« Qu`est-ce qui se fait ici, se lit aussi à Paris,à Tokio, à New York
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« Qu`est-ce qui se fait ici, se lit aussi à Paris,à Tokio, à New York
« Qu’est-ce qui se fait ici, se lit aussi à Paris,à Tokio, à New York… ? » D.G. Le Soir 24/12/81 … La réponse, c’est Soldes-Fins de Séries ! Quand le magazine a commencé à circuler, on ne savait pas trop par quel bout le prendre ! Le format la couverture résolument « festive », le graphisme radicalement nouveau et surtout la littérature incluse en faisaient la revue new-look cherchant manifestement à atteindre un public qui ne l’était pas, lui. Que montre l’exposition du Palais des Beaux Arts ? La genèse du journal, des mois et des mois de travail couronnés par des idées, des découvertes, des audaces en matière journalistique dont on a du mal à croire qu’elles ont pu naître en Belgique et conquérir une audience internationale. Une manière, aussi, de se brancher sur l’esprit du temps en prenant les choses à l’envers. Las du psychologisme facile des médias ordinaires, l’équipe de Soldes monte en épingle l’anecdote, fait parler les gens, les événements, les choses, plutôt que les rédacteurs… Sa hantise : l’ennui. Son but souvent atteint : faire autant de pages fortes qu’il y a de feuilles dans le journal. Ni deuxième degré, ni clins d’yeux réservés aux jongleurs de l’esprit Soldes parle tout simplement un autre langage forgé au plus profond de ce que les sociologues appellent l’inconscient collectif. Soldes, c’est vrai, évite de faire la leçon, mais propose d’autres formes de réflexion. Les preuves à l’appuis étant ce « package » iconographique réuni aujourd’hui aux Beaux Arts : des photos, des maquettes, des dessins, des couvertures du magazine, le tout formant un ensemble bigarré qui accroche assurément le regard et propose d’aborder autrement l’information, la mode, la vie quotidienne et culturelle… Soldes-Finsde séries mérite une visite et une lecture, ne serait-ce que pour savor ce qui se faitici et qui plaît aussi à New-York,à Tokyo et à Paris. D.G. Le Soir 24/12/81 Anne frère, la modiste du groupe, propose le 27 à 17h précises, un défilé « Art Mode » accompagné par le groupe By Chance. L’exposition a lieu au palais des Beaux-Arts, jusqu’au 27 décembre. « SOLDES » au palais des Beaux-Arts de Bruxelles Fernand Erreur ! Contact non défini. « La Cité » (18/12/81) En septembre 78 un magazine grand format débode des kiosques, son nom est surprenant : « Soldes-Fins de Séries ». Pour une fois, titre et contenu ont un rapport évident. Les soldes sont une époque charnière où l’on écule à bas prix ce qui semble dépassé, périmé et dans le même temps on installe la mode des mois à venir. Le magazine Soldes travaille dans cet esprit dans les domaines de l’art et des phénomènes de société. On y trouve par exemple des hommages à l’école belge de la bande dessinée (Hergé, Franquin, Jacobs, Jijé) et des dessins appartenant à l’avant-garde. De même, le thème central de chaque numéro (les années 80, le para-normal, le colonialisme, etc.) est traité en tenant compte des deux points de vue. Trimestriel à la fois rétro et d’avant garde mais toujours branché. Soldes a vu ses expériences graphiques déboucher dans la vie quotidienne : du vêtement à la pochette de disque en passant par l’affiche publicitaire. Il a largement passé les frontières également puisqu’il est vendu, apprécié à l’étrange et reçoit des offres bénévoles de collaboration, des Etats-Unis particulièrement. Quatre Namurois sont à l’origine de cette revue : Anne Frère (styliste), Jean-Louis Sbille (animateur de radio), Marc Borgers (graphiste) et Michel Renard (journaliste). L’imagination existe donc, en Belgique, elle est même contagieuse puisque Soldes a révélé de créateurs comme Ever Meulen, Jean-François Octave, Filip Denis, Philippe Le Corbisier, etc. Ce sont leurs travaux préparatoires ou définitifs parus dans la revue ou non qui sont exposés au Palais des Beaux Arts de Bruxelles jusqu’au 27 décembre. Des animations sont prévues dans le cadre de cette exposition et notamment une conférence-débat sur le thème « nouveaux média et communication publicitaire » a eu lieu en présence de Jacques Gunzberger et de Georges Lafleur, la projection du film « out of the blue » réalisé par Denis Hooper (le 19 décembre) et un défilé Art Mode des créations d’Anne Frère (le 27 décembre). Des moniteurs proposent de l’art vidéo en permanence. F.D.