« Les plantes considérées tolérantes à l`ombre sont capables de
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« Les plantes considérées tolérantes à l`ombre sont capables de
Dans le cadre des conférences des Midis de la foresterie organisées par la Chaire CRSNGUQAT-UQAM en aménagement forestier durable, M. Sylvain Delagrange, professeur à l’Université du Québec en Outaouais (UQO) et chercheur à l’Institut des Sciences de la Forêt tempérée (ISFORT) a présenté une conférence le 19 mars intitulée : « L’efficience d’interception de la lumière: un trait fonctionnel crucial pour la régénération forestière? » à l’UQAT. À l’entrée du jeu, M. Delagrange a posé la question de son titre de conférence et, pour y répondre, a émis deux hypothèses. Oui, l’efficience d’interception de la lumière (LIE) joue un rôle crucial dans la régénération forestière En effet, la lumière est nécessaire pour le « Les plantes considérées développement et la survie des organismes tolérantes à l’ombre sont autotrophes. Lors de la photosynthèse, les photons, l’eau et le carbone sont transformés en matière capables de maximiser la organique et en oxygène. De plus, la survie et le capture de lumière dans développement de la plante sont aussi directement les directions les plus liés à la lumière interceptée qui est influencée par la morphologie et l’architecture de la plante. La plante intéressantes » déploie efficacement sa surface foliaire et joue aussi sur la disposition de leurs feuilles afin d’augmenter le LIE qui permet d’optimiser le potentiel du gain de biomasse et une croissance efficace. Longtemps, on a cru que des différences d’efficience d’interception de la lumière permettrait de distinguer les essences. Cependant, la majorité des plantes se trouvent plus tolérantes à l’ombre au début de leur cycle de vie, et semblent perdre cette capacité durant leur développement en taille. Les plantes considérées tolérantes à l’ombre sont capables de maximiser la capture de lumière dans les directions les plus intéressantes (celles d’où vient la lumière directe du soleil) pour augmenter l’interception de la lumière même quand elle est faible. En plus, elles présentent la capacité de former des cimes « en parapluie » par la création de peu de branches et d’auto−élarguage les branches basses qui sont peu productives en ce qui concerne la photosynthèse et la croissance. La seconde hypothèse, venant des travaux de Givnish (1988), propose que « l’arbre en grandissant devient de moins en moins capable d’être efficace pour capture la lumière et de réaliser un bilan de carbone positif », alors… Sylvain Delagrange Non, l’efficience d’interception de la lumière (LIE) ne joue pas un rôle crucial dans la régénération forestière Cette hypothèse se base sur l’idée que la photosynthèse augmente et plafonne avec l’augmentation de la lumière, mais aussi que plus que la plante gagne de biomasse, plus la proportion de tissus de support augmente par rapport à la surface foliaire, et donc plus l’interception de lumière devient moins efficace. Si la LIE était importante pour différencier les espèces, les espèces considérées tolérantes à l’ombre présenteraient une LIE plus grande à taille égale, mais ce n’est pas ce qui est observé. Pour relier et expliquer les deux hypothèses, une réconciliation est émise. Cette réconciliation repose sur l’idée que quand la plante est petite, la photosynthèse sera efficace et le rapport volume non-photosynthétique : surface foliaire sera petit et mieux équilibré. Mais quand elle grandit elle perd cette efficacité et ce rapport équilibré. Donc la LIE est importante, mais elle diminue avec la taille des individus. Dans un milieu ombragé, ,en s’accroissant, la plante choisit la seconde stratégie où la LIE sera faible et pour faire face, la plante alloue du carbone à la croissance pour s’échapper de condition limitant de lumière ce qui est très risqué pour sa survie. En revanche, il semble que les espèces tolérantes choisissent de ne pas croitre et de garder une capture de lumière efficace. En allouant pas à la croissance, la plante emmagasine et stocke le carbone pour l’utiliser au bon moment, c’est-à-dire quand il y aura une ouverture! Cette explication reste en elle-même une hypothèse à confirmer, et comme notre conférencier a achevé sa présentation꞉« Croître ou ne pas croître… » … là était la question! Résumé de la présentation : Nahla Sellami, étudiante en Maîtrise en biologie à l’UQAT. Rediffusion : Votre horaire ne vous permet pas d'assister à une conférence des Midis de la foresterie! Soyez sans crainte les conférences sont maintenant enregistrées. Celles-ci seront disponibles, sur approbation de l'auteur, deux semaines suivant la conférence. La conférence de Sylvain Delagrange est disponible sur