DiVertiCimes : la photo à flanc de montagne

Transcription

DiVertiCimes : la photo à flanc de montagne
© DiVertiCimes
RENCONTRE
DiVertiCimes :
la photo à flanc de montagne
Le collectif grenoblois DiVertiCimes rassemble un groupe de photographes amateurs passionnés
de montagne, amis à la ville comme derrière l’objectif. Pleines de poésie, leurs photos permettent
de redécouvrir les massifs alentours, sous un angle inattendu. Rencontre avec Géraldine Le Duc
et Alain Herrault, deux des huit membres de ce groupe… divertissant ! Propos recueillis par Sandy Plas
de l’image, un peu à la façon d’une
bande-dessinée, comme lorsqu’on utilise
un parapluie bleu sur un paysage de neige
immaculé. La photo semble alors presque
irréelle, elle peut être appréciée simplement pour ses qualités graphiques, même
en dehors de son contexte.
C.M : A quoi correspond
le nom de votre collectif ?
D. : Le mot « DiVertiCimes » exprime
à la fois l’idée de verticalité, de cimes
et de divertissement, ça résumait donc
bien notre esprit. Nous sommes tous des
photographes amateurs et le collectif
prime sur l’individuel. Tous nos clichés
sont signés du groupe, même s’ils sont
parfois réalisés par deux ou trois d’entre
nous seulement.
se déroulent les prises de vue ?
D. : Tout est lié à la météo, car nous
sommes à la recherche de conditions particulières, comme des orages ou une mer
de nuage… Après, il faut être réactif si
les conditions sont là. Nous pouvons par
exemple partir en montagne vers 4 heures
avant d’aller travailler, pour faire la prise
de vue dans les meilleures conditions.
Notre terrain de jeu se situe pour le
moment principalement en Chartreuse
et dans le Vercors. Même si ces massifs sont connus et très photographiés,
nous cherchons toujours à apporter un
regard décalé, en jouant sur les éléments
géologiques et avec l’intégration d’un
personnage, qui est notre fil rouge sur
les photos. Il arrive que l’on repère avant
le lieu, mais les choses peuvent aussi se
passer sur le vif. Le plus dur reste de
réunir en même temps, tous les éléments
qui font une bonne photo.
C.M : Vos photos sont prises
la plupart du temps de nuit
ou au lever du soleil. Comment
C.M : Comment définiriez-vous
votre style ?
D. : Nous recherchons l’aspect graphique
www.diverticimes.com
Captiv Magazine : Comment
est née l’aventure DiVertiCimes ?
DiVertiCimes : Un des membres du
groupe, le plus montagnard d’entre-nous,
souhaitait tirer un rappel et être pris en
photo. Le résultat nous a plu, car le fait
de mettre un personnage sur une photo
de montagne changeait le regard sur les
choses. Nous avons ensuite décliné l’idée
dans différentes situations.
C.M : Vous avez déjà exposé
vos clichés, notamment
au Festival du film d’Autrans
en 2011. Est-ce une phase
importante pour le collectif ?
D. : C’est important car c’est un moyen
de faire découvrir notre travail, même
si nous ne recherchons pas la notoriété.
Quand nous vendons nos clichés, nous
utilisons l’argent pour acheter de nouveaux cadres ou proposer des tirages de
meilleure qualité. Notre démarche est
vraiment celle d’une association, sans
devoir de résultat !
OCTOBRE 2012
CAPTIV MAGAZINE
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