faute en soi ? A vrai dire, 1` expression "abandon de la Tora" est

LVI
INTRODUCTION
faute en soi ? A vrai dire, 1' expression "abandon de la Tora"
est difficile a comprendre ici ; on se serait plutot attendu a
! expression : "par le fait qu'il ne s'est pas occupe de la Tora".
Voici comment il faut voir les choses : si l'homme qui souffre
a fait son examen de conscience, n'a rien trouve a se
reprocher, et s'est adonne comme il convient a la Tora, alors il
devra faire dependre ses souffrances de 1'abandon de la Tora
par d'autres, tels que ses propres enfants ou ceux des autres. Si
on est un des notables responsables de la cite, la responsabilite
en ce domaine est decuplee. Tout parent doit veiller a ce que
ses enfants etudient et appliquent la Tora ; un notable doit en
plus superviser le travail des maitres pour qu'il soit accompli
avec serieux et faire en sorte que les maitres soient retribues
correctement et re90ivent leur salaire a temps.
,
Nos sages precisent qu'il ne suffit pas d'etudier soi-meme
mais qu'il faut veiller a ce que ses enfants fassent de meme.
Les notables de la cite ont, eux, la charge de l'enseignement de
la Tora de tous leurs administres et de leurs enfants.
L a guemara Kidouchin nous enseigne qu'il est du devoir du
pere d'enseigner la Tora a son fils, de lui apprendre un
metier... II apparait clairement ici qu'il est plus imperieux
d'enseigner ou de faire enseigner la Tora a son fils que de
1'apprendre soi-meme, car notre propre etude est avant tout de
la responsabilite de notre pere et accessoirement de la notre,
quand notre pere l'a negligee. Si un homme n'a pas veille a
l'etude de la Tora de son fils, il devra en rendre compte ; de
plus, pour toutes les fautes du fils, imputables a son ignorance
de la Tora, le pere sera declare responsable. E n effet, du
manque de connaissance de la Tora decoulent pratiquement
toutes les fautes. Par contre, si un homme a donne ou fait
donner une bonne formation en Tora a son fils et que ce
dernier suive la bonne voie et devienne un "juste", alors le