Notre Gestion Actions

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Notre Gestion Actions
Notre Gestion Actions
« Value ou croissance, quelque soit le style,
il faut privilégier les actions,
de préférence… européennes ! »
Interview de Jean-Charles Mériaux, Directeur de la Gestion
Jean-Charles Mériaux, vous êtes identifié comme un
gérant actions « Value ». Quelles sont vos convictions
aujourd’hui ?
Si les taux ont récemment beaucoup monté, nous pensons
qu’il s’agit là d’un simple retour à la normale et que la rotation structurelle des obligations vers les actions ne fait que
commencer. Après trente années favorables aux obligations,
un cycle plus favorable aux actions a débuté. Pour valoriser
leur patrimoine, les investisseurs, sont prêts aujourd’hui, à
prendre un peu plus de risque et privilégient des placements
plus rémunérateurs dans un environnement plus serein.
Par ailleurs, la zone euro après avoir été délaissée par les investisseurs, est à nouveau prisée par les allocataires d’actifs.
Aujourd’hui, ma conviction est que l’on assiste à une triple
rotation : les obligations longues vers les actions, des
émergents vers la zone euro et du style croissance vers le
style value.
Pourquoi la gestion value revient-elle à la mode depuis
quelques mois ?
La gestion value connaît des cycles comme la gestion croissance.
Lorsque la croissance se dérobe et que les marchés vivent un épisode de stress, les investisseurs n’ont plus la capacité, la patience
ou…le courage de faire des « choix de valorisation ». Ils préfèrent
aller sur le thème de la croissance visible. Quand les résultats
sont en baisse et que les PIB flanchent, les sociétés affichant une
croissance de leurs bénéfices sont naturellement privilégiées.
Leurs multiples de valorisation grimpent en flèche. C’est ce qu’on
a connu depuis 2008. Quand l’environnement macro-économique se stabilise, les investisseurs peuvent de nouveau se
pencher sur des cas d’investissement où le momentum de
résultats n’est plus l’élément principal. C’est ce que nous vivons
depuis quelques mois avec la rotation observée sur des secteurs
autrefois ignorés (télécoms, distribution, utilities, pétrole).
Un gérant value est-il parfois prisonnier de son style ?
Un gérant value n’est pas prisonnier de son style. Au contraire
c’est sa discipline et sa méthode qui sont les gages de sa survie
au travers les différents cycles boursiers. A défaut de le définir
comme prisonnier, je dirais qu’il peut parfois être seul, solitaire
quand il a le marché contre lui (sur les valeurs télécoms par
exemple). Dès lors que les sociétés analysées possèdent une
vraie valeur d’actifs, le gérant value doit rester ferme sur ses
convictions. Il faut attendre le catalyseur qui viendra combler l’écart de revalorisation, cela peut prendre du temps
mais généralement ces temps sont rémunérés par un dividende souvent plus élevé que la moyenne du marché ce
qui permet de patienter. Mais récemment, dans le secteur
des télécoms, ce sont les opérations de fusions et acquisitions
qui ont conduit certains investisseurs à se réintéresser au secteur (ex : Orange a repris presque 40% depuis début juillet…).
Que préconisez vous pour l’avenir?
Aujourd’hui, nous pensons que la sérénité retrouvée dans la
zone euro doit conduire à repondérer les actions dans les
portefeuilles et particulièrement le style value qui, est
aujourd’hui très peu présent dans les allocations des investisseurs au sein des portefeuilles européens.
Pour un investisseur encore inquiet quant à la reprise économique en Europe, nous continuons à préconiser les valeurs de
croissance, sans doute avec plus de discernement, en privilégiant les sociétés offrant, à un prix raisonnable, un potentiel
convaincant.
Texte rédigé le 31 octobre 2013
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