photo numerique_v01

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photo numerique_v01
Association Hélios
H lios Guebwiller
— Walter Galvani —
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SOMMAIRE
1. Le choix de l’appareil
Quoi acheter ?
Les différents types
Compacts
Bridges
Reflex
Où acheter
2. La prise de vue
Les grands principes
Ouverture
Durée d’exposition
Sensibilité
Composition
Caractéristiques des appareils numériques
Balance des blancs
Effets spéciaux
3. Le transfert sur ordinateur et le stockage
4. La retouche
Les logiciels
Les opérations de base
Pour aller plus loin
5. Le partage
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1. Le choix de l’appareil
Sommaire
Quoi acheter ?
Les différents types
Compacts
Bridges
Reflex
Où acheter
Pourquoi s’équiper ?
La photo numérique représente la plus grande révolution depuis l’invention du film
celluloïd. Aujourd’hui, il s’agit d’une technique arrivée à maturité. La question n’est plus de
savoir si on va s’équiper de matériel numérique mais quand on va le faire et comment.
La chaîne de production et d’utilisation du film couleur et plus encore noir et blanc est en
pleine crise. Les grandes marques qui n’ont pas su adopter d’emblée ses nouvelles formes
de production d’images (Kodak, Agfa) et s’adapter aux transformations rapides sont en
déshérence. La photographie argentique ne va pas disparaître mais elle va se transformer.
Elle va sans doute évoluer vers des formes plus élaborées, liée à des projets esthétiques
particuliers. L’immense majorité des images seront désormais produites par des appareils
numériques.
Rappelons en quelques mots les principaux avantages du numérique :
• Pas de délai entre la prise de vue et la photo
• Absence de la crainte du gâchis (gaspiller de la pellicule)
• Autonomisation de la production : l’utilisateur (amateur ou professionnel) peut tout
gérer tout seul de la prise de vue à l’impression
• Instantanéité et reproductibilité à l’infini étaient d’ailleurs les deux points sur
lesquels les tous premiers inventeurs de la photo insistaient. C’est pour cela que les
anciennes techniques comme le daguerréotype ont été abandonnées.
• Modes de partage nouveaux et décuplés.
Au début du numériques les principaux reproches qu’on adressait à cette technique
étaient d’une part le prix exorbitant des appareils et d’autre part la mauvaise qualité des
appareils. Ces deux obstacles ont été levés. Non seulement les prix ont fondu mais on se
trouve face à un marché extrêmement concurrentiel où les gammes et les appareils se
renouvellent à un rythme étourdissant. Chaque génération d’appareil apportant son lot
d’amélioration. Aujourd’hui, on trouve des appareils compacts numériques qui dépassent
de loin en qualité leur équivalent argentique.
Nous verrons que dans la pratique, il existe encore un certain nombre d’autres avantages
qui concerne plus particulièrement la prise de vue ainsi que la conservation des clichés.
Quoi acheter ?
Il existe trois grandes familles d’appareils : les compacts, les bridges et les reflex.
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Les compacts…
… sont les appareils les plus répandus. Il s’agit de petits appareils, parfois extrêmement
voire excessivement miniaturisés. Ils possèdent tous des caractéristiques communes : un
zoom d’amplitude moyenne, un écran de visée et de visualisation, un flash intégré et un
programme interne qui offre un certain nombre de caractéristiques. Les prix sont très
variables en fonction d’un certain nombre d’éléments : capteur – nombre de megapixels),
qualité et amplitude du zoom, fabrication, accessoires, richesse et variété des options (ex.
mode manuel ou pas), taille et définition de l’écran, mode d’alimentation (piles ou batterie
propriétaire), notoriété de la marque, etc.
Le zoom est motorisé et la visée se fait la plupart du temps à l’aide de l’écran. Certains
appareils étant même dépourvus de viseur oculaire.
Figure 1 : Samsung NV 7 OPS, nouveauté septembre 2006
Figure 2 : Fuji Finepix F10
On appelle Bridge (en anglais pont) les appareils qui sont à mi-chemin entre les compacts
et les reflex. La principale caractéristique de ce type d’appareil, c’est leur zoom de très
grande amplitude couvrant les besoins habituels. Avec un seul appareil, l’utilisateur
bénéficie d’un appareil couvrant l’ensemble de ses besoins.
Figure 3 : Un bridge, le Konica-Minolta Dimage A2
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Avant l’apparition des reflex, ces appareils ont connu une certaine vogue. Aujourd’hui, le
prix des reflex diminuant, ils ont perdu une grande part de leur intérêt. Ils peuvent
néanmoins intéresser ceux qui ne désirent pas s’encombrer d’appareils lourds ni de
multiples objectifs. Sur un bridge la visée peut se faire ou bien à l’écran ou bien au viseur
mais ce dernier est en fait un écran électronique et non un viseur type reflex.
Souvent les zooms sont motorisés ; le modèle présenté en exemple ici constituant une
exception car le zoom s’active par la bague. L’utilisation d’un zoom motorisé, semblable de
ce pont de vue à ce qu’on trouve sur les compacts n’a pas la souplesse des bagues
manuelles.
Les appareils reflex
Les reflex numériques sont en tout point comparables à leurs équivalents numériques. Il
s’agit de boîtiers à objectifs interchangeables qui peuvent donc répondre à l’immense
majorité des besoins des photographes sur le terrain. Les capteurs numériques qui
tiennent lieu de pellicule n’ont cependant pas un format 24x36 mais une taille plus petite.
Chez Nikon par exemple, un zoom 18-70 devient un 28-105 (ratio de 1,5). Pour l’instant
seul un appareil Canon, de type professionnel offre un capteur de taille égale à celle d’une
pellicule 24x36 (« full frame »). En outre, tous les appareils numériques ne sont pas aptes
à recevoir d’anciens objectifs. Si on décide d’acheter un reflex numérique afin d’utiliser ces
anciens objectifs, il faut se renseigner sur leur compatibilité.
Figure 4 : Une nouveauté, le Canon D400
Reste que l’investissement (boîtier + objectifs) reste élevé, même si, ici aussi, les prix ont
considérablement baissé et si le marché de l’occasion tend à se développer.
Ces appareils présentent de multiples fonctions et peuvent être d’un abord un peu difficile
pour les néophytes.
Récapitulatif
Compacts
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Avantages
Compacité
Inconvénients
Qualité des photos variable
Bridge
Reflex
Prix
Disponibilité
Qualité des photos et de la
construction
Compacité
Economie
Qualité de photo
Visée
Richesse des fonctions
Visée
Visée
Zoom motorisé
Prix
Encombrement
Complexité
Où acheter ?
L’informatique et Internet n’ont pas bouleversé seulement la technique de la photo mais
aussi son économie. En effet, il y a quelques temps, la photo c’était l’affaire des boutiques
spécialisées voire de la FNAC (dont c’était la spécialité d’origine). Aujourd’hui, de
nouveaux modes de consommation sont apparus et sur Internet les boutiques en ligne
offrent des prix très intéressant. De plus, on peut aussi bénéficier des boutiques situées à
l’étranger (si on n’a pas peur du risque). Reste que face à cette concurrence, les vendeurs
locaux ont su s’adapter et si les prix restent parfois légèrement supérieurs, ils offrent aussi
un service irremplaçable (en cas de panne par exemple il est délicat et onéreux de
réexpédier son appareil ici ou là).
Pour aller plus loin
On trouve sur internet, de nombreux sites traitant de la photo sous ses aspects techniques
et créatifs. Pour éclairer son choix, on peut consulter entre autres :
Absolut Photo
Megapixel.net
Bien entendu, il faut aussi se rendre sur le site des fabricants pour voir quelles ressources
ils proposent. Cela peut aussi devenir un des éléments du choix.
On peut aussi aller sur des forums de discussion où les utilisateurs s’expriment et font part
de leur expérience souvent dans un bon esprit.
Exemple un site où on peut faire des recherches par appareil
http://www.pbase.com/cameras
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2. La prise de vue
La photo numérique donne lieu à une grande illusion : celle selon laquelle puisqu’on peut
retoucher ses photos, on ne peut plus en rater. Ce qui est tout à fait exagéré ! D’autre
part, plutôt que de perdre beaucoup de temps à la retouche mieux vaut réussir son cliché
dès la prise de vue. Enfin, tout n’est pas rattrapable, loin de là ! C’est pourquoi il est
important de s’attarder un peu sur la prise de vue elle-même.
Il ne peut s’agir ici de reprendre les conseils qu’on trouve ici où là sur la composition, les
techniques de la prise de vue. Pour le numérique, les grands principes sont identiques à
ceux qui ont cours dans la photo classique. Je souhaite surtout insister sur les nouveautés
et les particularités de la prise de vue avec ces nouveaux appareils. S’il y a quelque chose
de tout à fait neuf par rapport à un appareil classique, y compris le plus perfectionné
d’entre eux, c’est la présence d’un logiciel interne (dans le jargon informatique un
firmware) qui permet de contrôler l’appareil et qui donne accès à toute une série de
contrôle et d’informations. C’est peut-être du reste ce qui inquiète ou déroute le débutant,
ou même l’amateur, habitué à des opérations plus simples.
Les principaux facteurs de la prise de vue
Durée d’exposition
C’est le temps durant lequel le capteur est exposé à la lumière. Plus ce temps est long,
plus il entre de lumière. La durée d’exposition varie selon les appareils. Mais en général il
couvre une gamme assez large depuis le 1/1000ème jusqu’à plusieurs secondes voire
minutes. Ici il faut regarder les caractéristiques de l’appareil.
Ex. Appareil Konica-Minolta Dimage A2
Les très longues poses sont utiles lorsqu’on photographie la nuit ou bien en intérieur. Dans
ce cas, pour éviter de bouger il faut poser l’appareil sur un trépied. En dessous le 1/30ème,
de seconde, le risque de « bougé » est important. Souvent un petit symbole le signale sur
l’appareil.
Ouverture du diaphragme
L’ouverture du diaphragme est notée par le nombre f. Plus ce nombre est petit, plus le
diaph est ouvert. Par exemple f2,8 est une grande ouverture, tandis que f16 est une petite
ouverture.
Sensibilité
La sensibilité désigne la capacité d’un film à capter la lumière. On exprime cette valeur en
ISO (International Standardisation Organisation) pour l’argentique et pour le numérique.
Plus la sensibilité est élevée plus il le capteur est sensible. Les valeurs s’échelonnent selon
la convention entre 50 et 1600 voire 3200 ISO. Cependant plus la sensibilité est élevée
plus le bruit (sorte de tâche multicolores sur les photos) devient présent de la même façon
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que les pellicules à la sensibilité élevée donnaient du grain. En gros en plein soleil, la
sensibilité restera faible tandis que dans des conditions d’éclairage difficiles, elle s’élèvera.
Figure 5 : Menu sensiblité du Nikon D70
• Mode automatique
Partons du plus simple. L’utilisateur n’a peut-être pas envie d’entrer dans tous ces détails.
Il préfère le « snap and shot » (armer-déclencher). Face à un appareil « normal », il
choisit alors un mode automatique. Dès lors l’appareil se charge de tout : durée
d’exposition, ouverture et sensibilité en fonction des circonstances de la prise de vue qu’il
calcule grâce à la cellule incorporée et au logiciel qu’il contient. L’autofocus se charge
même de faire la mise au point. Le rôle du photographe se résume à viser, cadrer,
déclencher. Tous les appareils ou presque offrent un mode « automatique » souvent
symbolisé par une touche verte.
Figure 6 : Molette de sélection. Le mode auto.
La plupart des appareils compacts n’ont bien souvent que ce mode automatique qui certes
est commode dans de nombreuses circonstances mais qui peut aussi s’avérer très limité
voire franchement contre-indiqué.
Exemple : présence de forts contrastes ; l’appareil déclenchera automatiquement le flash
dans certaines conditions ; ou bien il élèvera la sensibilité de façon si exagérée que le bruit
rendra la photo inexploitable ; dans certaines conditions, je peux chercher à ralentir la
pose et donc jouer sur la durée d’exposition, etc. Ces sont des choix esthétiques qui
supposent une bonne connaissance des conditions techniques de la prise de vue.
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Si on veut aller un peu plus loin, on peut se tourner vers les modes programmes.
•
Les modes programmes
Pour répondre aux conditions variées de la prise de vue, les fabricants ont introduit des
modes programmés qu’on peut en général activer rapidement au moyen de la molette de
l’appareil. Habituellement, on trouve les modes paysage, portrait, nuit, macro par
exemple. Dans tous les cas, il s’agit autant que possible d’adapter les automatismes aux
circonstances compte tenu des mesures de lumière.
Un exemple : pour le portrait, il est important d’isoler le personnage en créant un flou
d’arrière-plan. Pour cela on va ouvrir le diaphragme car plus l’ouverture est grande moins
la zone de netteté est importante.
Sans chercher à connaître tous les réglages on peut s’adapter aux conditions particulières
dans lesquelles on se trouve afin de tirer le meilleur parti de son appareil.
Bien souvent, l’utilisation de modes spécifiques règle une bonne partie des problèmes
qu’on peut rencontrer lors de la prise de vue.
Mode paysage
Les modes programmés sont signalés par des
symboles comme ici le mode sport =
déclenchement rapide.
Mode portrait
Figure 7 : Les modes programme
•
Les modes semi-automatiques
Certains appareils peuvent encore aller plus loin. On peut par exemple choisir soi-même
les paramètres de la prise de vue en agissant sur l’ouverture ou sur le diaphragme. Ce
sont des méthodes bien connues des photographes qui utilisent des reflex.
On peut ainsi choisir une petite ouverture pour favoriser la netteté. Ou bien choisir un
temps de pose bref. C’est l’appareil qui détermine alors l’autre paramètre. Si par exemple,
on veut prendre une scène de mouvement, alors on choisit d’agit sur le temps de pose :
l’appareil calcule alors quelle ouverture est nécessaire pour obtenir une bonne exposition.
De cette façon, on reste pour une large part maître de la prise de vue.
•
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Le mode manuel
En mode manuel, c’est l’utilisateur qui règle tout : ouverture, durée d’exposition,
sensibilité… Tous les appareils n’offrent pas cette possibilité, surtout parmi les compacts.
Bien entendu, le mode manuel suppose une bonne connaissance de son appareil et une
certaine habitude.
Réglages pré-déclenchement
•
La balance des blancs
Il est assez difficile d’expliquer ce qu’est la balance des blancs sans entrer dans des
explications complexe sur la composition de la lumière. Disons pour aller vite que l’œil
humain s’adapte aux circonstances et homogénéise naturellement les couleurs qu’il
perçoit. Mais une cellule photo-électrique fonctionne de façon plus mécanique. C’est
pourquoi elle a tendance à restituer non pas ce que l’œil perçoit mais un état de lumière
plus objectif. Ainsi la lumière de l’éclairage électrique est chaud (ce sont les tons jaunes,
rouges et orangés qui dominent), tandis que la lumière du néon est froide (le vert et le
bleu dominent). C’est pourquoi il arrive que certaines photos prises en intérieur soient
exagérément rouges-orangées, ou bien bleues.
Pour compenser cela, on va régler la balance des blancs c’est-à-dire affecter une sorte
d’échelle de la couleur. De cette façon, on agira sur les rapports entre les couleurs en
fixant le blanc à tel degré (c’est lui qui sert d’étalon en quelque sorte).
La balance des blancs se règle dans les menus ou bien au moyen d’une touche affectée à
cet usage.
Balance des blancs auto
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Balance de blancs lumière du jour
Balance de blancs tungstène
Balance de blancs nuageux
Exemples empruntés au site photoways
!
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Exemple sur un appareil du groupe de stagiaires. Jouer avec la
balance des blancs
On le voit, il faut déjà bien connaître son appareil avant même de cadrer et essayer de
bien percevoir l’environnement et les conditions ‘éclairage avant de déclencher. Le rêve du
« snap and shot » n’a malheureusement jamais été réalisé sinon dans l’imagination des
fabricants.
Comme le disait Agnès Varda : l’essentiel se joue avant…
•
Taille des images
Si quelque chose a changé avec la photo numérique, c’est bien la question des formats.
Auparavant, la pellicule imposait un format (24x36 le plus souvent) et on décidait ensuite,
lors du tirage, de la taille : 9x13, 10x15,20x30, etc.
Or les compacts la plupart du temps ne respectent pas les formats auquels on est
habitués. On s’en aperçoit lors du tirage papier justement car ou bien on se trouve avec
des bandes blanches disgracieuses, ou bien la photo est recadrée !
Cela provient du fait que le capteur numérique n’a pas les mêmes proportions que ces
formats standard.
A cela s’ajoute les nouvelles dénominations issues du monde de l’informatique : ces
mystérieux megapixels. Souvent c’est l’argument de vente principal : mon appareil fait 5, 6
7 voire 10 megapixels ! Quel rapport avec la taille et la qualité des images ?
En fait on compte ainsi le nombre de « photosites » (petites cellules pour ainsi dire)
sensibles à la manière dont le capteur est composé. La capteur remplace ici la pellicule.
C’est lui qui est « impressionné » lors de l’ouverture de l’obturateur.
Mais le nombre de megapixels n’influe pas directement sur la qualité des photos. Un
capteur de 3 millions de pixels (= 3 megapixels) peut faire d’aussi bonnes photos qu’on
capteur qui en compte le double. Inversement, un capteur de 6 megapixels n’est pas
synonyme de photo réussie. Il y a une différence certes qui porte sur le pouvoir
d’agrandissement des photos. Comme une photo prise avec un 3 MP compte moins de
points, elle ne pourra pas être imprimée en très grand format. Si on le fait (format poster
par exemple) on verra apparaître les points dont la photo se compose. On peut néanmoins
imprimer sans problème jusqu’au format A4.
Dans le même ordre d’idée, une photo prise avec un gros capteur pourra être zoomée
sans que les défauts apparaissent trop vite.
•
Taille et résolution
La taille de l’image est une notion facile à comprendre. Mais qu’est-ce que la résolution ?
En fait une image, en informatique, est composée de points (pixels, abréviation pour
« picture element »). La résolution est l’idée de nombre de point par pouces ou
centimètres carré. Plus la résolution est élevée, plus il y a de points et donc plus la photo
est précise. Donc ici, la taille et la nature du capteur influe sur la qualité de la photo. Mais
plus la résolution est élevée plus la taille du fichier qui correspond à cette photo est
grande. On peut ainsi avoir des images qui pèsent aujourd’hui 3 à 4 Mo ! Il faut donc
régler son appareil pour lui indiquer quelles seront la taille et la qualité (= résolution) des
photos qu’on prendra. La règle étant que : taille et qualité supérieure = moins de photos
sur une carte de même capacité !
Mais je conseille d’utiliser de préférence la plus haute qualité, quitte ensuite à éliminer ou
réduire car… on ne doit pas rater la photo du siècle ! Vu le prix des cartes aujourd’hui, on
peut se le permettre, sauf si on voyage et alors on doit emmagasiner un grand nombre de
photos car on ne peut pas vider sa carte.
12
•
Format du fichier
On n’en a pas encore tout à fait fini avec l’informatique. Car, il reste encore la question du
format des images. Les images doivent être enregistrées sur la carte dans un format que
l’ordinateur va reconnaître. En pratique il s’agit du format « jpeg » (Joint Photographic
Expert Group) reconnu par tous les systèmes d’exploitation (Windows, Mac, Linux). Or ce
format d’image est un format déjà « compressé » pour que les images n’occupent pas une
taille démesurée. Il est donc préférable, encore une fois, de choisir de prendre ses images
à la qualité la plus haute.
!
•
Exercice : créer une image avec The Gimp et l’enregistrer au fomat bmp.
Puis la même au format jpeg.
Effets spéciaux
Certains appareils numériques offrent des fonctions spécifiques inimaginables sur les
appareils argentiques comme la possibilité de photographier en noir et blanc, de créer des
panoramas, des surimpressions, ou d’enregistrer des vidéos (avec le son parfois aussi).
Néanmoins ces fonctions varient d’un appareil à l’autre et parfois certaines tiennent plus
du gadget que de la photographie proprement dite.
•
La composition - Le cadrage
Je ne vais pas insister sur les règles esthétiques qui depuis la réinvention de la perspective
ont façonné le monde de l’image, peinte d’abord puis photographiée. Pour cela, on peut se
rapporter à l’ensemble des ouvrages traitant de la photo qui comportent tous un important
chapitre sur l’art de la composition. On trouve aussi maintenant de nombreuses ressources
en ligne. Par exemple ici.
Avec le numérique, le cadrage a changé de nature puisqu’il ne s’effectue plus
nécessairement par un viseur mais la plupart du temps à l’aide de l’écran. Ici la qualité de
l’écran joue un rôle essentiel. La tendance est aujourd’hui à agrandir l’écran avec, comme
conséquence souvent oubliée, une diminution de l’autonomie de l’appareil qui fonctionne
avec des piles. Le cadrage avec écran accroît le risque de bougé et donc de flou de même
que la présence fréquente de zoom de grande amplitude. La règle de la photo classique
était de tenir ses coudes contre soi, de trouver un point d’appui et de retenir sa
respiration. Cela vaut à plus forte raison pour le cadrage avec l’écran bien que celui-ci
tende aussi à favoriser des cadrages moins orthodoxes (plongées ou contre-plongée,
appareil tourné vers soi…)
Cela dit, rien n’interdit de continuer à cadrer avec le viseur, lorsqu’il y en a un. C’est une
question de commodité.
L’écran par ailleurs sert aussi à visualiser les photos qui ont été prises. Mais il faut faire
attention car la taille des images et leur résolution, ne permet pas toujours de se faire une
idée exacte des photos. Le flou n’apparaît pas forcément sur des petites images. C’est
pourquoi il est préférable de conserver les images (quand c’est possible) et d’opérer un tri
sur un écran d’ordinateur (voir section suivante).
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Une fois tous ces menus détails réglés, on peut prendre une photo !
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3. Le transfert et le stockage sur ordinateur
•
Transfert
La méthode la plus commune consiste à connecter son appareil à l’ordinateur au moyen
des câbles fournis avec l’appareil. Contrairement à ce qu’on peut lire ici où la dans les
notices des appareils, il suffit le plus souvent de brancher directement l’appareil sans
même avoir à installer les pilotes d’installation et els logiciels fournis. Windows (pour ne
rien dire de Mac) sait parfaitement reconnaître le périphérique.
Au moment où l’appareil est connecté puis reconnu, en général une fenêtre s’affiche nous
demandant ce qu’on veut faire. Mais il arrive que certains logiciels imposent le transfert
sur le poste. Il faut alors bien paramétrer le transfert afin que les photos aillent se ranger
dans le dossier qu’on a choisi et non pas un peu n’importe où !
Pour cela, le plus simple est d’utiliser un logiciel dont la fonction est d’afficher et de
visualiser les photos. Attention à ne pas confondre l’application qui permet de voir les
images, avec les dossiers où se trouvent les images elles-mêmes.
Il existe un grand nombre de logiciel de ce type, tout à fait gratuits et très intéressant.
Pour ma part j’utilise Faststone Viewer mais il existe aussi irfanview, Picasa, Xnview (qui
est installé dans la salle où nous travaillons), Kodak Easyshare, Corel Snapfire, Magixphoto
Manager etc...
•
Le lecteur de cartes
Le problème de la méthode consistant à brancher l’appareil sur l’ordinateur est qu’il faut
disposer des câbles et que l’ensemble est assez malcommode. Par exemple, comment
faire si quelqu’un dispose d’un autre appareil et d’un autre format de cartes. On ne se
déplace pas toujours avec les câbles ! Enfin, en branchant l’appareil on sollicite sa batterie
obligeant à rapprocher le cycle des chargements… au risque de tomber en panne quand
on en a besoin !
C’est pourquoi on peut préférer la méthode consistant à acheter un lecteur de cartes
mémoires dont le prix est devenu très accessible (à partir de 9 € sur internet ou en
Allemagne). Il existe des lecteurs multi-formats permettant d’utiliser la plupart des formats
courants.
ON peut opter aussi pour un lecteur interne. De nombreux ordinateurs récents sont
désormais équipés de cet accessoire devenu indispensable. Branchés sur un des ports
USB 2 (en interne ou en externe), ils permettent aussi des transferts très rapides, souvent
plus rapides que si on branche directement son appareil. La seule manipulation consiste
alors à retirer la carte de l’appareil. Mais cela se produit de toute façon, surtout si on a
plusieurs cartes.
!
Exercice : Brancher un lecteur de cartes externe sur un poste de la salle
de travail.
Le lecteur est détecté automatiquement. Il suffit alors de procéder à la copie ou au
déplacement des cartes sur le poste.
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•
Stockage
Le transfert peut se faire mais où et comment stocker ses photos sachant qu’avec le
temps, on risque de dépasser les capacités de son disque dur. Il est vrai que les disques
durs des ordinateurs d’aujourd’hui sont assez volumineux. A supposer qu’un fichier
occuper un espace d’un Mo, un disque dur de 160 Go peut en contenir beaucoup.
Le problème est qu’un disque dur peut tomber en panne et que c’est même assez
fréquent.
La toute première précaution à prendre est de ne pas stocker les photos sur le même
espace disque que sur le système d’exploitation car en cas de crash système, s’il faut tout
réinstaller, on peut aussi ses photos (cela vaut aussi pour les autres données
personnelles). Il faut donc créer des « partitions » : on coupe le disque dur en plusieurs
parties et Windows les reconnaît comme des disques différents. On installe le système
d’exploitation sur une des ces parties isolée de celle contenant les données. Ainsi, si on
doit réinstaller le système (pensez aux virus !), les photos sont sauvegardées et on n’a
aucune manipulation à faire pour les récupérer !
!
Exemple : Montrer le disque dur d’une station de travail pour voir
comment le disque est structuré.
Mais si on est prudent, il faut encore disposer d’une copie de sauvegarde car un disque
dur, même « partitionné » peut toujours tomber en panne. C’est même souvent l’élément
le plus fragile (en raison des parties mécaniques sollicitées en permanence) de
l’ordinateur. Plusieurs solutions ici : graver sur Cd ou DVD, copier sur un disque dur
externe consacré à la sauvegarde, installer un second disque dur sur son ordinateur
(mieux vaut avoir deux disque de capacité moyenne (ex : 2x160Go) qu’un très gros
disque… Question de prudence !
!
Exemple : Prix moyen d’un disque dur interne sur internet à la date
d’aujourd’hui : 60 €.
Organiser ses fichiers
Nous abordons là un point sur lequel il est assez difficile de donner des consignes
générales car le classement des fichiers dépend des pratiques et des habitudes de chacun,
ainsi que de sa familiarité plus ou moins grande avec le monde de l’informatique.
Il y a cependant quelques notions générales.
De façon générale, l’appareil attribue un nom à chaque fichier. Par ex : img_001.jpg ou
bien DSC_1852.jpg. Ici selon les marques, la numérotation peut varier. Il me semble que
chez Canon par exemple du moins sur un des compacts que j’ai eu entre les mains, après
999, l’appareil créait un nouveau dossier et repartait depuis zéro. De toute façon, même
sur un nom de fichier à 4 chiffres, on va fatalement se retrouver avec des fichiers qui
risquent de porter le même nom. Deux solutions : renommer ses photos ou bien créer sur
son ordinateur des dossiers différents. J’ai choisi la deuxième solution car renommer ses
fichiers est une opération assez fastidieuse. Je crée donc des dossiers par ordre
chronologique auxquel j’attribue un le nom suivant :
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[ANNEE]_[MOIS]_[Nom du mois]. Exemple : 2006_10_OCTOBRE.
Mais ce système convient bien à celui qui prend beaucoup de photo et qui a de la
mémoire car il n’est pas toujours facile de retrouver des fichiers avec ce système mais
ensuite, on peut s’aider du logiciel de catalogage qui affiche une vignette et qui
permettent pour certains d’entre eux (les payants sont souvent plus performants de ce
point de vue) de créer une base de données à l’aide de mots clés… Mais cela signifie qu’on
commente ses photos, ce qu’on n’a pas toujours le temps ni l’envie de faire.
On peut bien entendu adopter un autre système de classement et de dénomination pour
ses collections en fonction de ses besoins et de ses usages. C’est une affaire de
convention et de pratique. Cependant j’attire votre attention sur le fait que quel que soit le
système adopté, il faut à tout prix le conserver et ne pas mêler les systèmes notamment
au niveau des noms de fichiers. Enfin, les dossiers contenant les originaux devront être
sauvegardés et surtout lorsqu’on veut travailler une photo, il faudra, nous le verrons, en
faire une copie dans un dossier distinct.
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