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SAMEDI 4 FÉVRIER 2012 LE NOUVELLISTE JEUX Un air de réchauffé Destiné aux fans de la franchise, «Tekken Hybrid» compile film, jeu ancien et démo du prochain «Tekken Tournament» PAGE 20 LE MAG DR 17 dc - ym FONDATION PIERRE ARNAUD Rencontre avec Cäsar Menz, homme de musée(s). «Une offre culturelle élargie est primordiale pour le tourisme» un lieu convivial, avec des bases scientifiques. CÄSAR MENZ CONSEILLER SCIENTIFIQUE NRJ MUSIC AWARDS Elle a joué son va-tout lors de la cérémonie des NRJ Music Awards sur TF1 samedi dernier: Shy’m est apparue avec une robe à bustier transparent, qui a choqué la presse américaine, dit-on. Elle a du coup fait sensation, bien plus qu’en reprenant mollement «En apesanteur» de Calogero. Il faut dire que la chanteuse R’n’B est assez transparente rayon artistique. Quant à la cérémonie, elle donnait dans le très «djeunes», NRJ oblige, avec M. Pokora, Christophe Maé et cie. Jusqu’à l’apparition, comme un cheveu sur la soupe, de Johnny Hallyday, surmaquillé, qui a entonné un pot-pourri. Mais que faisait le «vieux» parmi les gamins? Ah oui, cela s’appelle de la promo. «QUI SERA LE MEILLEUR SOSIE?» «Un projet viable», Cäsar Menz défend le projet de la Fondation Pierre Arnaud à Lens. DR commune a compris qu’il faut développer une offre culturelle et soutient le projet. En Suisse, ce sont souvent des privés qui sont à l’origine des musées.» Ce qui pose la question d’une éventuelle reprise par l’Etat, un jour ou l’autre... Cen’estpasforcémentundanger, le financement est solide et nous n’avons pas des projets mégalomanes. Le bâtiment a des dimensions simplesavec1000mètrescarrésde surface d’exposition, complétés par un restaurant et une boutique. Nous tablons sur 50 000 visiteurs par an. Le projet est viable. Nous avons bien compris que l’Etat n’a pas les moyens de reprendre ces institutions qui fleurissent sur son territoire. Les fondateurs ne partent pas dans l’idée de laisser la charge de tout cela à l’Etat. Est-il encore possible de faire des projets raisonnables avec l’art moderne qui entraîne des frais élevés en assurances et en diffusion? Des expositions d’envergure coûtent cher, mais peuvent être aussi financées par des privés. Chaque année, je trouvais 2 millions pour boucler le finance- mentdemonprogrammed’expositions à Genève. La qualité du programme attire les visiteurs, mais motive aussi les sponsors. Ne craignez-vous pas que la Fondation Pierre Gianadda assèche le bassin des sponsors potentiels en Valais? Léonard Gianadda a donné les preuves que cela peut fonctionner, je suis très admiratif. Ilditaussiqu’ilnepourraitplusrecommencer, tout est devenu trop cher et trop lourd. Les études montrent que le tourisme doit offrir une large palette d’infrastructures et d’événements été comme hiver. L’offre peut encore être élargie, c’est primordial pour le développement du tourisme. Bâle, Lucerne ou Zurich sont devenus des destinations culturelles. Veni, vidi et il a été convaincu Les débuts laissaient dubitatifs. A Lens plutôt qu’à Crans-Montana, un musée sans collection, une orientation «peinture de chalet» avec la prétention d’attirer les foules (et de suppléer à de supposés manques régionaux), un comité directeur comprenant un marchand d’art et des historiens dont l’antagonisme était de notoriété publique, un architecte surtout connu pour ses jumbo chalets, un budget qui grimpe à mesure que les murs s’élèvent… Et des promoteurs, certes sympathiques et de bonne volonté, mais plus compétents en musique pop qu’en arts visuels. Tempi passati, dit Cäsar Oui, c’est une nécessité pour le tourisme qui correspond aussi à une réalité sociale. Les gens se déplacent de plus en plus pour voir des expositions; cela va de pair avec l’augmentation du temps libre et le vieillissement de la population, une population de plus en plus mobile qui se déplace aussi pour des excursions d’un jour. Nous misons beaucoup sur la médiation culturelle, avec une technologie adaptée. Je n’aime pas les audio guides, par exemple, qui rendent les gens autistes. Le musée doit être convivial, nous voulons un lieu de rencontres. Comment allez-vous vous démarquer du programme de la Fondation Pierre Gianadda et des musées cantonaux qui occupent déjà le terrain,enartmodernepourl’un etenpeinture alpine pour l’autre? Nous voulons être complémentaires, avec un programme très structuré, deux cycles d’expositions, hiver et été. L’Ecole de Savièse, déjà bien représentée au Musée d’art du Valais à Sion, a été la première orientation de la collection de Pierre Arnaud. Nous étendons notre réflexion à l’arc alpin. La première exposition d’hiver est consacrée au divisonnisme, des bords de la Seine avec Seurat jusqu’aux montagnes avec Segantini et Giovanni Giacometti. Par la suite, nous nous intéresserons à d’autres mouvements qui trouvent des prolongations dans l’arc alpin, le romantisme, l’expressionnisme. Notre deuxième axe, pour les expositions d’été, fait des rapprochements entre les arts premiers et l’art moderne jusqu’aux années cinquante. Notre première exposition explore Dada, le Surréalisme en relation avec les arts premiers, un sujet fascinant et bizarre- Sur TF1, l’émission «Qui sera le meilleur sosie?» présentait, le 27 janvier, une fine équipe de sosies pas ressemblants du tout: un Johnny vilain, un Robbie Williams que l’on a (presque) reconnu au moment où l’on a entendu qu’il s’agissait du sosie de Robbie Williams, un Yannick Noah tout jeune et tout petit (heureusement qu’il avait les pieds nus)... Même les faux seins de la potiche coprésentatrice Victoria Silvstedt ne ressemblaient pas à des seins. C’est le sosie d’Amy Winehouse, Sandy, qui, de manière assez logique, a gagné le concours. Finalement, le seul sosie valable était le présentateur Christophe Dechavanne, fidèle à Christophe Dechavanne: il a demandé si on pouvait dire «une sosie» pour les dames. On était effectivement bien sur TF1. «LEURS SECRETS DU BONHEUR» COMMENTAIRE Menz. Avec son réseau de prêteurs et de mécènes, le directeur honoraire des musées genevois en impose. Daniel et Sylvie Salzmann montrent encore là leur capacité à séduire et à convaincre. Le programme reste flou, mais qui s’en soucie désormais? On peut cependant se demander si le miracle Gianadda est reproductible, trente ans après, dans un contexte de crise économique et de vive compétition culturelle. La fondation martigneraine repose sur une équation simple: un million de francs en marketing et un Léonard Gianadda. Lens devra trouver sa propre recette. «NOUS VOULONS ÊTRE COMPLÉMENTAIRES DE LA FONDATION PIERRE GIANADDA ET DES MUSÉES» Pensez-vous que le Valais puisse devenir une poche culturelle en plus d’une destination nature et sports? Toute ressemblance... ment jamais traité. Nous avons un comité scientifique et des collaborations scientifiques pour chaque exposition. Nous travaillons par exemple avec Annie-Paule Quinsac qui a participé à l’exposition Segantini à la Fondation Beyeler. Il ne faut pas bricoler. Le programme sera complété par des collaborations avec le festival Caprices, peut-être aussi le festival de Verbier. Il nous reste de la place pour d’autres manifestations. Comment le projet architectural a-t-il évolué depuis votre arrivée? Le projet était réalisé avant mon arrivée. Je me suis occupé des problèmes de sécurité. L’aménagement des salles est encore à discuter. Nous travaillons sur une muséographie adaptable. Quel problème la façade vitrée va-t-elle poser? Aucun, dotée de panneaux photovoltaïques, la façade arrête 98% de la lumière du jour. Ils vont faire un malheur Il délaisse ses «Terres inconnues», le temps de présenter «Leurs secrets du bonheur»: Frédéric Lopez et ses «experts» vont procéder à une analyse scientifique du bonheur, mardi à 20 h 35 sur France 2. L’argent rend-il heureux? Voilà une question parmi d’autres, au sommaire de ce programme. Un magazine scientifique en prime-time sur France 2? Les producteurs auraient-ils perdu la tête? Mais non, il y aura comme invités, entre autres, Jean Reno et Michaël Youn. Ouf! On devrait éviter la surchauffe de neurones, pour le plus grand bonheur des téléspectateurs. À L’AFFICHE MARTIGNY Johanna Ritthinner aux Caves ce soir. Johanna Ritthinner, c’est un parcours étonnant. Tout d’abord, au sortir de l’enfance, elle s’initie à la scène avec les membres de sa famille dans une formation de musique bretonne. Puis, la vingtaine arrivant, elle découvre le rock et la scène en tenant le micro des groupes Prisme et GMG. Mais c’est autour des 25 ans qu’elle trouve véritablement sa voie. «J’ai suivi un cours de chant lyrique au Conservatoire de Sion, dans la classe de Jean-Luc Follonnier», raconte-t-elle. Et la passion de la musique la mord comme jamais. Parallèlement à un beau parcours dans le classique, elle reste attachée aux rugosités du rock. Elle apprend la guitare en autodidacte, s’initie à la composition avec Green Fingers, côtoie le groupe Melian, et fonde avec Stany Cotter, le chanteur et guitariste de ce combo, le duo Stan & Jo, avec lequel elle fait près de 150 dates. Forte de cette expérience, elle se lance fin 2010 dans la réalisation de son premier album solo, sobrement intitulé «Thinner». Un disque saisi en deux week-ends dans les studios ADSS de Moudon. Un album extrêmement varié, presque déroutant, entre folk sombre en anglais et chanson française piquante. «Ces morceaux ont été collectés à mesure qu’ils m’arrivaient, sans ambition de ma part de les intégrer à un disque. Ils sont le reflet de mes sept dernières années de vie...» Sorti sur le label français RKO Records (www.rkorecords.fr), il dévoile en tout cas une sincérité profonde et désarmante. Sans calcul. Portes 20 heures. www.cavesdumanoir.ch. DR Nous « voulons par Joël Je Shy’m, chanteuse transparente VÉRONIQUE RIBORDY Cäsar Menz est désormais le garant scientifique de la petite équipe de la Fondation Pierre Arnaud à Lens. Entre 1994 et 2009, il a dirigé les Musées d’art et d’histoire de Genève, énorme vaisseau qui entraîne une flottille de musées, bibliothèques et centres de recherche. En 2009, le directeur est débarqué à grand tapage. Depuis lors, de l’eau a coulé sous les ponts. Nommé directeur honoraire des Musées d’art et d’histoire de Genève, Cäsar Menz dirige un MAS en muséologie à l’Université de Genève et fait voyager le patrimoine genevois dans le monde, en particulier en Chine. Il pourrait être la carte maîtresse de ce projet culturel. Cette arrivée suscite pourtant des questions. La première étant le pourquoi de son intérêt pour cette fondation en devenir? «Avant de disparaître, une amie très chère, Monique Nordmann, m’avait convaincu de rencontrer Daniel et Sylvie Salzmann. Leur engagement m’a paru admirable, la rapidité de décision m’a séduit. A Genève, le projet d’agrandissement et de rénovation du musée par Jean Nouvel, lancé en 1998, est encore en danger. Au contraire à Lens, la Touche pas à mon pnzoerste