés d’Etats de l’aire de répartition; la plupart étaient des animaux élevés en captivité en Thaïlande. Les exportations d’éléphants vivants d’origine sauvage sont indiquées dans l’annexe V. Conservation Trois sous-espèces de l’éléphant d’Asie sont actuellement reconnues: E. m. indicus, sur le continent, E. m. maximus, sur l’île du Sri Lanka, et E. m. sumatranus, sur l’île indonésienne de Sumatra (Shoshani & Eisenberg, 1982). Le statut taxonomique est déterminé principalement par la taille du corps et la couleur. Une analyse récente de l’ADN mitochondrial ne conforte pas la désignation de la sous-espèce du Sri Lanka (Fleischer et al., 2001). Il est possible que les éléphants de l’île de Bornéo constituent une quatrième sous-espèce; Fernando et al. (2003) suggèrent que la population est une sous-espèce indigène, génétiquement distincte. Cependant, s’appuyant sur des données historiques et paléozoologiques, Cranbrook et al., (2008) ont estimé que cette population était issue d’individus introduits provenant de la population de Java, à présent éteinte. SC58 Doc. 36.1 Annex 2 – p. 7 Vue d'ensemble pour le continent asiatique L’aire de répartition de l’éléphant d’Asie, d’une superficie totale estimée à 486.800 km2, couvre 13 pays de l’Asie du Sud et de l’Asie du Sud-Est (Sukumar, 2003). L'espèce survit en général en populations très fragmentées avec peu ou pas de possibilités d’échanges génétiques (Sukumar et Santiapillai, 1996). La moitié seulement de l’habitat des éléphants est considéré comme terres sauvages, ou régions naturelles non perturbées, et 16% seulement de ces terres sont protégées (Leimgruber et al., 2003). L’aire actuelle ne représente plus que 5% de l’aire historique estimée à neuf millions de km2 (Sukumar, 2006), avec des extinctions en l’Asie de l’Ouest, à Java et dans la plus grande partie de la Chine. La disparition de l’habitat est le facteur de déclin de l'espèce le plus important (Sukumar et Santiapillai, 1996). Il y a encore des lacunes dans nos connaissances sur la répartition de l'espèce en Asie du Sud-Est. L’UICN a estimé récemment que la population d’éléphants d’Asie du continent était de 41.410 à 52.345 individus, dont plus de la moitié en Inde (Choudhury et al., 2008). Toutefois, l’exactitude des estimations actuelles sur de vastes étendues est remise en question en raison des études problématiques sur des terrains difficiles et des grandes différences entre les techniques d’étude (Blake et Hedges, 2004). Les méthodes normalisées établies dans le programme MIKE pour combler les lacunes dans les informations sont à présent décrites et appliquées (Hedges & Lawson, 2006). La taille des populations et des aires à éléphants sont résumées par pays dans l’annexe VI. Conservation: L'espèce a été classée dans la catégorie "En danger" dans la Liste rouge de l’UICN de 2008 sur la base d’un déclin de population déduit d’au moins 50% sur les trois dernières générations, ce qui témoigne d’une diminution de la qualité de l’habitat et de son occupation (Choudhury et al., 2008). La tendance globale de la population est considérée comme en déclin, la majorité des populations de l’aire étant en déclin, en particulier en Asie du Sud-Est. Cependant, la population de l’Inde est classée dans la catégorie "Vulnérable", dans laquelle la menace est moindre, et il a des preuves que la grande population des Ghâts occidentaux, en Inde, est en augmentation (Choudhury et al., 2008). Menaces: Les principales menaces pesant sur l’éléphant d’Asie sont la perte, la dégradation et la fragmentation de l’habitat, dues à la croissance démographique humaine et à la conversion des terres qui lui est associée, ainsi que les CHE (Sukumar, 2006; Choudhury et al., 2008). Si le braconnage pour obtenir divers produits (viande de brousse, cuir, ivoire) menace l’éléphant d’Asie à des degrés divers dans son aire (Choudhury et al., 2008), il ressort des missions conduites récemment par le Secrétariat CITES dans les Etats de l’aire de répartition que le braconnage n’est pas une menace importante, ce que confirment les données de MIKE, qui indiquent qu’il y a peu d’abattages illégaux d’éléphants en Asie (De Meulenaer, com. pers.). Les CHE paraissent s’intensifier et l’on estime qu’il est essentiel de les réduire et de les résoudre pour conserver l’éléphant d’Asie dans de nombreuses parties de son aire. Gestion: Le Groupe UICN/CSE de spécialistes de l’éléphant d’Asie a élaboré un plan d’action pour la conservation de l'espèce en 1990 (Santiapillai & Jackson, 1990). Ce plan d’action préconise que des dispositions pour la conservation de l’éléphant soient prises dans les stratégies nationales de conservation et que celles-ci incluent, pour chaque Etat de l’aire de répartition, des recommandations essentielles, notamment sur l’application des lois nationales sur la protection de l’éléphant, l’établissement d’aires protégées, l’entretien de couloirs forestiers, et la réduction des CHE. Sukamar (2000) estimait que de nombreux pays n’ont pas réagi adéquatement ou assez rapidement à ces recommandations Les mesures de gestion adoptées par chacun de ces pays, lorsqu’elles sont disponibles, sont indiquées ci-après. Fernando et al. (2008a) ont examiné les mesures appliquées en Asie du Sud pour réduire les CHE et ont recommandé qu’une stratégie globale sur les CHE soit élaborée pour l’éléphant d’Asie, que les actions de réduction des CHE soient menées à l’échelle de la population d’éléphants (aires ou paysages protégés) et non des sites ou des villages, que les programmes de réduction des CHE soient suivis, et que les techniques de réduction des CHE soient réunies en une seule publication pour faciliter le partage des informations. La protection de l’habitat forestier est vu comme critique pour la conservation de l’éléphant d’Asie, et une approche axée sur les paysages, permettant à l'espèce de suivre les voies de migration, a été suggérée comme étant l’élément le plus important à considérer pour sa conservation à long terme (Sukumar, 2003; Heffernan et Cuong, 2004). Blake & Hedges (2004) estimaient qu’il n’y avait pas eu suffisamment de fonds consacrés à la conservation de l’éléphant d’Asie (de forêt) même dans les aires protégées, et SC58 Doc. 36.1 Annex 2 – p. 8 qu’il fallait de meilleures informations et plus d’investissements pour avoir des plans stratégiques scientifiquement fondés pour l'espèce. Blake & Hedges, 2004, ont déterminé que les éléments importants pour la gestion étaient une plus large acceptation des incertitudes entourant les estimations de population, de nouvelles études, et l’adoption de méthodes normalisées, un meilleur partage des données et la coopération interagences dans l’examen des priorités de la conservation, et une action de conservation immédiate axée sur les populations viables. L’on a estimé que pour être viables, les populations d’éléphants d’Asie devaient avoir au moins 500 individus et que celles de plus de 2000 individus se suffisaient à elles-mêmes (Santiapillai & Jackson, 1990). Les populations viables ont besoin de 4400 km2 d’habitat d’une capacité de charge de 0,5 éléphant/km2 (Sukamar, 1989). Cependant, Sukumar (1995) jugeait très probable que des populations de 100 à 200 individus survivent à court terme (100 ans), selon la démographie, le sex ratio et les pressions écologiques. Asie du Sud Bangladesh Population: Au Bangladesh, il ne reste plus qu’une petite population d’éléphants d’Asie, réduite à 150 à 250 individus, vivant dans des zones inaccessibles du sud-est du pays, à l’exception de quelques éléphants migrant périodiquement vers le nord-est de l’Inde (Choudhury et al., 2008). L’UICN/Bangladesh a réalisé des études sur le terrain de 2001 à 2003, et a constaté un déclin global de la population par rapport aux études faites dans les années 1980-90 (UICN/Bangladesh, 2009). Conservation: La population est classée comme "En danger critique d’extinction" par l’UICN/Bangladesh (Khan et Khan, 2004). Menaces: Le plan d’action de l’UICN de 1990 considère que la principale menace à E. maximus dans le pays est la perte d’habitats voués à l’agriculture et les occasionnels CHE résultant des raids dans les cultures (Santiapillai & Jackson, 1990). L’empiètement des établissements humains dans les forêts et les couloirs à éléphants entre l’Inde et le Bangladesh continue d’entraîner la fragmentation de l’habitat, et les CHE semblent se multiplier par endroits (Khan & Khan, 2004; UICN/Bangladesh, 2009). Gestion: Le gouvernement du Bangladesh prévoyait la création de deux réserves à éléphants à Chittagong Tract et à Cox’s Bazaar (Sukumar & Santiapillai, 1996) mais celles-ci n’ont pas encore été désignées officiellement (World Database on Protected Areas, 2009). Un projet intitulé Action Research for Conservation of Asian Elephants in Bangladesh a été mis sur pied en 2001 par l’UICN/Bangladesh. Ses recommandations incluent le maintien des aires protégées et des mesures pour réduire les conflits, comme d’autres aménagements du territoire et la création de réserves d’extraction durable (Khan & Khan, 2004). Bhoutan Population: La population d’éléphants du Bhoutan est estimée à 250-500 individus et est limitée à des zones à la frontière avec l’Inde, principalement dans des aires protégées. Cependant, les déplacements saisonniers vers l’Inde ont diminué en raison de la dégradation de l’habitat dans les deux pays (Choudhury et al., 2008). Il y a des éléphants dans plusieurs réserves, totalisant 1450 km2, notamment les sanctuaires de faune sauvage de Manas et de Namgyal Wangchuk, la réserve forestière de Phipsoo, la réserve de faune sauvage de Shumar, et les réserves forestières de Dundsum et de Mochu – cette zone étant toutefois jugée suffisante pour protéger 150 éléphants résidents (Santiapillai et Jackson, 1990). Menaces: Le plan d’action de 1990 a identifié la perte d’habitat et les activités de développement comme étant les principales menaces à l'espèce (Santiapillai et Jackson, 1990). La fragmentation de l’habitat et le blocage des voies de migration a continué, isolant une petite population à Gedu; la destruction des cultures et les CHE qui en résultent commencent à poser des problèmes (WWF, 2008). Gestion: Un projet visant à déterminer la situation de la population et l’ampleur des CHE est en cours au Bhoutan et des études socio-économiques ont été entreprises dans trois régions: Samtse, Sarpang et Sandrupjongkhar (WWF, 2008). Ce projet évaluera l’ampleur des CHE dans le pays dans les habitats SC58 Doc. 36.1 Annex 2 – p. 9 convenant aux éléphants et inclura des plans de gestion pour une population isolée dans une forêt fragmentée. Le plan d’action de l’UICN reconnaît que le sanctuaire de faune sauvage de Manas, de 565 km2, offre les meilleures perspectives pour la survie à long terme des éléphants au Bhoutan, et recommande de l’étendre de manière à inclure la réserve de faune sauvage de Namgyal Wangchuk (Santiapillai et Jackson, 1990). Le parc national royal de Manas couvre actuellement 1022 km2 (World Database on Protected Areas, 2009). Chine Population: Il n’existe plus qu’une population résiduelle dans le sud de la Chine, dans le Yunnan (régions de Xishuangbanna, Simao et Lincang), estimée à 200 à 250 individus (Choudhury et al., 2008). Quoi qu’il en soit, Zang et al. (2006) donnaient une taille de population de seulement 165 à 213 individus. Le nombre d’éléphants est difficile à estimer dans les forêts tropicales du Yunnan, d’autant plus que l'espèce migre à travers les frontières avec le Myanmar et la RDP lao (Santiapillai & Jackson, 1990). Il y a eu peu d’études faites sur les déplacements et les habitats de la population chinoise (Zhang et Wang, 2003). Menaces: Les principales menaces identifiées dans le plan d’action de l’UICN sont l’abattage pour obtenir de l’ivoire pour l'artisanat et d’autres parties du corps utilisées pour les médecines traditionnelles de l’Asie de l’Est, la déforestation et l’extension de l’agriculture et des établissements humains, même dans les réserves (Santiapillai & Jackson, 1990). La perte d’habitat et le braconnage restent les principales menaces en Chine. Dans certaines régions, les éléphants causent des dégâts dans les cultures et les biens, ce qui cause de sérieux CHE (Zhang et Wang, 2003). Ces menaces existent aussi dans les aires protégées, comme celle de Shangyong, dans la réserve naturelle nationale de Xishuangbanna (Feng & Zhang, 2005). Cependant, le braconnage a diminué grâce aux mesures prises par les autorités locales pour interdire la chasse et confisquer les fusils possédés illégalement (Zang et al., 2006). Gestion: Trois aires protégées ont été établies dans le Yunnan (Xishuangbanna, Simao, et Nangunhe) mais il est reconnu que conservation de l’espèce ne peut être obtenue par la seule protection; la création de couloirs pour connecter les régions isolées est considérée comme très importante pour le maintien de la population d’éléphants en Chine (Zhang, 2007). La petite population de Simao a augmenté grâce à l’action de reforestation menée par les autorités locales (Zang et al., 2006). Un projet intégré de développement communautaire et de conservation de l’habitat des éléphants est en cours dans le Simao; il tente de réduire les conflits et de promouvoir la tolérance par la construction de fossés protégeant les terres arables, en mettant en place des mares salées dans la forêt et en instituant des indemnisation gouvernementales (Zhang et Wang, 2003). Dans le Xishuangbanna, les autorités locales ont pris des mesures pour réduire les CHE, comme le déplacement d’établissements humains et la construction de barrières, mais avec un succès limité (Luo, 2007). Inde Population: L’Inde a la plus grande population d’éléphants d’Asie, estimée à 26.390 à 30.770 individus répartis dans quatre régions – le nord-est, le nord-ouest, le centre et le sud (Choudhury et al., 2008). Les plus grandes populations se trouvent dans le nord-est du Bengal-Occidental et en Assam, et dans le sud, le long des chaînes montagneuses des Ghâts Occidentaux et des Ghâts Orientaux. Les populations du sud, du centre et du nord-ouest sont fragmentées (Choudhury et al., 2008). Quelque 80% de tous les éléphants du nord-est de l’Inde vivent sur la rive nord du Brahmapoutre (3100 individus) et dans les régions centrales (2900 individus) et occidentales (3000 individus) de la rive sud du Brahmapoutre (Choudhury, 1999). Il y a en Inde de vastes étendues d’habitats contigus, dont certains sont reliés par des couloirs alors que d’autres sont coupés par des obstacles dus à l’homme (Sukumar, 1989). Le Periyar et l’Agasthyamalai, dans le sud des Ghâts Occidentaux, sont deux régions d’habitats contigus de l’éléphant, de 2400 km2, qui sont gérées dans le cadre de la réserve de tigres de Kalakad–Mundanthurai (Varma, 2008b). L’analyse génétique appuie les quatre unités distinctes de l’Inde: la région nord/nord-est, la région centrale, et deux populations dans le sud de l’Inde à Nilgiris et à Anamalai-Periyar (Vidya et al., 2005). Conservation: La Liste rouge de l’Inde de 1994 évaluait le nombre d’éléphants comme étant de 17.000 à 22.000 individus; l'espèce était classée comme "Vulnérable" (Agrawal, 1994). SC58 Doc. 36.1 Annex 2 – p. 10 Menaces: L’expansion humaine rapide en Inde a entraîné une perte d’habitat par empiètement, expansion agricole, agriculture de rotation sur brûlis, projets de développement et élimination d’éléphants dans de nombreuses régions (Santiapillai et Jackson, 1990; Choudhury, 1999; Venkataraman et al., 2002). Les migrations ont elle aussi été perturbées (Santiapillai et Jackson, 1990). La fragmentation de l’habitat est particulièrement aiguë en Inde, où les populations du centre-est sont très fragmentées (Sukamar, 2006). Une population du nord-est jadis contiguë a été séparée en quatre petites populations (Choudhury, 1999) et huit populations du sud sont à présent séparées (Choudhury et al., 2008). Le braconnage est un problème persistant. Dans le sud de l’Inde le sex ratio est biaisé du fait du braconnage qui tue les grands mâles qui sont les seuls à avoir des défenses (Ramakrishnan et al., 1998; Sukumar, 2006). Depuis les années 1970, le braconnage a entraîné un sex ratio biaisé de 1 mâle pour 101 femelles dans la réserve de tigres de Periyar en 1994/1995 (Sukumar et al., 1998). Cependant, actuellement, l’Inde indique avoir pratiquement éliminé le braconnage pour la viande et l'ivoire (De Meulenaer, com. pers.). Les CHE prévalent en Inde (Sukumar, 2006). La fragmentation de l’habitat a multiplié les contacts et force les éléphants à aller dans des zones cultivées. Leur préférence pour les terres cultivées entraîne des CHE, et quelque 200 personnes sont tuées chaque année par des éléphants en Inde (Sukumar, 2006). Gestion: Les principales recommandations du plan d’action de l’UICN de 1990 étaient de maintenir les aires protégées et les couloirs existants, d’étendre leurs limites pour y inclure les voies de migration, de créer de nouvelles aires protégées, et de traiter le braconnage (Santiapillai & Jackson, 1990). Le Gouvernement indien a lancé le Projet Eléphant en 1992 pour conserver des populations d’éléphants viables dans des réserves. Environ 30% de l’aire de l'espèce se trouvent dans des aires protégées en Inde, et il y a également des éléphants dans des réserves forestières (Sukumar, 2000). Il y a 10 aires protégées en Assam mais la protection n’y est pas considérée comme adéquate (Choudhury, 1999). Résoudre les CHE est jugé indispensable pour la conservation des éléphants en Inde, pays très peuplé (Williams et al., 2001). Les mesures prises pour réduire les CHE varient dans l’aire. Dans le parc national de Rajaji, les mesures proposées incluent le ralentissement des trains pour réduire la mortalité des éléphants, et des méthodes dissuasives telles que des barrières et des feux (Williams et al., 2001). La capture d’éléphants sauvages pour un usage domestique n’est plus autorisée en Inde (Agrawal, 1994). L’incorporation dans la loi sur les espèces sauvages (protection) de dispositions visant à protéger les couloirs à éléphants a été recommandée afin de garantir la protection légale des couloirs à éléphants, y compris ceux passant par des terres cultivées, et la protection contre de nouveaux établissements ou développements humains (Choudhury, 1999). La translocation de mâles adultes de populations excédentaires pour augmenter génétiquement la taille effective des populations est une option de gestion proposée dans certaines régions, comme dans la réserve de tigres de Periyar (Ramakrishnan et al., 1998). Népal Population: Avec seulement 100 à 125 individus, les éléphants sont pratiquement limités à quelques aires protégées proches de l’Inde, dont les parcs nationaux royaux de Chitwan et de Bardia et les réserves de faune de Parsa et de Suklaphanta dans les basses terres du Terai (Choudhury et al., 2008). Dans le parc national de Bardia, dans l’ouest du Népal, la population d’éléphants, estimée à 50 animaux saisonniers, est en augmentation (Flagstad, cité dans Pradhan et al., 2007). L’on pensait en 1989 que la petite population confinée dans les frontières du Népal, dans la réserve de faune de Parsa et dans le district forestier de Bara, était en augmentation, mais leur nombre n’est plus que de 21 individus (Smith & Mishra, 1992). Sukamar & Santiapillai (1996) estimaient que des populations viables pouvaient être maintenues dans la réserve de Shukla Phanta et dans le parc national royal de Chitwan. Conservation: L’éléphant d’Asie est classé dans la catégorie "En danger" dans le livre rouge du Népal (Biodiversity Profiles Project, 1995). Menaces: Les plaines du Terai sont peu à peu défrichées par l’exploitation du bois et pour l’agriculture (Santiapillai & Jackson, 1990). Les raids dans les cultures dans le Terai pose de plus en plus de problèmes dans les zones où la forêt est très fragmentée (Shrestha, 2007). Gestion: Le plan d’action de l’UICN de 1990 recommandait l’agrandissement du parc national royal de Chitwan pour y incorporer des forêts nationales à l’est, ce qui donnerait une grande réserve de 2215 km2 capable d’entretenir une population viable (Santiapillai & Jackson, 1990). Les aires protégées sont le SC58 Doc. 36.1 Annex 2 – p. 11 principal cadre de la gestion au Népal; les parcs nationaux royaux de Chitwan et de Bardia couvrent respectivement 932 km2 et 968 km2, et les réserves de Parsa et de Suklaphanta couvrent 499 km2 et 305 km2 (Nepalese Department of National Parks & Wildlife Conservation, 2009). Sri Lanka Population: Au Sri Lanka, la population est estimée à 2500 à 4000 individus, l'espèce étant limitée aux basses terres de la zone sèche (moitié est du pays et dans le nord) où elle est encore assez largement répartie dans l’île; il y a aussi une petite population à Peak Wilderness (Choudhury et al., 2008). La plus forte densité se trouve dans le parc national de Ruhuna (Sukamar & Santiapillai, 1996). Conservation: La Liste rouge de l’UICN de 2007 classe l'espèce dans la catégorie "En danger" au Sri Lanka (UICN/Sri Lanka et Ministry of Environment and Natural Resources, 2007). Menaces: La principale menace est la perte d’habitat du fait des activités de développement (Choudhury et al., 2008). Les CHE sont particulièrement aigus au Sri Lanka, qui a de grandes populations humaines et d’éléphants. Les données du Department of Wildlife Conservation indiquent qu’un éléphant sauvage meurt tous les deux jours, essentiellement de blessures par balles (UICN/Sri Lanka et Ministry of Environment and Natural ressources, 2007). Gestion: Un réseau d’aires protégées a été établi mais la pression de projets de développement s’y exerce (Sukumar, 2000) et sa superficie est peut-être insuffisante. L’aire de la plupart des éléphants du complexe d’aires protégées de Yala, dans le sud du Sri Lanka, inclut des aires non protégées (Fernando et al., 2008b). Quelque 70% de l’aire des éléphants se trouvent hors des aires protégées du pays (Sri Lankan Department of Wildlife Conservation, 2009). Si la disponibilité de nourriture n’est peut-être pas un facteur limitant hors des aires protégées, la dispersion des ressources augmente le parcours des éléphants et augmente la possibilité de CHE (Samansiri & Weerakoon, 2007). Des ateliers sur l’allègement des CHE sur l’île ont été tenus (Sri Lankan Department of Wildlife Conservation, 2009). Asie du Sud-Est Cambodge Population: Les principales populations d’éléphants se trouvent dans les provinces de Mondulkiri et de Ratanakiri dans le sud mais des études récentes non publiées de la Wildlife Conservation Society présente des résultats encourageant dans le district de Keo Sema (Choudhury et al., 2008). Ailleurs, l'espèce se limite à des populations petites et éparses (Duckworth et Hedges, 1998). La population d’éléphants du pays est estimée à 250 à 600 individus (Choudhury et al., 2008). Menaces: Le déclin de la population et de l’aire au Cambodge est attribué au braconnage, à la destruction de l’habitat et aux remous politiques. Cependant, certaines zones étant dépeuplées du fait de la guerre, la croissance de la végétation secondaire a pu profiter à l'espèce (Santiapillai et Jackson, 1990). Gestion: Plusieurs aires protégées ont été créées et il y a des modèles de réserves bien gérées. L’aire de conservation de la biodiversité de Seima, dans le Mondulkiri, est gérée par le service forestier s’appuyant sur une lutte contre la fraude active et la planification l’aménagement du territoire, avec l’engagement et l’éducation des collectivités locales aux questions d’environnement, avec diminution du braconnage et de l’empiètement (Pollard, 2007). L’on est en train de vérifier la situation des éléphants des monts Cardamom, leur répartition géographique, leurs besoins de conservation et leurs voies de migration. Une base de données sur les CHE dans le couloir des monts Cardamom a été créée dans le cadre de l’initiative Biodiversity Conservation Corridors, appuyée par la Asian Development Bank; les résultats attendus pour 2009 incluent une équipe chargée de réagir rapidement aux CHE et des outils pour apprendre aux fermiers à prévenir les CHE et à y faire face (Asian Development Bank, 2008). Indonésie Population: Dans la province du Kalimantan, à Bornéo, E. maximus a une répartition géographique limitée au bassin supérieur du Sembakung, dans le district de Tindung (Choudhury et al., 2008). Le plan d’action de l’UICN note que la taille de la population n’est pas connue (Santiapillai & Jackson, 1990). SC58 Doc. 36.1 Annex 2 – p. 12 Sur l’île de Sumatra, la sous-espèce endémique E. m. sumatranus est présente en populations fragmentées et très réduites (Choudhury et al., 2008). Les provinces de Riau, d’Aceh et de Lampung ont les populations les plus importantes (Tilson et al., 1994). Quarante petites populations ont été documentées dans les années 1980, dont aucune n’avait plus de 500 individus, et si la population totale a été estimée à 2800 à 4800 (Tilson et al., 1994) ou à 3000 individus (Sukumar, 2006), le terrain difficile fait que l’on ignore combien de ces populations sont encore présentes (Blake & Hedges, 2004); la population du pays est donc difficile à estimer. Hedges et al. (2005) ont confirmé la disparition suspectée de neuf des 12 populations de Lampung en 2002, qui serait la conséquence de l’expansion humaine, de changements dans l’aménagement du territoire et des CHE. Sur les trois populations restantes, deux (de respectivement 498 éléphants en 2001 et de 180 en 2002) sont dans les parcs nationaux de Bukit Barisan Selatan et de Way Kambas, et une troisième serait plus petite et probablement non viable (Hedges et al., 2005). La population totale de l’Indonésie est estimée à 2400 à 3400 éléphants (Choudhury et al., 2008). Menaces: Le plan d’action de l’UICN a déterminé que les principales menaces à la sous-espèce de Sumatra était le défrichement de l’habitat exacerbé par les programmes gouvernementaux de transmigration et l’afflux des colons, et par l’abattage des arbres (Santiapillai et Jackson, 1990). La perte d’habitat en Indonésie s’est récemment accélérée par suite de la croissance économique rapide et de l’extension des plantations de palmiers à huile et à caoutchouc (Sukumar, 2006). Les palmiers à huile sont vulnérables aux raids des éléphants (Santiapillai et Jackson, 1990). A Sumatra, l’habitat est de plus en plus menacé par la fragmentation due à la construction de routes et de voies ferrées (Sukumar, 2006). Le braconnage est aussi une menace dans les parcs nationaux de Bukit Barisan Selatan et de Way Kambas (Hedges et al., 2005). Les raids dans les cultures et les CHE posent de plus en plus de problèmes à Way Kambas (Nyhus et al., 2000). Une analyse de l’habitat et de la viabilité des populations (AHVP) a établi qu’à Sumatra, la plupart des éléphants vivent dans des forêts exploitées, qui peuvent être vouées à d’autres usages, et que les CHE sur l’île s’intensifient (Tilson et al., 1994). Gestion: La réserve naturelle de 5000 km2 d’Ulu Sembakung proposée dans l’est du Kalimantan, dont la protection complète est recommandée dans le plan d’action de l’UICN (Santiapillai & Jackson, 1990), n’a pas été officiellement désignée (Ministère des forêts, 2009). Une réserve de 440.000 ha dans la région de Sebuku-Sembakung a l’appui du gouvernement central et des donateurs internationaux mais sa désignation n’a pas encore reçu l’aval requis de la province (Jepson et al., 2002). Il est proposé de revoir les stratégies de conservation de l’est du Kalimantan (Jepson et al., 2002). A Sumatra, si 28 aires protégées ayant des éléphants et couvrant 48.448 km2 ont été désignées, la plupart n’ont pas un habitat optimal pour les éléphants (Santiapillai & Jackson, 1990). L’AHVP a envisagé la protection de zones essentielles pour la viabilité des populations de Sumatra et a proposé des mesures de gestion incluant la surveillance continue des aires protégées et la sécurisation d’une ou de deux populations >300 individus (Tilson et al., 1994). L’on a pensé que des fossés avec des barrières en ciment, des zones tampons herbues et des rivières comme limites des cultures réduiraient les CHE dans les villages situés autour de Way Kambas (Nyhus et al., 2000). Des lignes directrices sur les pratiques de gestion permettant de limiter les CHE dans les plantations de palmiers à huile d’Indonésie et de Malaisie ont été élaborées (Fui & Bema, 2005). République démocratique populaire lao Population: En RDP lao, les éléphants sont largement répartis dans les hautes et les basses terres, avec une population estimée à 500 à 1000 individus (Choudhury et al., 2008). Il y a deux populations viables, l’une dans la province de Xaignaboli et l’autre sur le plateau de Nakai; il y a d’autres populations plus petites dans le pays (Duckworth & Hedges, 2004; Choudhury et al., 2008). Une estimation de 132 individus pour le plateau de Nakai a été déterminée en 2006 sur la base d’une étude de l’ADN (Wildlife Conservation Society, 2007). La plus grande partie de la population est limitée aux aires protégées ou aux poches de forêts (Khounboline, 2007). Les estimations faites par les villageois dans le sud du pays indiquent que la plupart des troupeaux sont petits; ces populations dispersées ne sont pas considérées comme viables à long terme (Khounboline, 2007). Menaces: La conversion en rizières des prairies proches des rivières préférées par les éléphants et la disparition de la forêt ont entraîné des déclins (Santiapillai & Jackson, 1990). Les menaces actuelles sont le braconnage pour l'ivoire, la perte d’habitat due à l’abattage des arbres, le défrichement pour SC58 Doc. 36.1 Annex 2 – p. 13 l’agriculture et les projets hydroélectriques et de développement des infrastructures, et l’émergence des CHE (Wildlife Conservation Society, 2007). Gestion: Les éléphants sont protégés dans l’aire protégée nationale de Nakai-Nam Theun, de 3532 km2 (Wildlife Conservation Society, 2007). Les activités de gestion, notamment la création de terrains salifères artificiels où les minéraux sont léchés par les éléphants, attirés loin des cultures, ont réduit les CHE dans les villages voisins (Wildlife Conservation Society, 2007). Malaisie Population: Les estimations pour la Malaisie sont de 2100 à 3100 individus (Choudhury et al., 2008). L'espèce est apparemment encore largement répartie en Malaisie péninsulaire; la plus grande population se trouve probablement dans l’Etat de Pahang et il y en a d’autres, plus petites, dans les Etats de Perak, Johor, Kelantan, Terengganu, Kedah et Negeri Sembilan (Choudhury et al., 2008). En Malaisie péninsulaire, la population a été estimée à 1220 à 1460 sur la base d’études faites de 2000 à 2002 (Malaysian Department of Wildlife and National Parks, 2005). Des études faites dans le parc national de Taman Negara en 2008 par la Wildlife Conservation Society et le Gouvernement malaisien ont révélé la plus grande population de l’Asie du Sud-Est, estimée à 631 individus (Oziar, 2009). Taman Negara est assez vaste (4343 km2) et des individus transposés d’autres régions y vivent (Malaysian Department of Wildlife and National Parks, 2005). Sur l’île de Bornéo, les éléphants vivent dans les zones forestières de Sabah dans le sud, le centre et l’est (Ambu et al., 2004). En 1990, l’aire de répartition couvrait à peine 40.000 km2 mais elle était en fait bien inférieure (Santiapillai & Jackson, 1990). Des études récentes faites par le Sabah Wildlife Department donnent à penser que la population minimale est de 1000 individus. Le plus grand nombre se trouvant dans les districts de Kinabatangan, Lahad Datu et Tawau (Ambu et al., 2004). Il y a des éléphants dans trois aires protégées de Sabah, à Danum Valley, dans le sanctuaire de faune sauvage de Lower Kinabatangan et dans la réserve de Tabin – la moitié de la population vivant dans des aires désignées comme réserves forestières commerciales où l’exploitation du bois est autorisée (Ambu et al., 2004). Menaces: La principale menace en Malaisie est la perte d’habitats, qui s’est accélérée récemment suite à la croissance économique rapide et à l’extension des plantations de palmiers à huile et à caoutchouc (Sukumar, 2006). Il y a des CHE là où il y a des raids dans les cultures, et le braconnage est une menace, dans une moindre mesure, en Malaisie péninsulaire (Malaysian Department of Wildlife and National Parks, 2005). Gestion: A Sabah, le plan de conservation des éléphants achevé en 1994 dans le cadre d’un plan de développement de l’ONU a été adopté par le Sabah Wildlife Department (Ambu et al., 2004). 90% des éléphants de Sabah vivent sur 1,3 million d’ha d’unités gérées, appelées "aires à éléphants" dans le Lower Kinabatangan, Tabin, Kalumpang/Tawau Hills et dans les régions de Deramakot, Ulu Segama et Kalabakan (Ambu et al., 2004). Le sanctuaire de faune du Lower Kinabatangan et la réserve de Kulamba nécessitent d’autres mesures, un statut légal complet ou renforcé, la réduction des CHE, la suppression des obstacles aux déplacements des animaux, et le suivi et des patrouilles (Ambu et al., 2004). Pour la Malaisie péninsulaire, le plan d’action de l’UICN recommande la désignation de nouvelles aires protégées et la protection de celles en place par le plus haut niveau de gouvernance (Santiapillai & Jackson, 1990). Le parc royal d’Etat de Belum, dans le Perak, qui couvre 1175 km2 et où vivent des éléphants, a été désigné en 2003 (Malaysian Department of Wildlife and National Parks, 2005). Les politiques incluent la translocation des éléphants qui font des raids dans les cultures et le recours à des moyens de dissuasion tels que des barrières électrifiées. D’autres mesures, telles que les fossés, les patrouilles, ou repousser des individus, ont eu des succès variables (Malaysian Department of Wildlife and National Parks, 2005). Myanmar Population: L’on estime que le Myanmar a la seconde plus grande population d’éléphants d’Asie avec 4000 à 5000 individus (Choudhury et al., 2008). L’espèce a une large répartition dans tout le pays mais dans des poches fragmentées des collines du nord et de l’ouest, à Pegu Yoma dans la région du centre, à Tenasserim Yoma dans le sud, et dans l’est, dans l’Etat de Shan (Choudhury et al., 2008). Plusieurs aires SC58 Doc. 36.1 Annex 2 – p. 14 protégées et réserves forestières abritent des éléphants. Le parc national d’Alaungdaw Kathapa a une densité de 0,64 éléphant/km2 (Varma, 2008a). Sept réserves forestières de Rakhine Yoma ont des densités variables dans différentes régions, allant de 0,008 à 0,2 au km2 (Varma et al., 2008). Menaces: Les principales menaces sont la capture d’éléphants utilisés dans l’exploitation du bois, et le braconnage pour le commerce de produits d’éléphants (Sukumar & Santiapillai, 1996). La capture des éléphants sauvages est illégale mais elle persiste et représente actuellement une menace importante (Shepherd, 2002; Shepherd & Hijman, 2008). TRAFFIC a signalé des exportations illégales de 250 éléphants vivants du Myanmar sur 10 ans, principalement vers la Thaïlande, (Shepherd & Hijman, 2008). Les petits et les juvéniles sont actuellement visés pour être vendus pour le tourisme (Shepherd, 2002). La population captive actuelle de quelque 6000 éléphants n’est pas autosuffisante du fait de la faible natalité et de la forte mortalité, et de petits groupes d’éléphants sont capturés dans les régions à CHE (Leimgruber et al., 2008). L’on a émis l’hypothèse selon laquelle il faudrait 100 éléphants sauvages par an pour compléter les stocks d’éléphants captifs; si c’était appliqué, cela pourrait contribuer de manière importante à des déclins ou à l’extinction au plan national (Leimgruber et al., 2008). Le commerce illégal de l'ivoire et d’autres produits est généralisé dans les marchés le long des frontières internationales (Shepherd & Hijman, 2008). L'ivoire des stocks gouvernementaux ou privés peut être vendu légalement, ce qui crée la possibilité de blanchir de l'ivoire illégal (Shepherd & Hijman, 2008). Gestion: Le plan d’action pour l’éléphant d’Asie considère que les aires de conservation sont insuffisantes au Myanmar par le nombre et l’étendue, et recommande la mise en œuvre d’un système efficace (Santiapillai & Jackson, 1990). Il y a encore de vastes zones de forêt relativement intactes au Myanmar mais elles sont de plus en plus sous pression et la gestion des aires protégées, qui couvrent >4,5%, n’est pas efficace (Rao et al., 2005). Shepherd & Hijman (2008) ont suggéré la coopération internationale des polices et des douanes pour mettre un terme au commerce transfrontalier illégal de l'ivoire. Thaïlande Population: Il y a en Thaïlande une population d’éléphants assez importante, de 2500 à 3200 individus, principalement le long de la frontière avec le Myanmar, et d’autres plus petites et fragmentées dans le sud de la péninsule, dans le complexe forestier de Dong Phaya Yen-Khao Yai, dans le nord-est, et dans un complexe forestier de l’est, comprenant quatre aires protégées – les parcs nationaux de Khao Khitchakut et de Khao Cha Mao, et deux sanctuaires de faune sauvages, Khao Ang Runai et Khao Soi Dao (Choudhury et al., 2008). La population d’E. maximus du parc national de Kao Yai est l’une des plus grande de Thaïlande, estimée à 150 individus (Lynam et al., 2006 dans Kitamura et al., 2007). Conservation: La Liste rouge de la Thaïlande classe l’éléphant d’Asie dans la catégorie "En danger" (Nabhitabhata et Chan-ard, 2005). Menaces: Le population a subi un déclin dû à la perte d’habitat; sa survie est liée au réseau d’aires protégées (Sukamar & Santiapillai, 1996). Il y a une fragmentation de la forêt également dans le nord de la Thaïlande. Alors qu’il y a des éléphants dans le sanctuaire de faune sauvage d’Om Koi, qui a perdu peu de forêt, il n’y en a plus dans celui de Mae Tuen, contigu, qui a perdu la moitié de son couvert forestier entre 1954 et 1996 du fait de l’expansion agricole (Pattanavibool & Dearden, 2002). Le braconnage a été intensif et dans le sanctuaire de faune sauvage d’Huai Kha Khaeng, dans la province d’Uthai Thani, dans l’ouest du pays, les densités d’éléphants sont inférieures à ce que l’on attendait de la comparaison avec des habitats comparables adéquatement protégés en Inde (Srikosamatara, 1993). Gestion: Les populations de la Thaïlande sont petites et fragmentée; Steinmetz et al. (2006) préconisaient des approches à la conservation site par site avec la collaboration avec la population locale, pour mieux comprendre l’ampleur et l’intensité des menaces. Dans le sanctuaire de faune sauvage de Thung Yai Thung Yai Naresuan, la collaboration entre le personnel du parc et la population locale dans la planification de la conservation figure dans le plan de gestion du parc (Steinmetz et al., 2006). Viet Nam Population: Il n’y a au Viet Nam qu’une petite population de 70 à 150 individus, vivant dans le centre et le sud du pays dans des zones isolées des provinces de Dak Lak, Nghe An, Quang Nam, Dong Nai et Ha SC58 Doc. 36.1 Annex 2 – p. 15 Tinh (Choudhury et al., 2008). Heffernan & Cuong (2004) ont estimé qu’il ne restait plus que 59 à 81 éléphants au Viet Nam, et que comme chaque groupe était composé d’un maximum de 30 individus, l’extinction à l’échelle du pays était prévisible. Le parc national de Cat Tien, dans le sud, serait une zone vitale pour la survie et le rétablissement des éléphants (Heffernan & Cuong, 2004); cependant, la diversité génétiques restante est faible (Vidya et al., 2007). Varma et al. (2008) ont noté la présence d’une population peu viable de 11 à 17 individus dans le parc national de Cat Tien et à proximité. Menaces: Les principales menaces actuelles au Viet Nam sont les CHE, la capture pour la domestication, la destruction et la dégradation de la forêt, le braconnage pour l'ivoire et le peu d’intérêt pour la conservation au niveau local (Heffernan & Cuong, 2004). Les CHE ne sont pas intenses dans le parc national de Cat Tien (Varma et al., 2008). Gestion: La création de trois aires de conservation pour les éléphants est recommandée dans le plan d’action pour des aires de conservation urgentes au Viet Nam, qui a obtenu l’aval du Gouvernement vietnamien (Varma et al., 2008). La translocation d’éléphants isolées dans le parc national de Cat Tien est recommandée par Vidya et al. (2007). Commerce illégal Le Suivi à long terme de la chasse illégale aux éléphants (ETIS) est un système d’information complet établi par la CITES pour repérer le commerce illégal de l'ivoire et d’autres produits des éléphants (Hunter & Milliken, 2004). Il comprend la plus grande collection de données sur les saisies de produits d’éléphants, avec une estimation totale >à 322 t d'ivoire saisies dans le monde depuis 1989 (Milliken et al., 2007). Le programme MIKE de la CITES fournit les informations requises pour que les Etats des aires de répartition des éléphants puissent prendre les décisions appropriées pour la gestion et la lutte contre la fraude et renforcent leurs capacités de gérer ces espèces à long terme. Après le transfert des populations d’éléphants d’Afrique de l'Afrique du Sud, du Botswana, de la Namibie et du Zimbabwe, la Conférence des Parties a décidé, à sa 10e session, en 1997, d’autoriser la vente expérimentale conditionnelle en une fois de 50 t d'ivoire brut du Zimbabwe, du Botswana et de la Namibie, et a décidé, à sa 12e session, en 2002, d’autoriser une seconde vente conditionnelle, de 60 t d'ivoire brut du Botswana, de la Namibie et de l'Afrique du Sud. Alors que les opposants au commerce de l'ivoire brut prétendaient que ces ventes légalisées stimulaient la demande d'ivoire et entraînait une résurgence du braconnage (résumés dans Stiles, 2004), il y a peu de preuves étayant ces affirmations (Stiles, 2004; Milliken et al., 2007; Burn & Blanc, 2008). D’après les données d’ETIS, le commerce illégal de l'ivoire est surtout relié directement aux forces tangibles du marché et au degré d’efficacité de la lutte contre la fraude, et les hypothèses selon lesquelles les discussions de la CITES sur les éléphants envoient des signaux qui entraînent l'augmentation du commerce de l'ivoire ne peuvent pas être validées (Milliken et al., 2007). L’analyse la plus récente des 12.378 données sur des saisies enregistrées par ETIS pour 1989 à 2006, donne une moyenne de 630 saisies par an (289 à 1008), impliquant en moyenne 17.883 kg d'ivoire par an (9668 à 33.090 kg) (Milliken et al., 2007). Cinq pays ont été le plus impliqués dans le commerce illégal de l'ivoire: Cameroun, Chine, Nigéria, République démocratique du Congo et Thaïlande (Milliken et al., 2007). Après lissage et ajustement pour réduire les biais, la tendance du volume des saisies d'ivoire de 1989 à 2006 présente un déclin général de 1989 à 1995 suivi d’une augmentation progressive avec un pic en 1998 puis un déclin jusqu’en 2004, avant de présenter une augmentation en 2005 et en 2006 (annexe VII) (Milliken et al., 2007). La tendance à l’augmentation de ces dernière années suscite de graves préoccupations (Milliken et al., 2007). Les grandes saisies d'ivoire (>1 t), qui semblent indiquer une plus grande implication du crime organisé dans le commerce illégal de l'ivoire, ont été de plus en plus fréquentes et de plus grande ampleur entre 1989 et 2006 (Milliken et al., 2007). Ces importantes saisies étaient destinées en premier lieu à la Chine, aux RAS de Hong Kong et de Macao, et à Taïwan, province de la Chine (Milliken et al., 2007). Les données de base de MIKE incluant les études et les niveaux des rapports mensuels sur l’abattage illégal (comme définis à la 54e session du Comité permanent dans le document SC54 Doc. 26.2 (Rev.1) SC58 Doc. 36.1 Annex 2 – p. 16 ont été acquises pour 51 sites en Afrique et 18 en Asie (Secrétariat CITES, 2007). Après ajustement des facteurs influençant le décompte des carcasses (effort des patrouilles, taille des aires et des populations), la proportion de carcasses abattues illégalement en Afrique a été plus élevée en Afrique centrale (63%) et en Afrique de l’Est (57%); 33% d’éléphants ont été abattus illégalement en Afrique de l’Ouest et 19% en Afrique australe (Secrétariat CITES, 2007). En Asie, les facteurs influençant le décompte des carcasses ont été l’effort des patrouilles, les réglementations sur les aires et le commerce de l'ivoire, mais l’analyse des données est en train d’être approfondie (Secrétariat CITES, 2007). Une analyse préliminaire récente des données de MIKE réunies sur le continent africain depuis 2000 suggère un léger déclin entre 2000 et 2004 dans la proportion des éléphants d’Afrique abattus illégalement, suivi d’une augmentation entre 2004 et 2008 (Burn & Blanc, 2008). On a trouvé que la proportion d’éléphants abattus illégalement était reliée négativement aux variables de l’effort de conservation, de la bonne gouvernance et de la sécurité sociale, mais il n’y a pas d’indications d’une relation entre la proportion d’éléphants abattus illégalement et les décisions de la CITES sur la vente de l'ivoire (Burn & Blanc, 2008). Stiles (2004) a lui aussi conclu qu’il y avait peu de preuves que les ventes d'ivoire aux enchères de 1999 avaient stimulé la demande d'ivoire ou le braconnage des éléphants, la demande des marchés locaux étant plus liée aux pratiques de gestion de la faune, à la lutte contre la fraude et à la corruption qu’à l’existence ou à l’absence de ventes internationales légales d'ivoire. SC58 Doc. 36.1 Annex 2 – p. 17 Annex I (English only / únicamente en inglés / seulement en anglais) Legal import/export of tusks of Loxodonta africana from Africa 2000-2007 (all sources, all purposes) Exporter Reported by 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Total EASTERN REGION Ethiopia Importer Exporter Kenya Tanzania, U.R. Uganda 4 4 Importer 11 2 13 Exporter 16 4 Importer 3 12 38 17 16 12 46 Exporter 62 68 82 89 70 107 127 4 Importer 24 39 183 605 2 2 Exporter Importer 14 12 38 19 18 12 46 Exporter 78 72 86 89 70 107 131 Importer 1 16 5 16 24 37 4 39 198 Subtotal 633 WESTERN REGION Côte d'Ivoire 4 107 Exporter Ghana Importer 2 2 Exporter Nigeria Importer 1 10 3 8 5 2 5 34 Exporter Senegal Importer 2 2 Exporter Importer 6 1 19 15 19 32 42 6 8 9 145 Subtotal Exporter 6 6 CENTRAL REGION C. African Rep. Cameroon Chad Importer 4 2 6 Exporter 4 4 8 Importer 40 45 22 Exporter 124 90 68 Importer Exporter 22 16 31 30 66 80 70 2 2 SC58 Doc. 36.1 Annex 2 – p. 18 15 221 498 2 2 Exporter Congo Reported by 2000 2001 2002 Importer 2003 2004 2005 2006 2007 Total 6 6 2 2 Exporter Congo Dem. Rep. Importer Exporter Eq. Guinea Gabon Importer 5 1 6 Exporter 2 3 2 1 2 Importer 8 4 26 8 15 18 Exporter 20 33 37 24 25 37 Importer 57 51 49 40 31 49 Exporter 150 130 109 25 93 Importer 108 66 174 58 110 Exporter 278 264 267 252 10 3 82 8 184 33 15 325 117 70 8 702 75 121 98 810 Subtotal SOUTHERN REGION Botswana Malawi Importer Exporter Mozambique Namibia South Africa Zambia 1061 10 2 Importer 12 4 12 20 27 30 93 14 13 44 58 58 93 283 26 282 Exporter 3 Importer 45 22 35 44 38 51 21 Exporter 86 68 16 89 90 36 66 Importer 25 28 86 25 11 14 14 9 212 Exporter 77 97 92 67 97 96 82 120 728 9 14 27 2 28 30 Importer 2 2 Exporter Zimbabwe 451 Importer 137 154 208 133 164 167 162 111 1236 Exporter 448 541 335 439 323 483 539 295 3403 Importer 315 272 503 266 335 327 354 288 2660 Exporter 892 980 724 860 556 673 747 536 5968 Importer 387 354 605 344 416 430 441 351 3313 Exporter 1120 1182 919 974 719 903 948 544 7309 Subtotal Grand Total SC58 Doc. 36.1 Annex 2 – p. 19 Annex II (English only / únicamente en inglés / seulement en anglais) Export quotas for tusks as sport hunted trophies 2000-2009 established in compliance with Resolution Conf. 10.10 (Rev. CoP14) on Trade in elephant specimens. The number of elephants included in the quotas is half (two tusks per elephant) 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 160 160 160 160 160 160 160 160 160 160 ~ 150 150 150 150 150 150 100 100 ~ 100 100 100 200 200 200 200 400 400 400 Botswana 360 360 420 420 420 420 540 600 660 800 Mozambique 20 20 20 20 80 80 80 80 80 120 Namibia 150 150 150 150 150 180 180 180 180 180 South Africa 86 86 120 120 120 200 200 200 200 300 Zambia ~ ~ ~ ~ 40 40 40 40 40 40 800 800 800 ~ 1000 1000 1000 1000 1000 1000 CENTRAL Cameroon Gabon EASTERN REGION Tanzania, United Rep. of SOUTHERN Zimbabwe SC58 Doc. 36.1 Annex 2 – p. 20 Annex III (English only / únicamente en inglés / seulement en anglais) African elephant continental and regional totals (Source: Blanc et al., 2007) Elephant Numbers % of Continental Range % of Range Assessed REGION Definite Probable Possible Speculative Range Area (km2) Central Africa 10,383 48,936 43,098 34,129 975,079 29 52 Eastern Africa 137,485 29,043 35,124 3,543 880,063 26 45 Southern Africa 297,718 23,186 24,734 9,753 1,305,140 39 53 7,487 735 1,129 2,939 175,545 5 66 472,269 82,704 84,334 50,364 3,335,827 100 51 West Africa TOTAL African elephant population estimate data is categorised by level of certainty; definite, probable, possible and speculative. Categories are mutually exclusive and are determined according to the survey type and degree of survey reliability, which declines from ‘definite’ to ‘speculative’ (see Blanc et al., 2007 for full explanation). SC58 Doc. 36.1 Annex 2 – p. 21 Annex IV (English only / únicamente en inglés / seulement en anglais) African elephant population by country Source: Blanc et al., 2007 www.african-elephant.org/aed/aesr2007.html Elephant Numbers Region Definite Probable Possible Range Area (km2) Speculative % of Regional Range % of Range Assessed 12 45 CENTRAL AFRICA Cameroon Central African Republic Chad Congo Democratic Republic of Congo Equatorial Guinea Gabon SUBTOTAL 179 726 4,965 9,517 118,571 109 1,689 1,036 500 73,453 8 95 3,885 0 2,000 550 1,149,443 15 26 402 16,947 4,024 729 135,918 14 23 2,447 7,995 8,855 4,457 263,700 27 40 0 0 700 630 15,008 2 13 1,523 23,457 27,911 17,746 218,985 22 94 10,383 48,936 43,098 34,129 975,079 29 52 EASTERN AFRICA Eritrea Ethiopia Kenya 96 0 8 0 5,293 1 100 634 0 920 206 38,365 4 68 23,353 1,316 4,946 2,021 107,113 12 82 Rwanda 34 0 37 46 1,014 0 100 Somalia 0 0 0 70 4,526 1 68 Sudan* 20 0 280 0 318,239 36 0 108,816 27,937 29,350 900 390,366 44 66 2,337 1,985 1,937 300 15,418 2 74 137,485 29,403 35,124 3,543 880,063 26 45 818 801 851 60 406,946 31 5 133,829 20,829 20,829 0 100,265 8 99 185 323 632 1,587 7,538 1 89 Mozambique 14,079 2,396 2,633 6,980 334,786 26 77 Namibia 12,531 3,276 3,296 0 146,921 11 55 South Africa 17,847 0 638 22 30,455 2 100 31 0 0 0 50 0 100 Zambia 16,562 5,948 5,908 813 201,247 Zimbabwe 84,416 7,033 7,367 291 76,931 297,718 23,186 24,734 9,753 1,305,140 Benin 1,223 0 0 0 Burkina Faso 4,154 320 520 Côte d’Ivoire 188 152 119 Ghana 789 387 241 Guinea 135 79 79 Guinea Bissau 0 0 7 13 Liberia 0 0 0 1,676 357 0 141 156 31,878 85 0 17 0 2,683 348 0 105 375 22,968 Tanzania Uganda SUBTOTAL SOUTHERN AFRICA Angola Botswana Malawi Swaziland SUBTOTAL 15 61 6 99 39 53 13,673 8 51 0 19,872 11 72 506 33,985 19 72 12 23,301 13 42 57 1,524 1 78 1,346 1 100 15,977 9 60 18 100 2 100 13 37 WEST AFRICA Mali Niger Nigeria SC58 Doc. 36.1 Annex 2 – p. 22 Elephant Numbers Region Definite Probable Possible Range Area (km2) Speculative % of Regional Range % of Range Assessed Senegal 1 0 0 9 1,090 1 100 Sierra Leone 0 0 80 135 1,804 1 59 Togo 4 0 61 0 5,444 3 69 7,487 735 1,129 2,939 175,545 5 66 453,073 102,260 104,085 50,364 3,335,827 SUBTOTAL TOTAL 51 *Sudan: please note that this figure does not include recent survey data published by Fay et al. 2007 of an estimated minimum of 6,850 in Southern Sudan, although possibly double that number of elephants may exist. SC58 Doc. 36.1 Annex 2 – p. 23 Annex V (English only / únicamente en inglés / seulement en anglais) Legal import/export of wild-sourced live Elephas maximus in trade 2000-2007 Exporter Purpose Reported by Z Importer Lao P.D.R. 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2 2006 2007 Total 10 12 Exporter Malaysia Q Z - Importer 1 1 Exporter 1 1 Importer 22 4 Exporter 12 4 9 1 36 2 6 Importer Exporter Myanmar Q 2 Importer 2 5 5 2 2 Exporter Pakistan Q Importer Exporter Importer 24 9 1 Exporter 12 6 1 9 1 10 54 Subtotals 2 SC58 Doc. 36.1 Annex 2 – p. 24 2 23 Annex VI (English only / únicamente en inglés / seulement en anglais) Asian elephant population and range by country (Sources: Choudhury, 2008; Sukumar, 2003) Population estimate (Choudhury, 2008) Area of elephant range (km2) (Sukumar, 2003) 26,390-30,770 110,000 Myanmar 4,000-5,000 115,000 Sri Lanka 2,500-4,000 >15,000 Indonesia 2,400-3,400 105,000 Thailand 2,500-3,200 25,500 Malaysia 2,100-3,100 45,000 Loa LDR 500-1,000 >20,000 Cambodia 250-600 >40,000 Bhutan 250-500 1,500 China 200-250 2,500 Bangladesh 150-250 1,800 70-150 >3,000 100-125 >2,500 Range State India Viet Nam Nepal SC58 Doc. 36.1 Annex 2 – p. 25 Annex VII (English only / únicamente en inglés / seulement en anglais) The adjusted, smoothed trend in volume of ivory seized 1989-2006, based on 13,061 ETIS elephant product seizure records, as of 15 May 2008. Source: Milliken 2008, unpublished, updated from Milliken et al., 2007. SC58 Doc. 36.1 Annex 2 – p. 26 Annex VIII (English only / únicamente en inglés / seulement en anglais) REFERENCES AfESG. 2005a. Central Africa elephant conservation strategy. IUCN/SSC African Elephant Specialist Group. IUCN, Yaounde, Cameroun. AfESG. 2005b. West African elephant conservation strategy. Revised. IUCN/SSC African Elephant Specialist Group. Ouagadougou, Burkina Faso; Nairobi, Kenya. Agrawal, V. C. 1994. Asian elephant Elephas maximus, in Alfred, J. R. B. et al., (eds.), The red data book on Indian mammals. Part I: Vertebrata. Zoological Survey of India, Calcutta. 155-159. Aleper, D. and Moe, S. R. 2006. The African savannah elephant population in Kidepo Valley National Park, Uganda: changes in size and structure from 1967 to 2000. African Journal of Ecology, 44 (2): 157-164. Ambu, L. N., Andua, P. M., Nathan, S., Tuuga, A., Jensen, S. M., Cox, R., Alfred, R., & Payne, J. 2004. 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