Les tracteurs se sont transformés en bêtes de course à Céligny

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Les tracteurs se sont transformés en bêtes de course à Céligny
LA CÔTE
24
LUNDI 27 AOÛT 2007
24 HEURES
Les tracteurs se sont transformés
en bêtes de course à Céligny
TRACTEUR PULLING
Sur une piste de 100 mètres,
plus de 90 passionnés,
dont une majorité
d’agriculteurs, ont concouru
dans une discipline venue
tout droit des Etats-Unis.
RAPHAËL EBINGER
C
Le tracteur pulling fait de plus en plus d’émules en Suisse. Une mode
qui n’est d’ailleurs pas seulement réservée à la gent masculine.
mande une technique de conduite particulière», souligne le
Neuchâtelois Daniel Christen,
un des spécialistes romands de
la discipline. Savoir garder
l’équilibre du véhicule quand
l’avant commence à se lever à
cause de la charge à tracter et
choisir la bonne ligne en évitant
les trous laissés par le concurrent précédant font partie des
compétences qui font la différence entre les compétiteurs.
«Le sport devient de plus en
plus exigeant», remarque encore Daniel Christen. Car de
PHOTOS ALAIN ROUÈCHE
L’ÉPREUVE
A une vitesse de près de 10 km/h, les conducteurs doivent jouer sans cesse
avec la puissance de leur tracteur, alors que la remorque qu’ils tirent s’enfonce
de plus en plus dans le sol.
CÉLIGNY, LE 26 AOÛT 2007
faut simplement aller le plus
loin possible en tirant une remorque ont une vision réductrice. Le tracteur pulling est un
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peu compliqué», note Florian
Baudat, de l’équipe de copains
qui organisait ces joutes motorisées.
En réalité, plus le tracteur
derrière lequel la remorque est
accrochée avance, plus celle-ci
s’enfonce dans le sol. «Cela de-
CHÉSEREX
Pampers chez Manor
La section nyonnaise
de l’association a fêté samedi
son 75e anniversaire.
Les ânes, chèvres, lapins et poules ont accueilli les quelque
300 personnes venues profiter
des bonnes choses préparées par
les 85 dames du groupe Nyon et
environs des Paysannes vaudoises, samedi, à la ferme Ansermet
à Chéserex. Des sonneurs de cloches, un maréchal-forgeron ou
encore le berger Michel Cretegny
ont démontré leur savoir-faire
sous le regard émerveillé des
enfants. La section ne s’est rien
refusée pour fêter son 75e anniversaire.
Si le groupe a célébré son trois
quarts de siècle, la moyenne
d’âge de ses membres atteint
environ 50 ans. Ce qui ne veut
pas dire, à l’image des Glandoises Stéfanie Baumgartner et Es-
39.95
au lieu de 59.80
DUOPACKS économiques, Baby-Dry + Active-Fit,
diverses tailles
17.
70
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12.
Esther Gallay (à g.) et Stéfanie Baumgartner s’investissent
avec conviction au sein de la section locale des Paysannes vaudoises.
ther Gallay, que des jeunes femmes ne s’engagent pas au sein du
comité. Esther Gallay, 32 ans, fait
partie de celles que l’on nomme
gentiment «les filles de la ville».
Elle n’est pas exploitante, comme
le sont 75% des sociétaires.
«J’étais chez une amie et j’ai
admiré sa déco florale. Elle m’a
dit faire partie des Paysannes
vaudoises, où elle pouvait bénéficier de cours intéressants. Faire
partie du groupe est aussi un
moyen de rencontrer des fem-
PRANGINS
au lieu de 15.
60
Le quartier à l’ouest
de la commune s’est retrouvé,
samedi, pour la fête de l’été.
Kandoo lot de 4
melon et funny berry
Le quartier des Mélèzes, à Prangins, est tout neuf. Ses premiers
bâtiments ont été habités en
2000 seulement. Pourtant, il y
règne déjà un esprit de village et
une qualité de vie susceptible de
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ALAIN ROUÈCHE
320504
Valable du 27 août
au 8 septembre 2007.
Jusqu’à épuisement des
stocks. Les Pampers sont
disponibles au rayon enfant.
Les grands magasins Manor
de Aarberg, Amriswil,
Appenzell, Baden, Fleurier,
Frauenfeld, Kreuzlingen,
La Chaux-de-Fonds, Langnau,
Morât, Rüti, Tavannes, Wattwil
et Willisau sont exclus de
cette action.
mes d’autres générations. Ce qui
est très riche.»
Pour Stéfanie Baumgartner,
29 ans, la donne est différente.
Fille de viticulteurs, elle est arrivée au domaine des Avouillons il
y a quatre ans, par amour… pour
le fils du propriétaire. Elle a
logiquement adhéré au groupe
des Paysannes vaudoises, dont
elle est la plus jeune exploitante.
«Nous sommes un groupe très
dynamique. Nous organisons
aussi des ventes à thème et des
sorties sportives, mais pour pouvoir y participer, il faut faire
partie de l’association. Ce qui
explique que beaucoup de membres ne soient pas des exploitantes.» Et dans un éclat de rire, elle
s’interroge: «Pourquoi il n’y a
pas plus de jeunes exploitantes?
Mais tout simplement parce que
les jeunes agriculteurs sont trop
souvent célibataires!» Le travail
à la ferme, n’intéresse-t-il plus les
EUGENIA KUMMER
jeunes filles?
Les Mélèzes, un village au milieu du village
80
www.manor.ch
nombreux agriculteurs se piquent au jeu, n’hésitant plus à
retaper des tracteurs spécialement pour cette compétition.
Au-delà de l’enjeu sportif, le
tracteur pulling est aussi une
manière pour le monde paysan
de se retrouver autour de certaines valeurs communes. Et de
montrer sa fierté d’appartenir à
la corporation des métiers de la
terre. Une fierté que certains
portent même sur leur peau, à
l’image de ce spectateur exhibant sur son dos deux imposantes machines agricoles… £
La relève existe chez les Paysannes vaudoises
ALAIN ROUÈCHE
eux qui pensaient que
les tracteurs avaient
comme seule mission
de travailler à des tâches agricoles ont pu se rendre compte
qu’il n’en était rien, ce
week-end à Céligny. Sur une
piste rectiligne de 100 mètres,
94 participants ont fait ronfler
les moteurs de leur John Deere
ou Hürlimann lors de la première manche du championnat
suisse de tracteur pulling organisée sur la côte lémanique.
Après s’être implantée outreSarine, cette discipline venue
des Etats-Unis fait des émules
en Romandie.
Un public nombreux s’est
d’ailleurs déplacé dans l’enclave
genevoise en Pays de Vaud pour
découvrir ce sport qui n’a rien
de très compliqué à première
vue. «Les gens qui pensent qu’il
Autour d’une broche, les copropriétaires du quartier des Mélèzes
se sont retrouvés pour entretenir les excellentes relations de voisinage.
faire des envieux. Les fondateurs
de l’association regroupant les copropriétaires des 130 appartements de ce secteur à l’ouest de la
commune ont réussi leur tour de
force.
«L’idée de départ était d’éviter
les ennuis entre voisins», raconte
Ralph Agthe, qui est l’un des
initiateurs de l’association des
Mélèzes, fondée alors que le premier bâtiment du quartier était à
peine érigé. Le moins que l’on
puisse dire, c’est que la mission
première de l’association a survécu à la construction de nombreux immeubles, qui comptent
actuellement 130 ménages. Depuis le début de la décennie, les
champs se sont en effet transformés en véritable quartier résidentiel.
Lors de la fête de quartier
organisée par l’association des
Mélèzes, samedi soir, quelque
200 résidents du lieu étaient pré-
sents, prouvant l’esprit convivial
de l’endroit. Cinq copropriétaires
qui n’ont pas encore emménagé
étaient même présents pour lier
des contacts avec leurs futurs voisins. «C’est l’occasion pour nous
de montrer les répondants des
différents immeubles au sein de
notre comité central», explique le
coprésident Christian Pascuali.
Au-delà de l’organisation de
rencontres fédératrices comme la
fête de samedi, ou de celles destinées aux enfants deux fois par
année, l’association a à son actif
des actions qui n’ont rien de symboliques. Ainsi, quand des problèmes de bruit et de vandalisme
sont survenus, le comité a collaboré avec les jeunes incriminés
pour élaborer une charte. Depuis,
le calme est revenu aux Mélèzes.
En collaboration avec la Municipalité, la rue traversant le quartier a aussi été sécurisée.
R. E.