Soirée louange - novembre 2016
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Soirée louange - novembre 2016
Saint-GabrieldeVaise-Paroisseenmission Soiréelouange–9novembre2016 Commentaire Évangile Luc 19, 1-10 "Appel de Zachée" Zachée, te revoilà ; Zachée, encore toi… Je te connais bien, Zachée, depuis le temps que j’entends les Evangiles. Dès le caté, on raconte ton histoire aux enfants. La première fois où tu as vraiment débarqué dans ma vie, c’était pendant ma retraite de profession de foi. Tu m’avais marquée ce jour-là car je te voyais un peu fou-fou monter sur ton arbre pour voir Jésus alors que les autres t’en empêchaient. Et alors, quand Jésus a levé les yeux vers toi et pardessus le marché est venu chez toi, ça me plaisait bien de te voir faire la nique à tous ces bien-pensants qui te regardaient de travers. Ce côté anticonformiste m’avait tout de suite réjouie. Et je crois bien que depuis, toi Zachée, petit personnage pas très net mais joyeux et avec ce désir de Dieu, tu ne m’as pas quittée. Que viens-tu faire, Zachée, aujourd’hui encore dans ma vie ? Qu’as-tu encore à me dire ? D’abord, que Dieu m’aime encore et toujours. Comme toi, Zachée, qui n’a pas douté quand Jésus t’a interpellé, j’ai depuis l’enfance cette foi que Dieu m’aime. Dieu m’aime bien plus que je ne m’aime moi-même. Comme le dit le pape François « Dieu est notre plus irréductible supporter ». C’est une chance car j’ai souvent des doutes, suis-je si aimable ? Je ne suis peut-être pas comme toi Zachée, chef des collecteurs d’impôt, collaborateur du pouvoir romain oppresseur. Tu faisais fort quand même. Mais chez moi, pas toujours bien jolis mes mesquineries, mes renoncements, mes aveuglements, mes colères, mes égoïsmes, mes « pousse toi de là que je m’y mette » et aussi mes incompétences, mes limitations. Et comme toi, Zachée, tu étais petit, moi aussi j’ai mes petitesses… Ce qui m’a toujours épatée chez toi, Zachée, c’est que tu cherchais à voir Jésus ! Pourquoi chercher à voir Jésus ? Parce que cette vie qui t’assurait puissance, jouissance et confort ne te 1 Saint-GabrieldeVaise-Paroisseenmission Soiréelouange–9novembre2016 suffisait pas ? Peut-être cherchais-tu un sens à ta vie. Et moi, pourquoi je chercherais Jésus dans ma vie ? Ce n’est pas facile de se trimballer tous ces défauts et noirceurs. Ce n’est pas facile de les pousser dans un coin pour se libérer. Ce n’est pas non plus facile de passer outre la honte de soi qui paralyse, la peur du regard des autres. Ce n’est pas facile de se faire un passage au milieu de tout cela pour rencontrer véritablement Dieu. Mais ce n’était pas facile pour toi, Zachée, de te faufiler au travers de la foule pour voir Jésus. Toi, tu as trouvé un sycomore, ce magnifique arbre dans lequel tu es monté pour t’élever. Et moi où est mon sycomore ? Mon petit Zachée, montre-moi mon sycomore, aide-moi à y monter pour voir ma vie sous un autre angle, m’élever au-dessus de mes bassesses et de cette vie matérielle qui m’accapare. Ce sycomore n’est-il pas cette église où je viens le dimanche ? ce monastère trouvé au cours d’une balade où j’entre prier avec une communauté religieuse ? ce groupe qui se réunit en ton nom ? ce lieu de prière ici ce soir ? Oui, c’est bien là que je sens le regard de Dieu sur moi comme tu as senti celui de Jésus qui levait les yeux vers toi dans ton arbre. Mais comme toi, Zachée, je ne vais pas rester éternellement dans ce sycomore, car Dieu m’attend dans la réalité de mon quotidien, dans ma vie telle qu’elle est. Il vient là où je suis, là où j’en suis. Il ne vient pas pour me demander de changer de cœur mais pour l’ouvrir et me laisser guider. Toi, Zachée, tu fais encore très fort en voulant donner aux pauvres la moitié de tes biens et rendre quatre fois plus à ceux que tu as extorqués. Et moi qu’ai-je à donner ? Quels sont mes biens, mes talents à partager ? Quels sont mes tords à réparer ? Quelle va être ma conversion concrète en sortant ce soir ? Et demain matin, quelle sera-t-elle quand je vais reprendre mes activités quotidiennes ? Merci Zachée, mon petit compagnon, d’être encore venu ce soir, de ressurgir quand je ne pense plus à toi, de me bousculer dans mes habitudes et de m’entrainer dans ta joie de rencontrer Jésus. Isabelle, membre de l’équipe d’animation pastorale 2