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11 juillet 2005 Institut du Renseignement Centre d'Etudes du Terrorisme Nouvelles restrictions à la diffusion des programmes d’Al-Manar: Le gouvernement espagnol interdit la diffusion des programmes de la chaîne du Hezbollah en Amérique latine via son o pérateur Hispasat • Le gouvernement espagnol a ordonné à son opérateur Hispasat d'annuler le contrat signé en 2004 avec la compagnie satellite française Globsat sur la diffusion des programmes d'Al-Manar en Amérique Latine. Il faut préciser que le contrat n'incluait pas la diffusion d'Al-Manar en Espagne ( Reuters , 29 juin 2005). Logo d'Al-Manar sur Hispasat • Hispasat, qui diffusait les programmes d'Al-Manar en Amérique Latine, appartient à une société privatisée de télécommunications dépendant aujourd'hui de trois compagnies espagnoles, BBVA (banque), Retevision 1 et Telefonica. Un des principaux actionnaires d'Hispasat est Eutelsat, compagnie fondée par l'Agence Spatiale Européenne et par la suite privatisée et enregistrée en France . Son président directeur général est Giuliano Berretta et son directeur général délégué Jean Paul Brillaud • La décision es pagnole a été dénoncée p ar le Hezbollah et ses tuteurs, qui ont déclaré que leur droit à la liberté d'expression avait été bafoué : o Le vice-président de la branche politique du Hezbollah au Liban, Mahmoud Katami , a déclaré que l'interdiction de diffusion des programmes d'Al-Manar s'inscrivait dans le cadre des tentatives “d'assiéger” le Hezbollah. Les décisions d'interdire Al-Manar dans certaines régions du monde sont selon lui “une battue médiatique et une répression de la liberté d'opinion.” Katami a également noté que le Hezbollah était prêt à faire face à toutes les pressions exercées contre lui, et que celles-ci ne stopperaient pas les activités de l'organisation contre Israël ( Radio Sawa, 1 er juillet 2005). o Le Conseil de l'Audiovisuel National Libanais qui s'est réuni à Beyrouth a critiqué la récente “agression” dont a été l'objet la chaîne de télévision du Hezbollah, qualifiant l'interdiction de préjudiciable à tous les médias arabes. Suite à cette réunion, le président du Conseil, ‘Abd al-Hadi Mahfouz , a annoncé que les membres avaient décidé d'organiser une rencontre entre des personnalités médiatiques libanaises et du monde arabe pour o formuler une position commune sur la question. Selon lui, prendre la défense d'Al-Manar revient à “défendre toutes les chaînes arabes qui relayent les problèmes de la région à l'Occident.” ( Daily Star , Liban, 1 er juillet 2005). o Un article de la presse syrienne a également vilipendé la décision d'Hispasat d'interdire Al-Manar. L'auteur de l'article a affirmé que l'affaire Al-Manar avait rompu les “règles du jeu politique” et était un exemple du silence imposé par crainte de la “voix arabe“ et une privation de la liberté d'expression de peur de la vérité. Il a également déclaré que l'Espagne avait imité la France , responsable de la campagne contre Al-Manar. (Ali Qassem, dans le quotidien syrien Al-Thawra , 3 juillet 2005). o La mesure es pagnole est survenue après l'interdiction de diffusion d'Al-Manar en France et aux Etats-Unis. o Suite à une décision du Conseil d'Etat français , Al-Manar a été retirée du bouquet arabe des programmes diffusés en France et en Europe par Eutelsat (15 décembre 2004). 2 o Al-Manar a été déclarée “organisation terroriste” par le département d'Etat américain le 17 décembre 2004. • La mesure prise par le gouvernement espagnol montre que les efforts européens de retirer AlManar des bouquets satellites non seulement se poursuivent mais prennent également de l'ampleur . Il est possible que l'initiative française de mettre la question à l'agenda de la rencontre des ministres européens de la Culture le 23 mai 2005 ait mené à une plus grande prise de conscience. • Selon nos informations, les seuls à proposer Al-Manar dans leurs bouquets sont des opérateurs arabes , dont les programmes sont captés en Europe méridionale, dans les pays arabes et musulmans; ainsi qu'en Asie via Asiasat. (Voir Annexe ). 1 Retevision est l'entité publique es pagnole chargée de l'ex ploitation des systèmes publics de télécommunication et de la transmission des signaux radios et télévisés Annexe Opérateurs qui diffusent toujours Al-Manar • Asiasat, qui diffuse Al-Manar en Asie. La compagnie est enregistrée aux Bermudes. La société SES Global, enregistrée au Luxemburg, détient 34% d'Asiasat. Al-Manar est proposée par Asiasat 35 (405.5E) dans son bouquet de programmes arabes . • Nilesat, qui diffuse Al-Manar au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et dans certaines régions d'Europe . La compagnie est é gyptienne; son directoire comprend onze membres, dont cinq sont des représentants de l'Union de la Radio et de la Télévision Egyptiennes. Al-Manar est diffusée par Nilesat 102 (7w) dans le cadre de son bouquet de programmes libanais . • Arabsat, qui diffuse Al-Manar au Moyen-Orient et en Afrique du Nord; ses programmes sont également captés par certains pays européens . La compagnie a ppartient à des p ays de la Ligue Arabe , représentés aux conférences de la société par les ministres arabes des Télécommunications. La p lu p art des actions sont détenus par les Saoudiens.