C`est l`histoire d`une chaise.

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C`est l`histoire d`une chaise.
lex siga
C'est l'histoire d'une chaise.
Publié sur Scribay le 21/01/2015
C'est l'histoire d'une chaise.
À propos de l'auteur
Dir Créa perdu au Cambodge.
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C'est l'histoire d'une chaise.
C'est l'histoire d'une chaise.
"Une relation c'est ambiguë, vois-tu, c'est l'alchimie, c'est l'accumulation d'un tas
d'émotions, c'est compliqué, on déteste s'aimer, on aime se détester."
Un rire gras, gros, velus, tonitruant sortait de la massive mâchoire de cet homme,
Déchirant son visage de part en part, tendant ses muscles faciaux à un tel point que
cela en faisait ressortir ses veines. Son regard retombe alors sur moi, bien moins
prompt à la rigolade. En même temps, on rigole bien moins quand on est attaché à
une chaise, bien moins que celui qui vous y attache cela va sans dire.
D'autant plus quand ce dernier est une sorte de psychopathe difficilement
définissable.
"Moi
j't'aimes
bien."
Poursuis-t-il,
visage
détendu
à présent,
se calmant
peu à
peu.
Posant
doucement
son regard
dans leplus
miens,
y cherchant
comme
une réponse
une question
que
je n'aurais
pas posé.
"Je t'aimes bien et même temps, j'suis assez embêté, tu vois... euh... Néa, c'est ça ?
Néa... on dirait une marque de suppositoire."
Il repart sur un rire sonore. Je dois dire que j'ai l'habitude. Il est vrai que ce n'est pas
un prénom des plus communs, des plus marquant. Sans parler de l'aspect viril de
porter un prénom finissant par un "a", ça vous enterre une sexualité pendant la
puberté ("ahahah"). Ceci étant dit j'ai d'autre problématiques sur le moment que les
blessures à mon ego.
Il approche doucement son couteau dégueulasse près de ma carotide. Pas sûr qu'il
puisse encore couper, mais bon, si on enfonce quelqu'objet que ce soit avec assez de
force dans la carotide d'une personne... Sans être un grand adepte de médecine
j'imagine que l'expérience peut s'avérer douloureuse.
"La source de mon émois" ("il a vraiment dit émois ? Oui."), "C'est que je vais quand
même devoir finir par en finir avec toi, tu vois, c'est pas que cela n'a pas été drôle,
mais la clientèle que je représente dans l'instant à des attentes vis à vis de ta
personne... Je veux pas spoiler la fin du roman, mais le héros ne survit pas."
Il se tourne alors en direction d'une table que je distingue à peine. Non pas qu'elle
soit loin, simplement en dehors de mon champs de vision, genre derrière. Revient
alors avec un de ces gros couteaux de bouchers, pour le coup, bien mieux aiguisé.
"Bon, maintenant... Néa, on va devoir discuter." Il enlève le garrot qui m'empêchait
jusqu'à présent de parler certes, mais de surtout gueuler comme un goret. Ceci
étant, je dois admettre que le couteau de boucher a, à peu de choses près, le même
effet quand il s'agit de rendre muet. Voir mieux.
-"je ne suis pas particulièrement bavards." la précision me semblait importante sur le
moment.
- "C'est pourtant fort dommage, c'est l'heure de ton grand oral, tu sais, celui qui te
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C'est l'histoire d'une chaise.
permet soit de vivre, soit... et je sais, c'est d'une platitude... soit de mourir."
Sourire en coins, il n'a pourtant plus l'air de vouloir plaisanter.
-"Alors quoi, qu'est-ce que tu veux savoir ?"
-'Non, non, non.... NON." Son regard se crispe soudainement, comme si une douleur
virulente lui traversait le corps, comme électrifié, il bondit : " NON." Plus de sourire,
plus de blague, seulement des veines sortant de son front. Tant et si bien qu'on
pourrait presque compter les pulsations.
"C'EST MOI.... c'est moi qui pose les questions."
Franchement, il est susceptible.
D'un autre côté est-ce que je veux vraiment jouer avec sa sensibilité ?
-"
Euh...les
comme
tu veux
mec...de
hum...
" Toussotement
de malaise,
"je t'en
pris...simple
euh...
envois
questions.
" Similis
sourire
décontracté qui
est en réalité
qu'une
crispation
des
zygomatiques.
Il se calme. Me regarde à nouveau. Souris. Entre la démence et l’énervement qu'il
semble vouloir contrôler. Inspire avec incertitude, comme perdu dans sa propre
folie.
Il est temps d'en profiter, de profiter de mes deux semaines de vacances forcées ("tu
veux dire glandeur professionnel ?")... sur le canapé à regarder les films de Bruce
Lee, Jet Li, Jacky Chan et tous leurs potes. Je fais un salto arrière renversé (en gros,
je me laisse tomber), en voulant en profiter pour lui donner un gros coup de pied
dans le museau.
L'hypothèse est la suivante : Une table se trouve probablement derrière moi avec des
ustensiles plus ou moins coupant. L'idée est de me laisser tomber dessus et d'en
profiter pour couper mes liens si je le peux, tout en gagnant quelques secondes en
foutant l'autre taré semi K.O.
Sauf que je suis pas Bruce Lee, la table est bien plus loin que je pensait. En fait, Je
n'avais aucune idée de ce que ça pouvait donner quel que soit la distance. Sauf que
là, la distance séparant mon corps de la table se trouve être idéale pour que l'angle
tombant soit exactement celui de l'impact entre le haut de la nuque et le bord de la
table.
-"Et alors quoi, T'es pas mort."
-"Visiblement et... ?"
-"Alors, lui il l'est."
-"Alors, la table s'est tout de même brisée en deux. Sous l'effet de la dopamine je n'ai
pas vraiment senti l'impact et ai eu la chance incroyable de rater mon coup de pied
de génie, par ce que ouais, en fait, je suis pas Bruce Lee. Assez de chance pour que
l'autre se prennent le pied de ma chaise dans le plexus en voulant me sauter dessus."
-"Tu vas quand même devoir rester en cellule pendant quelques temps tu sais" dit un
autre intervenant dans la salle. "On va devoir voir cela avec le légiste au niveau du..
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C'est l'histoire d'une chaise.
hum.. réalisme de ta prodigieuse voltige".
-"Je m'y attendais un peu" Répondit alors Néa, sourire en coins de lèvre, maintenant
une poche de glace sur l'arrière de la tête. Puis, comme se souvenant d'un détail. "
euh, bon, je l'ai quand même empêcher de nuire... et... vous savez, la prime... tout
ça..."
Les deux agents Jaugèrent Néa pendant un instant. Un air las passa pendant
quelques seconde au travers du visage de l'un d'eux agent, puis s'estompât alors en
un regard approbateur en direction du second.
Tu
tequi
retrouves
de des
drôles
deles
situations,
Néa
".Dit-il
alorssans
tandis
que
"y
celui
semblait
moinsdans
gradé
deux
disparaissant
dans
unfallait
couloir
adjacent,
tablette
en
main, toujours
y le
tapotant
frénétiquement
informations
qu'il
doutes
tapoter.
mort
ou
vif
"
du
Néa
sourit.
Il
savait
qu'il
allait
toucher
la
prime
pour
la
capture
"
Boucher
Sanguinolent"... dont le pseudonyme ne laissait en fait que très peu de place"
à
l'imagination.
Qu'importe
au
fond
si psychopathe
lane
situation
décrite
au sans
préalable
n'était
pas
vraiment
conforme
avec
la réalité.
Cette
réalité
probablement
moins
rocambolesque
et de
emprunte
d'absurdité.
Personne
souhaite
l'histoire
du
détective
qui
arrive
le
tueur
etvraiment
le tue
deentendre
sang
froid
avec
un
pied
chaise
traînant
dans
les
parages
(ilétait
ne congélateur.
le
savait
doutes
pas,
mais
quelqu'un
avait
vraiment
tenté
lecliente
coup
du
renversé-super-combo-table-coup-de-pied)
sous
la
rage
d'avoir chez
trouvé
sa
dans
son
Un corps de plus à balancer dans l'espace, on ne fait pas vraiment d'enterrement
sans terre. Les morceaux des victimes comme les reste du tueurs iront doucement
gravité autour d'une planète quelconque avant de se désintégrer dans l'atmosphère.
Tombant ainsi en millions de particules invisible sur la gueule de ceux qui vivent sur
la dites planète.
Vous y penserez la prochaine fois que vous aurez un grain de sable impromptu qui
vous atterris dans l’œil.
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