toyota yaris berline 2016 - Ste

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TOYOTA YARIS BERLINE 2016
Frédéric Mercier, autonet.ca, 29 septembre 2015
Toyota réintroduit une version berline de sa populaire Yaris à son alignement. Sauf que
cette fois, elle n’a absolument rien d’une Yaris.
Il faut remonter à 2011 pour voir les dernières Yaris berline sur nos routes. L’année suivante,
Toyota prenait la décision de n’offrir qu’un modèle à hayon, modèle qui est d’ailleurs toujours
parmi nous.
Mais voilà, il paraît qu’il n’y a que les fous qui ne changent pas d’idée. Pour 2016, Toyota nous
ramène une Yaris berline. Mais contrairement au passé, celle-ci n’a désormais absolument
rien à voir avec le modèle 5 portes.
Mazda d’un bout à l’autre
Cette nouvelle Yaris, c’est en fait une Mazda2 berline,
un modèle qui n’est pas commercialisé chez nous.
Toyota a profité de sa récente alliance avec Mazda pour tout simplement apposer son logo sur
le véhicule et lui apporter de (très) légères modifications.
À l’extérieur, seule la calandre a été changée. Le reste a été laissé tel quel, sans aucune
modification. Même chose à l’intérieur, où la signature Mazda ne se dément pas. Seul le logo
sur le volant a été changé!
Vous l’aurez bien compris, on a affaire à une Mazda déguisée. Et cela va bien au-delà du look.
Moteur : Mazda. Transmissions : Mazda. Châssis : Mazda. On peut continuer longtemps
comme ça.
Ça fait spécial, c’est certain, mais ce n’est pas nécessairement mauvais. D’autant plus que les
produits Mazda présentent un dynamisme qui manque trop souvent aux modèles de Toyota.
Pour ce qui est de la fiabilité, nous sommes en droit de nous poser des questions. D’abord
parce que Toyota a toujours fait meilleure figure que Mazda dans les classements à ce sujet,
et que les clients de Toyota sont souvent justement attirés par cette réputation
d’indestructibilité.
Et en plus, la nouvelle usine où est construite cette voiture est située en sol mexicain. Est-ce
que la Yaris berline sera aussi fiable à long terme que la version à hayon, qui elle, est
fabriquée en France?
«Quand on décide de mettre notre logo sur un véhicule, c’est qu’on croit en sa qualité»,
argumente Jocelyn Daneau, directeur régional des ventes chez Toyota Canada. On verra
bien.
Sur la route
Il fallait s’y attendre, la Yaris Berline se conduit aussi comme une Mazda. Et ça, c’est tout un
compliment.
La direction est précise, la suspension bien calibrée et l’insonorisation plutôt réussie pour un
véhicule de cette gamme.
À 106 chevaux, le moteur à quatre cylindres de 1,5 litre manque évidemment un peu de
souffle à plus haute vitesse, mais on lui pardonnera. Surtout avec une impressionnante
consommation d’essence combinée de 6,4 L/100 km.
Deux transmissions sont offertes, une manuelle et une automatique, toutes deux à six
rapports. Dans les deux cas, c’est réussi. L’automatique ne semble jamais hésitante alors que
l’embrayage de la manuelle est juste assez ferme. Chapeau!
À l’avant comme à l’arrière, les sièges offrent un confort bien acceptable. L’absence de
console ou même d’appuie-bras entre les deux sièges avant est toutefois déplorable.
Pas donnée
La Yaris Berline est livrée de série avec un régulateur de vitesse, un bouton-poussoir au
démarrage, l’air climatisé et les miroirs électriques et chauffants.
À un prix de 16 995$, c’est tout de même plutôt cher payé. Surtout quand on pense que ce
sont les jeunes consommateurs qui sont visés et que ceux-ci ont souvent des moyens
financiers plus limités.
À ce prix, la Yaris Berline est plus chère que la Corolla CE, qui elle, n’est livrée avec à peu
près aucun équipement.
Pour une Yaris à transmission automatique, il faudra débourser au minimum 18 200$. Toyota
offre aussi une version baptisée «Groupe amélioré» qui, à 20 200$, intègre des commodités
comme le système d’infodivertissement, la caméra de recul, un meilleur système de son, des
roues en alliage, etc.
La Yaris Berline n’est pas une Toyota. C’est une Mazda à laquelle Toyota a ajouté son
minime grain de sel. Positif? Négatif? Un peu des deux.

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