LES BABOUCHES DE BACHIR et autres farces
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LES BABOUCHES DE BACHIR et autres farces
Éditeur : Hachette Collection : Le Livre de Poche Jeunesse Genre : Contes Nombre de pages : 128 Niveau de cycle conseillé : CM1 / CM2 Difficulté de lecture : 3 LES BABOUCHES DE BACHIR et autres farces Jacques Gohier Illustrations de Sébastien Mourrai RÉSUMÉ Les babouches de Bachir : A force d’être réparées, les babouches de Bachir sont devenues si énormes que toute la ville s’en moque. Honteux, chacun des membres de sa famille tente de faire disparaître les chaussures. Sa bellesoeur les lance au milieu de la rue. Le Cadi qui l’accuse d’avoir jeté lui-même ses babouches lui fait payer une amende de mille dinars. Sa femme cache les chaussures au fond d’un puits. Comme elles ont empoisonné l’eau, Bachir doit verser 4000 dinars. Le Cadi se casse une jambe en butant sur les babouches que le fils est en train d’enterrer. Bachir finit par brûler ses chaussures et en même temps met, par mégarde, le feu à tout le village dont il sera banni. Saïd le méchant garçon : Saïd ne fait que le mal. Le roi des esprits le transforme en monstre. S’il veut retrouver son apparence, Saïd doit lui rapporter quatre ingrédients dont un œuf d’autruche. Au moment de les ramener au magicien, le garçon va les donner à ceux qui en ont besoin. Saïd ayant montré qu’il est devenu charitable reprend son aspect normal. Ali le petit bossu : Ali, le petit tailleur bossu, décide de se venger des paroles blessantes des commerçants. Il fait semblant de mourir chez le cafetier. Celui-ci a très peur que ses clients croient son café empoisonné. Il va cacher le tailleur chez l’épicier qui se débarrasse à son tour du bossu en le cachant chez le boulanger qui, lui, le transporte chez le boucher. Celui-ci est accusé de meurtre et condamné à mort, jusqu’au moment où Ali raconte à tout le village le tour qu’il a joué. El-Mansour le faiseur d’or : Les deux voisins d’El-Mansour, le plâtrier, découvrent qu’il fabrique de l’or. El-Mansour refuse de leur donner ainsi qu’au Calife ses secrets de fabrication car il sait que l’or rend les hommes fous. Le Calife fait emprisonner le plâtrier qui décide alors de révéler à toute la ville comment faire l’or. Chacun s’enrichit si bien que plus personne ne voulant travailler, tout vient à manquer. Les hommes meurent de faim et la ville est ensevelie sous le sable. Le Cadi, le voleur et le palmier : Tahar et Larbi qui ont découvert une bourse remplie d’or la cachent sous un palmier. La nuit, Larbi la vole. Tahar se rend compte que l’argent a disparu. Il accuse Larbi qui accuse à son tour son ami. Le Cadi leur promet qu’il fera parler le palmier. Larbi charge alors son frère Moussa de se cacher près de l’arbre et de crier : « C’est Tahar le voleur. ». Lorsque le Cadi entend cela, il fait mettre le feu au palmier. Moussa sort alors de sa cachette. La ruse du Cadi a réussi et Larbi est condamné. Brahim et la fille du cheikh : Comme il a peu de biens, Brahim utilise une ruse pour ne pas être obligé, selon l’usage, d’apporter une dot au cheik Sadok, le riche père d’Aïcha dont il est amoureux. Il invite celui-ci à une grande fête, lui fait croire que des voleurs en ont profité pour lui prendre tous ses troupeaux et se charge de les lui ramener. En remerciement, le cheik lui accorde sa fille mais Aïcha va à son tour user d’un stratagème pour contraindre son mari à respecter la tradition. Le ghoule et le jardinier : Dans le jardin de Mohamed, un ghoule, l’ogre malfaisant dont parlent les anciens, a tout saccagé. Contre de l’argent, Mohamed fait appel à une femme qui pratique la magie. Débarrassé de l’intrus, il ne s’apercevra pas qu’il a été victime d’une escroquerie. PISTES D’EXPLOITATION PÉDAGOGIQUE I. Découverte du livre : Premières acquisitions / Premières questions Les couvertures : Les lettres du titre sur les couvertures ont-elles des formes habituelles ? On remarquera les accents (sur le u de babouches par exemple), les points. Quelle écriture l’illustrateur veut-il imiter ? On montrera aux élèves des exemples de calligraphies arabes. Le titre de la quatrième de couverture est légèrement différent de celui de la première. Que nous apprend-il en plus (que ce sont des contes du désert) ? On fera décrire et s’exprimer les enfants sur la première de couverture : Comment appelle-t-on les tours qu’on distingue dans le lointain ? Combien voit-on de personnages ? Comment sont-ils habillés (turbans, chéchias, ganduras, burnous, djellabas) ? Que font-ils (on peut proposer qu’ils écoutent l’homme qui lit ou qu’ils sont euxmêmes des héros des contes…) ? La quatrième de couverture apprend qu’un petit bossu est présent dans le livre. Est-ce lui que l’on voit sur la droite (on pourra le vérifier p. 43 ) ? Feuilletage : La biographie en première page de l’auteur signale que celui-ci a vécu au Sahara. Les élèves liront ses conseils pp. 9 et 10. Il serait intéressant d’accompagner la carte du Sahara de quelques photographies significatives de la variété des paysages et des hommes (oasis, erg, bédouins…) et de la présence de traces de très anciennes civilisations (peintures rupestres). On verra comment chacun des sept contes est introduit par un court résumé. Le glossaire des pp. 125 et 126 permettra de faire préciser les noms des vêtements des personnages de la première de couverture. II. Premières lectures / Découverte du texte / Sensibilisation aux thèmes En cours de lecture : Tout au long de ce très riche recueil, les lecteurs découvriront d’autres mœurs et habitudes anciennes ou actuelles au-travers des costumes (djellaba, sarouel p.15, babouches p.16, burnous p. 33, chèche p.106 etc.), des produits (gardoufa, halba, messouak p.14 …), des lieux (ksar p.16..), des coutumes (prière du vendredi p.17, la dot p. 95, nombre d’enfants p.24...), des fonctions (chaouchs p.19… ). On notera des éléments de la vie dans le désert : les animaux (fennec, gerboises , dhobb, le lézard des palmiers p.37, etc.), le système d’alimentation en eau (p. 25), l’importance de savoir lire les traces (p. 89) etc. Bien entendu, ces notations ne doivent pas couper par trop la lecture dont la fonction principale est de sensibiliser les enfants au merveilleux des contes et à la drôlerie de certaines situations. Échanges / Argumentation et Débats : Chacun des contes pose matière à réflexion. A titre d’exemples : Dans Les babouches de Bachir, que penser des principes de l’épicier qui estime qu’il faut vivre, manger et s’habiller sans dépenses excessives ? L’application de sa morale n’est-elle pas excessive concernant sa façon de se vêtir et de se chausser (pp. 15 et 16) ? A quel défaut l’attitude de Bachir finit-elle par s’apparenter (avarice) ? Dans El-Mansour le faiseur d’or, peut-on comprendre l’obstination du plâtrier à ne pas dévoiler comment il fabrique l’or ? Qu’évite-il en livrant finalement à tous et non pas à un seul ses secrets de fabrication ? On fera une petite recherche sur les alchimistes. Activités en relation avec la lecture : Les élèves calculeront le nombre de paires de babouches que Bachir aurait pu s’acheter avec les dix mille dinars. III. Dire / Quelques suggestions On préparera la lecture de contes assez courts comme Le Cadi, le voleur et le palmier ou Saïd le méchant garçon afin d’aller les lire aux élèves d’une autre classe. Si cette lecture se fait dans un espace comme le préau par exemple, il serait intéressant d’initier les élèves à l’usage du micro. Des musiques introduiront et rythmeront les lectures. IV. Écrire / Quelques propositions Les élèves rédigeront un petit texte en essayant d’utiliser au moins sept des mots du glossaire. Saïd est devenu un garçon serviable (p .41). On imaginera quelques uns des services qu’il rend maintenant dans le village ou dans son école. EDDL Paris 06, 2005