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Le point hebdomadaire de GSD Gestion
13 mai 2016
Situation de l’emploi aux Etats-Unis
Aux Etats-Unis, les chiffres de l’emploi du mois d’avril, publiés vendredi dernier, ont déçus les marchés financiers et les
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investisseurs en réveillant les craintes d’un ralentissement de la 1 économie mondiale. Attendues à 200 000, dans la
lignée des mois précédents, les créations d’emplois sont ressorties à 160 000. Le taux de chômage, en baisse continue
depuis fin 2009 est resté stable à 5 %.
Néanmoins, en regardant les autres données du rapport sur l’emploi, il apparait que ces craintes sont injustifiées. Le
nombre d’heures travaillées et les salaires sont en progression.
Ainsi, les heures travaillées par semaine ressortent en hausse sur le mois, passant de 34,4 à 34,5. Cela est équivalent à la
création d’environ 350 000 postes. Associé à la hausse des salaires horaires (+2,5 % en variation annuelle), le revenu total
des travailleurs américains ressort en augmentation de 4,7 % sur un an. Nous ne sommes donc pas sur une tendance prérécession (lors de la précédente récession US, les revenus avaient ralenti leur progression dès l’été 2007).
La tendance devrait se poursuivre dans les prochains mois et les créations d’emplois devraient rester soutenues.
Selon les indices ISM, 25 % des sociétés du secteur des services prévoient d’augmenter leurs effectifs (au plus haut depuis
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l’été dernier) et dans le secteur manufacturier, pour la 1 fois depuis 8 mois, le nombre d’entreprises souhaitant
augmenter leurs effectifs est plus élevé que celui des sociétés désirant les réduire.
Les enquêtes JOLTS (Job Openings & Labor Turnover) nous donnent également des indications intéressantes sur
l’orientation du marché du travail aux Etats-Unis. Ainsi le nombre de postes non pourvus s’affiche à un plus haut
historique à 5,75 millions contre 2,1 millions au pire de la crise de 2008-2009 et 4,5 millions lors de la précédente période
de plein emploi en 2007.
Le taux de licenciement est au plus bas à 1,2 %, les entreprises n’anticipant pas de ralentissement de l’activité et le taux de
démission est proche de ses plus hauts à 2,1 %, les salariés, certains de retrouver un nouveau poste facilement, n’hésitant
pas à quitter leur emploi actuel.
Au global, le marché du travail se porte bien aux Etats-Unis et aucun signe de ralentissement n’est, à l’heure actuelle,
visible. Les ménages devraient continuer à consommer dans les prochains trimestres, ce qui contribuera à soutenir la
croissance.
Etats-Unis : Evolution du revenu total des travailleurs (variation annuelle, en vert, échelle de gauche) et
nombre de postes non pourvus (en millions, en bleu, échelle de droite)
Aurélien Blandin
Gérant