le courrier de l`association de sciences
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le courrier de l’association de sciences-po grenoble NUMÉRO 33 1ère édition, avril 2005 Éditorial Soutien à Florence Aubenas, fille de Benoît Aubenas (promo 1956) U ne crise salutaire. Lors des deux derniers Conseils d’Administration de l’IEP, les propositions de réforme des conditions d’accès en première et deuxième années d’une part, et d’augmentation sensible des droits d’inscription en quatrième et cinquième années d’autre part, ont été rejetées par les représentants étudiants et enseignants, provoquant de fortes discussions au sein de l’IEP. L’Association des Diplômés, qui n’a pas à s’immiscer dans les affaires intérieures de l’IEP, a cependant le devoir, comme elle le fait depuis des années en raison de sa forte connaissance de l’insertion des diplômés, de faire part de ses préoccupations. Ainsi, durant de nombreuses années, elle a incité et obtenu de l’IEP qu’il inscrive le stage et le séjour à l’étranger de longue durée dans le cursus du diplôme car ils sont déterminants dans la découverte du monde professionnel et la consolidation de l’apprentissage d’une langue. Ils colorent un CV et constituent des atouts essentiels pour un recruteur du secteur privé ou associatif. Sommaire Un vigneron, Gérard Doussau 2 3 Tempérament manager, Chantal Beckensteiner Carnet Qui sont les diplômés Eco-Fi ? 4 6 Irréductibles 7 Québécois, ouvrage de Valérie Lion Abonnements presse à prix Sciences-Po 8 Avec la mise en œuvre du diplôme en cinq ans l’IEP crée des Masters option professionnelle ou option recherche avec une absence de moyens humains et financiers. Cette prolongation de la durée des études n’a de sens que si elle permet aux étudiants d’en tirer une plus-value importante par une entrée immédiate dans la vie active, sans avoir à faire une spécialisation complémentaire. Force est de constater qu’à l’IEP de Grenoble, mais aussi dans les autres IEP, les Masters créés ne correspondent pas, pour une grande majorité d’entre eux, aux exigences de la professionnalisation. Certes, nous ferons de bonnes têtes qui sauront s’adapter, mais elles n’auront pas acquis, dans le cadre des troisième et quatrième années, les éléments fondamentaux leur permettant de s’imposer lors d’un recrutement au moment où la concurrence est de plus en plus rude sur le marché du travail. Nos IEP ont une forte responsabilité à l’égard de leurs étudiants. Certes, ils doivent assurer une excellente formation, mais ils doivent également se préoccuper obligatoirement de leur intégration professionnelle, sauf à détourner progressivement les étudiants de l’IEP. Nos étudiants continueront-ils à faire confiance à l’IEP après une formation de cinq ans, s’ils doivent ensuite faire une spécialisation professionnalisante de deux années supplémentaires, soit sept ans d’études ? Stéphane Pusatéri Président de l’Association SP 78 Il est encore temps de réagir, de proposer une multitude de Masters en coopération avec le plus grand nombre d'écoles ou d'universités, des parcours individualisés, comme la piste en avait été lancée. Comment peut-on imaginer que nous allons être en mesure de proposer une offre de Masters qui couvre la palette des cent à cent-vingt formations complémentaires dans lesquelles se dirigent nos diplômés ? Notre responsabilité est grande. Le nouveau Conseil d’Administration en cours de constitution et la direction de l’IEP doivent s’interroger longuement sur cette question, sous peine de rater le tournant imposé par la réforme LMD. L’IEP semble se consacrer uniquement aux diplômés qui iront vers le secteur public. C’est oublier qu’une large majorité de nos étudiants entre dans le secteur privé. C’est pourquoi l’IEP doit s’ouvrir davantage aux acteurs du monde économique, et les accueillir pour mener à bien sa réflexion Vous pouvez participer à cet important débat en faisant part de vos opinions sur le forum que nous venons de mettre en place sur le site de la Fédération (page d'accueil). D’autres forums sont proposés, dont la création d'un groupe de rencontre service public à Paris, d'un groupe à Londres et à Bruxelles. Un vigneron, Gérard Doussau De l’art de la finance à la passion de la vigne et du vin Gérard Doussau (SP 79) partage la même passion que les deux héros un peu paumés et velléitaires du récent film Sideways, celle de la vigne et du vin. Mais contrairement à ces derniers, il est allé jusqu’au bout de son rêve d’enfance. Après une brillante carrière dans la finance en France et aux Etats Unis, Gérard est retourné sur les bancs de l’école d’agriculture pour apprendre la viticulture et l’œnologie. Puis ce fut le retour sur la terre de ses ancêtres, la Bourgogne, pour ce diplômé de Sciences po Grenoble, également titulaire d’une maîtrise de droit et d’un DEA de stratégie industrielle. Et la découverte d’un monde où l’on ne se fait pas de cadeaux quand il s’agit d’acquérir ces si précieuses vignes de renommée mondiale. Un milieu où la détermination, la compétence et la pas sion dont a fait preuve Gérard finissent néanmoins par triompher. Alors la solidarité en tre les bons vignerons, ceux qui privilégient la qualité, permet de surmonter tous les obstacles. A près une carrière d’une vingtaine d’années dans la finance, tu as effectué une reconversion radicale comme vigneron. Pourquoi? Ce sont les marchés financiers ! En effet après la crise boursière de 2000, le manque de perspective permettait de prendre du champ pendant un an ou deux. J’ai profité de cette opportunité pour suivre une formation en viticulture œnologie, préalable indispensable pour me lancer dans l’aventure. Puis j’ai sauté le pas en devenant vigneron en Bourgogne, région où j’ai passé une partie de mon enfance. La vigne et le vin sont une histoire ancienne dans ma famille : elle était installée dans la région depuis 1750. Cette tradition avait malheureusement pris fin avec mon grand père. J’avais envie de renouer ce lien ancestral avec la vigne et le vin depuis des années, bien avant de faire Sciences po. En suivant cette formation pendant environ un an je me suis confronté aux réalités avant de concrétiser ce rêve d’enfance. Tu as été jusqu’au bout de ton projet. Comment s’est déroulé ton installation ? Cela a été une course d’obstacles sur plusieurs années. Si des vignerons et certaines organisations professionnelles m’ont apporté une aide précieuse, beaucoup d’autres m’ont mis des bâtons dans les roues. Il faut donc, avant tout, obtenir un diplôme délivré par le ministère de l’agriculture. Cela m’a donné l’occasion d’acquérir les bases nécessaires pour maîtriser un métier techniquement complexe mais aussi de bien mûrir mon projet. Dans un contexte de crise viticole, de nombreuses rencontres avec des professionnels m’ont aidé à bâtir une stratégie viable pour mon installation. L’un d’entre eux m’a indiqué les vignes que j’ai finalement acquises. C’est un vignoble de 3ha situé dans le village de Chardonnay. projet est la mise sur pied d’un réseau commercial. Comment envisages-tu le développement de ton exploitation ? Afin de dégager du temps pour me consacrer à la commercialisation, j’ai recruté en 2005 un ouvrier pour s’occuper de l’entretien de la vigne, ce que je faisait seul jusqu’alors, et m’aider à préparer les commandes. Mais on n’achète pas un vignoble comme n’importe quel bien. Pour acquérir des vignes, il faut présenter un projet d’installation de création d’une exploitation viticole dans ses moindres détails : plan d’investissement, stratégie commerciale, compte de résultat prévisionnel sur 5 ans, plan de financement. Ce projet doit être validé par les organismes agricoles spécialisés. La Safer a finalement décidé de m’attribuer ce vignoble. Mais cette décision a fait l’objet de quatre recours contentieux de la part de viticulteurs également candidats ! Un seul a finalement été jusqu’au jugement et vient d’être débouté par la cour d’Appel de Dijon. Et ce n’est pas complètement fini. Je viens d’être notifié d’un pourvoi en cassation concernant cette affaire. Mais à toute chose malheur est bon. Tous ces efforts déployés par mes voisins me rassurent pleinement sur le potentiel de mes vignes pour produire un vin de grande qualité ! J’ai commencée au mois de décembre 2004 à vendre à mes amis et connaissances. Ce créneau bien sympathique est rapidement limité. Il est indispensable de trouver d’autres débouchés. Il y a une demande assez soutenue à l’exportation pour des vins de domaine. Le créneau des vins sur lequel je me situe (10 à 15€ la bouteille) connaît une forte croissance dans de nombreux pays. Du fait de mes expériences antérieures, je pense être bien armé pour aborder ces marchés d’exportation. C’est dans cette voie que je vais concentrer mes efforts. Comme je ne produis que du vin blanc, j’envisage de représenter à l’exportation d’autres vignerons bourguignons qui produisent des vins que j’aime et qui sont complémentaires des miens. Les frais de commercialisation seront ainsi plus rapidement amortis et je pense pouvoir commencer à me rémunérer à la fin de l’année 2005, trois après mon installation. Ces soucis imprévus n’ont pas entamé ma détermination. Je me suis consacré pleinement au démarrage de mon exploitation. La première année (2002-03) a été particulièrement prenante : démarches administratives, culture de la vigne, acquisition du matériel, aménagement du chai. L’année suivante, le travail œnologique d’élevage du vin s’est ajouté à celui de la culture de la vigne. Et maintenant que le vin est produit il faut le vendre. La dernière étape de mon Et si c’était à refaire ? Je le referais. Les émotions que suscitent la pousse de la vigne, les vendanges, la dégustation du vin de l’année, la première 2 bouteille font oublier toutes les difficultés rencontrées. La réalisation d’un projet personnel bien concret comme celui-ci engendre une grande sérénité et un sentiment réel de fierté Propos recueillis par Renaud de Chazournes (PS 78 - Directeur de la Rédaction de l’hebdomadaire Courrier Cadres). Pour plus d’informations : Gérard Doussau Domaine de la Main d’Or Cidex 1286 Fissy - 71260 Lugny Tel 03 85 33 04 34 Fax 03 85 33 29 50 [email protected] le courrier de l’association de sciences-po grenoble Directeur de la publication : Stéphane Pusatéri [email protected] Carnet : Virginie Flandin Tél. : 04 76 82 83 74 [email protected] Conception - Renseignements : Jonathan Masciave Tél. : 04 76 82 60 26 [email protected] Service emploi : Myriam Charrier Tél. : 04 76 82 61 18 [email protected] Impression : Imprimerie Lefebvre Bourgoin-Jallieu Association des Diplômés de Sciences Po Grenoble BP 48 - 38040 Grenoble cedex 9 Tél. 04 76 82 60 26 - Fax 04 76 82 60 70 http://iep-grenoble.fr/aae © Avril 2005 Si vous souhaitez aider l’Association par une insertion publicitaire dans le magazine tiré à 9500 exemplaires et dans l’annuaire tiré à 3000 exemplaires, merci de prendre contact avec l’Association au 04 76 82 60 26 ou par e-mail: [email protected]. Tempérament manager En juillet 2004, Chantal Beckensteiner quitte la direction générale de Carrier (filiale du géant américain UTC) pour rejoindre le groupe familial italien MTS, spécialiste du chauffage sanitaire. Première femme et premier manager non italien à entrer dans le comité de direction, elle poursuit ainsi avec brio une carrière à la fois internationale et industrielle. P assionnée de tennis, rêvant de journalisme, cette Lyonnaise s’imaginait pourtant plus facilement en envoyée spéciale sur les compétitions sportives qu’en meneuse d’hommes sur des chantiers de climatisation et maintenant de chauffage. « Je n’ai jamais eu à souffrir d’être une femme dans un milieu d’hommes », assure-t-elle. A la fois présidente de Chaffoteaux-Maury, racheté en 2001 par Merloni TermoSanitari, et responsable de la zone Europe du nordouest, elle a la haute main sur 40% du chiffre d’affaires du groupe italien, soit 400 millions d’euros. C’est dans l’idée de présenter les concours des écoles de journalisme qu’elle entre en 1979 à l’IEP Grenoble, où elle choisit la filière « éco-fi ». Troquant le tennis pour le ski à son arrivée sur le campus de Saint-Martin d’Hères, elle passe à l’IEP « les trois meilleures années cumulées de (ma) vie ». Elle y rencontre ceux qui deviendront ses amis les plus proches… et qui travaillent tous aujourd’hui dans la communication ou les médias. Les hasards de la vie conduisent Chantal Beckensteiner sur une autre voie : ayant échoué au concours d’entrée au CFJ, elle accepte une offre d’emploi au Cetelem et se retrouve chargée de vendre du crédit aux particuliers. Elle se prend au jeu, à tel point qu’elle renonce à présenter le concours de l’ESJ comme elle se l’était promis. Il faut dire qu’elle rencontre lors de cette première expérience professionnelle un directeur d’agence remarquable. Sa vocation est née : manager. Pas étonnant finalement pour cette ancienne championne de tennis, capitaine d’équipe pendant plusieurs années. Elle prend très vite une direction d’agence, à Toulon, puis à Montpellier, avant de créer un pôle spécialisé dans le recouvrement. nelle et cela joue un grand rôle plus tard dans la façon d’appréhender les problèmes ». Adepte du management positif – dire ce qui va bien autant que mettre le doigt sur ce qui ne va pas – elle a complété sa formation par un MBA à l’Université Darden en Caroline du nord, une opportunité offerte par UTC. Deux sujets l’ont passionnée : la stratégie et… le management, bien sûr ! « J’ai vu la différence entre le manager et le leader ; j’ai compris que je serais toujours un manager. Le tout est d’être un bon manager, savoir motiver ses troupes, montrer où on va et comment on y va ». Aujourd’hui, elle pousse les gens de ses équipes à suivre un MBA ou une formation complémentaire. « On a tous besoin d’apprendre, constate-telle, surtout ceux qui ont fait des études courtes. Et de telles formations ont plus de valeur après quelques années d’expérience ». Quand elle rejoint Carrier, leader mondial de la climatisation, comme credit manager, c’est pour bâtir une équipe autour d’une idée ambitieuse : développer un credit management tellement efficace qu’il deviendra un argument de plus pour les commerciaux. Son succès la conduit à assumer en plus le contrôle de gestion, la logistique et l’administration des ventes. Mais Chantal Beckensteiner aime mettre les mains dans le cambouis : « j’ai besoin d’agir, je ne suis pas quelqu’un de staff, j’aime avoir quelque chose de compliqué à résoudre » dit-elle. Aussi saisit-elle sa chance quand on lui propose la direction du département service après-vente et pièces détachées. La voilà à la tête de 80 techniciens. Un poste confié pour la première fois à une femme, de surcroît absolument pas technicienne. Comme elle n’est pas du genre à se promener en jupe et escarpins, elle joue son naturel à fond : « Je suis restée moi-même et je n’hésitais pas à dire que je ne comprenais rien à la technique ». Là encore, elle se fixe un objectif ambitieux : zéro accident du travail. Elle multiplie les formations et s’implique elle-même pour démontrer l’importance de l’enjeu à ses équipes. Dixhuit mois plus tard, un autre challenge l’attend : organiser la supply chain de l’usine de Lyon. A 46 ans, arrivée chez MTS, Chantal Beckensteiner n’a pas hésité à prendre des cours d’italien, pour suivre en vo les comités de direction qui se tiennent chaque mois à Fabriano, siège de l’entreprise, au cœur de la péninsule. Passer de la filiale d’un géant américain à un groupe familial italien est un nouveau défi. Le choc des cultures ne l’a pas épargnée mais elle apprécie de pouvoir s’inscrire dans le moyen terme : « Chez Carrier, nous sommes passés du reporting annuel au trimestriel puis au mensuel. MTS n’est pas coté en bourse et reste très attaché à son territoire d’origine ». Ce qui n’empêche pas les ambitions. Objectif assigné par le jeune directeur général, Paolo Merloni, à son comité de direction : s’imposer parmi les trois leaders mondiaux des chaudières murales. Un défi à la mesure de l’énergie de Chantal Beckensteiner. Pour MTS, elle a quitté la région lyonnaise et s’est installé avec son mari et sa fille de 11 ans à Paris, où elle a retrouvé A chaque changement, c’est l’affinité avec un manager qui crée le déclic et l’envie de relever un nouveau défi sur le terrain. « La motivation, l’autorité, faire partager des objectifs, je l’ai appris sur le tas, en regardant travailler des managers plus expérimentés, raconte-telle. L’IEP m’a apporté des capacités de présentation, de synthèse et m’a permis d’être à l’aise en public. Je reste très attachée à cet enseignement : ce n’est ni une école de commerce, ni une fac de droit, c’est beaucoup plus riche. On apprend à écouter, à s’exprimer, on développe sa culture person- 3 ses amis de la promo 82 de l’IEP. Elle part désormais une semaine par mois en Italie, mais depuis la naissance de sa fille, elle ne travaille jamais le week-end et préserve au moins une soirée par semaine en famille. « Je n’ai pas le sentiment d’avoir sacrifié ma vie personnelle, dit-elle. Je préfère jouer sur la qualité plutôt que sur la quantité ». En manque de sport, elle a repris le tennis. Et son plus grand plaisir le samedi matin, c’est de profiter d’un bon petit déjeuner en lisant ses journaux préférés : l’Express, le Point et… l’Equipe Magazine ! Passion, quand tu nous tiens… Valérie Lion (PO 1989) Son parcours 1982-1988 : Cetelem 1989-1998 : credit manager puis directeur financier de Carrier France, puis directeur de la logistique de Carrier ETO Commercial Systems 1998-2004 : directeur général de Carrier pour la France, la Belgique et les distributeurs indépendants en Afrique et en Europe centrale depuis juillet 2004 : directeur de l’Europe du nord-ouest chez MTS et présidente de Chaffoteaux-Maury, filiale française de MTS Carnet par Virginie Flandin Naissances et mariages PROMO 1987 Olivier LIARD (SP) nous annonce son mariage avec Annie Laufer. La cérémonie s’est déroulée au Canada le 26 juin 2004. [email protected] PROMO 1989 Muriel CONFAIS ép. DUNET (PO) et Laurent DUNET (PO 1991 – DEA Et. / Sc. Pol. 1992) sont heureux de nous annoncer la naissance d’Alice le 11 décembre 2004. [email protected] PROMO 1991 Stéphanie GIRERD (PO) nous fait part de la naissance de sa fille Juliette le 30 août 2004. [email protected] PROMO 1993 Francis FEUVRIER (SP) et Murielle NICOD (SP) nous ont appris qu’ils sont les parents de Jasmine, née en 2002 et d’Auguste, né en 2004. [email protected] PROMO 1995 Valérie Ouliana BALDANOFF ép. BRITO (PO) a la joie de nous annoncer la naissance d’Alysse-Alana le 30 septembre 2004. [email protected] Dominique BRECHIGNAC ép. MONNET (SP) nous informe de la naissance de son second fils, Jean, né le 9 décembre 2004. [email protected] Pascale COSIALLS-BOSSELER (SP) est la maman d’un petit Paul, depuis le 6 novembre 2004. [email protected] PROMO 1996 Caroline SORGUES (DESS Eco. Ent.) est heureuse de nous annoncer la naissance de son fils Ismaël le 26 novembre 2004. [email protected] PROMO 1997 Marc BADEL (SP) a le plaisir de nous faire part de la naissance de sa fille Vanessa le 3 février 2005. [email protected] Stéphanie MALLET ép. FANGHANEL (PO) est heureuse d'annoncer la naissance de Jules né le 2 octobre 2004 à Mexico. [email protected] Vanessa REUSS ép. REMIATTE (EPS) ainsi que son mari Sébastien ont la joie de nous annoncer la naissance de Soélie le 27 novembre 2004. [email protected] PROMO 1998 Marlène BOUCHET (PES) nous annonce qu’Eva, née le 5 mai 2004, est venue agrandir la famille, ce qui ravit Célia et Tristan, sa grande soeur et son grand frère (ainsi que ses parents, bien entendu!). [email protected] Natacha CARRELET ép. RIVAT (PO) est très heureuse de nous informer de la naissance de son fils Lucien le 2 septembre 2004, à Aix-en-Provence. [email protected] Aurélie NGUYEN ép. DEBART (SP) est heureuse de nous annoncer la naissance de Callixte le 5 novembre 2004. [email protected] Une once de Philippe SERANDOUR (SP), un zest de Violaine PUZIN SERANDOUR, une part de mystère, 9 mois d'affinage à 37,2°C dans un environnement doux et sécurisé, une recette unique pour un être unique! Bienvenu à Samuel, né le 24 juin 2004, lequel fait le bonheur de ses parents au quotidien. [email protected] Chrystelle SEYSE ép. KNOBLOCH (SP) a la joie de nous annoncer la naissance de son deuxième enfant, Timothée, le 14 octobre 2004. PROMO 1976 Patrice CŒUR-BIZOT (PS) nous informe qu’il a été nommé par le secrétaire général des Nations Unies « un resident coordinator, un humanitarian coordinator, UNDP representatives » aux Maldives. [email protected] Christophe LAPACZ (EF – DESS Eco. Ent. 93) a été nommé directeur des ventes chez Sony France à Clichy. [email protected] Jean-Paul ROBERT (DESS PROGIS) est responsable études marketing chez Adecco à Villeurbanne. [email protected] PROMO 1978 Ahmed BENCHEIKH (PS) est conseiller auprès du ministre du développement social à Rabat. [email protected] PROMO 1993 Nathalie COSTENOBLE ép. HAMELIN (SP) est chef du bureau de la nationalité à la sous-préfecture d’Antony. PROMO 1981 Michel BERNARD (SP) a été nommé directeur adjoint au C.R.E.P.S. de Reims. [email protected] Jean-Marc JAY (EF) a été nommé directeur délégué au Crédit Mutuel à Clermont Ferrand. [email protected] PROMO 1999 Aymen BEN MILED (SP) est heureux de nous informer de son mariage avec Sandra CALDARONE le 2 octobre 2004 à Grenoble. Beaucoup d'anciens de l'IEPG étaient présents. [email protected] Stéphane BOURGEOIS (PO) a la joie de nous annoncer la naissance de son 2ème enfant, Guénaëlle, née le 14 septembre 2004. [email protected] Virginie GAUTREAU (SP) est heureuse de nous annoncer qu’elle va se marier avec Emmanuel ARNAUD le 6 août 2005 à Gilly sur Isère (73). [email protected] PROMO 1983 Gilles DUBOST (SP) est attaché fiscal à la Mission Economique à Bruxelles. [email protected] PROMO 1994 Frédérique GOULVEN (EPS) devient directeur général adjoint chargée des services à la population à la mairie de Courcouronnes. [email protected] Ghislaine GRANE (SP) est, désormais, secrétaire administrative à la préfecture des Pyrénées Orientales à Perpignan. PROMO 1995 Anne BERNIE (SP) a été nommée sous-directrice de la C.P.A.M. du Tarn et Garonne à Montauban. [email protected] PROMO 1986 Eric ETCHARRY (EF) est associé fondateur de Fin’Active à Paris. [email protected] PROMO 1989 Pierre BARRUEL (SP) a été nommé directeur adjoint à la D.D.A.S.S. de l’Isère à Grenoble. [email protected] Isabel FERRANDO (PO) est désormais vigneronne au domaine de Saint Préfert à Chateauneuf du Pape. [email protected] Valérie LION (PO) est chef de la rubrique « Réussir » au journal L’Express. [email protected] PROMO 2001 Yann RAISON DU CLEUZIOU (PO) nous annonce son mariage avec Bérengère BOCQUILLON (PO) qui a eu lieu le 2 octobre 2004. [email protected] PROMO 1990 Estelle DAVET ép. FABRIS (SP) est commissaire principal à la Direction Interrégionale de Police Judiciaire de Lille. Jean-Simon LAVAL (SP) travaille, désormais, à la direction des Affaires Maritimes de Port Nouvelle en tant qu’administrateur principal des affaires maritimes. [email protected] Stéphane MARCEL (PO) change de poste. Il est, désormais, directeur marketing et communication chez TNS Sofres à Montrouge. [email protected] PROMO 2002 Daniel Antoine TENACE (SP) est heureux de nous annoncer son mariage avec Melle Ying Zhang le 25 novembre 2004. [email protected] Carnet professionnel PROMO 1966 Blaise SIMONI (SP) a été nommé président du tribunal administratif de Melun. PROMO 1991 Sylvie OLMICCIA (SP) est chargée de mission contrôle de gestion à la préfecture de Haute Corse à Bastia. [email protected] Armand ROSENBERG (EF) est directeur de l’association Estime à St Fons. [email protected] PROMO 1973 Jacques FLUTTAZ (SP) est inspecteur principal – correspondant douanier auprès du préfet maritime, à la direction interrégionale des douanes de Méditerranée à Toulon. jacques. [email protected] PROMO 1974 Pierre LARRE (SP) est inspecteur, délégué départemental à la vie associative à la direction départementale de la jeunesse et des sports de la Savoie à Chambéry. [email protected] PROMO 1992 Mireille GIRAUD ép. GERMAIN (EPS) est cadre administratif à l’agence de développement universitaire Drôme–Ardèche à Valence. [email protected] 4 PROMO 1996 Nathalie BRUN (PO) travaille, désormais, à La Poste d’Orléans en tant qu’expert communication. [email protected] Marie- Anne GUERIN (PO – DEA Et. / Sc. Pol. 2000) est ATER au CERAT à l’IEP de Grenoble. [email protected] Frédéric MARTIN (DESS ECO. Ent.) est responsable étude de prix pour la société Buesa Frères à Villeneuve les Béziers. Renaud MOLINARI (EF) est responsable groupe produits pour Réminiscence à Cannes. [email protected] PROMO 1997 Olivier BABARY (SP) est responsable ressources humaines pour la société APM à Meung sur Loire. [email protected] Céline GRENESCHE (EPS) devient chargée de communication à la Fédération Française d’Equitation à Lamotte-Beuvron. PROMO 1998 Marlène BOUCHET (PES) travaille, depuis le 29 novembre 2004, pour le groupement des industriels du Plateau Matheysin (basé à La Mure) comme chargée de mission. [email protected] Sandrine FRANCHINI (SP) devient chargée de développement à la Caisse des Dépôts et Consignations de Paris. [email protected] Anne GARNIER DE FALLETANS (SP) est chargée de mission auprès de la vice-présidente en charge des formations professionnelles au conseil régional de Rhône-Alpes. [email protected] Carnet par Virginie Flandin PROMO 1998 (suite…) Alexandra GORIN (PO – DEA Et. / Sc. Pol. 99) devient responsable des ventes Europe Continentale pour la société Gilchrist and Soames, à Peterborough, en Grande Bretagne. [email protected] Bertrand JOLIBERT (SP) devient « panel manager » pour Ronin Corporation à Londres. [email protected] Lucile MONTBARBON (EF) est sales ad merchandising manager dans le packaging mode, lingerie, cosmétiques pour Newsprint à Hong-Kong. [email protected] Nelly SABERTHES (SP) devient « associate community services officer » pour le Haut Commissariat aux Réfugiés à Abidjan. [email protected] PROMO 1999 Guillaume CHARTRES (EF) devient conseiller technique en élections pour l’UNOPS à Port au Prince à Haïti. [email protected] Pascale MARTINOT (SP) est responsable développement pour ARTIS (promotion immobilière) à Metz-Tessy. [email protected] Zahra SAYOURI (PO) a été nommée responsable de la maison de l’habitat à la mairie de Roubaix. PROMO 2000 Claire BATT ép. CALVEZ (PES) a été nommée directrice de la communication pour l’E.P.D.S.A.E. à Lille. [email protected] Caroline BOUVARD (PO) travaille comme program manager pour Youth Adventure Corps – IndianBrook Adventures à Leverett aux U.S.A. Estelle CARRELET DE LOISY (PO) est l’assistante du président de « Stability Pact For South Eastern Europe » à Bruxelles. [email protected] Myriam CHALOIN (SP) a été nommée directrice de la communauté de communes La Chaîne des Tisserands. [email protected] Alexia CONVERSET (SP) est avocate au cabinet Lamy – Lexel à Lyon. [email protected] Isabelle LECA (SP) est élève avocate au centre régional de formation à la profession d’avocat à Versailles. [email protected] Sacha QUILLOT (SP) est gérant de la société SMH Distrib à St Martin d’Hères. [email protected] Magali THIERY (DESS Met. Cult.) devient administratrice au théâtre de Cavaillon. Arnaud VAGANAY (PO – DEA Et. Pol. 2001) exerce comme consultant pour Gellis Communications à Bruxelles. [email protected] Patrick VENET (DESS Eco. Ent.) est expert audit interne au Crédit Agricole Centre Loire à Bourges. [email protected] PROMO 2001 Florent BLANC (SP) est chargé de cours à l’université Northwestern à Evanston aux Etats-Unis. [email protected] que au CERAT à l’IEP de Grenoble. [email protected] Yvan DROMER (DESS Met. Cult.) est responsable de la bibliothèque théâtrale Guy Parigot et est chargé de la communication à l’ADEC, maison du théâtre amateur, à Rennes. [email protected] Nicolas GOSSE (PES) est désormais rédacteur en chef adjoint au sein du groupe SOGI Communication pour les magazines Production Maintenance et Contrôles Essais Mesures. [email protected] Carine LORAND (EF) nous informe que depuis le mois d’août 2004, elle occupe le poste de responsable administrative et financière de la société Artcorder à Grenoble. [email protected] Fanny REMY (PO) est chef de publicité chez Euro RSCG Compagnie à Lille, depuis septembre 2004. [email protected] Mohamed BOUDJELLABA (CESS Eco. Soc.) travaille comme agent de développement territorial à la mairie de Villeurbanne. [email protected] Guillaume GRAFF (PES) devient coordinateur de développement à Cirque pour tous à Vergeze (30). [email protected] Nadia MAGARINO (DESS Eco. Ent.) est consultante marketing à France Telecom Recherche & Développement à Meylan. Olivia METZ (SP) devient chargée de mission à la direction aménagement et transports au conseil régional d’Ile de France à Paris. [email protected] Mathilde RENOUX (PES) est coordonnatrice de territoire au service politiques territoriales et habitat au conseil général de Seine Maritime. [email protected] PROMO 2002 Claire LEGAT (PES) devient chargée de communication et relations presse pour Axaim à La Défense. [email protected] Sylvie MARCHAL (SP) est journaliste pour le journal Anim’magazine de l’UFCV à Paris. [email protected] Jocelyn PAROT (SP), major du DEA analyse comparative des aires politiques à Sciences Po Paris, a été sélectionné comme allocataire de recherche auprès du CERI-Sciences Po. Sa thèse en co-tutelle (Ecole doctorale de Sciences Po Paris - Université de Helsinki) porte sur la mémoire collective dans la Finlande de l'après-guerre froide. [email protected] Khalil PATEL (SP) rejoint la mairie de Roubaix en tant que chargé de mission fonds social européen. [email protected] Corinne RAUX (PES) travaille en tant qu’assistant manager pour HSBC Bank à Londres. [email protected] Bertrand ROBION (DESS PROGIS) est chargé d’études sénior chez Louis Harris à Paris. [email protected] Emilie TRUCHET (SP) a été nommée chef de la section du contentieux à la préfecture de Seine et Marne à Melun. PROMO 2004 Marie-Laure CHARREL (PES) est étudiante à l’institut pratique de journalisme à Paris. [email protected] Hélène COLINEAU (POL) prépare un master « public communication and public relations» à l’université de Westminster à Londres. [email protected] Delphine COUTIN (PES) est étudiante à l’école supérieure de journalisme de Lille. [email protected] Laurence MODREGO (POL) prépare un DES politique européenne à l’université libre de Bruxelles. [email protected] Divers Pierre TRANCHAT (SP 71), avocat au barreau de Grenoble, chargé d’enseignement à la Faculté de Droit, préside le Rotary Club de Grenoble Drac Romanche pour les années 2005-2006. Dans ce cadre, il souhaite développer un partenariat entre son club et les associations des élèves et anciens élèves de Sciences Po Grenoble. Les personnes intéressées par l’activité de ce club service, de plus de 1.200.000 membres (hommes et femmes) répartis dans 170 pays, unis dans un esprit humaniste pour des actions éducatives et humanitaires sont invitées à le contacter. [email protected] PROMO 2003 Caroline BAYLON (SP) vient de terminer avec succès son master in European Politics / Defense policy à l’université de Bath en Grande Bretagne. Depuis le 6 décembre 2004, elle travaille au ministère de la défense britannique en tant qu’analyste auprès du service d’analyses économiques et statistiques. Gaia BIDAT (PES) est assistante de production de Huit et plus productions à Paris. [email protected] Suzanne CUEL (SP) est assistante artistique à la Casa Velazquez à Madrid. Elle prépare également une maîtrise de droit. [email protected] Camille DELALANDE (PO) est attachée de presse à Seuil Jeunesse à Paris. [email protected] Delphine DESCHAUX-BEAUME (SP – DEA Et. Pol./Sc. Pol. 2004) prépare un doctorat en science politi- L'association L'Isère à Paris a élu Président Philippe Thiévenaz (84 SP) et Vice-Président José Bourboulon (53). Le siège est à la Maison de l'Isère à Paris 4 place André Malraux et son but est de faire se connaître et se rapprocher les Isérois de l'Isère et ceux du monde entier, à commencer par ceux de Paris. Philippe lance des réunions Multimedia à la Maison de l'Isère, la première aura lieu le 29 mars à 18 h 30, on peut y adhérer sur place. Martin Leclerc (97 PO), Fanny de Prémorel (98 PO), Guillaume Roche 5 (97 SP) et Sylvain Taboury (97 PO) sont membres (avec un cinquième larron) du groupe HitchcockGoHome! (www.hitchcockgohome.com). Ils sortent leur premier album sur le label indépendant Drunk Dog Records. Les Grenoblois exilés à Paris d'HitchcockGoHome! livrent un majestueux premier album, folk-post-rock parsemé des subtiles harmonies de trois guitaristes et autant de chants alternés. HitchcockGoHome! s'offre aussi avec son univers visuel poétique illustré par Mael (dessinateur de bandes dessinées et membre central d’HitchcockGoHome!). En attendant une distribution nationale, le premier album d'HitchcockGoHome!, abrité dans un coffret semi-artisanal numéroté, est disponible sur le site de Drunk Dog (www. drunkdog.com) et dans quelques premiers magasins. Parutions Jack CHABOUD (1966 SCPO) vient de publier ou republier : "Sous les sables d'Afghanistan" Le Jasmin (roman jeunesse), "L'ombre de Guignol" Editions des Traboules (roman policier), "La franc-maçonnerie : histoire, mythes et réalités" Librio, "Les francs-maçons" Milan (nouvelle édition). Il vient également de réorganiser les collections de romans jeunesse de Magnard, avec le label TIPIK traitant de tous les genres littéraires au format poche et une collection "Grands formats" pour les ados. Alfred SALINAS (1973 SP – 1978 DOCT ETAT SP) nous signale la parution aux éditions l’Harmattan de son livre « Oran la joyeuse – Mémoires franco-andalouses d’une ville d’Algérie ». Hasan DILAN (1980 PS) nous informe qu’il vient de publier « La mission du lycée saint-Benoît dans les relations turco-françaises » aux éditions l’Harmattan. Carole REYNAUD-PALIGOT (1988 PO) vient de terminer un manuscrit sur les liens entre pensée raciale et idéologie républicaine en France, intitulé "La République raciale. Paradigme racial et idéologie républicaine 18601930". Les Presses universitaires de France sont prêtes à l'accueillir dans la collection de Dominique Lecourt, "Science, histoire et société" mais lui demandent de rechercher des subventions. Si vous avez quelques pistes à lui suggérer. Merci. Sophie LEPAULT (1997 PO) vient de publier « Il faut désobéir à Bové » aux éditions La Martinière. Pour cette rubrique, contacter Virginie Flandin Tél : 04 76 82 83 74 [email protected] Qui sont les diplômés Eco-Fi ? Extrait de l’étude portant sur les 1904 diplômés d’Eco-Fi de 1964 à 2004. Afin de développer notre connaissance des diplômés, merci de  répondre à l’enquête en ligne en utilisant votre identifiant figurant sur votre fiche de renseignements  nous aider à retrouver vos camarades de promotion. 6 Irréductibles Québécois Histoire, économie, politique… tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le Qué bec et ses habitants se trouve dans Irréductibles Québécois, un livre signé par Valérie Lion (PO 1989). 300 pages bien troussées, érudites et piquées d’anecdotes, qui passion neront les candidats à l’immigration et donneront certainement envie aux autres d’aller faire un tour dans la Belle Province… Q = - F + GB + (USA) - R + C². L’équation vous paraît absconse ? Après avoir lu Irréductibles Québécois, vous en aurez la clé. « Moins de tradition française qu’on se plaît à le croire, un plus grand héritage britannique qu’on ne veut l’admettre, beaucoup plus d’éléments américains qu’on le pense, moins d’influence catholique et plus d’éléments en commun avec le reste du Canada qu’il ne semble à première vue » : voilà le secret de l’identité québécoise, disséquée par Valérie Lion, rédactrice en chef adjointe à L’Express. Cette experte ès Québec n’était pourtant pas prédestinée à devenir la Pasionaria de la Belle Province. A son actif, un parcours de bonne élève plutôt enracinée dans les terroirs de France : enfance bourguignonne, trois ans à Science-Po Grenoble section politique (où elle participe à la création du défunt Bouffon, ancienne feuille de chou de l’IEP !) puis direction Lille, où la demoiselle intègre l’Ecole Supérieure de Journalisme - la tentation de la plume la chatouillant depuis longtemps. La fibre québécoise, elle, naît par hasard un matin de mai 1992, devant le tableau des petites annonces de l’école. L’Office Franco-Québecois pour la Jeunesse offre aux étudiants l’aventure sur un plateau - un billet d’avion, deux nuits d’hôtel, plus un ticket d’entrée pour un forum consacré aux media. Le tout en partie subventionné : va pour Montréal, donc ! « Là-bas, j’ai pu effectuer de nombreux reportages, aussi bien sur la vie culturelle de la ville que sur les autochtones, beaucoup de portes se sont ouvertes, raconte Valérie Lion. Les conditions de vie et de travail m’ont semblées faciles, les gens, chaleureux. Montréal est une ville très hospitalière, on s’y sent vite comme chez soi ». Elle retournera au Québec encore et encore, au moins tous les deux ans, parenthèses « dynamisantes » dans sa vie de journaliste économique. « Comme beaucoup de Français, j’ai eu un coup de cœur qui ne s’est pas démenti. rente…, martèle Valérie Lion. J’ai aussi écrit ce livre afin de montrer que, sur de nombreux sujets de société, le Québec peut être un exemple ». Le personnel politique ne s’y trompe pas, qui va régulièrement y piocher quelques idées. « A droite comme à gauche, on compte des amis du Québec, rappelle l’auteur : Jean-Pierre Raffarin y a envoyé quelques-uns de ses ministres, Lionel Jospin a fait de même ». Je puise là-bas une certaine énergie », dit-elle. A ses yeux, les Québécois sont encore sur la lancée de la Révolution Tranquille - cette décennie 1960 pendant laquelle ils se sont émancipés de la double tutelle des anglophones et de l’Eglise catholique. « Les Québécois croient en leur avenir, résume Valérie. Depuis sa fondation, leur patrie n’a jamais été une puissance, ni politique ni économique. Ils ont dû apprendre à toujours tenir compte de l’autre : les colons (français jusqu’en 1760, date à laquelle nous capitulons devant les Britanniques, puis anglais), les autres provinces canadiennes, le pouvoir fédéral, le voisin américain… Aujourd’hui, le Québec est passé maître dans l’art de la négociation et de la concertation, sans renoncer, loin de là, à son identité. A l’heure du village global, il nous montre la voie... ». Et pan sur le bec des « maudits Français », que Valérie Lion ne manque pas d’égratigner au passage. Il y a en effet de quoi dire. Ils ne sont pas les seuls à être du voyage : 100.000 Français ont posé définitivement leurs valises, à Montréal ou dans le reste de la province. 400.000 touristes les y rejoignent les bonnes années, plus 5000 étudiants, qui viennent plancher dans les écoles de l’ancienne « Nouvelle-France »… « L’erreur première des expatriés est de croire que le Québec, c’est un morceau de France en Amérique, prévient Valérie Lion. Il ne faut pas oublier que 400 ans d’histoire nous séparent plus qu’ils ne nous rapprochent ». Certains émigrants en provenance de l’Hexagone déchantent rapidement. Au palmarès de leurs contrariétés : le système de santé, gratuit mais totalement engorgé, et l’insertion professionnelle, moins aisée que dans leurs rêves. Beaucoup d’entre eux sont condamnés à repasser leur diplôme une fois sur place, puis à accepter un poste inférieur à leurs qualifications, histoire d’accrocher l’indispensable « première expérience québécoise » à leur CV. Au Québec, la médiation familiale en cas de divorce a été reconnue dans la loi en 1985, quand la France a mis 17 années de plus pour l’inscrire dans son code civil. Le mariage gay, l’adoption d’enfants par des conjoints du même sexe, le service minimum dans les transports ? Autant de sujets qui fâchent dans l’Hexagone, mais qui ne posent plus aucun souci aux Québécois, qui les ont réglés il y a bien des années. Sans aucune loi sur la parité, la Belle Province compte un tiers de femmes députées, autant parmi les chefs d’entreprises… et des haltesgarderies à 7 dollars par jour. Il n’y a pas que le sirop d’érable et les tubes de Céline Dion dont nos lointains cousins peuvent être fiers… Bref, le Québec n’est pas un paradis. Mais il possède néanmoins un avantage de taille : « Pour une Française, l’homme québécois est un bonheur !, liton dans Irréductibles Québécois. Le Français ouvre le frigo, s’écrie : « il n’y a plus de lait »… et referme la porte. Le Québécois, lui, ouvre le frigo, voit qu’il n’y a plus de lait et descend en acheter ». Voilà qui devrait finir de convaincre nombre de nos compatriotes de « prendre pays » dans la Belle Province… « Pour se tailler une place sur les marchés, le Québec a énormément investi dans l’innovation. Il a amendé le capitalisme sans pour autant renoncer aux exigences sociales ; sa politique d’immigration est transpa- Véronique Bartoli 7 Irréductibles Québécois, par Valérie Lion, Editions des Syrtes, 20 euros. Retrouvez les publications des diplômés et des enseignants de l’IEP Grenoble sur notre s it e In te r ne t , r ub r iq ue « actualités » puis « parutions ». Merci de nous adresser vos publications pour les faire connaître. RENCONTRES À PARIS Le 1er jeudi du mois à 19h30 les diplômés des huit associations se rencontrent pour un APÉRITIF-RENCONTRE Ils s’échangent des informations, des jeunes trouvent des possibilités de stages ou d’emplois, d’autres des possibilités de collaboration… Au Pub Quigley’s Point, 1er étage En Face de l’Eglise St Eustache 5 rue Jour 75001 PARIS Tél. 01 45 08 17 04 Stations de Métro : Les Halles ou Louvre Rivoli. CALENDRIER 2005 Les jeudis 7 Avril - 5 Mai - 2 Juin 7 Juillet - 1er Septembre - 6 Octobre Retrouvez toutes nos rencontres sur notre site Internet rubrique « actualités ». COTISATION 2004 Pour recevoir l’annuaire 2005, avoir accès au service emploi et stages, aux annuaires DRH, cabinets de recrutement, collectivités locales… et recevoir le magazine trimestriel. 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