Comment éviter les pièges de l`import-export

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Comment éviter les pièges de l`import-export
SUPPLY CHAIN MAGAZINE
Date : MAI 15
Page de l'article : p.16
Journaliste : J.P.G.
Pays : France
Périodicité : Mensuel
OJD : 12806
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L'ESSENTIEL
Mes Sorties
8/04/2015, Paris
Comment éviter les pièges de l'import-export
A
mber Road a organisé Ie 8 avril à Paris, en 2014, nous avons mis en place un pilote qui
partenariat avec SCMag, une conférence couvre 80 °/o des pays à risque. En juin 2014,
sur le thème « Enjeux ct pratiques du Glo- nous avons créé un poste plein temps de Group
bal Trade Management ». Après une courte intro- Expert Control Officer qui rapporte au directeur
duction de Paul Simon Thomas, son représentant douane du groupe. Et entre 2015 et 2016, la
français, Ludovic Subran, Economiste en chef solution Amber Road sera déployée sur l'enchez Euler Hermes s'est appuyé sur les dernières semble du groupe pour avoir une vision cométudes du cabinet pour dresser un rapide tableau plète de l'ensemble des paramétres qu'il convient
des échanges internationaux : « S'il est vrai que de contrôler. »
le commerce international connaît en volume une
croissancede 15 %, celle-ci n'est en valeur que de Des difficultés à déterminer
l,8°/o à cause de la déprédation des monnaies », l'origine d'un produit
a-t-il rappelé. Celle situation, liée à différents « L'indication made-in ne suffit pas à indiquer
facteurs (prix du pétrole, planches à billets...), l'origine d'un produit dont les composants sont
fragilise l'économie de certains pays ct accroît multiples et proviennent de différents endroits »,
le risque en matière d'exportation. Dans ce rappelle Ame Mielken, Expert Trade et Douane
contexte, l'économiste a évoqué, tableaux à UE d'Amber Road en évoquant les ALE (accords
l'appui, les pays qui restent intéressants en de libre-échange) qui permettent avec la notion
termes de business et ceux qu'il convient d'évi- « d'origine préférentielle » d'obtenir en fonction
ter. Simon Daboussy, Avocat spécialisé dans le des pays concernés, des droits de douane non
contrôle des exportations chez Baker Et Mc moins préférentiels. Encore faut-il être en
Kenzie, s'est pour sa part attaché à commenter mesure de prouver cc que l'on avance ct maîla complexité de la gestion des échanges inler- triser tous les éléments qui déterminent (par
nationaux, évoquant à titre d'exemple les failles exemple) si un produit est totalement originaire
pouvant exister dans un ERP pour des produits de l'Union Européenne ou s'il vient d'un pays
très particuliers. Dcs dysfonctionnements qui hors de l'UE. Mais pour Marc Tertrais, Directeur
peuvent avoir de graves répercussions sur l'en- dcs affaires douanières chez Areva « la culture
treprise, même si la douane française cst relati- française n'était pas tournée à l'origine vers le
vement souple par rapport à d'autres : « Nous commerce international. Ce qui explique (mis à
n'avons pas la culture de la sanction comme aux par! les cadres des douanes) un déficit de forUSA. La douane française a une volonté de mation dans ce domaine ». Le directeur des
contrôle, ce qui est légitime, mais elle ne veut affaires douanières considère que cette fonction
pas non plus être un frein aux exportations », est sous-estimée dans la plupart des cas : « II est
estime-t-il. Après ces propos préliminaires, nécessaire de mettre en œuvre une politique
Claire Mosnier, Juriste pour Michelin et Philippe douanière dans les entreprises et dc lui donner
Chaix, Responsable des données référentielles une substance juridique comme gage d'efficaclients également chez Michelin, sont interve- cité. C'est une fonction importante dont il faut
nus successivement pour aborder la gestion des accepter le coût ». D'ailleurs, ne faut-il pas pluconnaissances dans le domaine de l'import- tôt considérer Ic gain que peut générer une parexport : origine des produits, mesures d'em- faite maîtrise des opérations douanières ? C'est
bargo (total ou partiel), données financières, ce que pense Nick Boland, Directeur Trade
personnes black listées, etc. Une somme consi- Consulting Europe d'Amber Road, estimant
dérable d'informations à traiter, qui réclame de « que la compliance doit être traitée comme un
l'expertise mais aussi du temps et de l'énergie. centre de profit et non plus subie comme un
Pour surmonter cette difficulté, Michelin a mis poste de dépenses ». De fait, si un seul enseien œuvre le projet « Clean Files » afin de net- gnement devait être tiré de cet après-midi de
toyer l'ensemble des données ct de faire Ic point conférences, il serait de souligner l'intérêt de
tous les sujets touchant à l'import-export : maîtriser les règles du commerce international :
« Nous avons choisi un provider, en l'occurrence changeantes, compliquées, multiples, elles peuAmber Road, explique Philippe Chaix. C'est une vent être un véritable casse-tête pour les ressociété qui permet de faire de la veille sur un ponsables de la Supply Chain et des fonctions
maximum de réglementations. La solution nous import-export. Mais elles peuvent également
permet dc passer chaque client international à représenter un atout considérable si l'on accepte
la moulinette : il est clean ou ne l'est pas. En de s'en donner les moyens. * JPG
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